Bien que je meurs, petit à petit, chaque jour
Moi qui vis ici, je peux vous promettre en ce jour
Que je suis différente d'hier et de demain
Quand le soleil se lève, je suis quelqu'un mais
Quand le lendemain il se lève, je suis une autre
Et c'est ainsi que je me déguise chaque matin.

Au rythme de la musique, je me laisse allée,
Pourchassée par le son qui me fait déjanter,
Je m'imagine tout le temps être à tes côtés,
Toi qui me prends la main même si loin de moi,
Tu es comme le soleil de mes nuits sombres,
Omniprésent dans mes souvenirs, tu vis en moi.

Tu avances à mes côtés, tu es comme une ombre
Protectrice, veillant sur moi jour après jour.
Ce nom je ne peux le dire ni même l'avouer
Mais tu sens en toi que je ne pense qu'à toi,
Que mon cœur t'es enchainé pour l'éternité.

Il y a foule à la gare, comme toujours,
On se dépêche, on bouscule et s'excuse.
Les bus partent et reviennent dans un cycle sans fin,
Les piétons avancent vers leur futur déterminés;
Mais toi l'observateur, tu ne bouges pas.
Tu scrutes l'horizon pour y trouver un sujet pour écrire.

Le va et vient des gens te rappelle la mer
Avec son va et vient des vient des vagues. Ah! La plage!
Comme tu y étais bien pour écrire, les mots venaient
Les uns après les autres, tu n'avais pas besoin de réfléchir,
Ils coulaient comme du miel de ton stylo sur le papier.

Mais voilà, tu as troqué la mer pour la petite ville
Et rien n'est plus pareil. Tu ne sais plus qui tu es, tu
Fais parti de la foule, de la masse sans nom du peuple.
Et pourtant, il y a des fois, après qu'il aie plût, tu
Sens l'odeur de la mer et te laisse transporter dans tes souvenirs.
Et un bruit te ramène à la réalité, tu redeviens observateur.

La vie est belle! La vie est belle! La vie est belle!
Voilà ce que les gens disent. Profite de la vie, tu n'en a qu'une!
Mais pour moi, ce n'est pas ça. Je n'en veux pas de cette vie.
Je ne veux pas être d'autres gens, avancer vers un futur.
Tout ça me fait peur, l'angoisse des autres, de leur proximité
M'enlace et ne me quitte plus.
Je veux rester seule, dans mon cocon, en totale sécurité.
Mais j'espère te rencontrer un jour mon prince,
Grâce à toi je m'épanouirais comme la rose du matin.
Mon prince, toi que j'imagine dans mes rêves, tu chercheras
A me faire sourire, à me faire évader de ma prison dorée.
Prince de mes rêves, si tu me quittais, tu resterais le seul et
L'unique de mon cœur. Peu importe ce qui arriverait.
Mon prince, je t'aime plus que tout au monde,
Je te veux à mes côtés c'est certain, je suis pressée
De te rencontrer pour commencer à vivre.

STOP! Je dis stop à mes idées noires,
Je les chasse et les envois dans un trou noir.
L'espace sidéral les avalera une bonne fois pour toute,
Une fois débarrassée, je pourrais respirer et tout recommencer,
Je pourrais être à toi, rien qu'à toi et ne penser à rien d'autre.

Je t'aime, dieu sait à quel point, et veux te voir rire,
Je veux te supporter quand tu ne vas pas bien, je veux être là pour toi
Et savoir que l'inverse est aussi valable. Rien ne peut m'arriver
Si tu es à mes côtés, rien ne peut me détruire ou me briser
Reste je t'en prie, laisse-moi un peu de temps, laisse moi
Réfléchir et tout mettre à plat. Je t'en prie attends-moi,
Laisse moi reprendre mon souffle dans notre histoire comme moi
Je t'ai laissé reprendre le tien un peu plus tôt.

C'est un espoir, une prière que je t'adresse, sois patient, je trouverais
Ma réponse aujourd'hui et te la donnerais.
Patience est maitre mot pour nous deux. Laissons-nous le temps
De vivre comme bon nous semble.