La jeune femme était tranquillement entrain de choisir des herbes dans l'herboristerie du coin lorsqu'elle aperçut le jeune homme. Elle fut surprise. En effet, il était rare que les non mages s'approchent de ce lieu sauf si c'était pour acheter un filtre d'amour.. ou alors ils venaient dans l'espoir de trouver des poisons pour se venger. Mais l'étranger semblait différent.

Ambrosia avait bien remarqué la grimace après avoir reniflé des herbes capables de rendre somnolent n'importe quel monstre. D'ailleurs, il avait eu de la chance. S'il avait respiré son odeur quelques minutes de plus, il serait tombé au sol dans un profond sommeil ce qui aurait fait le bonheur d'un rôdeur s'il y en avait eu présent dans la ruelle à ce moment là.

Mais ce n'était pas cela qui l'intéressait chez lui. Non, c'est bien la marque de respect vis à vis de son ancienne chef et amoureuse de son oncle, Clérius. Ce n'était pas un geste anodin à ses yeux. La mage rouge se demandait s'il l'avait rencontré par le passé. Elle aimerait bien en discuter avec lui.

C'est donc dans ce but le plus ordinaire que la demoiselle sortit du magasin, les bras chargés de quelques potions et sachets d'herbacés divers. Habillée dans une robe rouge, cintrée de blanc à la taille, ses longs cheveux chatains posés sur les épaules, elle avancait tranquillement. Elle était ici sur ses terres. D'ailleurs, depuis leurs positions, on pouvait voir au loin la Tour Naturelle.

Face à l'armurerie, elle alla à l'étal juste à côté de lui et l'observait du coin de l'oeil tout en examinant les dagues, elle n'en avait pas besoin, ses armes étaient en parfait état. Une villageoise un peu rougeaude la bouscula. Une potion tomba et roula au pied du chevalier. Elle aurait une entrée plus discrète mais tant pis. D'une voix douce, elle prononça :

"Excusez-moi, puis-je ramasser mon bien?"

Ambrosia baissa la tête en signe de respect. Elle voulait passer pour bien plus faible qu'elle ne l'était.

Un rire cristallin sortit des lèvres parfaites de la demoiselle. Il était vrai que certaines herbes étaient bien puissantes et terrifiantes pour les non expérimentés. Mais actuellement, la potion qu'il venait de lui récupérer n'était autre qu'une potion de soins contre les brûlures à part une odeur un peu ocre, elle n'était nullement dangereuse.

"A moins de vous êtes brûlé dernièrement, ceci ne vous sera d'aucune utilité."

Un doux sourire effleura les lèvres d'Ambrosia. Elle remit en place la potion afin de s'assurer que cette fois-ci, elle ne s'échappera pas de nouveau. Elle ne s'offusqua pas de ses regards. Elle était jolie donc acceptait qu'on la traite comme tel. Son attitude changera t'il quand il entendra son nom? C'était fort possible. Elle acquiesça et reprit :

" Tout à fait. C'est d'ailleurs là que j'ai acheté mes potions étant une mage rouge, j'ai toujours besoin de quelques éléments..."

Son ton s'était fait plus triste au fil de la conversation pourtant rien n'indiquait des propos bien teintés de douleurs... C'est parce qu'elle pensait à l'enchanteresse. Les explications suivirent.

"L'herboristerie mystique est un peu notre musée, notre ressource. Le magasin est malheureusement plus aussi flamboyant qu'à l'époque de notre merveilleuse chef. Vous y étiez allé par le passé? J'ai remarqué le respect que vous avez laissé percevoir lorsque vous êtes passé devant la façade... Vous étiez un de ses amis?"

La dernière question s'était faite sur un ton plus léger, rempli de curiosité. Il ne faut pas oublier que l'alchimiste est une fan de l'ange divin d'où son attitude... Elle avait hate d'obtenir des réponses. Elle ne souciait plus des autres clients.

Toujours de manière ironique, Edalion vérifia grossièrement ses membres pour voir si il n’avait pas de brulure et sans vouloir jouer les durs à cuire, il n’aurait pas prêter attention à soigner une petite brulure. C’était assez paradoxal, car il prenait soin d’être toujours propre sur lui, et garder une image agréable pour ceux qui poserait le regard sur lui. Des blessures, il en a eu plein, même certaines qui ne partiront jamais, mais pour les voir, il fallait qu’il les dévoile volontairement, mise appart son œil gauche.

Puis la conversation semblait s’attrister. En effet, lorsque la jeune et jolie magicienne confirma que l’échoppe d’herbe était bel et bien à la fameuse Alicia, il sentit de la peine dans la voix .Sur le coup Edalion ne savait pas quoi faire et donc il préféra l’écouter attentivement. Mais ce n’était pas le plus dérangeant , car voilà qu’elle croyait qu’Edalion avait connu l’enchanteresse. Malheureusement il n’eut pas cette chance, à peu près 200 ans les séparaient. Et pour expliquer sa marque de respect, il lui répondit :

« Et bien, je suis désolé, mais les âges ne m’ont pas donné l’occasion de la rencontrer. Cependant, ma curiosité ma conduit à la bibliothèque ou j’ai consulter des archives. J’ai donc appris l’existance de pas mal de gens important par le passé, ainsi que leur rôle et leur camp. Et mes parents mes racontaient souvent des aventures de cette ange et de ces alliés. avec tout ce que j’ai appris, je ne peux qu’éprouver du respect, pour les gens qui sont morts pour défendre le bien et la justice…et vous ? Etes-vous une élève en alchimie ? Un proche peut être ? »

Pour ne pas gêner le vendeur d’arme, Edalion invita la jeune femme à regagner l’herboristerie et ainsi être dans un endroit approprier pour parler du passé.

La jeune femme l'écouta avec soin. Elle sourit doucement. Oh oui, avoir du respect pour les anciens grands de ce monde et pour les actuels étaient nécessaires. Après tout, c'était grâce à eux qu'ils vivaient actuellement une paix sereine. De plus, c'est aussi grâce à eux qu'ils avaient pu reconstruire en partie Naturalia. L'alchimiste n'avait pas oublié à quel point la dernière guerre avait ravagé ces terres.

Bien sûr, ce n'était rien comparé à Malificium. La demoiselle n'y était allée que jusqu'à l'entrée. Elle préférait de loin éviter les terres maudites. Après tout, leurs deux peuples étaient ennemis. Et puis, que ferait une herboriste là bas à part trouver des poisons que son ordre condamnait?

Sans un mot, la jeune mage le suivit jusqu'à l'herboristerie. Une fois à l'intérieur de celle-ci, diverses odeurs vinrent chatouiller leurs narines de manière agréable. Plusieurs senteurs boisées se mêlaient à des odeurs fruitées. Elle se sentait bien au milieu de ses plantes et de ses potions. La marchande les regardait d'un oeil complice. Elle était là en cas de besoin. Il était temps de répondre au jeune homme.

"Je suis en effet une élève. J'ai atteint dernièrement le troisième échelon dans mon ordre."

Presque inconsciemment, Ambrosia avait touché le pommeau de son épée magique, symbole de sa réussite. Elle fit quelques pas et admira le tableau de l'enchanteresse présent sur le mur gauche. Elle était si belle. Arriverait-elle un jour à atteindre une telle beauté et surtout un tel niveau de pouvoirs? Elle l'espérait vraiment et faisait tout pour. Elle passa une main dans ses cheveux chatains et murmura :

"Non, je ne l'ai pas connu. Je suis entrée dans l'ordre après sa mort à mon grand regret. "

Elle se retourna vers lui et darda ses yeux verts sur son visage. Elle sourit :

"Par contre, je suis de sa famille... Enfin... Je suis la nièce de son ancien amant mais je n'ai concrètement aucun lien de sang avec elle. Pourquoi cette question?"

Elle débutait, il ne pouvait pas la connaitre... A moins que la marchande de meubles lui ait parlé de l'incident lors d'un de ses apprentissages...

Ainsi, il avait à faire à une magicienne d’une expérience avancée et plus encore elle était de la famille de dame Alicia. Machinalement, Edalion passait en revue l’image de l’enchanteresse et d’Ambrosia. Elle n’avait pas vraiment de ressemblance, mais elle n’était pas de son sang non lus d’après elle. Même si elle partageait une beauté équivalant. Le chevalier était ravi de rencontrer une personne aussi douée de son ordre. La maitrise de la magie et de l’art du combat était peut être différent à atteindre, mais la mage rouge semblait aussi déterminée que lui à atteindre un niveau plus élevé.

« Je suis curieux, mais également, ma mère me parlait souvent de cette boutique. Elle était une des clients les plus fidèle et donc j’entendais pas mal d’histoire venant d’ici. »

Puis un sourire s’affichait sur son visage, car il venait de se rappeler d’une bêtise de sa part étant enfant. L’innocence d’un enfant qui s’ennuie conduit souvent à une imagination débordée et donc le résultat est souvent fâcheux assaisonné d’humour. Bien qu’aujourd’hui il était conscient que ce qu’il avait fait était dangereux.

« Je devais avoir dans les six ans…je me tenais la, près de la vitrine et des étalages. Le temps que ma mère faisait une commande, je me suis amusé à mélanger les herbes dans les étalages. Le résultat était amusant à l’époque, mais heureusement, lorsque qu’on me gronda j’ai su que les herbes les plus puissante n’était pas à la portée des clients, n’es-ce pas ? Enfin bref, je suis déjà venu ici auparavant… »

Puis plus sérieusement, il s’approcha de la belle. Il se dit qu’elle devait connaître bien des gens en côtoyant ainsi le public. Il avait donc dans l’espoir qu’elle connaitrait ceux qui réside au château. Car dans l’immédiat, Le chevalier voulait rencontrer les siens pour être reconnu comme tel et non comme un assassin, comme certaines personnes pourraient l’affirmer.


« Que savez-vous sur les chevaliers ? Sur leur hiérarchie plus exactement ? »

D’ailleurs, une cliente entrait dans la boutique et lorsque Edalion se retournait pour la saluer, celle-ci fut terrifié en une seconde et préféra partir comme de rien n’était. Oui, il voulait parler de ces gens-là, ceux qui lui collent encore et toujours une image de monstre. Le chevalier ferma ses yeux avant de revenir à la mage rouge, et préféra soupirer plutôt que d’expliquer la situation.

[Désolée de l'affreux retard]

La jeune femme sourit doucement. Même si la plupart des villageois se méfiaient de leur art, il n'était pas rare, pour pas dire normale, de les voir dans les allées du magasin à la recherche de remèdes ou bien de potions pour enchanter un amour perdu. C'était un paradoxe avec lequel elle avait appris à vivre. C'était ainsi depuis la nuit des temps. Les habitants préféraient les mages blancs qui semblaient à leurs yeux bien plus accueillants que les neutres. Mais quoi qu'ils arrivaient, ils détestaient tous les mêmes ennemis : les mages noirs.

"Il ne faut pas toujours croire les rumeurs. Mais je veux bien que vous me les racontez. Je vous dirais si c'est des mythes ou la pure réalité."

Un sourire espiègle apparut sur les traits d'Ambrosia. Elle adorait les ragots surtout si cela touchait l'enchanteresse ultime ou sa conseillère. Elle écouta son souvenir et eut un sourire indulgent.

"Oui, sinon, on risquerait d'avoir quelques soucis techniques. Imaginez qu'un villageois ou un enfant déclenche une puissante explosion ou rend tous muets les habitants de Naturalia? On aurait quelques soucis pour réparer tout cela surtout dans le premier cas."

Elle s'était mise à rire d'un rire franc et joyeux. Les accidents n'étaient pas rares dans la Tour Naturelle. Elle en avait même eu quelqu'uns comme pour la plupart des apprentis. Il était si drole de se souvenir qu'elle avait rendu les cheveux violets et les dents oranges fluos à une de ses camarades alors qu'elle avait juste voulu la soigner d'un mal de gorge. Son rire se tut au bout d'une minute. Elle en avait les larmes aux yeux.

"Excusez-moi, je me suis souvenue d'un souci que j'ai eu au début de ma carrière"

La mage rouge fut quelque peu surprise de sa question. Elle prit le temps de réfléchir et fut choquée par la réaction de la villageoise. Un peu suspecte, elle demanda :

"Que lui avez-vous fait? Refuser un baiser?"

Elle pensait à un accident banal et non à un crime. Puis comme si de rien était, elle reprit :

"Il s'agit de Sir Erek. C'est lui qui les dirige. Il prone le courage, l'honneur et sont très proches des villageois et n'aiment guère la magie. Ils sont très ordonnés, pas comme les aigrefins. Pourquoi?"

Tout en l’écoutant, Edalion continuer à regarder autour de lui par curiosité, mais aussi pour relever des informations qui l’aideront par la suite, ou alors jamais. Le chevalier était une fin observatrice lancée dans des déductions plus ou moins possible. C’est la qui se rendait compte de l’incroyable mémoire et connaissance de la magicienne, vis-à-vis des plantes. Le combattant voyait bien que chaque plante avait une forme, une odeur, une constitution différente, mais comment en savoir les effets des chaque un et voir le potentiel ? Avec un peu de réflexion, il arrivait à les comparer aux Hommes. Eux aussi étaient différents, et certains cachaient un véritable potentiel. Et selon la manière dont il est dirigé par la vie, il servira le bien ou le mal. Edalion ramena son regard sur Ambrosia lorsque son rire fut effacé par de timides larmes. Il savait très bien qu’il n’était pas le seul à cacher un passé douloureux, mais ce n’est pas en les comptant que cela s’arrangerai, alors il préféra parler de ce qui est bon pour la réconforter.

« Vous semblez être une personne avec du potentiel mélangé à de la générosité, et ce n’est pas donné à tout le monde. J’admire votre savoir quand je regarde cette boutique, j’en ai même l’envie d’y revenir, juste histoire de veiller sur ce lieu et bien sûr sur vous. Car l’héritage de dame Alicia est resté ici et quelques parts en vous, et si vous avez besoin d’une épaule ou d’un bras, je serai celui-là. Car quelqu’un d’aussi jolie et agréable que vous ne peux pas être ignoré… »

Edalion parlait simplement, avec l’intime conviction que tout ce qu’il disait été vrai et donc qu’il le pensait sincèrement. Alors qu’il n’était pas encore officiellement chevalier de Bénécius, il agissait et parlait comme tel. Il en a toujours été ainsi et il tenait à montrer l’exemple. Il était toujours prêt à aider les gens, pas seulement pour se racheter de son passé, mais parce qu’il était ainsi. Même si de temps en temps, comme à l’ instant où la cliente s’est enfui en le voyant, il maudissait d’avoir été un pantin au service du mal. Et d’ailleurs, il préféra ne pas en parler, enfin pas tout de suite, à Ambrosia, il eut juste un petit non de la tête quand elle lui posa la question sur le baiser raté. Et se servit d’un sourire pour la ramener à un autre sujet.
Ainsi elle connaissait Sir Erek, voilà donc un nom qui lui sera utile par la suite et dans très peu de temps, il le supposait. Il avait hâte également de revoir Bénécius. Ah le chaudron étoilé ! La porte du paradis la tour blanche… tous ces lieux où il avait de bons souvenirs lui revenaient en tête. Bien qu’il est né et a vécu à Naturalia, il se sentait attaché aux deux cités, comme si il était le fruit de l’arbre que formait l’alliance entre les rouges et les blancs. Et sa place était là, entre les deux, et ils les défendraient au péril de sa vie. Et donc, il se permit de répondre au pourquoi de la demoiselle.

« Disons que pour le moment, je ne suis qu’un combattant cherchant à prouver sa valeur. Et donc j’ai décidé de voir si cette valeur, je peux la partager avec les chevaliers et ainsi profiter de ce statut pour que les gens n’ai plus peur de moi, même si j’ai appris que certains chevaliers profitaient de leur statut pour agir de façon malsain… »

Oui, il lui a déjà arrivé de voir des situations assez désolantes étant enfant, des combattants de la liberté, demandant de l’argent pour un droit de passage tout à fait absurde. Ou encore, entendre des insultes et des moqueries allant aux enfants qui les considéraient comme de véritable héros. Edalion faisait partie de ces enfants-là, rêvant d’être le plus grand héro de l’histoire, être reconnu comme quelqu’un de fiable et de confiance. Jusqu’au jour où la vie lui montra les véritables facettes des gens et en particulier celui du mal…
A ce moment-là, un petit groupe de client entra dans la boutique, et cette fois Edalion était un parfait inconnu et donc il décida de rester dans un coin et de regarder la magicienne travailler mais surtout écouter les instructions qu’elle pourrait donner et donc, pourquoi pas, apprendre quelques choses aujourd’hui. Il aurait voulu parler d’elle, mais le travail passait avant tout. Et donc comme à son habitude, Edalion posa son œil sur chaque personne.
Ils avaient donc, une dame assez forte, et si les souvenirs étaient bon, il s’agissait de la dame qui avait bousculé Ambrosia tout à l’heure vu la couleur de son nez, Edalion pariait dans ses pensées, qu’elle réclamerait quelques choses pour un rhume ou une allergie.
Puis un jeune homme assez bien vêtu, très élégant, et vu comme il se tenait, les jambes légèrement plié, les mains joint sur un chapeau et le regard défilant devant lui, comme si il voulait disparaitre, le chevalier en déduisait qu’il voulait demander quelques choses d’intimes.
Ensuite, il y avait un enfant, d’ailleurs, personnes savaient vraiment ce qu’il faisait là, mais avec un peu de patience, il s’agissait d’un petit qui venait chercher une commande pour ses parents ou quelqu'un de proches dans l’incapacité de se déplacer. Edalion pouvait le déduire, car il tenait un bout de papier dans sa main, surement avec les instructions, et il semblait bien connaître les lieux. Le fils d’un ou d’une habituée ?
Pour finir, un homme dont le visage était partiellement caché par un foulard, et ses yeux étaient remplis de mystère. Edalion avait beau le dévisager, il en sortait aucune information. Il était vêtu sombrement et semblait vouloir éviter toute discutions et sembler vouloir partir très vite. Il pouvait s’agir d’un homme malade, mais dans ce cas, les soigneurs lui aurait été plus utile. S’un simple voleur voulant profiter de la petite foule pour dérober quelques herbes et dans ce cas-là, il serait mal tombé car le chevalier était prêt à intervenir. Ou alors il s’agissait d’un rôdeur ou pire encore un membre de Maléficium…sur ce coup, tout était possible.

[Désolée du retard]

La jeune femme sourit doucement touchée par ses dires. La comparer à Alicia Mayfair était le plus beau compliment à ses yeux. Ah qu'elle regrettait de ne pas l'avoir rencontré physiquement même si à force d'avoir lu sur elle, elle avait l'impression de la connaitre par coeur.

"Vos bras et votre protection sont les bienvenus! Depuis que les chevaliers ont déménagé leur QG à Bénécius, il n'est plus aussi facile qu'avant de se faire aider. Et puis il y a toujours quelques rôdeurs prêts à vous faire tomber afin de récupérer vos biens. Donc un peu de sécurité aux portes du magasin, je ne suis pas contre. Merci. Je vous donnerais quelques potions de soins en échanges si vous le souhaitez."

C'était la moindre des choses non? Ambrosia détestait être redevable et n'acceptait jamais rien sans donner elle même. Oui, elle était généreuse mais uniquement avec les gens qu'elle apprécie et il fallait mieux l'agacer ou bien la trahir car là, les choses changeraient radicalement. Il verrait alors pourquoi elle n'avait pas fait mage blanc malgré sa grande mansuétude.

Le sujet des paladins vint dans la discussion. La mage rouge lui donna le peu d'informations qu'elle avait sur eux. Elle n'en était pas proche et n'en avait rencontré que peu pour le passé. Donc elle ne pouvait lui être un puit d'information. Elle écouta ensuite ses dires. Pas peur de lui... A cause du bandeau sur son oeil? Ou était-ce plus insidieux? Edalion intriguait l'alchimiste au plus haut point actuellement.

"Des activités malsaines? De quel type? Vous ne les confondez pas avec les aigrefins quand même?"

La demoiselle Mayfair était choquée. Si à présent, les bénéfiques de Bénécius n'étaient plus aussi purs que par le passé alors qu'allait devenir Naturalia... Ces nuages sombres ne lui plaisaient pas dans le paysage de Nelberaid... Elle ferait tout pour les chasser.

Des clients vinrent interrompre leurs discussions. La mage rouge les servit calmement et prit grand soin de les écouter tous avec attention surtout le jeune enfant ses parents étaient gravement malades et de fidèles clients de l'herboristerie donc elle voulait connaitre leur état. La mine affligée sur le visage de l'elfe en indiquait rien de bon mais elle la chassa bien vite pour afficher de la méfiance à l'inconnu voilé... Celui-ci ne souhaitait pas la regarder dans les yeux. Il lui parlait d'une voix bien basse et ce qu'il lui demanda lui entraina des suées dans le dos.

"Non, je n'ai rien de tout cela."

Il venait de lui demander 100000 pièces d'or sous peine de voir ravager son magasin. La légende racontait que l'enchanteresse avait protégé le magasin d'un puissant sort, Ambrosia espérait que cela soit bien vrai. Elle fit évacuer les clients restants en parlant en elfique d'une voix posée. Voyant que son comportement était différent que d'ordinaire associé à la présence de l'intrus, ils ne se firent pas priés par chance. Le mage noir ricana et prononça d'une voix claire et nette :

"Alors tu vas mourir et te rendre enfin utile!"

Il invoqua alors une boule de feu...

Edalion fut étonné d’apprendre que Ambroisia ne savait pas se qui se passait chez les chevaliers. Savait-elle que ces hommes ,qui autres fois, fiers et dévoués, étaient devenu pour la plus part d’entre eux , des profiteurs et des feignants. Il y avait encore quelques excéptions, mais il semblerait que la tentation et l’ennui s’étaient installé en eux. Non, ils étaient loin des agissements des aigrefins. Ces derniers temps, Naturalia semblait s’être vidé , au point que les délits et les agressions augmentent d’une façon alarmante. Et que la plus part des gens ont fui vers Bénécuis ,qui eux la bas, sont débordés. D’une certaines façon, l’espoir avait perdu de son éclat dans les cœurs des gens, il fallait à tout prix y remédier. Edalion était la pour ça, même si cette tâche ne pouvait être réaliser seul, mais il ésperait changer un groupe de personne.

Il ne put répondre à la magicienne, car un homme avait commencer un délit. Voila un exemple de ce qu’il pensait, depuis quans les Noirs venaient jusqu’ici pour un simple vole ?Mais peu importe, il fallait agir et vite, alors que le chevalier se déplaçait vers l’agresseur, celui-ci invoqua une boule de feu et donc Edalion n’hésita pas s’interposer en usant d’une vitesse accrue. La flamme noir le toucha de plein fouet prés des côtes. Edalion sentit une intense douleur de brulure et du s’effondrer au sol. Mais sa détermination ne s’arrêtait pas la. Un chevalier devait encaisser à la place des autres, et réagir pour éliminer la menace. Sur le coup, il ne pouvait plus bouger, mais il avait d’autres atouts encore.

Ils étaient dans une herboriste, un endroit de plante et donc de pots avec de la terre. En se concentrant , la terre sortit du pot sous forme de filament et fusa sur le visage du mage noir qui du abandonner l’utilisation d’une nouvelle boule de feu. Il ne voyait plus rien et se frotta les yeux sans pouvoir se débarrasser des granules de terre qui formait petit à petit un masque. Il était vulnérable, mais le chevalier ne pouvait agir, Ambrosia devait le neutraliser à sa façon. Edalion était avant tout un combattant au corps à corps, et donc l’utilisation de ses compétences surnaturelles étaient pour lui son principal point faible. Là, rien qu’en utilisant son control de la terre, il ne pouvait pu bouger sous peine de rompre l’enchantement qui d’ailleurs commençait à lui donner une sacré migraine. Il aurait pu simplement l’agripper par derrière et le faire tomber, mais si la flamme magique était lâchée à ce moment-là, la boutique aurait pris feu, c’est pourquoi le chevalier avait préféré subir l’attaque plutôt que la laisser filer et causer des dégâts.

[Désolée de l'affreux retard]

La jeune femme se baissa pour éviter l'attaque mais surtout pour récupérer son épée magique qui était située en dessous de son guichet. Ainsi, elle pourrait mieux agir même si en tant que mage, elle était bien plus douée avec ses sorts qu'avec des armes. Sauf que Phoebus est une arme magique donc cela changeait la donne.

Mais alors qu'elle allait répliquer, elle s'aperçut qu'Edalion avait été touché. La jeune elfe éprouva une profonde haine pour son ennemi mais aussi un peu d'agacement envers le chevalier car à ses yeux, il faut parfois savoir se défendre au lieu de foncer tête baissée vers un danger. Mais il l'avait fait pour la protéger, elle ne pouvait donc pas totalement le condamner.

D'ailleurs, elle repéra son sort de terre. Elle sourit et l'aida. Quelques rochers apparurent et tombèrent sur les épaules et la tête du maudit. Elle utilisa son arme magique et lui envoya des boules de feu dans le dos. L'homme gémissait mais il n'était pas encore sonné. Ambrosia s'approcha de lui et lui donna un coup sur la nuque à l'aide de son pommeau.

C'est à ce moment là que la garde arriva. Ils se ruèrent vers leur adversaire. L'alchimiste donna quelques indications sur ce qui s'était passé et au bout de quelques minutes, Edalion et elle furent de nouveau seuls. Elle s'approcha de lui et d'un ton maternel, elle prononça :

"Vous êtes incorrigibles. Je suis plus forte que vous et vous avez joué les héros. Montrez moi vos blessures que je vous soigne."

Elle lui souriait. Il avait évité un incendie dans son magasin, elle ne pouvait que le remercier. Elle s'éloigna et tira deux tiroirs d'une armoire. Elle récupéra quelques baumes et une potion calmante. Elle revint vers le paladin et lui tendit cette dernière :

"Tiens, cela va t'anesthésier. Cela t'arrive souvent de jouer de ton corps ainsi?"

La terre était étalée sur le sol tout autour d'eux ainsi que quelques taches de sang mais aussi des impacts magiques. Son magasin avait donc bien piètre allure mais ce n'était pas grave.

"Tu utilises souvent ta magie? Je peux t'aider à la maitriser un peu si tu veux. Cela sera ma manière de te remercier."

Sur le coup, Edalion se sentit un peu ridicule, car il avait bien vu que la magicienne n’était pas une lanceuse de sort de pacotille. Mais le chevalier était un homme robuste et dont la vie des autres passé avant la sienne, bon, si il arrivait à s’en sortir vivant, ça serait bien, mais plutôt lui qu’elle. Et si elle avait un lien avec les héros d’antan, cela ne faisait qu’augmenter l’importance d’une telle protection. Pour lui, les magiciens, sur un champ de bataille, était là pour éviter aux guerriers de se faire submerger et donc, les combattants devaient faire en sorte que les mages restent en vie. Edalion ne faisait qu’appliquer cette simple règle de discipline dans son quotidien et Ambrosia lui rendait bien. Il prit les soins qu’elle lui offrit.

Il retira son armure qui avait plus souffert que lui, mais une tache de sang tapissait sa tunique sans manche. Ainsi il dévoilait à la mage quelques détails sur l’homme qu’il était, ou qu’il fut. Appart ses bras finement musclé par les combats, on pouvait voir de multitude de cicatrices affreusement mal soigné. On pouvait en déduire qu’il s’était fait transpercer par des flèches, peut être des lames. Autour de son cou, un pendentif en forme de bouclier d’acier rond se balançait, tandis qu’il leva un peu sa tunique pour atteindre la blessure au niveau des côtes avec le baume. Et là encore, on pouvait voir un peu de sa corpulence travaillée, mais aussi des griffures et des entailles mal cicatrisées. Au moins, elle devait avoir trouvé la réponse si Edalion jouer de son corps ainsi.

Ce n’était pas tout à fait exact, la plus part de ces anciennes blessures qui ne s’effaceront probablement jamais, viennent de sa période de gladiateur, et à cette époque-là, les blessures ne comptaient pas. Seul la force et la survie importait. Lorsqu’Edalion se levait le matin, il ne savait jamais s’il allait voir le soir… Aujourd’hui, il faisait plus attention qu’avant, à se soigner et à se reposer, aussi parce que la situation le lui permet. Il appliqua très consciencieusement le baume et utilisa le calmant avec intérêt. Une fois tout ça fait, il se releva, mais laissa son armure légère au sol, histoire de profiter de sa légèreté un peu.

« Vous êtes à coup sûr plus puissante que moi et je préfère que vous utilisez vos compétences à des fins plus importante que à des petits escroc comme notre spécimens de tout à l’heure. Mais ne vous inquiété pas, je prends soins de réfléchir à possibilité de neutraliser un malfaiteur, et si j’utilise mon corps comme bouclier, c’est que j’en ai accepté la conséquence. Mais, je vous remercie pour vos soins. J’appréciés. »

Puis, il regarda le sol qui était plein de terre. Il se massa la nuque en se disant qu’il avait quand même Salie l’endroit, bon, il y avait la tache de sang, mais quand même. Il voulait à nouveau utiliser son don de la terre pour tout remettre en place, mais il préféré chercher un balaie et une petite pelle pour nettoyer tout ça. Rien ne vaut l’huile de coude, surtout quand nos dons nous échappent un peu.

« Mm…Vous auriez un balai svp ? Je ne vais pas laisser la boutique dans cet étant quand même, que vont dire les clients ? Et pour en revenir à mon dons, disons que les seuls fois que je l’utilisé, c’était quand j’avais dix ans et que je préparé les champs de mon père, à faire de petite tranché ou des trous pour qu’il puisse semer. Mais si vous pouvez m’apprendre à l’utiliser pour améliorer ma fonction de protecteur, j’en serai plus que ravi. »

Il avait remarqué que la magicienne rouge avait commencé à le tutoyer. Ca ne le dérangeait pas. Mais lui, il avait continué sur la lancé du vouvoiement. Car après tout, il n’était pas très poli de tutoyer une demoiselle sans en avoir eu la permission.

"Il faut savoir parfois se ménager. Car à trop jouer avec vos corps, vous finirez infirme. Les mages blancs et les miens sommes doués pour réparer... mais si nous sommes absents, nous ne pourrons rien faire pour vous. Je serais peinée d'apprendre votre mort alors que vous semblez avoir un courage hors du commun."

La jeune femme était sincère. Il était rare de voir des personnes douées d'un tel dépassement de soi... l'altruisme était une denrée rare de nos jours. Les chevaliers l'avaient perdu pour la plupart. Il ne fallait donc mieux pas qu'Edalion décède rapidement. Mais au vu de ses cicatrices et de sa manière à foncer dans le tas, les choses risquaient de se corser vite pour lui...

"Surtout si vous visez le poste de dirigeant, mieux vaut apprendre à s'allier aux autres et non jouer les uniques défenseurs. Mais je vous remercie de vos attentions."

Alicia Mayfair avait été amie par le passé avec le dirigeant des paladins, est-ce que cela sera son cas dans l'avenir? Impossible à dire. Il était le seul qu'elle connaissait pour le moment. Elle lui sourit doucement et finit son travail. L'alchimiste le fixa sans comprendre puis lui indiqua d'un geste où il pourrait trouver un balai.

"C'est déjà admirable. Il fut un temps où les chevaliers refusaient d'user de leurs dons pour aider les villageois car ils avaient peur de la magie. Je vois que ceci a changé, vous m'en voyez ravie."

Le tutoiement et le vouvoiement se bousculaient. Elle ne savait pas quelle attitude adoptée pour le moment avec lui d'où ces changements de forme verbale mais cela changerait rapidement. Elle le fixa et murmura :

"Je me suis réveillée un jour dans mon lit alors que j'avais six ans et tout bougeait autour de moi. Ma mère est venue et m'a calmé. Tout a cessé. C'était moi la responsable. Depuis, j'ai découvert que je maitrisais d'autres éléments. Il ne faut pas en avoir peur. La magie coule de nous aussi bien que notre sang. Il faut que cela soit aussi facile pour toi que de respirer et cela ira mieux. Tu sais créer un mur de pierre pour te protéger?"

Le magasin n'était pas bien beau donc un peu plus ou un peu moins afin qu'ils s'entrainent ne serait pas un mal. Les clients n'affluaient pas trop pour le moment donc elle avait un peu de temps libre s'il était partant.

La magicienne avait raison, Edalion ne pouvait pas comptait uniquement sur ses capacités pour défendre le bien. Il le savait bien, mais dans certains cas, il était seul, et donc il ne pouvait que compter sur lui-même. Pour lui, il faisait partie de ceux qui doivent savoir encaisser à la place des autres. Mais il n’avait pas envie de finir infirme pour autant. Il devait donc trouver une solution qui défendra sa cible tout en préservant ses forces et son endurance. Le courage qui animait le chevalier n’était pas alimenté par la gloire ou l’honneur. Il se disait juste, que si lui ne le faisait pas, personne ne le ferai. Et dans ses moments de paix, il devait enseigner ce qu’il incarnait. Il obéit à des valeurs, son cœur ne connait que la vertu, son bras protège les faibles, son épée défend les démunies, sa bouche méprise le mensonge et sa colère déjoue les tours du malin. La plus part furent enseigner par ses parents, et les reste par la vie elle-même. Oui, il a vécu dans le désespoir durant dix ans, mais le cadeau que la vie lui a offert, sa liberté, lui avait montré quelle voies prendre. Aujourd’hui, il était la face à une magicienne qui sembler comprendre cela et qui avait vu que le déssépoir avait atteint ces contrées. Edalion voulait être le porteur d’espoir qui lui avait sauvé la vie.

« Je tâcherai de vous revenir avec une posture droite et les yeux remplis par un devoir accompli. Et si vous êtes sage, des histoires sur mes aventures. »


Edalion avait gardé un sourire en disant cela, mais c’était aussi pour lui dire qu’il prendra soin de lui. Et que ce genre d’engagement, lui donné une raison pour rester en vie sur un champ de bataille, tout simplement parce que certaines personnes, des amis, des connaissances, des frères d’armes, veulent le revoir lui et non son cadavre ou sa tombe.

Ensuite, il était question de magie. Le chevalier savait que sa classe n’aimait pas beaucoup cet art et donc préférait ne rien savoir de la magie. Cette position les avaient conduit à une rivalité absurde entre les lanceurs de sorts et les guerriers. Bien qu’Edalion avait négligé ses dons surnaturels durant tout ce temps, il savait qu’il en avait, et même qu’ils se sont manifesté à certains moments avec son accord ou non. Aujourd’hui, il avait décidé de combler ses lacunes dans ce domaine et par chance, il venait de faire connaissance avec un membre de la famille Mayfair. Il s’agissait d’en profiter et surtout d’être attentif. Un mur de pierre ? Oui, Edalion se rappela et il lui raconta :

« Je n’ai jamais su faire de grand-chose avec ce don-là. Je n’ai qu’une seule fois réussit à faire un mur de terre, mais ce fut mon subconscient qu’il l’avait érigé et non ma volonté. Alors que ma vie semblait être bien compromise, je m’étais caché dans mon bras pour me défendre d’un projectile magique. Et alors que je devrai être à terre, j’ai ouvert les yeux, et je vis un mur devant moi qui m’avait sauvé. Depuis, malgré mes nombreuses tentatives, je n’ai jamais réussi à refaire cet exploit. Me manquera-t-il quelque chose qui m’a échappé ? »


Edalion finit son petit ménage avec le balai et repensa à la période qu’Ambrosia racontait. La télékinésie, voilà un don courant, mais incroyablement efficace. Et encore une fois, il se demandait, comment i devait s’y prendre face à un adversaire qui l’utiliserai sur lui. Voilà une question qui fallait poser. Il fallait acquérir un maximum d’informations pour sortir vainqueur et Edalion aimait s’instruire de temps à autre.

« Savez-vous enchanter plusieurs objets à la fois ? La force de levage, dépend il de votre force physique ? Pouvez-vous vous mouvoir tout en exerçant la télékinésie ? »


On aurait dit un petit écolier avide d’apprendre, mais il gardait une flamme dans les yeux qui rendait ses questions sérieuses et remplies d’intérêt.

[Désolée du retard, j'ai trop de rps en cours. Je vais donc devoir en terminer quelqu'uns. On fera un autre rp quand je serais plus disponible, encore désolée. Bisous]

"Ca sera avec plaisir que je les entendrais. Revenez juste pas avec trop de blessures."

Alicia Mayfair avait été la meilleure amie de l'ancien dirigeant des chevaliers, Integral, peut-être aura t'elle aussi une relation qui s'y ressemblerait avec un autre paladin. En tout cas, elle en serait ravie. Se créer des relations hors de son ordre était une chose importante. Oh bien sûr, elle ne pourra jamais être amie avec un aigrefin ou bien un mage noir mais elle avait déjà commencé à tisser des liens au niveau des shamans et des druides. Elle ne comptait pas s'arrêter là!

Les deux êtres parlèrent ensuite de magie. Ils possédaient après tout, tous les deux le même don. Ils partagèrent leurs expériences. Bien sûr, au début, l'art nous échappe mais au fur et à mesure d'entrainement, le mage et son pouvoir deviennent comme des amants pouvant compter l'un sur l'autre. C'était assez fusionnel comme relation. Ambrosia préférait son pouvoir de terre que celui d'électricité, du coup, elle maitrisait mieux l'un que l'autre. Faut dire qu'électrocuter quelqu'un avait quelque chose de maléfique à ses yeux même si c'était juste pour l'assommer... Elle n'arrivait pas à s'y résoudre. Du coup, cette partie de son art était juste là de manière défensive et non offensive comme le reste de ses sorts. Peut-être que cela changera avec le temps.

"La magie joue beaucoup avec nos émotions. La peur est souvent le déclencheur ou bien la colère. Il faut savoir visualiser et surtout rester calme devant nos créations. Pour faire apparaitre un mur solide, il faut le voir par la pensée devant nous. Et en règle générale, avec de l'entrainement, il apparait systématiquement."

De taille et de structure différentes au début mais au fur et à mesure, Edalion y arrivera. Elle en était certaine. Ambrosia eut un sourire affectueux et réfléchit quelques secondes puis expliqua :

"Je ne peux enchanter qu'un objet à la fois. Cela serait trop périlleux d'en faire plusieurs en même temps. Cela demande trop de concentration. Si je suis épuisée, je vais mettre plus de temps pour faire bouger un objet, pareil si je suis empoisonnée ou grièvement blessée. Si je suis en pleine forme, cela m'est aussi simple que respirer. Oui. Mais c'est plus simple si je reste statique."

Un client entra rapidement. Il était visiblement affolé. Il s'agissait d'un de ses confrères.

"Ambrosia, je suis désolé de te déranger mais le chef demande expressement ta présence dans la Tour. Ferme ton magasin et suis moi!"

La mage fut surprise et le stress la gagna. Ce n'était pas un phénomène normal. Elle s'excusa auprès du chevalier et dut le faire partir à regret. Elle le salua une dernière fois en lui demandant de prendre soin de lui, puis, elle se mit à courir en direction de la Tour Naturelle avec son confrère...

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