Le chevalier Hélioz était connu pour sa posture droite et sa présence qui repoussait les tentations du mal chez les gens. Son œil, toujours en alerte, semblait percer les esprits et sa détermination ne connaissait aucune faille. Son nom était devenu synonyme d’espoir et d’honneur. Les chevaliers l’idéalisaient, le peuple dormait à point fermait et les marchands itinérant voyaient leur voyages moins risqués. Homme comblé, il devait son bonheur à sa femme, Miranda Tolmed. Il donnait également l’exemple qu’un tel grade pouvait se permettre d’avoir une vie privé, malgré les exigences de la chevalerie. Cependant, malgré tout ça, Edalion était préoccupé, ces jours-là. Il était resté quelques jours au château menant son enquête sur le poison qui gangrenait les guerriers de Bénécius. Ce qu’il savait, c’est qu’il y avait quelqu’un qui déformait les ordres. Le conseiller était sur le point de lever le voile sur cette affaire. Mais sans preuve, il ne voulait pas déranger son supérieur, s’il venait à se tromper, cela pourrait favoriser les renégats.

Lors d’une matinée, Edalion était posté au-dessus du pont levis, croisant les bras. Toujours dans sa posture habituelle, mais avec un visage assez refermait, apparemment, il avait remarqué quelques choses. Lorsqu’un duo de soldat se dirigea vers lui, ou plus précisément vers leur poste de garde. Ils furent surpris de voir Edalion, et plus encore, de savoir qu’il les attendait sans rien dire. Les deux soldats se toisèrent quelques instants, se cherchant une raison, une erreur qu’ils auraient pu commettre pour voir le chevalier Hélioz ainsi. Après un salut militaire, renvoyé par le chevalier, celui-ci pivota pour leur faire face, les mains sur les hanches.

« Vous êtes en retard. Je vous écoute. »

Un des deux hésitait à répondre, tandis que l’autre, précisait, que selon une directive, ils devaient se présenter une bonne demi-heure plus tard que d’habitude. D’après le papier, les changements de postes auraient été décalés, pour des raisons de soins de la garde et de sécurité. Lorsque l’un des gardes sortit la feuille en question pour la donner à Edalion, celui-ci rassemblait tous les éléments qu’il avait trouvés depuis quelques jours. Il savait alors que ces deux-là faisaient que suivre les ordres, ils ne savaient rien. Laissant la garde remplir sa fonction, Edalion s’éclipsa dans ses quartiers pour aller s’installer sur ce qui ressemblait à un bureau, si on retirer le nombre de paperasse qu’il avait accumulé. Pourtant, il était quelqu’un de très soigneux, sur lui comme dans son environnement. Alors qu’il apportait une Nième copie à son bureau, il cherchait quelques secondes une autre directive qu’il pouvait comparer avec la nouvelle. Puis soudain, sur son visage, on pouvait lire qu’il avait compris. Que tout se regroupait. Il savait où frapper pour stopper le poison.

Quelques jours plus tard, Edalion se présenta au seigneur Erek sur demande d’un messager. Profitant de ce moment privilégié avec son chef, Edalion rassembla tout ce qu'il avait sur cette affaire dans un même dossier, en prenant soin de ne rien oublier. Il ne savait pas de quoi son supérieur voulait lui parler,l'écouter était toujours pour lui un honneur, un instant de augmenter son expérience, d'apprendre et de rassembler quelques informations. Mais s'il pouvait en même temps faire part de son enquête et avoir l'avis du seigneur Erek, alors il était sur que tout le reste ce passerait rapidement.

« Vous m’avez fait appelez seigneur? Que puis-je pour vous? »

Il ne savait pas si son supérieur avait eu des doutes sur cette affaire. Edalion salua respectueusement Erek. Le fameux dossier était dans une de ses mains, ni exposé aux yeux d'erek ni caché. il y avait des règles de formalités et la coutume voulait que l'aîné débute la conversation, appart si celui-ci passait son tour.

Un sourire discret mais franc s’installa sur les lèvres d’Edalion lorsqu’Erek avait débuté la conversation. Voilà un des moments que le chevalier favorisait. S’entretenir ainsi avec son supérieur, loin des regards indiscret, en toute bonne confiance, était quelques chose de fort et c’était dans ce genre de moments que de nouvelles idées voyaient le jour et que les ombres étaient retirer. Ce fut avec plaisir qu’il prit place dans le fauteuil qui lui était attribué. Avoir ainsi un bureau entre eux deux lui donna un sentiment nouveau envers Erek. A croire qu’il était lui aussi devenu un chef au côté de son aîné. De plus, Erek avait lui aussi à lui faire part de nouvelles qui semblaient pas très bonne. Et voir le chef des chevaliers ainsi dévoré par la fatigue ne lui témoignait rien de bon. Pourtant, il n’avait qu’un mot à dire pour qu’Edalion prenne en charge sa santé. Après tout, il connaissait des mages blancs, des shamans. Tout ce beau monde pouvait le soulager de ses maux. Son œil resta un instant sur le visage d’Erek, puis secoua un peu son visage pour revenir aux problèmes de l’instant. D’ailleurs, il avait était autoriser à dévoiler son enquête. Alors, avec des gestes précis, il se leva pour déposer son dossier face à Erek et en libera quelques directives. Certaines dataient de quelques mois, d’autres, de quelques jours. Certains ordres avait été exécuté sans porter le seau du chef, et d’autre semblait avoir copié la marque, mais avec l’aide d’un ami, Edalion avait su qu’il s’agissait d’une banal copie. Au-dessus, il dévoila des messages, des lettres, allant d’un mystérieux personnage, au plus haut grade de la chevalerie avant le chef. Edalion retourna ensuite à sa place, laissant quelques instant à son seigneur de prendre connaissance de ces documents afin qu’il ne soit pas perdu dans le récit qu’allait exposer son chevalier.

« J’ai de bonne raison de croire que des gens influant du château vendent ou troquent de l’équipement militaire à des brigands et des groupes organisés de la région. »


Pour Edalion, cette simple phrase sonna comme la foudre s’abattant sur un arbre. Mais il continua sans hésiter une seule seconde.

« Je pense que vous devez vous doutez qu’il se passe quelques choses anormaux dans l’enceinte du château. Depuis mes nouvelles fonctions, j’ai pris l’initiative de mener une enquête à l’ombre de tous. Les tours de gardes ont été décalés, laissant un trou dans la surveillance. On m’a témoigné la présence de visage inconnu dans le château sans avoir laissé de traces sur le registre et encore moins alerté par les fonctions adéquates. Les guerriers en général sont équipés de vieillerie car la plus part des commandes et des fabrications disparaissent régulièrement. J’ai des noms, mais je préfère que vous jetiez un coup d’œil un instant à ces documents, en particulier sur la destination de certains messages. »

Les bureaux des conseillers de la sécurité et commercial étaient quelques fois mentionné et étrangement alterné. Alors que cela pouvait être une coïncidence pour les faire tomber à la place d’éventuelles d’autres individu. Edalion assura que certains messages anonyme ont était retrouvé sur le lieu résidentielle de ces deux conseillers. Et le pire surtout, c’est qu’il dévoila également deux mandats d’arrestation pour un même homme qu’Edalion lui-même avait arrêté pour vol et agression. Le retrouver ainsi avec des armes de chevalier lui avait mis la puce à l’oreille. Bien sûr, on pourrait croire qu’Edalion avait inventé tout cela dans le seul but de devenir le seul et unique conseiller pour atteindre un jour le rang de chef. Mais le chevalier avait un atout de choix dans sa manche que même son chef ignoré. Le pouvoir de son œil avait changé. Seul Miranda connaissait les nouvelles propriétés de cet œil de magie. Edalion était prêt à prouver tout ce qu’il avait vu, si les preuves matérielles ne suffisaient pas.

L’heure de la confrontation approchait enfin. En suivant son supérieur vers Vladimir et Elwin, il se disait que le château allait enfin avoir la gloire qui lui revenait de droit. Accuser un confrère était aussi chose douloureuse, mais étant qualifié de traitre, Edalion n’avait pas l’intention de les épargner, ni même d’alléger leur sentence. De plus la présence du seigneur des lieux à ses côtés n’était pas négligeable. Edalion le savait assez intelligent pour ne pas tomber dans un piège ou dans un nouveau cycle de mensonge. Bien que le dossier que le chevalier avait songé à reprendre avec lui, renfermait des preuves, il avait auparavant assisté à des réunions de conseiller assez suspect. Depuis le premier contact avec ces deux-là, le conseiller instructeur était mal vu par celui du commerce et de la sécurité. N’ayant pas pu le corrompre par de simple demande, ils avaient vu directement en lui une menace pour leur affaires. Edalion les entendait encore se plaindre que Bénécius était surprotégé et qu’il y avait trop de gardes à chaque coin de rue. Le jeune conseiller se demandait alors si ils leur arrivaient de sortir de leur bureau pour contempler vraiment comment était la cité blanche. Cette simple pensé le faisait encore soupirer bien des mois après.

Les deux conseillers en vue, prêt à partir, ils furent rattrapés par la voix du chef des lieux. Edalion se doutait que la présence d’Erek ainsi pouvait surprendre, lui qui, pour le travail, restait cloitrer dans ses appartements. Voilà de belles courbettes, trop fausse pour être sincère selon Edalion, mais il garda cette pensée pour lui. Il préféra les saluer normalement tant que l’accusation n’aurait pas était justifier. Le temps qu’Erek leur parlait, Edalion explora une dernière fois son dossier afin de confirmer une Enième fois ses pensées à leurs sujets. Lorsque ce fut à lui d’exposer son enquête, de longues secondes de silence toisèrent les trois conseillers. Le chevalier Hélioz se demandait comment ils allaient réagir. Allaient-ils s’enfuir ? Tenter de renvoyer les accusations contre leur confrère ? Se tapir derrière des mensonges ?
Ou pire, prendre les armes ? Jusque ou la folie des Hommes pouvaient elle aller ?

« Messieurs les conseillers, vous êtes accusé de détournement de matériel militaire, échange avec des hors-la-loi et prisonniers, falsification d’ordre…ce qui fait de vous, des traitres. »

D’abord, Edalion voulait leur montrer les preuves qu’il avait en sa possession. Des témoignages, des messages, de fausses directives. Mais il préféra les entendre d’abord. Après tout, il pourra ainsi vérifier leurs explications sans les avoir influencé en leur présentant les preuves. Le conseiller Hélioz avait donc finit, il recula d’un demi-bas pour leur laisser la parole. Les mains croisaient sur le dossier, il ne les quittait pas du regard, cherchant le moindre indice sur d’éventuelle fantaisie.

Tout se passait vite, très vite. Dans le dernier soupir de l’elfe, Edalion avait reconnu le signe qui montrait que le château allait passer un mauvais quart d’heure. Mais il lut autre chose encore, quelque chose de plus mauvais. Il semblait sûr de gagner. Edalion, avait-il négligé des détails dans son enquête ? Ou es ce que des informations seraient passées entre les mailles de ses filets ? Bien que l’ordre de son seigneur fût un réel soulagement, plus que jamais, Erek aura le soutien de son plus fidèle chevalier. Mais cet ordre fut piétiné et rejeté par les deux conseillers renégats. Alors qu’Edalion voulu agir pour les empêcher de partir, il fut stopper par des chevaliers qui semblaient avoir retourné leurs vestes. Le visage d’Edalion se brisa par la tristesse. Il était déçu lorsqu’il reconnut ses élèves qui étaient en train de lui barrer la route. Tout autour de lui, des traitres faisaient tombés leurs masques, et les vrais chevaliers furent assassiner sur le coup avant même de pouvoir lever la tête. En quelques secondes, le château fut tombé aux mains de l’injustice. Edalion et Erek étaient les derniers remparts, le dernier espoir des chevaliers.

« Suivez-moi, mon seigneur. Nous devons protéger les chevaliers, leur redonner l’espoir. »
Edalion savait ce qu’il fallait faire. Le fier justicier reprenait le dessus sur lui et balaya d’un revers de mains ses émotions. D’abord, il élimina les quatre qui leur barraient la route. Bien qu’il était quatre, ils n’égalaient pas Erek et Hélioz. En enchainant, esquive et frappe calculées, Edalion fut vite débarrasser de cette première ligne sans même sortir son épée. Non, ce fut avec leur propre arme qu’il avait agi. La cour était envahie par le combat, inégal malheureusement. Pourtant, ce n’était pas la cour que visait le conseiller, mais la plus haute des remparts. Sur le chemin, il croisa plusieurs obstacles agressifs. Leurs derniers souffles arrivaient, Edalion n’épargnait aucun effort pour arriver à les arrêter. Sur les remparts, Edalion pouvait voir l’étendu de la trahison et à quel point le domaine était en danger. Il fallait organiser tout ça. Les chevaliers ne savaient pas qui était qui. Et ils allaient se faire submerger. Les pupilles dilatés, les poings serrés. D’une voix forte et puissante, Edalion cria.

« Chevaliers ! CHEVALIERS ! »

La voix survola le champ de bataille de fortune et tous tournèrent la tête vers Edalion. Les loyaliste pour écouter enfin des instructions, rien que voir le porteur d’espoir se tenir la et de savoir qu’il n’était pas dans les traites leur ralluma la flamme dans leur yeux. Quant aux autres, ils voyaient la une autre occasion de défier les chefs. Mais ce fut un sourire sur leur lèvre qui indiqua à Edalion qu’il allait être attaqué de façon sournoise. Un traitre, un chevalier qui faisait partie de plus féroce courut vers Erek pour lui trancher la tête. Edalion le prit par le cou avant même qu’il ait eu le temps de finir d’armer son attaque. Il le souleva d’une seule main et l’amena face aux combattants, au-dessus du vide.

« Osez lever votre arme contre la justice et je ne vous accorderez aucune pitié. »

A ce moment-là, l’assaillant d’Erek dans le vide hurla de douleur, plusieurs craquements se firent entendre. Edalion referma sa main sur le cou jusqu’à ce que son poing fût totalement fermé. Lorsque le corps inerte du traite percuta le sol, la tête s’en détacha. Sans savoir s’il avait réussi son intimidation. En tuer un pour en effrayer cent autres.

« Les justiciers ! Ne laissons pas ces être bafouiller l’honneur des chevaliers ! Formez une défense à la base de ce rempart et maintenez la position. »

Il descendait du rempart pour aller rejoindre les chevaliers, et de diriger les troupes qui seront présents ou pas.

Edalion était encore jeune et passionné et, toujours lorsqu'il s'agissait de ses idéaux, il refusait d'envisager la défaite. Mais Erek était un stratège et ce qu'il voyait... C'était la chute des chevaliers. Tout simplement. Le château était perdu et les derniers éléments sains de son ordre allaient finir massacrés en essayant de protéger un simple bâtiment. C'était un sacrifice inutile qu'il ne pouvait pas laisser faire...

Alors que son conseiller haranguait la foule de combattant, essayant de raviver la flamme de l'espoir dans le coeur des derniers loyalistes, le chevalier prit une décision. Une décision grave mais qui serait l'avenir de son ordre... Erek arrêta le porteur d'espoir alors qu'il s'apprêtait à descendre des remparts pour se mêler aux combats.

"Chevalier Helioz... Ce fut un honneur de combattre à vos cotés..."

A ce moment là Edalion fut complètement pris par surprise. La douleur éclata derrière sa tête, submergeant ses sens et l'emportant dans le néant...


******

Edalion se réveilla peu après à l'Auspice, la tête bandée. A son chevet se trouvait l'un des chevaliers qui l'avait accompagné sur les remparts, protégeant Erek... Son armure était abîmée, tâchée d'un sang sombre et crouté. Son air avait l'air sinistre mais non dénué d'une certaine dignité. Lorsqu'il constata que le conseiller bougeait à nouveau il mit un genou à terre, portant le poing sur son coeur avant de baisser la tête...

"Mon Seigneur, suivant les ordres du Seigneur Elimendes, je vous rapporte ses dernières paroles mot pour mot... Chevalier Helioz, vous êtes le porteur d'espoir, le dernier espoir pour les chevaliers de se relever de leurs cendres. En cela vous ne pouviez pas périr dans un combat perdu d'avance. Vous allez devoir gagner la guerre. Vous êtes désormais le Chef de la Chevalerie. Reprenez le château. Reprenez le symbole du pouvoir afin que personne ne puisse douter de cela. Je sais que ma confiance est bien placée en vous. Restez droit et courageux. Adieu..."

Le chevalier se redressa, poing toujours sur le coeur. Edalion était désormais le chef des chevaliers. Mais ces derniers ne représentaient qu'un petit groupe de "renégats" et il ne possédait pas l'artefact lui permettant de se présenter comme chef officiellement et aux yeux de tous...
Edalion allait devoir reprendre le château aux mains des dissidents s'il voulait officialiser tout ça...

Sa tête lui faisait mal, ses bras et ses jambes étaient lourds et son cœur sembler au ralenti. Ses souvenirs se bousculaient dans ses pensées sans lui permettre de pouvoir y voir clair. Les bruits naissaient petit à petit autour de lui. Des bruits familiers, mais dans un lointain rêve. Il n’était pas au château. Pas au château ? Cette simple pensée le ramena à la réalité, il ouvrit les yeux et si ses forces seraient là, il aurait sursauté. Tout lui revint en tête, comme si on lui avait lancé une pierre dessus. Que faisait-il à l’auspice ? Pourquoi était-il en simple pantalon ? Son arme, son épée ? Le château ? Les chevaliers ! Et plus encore…Lorsqu’il pensa à son supérieur, la mémoire lui revint sur les dernières paroles sur les remparts. Non, ce n’était pas possible, il ne voulait pas y croire. Au final, il se redressa, il fallait qu’il agisse, qu’il aille le sauver ! Mais voilà qu’une personne se tenait là à s’agenouiller comme s’il était un divin. Il l’écoutait sans entendre. Et quand il eut finit, Edalion se laissa tomber sur son oreiller plaquant sa main sur son front. Il repassa dans sa tête, ces paroles, les derniers instants d’un grand homme. Une trainé de larme sortit des yeux du nouveau chef.

« Quel crétin ce vieux chnoque ! »

Cria-t-il. Edalion se leva brusquement et cette fois, il marcha vers une bassine d’eau ou il s’aspergea, comme pour se réveiller. Il croisa son regard dans le miroir et retira vivement son bandeau pour dévoiler son œil magique. Il voulait se voir entièrement enfin de se remémorer tout ce qu’il avait vécu pour en arriver là. Immanquablement, le visage d’Erek lui revint. Il s’était trompé, Erek, n’était pas un crétin. Il était un héros et avait permis à Edalion de survivre et donc de faire survivre l’espoir. A sa place, Edalion aurait probablement fait pareil.

« Toute cette puissance, et je n’ai même pas était capable de le sauver…tu parles d’un héros ! »

Sur une chaise à côté de lui se trouvait son armure et son épée. Les instruments de la justice selon lui. Mais son esprit semblait un peu perdu. Avec la mort de son seigneur il était devenu le nouveau dirigeant des chevaliers. Mais sans domaine, sans chevaliers, comment allait-il faire ? Il devait le reprendre, oui, mais comment ? C’était là que le visage de ces deux conseillers renégats apparut dans ses pensées. Il tapa du poing sur le mur.

« Je vais les retrouver, les traquer et les tuer !!! Je le jure !!! »

Il se retourna, serrant des dents et vit, le chevalier qui était encore là à le regarder. Le pauvre, il devait être accablé de questions. Pourtant, ce fut à lui qu’Edalion, chef des chevaliers, lui donna son premier ordre, et cette fois, plus personne ne sera là pour l’empêcher d’agir.

« Merci d’être là et de m’avoir parlé du seigneur Erek. Et j’ai déjà besoin de toi. Rassemble autant de résistants que possible, discrètement, fais au mieux. Je te retrouverai dans quelques jours. De mon côté, je vais voir ce que je peux faire. Nous aurons besoin d’aide… »

Attendant de retrouver seul dans la chambre, Edalion pris lentement ses vêtements et les enfila, de même que son armure, son épée. Au fur et à mesure de son habillement, il récita le code des chevaliers à haute voix. Dans ces mots, il sentait sa flamme reprendre du poil de la bête. Et c’était à lui maintenant de la transmettre aux autres et à consumer ses ennemis. La dernière action fut de replacer son bandeau face au miroir. Il contemplait à ce moment-là, un homme qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer. Edalion observait le chevalier, le seigneur Hélioz. Les recrues avaient commencé à l’appeler ainsi avant même qu’Erek ne soit mort. Katherine surtout.

« Je vais avoir besoin d’aide…et je sais déjà ou je vais la trouver… »

Sans attendre son reste, il quitta la chambre dans une démarche déterminé et rapide. Pour le moment, il se moquait d’être un seigneur, ou un gladiateur, il voulait reprendre le château, pour sauver l’honneur d’Erek et de tous les chevaliers de Nel Beraid.