Un héros parmi les légendes.

A l’aube du cinquième jour, tant d’événements contribuer à rassurer les habitants et à leur montrer que leur protecteur était de retour. Les gens parlaient de l’état du château, un domaine qui était bientôt comme neuf grâce à la vertu des volontaires, des chevaliers et de la magie de la pierre. Le sort d’Edalion était beaucoup évoqué. Son état fut déclaré comme très grave, mais les plus chanceux ont su qu’il était à nouveau sur pied, mais personne ne l’avait vraiment vu depuis. Il avait tant de chose à faire. Les plus sceptiques s’inquiétaient du nombre de chevalier restant et du personnel du château. La rumeur cour qu’un recrutement aura lieu bientôt. Qui pouvait en savoir plus à ce sujet ? Et puis surtout, le nom du Défunt seigneur Erek n’était pas oublié. Un peu partout en ville, ainsi que chez les itinérants, on pouvait voir des affiches mentionnant les funérailles d’un héros de la chevalerie au zénith du soleil. Petit à petit, les gens s’avancèrent vers le repos éternel.

A l’entrée, des chevaliers vêtues de leur plus belle armure orientait les gens et leur renseigné à leur demandes. Une fois sur l’allée principal du cimetière, toujours bordé de chevaliers et de personnes qui se sentait plus que concernées par l‘évènement, on pouvait apercevoir des gens connus, des héros, même si certains se faisaient plus discret. Tout au bout, sur une grande estrade, on pouvait voir un cercueil de granit ouvert. Le corps du héros dormait de façon éternelle sous le regard d’Edalion qui était derrière. Il était debout entouré de mages blanc et de chevaliers sélectionner pour l’occasion. Le nouveau chef de la chevalerie était scruté également lorsque les visiteurs venaient dire adieu à leur héro. Un geste de la main, une main sur le granit, des mots cachés, des fleurs. Chaque uns avait sa façon de lui témoigner son respect. Certains restaient pour écouter le requiem, d’autre s’en aller ne pouvant rester. Erek, était encore dépourvu de sa fameuse épée. C’était Edalion qui l’avait dans une main, bien que nettoyer elle témoigner des années de service de ce grand homme.

Sur la gauche de l’estrade, un petit orchestre de violons avaient commencé à jouer un air solennel Sur la droite de l’estrade, une crypte finement décoré par le blason des chevaliers était ouvert, la dernière demeure d’Erek attendait son Hôte après le discours du Chevalier Hélioz. Lui-même semblait profondément infecté par cette disparition, bien qu’elle ait lieu il y a bien des jours déjà. Mais avec les récents évènements, il n’avait pas eu vraiment le temps de faire son deuil. Il lui devait beaucoup. De temps en temps, il jeta un regard à l’assemblé, des fois, il serra la main des personnes voulant à tout prix le saluer avant le discours qu’après. Des mots qui s’élèveront jusqu’aux dieux lorsque que le Soleil couvrira le cercueil et que les violons se tairont.

Jamais la charge de ses responsabilités ne l'avait autant faite souffrir… Suivre le combat de son mari, de loin, sans pouvoir lui prêter assistance autrement qu'en le mettant sous la garde bienveillante de trois de ses esprits, avait été une épreuve particulièrement difficile. Elle aurait voulu tout laisser derrière elle et se tenir à ses cotés, l'épauler comme il le méritait. Mais, tout comme lui, la jeune femme avait le sens du devoir et elle n'avait pu se détourner des siens. Même quand elle avait senti la souffrance émaner de son anneau. Même quand elle l'avait presque senti s'éteindre. Tout ce qu'elle avait pu faire c'était lui envoyer tout son amour, toute sa volonté. Un simple soutien moral…

Dès qu'elle avait pu reprendre la route, elle s'était précipitée à ses cotés. Les rumeurs sur son état avaient ravagé son cœur mais, heureusement, son anneau et les esprits étaient des sources bien plus efficaces. L'état du château n'avait pu que lui laisser supposer la violence des affrontements. Les histoires qui courraient sur le duel entre Edalion et l'un des traîtres tenaient lieu d'exploit épique. A chaque fois qu'elle les entendait, contrairement à l'émerveillement et à la dévotion qu'elles provoquaient chez les chevaliers, la jeune femme sentait un long frisson froid descendre le long de son échine. Ô combien elle avait été proche de le perdre…

Elle restait désormais soigneusement à ses cotés, sans pour autant s'immiscer dans ses nouvelles charges. Il était désormais le Chef de la Chevalerie… Miranda éprouvait des sentiments terriblement mitigés à ce sujet. Elle était heureuse que sa valeur, son honneur, sa justesse soient enfin reconnus à sa juste valeur mais elle regrettait que cette reconnaissance ait eu lieu dans de telles circonstances. La sidhe avait aussi douloureusement conscience qu'il leur serait encore plus difficile de se voir désormais. Elle profitait donc pleinement de chaque moment de solitude qu'ils pouvaient arracher si rarement.

La shaman se tenait donc désormais dans la foule présente aux funérailles d'Erek. Elle ne pouvait pas vraiment se tenir sur l'estrade, mais Edalion savait qu'elle était de tout cœur avec lui. Installée au premier rang, elle représentait aussi son ordre de façon officielle et elle sentait que les personnes présentantes évitaient de rester trop proches d'elle. Cela ne la dérangeait pas, coutumière de ce fait. Les shamans avaient tendance à être quelque peu craints par la population et ce uniquement à cause de leurs liens avec les morts… Morts qui étaient d'ailleurs présents pour rendre un dernier hommage à Erek, certains esprits ayant tenu à saluer une dernière fois l'ancien dirigeant…

Il n'était pas forcément dans ses fonctions d'assurer le service funéraire mais il n'était pas rare que lors des enterrements la présence des siens soit demandée. Pour rassurer la famille, pour répondre à certaines questions et faciliter le départ du défunt ainsi que le deuil de ses proches… Miranda avait anticipé cela, s'entretenant à ce sujet avec son époux peu avant qu'ils ne se dirigent vers le Repos Eternel. Erek n'était plus parmi eux… Il n'était peut-être pas mort paisiblement mais avec le sentiment du devoir accompli, l'épée à la main et conscient que l'avenir des chevaliers était entre de bonnes mains. Il n'avait aucune raison d'errer sur cette terre… Il était en paix.

La jeune femme chercha à accrocher le regard d'Edalion, lui offrant un doux sourire. Leurs alliances leur permettaient de communiquer sans que quiconque ne puisse s'en rendre compte et elle en profita pour lui envoyer tout son amour, tout son soutient, la confiance indéfectible qu'elle avait en lui. Edalion Helioz serait un excellent Chef, il entrerait dans la légende comme celui qui avait définitivement redressé l'ordre des chevaliers. Elle le savait au plus profond d'elle-même et n'hésiterait pas à le lui rappeler s'il avait le moindre doute.

Harmonie avait passé un sale quart d’heure depuis le combat au château. Quand elle eut récupéré assez de force pour se tenir debout, elle était partie se faire admettre une journée à l’Auspice. On lui avait demandé ce qui lui était arrivée quand on la vit avec des bandages partout et une tête épuisée. La jeune ne voulait pas en parler, elle dormit pendant plusieurs jours et apprit par la suite que ce qui s’était passé au château avait fait le tour de Bénécius, tout le monde savait ce qui s’était passé et surtout qu’Harmonie avait été la seule mage blanche à se trouver là-bas et à soigner les blessés. Elle avait aidé comme elle avait pût tout le monde et avait maintenant besoin d’un long repos.

La jeune fille avait voulu se remettre au travail mais on l’en avait empêché, elle apprit également qu’elle était passé Guérisseuse Expérimentée, elle y était enfin arrivée. Elle avait encore pris du grade. Elle en était si heureuse qu’elle écouta ce qu’on lui demandait et puis elle appris de Mentali qu’il y aurait bientôt l’enterrement d’Erek. La jeune fille voulait y aller, elle voulait revoir Edalion, savoir comment il allait et puis en tant que mage, elle se devait d’y aller même si d’autres personnes plus gradés y seraient afin de représenter sa caste.
Elle resterait en retrait mais ferait attention à ce que rien ne vienne troubler cet enterrement. Les chevaliers avaient besoin de faire leur deuil pour passer à autre chose, ils n’avaient pas pû le faire avant avec l’histoire du château mais maintenant que les choses se calmaient, Harmonie ne pouvait supporter que quelque chose vienne gâcher ce semblant de tranquillité.

Elle ne savait pas pourquoi elle était aussi fatiguée depuis le temps mais elle n’allait pas remettre en cause ce que les médecins plus expérimentés qu’elle pouvait dire. Elle enfila une robe blanche et se coiffa d’une queue de cheval et se dirigea vers le cimetière bénéfique. Il y avait déjà du monde et une personne attira son attention alors qu’elle traversait la foule vérifiant qu’il n’y avait rien d’anormal. Une femme qu’elle avait déjà vu se tenait là et avec à sa main une alliance qui semblait avoir les mêmes propriétés que celle que portait Edalion. Elle n’allait rien dire pour le moment mais irait lui poser certaines questions, une fois l’enterrement terminé.

Elle se contenta de passer près d’elle et de lui dire :
-Heureuse de vous revoir madame Tolmed.

Et elle continua sa route, elle ne savait pas si la jeune femme l’avait ou non entendu mais Harmonie se dirigea vers le fond de la foule, un peu plus loin encore, là où se trouvait un arbre. Elle s’y appuya et regarda vers l’entrée du cimetière. Quiconque lui paraitrait suspect, elle s’en occuperait personnellement, c’est ce qu’elle avait dit mais elle se sentait si fatiguée encore. Etait-ce dû au fait qu’elle avait utilisé toutes ses forces magiques lors du dernier combat ? Elle était pourtant jeune et devait arriver à récupérer ses forces plus vite que les personnes âgées. Elle s’occuperait de ça en temps et en heure. Pour le moment, elle monta dans l’arbre et s’assit sur la première branche en hauteur.

Bellinda lissa une nouvelle fois sa tenue d'un geste nerveux de la main. Elle n'aimait pas se mettre en robe ainsi mais l'occasion exigeait un minimum de respect, de solennité, donc de certains codes. La jeune femme, pour une rare fois dans sa vie, avait donc opté pour la tenue officielle de sa caste, une longue robe de mage rouge dont la lourde capuche cachait ses cheveux blancs et une partie de son visage. Un brassard noir ceignait son bras droit en signe de deuil. Elle avait fait prendre sa forme de bâton à son artefact et Mak se tenait à ses cotés, restant au sol. Le chaton devait sentir l'importance et le sérieux du moment et essayait de se montrer aussi digne que possible.

La nouvelle de la mort 'Erek, la chute u château puis sa reprise associée à la montée au pouvoir d'Edalion Helioz avait été un choc pour beaucoup… La jeune femme ne connaissait pas vraiment l'ancien chevalier, pas personnellement comme un ami par exemple… Mais elle l'avait croisé plus d'une fois. Elle avait un très long historique avec les gardes et connaissait un peu trop bien les geôles du château. Plus d'une fois elle avait y passé un séjour plus ou moins long, plus ou moins confortable. Et elle avait donc été mise en présence d'Erek un bon nombre de fois pour statufier sur son sort, épaulé ou non par un membre de son propre ordre. La mage gardait un bon souvenir de l'homme… Quelqu'un de juste et bon, qui savait voir au-delà des apparences et qui avait rapidement eu conscience que la jeune femme n'était pas vraiment méchante. Il avait essayé de discuter un peu avec elle, sentant probablement le mal être qui la poussait à agir ainsi. Elle se demandait maintenant s'il avait essayé de l'approcher en se présentant comme une potentielle figure paternelle, alors qu'elle était nettement plus vieille que lui…

Apprendre sa mort l'avait touchée. Enormément. Plus qu'elle ne le montrerait jamais… Alors quand il avait été demandé à un membre de la tour naturelle de venir représenter les mages rouges à son enterrement, la jeune femme s'était tout naturellement portée volontaire. A la grande surprise de tous, ce à quoi elle avait répondu par un reniflement dédaigneux, après tout elle était alchimiste maintenant, elle avait parfaitement le droit, voir le devoir, d'agir de la sorte. Maintenant elle était reconnaissante à sa tenue officielle d'avoir une capuche pour masquer la tristesse de son visage. Lili savait qu'elle aurait à parler à Edalion pour présenter officiellement les condoléances de son ordre mais pour l'instant, elle n'avait pas la force de s'approcher de l'estrade et du corps. Ni de qui que ce sit d'ailleurs… La jeune femme se tint donc en retrait, laissant les autres se rapprocher…

Pour l'évènement, Ghelal s'était présenté en tenu d'apparat. Armure rougeoyante, casque sous le bras, sa cape d'ombre ranger pour une cape blanche pure, l'épée avait même eu droit à un fourreau de nacre blanche. Son corps maintenant bien plus musclé que depuis sa rencontre première avec Edalion, le chevalier ne prêta même pas attention à celui qu'il reconnaissait comme son maitre, en son âme, seul celui qui l'avait aidé à atteindre cette puissance était responsable et son mentor. Il reconnaissait néanmoins le nouveau chef de la chevalerie.

Pour le moment, du moins.

La main de libre se posa sur son poitrail et il vint mettre un genou à terre, sa chevelure tombait maintenant jusqu'à sa nuque, son regard se perdait sur la tombe. Un grand homme était enterré là, il ne le connaissait pas, ni d'aujourd'hui, ni d'avant, mais il savait que c'était la traitrise et la lâcheté qui avait eu raison de lui.

Une colère incommensurable à l'égard de ce genre de personne monta en lui, imaginant encore ce combat qu'il n'avait pas pu participer. Imaginant la douleur de la perte de cet être. Mais il connaissait la douleur de perdre un être cher. Après tout, une part de lui avait tout perdu... même la vie.

"Repose en paix, chevalier" murmura t il silencieux.

"Puisse ton âme rejoindre tes pairs et observer ce monde et puisses tu voir comment tes enfants en prendront soin..."

Le chevalier se redressa, sa main trembla un instant mais se figea sur le pommeau de sa lame, silencieux, puis, il vint s'aligner au coté de ses frères. Silencieux.

Fatiguer. Voila se qu'était Xadr il était fatiguer. Après le rétablissement de son corps à l'infirmerie du château, Xadr était aller voir les pertes que les chevaliers avaient subi et ceux de sa nouvelle troupe. Sa troupe avait perdu six soldat c'était beaucoup pour une si petite troupe mais vue la bataille c'était acceptable. Sa n'avait pas empêcher Xadr de se sentir coupable de ses pertes. Ses hommes et ses femmes seraient toujours en vie si Xadr ne leur avait pas demander de l'aide. Le rôdeur c'était senti obliger d'organiser des funérailles descente pour eux. Ils avaient peut être étaient que de vulgaire voleur, bandit, meutrier etc.. Mais ils avaient été avant tout des hommes et des femmes qui c'étaient battu pour la liberté et la justice.

Donc en plus des six autres funérailles Xadr participait aussi au funérailles D'Erek, mais il n'était pas le seul hors la lois à être présent. La troupe n'avait pas été dissoute et tout les membres restant était présent pour rendre hommage à un ennemis valeureux, bon et juste qui était tomber l'épée à la main. Tous était habiller de leur armure pour l'occasion et dans le tas on pouvais voir cinq blasons de rôdeur.

La troupe se trouver prés de l'orchestre et beaucoup d'entre eux avait aussi commencer a chanter. Malgré son passe temps de barde, il était rare que Xadr chantait de chant aussi triste et pure, il était de même pour la plupart des membre de la troupe, mais aucune autre n'aurais pu être apprécier pour de telle funérailles.

Malgré le moment Xadr n'avait pas pu s'empêcher d'inspecter la foule depuis sa position. Il avait réussi à reconnaître plus d'une personne et il était content d'avoir son armure certes amocher sur lui, même s'il doutait fort que quelqu'un ne sorte un poignard ou autre arme en dehors des chevaliers. Assassin, chasseur de prime et meutrier qui étaient présent avait asser de tact pour ne pas troubler les funérailles.

En quelque sorte la mort d'Erek avait été nécessaire pour purifier les chevaliers. En y réfléchissant c'était certes une lourde perte mais acceptable pour que la plus grande partie des chevaliers soit à nouveau noble et pur. Ils étaient de retour dans toute leur splendeur. Cela avait certes était une tache ingrate mais seul cette purification avait pu nettoyer la chevalerie de la corruption que les deux traître avait semer.

Quand Eluan entendit que le chef des chevaliers était mort. Il décida d’aller à l’enterrement pour honorer un des plus grands héros des chevaliers et de Nelberaid. Mais avant d’y aller il dut s’acheter une tenue pour l’enterrement parce qu’il en posséda aucune. Il décida de prendre une tunique noire, un pantalon noir et son manteau noir. Il
décida aussi de prendre sa lance et sa hache pour sa propre sécurité. Il eut un peu peur de tomber sur Ghelal comme leur première rencontre c’était mal terminé.

Il avait entendu dire que le château était tombé dans les mains de traitre, mais que les chevaliers l’avaient repris. Il voulut aller voir dans lequel état il était. Il trouva que le château était dans un assez mauvais état. Il ne put se douter de la violence que les combat avait dû prendre, mais les volontaires avaient déjà fait du très bon travail ils avaient déjà réparé la plus grande partie des dégâts causent pensa Eluan. Il pensa à peut-être aller aider après l’enterrement.

Quand il voulut rendre pour l’enterrement, un garde lui demanda de lui donner sa lance et autres armes. Eluan lui donna sa lance et précisa que la lance doit être entière à son retour, mais il garda sa petite hache qui était bien cachée sous son manteau noir dans un étui.

À l’intérieur Eluan trouva que c’était bien rempli, mais ça ne l’étonnait pas trop il s’en doutait déjà avant de venir. Il entendit de la musique qui le toucha tellement qu’il dût laisser une larme. Un groupe de rôdeur commença à chanter. Il regarda les chevaliers et remarqua que Ghelal était là. Alors il décida d’aller bien au fond dans un coin pour qu’il ne le remarque pas. Il remarqua un arbre et s’assit en dessous. Il sortit une pomme de sa poche pour la manger. Il avait bien remarqué la jeune fille, mais ça ne l’avait pas dérangé. Il ignora tout simplement la fille.

Lucy se trouvait au cimetière depuis les premières lueurs du jour. C’était l’anniversaire de la mort de son père et il était enterré dans le même cimetière. Toute sa famille s’y trouvait, elle n’avait donc pas eu le choix et avait dû s’y rendre. Elle avait troqué sa tenue de chevalier pour une robe bleue foncée et des bottes plus féminines. Elle avait laissé ses cheveux flottés au vent et s’était rendue sur la tombe de son père.

Et puis le temps avait passé et l’enterrement du chef de la chevalerie allait commencé. Les sœurs de Lucy voulurent qu’elle s’en aille elle aussi mais la jeune femme refusa, elle devait lui rendre hommage, c’est pourquoi elle les accompagna à la sortie en passant devant un arbre où une enfant et un homme se trouvait. Cet homme, elle l’avait reconnu : Eluan, un mage noir mais elle n’avait fait aucun commentaire, il ne ferait rien, elle ne savait depuis leur rencontre. Il ne faisait pas parti de cette catégorie de mage noir qui se nourrit de la peur de leur victime.

Lucy se dépêcha de se changer et revint dans sa tenue de chevalier, les cheveux tenus en un chignon. Son épée à sa taille, rangée dans son fourreau et elle s’avança jusqu’à la tombe où elle déposa un bouquet de fleur : des fleurs de lys, comme pour son père. Son regard était vide, pourquoi avait-on choisi ce jour-là. Pourquoi son nouveau chef n’avait-il pas attendu le lendemain ? Elle allait avoir du mal à ne pas craquer, à ne pas pleurer mais bien que ses yeux en disaient long, elle se retenait de toutes ses forces. En redescendant de l’estrade, elle aperçut ses sœurs qui faisaient route vers la sortie du cimetière et son regard se posa sur un autre chevalier : Ghelal.

Lui aussi était là pour l’occasion. Lucy s’en voulait toujours de n’avoir ni été là lorsque le château avait été pris ni lorsqu’il avait été repris. Elle avait passé bon nombre de jours à la demeure familiale pour régler des problèmes administratifs. Elle alla s’aligner près des autres chevaliers, ne dérangeant pas le silence établit et reposa son regard sur la tombe.

Le cimetière accueillait bientôt ses derniers invités. Bien qu’il y avait pas mal de personnage singulier. Edalion n’avait pas ôté son regard de son supérieur endormie. Il n’avait qu’un seul regret, le fait de ne jamais avoir pu tirer les armes avec lui pour défendre leur idéaux. Alors que l’occasion s’était présentée à eux lors de la révélation des renégats, Erek a préféré sacrifié sa vie pour sauver celle d’Edalion. Sauvegarder la chevalerie et son code d’honneur d’après lui. Il lui en voulait un peu quand même. Edalion était persuadé qu’à eux deux ils auraient fait trembler les traitres. Aujourd’hui, il se retrouvait seul à la tête de ce qu’il incarnait depuis tout ce temps. C’était à lui désormais d’enseigner ce qu’il incarnait pour que la chaine de l’espoir se faufile dans l’éternité. Il le va les yeux vers ses chevaliers, silencieusement i les promettait de veiller sur eux et d’être présent pour eux, comme Erek l’a était pour lui. Toujours sans décroché le moindre signe à l’un de ses amis, même sa femme devait attendre encore un peu. Car son regard se leva vers le ciel, ses yeux cherchait quelques chose, un message, une réponse, une aide… Les dernières notes s’effacèrent dans le monde au moment où le chevalier Hélioz tapa légèrement sur le sol avec l’épée d’Erek pour transmettre une légère vibration dans le sol. Le soleil avait recouvert le cercueil. Le silence était solennel.

« Peuple de Bénécius. Gens du monde, voyageur d’un jour. Vous êtes ici pour assister aux Funérailles du Chevalier Erek Emendes. Seigneur de sa caste. Eveillé, les yeux plein d’honneur, mort, l’épée à la main. Permettez-moi de transmettre ses attentes, l’héritage qu’il nous a fait, non pas seulement à nous les chevaliers, mais à vous tous, vous qui vivait sous notre aile. »

Edalion, cette fois se détacha de sa position pour marcher le long de l’estrade dans de réguliers allers retours afin de bien s’adresser à tout le monde. Toujours avec l’épée d’Erek dans la main.

« La trahison était pour lui le plus grand ennemi et c’est pour cela qu’il sait toujours dressé avec la bannière de la justice. Il apprenait à ses chevaliers à ne pas se fier aux apparences, à redorer le blason de l’espoir que nous formons. Les années ont passées, malgré sa détermination le château fut envahi de ce qu’il craignait le plus…Imaginez-vous un seul instant ce que c’est de voir ce que vous avez construit se retourner contre vous sans aucun remord ! J’ai admiré cet homme pour sa détermination à ne pas craquer devant l’adversité. J’ai servi cet homme de plein gré et qu’il sache en ce jour, que l’âge d’or des chevaliers est arrivé. Il semblerait que le destin des grands hommes est de ne jamais voir leur projet se réaliser. Mais il vivra à travers nous, nos actes et nos cœurs. »

Doucement, il descendit de l’estrade pour se placer devant le cercueil face à l’assemblée. Au même moment, tous les chevaliers venus en même temps que lui se mit en ligne à ses côtés.

« Je vous remercie d’être venu, votre présence me touche, c’est également un témoignage de la confiance qui s’est rétabli entre nous et vous. A présent…. Chevaliers ! »

D’une synchronisation parfaite, tous les chevaliers en lignes, Edalion y compris leva leurs épées vers le ciel. D’un demi-tour, ils faisaient face à leur chef endormit. Un son de métal posa leur genou au sol l’épée planté devant eux. Les yeux rivés sur le cercueil, d’une voix unis et forte, ils lui disaient « au revoir ».

« UN CHEVALIER OBEIT A DES VALEURS !
SON CŒUR NE CONNAIT QUE LA VERTU !
SON EPEE DEFEND LES DEMUNIS !
SON BRAS PROTEGE LES FAIBLES !
SA BOUCHE MEPRISE LE MENSOGNES !
SA COLERE DEJOUE LES TOURS DU MALIN ! »

Tous se levèrent et d’un claquement de poing sur le cœur il baissa leur tête une dernière fois. Edalion remonta sur l’estrade tandis que les mages blancs dévoilèrent le couvercle du cercueil. Une plaque de granit vide d’inscription. Par magie unis, le cercueil se mit à léviter doucement jusqu’à arriver à la hauteur d’Edalion. D’un geste simple, il déposa l’épée de son seigneur dans ses mains posées sur son torse. Les plus fines oreilles auraient pu entendre un « adieu mon ami ». La plaque vint alors refermer le lit de mort, mais quelques choses d’étrange se passèrent. Alors que la pierre toucha le corps, la surface de la plaque commença à se mouvoir. Petit à petit, une silhouette se dessina jusqu’à illustrer le seigneur Erek Emendes, comme il était écrit au-dessus à ce moment-là. Entouré par deux mages blancs et deux chevalier, Edalion accompagna le cercueil vers la crypte ou il fut délicatement posé au sol. La grille se referma, les visiteurs pourront contempler cette plaque pendant des années. Que jamais cet homme ne soit oublié.

Le son de la grille annonça la fin de la cérémonie. Les gens se levèrent. Certains partaient. D’autre priaient encore un peu. Pendant que les uns vinrent contempler une dernière fois la crypte, d’autre allèrent remercier les chevaliers. Humainement, ils serraient la main, tapota l’épaule. A cette instant précis, Edalion regarda sa femme, il cherchait du réconfort, malgré les centaines tentatives des habitants. Il la fixa et lacha un grand soupir qui en voulait dire long sur sa peine. Mais il devait se montrer fort. Pour Erek, pour le peuple, et pour tout ce qui croyaient en lui.

Silencieuse, la jeune femme écoutait l'homme qui venait de succéder à Erek. Il ne lui était pas complètement inconnu, elle avait déjà eu l'occasion de le croiser… Elle n'avait pas encore pu se faire une réelle opinion à son sujet mais elle n'était pas certaine qu'elle l'apprécierait autant que l'homme qu'ils étaient en train d'enterrer. Rlle n'aimait pas cette ambiance, la tristesse et la solitude qui venaient peser sur les épaules de chacun. On était jamais vraiment triste pour le mort, toujours pour soit parce qu'on était laissé en arrière, abandonné. L'ancien dirigeant des chevaliers avait eu une belle mort, de celle dont rêvent les grands guerriers, en protégeant une juste cause… Pas besoin d'être désolée pour lui, il devait certainement être plus heureux et en paix que jamais.

Malgré toute cette bonne volonté, la mage ne pouvait s'empêcher d'être sombre… Elle avait encore du mal à gérer les décès, même ceux des personnes qu'elle ne connaissait pas si personnellement que cela. Erek n'avait eu valeur que d'un oncle distant, bienveillant mais rarement présent… Lorsque le tombeau fut enfin scellé, la jeune femme alla saluer le grand homme une dernière fois avant de saluer le nouveau chef de l'ordre d'un signe de la tête respectueux, signalant ainsi que les Mages Rouges reconnaissait son autorité. Un émissaire serait probablement envoyé sous peu pour revoir les liens tissés entre les deux ordres. Elle n'avait rien à offrir à ces hommes autre que son respect… Et elle avait suffisamment été déçue par les dieux pour ne pas ressentir le besoin de les prier d'une façon ou d'une autre. Lili accorda seulement un regard à Xadr, faute de pouvoir aller lui parler plus librement… Tout comme elle, il ne devait pas apprécier que l'on enterre ainsi des hommes courageux et valeureux alors qu'ils étaient encore dans la fleur de l'âge… Elle ne chercha pas à parler à Ghelal, le laissant faire son deuil avec les siens…

Bellinda s'éclipsa du cimetière, ombre rouge et mutine… Elle avait rempli son devoir et avait rendu un dernier hommage à quelqu'un qu'elle aurait aimé côtoyer plus. La jeune femme ne quitta pas la ville immédiatement… Au lieu de cela elle alla à la première taverne qu'elle croisa sur sa route. Elle y acheté une bouteille d'un vin blanc et fruité, sucré, image d'un été joyeux. Malgré une tenue particulièrement peu adaptée, elle parvint à escalader l'une des maisons aux toits les plus hauts. L'exercice se révéla difficile mais elle atteint enfin son objectif, le point le plus haut, celui qui lui offrait une vue idéale sur le château, encore partiellement en travaux, des chevaliers.

-Puisses-tu reposer en paix aux cotés des héros qui ont marqué notre monde…

Assise au bord du toit, les jambes se balançant dans le vide, elle brandit la bouteille vers le château, toast posthume en l'honneur d'Erek, avant de la porter à ses lèvres. Aucune chance qu'elle finisse saoule avec une seule bouteille… Mais elle avait ressenti le besoin de cette petite cérémonie personnelle en la mémoire d'un grand homme…

Lucy était là, elle écoutait le discours la tête baissée. Cet homme qui se trouvait devant elle, avait du charisme, il pourrait remplacer le seigneur Erek, elle sentait au fond d’elle, qu’il était le plus triste parmi les chevaliers présents face à la perte de ce grand homme. Et puis, elle le vit descendre de l’estrade et accompagna ses compagnons, descendant à son tour pour aller s’aligner devant l’estrade.

Au simple mot de chevaliers, Lucy savait ce qu’elle avait à faire. Elle leva son épée sortit de son fourreau vers le ciel, sa lame avait été polie la veille par ses soins, elle scintillait de mille feux comme si elle aussi présentait ses derniers hommages à l’ancien chef des chevaliers. L’épée en l’air, elle se retourna vers le cercueil avant de planter son épée au sol et de s’agenouiller une dernière fois devant Erek.

La jeune femme fit un effort et regarda la tombe tandis qu’elle récitait ce qu’on lui avait appris :
Un chevalier obéit à des valeurs ! Son cœur ne connait que la vertu ! Son épée défend les démunis ! Son bas protège les faibles ! Sa bouche méprise les mensonges ! Sa colère déjoue les tours du malin !

Et puis elle se releva, claqua son poing sur son cœur et baissa de nouveau la tête. La jeune femme repensait aux paroles qu’elle venait de dire. Si seulement tous les chevaliers pouvaient être comme cela, c’est ce que la jeune femme essayait d’être. Elle tentait désespérément de devenir comme son père, comme le seigneur Erek, comme sir Hélioz.
La jeune femme attendit de voir des personnes partir pour retourner sur la tombe de son père. Elle devait retourner le voir, seule, pour lui parler, pour lui confier sa peine et ses doutes. Elle en avait besoin.

Ce fut d’un pas lent et triste qu’elle repartit vers la tombe de son père, non loin de celle d’Erek. La jeune femme s’assit devant celle-ci et commença à prier avant de lui parler. Quand cela fut fait, elle se sentit plus légère, comme si le poids de sa tristesse avait été effacé. Elle allait pouvoir passer à autre chose. La jeune femme se retourna et se dirigea vers le mage noir, il n’était pas bon que trop de chevalier le voie ici, elle ne savait pas de quoi ils étaient capable. Mais un mage noir à Bénécius, dans un cimetière bénéfique et notamment lors d’un enterrement d’un chevalier, cela ne le faisait pas pour elle. La demoiselle se sentait le devoir de le raccompagner au moins jusqu’aux portes du cimetière et ce en restant à quelques mètres de lui, afin de voir le moindre attaquant.

Ghelal avait suivit les chevaliers dans le coeur, mais aucun mot n'avait pu quitter ses lèvres. Il ne croyait pas en ces valeurs, il ne croyait qu'en la justice... en cette impartialité et trouvait que la chevalerie ne devait pas être lié à Bénécius. Cette terre était trop exposé à une guerre contrairement à Naturalia. Les chevaliers ne défendent pas les faibles, ils défendent les justes.

Il fixait le défunt, il n'était pas triste, mais comprenait la peine des autres, lorsque le nouveau seigneur annonça que c'était terminé, il ne resta pas un instant de plus, il s'éloigna du corps, son visage grave, il remarqua la femme à la chevelure blanche puis son regard ailleurs, sur Lucy à ses cotés, sur le vide, sur le paysage. Il était pas à sa place ici...

Le chevalier fixa le nouveau chef de la chevalerie, il sentait que bientôt il se reverrai... et ce jour là, il y aurait des étincelles. Et un nouvel avenir se préparerai pour la chevalerie.

Le possédé prit alors la route de la sortie, il passa près des rodeurs, sans même prêter un regard à ces êtres, il eu un regard pour le mage noir, il l'avait déjà vu. Il le reconnu, mais ne fit rien, ce n'était pas le jour pour le tuer. Il y avait déjà eu un enterrement, on éviterai de profaner cet instant.

Les yeux rouges disparurent alors, le chevalier s'arrêta sur le chemin de la sortie, appréciant cet instant de silence et de calme. Qu'il était loin ce temps... avait il eu droit à des obsèques de ce rang lui aussi... le maitre des ombres... l'être le plus détesté de Nel Beraid... Non, probablement non...

Le chevalier silencieux resta là, patientant silencieux.

La shaman ne connaissait pas toutes les personnes présentes. Certaines étaient là pour rendre hommage à un chevalier mort pour ses idéaux, d'autres pour un ami et les derniers, enfin, pour des raisons peut-être plus politiques ou empiriques cherchant à renforcer leurs liens avec une caste renaissant de ses cendres encore fumantes. La présence d'Harmonie la toucha et elle la salua d'un mouvement de la tête chargé de respect. Elle savait qu'elle lui devait beaucoup puisqu'elle avait aidé Edalion pendant l'assaut. Il faudrait qu'elle trouve un moyen de la remercier correctement…

Miranda observait son mari, son cœur serré de tristesse pour lui. Pourtant, elle ne laissait que peu d'émotions l'atteindre au travers des anneaux qu'ils partageaient. Amour, compassion, stabilité… Elle voulait le rassurer sur ce qui allait se passer par la suite. Car les enterrements étaient souvent les premiers pas vers une nouvelle vie, une vie présentant une nouvelle place vide. Les gens avaient s'y adapter… Ils devaient aller de l'avant et ne pas se laisser submerger par une douleur qui concernait plus l'absence que le défunt lui-même… Dans le cas de son cher et tendre ce ne serait pas seulement l'absence d'une figure presque paternelle, c'était aussi ses conséquences. Comme ses nouvelles responsabilités.

Le discours d'Edalion laissait voir quel chef merveilleux il était désormais. Elle était fière de lui malgré les circonstances… La sidhe laissa les personnes présentes rendre leur dernier hommage, préférant s'abstenir puisqu'elle savait pertinemment qu'il n'y avait plus personne pour l'entendre. Elle capta le regard de son mari et lui sourit doucement, l'assurant de son soutient total. La jeune femme alla saluer les chevaliers, leur adressant ses condoléances, avant de se positionner face à Edalion.

-C'est un grand homme qui nous a quitté. Mais son âme est désormais en paix car c'est aussi un grand homme qui reprend son flambeau…

Miranda eut un sourire réconfortant, un sourire qui laissait transparaître qu'elle ne faisait qu'énoncer une vérité et non pas une simple certitude, avant de saluer l'homme à qui elle était liée de façon formelle et respectueuse. C'était là le signe que les shamans reconnaissaient Edalion comme étant le nouveau chef des chevaliers. Elle n'était pas la première à agir ainsi, elle avait vu la représentante des mages rouges agir de la sorte, mais elle était certainement la seule à poser sur lui un regard confiant chargé de tendresse et d'amour.

La sidhe posa sa main sur son épaule, un geste réconfortant en soit mais qui laissait pleinement transparaître ce qu'elle était vraiment. Une créature exotique, étrange, qui était intimement liée au monde des esprits et qui était là pour faire le lien entre ces derniers et ceux qui restaient derrières. Ce n'était pas seulement le réconfort de l'être aimé qu'elle lui offrait, mais aussi celui que ceux de sa caste pouvaient distiller. Après de longues secondes, elle brisa le contact… Edalion avait encore des choses à faire, des gens à voir… Mais elle resta quelques pas en arrière, non loin, suffisamment proche pour qu'il ne puisse jamais se sentir seul…

Harmonie s’était assise sur la première des branches d’un arbre en retrait. De là, elle voyait tout, arriva près d’elle, un homme habillé de noir, certainement un mage noir mais qui ne semblait pas vouloir l’attaquer. C’était un bon signe et une bonne nouvelle.
La jeune fille aperçut un groupe de femme passer devant elle avant d’en revoir une revenir après s’être changé. Il semblait s’agir d’une chevalière, la jeune fille se demanda si elle avait la même peur que Katherine. D’ailleurs, qu’était-elle devenue ? Elle ne l’avait plus revue depuis le jour où ils avaient élaboré le plan pour reprendre le château. Elle devait être encore en vie, cela était certain sinon elle en aurait entendu parler mais il faudrait qu’elle se renseigne, cela l’inquiétait quand même de ne pas savoir ce qui était arrivé.

Harmonie écouta les paroles d’Edalion, c’était si beau si touchant. De son arbre, elle entendait la cérémonie, le discours ; elle pouvait même sentir le poids de cette disparition sur tous les chevaliers. C’était dur, elle le savait, cela lui rappelait ce qu’elle avait vécu, au final, cela n’était peut-être pas une bonne idée d’être venue. Elle aurait mieux faire de rester à la Tour Céleste et d’aller le voir par la suite au château. Et puis le cercueil se souleva pour rentrer dans la crypte. Et ce fut la fin de l’enterrement. Certaines personnes, allèrent prier devant les portes, d’autres allèrent voir Edalion pour lui parler, parmi elles, Harmonie reconnu Miranda.

Cela n’était pas étonnant, Miranda devait faire partit d’un ordre et était venue pour montrer que son ordre le reconnaissait comme nouveau chef de la chevalerie. Harmonie pensa alors à son avenir et à son passé. La jeune femme avait eu raison, en se faisant mettre d’elle-même, elle avait réussi à montrer aux autres qu’elle montait les échelons à la sueur de son front. Même si son jeune âge dérangeait encore quelques personnes, la demoiselle continuait de travaillait comme elle avait l’habitude. Cette femme avait raison, elle était devenue guérisseuse à part entière et ce grâce aux renégats quelque part.

Harmonie décida de descendre de son arbre et s’avança vers le nouveau chef, vers celui qu’elle considérait comme son frère. Miranda ne s’était pas éloignée pour autant, elle restait un peu en retrait mais n’était pas partie, elle avait un lien avec Edalion, Harmonie en mettait sa main à couper mais ce n’était pas le moment d’en parler. Elle se rapprocha de la femme et se positionna à côté de celle-ci, regardant Edalion tristement. Elle n’avait pas de pouvoir d’empathie mais elle se doutait de son état sentimental. Avait-il fait son deuil ? A son réveil, il avait pris la charge de la chevalerie, repris le château et travaillé d’arrache-pied. Lui avait-on laissé le temps de pleurer la mort de son chef afin de se relever correctement ? Elle n’en était pas certaine et c’était pour cela, que la demoiselle ne partirait qu’en dernière, quand elle aurait pût lui parler face à face sans être dérangée.

Elle ne pouvait pas le laisser seul dans un tel moment, à un moment où il avait besoin de se sentir entouré pour continuer d’avancer. Elle devait lui montrer qu’elle était là pour lui dans les bons comme les mauvais ; tout comme il avait été là pour elle.

Xadr et sa troupe avaient continuer a chanter jusqu'à la fin. Quand Edalion avait demander le silence tous avaient arrêter de chanter et baissait la tête. Les rôdeurs avait le visage cachaient dans leur capuche. Le discoure que Edalion avais fait prouvé qu'il serait un chef digne de se nom pour les chevalier. Xadr savait qu'il resterais toujours accrocher a ses principe. Au vrai principe de la chevalerie. A une époque Xadr aurais pu prononcer les valeurs des chevaliers mais maintenant il en était incapable. Il était déjà surpris d'obéir encore au valeur de son ancienne compagnie.

Quand Edalion avait fini son discoure et que les grille de la crypte c'étaient refermer, la troupe avait relever la tête et les chant avait continuait en même temps que les musiciens reprenaient leur requiem. Le chant était pareil a celui du début lent triste et calme. Quand celui si était terminer les musicien et la troupe laisser la place au bruit naturelle du cimetière. Certaine allait présenter leur dernier hommage a Erek d'autre aller noyer leur peine. Xadr lui était restait un temps a sa place regardant la crypte. Voila encore une autre personne qui mourrait et lui malgré tout était encore en vie. Pour Xadr avoir une vie allongé était plus une malédiction qu'une bénédiction.

Toute ses batailles qu'il avait vue, tout ses morts. Il en avait plus qu'asser pour toute une vie et pourtant malgré tout il lui suffisait d'entendre le moindre bruit d'un champ de bataille pour y retourner. C'était en sentant un regarde sur lui qu'il quittait de vue la crypte. Il avait vue que c'était Bellinda et lui faisait un signe de la tête pour lui montrer qu'il l'avait vue . Il aurais bien voulu lui parler du bon vieux temps mais pas sur qu'elle apprécie de plus elle semblait vouloir être seul. Edalion quand à lui Xadr se disait qu'il valait mieux laisser Miranda faire pour le soutenir. Un vétéran qui aime se battre n'était la meilleurs personne pour remonter le moral lors des enterrement ou des funérailles. C'était donc d'un pas lent et en sortant sa pipe de son étuit que Xadr commencer à flâner au milieu des tombes du cimetière tout en s'éloignant de la crypte d'Erek. Ceux qui était prés de lui pouvait l'entendre murmure ses paroles:

"Hou hou hou!"
"Vous allez voir ce que vous allez voir!"
"Ce bordel, chers habitués,"
"Va pas tarder, vous allez voir,"
Du sol au plafond à s'écrouler!"
"Hou, hou, hou!"

Eluan vit que Lucy était aussi venu ce qui ne l’étonna pas trop, ce qui l’étonna vraiment c’est que Lucy avait changé de vêtement au cours de l’enterrement. Il se demanda pour quoi elle fit ceci, mais il ne voulut pas aller demander pourquoi elle fit ceci. Il sut qu’elle était très fière d’être une chevalière parmi tous ces chevaliers. Il fit étonner que Lucy ne lui avait demandé de partir parce que juste elle et Ghelal surent qu’Eluan fut parti des mages noirs.

Quand le nouveau chef des chevaliers commença son discours tout le monde s’arrêta de parler et se calma d’un coup. Quand Eluan entendit les mots que prononça le nouveau chef des chevaliers, les larmes lui coulèrent tout le long de son visage. Il vint vraiment juste pour donner le dernier honneur à une des plus grandes légendes de Nelberaid. Il fallait dire qu’Eluan respecta vraiment les chevaliers et leur manière de vivre et penser. S'il n'aurait pas été pousser par la vengeance, il aurait essayé de devenir un chevalier, mais la vengeance le poussa à devenir un mage noir. Quand le discours se termina il eut le visage tremper de ses larmes.

La fille qui s’était assit sur l’arbre contre lequel Eluan s’était reposé, alla vers le nouveau chef des chevaliers, Eluan se dit que la jeune fille connut le chef des chevaliers assez bien comme elle se dirigea directement vers lui sans gène.

Eluan remarqua que Ghelal se dirigea vers la sortit et il eut l’impression que Ghelal ne voulut pas l’attaquer aujourd’hui. Il remarqua aussi que Lucy s’approcha de lui alors il fit un signe de la main de la sorte qu’elle comprenne qu’il ne voulut pas qu’elle s’approchât de lui. Il se leva en s'étirant et il prit le chemin de la sortie. Il remarqua que Ghelal s’était arrêté au milieu du chemin. Alors Eluan passa assez loin de lui pour pas l’énerver.

Voilà, c’était fait. Erek avait eu son dernier hommage avant le long sommeil. Le lieu des défunts effaçait petit à petit tous les vivants qui étaient venus entendre un requiem de plus. Près du dernier tombeau refermé, Edalion entouré de sa femme et d’Harmonie discutait de tout ça. Le chevalier semblait soulagé d’être autant soutenu. Il espérait que ce sera le cas dans ses devoirs avenir. D’ailleurs, à peine qu’il eut l’occasion d’embrasser sa femme et de rendre l’étreinte d’Harmonie, que ses yeux se posèrent loin derrière elle, sur les personnes qui sortaient. En enquêteur, il avait repérait quelques individus étrange. Bien qu’il était très content de les avoir vu, il avait remarqué des bons dissimulant une vérité, et quelqu’un qui devait pas être là, avouer ses valeurs. Il allait devoir faire très attention et mener une petite enquête, maintenant qu’il avait des hommes sous ses ordres, il allait pouvoir agir sur plusieurs fronts.

Le trio quitta en dernier le lieu béni en douceur. Il en profita pour saluer et serrer la main de chaque chevalier qui était resté. En tant que chevalier, il était fier d’eux, et en tant qu’homme, il sentit son cœur gonflé à bloc. En terminant par les mages blancs qui l’avaient aidé à préparer la cérémonie, il pensa aux différentes castes, il va falloir qu’il aille en personne voir chaque ordre, afin de définir les relations de manière clair et précise. Même ceux dont il était sûr. Les shamans, par l’intermédiaire de Miranda, ou l’ordre de l magie blanche était évidant, mais il tenait à aller à la tour blanche et dans ce monde étrange des meneurs d’esprits. Il voulait apporter l’aide des chevaliers à ceux qui ont avait besoin et ainsi bénéficier d’un appui sur des sujets qu’en tant qu’homme d’arme il maîtrisait difficilement.

« Vous m’accompagnez au château, ou vous avez à faire ? »

Il ne voulait pas les retenir, mais pourquoi pas profiter de leur présence encore un peu. Le manque de sa femme était à peine comblé, et la présence amicale l’empêcher de perdre le nord. De plus, il voulait aussi aborder des sujets un peu plus sérieuse.

Harmonie, accompagnée de Miranda et d’Edalion, suivit ce dernier vers la sortie du cimetière. Elle avait aperçu un mage noir partir, c’était probablement celui qui s’était arrêté près de l’arbre dans lequel elle s’était assise durant la cérémonie. Sur le chemin, Edalion serra la main de tous les chevaliers restant ainsi que les mages blancs qui l’avaient aidé. Elle se sentait un peu mal à l’aise d’ailleurs, il ne lui avait pas demandé son aide pour faire la cérémonie, la pensait-il trop jeune pour faire face à cela ou était-ce autre chose ? Et puis elle se dit que c’était peut-être simplement parce qu’il la savait déjà fatiguée et qu’il n’avait pas voulu qu’elle travaille en plus de ce qu’elle avait déjà à faire. C’était aussi une possibilité mais pour l’heure, elle se demandait si elle saurait faire face à ce genre de situation si jamais le destin l’amenait à être chef des mages blancs un jour. Après tout, ce n’était encore qu’une adolescente bien qu’elle ait tout de même su faire d’un grand sang froid pour son âge ces derniers temps.

Lorsqu’Edalion demanda si elles l’accompagnaient au château où si elles avaient à faire, Harmonie réfléchit un instant, assombrissant du coup son visage. Il faudrait qu’elle rentre à la Tour bien sur mais aussi à l’Auspice, elle allait avoir des devoirs importants maintenant et ne pourrait plus se balader comme elle le souhaitait. La jeune fille le savait parfaitement et pourtant, elle voulait profiter encore un peu de son entourage.

-Je pense que l’on me pardonnera si je ne rentre pas tout de suite. J’accepte donc ton invitation pour le château Edalion.

Et elle lui fit un grand sourire en se plaçant devant lui et en tournant sur elle-même. La vie continuait, même si des gens meurent. Elle le savait mieux que quiconque puisqu’elle y était confrontée depuis des années et pas seulement en tant que mage blanche. Harmonie se stoppa et fixa à tour de rôle les mains d’Edalion et de Miranda, elle avait eu à faire à la femme à l’Auspice, elle semblait être très proche de son grand frère de cœur. Elle voulait savoir ce que représentaient pour eux ces bagues, elle avait une idée et voulait une confirmation.

Elle se tourna vers Miranda et déclara :
-Et vous madame Tolmed ? Vous nous accompagnez n’est-ce-pas ? Et en refixant son regard vers les bagues, elle ajouta : D’ailleurs, j’ai une question à vous poser à tous les deux, elle est certainement indiscrète mais ça me turlupine depuis ce matin. Les bagues que vous portez, ce sont des alliances ?

Elle l’avait enfin posée, s’ils répondaient oui, cela signifiait qu’ils étaient mari et femme et cela ferait très plaisir à la jeune fille. D’un autre côté, elle était inquiète pour la shaman, est-ce que la mémoire lui était revenue ? Y avait-il eu des effets secondaires ? Beaucoup de question tournaient à présent dans sa tête, mais elle ne pouvait pas les lui poser comme cela devant Edalion. Après tout, il ne devait probablement pas être au courant de sa visite à l’Auspice, elle passerait ce point sous silence et en discuterait en tête à tête avec la concernée. Mais de ce qu’elle pouvait voir et ressentir, il semblerait qu’il n’y ait pas de problème.