Comme dans les premières actions, Edalion s’était retourné face à l’armée une fois dans les maisons, le temps que Miranda et les autres pièges soient déclenchait. Il se battait avec ardeur ou un seul coup était nécessaire pour abattre un homme. Un coup aux visages, un estoc dans le cœur, un craquement du cou, rien n’était épargné. Pour le moment, le chevalier tenait bon au point qu’il n’a pas était touché une seul fois, car il savait doser ses actions et se servir de son environnement. La dans la maison, le bâtiment lui servait d’entonnoir pour n’avoir que cinq à six adversaires à la fois et il envoyait ceux qu’il pouvait directement dans les trappes. En combattant hors pair, Edalion était capable de lancer son arme sur le premier, de pivoter sur le côté pour esquiver l’attaque du deuxième tout en lui tordant le cou, se servant de cette élan pour envoyer un coup de pieds dans le quatrième , prendre appui sur le sol pour se baisser afin d’éviter l’attaque du cinquième et profitant de cet appui pour monter en uppercut , redescendre vers le premier pour récupérer son arme sur le premier , parer le sixième et lui trancher la tête.

La bataille se passait bien jusqu’à ce qu’un détail vint le gêner. Les attaques de Miranda venaient de cesser. Quelques choses clochaient de Miranda, et petit à petit, l’inquiétude prit place dans l’esprit du guerrier au point qu’il se prit quelques coups d’inattention. Mais malgré la puissance des coups, Edalion ne semblait pas infecter, c’est comme si l’idée de savoir la shaman en danger le rendait insensible à la douleur. Mais pour elle, il ne pouvait pas baisser les bras, il devait la sauver. Ses poings se serrèrent et sa puissance fit rage. Sa peau et tout son corps devint dur comme l’acier et il fonça dans la foule hostile telle une boule de bowling. Il croisa même sarge qui se prit une entaille au ventre et le chevalier se retrouva sur la place centrale au milieu de l’armée. Tout en se battant, il cherchait sur les bâtiments. Il ne la voyait pas. Il fallait la retrouver absolument. Il tapa du pied sur le sol et invoqua un séisme ciblé qui déstabilisa la foule. Sarge se releva comme si il n’avait rien eu et fonça sur Edalion. Le croyant hors d’état de nuire, le guerrier se retrouva plaquer au sol sur le ventre.

« Tu peux dire adieu à ta copine, à l’heure qu’il est, elle doit probablement être déjà morte. Mais moi je vais te maintenir en vie pour pouvoir mieux te torturer. Je veux te voir me supplier de te tuer ! »

Edalion connaissait alors le secret de Sarge, derrière sa stupidité il cachait un don de régénération sans précédent. Bien que la colère monté en lui, Edalion avait appris à faire confiance en Miranda, et il savait à quel point il ne voudrait pas être son adversaire. Mais ce n’était pas une raison de la laisser seule, comme elle, elle ne le laisserait pas. Mais la situation était inversée. Miranda était en danger, et Edalion était au sol avec une brute sur le dos entouré du reste de l’armée. Les deux acolytes qui déclenchaient les pièges avec eux partirent en courant selon les instructions du chevalier. Il restait les deux tiers de l’armée plus Sarge et Vyxen. Et malgré leur posture désavantageuse, Edalion n’avait pas du tout l’intention d’abandonner. Il pourrait se relever et continuer à se battre, mais cela risquerait d’être mauvais pour lui à la longue, ce serait tenter le diable. Il fallait attendre une occasion, un détail qu’il pourrait exploiter. Sa vitesse et sa peau d’acier devaient être laissé de côté pour le moment et réservées lors des affrontements. Son œil lui sera utile ainsi que son contrôle de la terre. Peut-être Miranda le voyait ou pouvait que l’entendre, il ne le savait pas, mais d’une voie forte et puissante il cria.

« Ma chérie, qu’es ce que je fais ? Je les tue tous ou je t’en laisse ? Faudrait se dépêcher, je commence à avoir faim ! »

La situation devenait bizarre, car tout le monde se mit à rire, quelque uns à se méfier, mais le chevalier passait un message à son acolyte pour lui dire qu’il pouvait venir à tout moment et qu’il allait bien.

Les mots de Miranda furent l’effet d’un électrochoc à la motivation du chevalier, sur le coup il se sentait capable d’affronter le reste de l’armée à lui tout seul. La shaman l’encourageait à faire des merveilles. Il était temps donc d’en être digne et pourquoi pas de l’impressionner. Bizarrement, pendant un temps cette bataille serait plus une affaire de séduire davantage Miranda, que la survie, car à cet instant précis, il savait qu’ils s’en sortirent. Alors qu’il voulait se relever et tuer tout le monde dans un tourbillon de lames, il eut une idée bien meilleure. Grâce à la voix de la shaman, le chevalier savait ou se trouver son aimée et d’après son ton de voix, elle était belle et bien en mauvaise posture. Pour son plan, il avait besoin d’elle et il prit d’abord la décision de lui venir en aide. Au moment où Vyxen se jeta sur Miranda lame au poing, un glissement de métal se fit entendre et elle fut rejeté en arrière par un revers de main. Edalion était sur le toit debout devant Miranda.

« Tu oses frapper une femme ? »

« Si tu es disposé à attaquer tu dois l’être à recevoir également. »

Et sans attendre Edalion écrasa son talon contre le front de Vyxen afin de l’assommé. Le chevalier, se retourna et aida la shaman à se relever et lui glissa un baiser sur la joue avec un sourire. D’un côté, il lui montra qu’il tenait la situation et qu’elle avait juste à le suivre. Il se remit droit et avança jusqu’au bord du toit pour faire face au reste de l’armée et à Sarge qui était toujours à terre sur une silhouette semblable à Edalion. Enervé de s’être fait dupé, il détruisit la statut de terre d’un écrasement du pied. Le chevalier avait combiné la vitesse d’action et son contrôle de la terre, se déplacer si vite que ses déplacements ne serait pas visible. Alors qu’il se mit à courir vers la maison, toute l’armée et lui-même furent stoppés par une vision d’horreur. Le chevalier traina Vyxen dans le vide en le tenant par les cheveux.

« Voici le sort qui vous attend tous. »

D’un geste tout à fait neutre et simple comme s’il couper de l’herbe, il leva son épée de fortune et décapita Vyxen, laissant les cris de douleur s’éteindre et le corps sans tête tomber dans le vide. Edalion leva la tête à bout de bras avant de la jeter comme un déchet sur Sarge qui n’en croyait pas ses yeux. Tuer un grand pour effrayer cents petits. Edalion était vu alors comme un barbare sanguinaire qui n’avait pas peur de faire couler le sang, une machine à tuer. Ce qu’ils ignoraient c’était à quel point c’était vrai. Il réservait ce sort à ceux qui pourfendent les morts et s’en prennent aux démunis.

« Soit vous abandonnez, vous rentrez chez vous, vous rendez tout ce que vous avez volé et vous priez pour vous faire pardonner pour des années de saccage de rapine et de meurtre, soi je vous tue tous, un par un. Et si ça ne vous suffit pas, je laisserais ma femme vous tuer de l’intérieur… »

Edalion savait que Miranda n’était pas disposée à donner la mort comme lui, il s’agissait là d’une intimidation. Sarge avait disparu et était monté sur le toit avec eux. Fou de colère il leva son arme pour l’abattre sur le couple, mais le chevalier le stoppa avec son œil et cette fois, Edalion le regarda d’une autre manière alors que le barbare était mort de peur de subir le même sort que son acolyte sans tête.

« Sarge, regarde ta force, regarde tes capacités, Vyxen avait choisi sa voie et regarde ou cela la mener. Je l’ai tué par délivrance et non par châtiment. Qu’en a toi, on te manipule et on te traite de stupide pour que tu sois qu’une brute malfaisante, alors que je peux faire de toi bien plus. Change de vie et tu verras qu’elle est plus belle que ce que tu peux croire. Je te libère, sois tu prends ma main, soit tu abats ton arme mais à ce moment-là, tu en assumeras les conséquences… »

Edalion avait pitié de cet homme car il ressemblait à un guerrier qu’il avait était avant à qui on avait retiré toute forme d’esprits pour en faire une machine. A son tour, il voulait rendre la liberté à cet homme et pourquoi pas le guider. L’armée des pilleurs commençaient à changer de camp, peut-être pas tous, mais ils n’étaient pu disposer à se battre après de tel évènements. Et s’il arrivait à retourner les chiens contre le maître alors le chef des pilleurs de tombes aura une sacré surprise.

On pouvait penser qu’Edalion avait exagérer sur ces derniers actions. Par rapport à Miranda, Sarge, Vyxen ou pour l’armée. Cependant, le chevalier ne laissa rien paraître. Chaqu’un de ses actions était réfléchis et les conséquences acceptés. Miranda semblait être perturbée par l’intervention de son aimé. Devait-il rester en bas et changer son plan pour ne pas perturber le combat de la shaman ? Ou devait-il venir sur le toit sans se préoccuper du danger de sa belle ? Néanmoins, le danger était écarté et pour lui c’était tout ce qui compté. Pour le moment, il se concentré sur Sarge, qui avait décidé de venger sa sœur, quoi de plus normal. Edalion se mit à sourire lorsque le barbare évoqua une mort digne. C’était un rire nerveux, qui n’était pas sans conséquence. Edalion le libéra de son emprise comme dit, mais il fut aisé de paré l’attaque grossier pleine de colère de Sarge, et de l’envoyer au sol et bloquer sa tête au sol en posant le pied sur la gorge.

« Une mort digne ? En quoi ceux qui déshonorent les morts ont droit à une mort digne, as-tu seulement pensé à tous ceux que vous avez dupé, pillé et tué ? As tous ceux que Miranda et moi on protège contre vous à cet instant précis ? Je ne donne pas la mort par plaisir contrairement à vous. Et je ne te tuerais pas, tu as ta punition. Reste en vie avec cette haine que tu as pour moi, elle te consumera vivant ! »

Afin de ne pas se faire surprendre, Edalion le poussa en bas du toit. Une personne normale se serait écrasée en bas, mais le chevalier n’avait pas oublié le pouvoir de régénération de Sarge. Il avait souffert de sa chute, mais il était encore en vie et bientôt à nouveau sur ses pieds. Le chevalier regarda l’ensemble de l’armée se dissiper et une ambiance lourde et désagréable s’empara de lui. Il regarda la shaman du coin de l’œil un instant, puis l’horizon, là ou attendait Amik.

« Ai-je eu tort ? D’en avoir tué une afin d’éviter cinquante autres morts ? »

Edalion se retourna alors vers Miranda.

« Ma tendre, je sais à quoi tu penses, je connais ce visage, cette façon de regarder. Sache que tu n’es pas un poids pour moi, sinon je serais venu ici seul. Si tu veux je te laisse le chef…si je t’ai offensé, je suis désolé. »

Edalion avait agi pour venir en aide à un acolyte et non pas pour sauver une femme en détresse. Il avait du mal à comprendre la position de la shaman, mais il en était désolé. Pour lui chaque aide est bienvenu, ainsi le sauvé peux conserver ses forces pour la suite, car il restait encore le chef et le chevalier avait remarqué la blessure de la shaman sans l’avoir relevé. Vyxen et Sarge était pour Edalion des adversaires à qui on a beaucoup d’appréhensions et qui au final n’était que des pions. Pour lui, le vrai danger était Amik, dès sa présentation à la suite du golem, Edalion s’était méfié de lui. En attendant la suite, Edalion jeta son épée de fortune au sol, il fallait qu’il en choisies une autre au sol laissé par l’armée. Il se disait qu’il faudra qu’il demande au forgeron du château de lui en faire une nouvelle.

Savait-elle que son égo était quelques choses de précieux pour lui. Edalion n’avait d’yeux que pour elle et elle en entier. Dans les plus beau des moments jusqu’à la plus cruelle des guerres, il est et sera toujours amoureux de Miranda, cette femme était tout pour lui, il la connaissait quasi par cœur et les zones d’ombre dévoilaient que plus d’intérêt à son égard. Bien sûr, il ne devait pas agir au dépend de ses sentiments, la shaman n’était pas un poids, mais une aide plus précieuse que jamais. En tant que femme ou acolyte, elle présentait des avantages qui comblaient les lacunes du guerrier. D’ailleurs c’était ce qui le préoccupait concernant Amik. Cet homme n’avait rien d’un guerrier, ou alors, il fut un guerrier autrefois. Ce qui laissait présager qui devait être un lanceur de sort, et la résidait la vulnérabilité d’Edalion. Lui qui possédait une vitesse impressionnante, une résistance hors du commun, une technique martial sans défaut, voilà qu’il devait plier les genou devant cette force aussi instable que dangereuse qui est :la magie.

« Je suppose que cet Amik doit déjà être au courant de tout et doit nous attendre. Je me méfie de lui bien plus que je me méfié de ses hommes. Je le sens sournois et magique. Pas toi ? Je ne sais pas si on pourra l’avoir par surprise…quoi qu’il en soit, on doit le rejoindre…descendons déjà de ce toit, il n’est pu très stable… »

Edalion accompagna son aimée jusqu’en bas. On pouvait même voir le chevalier soupirer, non pas qu’il n’avait plus envie, mais il ne faisait pas tout ça par plaisir. Les guerres et les batailles n’étaient pas là pour amuser les participants. Il n’était pas un dieu, mais un homme et en tant que telle, il pouvait faiblir à certain moment. Il appréhendait le prochain combat, et essayait constamment de trouver une solution qui pourrait les avantager face à Amik. C’était aussi le peu d’informations qu’ils avaient sur lui et comme disait souvent le chevalier en général c’était celui qui avait le plus qui avait une longueur d’avance.Une fois en bas, le chevalier voyait les rues désertes, tout le monde avait déguerpis. Il ne serait pas surpris que quelque uns revient à la charge pour défendre leur maître dans un élan de loyauté. Sarge sera peut-être de la partie, si c’était le cas, Edalion devra lui ôter la vie afin d’éliminer toute futur menace. Il ramassa une arme au sol, qui n’était qu’une épée à une main, elle était poussiéreuse, mais encore tranchante, ça devrait faire l’affaire pour la journée. Tout en marchant, il se retourna vers Miranda avec un sourire, cette fois c’était lui qui recherchait dans le regard de la shaman un peu de force pour la suite.

« Je suis content que tu sois avec moi, et j’ai besoin de toi… »

Il lui fit son légendaire clin d’œil et se disait que la vie de fermier aurait été plus facile, mais beaucoup moins palpitant. L’idée de penser Miranda en train de traire une vache lui fit sourire, non pas qu’elle n’y arrivera pas, mais connaissant ses postures, ce serai pas compatible. Pour elle, il pensait à sa fille qui devait errer dans ce monde quelques parts. La shaman aurait aussi pu avoir une autre vie si cette maudite malédiction ne l’aurait pas rendu amnésique. Son cœur de famille, et sa protection seront ouvert pour les proches de sa femme. Qu’elle soit aigrefin ou nomade, il tâchera de l’écouter et pourquoi pas, si elle le désir de la soutenir et de l’aider.

Edalion s’arrêta un instant contemplant le regard de Miranda lorsqu’elle lui avoua quelques détails de ce qu’elle pensait de la situation. Le chevalier pensait qu’Amik devait être un mage, un sorcier, un nécromancien quelques choses dans ce genre-là. Mais il était vrai qu’il n’avait pas envisagé qu’il soit un shaman. Il savait que ce domaine était encore plus compliqué pour lui et inaccessible que la simple magie élémentaire même s’il en maîtrisé un. Combattre l’invisible demanderait à Edalion un impossible exploit. Et la encore, il était très heureux d’avoir une shaman de son côté, peu importe si elle est plus ou moins puissante qu’Amik. Le guerrier partait juste du principe que s’il arrivait à atteindre le corps d’Amik, il récupèrerait ses avantages. L’idée d’avoir des milliers d’esprits autour de lui en particulier les maléfiques le fit frissonner. Pour lui, heureusement que les shamans existaient pour mettre un peu d’ordre dans tout ça. Lui, il devait s’occuper des vivants, et Amik était dans sa ligne de mire.

« Je m’y connais pas en combat spirituel. Je vais donc rester, dans un premier temps, en retrait. J’agirais selon tes instructions et je te promets de te protéger le temps de tes incantations, fais-moi part des dangers que tu vois et des cibles qui faut atteindre. »

Comme durant la guérison du cimetière, Edalion avait dû se fier à ce que voyait ou entendait Miranda. Comme elle le disait, y a qu’ensemble qu’ils arriveront à atteindre l’objectif. Comme une sorte de rituel, le couple s’embrassa, ce simple geste avait pour effet de pulser la motivation d’Edalion, aux côté de Miranda, il sentait qu’il pouvait défaire les dieux eux même. Amik n’avait qu’à bien se tenir ! Doucement, les deux arrivèrent au camp des pilleurs de tombes, sur le centre. Amik était déjà là au centre, droit, tenant un bâton de ses deux mains comme un troisième appui. Il regardait vers eux sans cligner des yeux sans émettre une émotion. Le couple s’arrêta à une distance de sécurité. Ils étaient face à face sans qu’aucun ne disent quelques choses ou ne tente quelques choses, enfin, pas dans l’immédiat.

Edalion observa Miranda, elle semblait chercher quelques choses, et son regard lui disait que ce qu’elle cherchait n’était surement pas visible pour lui. Alors en attendant, il essayait de préparer un plan afin de faciliter la bataille. Il regardait à droite à gauche. Les bâtiments n’étaient pas très solides. Comme ça, il semblait être seul, le chevalier cherchait d’éventuels indices pour savoir si oui ou non, ils avaient encore des hommes d’armes sous la main. Et pour lui, il observait toutes les structures de pierre ou de terre disponible. Bien, il avait quelques idées d’attaque lorsqu’il aura la voie libre pour attaquer. Le guerrier sentait le silence qui pesait lourd sur l’environnement, mais quelques choses lui disaient que dans le monde spirituel ça devait être la cohue.

Alors que le chevalier se tenait prêt à agir, il vit sa bien-aimée être poussé en arrière sans aucune raison physique…il se sentait frustré, car il ne voyait pas les attaques invisibles des esprits. Alors que sur le moment il voulait lui venir en aide, son esprit décida de lui laisser mener son propre combat spirituel. Si comme elle dit, elle n’avait jamais combattue de cette manière, ce serait l’occasion pour elle d’en faire une première. Mais le chevalier n’avait pas l’intention de rester là, les mains dans les poches. Il se retourna vers le shaman et se disait qu’il pouvait toujours essayer de le perturber afin d’amener des failles dans son pouvoir spirituel. Car même un guerrier pouvait comprendre qu’il était en position de force depuis le début, il fallait donc renverser la balance. D’abord, il pensait utiliser son œil sur Amik, mais, étant donné qu’il ne voyait pas ses attaques ce serai l’inviter à attaquer le paladin…non, il fallait le surprendre, l’impressionner. Edalion regarda Miranda un instant, un regard qui voulait dire tiens bon, on y arrivera, même si elle semblait pas du tout le voir. Il leva une main au-dessus de la terre et forma un boulet de terre qu’il envoya sur le shaman, celui-ci sourit et dévia le projectile avec sa pensée, la télékinésie, un des pouvoirs de bases du shamanisme. Dans la seconde d’après, Edalion avait disparu.

Son absence, il espérait, qu’il ne perturbera pas la shaman mais plutôt Amik. Pour le chevalier, ne pas savoir ce que fait un adversaire était assez frustrant et dérangeant. D’un point de vue du ciel, on pouvait voir une trainée de fumée passer dans toute la ville sans épargner une seule rue. Si on ne le connaissait pas, on pourrait croire à un fou, ou quelqu’un qui cherche quelques choses de précis. C’était presque ça. A un moment, il revint sur le combat qui opposa les deux shamans et s’approcha volontairement trop près de l’adversaire. Celui-ci le souleva avec ses pensées.

« Je déteste les insectes qui bouge tout le temps, tu veux te sentir utile? je vais t’occuper…j’ai une surprise pour toi. »

Edalion lévita sans pouvoir bouger vers l’arrière, et vit derrière lui, une silhouette lui sauter dessus, et pas doucement…Sarge l’avait chargé et éjecta littéralement le guerrier contre la façade d’une maison sans la traverser. L’emprise de la pensée s’était détachée de lui afin que le shaman remette sa pleine concentration sur la femme shaman. Edalion n’eut même pas le temps de se relevé que Sarge le pris par le col, lui mit un coup de poing dans le ventre, et le jeta sur le côté pour enchainer des coups de pieds sur le côté. Encore une fois, on pourrait croire que le chevalier s’était ramollit car il ne se défendait pas aussi bien que d’habitude. En fait, il avait ses pensées concentrées ailleurs. Alors que Sarge s’apprêtait à lui enfoncé une lame dans le dos quand il fut la cible d’un caillou de taille moyen et petit à petit, un léger tremblement de terre se fit sentir sur la place, comme si quelques choses de très gros roulait sur le sol. Sarge s’arrêta net, et se mit à courir pour s’abriter. Il vit un gros boulet de terre rouler vers Amik, une boule de la taille d’une maisonnette. Amik était donc contrait à relecher son attention de Miranda, ou de se déplacer, en sachant que deux autres boulet de ce genre fusait sur lui de chaque côté.

C’est un sort qu’Edalion devait à son amie étoile Ilaria. Elle lui avait appris à créer ce genre de projectile et pour ne pas s’épuiser à creuser, le chevalier avait fait le tour de la ville en super-vitesse afin de décaper le premier centimètre du sol un peu partout et les coller l’un à l’autre jusqu’à avoir son attaque fin prête…

En voyant Miranda, ses mimiques, et ceux de son adversaire, Edalion était presque certain que désormais la shaman serait victorieuse. Il ne savait pas trop si son action avait eu un effet, mais en tout cas, Miranda semblait bien plus concentrée qu’avant. Les boulets qu’avant lancé le chevalier furent esquivé et mis en lambeau lorsqu’Edalion lâcha son emprise. Edalion pouvait, une bonne fois pour toute, s’occuper de Sarge. D’ailleurs, il sortit de sa cachette de fortune et fit face au chevalier. Comme pour Miranda et Amik, Edalion et Sarge se faisait face sans broncher, sauf que contrairement au shaman, il s’agissait du calme avant la tempête. Le barbare était armé de sa masse à deux main et le chevalier de l’épée ramassée un peu plus tôt.

« Cette fois Edalion, tu ne m’échapperas pas ! Je vais t’écraser ! »

Cet homme en voulait tellement au chevalier que des veines ressortaient un peu partout sur son corps et ses yeux avaient clairement défini son intention. Edalion savait, à cet instant précis, que lorsque le combat sera terminé, l’un d’eux ne se relèvera pas et ce définitivement.

« Ah ? Parce que tu crois que je passais mon temps à te fuir ? Je t’ignorais mon bonhomme. »

Cette phrase sonna le début du combat. La charge de Sarge fut brutal féroce mais peu précis. Le chevalier passa son temps à esquiver ses attaques et à parer quand il pouvait. Chaque action hostile du barbare se finissait par un trou dans le sol ou dans un mur. D’abord, Edalion cherchait à le fatiguer, mais il pensait à son pouvoir de régénération et se demandait s’il affecté sa fatigue, car il semblait inépuisable. Le chevalier sentait qu’il allait se prendre à son propre piège, et que c’est lui-même qui tombera d’épuisement. Il était temps alors de placer un temps mort. Lors d’une esquive vers le bas, Edalion contre-attaqua avec un uppercut repoussant Sarge et en profita pour reculer. Il fallait changer de tactique. Cet homme avait l’habitude de souffrir et son don lui donnait l’avantage d’ignorer la douleur et donc de ne pas la craindre.

Sarge se mit à rire et sans attendre, il lança son arme sur Miranda. Car il savait que les deux formaient un couple et donc, il voulait taper là où ça faisait mal chez le chevalier, au niveau du cœur. Edalion fut forcé de passer en super-vitesse pour s’interposer. Le choc fut très violant, envoyant le guerrier au tapis sur plusieurs mètres à côté. Comme pour son adversaire, Sarge savait que la vue de son compagnon blessait pouvait affaiblir la puissance spirituelle de Miranda et donc de garantir l’avantage d’Amik. Alors qu’il se contrefichait de la shaman, il se dirigea vers le corps inanimé du chevalier. En le prenant par le col, il constata qu’il n’avait pas de blessure ouverte. Sa peau d’acier l’avait protégé, mais le choc lui a fait perdre connaissance. Le barbare le souleva au-dessus de sa tête et se dirigea vers un barre de fer pointu afin de l’empaler et de le tuer une bonne fois pour toute.

Edalion sentait son corps si lourd, comme si une grande force l’empêchait de se lever ou même d’ouvrir les yeux. Une grande douleur se faisait ressentir sur son flanc droit, là où la masse l’avait percuté. Puis, petit à petit, il entendit des bruits, le son du combat qui faisait rage entre les deux shamans. Ce qui lui permit de remettre son esprit en place et de savoir ou es ce qu’il était. Sa respiration lui fit souffrir jusqu’à ce qu’il arrive enfin à retirer le peu de terre qu’il avait dans la bouche et sur le visage. Une fois ses yeux ouvert, il se releva mais resta assit. En se frottant la tête, il essayait de se souvenir des derniers évènements. Sarge ! Oui, ou était Sarge. En tournant la tête, il le vit littéralement cloué au mur sans vie. Il se releva en boitant un peu et regarda ses mains. Non, ce n’était pas lui, il n’avait pas assez de force pour manipuler une telle barre d’acier, et encore moins sans être conscient. Miranda était là-bas, et semblait épuisé mais tellement concentré face à Amik qui semblait tout aussi épuisé.

La douleur était encore là et empêchait le chevalier d’agir dans l’immédiat. Mais il ne pouvait pas rester là à rien faire tandis que sa belle était en train de se battre. Il observa le combat et s’adossa contre un mur avant de glisser assit sur le sol. Le combat était vraiment très impressionnant, surtout vis-à-vis de Miranda, elle qui jusque maintenant cachait son savoir-faire, Edalion la savait redoutable, mais il était encore loin du compte. Elle semblait avoir compris son pouvoir du cristal. Amik restait cependant très fort. Es ce qu’il arriverait à le perturber un peu, pour permettre à la shaman de lui infligé un coup décisif ? D’abord, il voulait utiliser son don de la terre pour lui envoyer un minuscule projectile afin de le blesser, mais vu que les cristaux de la shaman avaient du mal à percer sa défense, ce n’était pas un morceau de pierre qui allait le faire. Alors, il opta pour son œil, il suffisait qu’il regarde Amik et qui décide du moment où il bloquerait son pied, ses mains, lui faire lâcher son bâton, quelques choses qui l’empêcherai d’atteindre Miranda ou de la parer.

Il était vrai que sur ce point-là, Edalion, même blessé, avait un avantage sur un shaman. L’emprise de son œil était une emprise physique et non magique. Si le vieux Amik était plus costaud que lui, là ça aurait été différent. C’était la raison pour laquelle, il ne l’avait pas utilisé contre Sarge, lui qui arrivait à porter les gens à bout de bras ou au-dessus de la tête. L’effet serait d’autant plus efficace si Amik n’a jamais perdu le contrôle de soi ainsi. Parfois, il songeait à se faire soigner entièrement et récupérer l’usage normal de son œil, mais des fois, ce don était l’unique recourt pour empêcher un désastre.

Miranda était tout simplement incroyable, surtout dans son état de fureur et de colère. Le chevalier avait assisté à toute la scène. La téléportation, l’arme de cristal, les expressions sur les visages, il n’en avait pas perdu une seule miette. Le chevalier avait déjà connu cet état de transe dans le quel plus rien ne compte excepter la défaite de son adversaire. Il se demandait comment Miranda, sa Miranda, vivra cet expérience par la suite. Quoi qu’il en soit, il sera là pour elle, comme il l’a toujours fait. Au moins, elle connaîtra une nouvelle limite de sa personne. Quelles étaient vraiment les limites d’une personne, existait il quelqu’un qui d’un clin d’œil détruit ce qu’il voit ? Quoi qu’il en soit, Amik tomba au sol, la bataille se finit enfin, laissant la poussière retomber. Et enfin, elle avait remarqué qu’il était toujours là. Elle se précipita sur lui se blottissant dans ses bras. Edalion masqua une grimace de douleur, mais il voudrait bien souffrir encore si c’était pour la sauver. Il la serra dans ses bras comme il le pouvait, et glissa quelques mots dans le creux de son oreille.

« Je suis là mon amour…je suis là… »

Alors que tout semblait fini, Edalion entendit des gémissements et des injures masqué par une difficulté de respirer. Amik était toujours en vie et il avait l’intention d’emmener le couple avec lui. Ce shaman était très puissant, même après l’attaque fatale de Miranda, il parvenait encore à se lever et à préparer un sort. Edalion voulu d’abord se lever et se défouler sur lui. Mais, là, il voulait surtout se reposer un peu, son corps avait encore besoin de récupérer un peu. Miranda dans ses bras, il était hors de question qu’il la touche. Le vieux se mit à crier de puissance et était sur le point de lancer une vague de télékinésie, sauf qu’il fut immobilisé sans en comprendre la raison. Le chevalier le regardait de son œil gauche. *Tu ne la toucheras plus ! * Sur cette pensée, d’un coup sec, la tête d’Amik tourna sur elle-même à 360 degré et son corps tomba inerte au sol, laissant un grand silence régner sur la place. Puis, comme si de rien n’était, le chevalier s’autorisa une pointe d’humour.

« Je trouve que je me suis ramolli, ça va pas ça…Par contre, toi tu as vraiment était impressionnante. Heureusement que je ne suis pas venu seul encore une fois. »

De sa main, il caressa les cheveux de la shaman retirant un peu de poussière, comme il pouvait. Il pensait vraiment ce qu’il disait, pas seulement pour elle, mais surtout pour lui, il fallait qu’il se reprenne en main et dès qu’il rentre au château et de manière surnaturelle s’entrainer à mieux utiliser ses dons, car dans cette quête, il avait un peu fait n’importe quoi. Sarge aurait dû être mis au tapis tout de suite. Il aurait dû suivre le plan et laisser Miranda affronter Vyxen jusqu’au bout. Au moins, il n’y aura eu aucunes victimes du côté ses survivants, d’ailleurs, il fallait les prévenir qu’ils pouvaient venir récupérer leur trésor. Et pour eux, récupérer les alliances.

« Il faut aller récupérer le trésor pour les autres. Tu sais qu’on va bientôt avoir une alliance…je me suis toujours dit que aucun objet, ni aucune cérémonie ne pouvait rivaliser avec l’amour que j’ai pour toi, mais c’est une idée qui me plait bien, d’autant plus qu’elle nous permettrait de rester en contact, ça éviterai les désagréments de tout à l’heure. »

Edalion voulait parler du moment où il est intervenu face à la fille du shaman. Avec un tel artefact, la communication et donc le relevé de point de vu sera plus aisé. Mais c’était surtout le fait de partager quelques chose de matériel avec son aimée. Il voulut se relever pour accompagner Miranda jusqu’à la grotte au trésor, mais il préféra attendre qu’elle se décide d’elle-même, Quoi qu’il en soit, il ne voulait pas s’éloigner d’elle dans l’immédiat.

Le couple était debout face à face, ils se tenaient les mains, partagèrent leur regards. Le chevalier avait un petit sourire triste la concernant. Il savait ce qu’elle venait faire, le fait de retirer la vie à quelqu’un qui soit bon ou mauvais, qu’il avait voulu attenté à leur vie ou non. La shaman détestait devoir retirer la vie et c’était une des raisons qui poussaient le chevalier à la suivre. Il ôter la vie aux ennemis de Miranda au nom de la justice et du bien. Il voulait la réconforter tout de suite, du mieux qu’il pouvait. Le trésor, les survivants, le monde entier pouvait attendre, prendre soin de son aimée était primordial. Il retira une main enfermée dans la sienne et caressa la joue humide et poussiéreuse de la jeune femme. Lui aussi se souvenait de la première vie qu’il avait éteint. Nul homme ne peut justifier la mort, et c’était d’autant plus dur pour Miranda qui voyait les esprits ensuite. Mais Amik, c’était Edalion qui avait fini par l’achever. Apparemment, elle ne l’avait pas vu, le lui montrer pourra peut-être soulager son traumatisme, même si le gout du sang l’avait pris au moment ou elle croyait Edalion définitivement à terre.

« Tu n’as pas tué Amik, tu la sacrement amoché et il a eu tout ce qu’il méritait, mais c’est moi qui lui ai porté un coup fatal…Tu t’es si vite précipité vers moi, ce que j’apprécie énormément, mais tu as pas vu qu’il respirait encore. Regarde, je lui ai fait tourner la tête. »

L’amener devant le corps n’était pas nécessaire, un simple regard dans le coin de l’œil pouvait témoigner que la tête n’était plus à sa place…Puis, il s’éloigna d’un pas tout en gardant les mains de sa femme dans les siennes. Il la regarda de bas en haut. Il n’avait pas oublié la tenue de cuir qu’elle portait. Avec le combat, elle était devenue poussiéreuse et un peu déchiré par endroits, sans oublier la blessure dans son dos, infligé par Vyxen. Sa coiffure n’était plus à sa place non plus. Alors, doucement et le plus délicatement possible, il se mit à essuyer les vêtements de la shaman avec un morceau de sa tunique. Il enleva toute la poussière sur elle sans exception avec un simple revers de la main, après tout il s’agissait de granule de terre aussi petit pouvaient-ils être. Il nettoya le sang du mieux qu’il pouvait. Il passa ensuite, derrière elle et de quelques gestes un peu confus et hésitant, il recoiffa Miranda telle qu’il avait l’habitude de la voir. Une fois son petit travail, ou caprice, fini, il se remit devant elle et eu un sourire.

« Tu es vraiment la plus belle ma chérie. »

Ces mots voulaient dire bien plus que ça, mêlée à son regard et à ses gestes de soins envers elle, il voulait dire que quoi qu’il arrive il sera toujours là pour prendre soin d’elle et qu’elle pourra toujours s’appuyer sur lui. Avant de se déplacer, il déposa un baiser long sur sa joue. Il la prit donc par la main pour la diriger vers la grotte au trésor qui n’était qu’a quelques mètres de là. Une fois à l’intérieur, il s’arrêta, les anneaux étaient visibles, mais il fallait libérer le passage pour arriver jusque-là bas. Il y en avait des choses, à croire que ces pilleurs de tombes œuvraient depuis des années. Il laissa donc Miranda à l’entrée et commença à déblayer le chemin en prenant soin de ne rien casser. Il eut en main, une belle épée à une main au plumeau bleu métal et à la lame blanche, tranchante sur un côté, cette arme devait avoir une grande valeur pour son propriétaire. Il la reposa aussi tôt sur le côté pour enfin atteindre les alliances. Après tout, c’était pour cela qu’ils étaient venus. Il revint près de la shaman et lui tendit l’anneau qui avait appartenu à une illustre magicienne de Bénécius. Le chevalier n’avait pas oublié les effets de ces artefacts, au moment où ils enfilèrent chaqu’un le sien, ils sentiront le cœur de l’autre battre, leurs pensées seront accessible et leur vitalité révélé.

L’instant de passassions des anneaux toucha le chevalier. Ce moment, bien que l’endroit ne fût pas trop adapté, il le grava dans sa mémoire à jamais. Cependant, il fut étonné par l’effet magique des alliances même s’il s’était préparé à la recevoir. Ca résonnait dans sa tête…d’abord il trouvait ça comique, puis il apprécia de plus en plus, car il savait que c’était Miranda qu’il entendait. Que c’était étrange comme sensation, surtout quelqu’un comme lui, qui ne portait pas la magie dans son cœur, tout juste pour se défendre. Ensuite, de manière plus sérieuse, il regarda Miranda dans les yeux et grâce à sa nouvelle bague, il eut une sensation de profondeur dans ce regard, au point de sentir, d’entendre les battements de son cœur. De la même manière qu’il la sentait dans sa tête, c’était ainsi qu’il sut que dorénavant, il ne sera plus jamais seul, enfin, de manière plus direct, car il savait que la shaman ne partirai jamais loin et finirait toujours pas revenir, comme lui le faisait depuis le début.

Miranda * Je t’aime *

Il se permit de l’embrasser, d’entrer en contact avec ces lèvres qui le nargué depuis toute la journée. Durant cet échange, il avait l’impression d’union, comme si son cœur et son esprit faisaient des allers retours dans le corps de Miranda. Il se détacha doucement. Il savait qu’ils allaient être interrompus dans ce moment rien qu’à eux, car il entendait des voix les appeler dehors. Ils étaient tous là apparemment. Toujours accompagné de sa belle, tenant sa main, il sortit de la grotte et se retrouvèrent au centre d’un grand demi-cercle d’applaudissement et de cri de victoire. Le couple fut les héros du jour. Pour Edalion s’était une question d’habitude, il n’était pas gêné, et resté humble et modeste. Pour lui, ce secteur était pacifié et en tant que chevalier, c’était un devoir accompli et sa plus grande récompense était de voir tous ces gens heureux et libres. C’était pour ce genre de vision que le chevalier avait accepté de les libérer malgré les difficultés. Après Miranda, c’était la liberté des peuples qui le maintenait en vie et qui le poussait à aller au-delà de ses limites. Comme réponse, Edalion leva la main qui tenait celle de la shaman vers le ciel.

Puis, le couple laissa la place a quelque uns qui commençaient à sortir les trésors un par un pour les étaler sur le sol. Pour eux, ils s’agissaient d’un moment important pour leurs ancêtres, il fallait identifier chaque trésor afin de le remette à sa place. Tandis que certains commençaient déjà à reconstruire ce qu’il pouvait de leur village. Il était vrai, que pendant un certain temps, ils n’auraient pas d’abri. La petite fille d’Ulrik sauta dans les bras d’Edalion et le serra très fort. Des femmes s’approchèrent d’eux pour leurs proposer un peu d’eau et du pain, certaines insistèrent pour soigner la blessure de Miranda avec des mixtures de grand-mère. Vu leur état, Edalion se permit de manger un morceau de pain et de boire un peu. Il regarda Miranda.

Miranda* je ne peux pas les laisser comme ça, je vais voir si je peux leurs construire au moins un abri…on dira que c’est pour l’eau et le pain, je reviens*

Il déposa la fillette, et s’avança près des hommes qui construisaient des abris de fortune le temps de remettre les objets à leurs ancêtres. Il leur proposa son aide. D’abord, ils ne voulaient pas, disant qu’il en avait déjà fait beaucoup pour eux et que ça lui prendrai des heures pour construire la base. Un petit sourire aux lèvres, le chevalier s’éloigna de l’assemblée et se mit face à une grande place. Un regard à droite, un à gauche et il leva sa main du sol au ciel. Des pierres se mirent à fusionner entre elle et des murs se formaient petit à petit. A voir le guerrier bouger ses mains ainsi on aurait dit un chef d’orchestre, mais le résultat était là. Une maison prenait forme, une grande maison, assez de place pour accueillir toutes l’assemblé. C’était comme un grand hangar avec une surface rectangulaire très vaste. Mais ce n’était pas fini, alors qu’il se frotta les mains, il disparut dans un reflet de vitesse. Ceux qui le regardaient, voyaient leur tête passer de droite à gauche, car Edalion partait dans tous les sens , dans tous les villages et petit à petit, la maison abritait de quoi dormir, le mobilier essentiel que le chevalier avait trouvé dans les autres maisons abandonnée. Et Edalion réapparut sur le seuil de la maison tourné vers les gens.

« Ca devrait faire l'affaire en attendant que vous finissiez ici…Ensuite, vous serez toujours les bienvenues à Bénécius. »

Le chevalier en avait assez fait, non pas qu’il n’avait plus envie de les aider, mais il fallait les laisser un peu entre eux, pour qu’ils s’organisaient et aussi préparèrent leur futur départ. Alors, doucement et poliment, il s’éclipsa dans la direction de Miranda, en marchant vers elle, il contempla son anneau et eu un sourire, comme si un enfant avait reçu ce qu’il voulait le jour de son anniversaire. Mais malgré tout l’amour qu’il avait pour elle, il savait bien qu’il devait rejoindre Bénécius pour se tenir au courant de ce qui s’était passé durant son absence et de lui-même raconter son voyage à son supérieur. A la base, le couple était venu ici dans un but strictement personnel, bien que ce fût dangereux, le chevalier apprécia cette parenthèse dans sa vie de justicier. Il arriva alors à la hauteur de la shaman.

« Tout va bien ? Tu es soucieuse ? »

Il l’était un peu aussi, car bientôt, il aimerait régler définitivement le problème lié à son passé. C’était à dire, retrouver son ancien maître et l’arrêter, si toutefois, il était encore en vie. Libérer les esclaves qu’il avait sous son ailes, et pourquoi pas, guérir son œil définitivement. Car bien que son don de control corporel soi redoutable, il restait un souvenir souvent douloureux liée aux massacres qu’il avait involontairement réalisé. La prochaine fois qu’il aurait un peu de temps à se consacré, il partirait à la recherche d’information. Peut-être que son ami Xadr avait des contacts aux sujets de son ancien montor, et peut être que la tour blanche, avait la solution liée à son œil.

« Je vais devoir rentrer à Bénécius, bien que je sois habillé comme un bandit, j’ai encore mes responsabilités de chevalier et j’y tiens. Je pense que maintenant, on peut être fier de nous, on a fait ce qu’il fallait ici et je suis content pour eux. Et je vais avoir besoin d’un jour de repos au moins, j’ai un peu mal aux mollets à force de courir partout comme ça. »

Evidemment, il parlait toujours avec une touche d’humour sur la fin mais surtout, il se sentait détendu, car Miranda semblait normal. Il avait aussi hâte de retrouver son armure, bien que ce ne soit qu’un objet, pour un chevalier il s’agissait d’une seconde peau, même si pour lui c’était presque que symbolique étant donné que son épiderme était devenu un blindage à lui tout seul qui ce jour la lui avait quand même sauvé la vie au moment de l’impact avec l’arme de Sarge. D’ailleurs, il faudra aussi qu’il apprenne à mieux maîtriser ses dons, car même si à un moment il semblait les contrôler, ces derniers temps, ils semblaient avec décupler et un pouvoir sans control était comme un ouragan qui s’abattrai sur son entourage, ou un séisme dans son cas à lui.