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La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo)

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Raos Helkar
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Raos Helkar

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MessageSujet: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyDim 25 Sep - 16:58

"Nous y voila Jéol."

Cela faisait un peu moins d'un kilomètre que les deux jeunes compères avaient quitter les chaines montagneuses suivantes au Canyon. Cette frontière naturelle entre le désert du Sud et le territoire occidentale signait le salut de sa vie en tant que Nomade fidèle à sa patrie, il le pressentait. N'y voyez pas là une introduction à la trahison mais les gens de son peuple on coutume de dire que les Nomades qui voyagent chez les occidentaux n'en reviennent jamais indemne à cause des chocs culturels qu'ils viendront à encaisser à travers les années. Tel une plaie béante sur l'honneur du peuple fier des sables, ce territoire toujours nommé "L'Occident" malgré sa localisation à l'Est du Désert était source de bien des comtes dans plusieurs tribus. Et de comtes pas spécialement joyeux pour être précis.
Pour couronner le tout, la terre qui s'étendait aux pieds du petit chemin cahoteux descendant des montagnes était recouverte d'une noirceur charbonneuse. Le sol grisâtre, les arbres morts et noircis, le vent trop rare et chargé d'odeur de bois fumé, sombre peinture survolée par un ciel chargé de nuage lourd et tout juste transpercés par les premiers rayons du soleil. L'aube se levait sur l'Occident et la première vue de ce pays n'était pas parmi les plus accueillantes qu'il soit.

Pourtant Raos était là, à mi-chemin entre le sommet et les premières pierres noires de ce que les Occident nommaient "La Pineraie Carbonisée", un petit sourire aux lèvres. Il détacha son turban ainsi que sa cape et roula le tout dans sa sacoche en les rangeant savamment pour prendre le moins de place possible. Les risque de tempête devait être quasi-inexistant maintenant que la barrière de montagne était passée, et m'est avis que la civilisation ne doit pas être chose courante vue l'endroit. Il faisait un peu frais comparé aux températures constamment estivale du désert mais les quelques rayons du soleil suffirent amplement à se sentir à l'aise dés lors qu'ils se mirent en marche.
Malgré la noirceur de ce décor, l'aube apportait une certaine beauté à la tristesse ambiante. On aurait juré que le temps était suspendu par les nuages et ses quelques rayons de soleil et que jamais rien ne changeras dans cet univers reculé bordant le désert. Une fois arrivé en bas du chemin, le jeune homme s'agenouilla et s'enquit de vérifier l'état de ses provisions, les attaches de ses armes et la santé de son compagnon. Le bâtard du désert marchait aux côtés de Jéol sans montrer aucun signe de faiblesse depuis le début mais leurs repas avaient été choses rares et il en alla de même pour leurs temps de repos. Sa patte arrière gauche saignait un peu entre les coussinets et par un rapide coup d'oeil le maitre repéra deux-trois tics des sables accrochés dans la fourrure de Jéol.


*Il vas falloir trouver un endroit où dresser un camp avant de continuer.*

Depuis le départ ils n'avaient fait que deux arrêts et il serais surement préférable de bien reprendre des forces avant de s'enfoncer plus profondément en Occident. Son premier objectif était déjà fixé et il allait devoir traverser tout le territoire jusque Bénécius pour trouver le Château. Avant de s'occuper de l'avenir il fallait adresser une prière pour que le passé se sente en paix avec l'assurance d'une relève belle et bien présente. Sur l'honneur de son ancêtre, il allait transmettre les amitiés de ce dernier à celui qui fut son frère d'arme.
Ils vadrouillèrent ainsi dans la foret noire durant un petit quart d'heure jusqu'à trouver un emplacement qu'ils jugèrent pas trop mal pour dresser un camp. Bon bien entendu ce n'était pas le grand luxe dans cet univers noirci et ils allaient très vite être à découvert une fois le feu allumé, même si Raos s'attaquait à réaliser un feu sans fumée. Mais ils n'avaient pas le choix et il allait bien devoir se faire au fait que l'Occident est plus varié et donc moins sécuritaire que le désert qu'il dompte et côtoie depuis son plus jeune âge. Aucun cours d'eau n'étant présent, leurs gourdes seraient donc la seule source d'eau potable jusqu'au prochain point de ravitaillement. Et entre nous les quelques flaques d'eau grisâtre n'inspiraient pas confiance, même pour un homme qui serais déshydraté au possible. Ramassant quelques brindilles par-ci par-là, Raos posa son matériel contre un arbre et laissa Jéol faire un tour à sa guise pour tenter de débusquer quelques proies qui pourraient leurs fournir un repas pour ce début de matinée.

Dressant les tas de bois selon un axe parallèle par rapport au sens du vent, il alluma les deux brasero en un claquement de doigt libérant deux flammèches de sa main. L'utilisation de la magie chez lui n'est pas une chose courante et il à toujours eu l'habitude de garder ses aptitudes de mage comme l'atout caché dans sa manche. Les flammes dansèrent devant lui et les fumées s'entrechoquèrent pour s'annuler, évitant ainsi toute possibilité de se débusquer leur position. Dés lors il s'entreprit de sortir les bâtonnets de campement et la toile les entourant pour dresser sa tente, rapprocha quelques souches libres pour en faire des tabourets improvisés et des support pour poses ses affaires et autre nécessaire de campement.
Quelques minutes suffirent à Jéol pour qu'il revienne avec un volatile semblable à une grosse poule dans la gueule. Le type de terrain ne leur étant pas encore trop inconnu pour chasser ils se sentirent tout de suite à l'aise, chose qui allait se corser une fois arrivé en forêt où tout seras alors inconnu pour eux. Bricolant une broche en taillant du bois en pointe, il dépluma l'oiseau en quelques minutes, le vida d'un habile coup de lame et l'embrocha aussitôt. Le chien quant à lui alla s'abreuver dans son écuelle de fortune et s'allongea prêt du feu, sur le devant du camp pour garder un champ libre en vision. Raos s'étira et effectua quelques séries d'assouplissements pour libérer ses muscles contracturés par la marche puis retira son haut de kimono en tissu lourd pour ne garder que son justaucorps d'Héritier en tissu maillé. Léger, prêt du corps, bien que résistant le tissu était d'une agréable légèreté sur sa peau désormais habitué à cette tenue.
Atour d'eux, le calme tout juste zébré de quelques croassement, du bruit du vent contre les arbres morts et des cris des corbeaux en quête de charogne à dévorer.

Lentement mais surement la fatigue commença à se faire sentir et après avoir piqué du nez à deux reprises l'Héritier regarda son compagnon en lui faisant un signe de tête pour l'avertir qu'il devais désormais prendre en charge la sécurité du camp le temps que son maitre puisse dormir une bonne vingtaine de minutes. Dans le cas échéant, les aboiements du bâtard des sables formeraient un cri d'alarme amplement suffisant pour réveiller Raos et le faire bondir toutes armes dehors.
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Masaku Edo
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyDim 25 Sep - 17:39

A des moments comme celui-là, Masaku aurait aimé avoir un compagnon de route. N'importe quoi aurait fait l'affaire. Une bestiole, une fourmille ou une coccinelle, n'importe quoi pour l'occuper parce que la marche pour la marche était passionnante à en mourir. Il ne savait pas où il se trouvait, ne savait pas où étaient les villes. Un bien piètre nomade que voilà. En général, les caravanes connaissaient par coeur les cartes, à croire qu'ils ont traversé une centaine de fois n'importe quel territoire. Lui, et bien il suivait le soleil. Et sachant que ce dernier ce déplaçait, ce n'était absolument pas un bon point de repère. Ensuite Masaku se fixait des objectifs. "Jusqu'à cette colline là-bas". Puis encore "un peu plus loin pas loin de la carrière de pierre". Ainsi de suite. Depuis qu'il avait quitté le désert, c'est-à-dire il y a deux ans, le nomade avait eu de brefs passages en ville.

Aujourd'hui, il regrettait amèrement de n'avoir allongé ses séjours. Cependant, il était un peuple en constant mouvement. Ses gênes le voulaient. Même si son cerveau lui demandait de faire une pause il allait se remettre en mouvement, parce qu'un proverbe dit que "L'homme qui marche est encore en vie".

"… Mais ça n'a pas de sens! N'importe qui peut lâcher ce genre de phrase. Ce n'est même pas un proverbe."

Et ce n'est qu'aujourd'hui qu'il réalisait les énormités qu'on lui racontait étant gosse? Le vagabond en oubliait presque le chemin accidenté qui s'offrait maintenant à lui. Fini les plaines planes de Naturalia. Il venait de traverser la rivière qui reliait le lac à la cascade enchantée et se dirigeait tout droit vers les vestiges de ce qui était auparavant le paradis séculaire et le volcan. Son sens de l'observation aiguisé lui permit de s'adapter au terrain, choisissant les chemins les moins en pente pour ne pas s'épuiser inutilement. S'appuyant sur un bâton pour s'aider dans son avancée, il avait l'impression de ressembler à un vieillard qui n'a plus toute sa jeunesse. Bigre, il en avait fait du chemin, ce n'est pas un reste de montagne qui allait avoir raison de lui! Et plus il montait, moins les chemins accessibles étaient cléments. Quelques fois, il en venait même à redescendre pour remonter un peu plus loin en espérant atteindre… atteindre quoi au juste? Par déduction il se savait proche de la pineraie carbonisée. Il n'y avait que là où on était susceptible de tomber sur des pierres charbonneuses de la sorte. Mais alors, si il la traversait ce serait… Malificium? Ce nom qui aurait pu le faire frissonner d'effroi lui donnait plutôt le sourire. Qu'importe le territoire, il y aurait une ville ou un village, il ferait simplement plus attention de jour comme de nuit pour ne pas se faire égorgé ou délesté de son argent.

Sa dernière montée se solda par un nouvel échec. Des pentes trop abruptes pour être praticable. Aucun de ses pouvoirs ne lui permettait de monter une surface quasiment verticale, encore moins cette manipulation terrestre qui lui permettait à peine de faire des bosses pour trébucher tout seul dessus lorsqu'il n'y faisait pas attention. Le vagabond, résolu, redescendait par un autre chemin, avant de remarquer en contrebas, un campement de fortune, une simple tente, un feu. De la vie dans un paysage désolé! Masaku ne s'exclamait pas de joie, ni descendait en courant pour leur dire bonjour. C'est bien ce qu'il aurait fait il y a deux ans et l'expérience lui avait appris qu'on ne rencontre pas toujours des visages amicaux en se jetant la tête la première dans la tente d'autrui. Prudent, calme, pacifiste sans pour autant baisser sa garde, il se laissa glisser vers le bas. Ses chaussures commençaient à s'user. Plus ça allait et plus il ressentait le terrain sous ses semelles.

Et ses semelles se bloquèrent lorsque son regard se posa sur un animal peu accueillant. La dernière fois que c'était arrivé, il était dans des marécages. Une femme était embourbée et elle avait pour animal de compagnie un lion blanc, chose tout à fait classique de nos jours. Alors cette fois si, il n'allait pas se faire avoir comme un bleu. Les animaux sont de solides combattants à ne pas sous-estimer. Il fallait approcher doucement et montrer qu'on n'avait aucune hostilité. Aucun geste brusque. La pointe de sa chausse percuta un gros caillou noir. Il sentait son corps basculer en avant et une voix intérieur qui criait un "NOOOOOOOOOOOOON!" de désespoir.

Pas le temps de rectifier le tir, la descente se ferait plus rapide que prévu. Ce qui devait être calme et respectueux se muait en dégringolade, un malade qui courrait comme un dératé en criant quelque chose comme "Ce n'est pas ce qui était prévuuuuuuuu!". Ce qui était incroyable, c'est qu'avec l'accélération qu'il avait pris, Masaku traversa le camp en à peine deux secondes, s'engouffrant dans la tente en voyant au passage un type en train de dormir, et terminer sa course dans le tissu en détruisant tous les fondements de la maison de fortune. Sa course stoppée, le nomade se redressa en gesticulant et en cognant quelque chose de solide, rouspéter parce que sa main n'avait pas aimé ce solide, puis dire précipitamment d'avantage à l'adresse de l'animal qu'à l'adresse du dormeur surement réveillé:

"Désolé, j'ai trébuché! Sur la tête des lames jumelles je viens en paix!"

Finir noyé dans une tente, le quotidien d'un nomade.
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyLun 26 Sep - 21:53

Du repos. Enfin. Le simple fait de s'installer dans la tente suffit à l'achever pour de bon. Ce n'était pas un couchage de luxe mais après tant d'heures de marche s'allonger était un des plus beaux cadeaux qu'il soit. Puis grâce à Jéol il pouvait se permettre de faire une sieste tout en ayant le sentiment que le camp serait bien garder durant son sommeil. C'est ainsi qu'il s'allongea sur le petit amas de couverture, croisa les bras derrière la tête, souffla un bon coup et ferma les yeux pour de bon.
Dehors, Jéol se releva au moment même où son maitre venait de sombrer dans les bras de Morphée. Passant la tête dans l'entrebâillement de la tente il s'assura que ce dernier voguait en paix sur la voie du sommeil puis retourna s'installer prêt du feu, appréciant la douce odeur de grillé s'échappant de la poularde embrochée. Autour de lui la pineraie restait morte et il ne sentit aucun danger pressant ou approchant. L'espace d'un instant il fut tenté par l'idée de s'abandonner à une petite sieste lui aussi mais ses responsabilités le rappelèrent à l'ordre. Il devait veiller sur son maitre et si quelque chose lui arrive l'animal ne pourrait se le pardonner. Bien qu'il soit humain il se sentait avec lui aussi bien qu'avec tout autre animal sauvage de la même espèce. Il faut dire que Raos était le genre d'homme à agir plus comme un sauvage qu'en suivant les normes humaines. Et son museau fin sentait la solitude qui le hantait constamment, ces missions desquels ils s'affabulent. Sa vengeance, ses ruminations, ses grands discours sur le monde. Toute ces choses qui sont confié à un chien, un bâtard, et même pas à ses semblables. Pour Jéol c'était plus qu'un maitre, plus qu'un point d'attache, c'était un véritable frère, un compagnon inestimable qu'il ne trahira jamais. Son souffle profond souleva un petit nuage de poussière et il s'enquit de faire sa toilette tandis que derrière le sommeil de Raos commençait à s'agiter.

- - - -

L'enfant souleva un crabe de sable à l'aide du petit bâton qu'il tenait dans les mains. Le crustacé du désert s'écarta vivement avec sa démarche chaloupée de côté, claqua des pinces et retourna s'enfoncer dans le sables quelques mètres plus loin. Autour de ce gamin plusieurs autres enfants jouaient, riaient, se passant une balle faite en panse de porc séchée, jetant des osselets fabriqués par les chasseurs revenus de leurs longues journées. Et au milieu de ce charivari, véritable statue d'autorité encadrant la cohue, une vieille dame au faciès aussi doux qu'autoritaire. Cette femme devait surveiller les enfants durant leur temps de repos avant de continuer la leçon d'écriture et de lecture. D'un oeil averti elle surveillait de prêt les agissement de l'enfant qui s'amusait à l'écart du groupe en suivant les mouvement d'un crabe des sables perdu au milieu du camp.
Ce petit marmot à la tignasse de jais commençait à trop s'écarter du groupe et sa fâcheuse habitude de fuir les cours était déjà connu de tout ses professeurs. Et surtout par cette vieille dame. Alors qu'elle commença à fendre la foule d'enfant pour ramener le petit vers les autres, un chasseur se posta juste devant ce dernier et le souleva par les hanches. Aussitôt la maitresse s'arrêta et ne pus retenir un sourire aimant. Le chasseur aux cheveux blanc nattés et aux yeux marrons ria de bon coeur en portant le bambin mais l'enfant lui resta inerte devant cette marque d'affection.


"C'est bon mère je m'en charge."
"Merci Doj, pense à me rapporter ton neveu."
"Promis."

Certains pères venaient aussi voir leurs enfants en rentrant de la chasse, parfois accompagné de leur compagne. C'était bientôt la fin de la journée et il s'agissait de la dernière leçon de la semaine pour les enfants. Il venait encourager leurs petits en les poussant à apprendre correctement, sous prétexte que cela allait les rendre plus fort pour chasser avec eux après. Devant ce théâtre affectif pitoyable, l'enfant aux cheveux de jais baissa les yeux et craqua son petit bâton d'un geste sec.

"Tu n'as pas l'air de bonne humeur Raos."
"Les grands racontent toujours n'importe quoi et les autres on toujours l'air heureux en entendant ça. Comme si écrire pouvait aider à manier un arc."
"Ils sont heureux de voir leurs parents avant tout."
"Et moi mes parents ils sont où?"

Doj se rendit compte trop tard qu'il venait de commettre une bourde. Les yeux d'or du petit Raos se plantèrent dans les pupilles rocheuses de son oncle tandis qu'un sourire un peu gêné se dessina sur le visage de l'adulte. Il serra l'enfant contre lui, le reposa sur le sable et s'agenouilla devant lui.

"Tu sais bien qu'on ne peut pas encore t'en parler."
"Ils sont morts hein?"
"Raos." coupa Doj d'un ton plus sec qu'a l'accoutumé. "Ils sont vivants. Ton père est un grand guerrier qui ne se laisse pas attraper comme ça."
"Et ma mère?"
"On en parleras une autre fois, ta grand-mère doit finir ton éducation."

Il fit faire un demi-tour forcé à l'enfant et le poussa vers le groupe qui s'amoncelait joyeusement devant la tente des éducatrices. Alors qu'il marchait vers les autres en regardant tristement son bâton brisé, une seule pensée lui traversait l'esprit: c'est toujours une autre fois.
Voyant l'enfant partir, Doj passa sa dextre sur la large cicatrice ornant son torse. Une blessure infligé par le père de l'enfant, son propre frère. Toutes ces choses Raos le savait aujourd'hui. Et sa mère... Rien si ce n'est qu'elle serais surement une femme occidentale au vue de la peau un peu plus claire de l'enfant. Ce jour, c'était le premier où Raos prononça le mot "parents". Et dans son rêve surgit l'image d'un homme, un visage dur couvert d'une longue cicatrice verticale sur l'oeuil gauche, la peau d'un mât profond, des cheveux d'un blanc immaculé tombant en cascade sur ses épaules et des yeux aussi sombres que la nuit. D'un geste il arracha sa large cape noir et sous ce dernier il portait le même justaucorps des héritier que Raos. Il dégaina une lame faites en une matière proche de l'Os et dans un coup de tonnerre la fit tomber sur le visage offert de Raos, hurlant sa haine sous un ciel d'ambre. Tout se chamboula autour de lui


- - - -


Et c'était peu dire. Une douleur lancinante lui traversa les côtes et il ne vu qu'un enchevêtrement d'images de tissu s'écrouler autour de lui tandis que sa tente se rabattait sur le pauvre rêveur. Dans un ultime réflexe il réussit à attraper un bâton et à écarter un pan avant que celui ne le recouvre complètement. Ses armes devaient être en dessous des bouts de tissu et il n'avais plus le temps de fouiller pour faire face à ce cataclysme. Il se releva tant bien que mal et mis ses poings devant lui comme une dernière défense. Le style martial appris avec Doj ressemblait à un mélange de Muay Thai et de d'Aïkido. Il ne le maitrisais pas parfaitement mais la situation exigeait l'urgence apparemment.
Devant le feu Jéol se releva encore plus vite que son maitre et se dressa sur ses quatre pattes, poil hérissé et babines retroussées. Il était prêt à bondir quand soudainement la source de tout ce tumulte tendit les mains vers la menace que représentait le chien et jura qu'il venait en paix. Avec une pose aussi ouverte soit il était très malin soit il disait la vérité. Mais ce qui intrigua Raos c'est sur quoi cet agitateur venait de juré. Il lâcha un sifflement sec et court et Jéol se retint au dernier moment de bondir à la gorge de l'assaillant. L'Héritier ne quitta pas sa position de combat mais jaugea l'arrivant d'un rapide coup d'oeuil. Effectivement il ne semblait pas bien hostile.


"Qui es-tu pour ainsi jurer sur mon ancêtre?"

Les lames jumelles. C'est un des titres qui furent donnés a Nori lors de sa grande période aux côtés de son frère d'arme Chevalier. Bien entendu ces histoires n'étaient pas connus des Helkar seul et encore quelques fanas de la brette se transmettait les récits de ces deux hommes de légendes. Malgré tout... Il était rare de croiser des gens qui connaissaient encore ces histoires deux cents ans après et qui plus est quand l'homme en question a tout l'air d'un Nomade comme Raos.

"Et par tout les feux qu'est ce que tu viens faire là à renverser tout mon camp? J'espère que tes arguments sont solides sinon ta dépouille serviras de repas à Jéol, foi de Helkar!"

De la poudre aux yeux bien entendu, même si son compagnon mordait souvent des ennemis pour les blesser voir plongeait ses crocs dans la gorge des plus récalcitrants pour se défendre, il n'as jamais dévoré un cadavre humain de sa vie. Il chassait bien, se nourrissait de petite -voir de très grande- proie tel que le veut le cycle des choses mais Raos n'aurait pas permis de trainer un anthropophage à ses côtés. Cela dit voir un chien ressemblant presque à un tigre qui vous montre ses jolies longues dents et se dire que cette belle mâchoire pourrait nous dévorer... Y'a de quoi faire réfléchir la plus grande des têtes brulées.
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Masaku Edo
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMar 27 Sep - 20:11

La descente était censée se faire dans le calme. Si seulement il n'avait été aussi imprudent que de se laisser glisser sur un terrain accidenté! Venir à la rencontre d'inconnus en embrassant leur tente, il allait se faire un nouvel ennemi en un rien de temps. Cette scène lui rappelait un des contes des lames jumelles, dans la période critique durant laquelle ils étaient recherchés après avoir violenté une bibliothécaire. Les deux étaient poursuivis par un nombre considérable de gardes et pour s'enfuir, le chevalier blanc avait eu la merveilleuse idée de créer une catapulte artisanale. Masaku qui se retrouvait enchevetré dans la tente était l'équivalent des lames jumelles à moitié assommées au milieu d'une petite garnison venue les ramasser comme des petits pains. Peut-être qu'il aurait dû choisir d'autres héros de légende en guise de modèle car il en gagnait toutes les caractéristiques les plus désolantes. Cette maladresse n'était la force qu'il se devait de puiser de toutes les histoires. Les enseignements étaient l'amitié, la fraternité, la confiance absolue que pouvaient avoir deux hommes. Les détails amusants n'étaient là que pour égayer les histoires. Il était impossible qu'un chef puisse être aussi maladroit n'est-ce pas?

Difficile de songer à tout cela lorsqu'on est en train de se perdre dans les méandres blanches d'une tente sans dessus dessous. Le vagabond clamait haut et fort qu'il venait en paix, sans sortir ses armes. De l'extérieur, on ne voyait qu'une silhouette qui jouait les fantômes les bras levés. Par chance, il se trouvait proche de la limite de la tente, si bien que le voile tombé, le nomade retrouva l'air libre non sans satisfaction. Cependant, il venait de faire irruption en territoire hostile. Un individu, le dormeur probablement levaient les poings dans une posture de combat et sa créature le dévisageait, prête à bondir pour lui arracher la carotide. Le malheureux jurait qu'il n'était pas là pour créer de discorde mais pour trouver un lieu sécurisé où se reposer sans crainte. Spontanément, le surnom de ses héros surgissait de ses lèvres. Il était bien trop vieux pour continuer à déblatérer ce genre de fantaisie, mais on ne change pas ses croyances avec l'âge. Le nomade avait l'air bien plus mature que ce que laissait prétendre ses actions quoiqu'on aurait pu les traiter d'irréfléchies puisqu'il ne s'agissait qu'un concours de circonstances désastreuses. Avec toute la bonne volonté possible, Masaku se défendait face à l'interrogation dérangeante que lui lançait l'autre nomade.

"L'un des deux est une légende chez les nomades. Et c'est parce que je lui porte le plus grand respect que je me permets de jurer sur sa tête blanche!"

Ce qui témoignait également de sa bonne fois. Cependant, qu'un inconnu jure sur la tête de notre ancêtre à l'improviste pouvait être quelque peu dérangeant. Le nomade prit un instant pour réaliser ce que la personne d'en face venait de lui dire. Son ancêtre? Un Helkar devant ses yeux? Le monde pouvait-il être assez petit, le hasard assez fou pour lui permettre de rencontrer un tel individu? La réalité lui retomba lourdement sur les épaules. Il était coupable d'avoir retourné un campement tout entier par la seule force de ses jambes et de son poids. Le crime était réel et il se savait coupable. Jeol étant surement le nom du… du bâtard, Masaku en venait à avoir une aversion définitive pour tout animal de compagnie aux dents pointues. S'en était trop. Qu'importe là où il allait, qu'importe les intentions réelles de tous ces individus qu'il croisait, à chaque fois il était susceptible de finir dans l'estomac d'une de ces bêtes poilues. D'autant plus qu'il n'avait pas d'excuse valable. La victime accepterait-elle la bonne fois du trouble fête?

"Je voulais rejoindre le campement pour obtenir la permission de me reposer sous un toit et j'ai… perdu le contrôle de mon corps en dévalant la pente."

Cela pouvait être interprété comme une provocation à l'état pur. Le vagabond jouait nerveusement avec la chaine qui pendouillait de sa ceinture. Par pitié pas de combat inutile, il n'en avait pas après la vie de qui que ce soit, juste après un lit de fortune qui devait se cacher quelque part sous tous ces plis. Tout en se grattant la nuque, le nomade se risqua enfin à proposer avec un sourire amical:

"Je t'aide à remonter la tente et tu passes l'éponge pour cette fois. Est-ce que ça te va l'ami?"

Si l'inconnu n'était pas un tas de muscles monté sur patte ou un rancunier maladif, il accepterait cette solution pacifique de régler des différents. L'option qu'il se fasse virer aussitôt la tente remontée n'était pas exclue. Masaku jouerait sur des connaissances communes par exemple en discutant de l'ancêtre du Helkar si il en était vraiment un. Et qui dit Helkar disait nomade. Décidément, on en trouvait dans tous les recoins, même en-dehors du désert.
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMar 4 Oct - 0:28

Ainsi cet inconnu connaissait bel et bien la légende de Nori Helkar chez les Nomades. Un trait de culture vraiment rare. Pourtant il n'avait rien d'un Helkar, a moins que le clan de cet homme soit un allié de la même zone confédérée que le clan de Raos. Ce qui expliquerait sa connaissance en la matière. Ou juste un intéressé des lames jumelles tout simplement, un bretteur en quête des épées de légendes forgées à même une étoile.
Quand l'homme tenta de justifier son entrée sa façon de présenter les choses interpella l'Héritier. Il venait quémander un toit? Comportement logique vue la zone. Et a la vue de ses origines Nomades, les voyages itinérants de ce genre sont plutôt communs. Mais dans la situation actuelle un tel état des lieux tenait presque de l'insulte: l'homme venait tout démonter et finalement osait quand même demander un endroit où dormir. Raos n'y vit pas l'insolence, l'impudence ou tout autre chose: il y vit une franchise et une parole a la droiture contre toute épreuves. Ceci étant il ne quitta pas sa position défensive, bras levés et jambes droite arquées prête a bondir. Il aurait voulu vérifier l'état de la dite pente mais cela serait revenu à tourner le dos à cet inconnu et donc à se mettre potentiellement en danger malgré la présence de Jéol à ses côtés.


"Bien alors si tes intentions sont aussi innocentes que tu le dit pose tes armes au sol et j'aviserai ensuite."

Il laissa le temps a l'homme de s'exécuter et une fois que ce petit détails seras réglé alors il quitteras son air hostile pour ensuite envisager un climat plus paisible.
D'un geste de la tête il intima Jéol au calme et même si le poil de l'animal n'était plus hérissés et que ses babines redevinrent normal, la bête ne quitta pas le Nomade des yeux une seule seconde. Il ne suffirait que d'un seul geste mal intentionnés pour que l'animal de compagnie de Raos fonce droit sur cet énergumène sortit de nulle part et se serve de sa jugulaire comme paille pour son diné. La proposition de paix blanche envoyée par l'inconnu fut le dernier assaut qui fit rompre la position défensive de Raos. Il le jaugea une nouvelle fois et puis finalement:


"Vas pour cette fois mais c'est bien parceque l'on appartient au même peuple et que l'on est tout les deux en occident. Que ce genre de scène ne se reproduise pas dorénavant."

Sans le sermonner pour autant Raos tenait à être clair. Dans le désert il aurait envoyé ce type nourrir les mantes des sables ni une ni deux pour avoir glisser d'une dune et s'être effondré dans son camp. Dans un univers où l'on est sûr de rien la moindre marque d'hostilité peut annoncer une embuscade voir pire encore et les affaires sont vites traitées pour empêcher quiconque de recommencer une telle erreur. Une manière d'opérée stricte et impartiale mais qui à fait des Nomades à travers les âges un peuple de combattant parmi les plus réputés.
Mais avant de penser à la tente, Raos tendit la main vers on interlocuteur en guise de salut et se présenta:


"Raos Helkar, Héritier du Clan Helkar."

Pas besoin d'énoncé son pédigrée, cette marque de respect n'était que rarement employée. Et pas pour ce genre de mec, entre autre. Maintenant ils pouvaient se mettre au travail mais Raos comptait bien veillé à ce que l'inconnu ne pique rien entre deux plis ou fasse une manoeuvre qui réduirait son espérance de vie en occident. Après seulement il penseras a discuter pour aplanir les choses. Entre frère Nomade la solidarité est de mise, ce type est aussi chanceux que maladroit mais il émanait de lui quelque chose de bien qui n'échappait pas a l'héritier.
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMar 4 Oct - 20:37

Masaku n'avait eu que rarement des contacts avec d'autres troupes de nomade c'est pourquoi il n'avait jamais pu remarquer qu'aujourd'hui, connaitre ce genre de légende est relativement singulier. Un chanceux qui avait gardé une histoire ancienne, bientôt oubliée comme tous les guerriers qui ont combattu pendant les guerres. La plaine dévastée était l'exemple même de paysage plein de souvenirs mais dont seuls les morts ont les secrets. Mis à part ce détail, Masaku était en mauvaise position et devait tout entreprendre pour faire bonne figure, apaiser le dormeur et l'animal pour s'excuser de sa venue hâtive. Lui avait les poings levés, le vagabond les mains levées en signe de paix. Il n'avait pas l'air menaçant, aucune envie meurtrière dans l'âme et relatait les faits en ayant encore et toujours conscience que cela ressemblait à une blague une nouvelle fois. Sur ses gardes, celui qui prétendait avoir des ancêtres Helkar voulait s'assurer de sa bonne fois et lui demandait de poser les armes. Avec des gestes très lents, l'homme se défaisait un à un de sa lame, puis de sa faucille à chaine qu'il déposa devant lui.

"D'autres réclamations? Peut-être que je devrai me déshabiller pour prouver que je n'ai pas d'armes cachées dans mes manches?"

Dit sur le ton de la rigolade, il appuya le sourire qu'il avait au visage pour qu'il soit plus amical qu'insolent. Provoquer la personne qui venait de lui accorder une chance n'était pas la meilleure des réalisations. Espérer qu'il avait un peu le sens de l'humour comme l'avait son ancêtre… Euh… N'était-il pas dit que les lames jumelles se complétaient parfaitement au niveau de leurs caractères? Masaku déglutit lentement avant de proposer de se bouger les fesses et remettre en place la tente qu'il avait malencontreusement mise à terre.

"Je crierai pour avertir de mon approche la prochaine fois, ce sera moins soudain."

Non, mais arrête d'essayer de faire de l'humour! Il était déjà sympa de lui laisser la vie sauve alors que l'ordre donné à l'animal de le bouffer était si facilement donné. Tout nomade qu'il était, l'inconnu n'était pas à prendre à la légère simplement parce qu'il passait l'éponge juste pour ce cas présent. A la longue, ça l'agacerait de supporter toutes ces petites remarques et il finirait par se débarrasser d'un énergumène bruyant et avec un humour douteux. Néanmoins, le vagabond demeura surpris face à la main qui lui était tendue. Contre toute attente, ce type était vraiment du clan Helkar, "héritier" d'après lui. Tout naturellement, il lui prit la main et la serra solidement, une bonne poigne d'homme du désert.

"Masaku Edo, vagabond sans clan."

Enfin, ce qui restait de son clan pouvait être considéré comme un regroupement de personne. De sa propre volonté, le nomade s'était imposé l'exil pour se repentir de des fautes qu'il refusait de se pardonner.
Laissant ses armes en évidence, mais tout de même dans un coin pour ne pas se les faire voler, comme quoi la confiance régnait dans les deux sens, le nomade entreprenait à l'aide de ce semblable de remettre de l'ordre dans la toile blanche. Retrouver ce qui maintenait l'ensemble debout, redresser les fixations, le travail en double pour le dormeur réveillé qui se retapait le boulot, quoiqu'un poil plus vite avec une paire de bras supplémentaire.

"Tu t'étais dit héritier du clan Helkar. Est-ce que cela signifie que tu descends vraiment de "lui"? Je veux dire, Le Nori Helkar?"

De sa vie, Masaku n'aurait jamais imaginé rencontrer un lointain descendant de la légende. Manquerait plus qu'à rencontrer un lointain rejeton du chevalier clownesque et il pourrait mourir heureux. Et tout en s'emmêlant les pinceaux dans la complexité des tissus emmêlés, ils s'affairaient à remettre l'ensemble en état. Le résultat final de leurs travaux commun ne fut pas si désastreux, si on faisait abstraction du fait que les parties qui avaient touché le sol cendré étaient légèrement noircies. Maintenant, il n'y avait pas de quoi se plaindre, le campement était de nouveau dressé et prêt à utilisation. D'ailleurs, puisqu'il avait fait preuve de bonne volonté et qu'il s'était montré serviable, il lui serait peut-être un jour permis de récupérer ses armes...
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyJeu 6 Oct - 0:11

A chacun de ses traits d'humour, l'agitateur fut acceuilli par un regard doré lourd de sens qui valait mieux à lui seul que les plus longues phrases possibles. Si tant est qu'on puisse faire tenir autant de mot dans un regard, on pourrait y lire "T'en à encore plein des vannes comme ça ou tu te réserve pour le reste de la nuit?" le tout livré avec un air partagé entre violence et désespoir. Mais en tout cas il avait pas l'air bien méchant malgré sa propension à passer pour un lourd avec ses boutades mal placées vue la situation.
Dés lors qu'il posa ses armes, katana et faucilles à chaine, Raos tira les siennes des couvertures en se penchant pour remonter le tout et posa donc son propre katana et son boomerang, le bien nommé Traqueur. Une fois relevé finit la position de combat, même si il restait aux aguets son attitude devint neutre. Pas encore amical mais à l'usure les traits d'humours finiraient peut-être par lui arracher un sourire voir un simili rire avec beaucoup de chance. Oui Raos c'est pas un marrant et même si il apprécie les saltimbanques, dans la limite du raisonnable, il n'est pas du genre à réussir à les supporter tout un voyage sans les gratifier de quelques hématomes. Ma foi, celui-ci a l'air d'être plus guerrier que saltimbanque et son air de joyeux luron devait surement venir de la situation délicate dans laquelle il venait de se fourrer. Chacun sa manière d'extérioriser les choses.

C'est donc sans plus de papotage que ça que Masaku et Raos montèrent le reste de tente de l'Héritier. Il tiqua légèrement en entendant que le nouvel arrivant était un "sans-clan". Chez eux ça pouvait dire plusieurs choses dont la plus courante se résumait à être banni de chez soit pour attitude déplacée. Après selon les mœurs, le clan ou autre on pouvait être banni de quelque part et être accueilli quelques kilomètres plus loin pour les même raisons. Ou sinon les sans-clan se résume à une rare minorité de Nomade qui s'éxile de chez eux pour des raisons propres et qui se vouent donc à une existence solitaire, sans même la rare attache des gens du voyage. Beaucoup d'entre eux le cache souvent et évite de l'annoncer de but en blanc pour ne pas se voir mettre a la porte d'emblée: ce n'était pas le cas de Masaku. De fait Raos en déduisit qu'il devait être un vagabond Nomade, un éxilé par sa propre volonté vivant très bien sa nouvelle condition pleinement choisie.
Après de longues minutes de silence durant lesquelles les deux hommes tâchèrent de travailler de concert à l'établissement, la discussion revint, envoyée à nouveau par Masaku. Ni une ni deux il se relança sur les Lames Jumelles en demandant à Raos si il était bel et bien un descendant de Nori. Le nom de son ancêtre figea Raos quelques fractions de secondes et cette fois lorsqu'il releva le regard pour dévisager Masaku ce n'était pas ce même désespoir fatigué qui se lisait à l'intérieur mais un intérêt presque neuf. Il l'analysait. Pourquoi cet homme parlait tant de son ancêtre, de ces vieilles légendes? Après un instant de réflexion, il se lança finalement. Au pire il lui coupera la langue dans son sommeil si il le trouve trop bavard.


"Oui il est mon je ne sais combien arrière grand-père."
répondit Raos sur le ton de la conversation en plantant un bâtonnet dans le sol. "C'est grâce à son fils, Taihl Helkar, et à sa femme, Dame Telos, que la lignée s'est ré-implantée dans le désert et au fur et à mesure des générations est redevenue Nomade. Les débuts furent difficiles a cause des suites de la guerre, surtout la vie au désert pour son fils qui était encore un hybride des êtres de l'eau mais après..."

Soudainement il se redressa comme si un détail venait de l'interpeller et remarqua qu'il était entrain de devenir un vrai moulin à parole. Grand adorateur de l'histoire de son clan, Raos était une vrai encyclopédie en la matière et adorait en apprendre toujours plus à ce sujet. Comme tout passionné, une fois lancé sur son sujet on ne l'arrête plus.


"Enfin bref, je vais pas te réciter toute l'histoire."
le souvenir du long récit de son grand-père le jour de l’avènement lui revint et effectivement il y avait long à dire. "Donc oui je suis un descendant de Nori Helkar."

Avec ces derniers mots sonnèrent la fin du montage de tente. Il y avait encore un pan crasseux et cendré par le sol de la pineraie mais il allait falloir faire avec pour ce soir. Il s'occuperait à laver ça une fois prêt d'un point d'eau.
Soupirant d'aise devant le travail finit, Raos s'épousseta et alla s'asseoir sur la souche qu'il avait amené auparavant pour se confectionner un petit siège prêt du feu. Feu qui était bien gardé par Jéol, fidèle au poste, truffe tendu entrain de renifler le fumet de grillé qui se dégageait de la viande entrain de rôtir. Il se baissa pour ramasser ses armes et les cala contre la souche, à portée de main. Il ne faut pas voir là un énième signe de méfiance, c'est juste qu'un guerrier sans ses armes à portée de main c'est un peu comme une dame du monde nue en pleine rue.


"C'est rare que je parle de l'histoire de mon clan avec un inconnu. Encore plus rare de rencontrer quelqu'un qui connait le nom de Nori Helkar et la légendes des Lames Jumelles. Comment ça se fait que tu en sache tant à ce sujet?"

Réellement intéressé Raos leva un sourcil interrogateur vers son interlocuteur. Dans son attitude comme sur son visage il n'y avait plus une seule trace d'hostilité à son égard et même si ce n'était pas encore une ambiance de franche camaraderie, l'atmosphère se détendait de seconde en seconde pour laisser place à un climat plus serein. Enfin vue qu'ils étaient sur le sujet de la famille Helkar et des légendes attachée le moindre mot mal dosé serait en mesure de raviver le caractère trempé de Raos mais n'attirons pas le mauvais oeuil.
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyLun 10 Oct - 16:40

D'accord, il devait s'arrêter expressément de plaisanter. La trêve avait été dite, mais qu'oralement alors le fils de Helkar pouvait revenir à tout moment sur sa décision. Le regard du nomade était en train de le transpercer, pire qu'une insulte dite ouvertement ce qui encourageait le vagabond à se taire une bonne fois pour toute. Sagement, il se désarmait pour montrer qu'il n'était pas idiot pour se jeter dans la gueule du loup et que depuis le départ ce n'était qu'un enchainement de circonstances qui l'amenaient à se trouver au milieu du campement, non pas un assaut inconsidéré contre des adversaires sur lesquels il n'avait même pas d'information. Et puis, Masaku était pacifiste, il ne combattait que par nécessité. Cependant, une chose était sure, ce qu'il faisait par obligation, il le faisait bien le moment venu ce qui faisait de lui un allié sûr.

Bien qu'il était moins bavard, son interlocuteur discuta avec lui tout en remontant la tente. Masaku ne cacha pas son intérêt pour les origines de l'héritier. En vrai, il n'aurait pas cru en rencontrer un de son vivant. La preuve était là, la preuve que les légendes étaient bien réelles et non pures fantaisies. Le chevalier blanc et le nomade avaient bel et bien existé. Ensuite, leurs prouesses étaient peut-être surévaluées, n'en demeurait pas moins un idéal à atteindre pour les jeunes ou les plus vieux comme lui qui juraient encore par les histoires qu'on lui racontait. Un instant en reparlant de son arrière arrière grand père, l'homme pensait avoir touché un sujet sensible. Possible qu'il n'aime pas en parler, possible qu'il détestait les Helkar, ce ne serait pas une première. Le regard qui lui était jeté pouvait tout autant être assassin qu'intéressé, il ne savait pas encore faire la différence c'est pourquoi il banda ses muscles en s'immobilisant proche de la tente fraichement remontée. Si le nomade se jetait sur lui, la tente retombait! De toute façon, toutes ces précautions étaient inutiles, ce type lui répondit avec franchise en lui faisant même une petite leçon d'histoire sur sa lignée. Masaku hochait la tête en absorbant toutes les connaissances qui lui étaient offertes.

"Autrefois Aearons, aujourd'hui plus qu'humain c'est ça?"

Il avait obligé le vieux à répéter tant de fois l'histoire qu'il en connaissait les moindres détails. Ces êtres dont le corps étaient composés d'eau, leur race s'était éteinte malheureusement et pourtant, tout laissait présager qu'ils allaient se relever avec le Helkar à leur tête. Masaku ignorait par contre ce que cet arrière grand-père était devenu. L'histoire de l'ancien de son groupe n'était pas très exacte vers la fin, pas plus que pour le sort du chevalier blanc. Est-ce qu'il était resté à leur tête ou bien est-ce qu'il s'était enfui sur un coup de tête avec cette démonte avec qui il avait une liaison? Peut-être qu'il y avait un descendant quelque part dans les parages également?

"Je ne connais l'histoire mais pas avec autant de détail que toi. L'ancien de mon clan en connaissait un rayon sur le monde passé, avant que le désert ne commence à grignoter les terres, que la glace ne fonde pour devenir du sable et que la pineraie existe. Je ne saurai te dire qui il est vraiment, tout le monde l'appelait l'ancien et aujourd'hui, il a rejoint le désert."

Triste de repenser à la soirée qui avait bouleversé son existence. Tant étaient morts, ravagés par la cupidité et la cruauté d'un homme unique. Ce dernier était d'autant plus à haïr car il s'était permis de mourir avant même que Masaku puisse le rejoindre pour plonger son arme dans ses entrailles. Le monde est injuste, le temps file et ceux qui sont lents ne peuvent rattraper le temps perdu.

"En fait, j'avais un clan auparavant, mais il a été… réduit, en parti par ma faute c'est pourquoi je m'en suis écarté. Alors depuis, je me consacre à traverser Nel Beraid pour connaitre le monde et également pour en apprendre plus sur l'unique légende qui a marqué mon esprit. Si je pouvais devenir un dixième de ce qu'étaient les lames jumelles, je serai déjà satisfait."

A la longue, il n'y avait plus que la quête pour la force. Plus personne pour qui se battre à par lui-même, plus de responsabilité envers personne, Masaku se consacrait à sa propre évolution. Après avoir atteint la paix intérieure, il devait trouver ses limites et les repousser au plus loin, encore et toujours vaincre les limites que le corps humain imposait.

"Et toi, héritier du clan Helkar, as-tu un objectif en vue? Un idéal? Une femme éventuellement? Plus que personne, les gens doivent en attendre beaucoup de toi..."
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyLun 10 Oct - 22:31

"Ouais, on a plus aucun gêne en commun avec les êtres des eaux. Avec deux siècles de lignée dans les pattes c'est plutôt rassurant."

Si les origines Aeariöns de Nori Helkar aurait été résistante l'implantation de la lignée dans le désert aurait été un véritable enfer pour plus d'une génération. Bien entendu le Palais Azurée érigée par Enola Telos, première Dame Helkar, aurait pus aider dans ce genre de cas mais avec les attaques d'Aigrefins qui arrivèrent dans les années suivantes tout ces efforts seraient réduits en poussière.
Ainsi la discussion se posa entre Masaku et Raos et à la grande surprise de l'Héritier il commençait a apprécier la compagnie de celui qui, quelques minutes auparavant, n'était qu'un fauteur de trouble à la grande gueule trop souvent ouverte. Le vagabond parla de l'ancien de son clan qui était visiblement un homme très âgé, un peu comme Vaykat surement, ayant connu le monde avant l'extension du désert sur l'eau et la glace. Donc tout son savoir des temps anciens il le tirait de ce mystérieux homme qui à désormais rejoint le sable du désert, paix à son âme. Machinalement Raos baissa la tête en entendant cette chute et prononça un mot en Nomade ancien pour accorder ses condoléances à l'érudit qui avait baigné la jeunesse de Masaku de milles et unes histoires.

Lorsque le vagabond reprit la parole après ce petit silence commémoratif, il parla de son clan. Le sujet attisa directement l'attention de l'Héritier qui releva la tête pour faire face à Masaku. Son histoire était à la fois claire et nimbée de mystère. Un clan décimé en partie par sa faute? Aurait-il amené le mal caché sous ses semelles un jour en rentrant? Ou peut-être était il un dangereux schizophrène capable de tuer cent personnes inconsciemment durant son sommeil. Dans le désert on trouve de tout et, encore mieux, on apprend à faire face à tout. La mine intéressée de Raos devint interrogative à la fin de l'histoire de Masaku et il ne pus s'empêcher de demander:


"Réduit par ta faute? Qu'est ce que tu entend par là? Je ne sens pas en toi l'âme d'un homme mauvais capable de tuer un clan ou de porter le malheur sur les siens."

Ce qui était vrai et franc de la part de Raos. Même si il s'attend à tout il voit et ressent les choses qui l'entoure et les interprètes tel que le guide son instinct. Et même si Masaku avait tout d'un original un peu débonnaire par moment, il restait encore loin de l'archétype du parfait salol qui trahit les siens pour un profit visiblement nul. Apparemment il aurait été un des acteurs majeurs de la réduction de son clan mais surement inconsciemment car le poids de ce malheur il le porte sur lui seul en s'adonnant à la vie solitaire de vagabond. Un homme d'honneur et de conviction, voila ce qui plaisait a Raos. Il n'avait pas l'air comme ça mais Masaku devait être plus droit dans ses bottes que plus d'un des Nomades qu'il à croisé durant ses missions dans le désert.
Puis sa volonté de devenir un bretteur d'exception sonnait de concert avec le désir de devenir un maitre épéiste de Raos. Et généralement les hommes qui se fixent des buts comme ça sont loin d'être des bleues avec une lame dans la main. Chez les Helkar même les adultes peinait à rivaliser à l'épée contre Raos tant celui-ci passait des heures entières à parfaire ses techniques, approfondir le moindre de ses mouvements, pratiquer de nouvelles bottes voir même créer les siennes. Il n'y avait que Akim le fils du forgeron qui, armé d'une lance large, réussissait à tenir Raos et son katana en respect. Bon après côté magie on peinait un peu plus mais chacun ses choix. Et le corps vaut mieux que le mana à ses yeux.

La légende des épées stellaires parle bien de deux épées jumelles forgées à partir de la même étoile tombée sur Nel Beraid il y'à trois siècles non? Qui sais, peut-être qu'un jour ces deux là se croiserons entrain de courir à la recherche du même artefact de légende. Ces armes ont déjà fait parler d'elle et beaucoup de sang à couler pour trouver qui obtiendra le droit et le pouvoir suffisant pour brandir ces épées. Sans forcément connaitre la légende de Nori et Integral, cela faisait presque deux siècles que ces deux épées étaient le but pour tout les grands épéistes du continent entier. Et un jour où l'autre elles deviendront peut-être le but de ces deux là aussi. L'histoire très fermée des bretteurs ne mentionne que quatre hommes ayant réussi à en avoir une seule en main, ce qui est déjà un exploit: Kesh et Hulin , des Rôdeur, Gildart, un Aigrefin, et un chevalier mystérieux qui aurait disparu juste après avoir annoncé sa réussite, au nom inconnu.
Dans l'histoire des Helkar une anecdote dit que les Lames Jumelles de l'époque s'était promis d'un jour partir à la quête de ces deux épées mais qu'hélas la guerre coupa tout leurs élans. S'en est suivit la mort tragique de Nori Helkar et de son peuple et on ne sais pas si Sir Neiphereum eu le courage d'y aller seul en mémoire de son ami décédé où si il enterra cette vieille quête avec ce qui fut les Lames Jumelles du temps où Nori vivait encore. De leur temps ils étaient les meilleurs, jamais égalés et même les plus grands Aigrefins tremblaient face à leur lame fine. Si dans l'histoire il existe deux hommes capable de brandir chacun une épée stellaire, c'était bien ces deux là.
Raos ferma cette pensive parenthèse, savoir obtenu par l'Oncle Doj lui même fin bretteur.


"Pour cela il te faut ton jumeau."

Les yeux dorés de Raos croisèrent ceux de Masaku l'espace d'un instant. Depuis le début de la conversation les deux hommes ne s'étaient pas regardés en face droit dans les yeux une seule fois et le fait que cela tombe maintenant formait une étrange coïncidence. Pendant une fraction de seconde il crut voir un frère retrouvé après une trop longue attente, un proche oublié dans les limbes de l'inconscience et enfin de retour pour le meilleur et pour le pire. C'était gênant. Cet homme est un inconnu, il vient de le croiser ce soir et même si ils partagent des buts communs cela ne veut pas dire que... Et merde quoi! Heureusement pour Raos, Masaku décida de l'ouvrir pile poil à ce moment surement pour botter en touche lui aussi. Pour une fois l'intervention inopiné du vagabond était un véritable cadeau de libération.

"Hahem. Oui." il reprit le fil de ses pensées et se concentra en inspirant un grand coup "Un idéal je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça comme ça et une femme loin de moi cette idée."

Il se secoua sur place comme pour chasser une immobilité trop présente à son goût et tâcha une nouvelle fois de ramener ses idées au clair. Dés qu'il s'éloignait dans ses rêves de gamins de devenir le prochain Nori Helkar -comme plus d'un jeune avant lui- il avait toujours cette désagréable sensation d'être un gosse idiot, égoïste, au caractère puéril et incapable de prendre une épée en main sans se la coller sur le pied au bout de deux minutes. Une certaine allergie forcée face aux rêves illusoires. Non lui c'était un indépendant, un être libre et il deviendra le Raos Helkar de plus tard, point final. C'est à sa manière que ça se passeras, pas question de vivre au passé, on se ressaisis illico!

"Je suis en Occident pour retrouver ceux qui on formé le conseil de transition après la mort d'Alicia Mayfair, a la fin de la Guerre des Anges. C'est eux qui on condamné mon ancêtre a périr sous le soleil alors que leurs mages élémentaires auraient très bien pu créer une voie aquatique pour que les Aeariöns vivent ailleurs. Des années de résistance réduit à néant a cause de l'hégémonie des trois tours." ses jointures se serrèrent a nouveau, sa mâchoire aussi. Dans ses yeux d'or, la haine dansait son ballet meurtrier avec la détermination farouche qu'incarne Raos. "Ils ne sont plus que deux trois retraités elfiques mais ce génocide n'as jamais été punit et personne n'es venu réclamer un due. Je vient rendre justice et faire comprendre au monde entier que quiconque porte atteinte aux Helkar le payeras, que ce soit demain ou dans plusieurs siècles."

Il se détendit lentement et Jéol s'approcha de lui pour signifier son soutient. Il posa son imposante gueule sur la cuisse de Raos et couina en levant les yeux vers son maitre. Du tout au tout, Raos eu un petit rire désolé et sa mine s'affaissa dans un air peiné.

"Oui j'ai du mal à parler de ça sans sentir le feu brûler en moi. Y parait que c'est ça qui à fait de moi un bonne héritier, le fait d'avoir une détermination sans faille et d'être une véritable tête de mule. Au delà de tout ça mon idéal serait justement d'arrêter l'hégémonie des trois tours. Ces institutions sont comme des soleils autour desquelles les petits peuples gravitent tel des étoiles. Et quand les guerres éclates ce sont les étoiles qui meurent, pas le soleil qui s'éteint. Je ne voit pas pourquoi ce serais encore les Mages des Tours qui devraient prendre toutes les décisions et les autres qui doivent suivre derrière. L'indépendance est la liberté de chacun mais ces mots ne sont que des valeurs désormais falsifiées par la corruption omniprésente de l'occident. Comment serait le monde si les Druides avait le pouvoir de commander les mages? Si ce serais les aigrefins qui feraient obéir les Mages Noirs? Si les Chevaliers était au premier plan et les Mages blanc au second? Je ne parle pas d'inverser les positions, juste de donner la liberté à chacun d'avoir sa propre position, son propre patrimoine et sa propre cité. Plus de soleils et plus d'étoiles mais pleins de planètes de tailles égales."

Durant tout son petit exposé ses yeux étaient rivé sur le sol et il agrémentait ses métaphores par de petits dessins ou jeux de cailloux. Des petits pour les étoiles, de grosses pierres pour les soleils, la disparition des petits qui sont remplacés par d'autre petits qui sont souvent les reste croisés des dernières guerre. Et un grand coup de bâton dans toute cette merde pour laisser finalement tomber quelques gros calot de sa sacoche, tous de taille identique.
Il ramassa les calots, cadeau souvenir de sa tante et les rangea dans sa sacoche tout en continuant de discuter.


"Donc oui beaucoup de personne attende de moi. C'est la malédiction et la bénédiction d'être Héritier car la moindre de mes actions est sensé portée l'honneur du clan. Le tout en restant en accord avec mon propre libre-arbitre et toutes mes convictions. Comme beaucoup, des projets, des idées, j'en ai. Je ne veux pas la guerre, ni le sang. Juste l'honneur et la justice, éliminer la pourriture de l'occident et faire respirer le continent d'un seul et unique poumon. Il n'y à pas de bien et de mal dans ce combat, de peuple plus ou moins méchants, juste honneur et justice."

Il se rassit et regarda une nouvelle fois Masaku droit dans les yeux.

"Liberté. Indépendance. Honneur. Justice. Voila mes idéaux. Et j'irais nettoyer le passé avant de continuer à écrire l'avenir de notre clan." puis pour conclure avec une note d'humour après ces phrases chargées en propos "Donc les femmes je n'ai vraiment pas le temps pour ça."

Pour une fois que c'était lui qui faisait une blague! Surement la première sortit depuis au moins dix ans! Excepté les sarcasmes et autre pluies d'acides qu'il lâche sans prévenir sur les emmerdeurs de passage. Il souris une fois de plus, passa la main dans l'épaisse fourrure de Jéol pour lui flatter l'encolure et dans ses yeux dorés brillaient désormais sa naturelle détermination inébranlable. Pour un homme comme Raos, il n'y à pas de camp possible, pas de nation ni d'attache. Un homme comme lui est un homme qui finira recherché, qui sera surement tué en place publique un jour ou l'autre. Mais il espère mourir avec le sourire du devoir bien accompli en tout cas. Même si durant ses périples il vient à ne pas être seul il garderas en tête que "Les relations sont des liens qui nous entravent et l'amour est un noeud coulant.". Loin d'être utopiste sous ce noir personnage à la lame plus causante que ses belles phrases, il était juste conscient de toutes ces choses, ruminées pour lui-même depuis de longues années.
A entendre, ses idéaux sont beaux... Mais Raos n'est pas un pacifiste et il n'hésiteras pas a tuer la lie du monde pour arriver à ses fins, à bruler des maisons, à massacrer des dissidents, à se salir les mains.


"Ahah, désolé je m'égare et je parle trop." dit-il en se grattant la tête et en riant de bon coeur finalement.

Plus qu'avoir détendu l'atmosphère la discussion finissait même par rendre le rapport des deux hommes amicaux. Du moins pour Raos. Car Masaku lui venait d'en entendre une sacré dose et on ne peut pas encore juger de sa réaction. Ça se trouve il est complètement opposé à sa vision des choses, ça se trouve il vas garder le silence et dévoiler les plans du Nomade aux pontes d'autre-part. Lui mettre des bâtons dans les roues. Au début ça ne l'aurait pas gêné de tuer Masaku comme ça, mais après avoir croisé son regard tout à l'heure, l'hésitation se fit sentir. Tuer ce Nomade reviendrait à enfreindre son code pour protéger ses intérêts, devenir un adepte de la manipulation corruptrice comme les occidentaux. Tuer une partie de ce qu'il était. Non. Il n'avait plus qu'à attendre, attendre la réaction du Nomade.



(HRP: Ouais OK, là j'me suis fait plaisir ._. Désolé pour le maousse pavé mais t'sais... Tu m'as manqué Int' T___T)
(HRP2: Ah et hésite pas a me MP si y'a des trucs qui cloche, que tu veux savoir, modifier ou quoi par rapport au petit paragraphes des épées stellaires! J'y suis allé au Fee-Ling =p)
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Masaku Edo
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMar 11 Oct - 22:13

Partageant des connaissances communes, les hommes avaient de quoi converser pendant des heures, enfin, l'héritier avait d'avantage à apprendre que le vagabond avait à lui apprendre. Autant est-il que Masaku se félicitait de trouver des sujets qui permettent de délier autant la langue au descendant Helkar, des sujets qui à chaque fois entrainaient une réaction, tantôt passionnée, mélancolique ou furieuse. Son récit n'était pas forcément conté sur un ton particulier mais il le ressentait dans ses paroles. Lorsque Raos parlait de son ancêtre, de son clan, il était immédiatement bavard, allant même jusqu'à indiquer des détails pas forcément nécessaires à la compréhension de l'histoire. Essayant tout de même de participer, Masaku se permit un petit rire ironique à l'allusion du peuple des eaux. Des individus de la sorte vivant des centaines d'années dans le désert, le calvaire total.

Sans savoir pourquoi il lui racontait ça, le nomade finissait par parler de l'ancien qui lui avait tant appris sur les lames jumelles. Certains récits étaient changeant en fonction du moment de la journée, des détails changés, embellis ou négligés. Le souci avec les traditions orales étaient bien leur aspect changeant, si bien qu'on ne pouvait savoir exactement si le chevalier blanc avait eu un jour les cheveux noirs ou bien juste gris au moment où l'esprit habitant son rubis avait pris sa place. Ce genre de détail n'a pas d'importance mais aide à visualiser ce qu'aurait pu être un chevalier bien spécial à l'époque. Masaku regrettait de ne pas être né à cette époque lointaine. Mais plutôt que de porter le regret comme un fardeau, il essayait de se rapprocher des héros, le plus près possible d'eux, comme on marche vers l'horizon sans jamais pouvoir l'atteindre. Certains parleraient d'objectifs puérils ayant pour base des rêves d'enfant. Le nomade le voyait autrement, il pensait cette voie juste, semée d'embuches certes, mais il n'y a rien de plus normal que de marcher sur les traces des ancêtres des nomades.

Immanquablement, son discours finissait par dévier sur son clan. La blessure qui n'était pas récente se ravivait cependant à chaque fois qu'il y faisait allusion. Il pouvait voir la scène en détail, ressentir les picotements dans ses membres et avoir des sueurs froides rien qu'à y repenser. Raos manifesta son intérêt, ne cachant pas une seconde son opinion qui était quand même un compliment pour le vagabond qui se permit un faible sourire.

"Cette histoire n'a ni queue ni tête. Imagine toi un clan, petit mais prospère qui survit parmi les dunes de sable. Rien pour les arrêter, aucun ennemi particulier, paisible… Imagine ensuite un grain de folie qui se glisse dans ce clan, un grain de rien du tout qui fleurit à l'ombre des tentes. Et enfin, imagine une folie qui retourne les hommes contre leurs femmes, les amants contre leurs enfants et les enfants… contre leurs parents… J'ai été pris dans cette machination. J'étais parmi les défenseurs, j'aurai dû voir venir le danger de loin et protéger les uns des autres. Mais je n'ai rien pu faire! J'ai été obligé de couper mes amis et d'empaler mon propre père."

Son corps était pris de tremblement. Les dents serrées, le nomade détournait momentanément le regard pour ne pas montrer les larmes de rage qu'il refoulait encore plusieurs années après l'évènement.

"Pour avoir levé la main contre les miens, j'ai choisi l'exil parce que ma personne sera toujours dans le déshonneur. Et le pire dans cette histoire, c'est que le coupable a été avalé par le désert. Il n'a pas été jugé par son peuple, ni châtié. Juste une mort pathétique qu'une ordure de son espèce n'aurait pas mérité."

En écoutant son récit, n'importe qui soulèverait l'interrogation suivante: En quoi était-il réellement fautif? Après tout, Masaku n'était qu'homme parmi les hommes, sans pouvoir surnaturel qui puisse prévenir des désastres et de la folie des grandeurs de personnes possédées par les démons de la cupidité. La droiture de l'homme l'avait pourtant empêché de continuer à fréquenter les siens. Un tel déchirement lors de la séparation ne l'avait pas laissé indemne un premier temps. Avec les jours et les nuits, les saisons et les mois passant, il avait par la suite trouvé la paix intérieure, sans jamais se pardonner pour autant. Un exil, un pèlerinage jusqu'à la fin de ses jours… Raos l'avait écouté du début à la fin avec respect. Le nomade ne voyait aucun jugement dans son regard, pas plus qu'une énorme pitié dont il n'avait besoin. A l'énoncé de ses objectifs actuels, ce dernier avait fait remarqué qu'il lui manquait encore une moitié. Pour s'approcher des lames jumelles, se trouver une lame assez ressemblante sur laquelle il pourrait compter en toute circonstance. Faible sourire de la part du vagabond encore secoué par son précédent monologue.

"Je ne désespère pas de le trouver. Quelque part, il doit bien y avoir quelqu'un qui soit mon égal."

Lorsque les regards se croisèrent, le vagabond s'arrêta de respirer. Quelle était cette étrange sensation qui le parcourait? Désagréable, non, un picotement quelque chose d'adoucissant, un conflit de sensation. Qu'elles étaient ces bêtises? A lire ça on croirait à un coup de foudre… Vite, trouver quelque chose à dire. Oui! Raos, ses responsabilités et ses buts bien sûr! Déjà ce qui était certain, c'était qu'il n'y avait pas encore de femme dans l'histoire. Masaku se fit auditeur très attentif à son tour, tout comme le nomade l'avait été à son égard.
Il fallait bien l'admettre, cette histoire du récit, il ne la connaissait pas bien, voire pas du tout. L'ancêtre s'était plutôt concentré sur la naissance, les débuts des lames, la crise qui les avait séparé pour ensuite les réunir, un peu à la "et ils vécurent heureux et découpèrent beaucoup de gens ensemble". Cependant, les aspects politiques et les faits plus complexes lui avaient toujours été gardés secrets. Raos lui apprenait la vérité, une triste vérité. Croisade pour la vengeance. Quelqu'en soit la raison, il n'y avait pas de motif valable pour laisser les Aearions se dessécher, sur ce point Masaku ne pouvait qu'être d'accord. Encore une fois, Raos parlait beaucoup et son discours laissait transparaitre ses émotions. Ce regard doré, un or si dur depuis peu. Et l'écoutant, le vagabond était transporté par sa cause, son point de vue, ses objectifs. L'égalité, un monde qui n'est plus dominé par trois uniques lumières mais par de multiples éclats.

"Tu n'as pas choisi la voie la plus aisée… Les moeurs actuels seraient contre un chamboulement de l'organisation."

Clore ce discours d'héritier par une petite blague qui tira un sourire à l'homme. Ce Raos ne lui plaisait que trop. Il n'avait pas essayé de cacher ses intentions, franc du début à la fin. Ca lui donnait envie de rester avec lui, pour le voir évoluer, le voir atteindre les tours. Et alors qu'il riait en s'excusant de s'être emporté, Masaku marchait calmement vers son katana qu'il avait posé contre une souche à côté de sa faucille et en tira calmement la lame. Le fer de merveilleuse qualité brillait face aux langues de flammes qui dansaient dans le feu de camp qu'il avait en face de lui. Les hommes ont parfois des réactions bien étrange. Plutôt que de discuter trop longtemps, ils aiment rouler des muscles et croiser le fer, parce que c'est de cette manière, qu'on apprend le mieux à connaitre quelqu'un. Sur un ton sans hostilité aucune, le vagabond disait simplement à l'adresse du Helkar.

"Combats-moi Raos Helkar. Montre-moi la lame qui t'aidera à avancer jusqu'à ton but, montre-moi cette lame implacable face aux ennemis et conciliante face aux tiens. Je veux voir de mes propres yeux la manifestation de ton honneur."


[Rp: pourquoi tu t'excuses? Ca fait longtemps que je n'ai pas été réellement inspirer. Je t'aime mon frère =) ]
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyJeu 13 Oct - 12:32

"Et beaucoup de peuples vivent sous la coupole des grandes organisations actuelles. Leurs a t-on laisser le choix a eux? La liberté fait partie du choix de chacun et le chamboulement n'est pas un prétexte suffisant pour que ça n'aille que dans un sens, constamment en l'avantage des plus grands et au détriment des plus faibles."

Des exemples il en avait des centaines. Ne serait-ce qu'une simple observation des zones civilisés. Qui a une ville, une économie, un peuple, des commerces stables? Les trois tours seulement. Les autres ont, pour les plus chanceux, quelques vagues lieux de rassemblements bien souvent perdus dans la nature et doivent faire avec les moyens du bord sans richesse apparente. Certains ne sauraient même pas dire où est chez eux dans ce monde à trois couleurs. Quatre si on considère le désert par sa taille. Et le désert est justement un parfait contre exemple. Aucune centralisation, une myriade de clan et d'indépendance. Bien entendu il y à des conflits entre les régions fédérés par moment, des vieilles bisbilles qui sont réglés par le sang plus que par la paroles pour les plus vindicatifs mais globalement c'est un climat assez serein qui règne dans l'étendue dorée. Et pour simple raison, les conditions de vies rien à voir avec la région bon-enfant de l'occident. Chez eux les animaux sont prédateurs capable de tuer une dizaine d'homme sans se soucier de la peur ou du risque. Les faibles meurent, les bons finissent le nez dans les sables mouvants et chacun est maitre de sa propre destinée. Ce n'est pas de l'insécurité, ni de la précarité, c'est un mode de vie comme un autre qui fait d'eux des hommes et des femmes responsables aux pouvoirs équitables et étant chacun en pouvoir de prendre les choses en main à un moment ou un autre. Voila où avait aboutit ses réflexions.

Il repensa à ce que venait de lui dire Masaku sur son clan. Ainsi tout son clan avait été décimé par une géante mascarade organisée par un homme seul. Et justice n'avait pus être rendue. Triste sort que celui de ses proches d'avoir finit avec les mains tachés du sang d'un frère, d'un ami ou d'un enfant. Dans chaque monde, chaque société, la mauvaise herbe pousse quelque part et si on ne la trouve pas vite fait pour l'éradiquer dans la foulée, son ascension se fait au détriment de ce qui l'entoure. Comme le clan de cet homme. C'est étrange qu'un homme aille prodiguer la mort sans but précis que celui de fuir ensuite et de mourir comme un incapable. Puis un Nomade qui meurt naturellement dans le désert après avoir berné tout un clan entier... L'ennemi de Masaku en ces temps anciens serait-il un occidental? Possible. Ils reviendraient plus tard sur le sujet, ils ne pouvaient pas se permettre de refaire le monde et réécrire l'histoire en une soirée.
Ils s'étaient rencontrés il n'y à que quelques minutes, une bonne demie-heure voire une heure maintenant et pourtant leurs points communs s'entrechoquaient avec une parfaite harmonie dans plus d'un discours. Raos avait vue sa langue se déliée autour de ses objectifs, ses idéaux, chose qui n'est arrivé que trop rarement par le passé. Même Jéol, son compagnon de toujours, leva une tête intriguée lorsque son maitre s'emporta dans de longues diatribes inhabituelles. Peut-être que tout ça n'était dut qu'au fait que Masaku connaisse la légende des Lames Jumelles et que suite à se rapprochement dés le départ -qui aurait pus être malheureux plus qu'autre chose- il avait vue en lui quelqu'un capable de comprendre sa façon de voir. Il appliquait une logique assez propre à son grand ancêtre Nori, de fait on pourrait voir chez lui un semblant du comportement des jumeaux d'antan. Tout du moins ce n'était pas improbable, il était un Helkar de pure souche et ça tout le monde s'est accordé a le dire depuis son enfance. Lui qui est né de mère inconnue, un nomade à la peau un plus clair que les autres enfants avait cette hargne profonde, cette détermination flambante typique aux grands hommes de sa lignée. Ainsi le cycle se perpétue grâce à des électron libre dans son genre? Tout les héritiers ont eu cette flamme en eux? Ou n'est-ce qu'un effet de la jeunesse de ses vingt et quelques années? Autant de questions existentielle auxquelles il n'existe pas de réponses concrètes.

Lorsque Masaku se leva pour lui faire face, Raos n'interpréta pas ce geste comme une rébellion de dernier instant. Il s'empara pourtant de son sabre et le tira au clair mais l'Héritier resta assis sur sa souche en le regardant faire, sans même un air interrogé. Quoique fasse le vagabond, cette manoeuvre n'était surement pas faite pour trahir son interlocuteur après avoir entendu tout son récit. En temps normal c'est ce qu'il aurait pensé a la vitesse de l'éclair mais là non, il était convaincu que Masaku n'était pas ce genre d'homme fourbe. Sinon comment pourrait-il se targuer de vouloir devenir un semblable des Lames Jumelles? Ce genre d'homme doit utiliser sa lame avec l'honneur qui lui sied et non avec le fiel et la fourberie.
D'elle même sa sentence tomba comme quasi évidente au vue de la situation. Un combat. Un combat amical façon Nomade. On ne cherche pas forcément à verser le sang on ne cherche pas la mort de son adversaire mais aucun coup n'es retenu et les armes fusent au même rythme qu'une véritable guerre où l'égo d'un clan est en jeux. Un combat durant lequel des hommes d'épée peuvent en apprendre plus long l'un sur l'autre que par le biais de milles conversations. Une lame ne ment pas, une lame ne se cache pas, si elle hésite c'est que la pensée n'est pas ferme, si elle vacille c'est que la détermination vacille aussi, une lame est, comme le regard d'un homme, le reflet de l'âme d'un bretteur. Et le reflet de Raos, Masaku voulait le voir. Grand bien lui en fasse, l'envie était réciproque. Pour être franc il n'aurait pas osé une telle demande aux premiers abords mais finalement l'optique d'échanger des passes d'armes était loin d'être désagréable. Si sa brette se veux au niveau de l'ancien temps, elle ne doit pas être dénuée de talent et ça c'est le genre de détail qui plait à l'Héritier Helkar.

A son tour il se leva et prit son épée. Saisissant le fourreau et la garde horizontalement devant lui, il la sortit lentement comme si il s'agissait d'une véritable relique. Ce qui était le cas. Et l'histoire de la lame de l'Héritier, il comptait en faire part à son compagnon vagabond avant que les fers s'entrechoquent pour de bon et sonnent le glas d'un combat épique.


"Sache que cette épée symbolise l'âme de notre clan. Elle fut à elle seule la quête d'une vie pour un de nos Héritier, il y à un peu moins d'un siècle de ça. Grâce à lui nous avons pus apprendre sa véritable identité."

Il la sortit complètement et fit briller son éclat prêt des flammes du feux de camp. Le reflet bleue clair traversa la lame et se dissipa aussi vite qu'il était arrivé. Prêt de la garde, les armoiries mystérieuses s'entrecroisaient en un blason formidable et pourtant méconnu de tout registre.

"L'histoire nous conte qu'elle aurait autrefois appartenu à Nori Helkar en personne. Une épée qu'il aurait prise à son frère d'arme, le chevalier Neiphereum, après une dispute entre les deux hommes de légende. Lorsqu'ils se retrouvèrent, des mois plus tard, le chevalier aurait refusé de reprendre l'arme qu'il avait osé lever contre son ami et de cette décision s'ensuivit la gravure que tu peux voir prêt de la garde. Un H entremêlé d'un N, Helkar et Neipheireum liés par une rose et une gerbe d'eau virulente, symboles respectifs de leurs peuples. Nori Helkar la donna à son fils, qui la donna à son descendant et ainsi de suite d'Héritier en héritier. A travers les âges elle fut reforgée, améliorée, et d'une épée qui aurait appartenue à un Chevalier elle ressemble maintenant à un de nos katana. Si cette histoire est vraie, c'est sous le nom de cette dernière relique des Lames Jumelles que j'accepte de combattre contre toi. Sous le nom des légendes qui, je l'espère guiderons nos lames!"

Il rangea l'arme dans un claquement sec et sans crier gare suite à son laïus, se lança droit sur Masaku. Si il y a bien un type de technique que Raos affectionne c'est le Iaïto. Ces coups rapides et précis donnés depuis le fourreau pour renforcer l'impact. Bien entendu une fois le coup partit il ne rengainait pas à tout bout de champ mais pour initier un combat ou faire un repli c'était à ses yeux un des choix optimisé. Et il avait eu le temps de faire ses petites bottes personnelles en la matière. Pas question de faire dans la demi-mesure sous prétexte que c'est amical, l'épée doit avoir le frisson et l'adrénaline de chaque instant comme si la mort se tenait en face.
Ses pas furent court et rapide et il détacha l'attache de hanche de son fourreau pour le tenir à pleine main. Savamment installé par ses soins avec un système de mousqueton reliés à des noeuds marins, il pouvait se permettre cette fantaisie sans perdre de temps tout en garantissant une attache aussi fiable que les classique. Les coups direct de Iaïto, selon l'usage, sont décrits de manière très précise et il est dangereux d'aller au delà de ces limites. Ce danger c'était la nourriture de l'imagination de l'Héritier. Normalement on ne doit pas pénétrer de plus de deux pas le cercle de défense de son adversaire, dessiné par l'aire qu'il peut couvrir avec la portée de son arme. Normalement, quand on est droitier, la jambe du côté où se trouve le fourreau doit être en retrait pour éviter que la lame dévie et entaille la cuisse du combattant. Si l'on regarde sous le tissu du pantalon de Raos, on pourrait y voir de nombreuses cicatrices, fruit de nombreuses tentatives de la technique qu'il s'apprêtait à employer.

Au moment où le coup aurait dut être porté selon la logique classique, Raos dégaina mais fit un pas supplémentaire malgré tout. Jambe gauche en avant, droite en retrait, il exécuta une torsion du buste afin de donner encore plus d'élan dans son appui et acheva de dégainer avec une vitesse de sortit encore plus percutant que le Iaïto classique. Presque de profil a l'adversaire, le coup était direct et dirigé en diagonale basse sur tout l'ensemble du poitrail de son adversaire. La dangerosité de la manoeuvre n'avait d'égal que sa finesse car l'ouverture sur le flanc qu'il se créait en attaquant ainsi était tout de suite couverte par son fourreau détaché lui servant désormais de matraque de second coup. Exécutant un véritable tour sur lui même, il faucha l'air de son katana, suivit très près de son fourreau envoyé prêt de la tête de Masaku. Un mauvais geste et son épée aurait tout aussi bien pus finir dans son bras gauche -ce qui était déjà arrivé en s'entrainant aussi-.
Il était plus près de son adversaire, un appui en pivot, un coup double et renforcé en rapidité. Une technique aussi mortelle que dangereuse pour l'exécutant et l'adversaire. Mais n'est-ce pas le propre des bretteur que de sans cesse repousser les limites du corps humain et devenir chaque jour plus puissant? Il avait hâte de voir ce que Masaku avait à répondre à cet assaut mais même si son coups était élaboré il se doutait d'ors et déjà que le vagabond n'allait pas rester sur sa faim et ployer le genoux si tôt dans l'affrontement.


*Tu ne désespère pas de trouver un égal que tu disais? On vas voir ça!*

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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyJeu 13 Oct - 21:12

En plus d'être politique, le combat de Raos était personnel. Un juste retour des choses pour ceux qui le méritaient, il n'y avait que justice dans les revendications de l'héritier. Sur les quelques années passées à l'extérieur du désert, Masaku avait bien ressenti certaines inégalités sans réussir à mettre le doigt sur ces détails qui le démangeaient au coin de l'oeil. Le nomade venait de pointer le problème du doigt, d'un doigt bien droit, d'un regard sûr. Au fond, le vagabond était ravi de rencontrer une personne qui avait des convictions solides. C'est à cette même personne qu'il dévoila son passé. Pas plus de une ou deux heures et il s'ouvrait à Raos tandis que d'autres qu'il avait eu l'occasion de croiser à plusieurs reprises n'avaient eu une seule bribe de son récit. La situation était complètement irréelle, il se sentait capable de parler des siens, de lui sans aucune gêne ni peur de se faire juger. Au fond, Masaku avait toujours cherché quelqu'un qui saurait l'écouter tout en restant objectif. Ce n'était pas de sa faute, il avait fait l'erreur d'être faible, rien de plus. Son histoire était tragique parce que justice n'avait pu être rendue. Dans le cas du clan Helkar et du reste des aearions, justice était également demandée, le doit tendu vers les tours.

Masaku voyait se dessiner un schéma, les étroites ressemblances qui les liaient, si bien qu'il voulait en savoir plus sur l'héritier. Il voulait le connaitre un peu mieux, mais autrement que par des mots. La lame d'un homme est l'allongement de son bras. Un bras fort soutient la difficulté tandis que le bras faible ploie sous la première pression. Il n'était personne pour juger Raos, qu'un simple vagabond sans grande prétention. Malgré tout, il désirait croiser le fer avec lui, par plaisir car les combattants, même si ils se prétendent pacifique, aiment comparer leurs bottes à celles des autres.

Prendre son arme, la dégainer en donnant la couleur au nomade. Il n'y avait pas d'hostilité à son égard, juste une curiosité qui se sentait dans le ton de sa voix et son regard qui cherchait à déceler les secrets de l'âme de Raos Helkar. Masaku observa son adversaire s'armer à son tour d'un katana. Encore une fois, il se mit à bavarder à propos des lames jumelles, une histoire disait-il, que le vagabond se plaisait déjà à croire. L'épée qui avait appartenu à Integral Neiphereum, puis reformée, gravée. C'était une relique historique, presque un blasphème que de l'utiliser en combat. D'un autre côté, à quoi sert une épée si ce n'est que pour la regarder respectueusement. Le coeur de Masaku était transporté par tant d'émotion. L'arme était magnifique et elle était rengainée.

"Une belle histoire que voilà. L'épée de chevalier ayant appartenu au blanc… C'est un honneur de pouvoir "

Un sursaut, un réflexe, le corps tout entier du combattant se raidissait à l'approche soudaine de son adversaire. Ca il ne l'avait pas prévu mais le propre du combat était de s'adapter en une fraction de seconde à la situation. Que lui réservait-il? Masaku conserva une position défensive, le temps que l'autre arrive. Sa posture était étrange, il était courbé et arriva presque de profil en ressortant sa lame du fourreau dans une gerbe d'étincelle. Masaku cligna une fois des yeux en faisant un pas en arrière, son katana sur le côté d'où approchait à toute allure la lame pour dévier sa direction. La force de l'héritier, il la ressentait dans le choc brutal qui faisait trembler tous les os de son corps. Le rythme cardiaque du nomade grimpait d'un cran, les yeux à l'affut. Il avait voulu contrattaquer mais la seule ouverture offerte était immédiatement refermée par l'homme qui devait avoir travaillé cette botte un millier de fois pour la mettre au point. Ce n'est que de justesse que le bout du fourreau passa à côté de son visage, frottant sa joue en y administrant une légère brulure à cause de la rapidité du geste.

Un deuxième pas en arrière. Le vagabond devait bien admettre qu'il était surpris par cette entrée en matière qui aurait pu le mettre hors d'état de nuire si il avait réagi un poil trop tard ou trop tôt. Ce coup rapide devait être un des atouts sur lequel Raos pouvait compter pour terminer un combat avant même de l'avoir commencé. Cependant, si jamais l'adversaire était encore debout…

Roulant des épaules, le pied gauche devant le droit et les deux mains sur la garde de son katana, le vagabond inspira profondément avant de bondir vers l'ennemi momentané. Au dernier moment, il avait gardé l'arme à la main gauche, courant droit vers le nomade en levant le bras pour faire mine qu'il allait frapper de toute ses forces. Le geste se faisait mais plus lentement qu'attendu. Ce qui devait être une attaque verticale venant du haut se trouva être un habile tour de passe-passe, changer de main d'appui au dernier moment, une feinte très difficile à réaliser à cause du timing nécessaire et de l'ouverture offerte à l'adversaire la seconde à laquelle il était désarmé, le katana en suspension entre ses deux mains. Mais ses doigts se refermaient très vite sur la garde familière de son fidèle compagnon qui modifia la trajectoire pour la dessiner horizontale. Ses gestes étaient amples exprès pour apporter un peu plus de puissance à ses coups, ébranler l'adversaire en balançant des assauts puissants tout en le déstabilisant. Masaku était tout sauf ambidextre et pourtant, il jouait sur la psychologie pour qu'on le pense comme tel. Un professionnel ou habitué du champ de bataille verrait vite dans la supercherie, mais dans le feu de l'action, il est difficile de déterminer ce genre de détail, en particulier lorsqu'on est celui attaqué.

Sans laisser un temps de répit à l'héritier, le vagabond enchaina sur une poussée, un coup d'épaule pour faire reculer l'opposant tout en bondissant de manière agressive vers l'avant, cette fois le katana tenu à deux mains, le corps courbé en arrière avant de retomber l'arme en avant avec une brutalité d'autant plus frappante. Si l'héritier n'évitait ce coup, il aurait le crâne délicatement fendu verticalement. Le but n'était pourtant pas de tuer l'adversaire mais bien d'apprendre à le connaitre.

La manière de combattre de Masaku prônait d'avantage la brutalité que la finesse. Son âme torturée par les fautes qu'il ne se pardonnait pas expulsait toute colère dans ses bras. Il y avait également un aspect sauvage, témoignant du temps qu'il avait passé à vivre à l'extérieur des villes plutôt qu'au sein des habitants. Et pour finir, n'ayant plus rien à perdre, sa manière de combattre était pleine d'ouverture nette dont il était parfaitement conscient, des invitations à le trancher si on y parvenait. Car le nomade se relèverait tant qu'il aurait encore un souffle de vie, telle était sa manière de se repentir. Inconsciemment, le sourire était venu s'ajouter à ses lèvres. Il s'amusait à sa façon, il s'amusait avec un nouveau compagnon qui lui rendait la pareille sans retenue.
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMar 25 Oct - 15:14

*Intéressant.*

Ce fut la première pensée de Raos face à la réaction de Masaku. Le vagabond venait de réagir avec la bonne attitude face à la surprise de l'attaque éclair de l'héritier. Il ne s'était pas laissé prendre de cours et au lieu de parer ou de sauter de côté comme tout le monde il venait juste de couvrir ses flancs en se laissant partir vers l'arrière. Rien ne sert de lutter de front face a un assaut d'une telle envergure, ce serais comme sauter dans la gueule béante de la mort elle même.
Il sentit son fourreau effleurer le visage de son adversaire du moment mais si faiblement qu'aucun dégât ne serait vraiment occasionné par cette touche. Il y avait à la fois de l'échec et de la réussite dans cette manoeuvre. Le soucis étant que Masaku était encore en état de riposter alors que Raos se trouvait désormais sur des appuis peu tangibles et prompt à être touché du côté gauche. Mais la suite devint encore plus intéressante.

Masaku n'avait effectivement pas l'air d'un nouveau né une fois son épée en main. Il reprit son équilibre en peu de temps après sa fente arrière et, roulant des épaules, se stabilisa pour répondre à l'assaut du Iaï de Raos. L'Héritier quant à lui continua son mouvement rotatif en espérant qu'il lui restera assez de temps pour faire à la nouvelle passe cette fois initiée par Masaku. Et le temps fut très bref durant cette respiration des deux bretteurs.
Masaku saisit son épée de la dextre et s'élança droit sur Raos pour lui porter un coup haut. Ainsi donc l'homme était gaucher. Bizarrement son coup était très brutal et irréfléchi pour un combattant au katana, on aurait plus imaginé ce genre d'attaque porté avec une arme occidentale tel une lame de chevalier. Mais allons bon, chacun son art et Raos comptait bien observer les techniques de Masaku comme il l'avait fait avec Cïrdan il y à quelques jours de ça. On a toujours à apprendre de quelqu'un lors d'un combat.
Ne se fiant pas à l'ouverture du poitrail du vagabond, l'Héritier dressa sa lame verticalement devant lui et roula son épaule gauche pour offrir un profil défensif à son adversaire. Garde pointée vers le haut, lame vers le sol, cette technique rapprochée était une de ses favorites pour occasionner des ripostes éclairs. Sa façon de se battre se limitait à une suite de mouvement très bref et saccadés, une économie de geste au profit d'assaut meurtrier et très précis. Utile en duel mais hélas quasi obsolète en situation de sous-nombre, à contrario de l'art de l'épée de Cïrdan.

Il se ramassa sur lui même prêt à dresser son katana à l'horizontale pour accuser le coup de Masaku. Mais alors qu'il allait remontrer son épée le Vagabond changea de main et fit passer son arme à droite pour occasionner un coup de taille droit dans les côtes de Raos. L'héritier eu tout juste le temps de se fondre sur lui même et de changer l'angle de sa propre arme pour écarter la lame de son assaillant mais ce virement de situation inattendu le déséquilibra pour de bon. Il ne put accuser le coup d'épaule que lui mit Masaku juste après et qui l'envoya reculer quelques mètres plus loin.
Remerciant le terrain de ne pas lui avoir mis une vieille souche dans les pattes prompt à le faire chuter, il posa tout de même un genoux au sol sous la force de l'impact et se remit debout dans le même élan. Son adversaire ne perdait pas de temps et a peine avait-il conclut son coup de taille surprise que le vola déjà entrain de foncer droit sur Raos en tenant cette fois l'épée de la main droite. Ambidextre donc? On ne dirait pas comme ça mais il avait de la ressource. A ceci il joint sa main gauche sur la garde pour renforcer l'impact. Tout comme Raos au début du combat, il voulait en finir dés maintenant.

Il poussa un cri rugissant en attaquant une nouvelle fois l'héritier qui était au plus mal de sa position. A cause de l'échec de son premier assaut il allait devoir ramer à récupérer du contre-coup de sa position de faiblesse. Et Masaku n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à lui laisser une chance. Ce qui était appréciable, les faibles ne sont pas les hommes les plus guerriers au sein du désert et leur espérance de vie est souvent très courte.
Mais malgré tout il y avait de gros points faibles dans les attaques de Masaku. Sa profusion de mouvement et la brutalité de ses coups se faisaient au détriment de ses angles couverts. C'était certes puissant et implacables mais trop irréfléchi au goût de Raos qui est lui si méticuleux avec une lame en main. La prise à deux mains était clair et il ne pouvait s'agir d'une nouvelle feinte à double sens comme le coup précédent, sans compter que l'élan parlait pour lui même. Non, ce coup était direct, violent et avait pour seul objectif celui d'ouvrir le Helkar de haut en bas.
Jambes fléchies et écartées, Raos positionna sa lame horizontalement au niveau de son oreille, tranchant vers l'extérieur, et campa sur sa position. Il restait encore une demi seconde avant l'impact. Il planta son regard d'or dans celui de Masaku et expira profondément.
Il fallait attendre le dernier moment.

Quand ce dernier arriva, il bloqua sa respiration et se fendit en diagonale sur la gauche de son adversaire. Qu'importe qu'il soit ambidextre. En torsion, il ouvrit son angle droit et s'enroula vers l'extérieur en laissant jaillir sa lame dans son angle mort, là où se trouvait Masaku. Les bras levés de Masaku étaient à la fois sa force et son talon d'Achille car il était constamment exposé. La jambe droite de Raos ramassa la gauche de Masaku en une habile balayette après l'enroulé tandis que le katana de l'héritier venait fendre le poitrail de son adversaire. Bien entendu l'assaut puissant du vagabond exigeait une certaine distance de précaution et Raos ne fit que déchirer le kimono de son ennemi en lui infligeant une estafilade en diagonale sur le torse, peu profonde, de la pointe de sa lame. Au dernier moment il lâcha la main gauche posée sur son sabre, ce dernier étant manié à une main lors de cette technique, et s'en servit pour pousser Masaku durant la balayette qui venait fermer l'assaut.
Et d'un pas chassé arrière il s'écarta durant la chute de son adversaire. On ne sais jamais, un coup de volée est vite arrivé.
La chute de Masaku signait un temps de pause aux yeux de Raos. En temps normal il aurait profité de cette aubaine pour achever son ennemi et le vagabond devait surement être conscient de ce détail. Mais ce combat n'était pas là pour la mort, c'était une ouverture de l'un envers l'autre. Il n'aurait pas trouvé Masaku spécialement intéressant, le sujet aurait été clos dés maintenant... Mais il tenait à voir jusqu'où pouvait aller cet homme aux objectifs si puissants. Il voulait encore le combattre.


"Tu es rapide et puissant mais tes coups sont irréfléchis et brutaux."

Raos lâcha cette sentence comme une pierre au milieu d'un lac trop calme. Sans sourire, sans chaleur. Mais sans animosité, sans reproche, sans un air de sermon peint sur le visage. Ce n'était qu'une remarque sur l'instant. Il avait bien vue le sourire sur le visage de son compagnon d'arme lors du dernier assaut. Il s'amusait tout autant mais le visage de l'héritier Helkar n'est pas fait pour le sourire, il est fait pour le combat, un combat de tout les jours pour une cause qui anime les flammes de son être. Et son épée, son héritage de famille, est l'extension de la volonté qui l'habite. C'est la justice qui rend son bras implacable et tranchant, son âme coupante qui sèmeras la rédemption chez chacun.
A ses yeux Masaku manie une arme de mort et non une arme de justice, voila le problème pour lui. Son épée pourrait parler, elle crierais voir pleurerais. Cet homme est bon, gentil, rempli de bonne intentions et ça personne ne pourrait en douter après avoir parlé avec lui comme Raos l'avait ce soir. Ce n'était pas un mauvais bougre et pourtant son style de combat sauvage laissait voir un autre aspect de son âme, plus sombre et teinté d'une violence étrangement torturée.
Comment allait-il réagir à ce commentaire?

Raos resta droit sur ses jambes à quelques mètres de Masaku, son regard d'or toujours planté dans les yeux du Vagabond. Il voulait voir encore plus loin dans cet homme qui l'intriguait tant. Qu'il respectait même. Maintenant il avait même envie de l'aider, ses coups respiraient une peine trop fraiche pour êtres utilisés sur la voie des Lames Jumelles. Les Helkar son très stricte sur le respect et la confidence qu'un homme d'épée doit entretenir avec son arme. Cette dernière doit être aussi chère et précieuse que la vie de l'homme qui la manie.


*Que cache ton épée Masaku?*

Cette question persistait.
S'appuyant sur hanche gauche, Raos posa la pointe de sa lame sur le sol entre ses pieds. On aurait dit un homme au repos comme ça. Il ne tenait son katana que d'une main nonchalante pendant au bout d'un bras presque inanimé. C'était là la garde préférée de son ami forgeron: La Garde du Fou. Cette position trompeuse servait à faire croire à l'ennemi que les ouvertures étaient si nombreuses que six mains ne seraient suffisantes pour les dénombrer. Elle pousse à l'attaque irréfléchi, à la douce pensée d'une victoire remportée d'avance. Alors que cette détente se doit d'être comme l'eau d'un torrent: calme, douce mais soudainement tumultueuse et mortelle. La clé est la souplesse et la gestion du poids-contrepoids de la lame avec laquelle on combat. Lorsque Akim se prépare ainsi avec sa lance en main, on ne peut jamais deviner a suite de ses intentions et sa dangerosité en devient décuplée.
Et cette fois c'est Raos qui s'en servait. En espérant que cela allait attiser la violence des coups de Masaku ou qu'au contraire sa réflexion allait porter sur l'esprit du Vagabond et qu'il aurait l'intelligence de réfléchir à deux fois avant de se lancer sur un adversaire qui fait semblant d'être au repos. Et si il fonce, il allait devoir s'attendre à uns sévère coup de crosse dans les dents a défaut d'une gorge coupée.
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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyMer 2 Nov - 11:06

Les premiers chocs des lames apportaient enfin leur touche musicale à l'ambiance. Quand bien même il préférait ne pas sortir les armes, le nomade demeurait combattant dans l'âme et un combattant n'a de musicalité que dans le combat. Ses notes à lui étaient dures et sèches, donnant immédiatement ce qu'il avait dans le ventre à son compatriote, Une feinte, un enchainement supplémentaire. Pas le temps de le laisser respirer, il lui rentrait dedans comme une bonne brute. L'assaut de l'héritier Helkar l'avait surpris mais il s'était vite repris pour ne pas rester sans défense. Ce qui était incroyable, c'était que les deux hommes ne retenaient pas leurs coups. Le moindre faux pas, la moindre faute et l'un des deux aurait un oeil en moins ou bien le torse ouvert. Pourtant, ils avaient déjà cette certitude dans les yeux, la certitude que l'autre réussirait à contrer le coup qu'on s'apprêtait à donner, pour en retourner un immédiatement. Ce combat était amical mais un oeil étranger penserait peut-être à un échange acharné de coups jusqu'à ce que l'un des deux s'effondre.

Maladroit dans toutes autres circonstances, la concentration de Masaku grimpait en flèche dans ce genre de situation, le moment où il doit montrer ce qu'il vaut une arme à la main, qu'il n'est pas un moins que rien et que même sans rien posséder de matériel, il a quand même réussi à conserver une adresse remarquable. Raos dressait son épée comme un rempart face à ses assauts. Mais comme prévu, il fut pris au dépourvu par le changement de main soudain du vagabond dont les cheveux longs commençaient à voltiger de manière désordonnée, alors que la ficelle qui les tenaient attachés à l'arrière commençait à prendre du mou et à se perdre sur le sol grisâtre. Le prochain assaut serait violent. Abandonnant toute défense, Masaku brandissait son katana des deux mains face à l'adversaire qui se redressait prêt à accuser le coup. La course de la lame du vagabond décrivait un arc de cercle vers l'avant. Cependant, le temps de baisser ses bras, l'héritier avait fondu sur le côté. Le temps de baisser les bras, de lâcher d'une main son katana et ce serait fini. Cet imprévu, cette attaque inconsidérée aurait signé sa perte si Raos avait eu une réelle intention de tuer. Mais l'histoire ne s'arrêtait pas là et il ne s'en sortait qu'avec une fin coupure diagonale qui laissa perler quelques gouttes vermeilles. A son tour de mettre un genou à terre, et pas que le genou en fait. Terminer son enchainement par une balayette, déjà que Masaku avait pris de l'élan en courant vers lui, il épousait le sol, les mains et les habits noircies par les poussières qui se dégageaient de ce cataclysme miniature qu'était sa chute. Tandis que le nomade jugeait sa manière de combattre, le vagabond se relevait en s'époussetant un peu.


"Quand tous les jours, tu refoules en toi tes échecs, ta colère, comment crois-tu que cette accumulation se manifeste?"

Brutalement, explosif. Si il avait été un élément, il serait le feu, l'explosion d'un volcan endormi depuis des siècles. C'était le style de combat qu'on lui avait enseigné. A quelques détails près. Personne n'avait appris à Masaku de rester ouvert à toute agression. Personne ne lui avait appris à employer d'avantage la force que la finesse. Il avait lui-même apporté les modifications pour obtenir ce style qui lui convenait le mieux et qui avait d'innombrables failles. Dans un combat éclair, il avait des chances de l'emporter. Par contre dans un combat qui prenait de la longueur, il se retrouvait très vite fatigué par ses gestes amples, bien inférieur à un combattant qui resterait prudent et qui économiserait ses mouvements pour faire le strict nécessaire pour riposter.

Brandir son arme devant lui. Il ne faut pas se voiler la face. Qu'une arme soit utiliser pour la mort ou la justice, dans les deux cas, elle est faite pour tuer et rien d'autres. On peut avoir les pensées les plus nobles au monde, au yeux d'un spectateur, quelle était la différence? Un corps rejoignait mère nature, rien de plus, rien de moins.

Debout à respirer lentement, il reprenait son calme. Inutile de se précipiter, inutile de trop réfléchir à ce qui avait été. Son regard ne pouvait que porter vers l'avant, vers l'avenir. Se pardonner, passer un cap. Masaku pensait avoir réussi plusieurs fois cette prouesse. Pâle illusion que celle d'un homme qui pense atteindre un but et qui se retrouve toujours au même étage. Décoller, s'envoler. Tout nomade y aurait pensé un jour. Vers un ciel azur infini il serait libre. Mais ses pieds sont toujours sur le sol, il a toujours un adversaire en face de lui, un adversaire faussement au repos. Il le ressentait au plus profond de lui. Sa méthode n'allait pas changer. Juste, il allait se montrer plus prudent pour ne pas retomber au sol comme cette fois-ci. Les hommes tombent et se relèvent sans arrêt, tant qu'il leur reste un souffle de vie et le vagabond en était parfaitement conscient. Il se relevait plus fort, plus calme. Que lui avaient appris ces dernières années d'errance? Beaucoup et si peu à la fois…


*J'arrive, Raos Helkar.*

Course, courir, revenir vers lui avec cette main armée qui reste basse sur le côté droit. Le nomade semblait retourner à ses anciennes habitudes. Mais juste en apparence. A la distance que pourrait couvrir l'arme de l'Héritier, le vagabond pila et d'un levé de pied contrôlé, projeta en l'air les poussières pour diminuer le champ de vision de l'individu. En même temps, il lui jetait son fourreau au visage. Maintenant, profiter de tout ce remue ménage pour fondre à toute allure sur son côté droit en ramenant son katana vers sa taille, s'apprêtant à dégainer une nouvelle fois. La vitesse, il devait aller vite parce que le Helkar allait retrouver ses esprits après avoir remarqué que le fourreau n'était qu'un vulgaire leurre. Il n'attendrait pas qu'il ait son arme levée pour attaquer, non. Immédiatement, il lui trancherait le côté du dos. Sa lame s'étendait et glissait dans l'air en rencontrant à peine une résistance. Qu'il ait touché ou pas, il continuait dans son élan puis se tournait pour stabiliser sa position, à quelques mètres dans le dos de Raos. Sur son chemin, une épaisse trainée s'était soulevée, des poussières agitées alors qu'elles ont sommeillé longtemps. Malgré ce champ de vision réduit, il gardait les yeux grands ouverts, les bras levés, le katana tenu des deux mains, pointé diagonalement vers le sol dans une posture qui réduisait l'espace que prenait son corps. Son regard serein ressemblait enfin à celui d'un guerrier qui est capable de se surpasser pour vaincre.


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MessageSujet: Re: La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) La nouvelle Aube de l'Occident (PV Masaku Edo) EmptyDim 27 Nov - 16:33

Ainsi c'était la rage qui alimentait le sabre de Masaku? La colère formait le fil de sa lame, une lame guidé par les cris et l'envie intarissable de porter la réussite au dessus de tout les échecs précédent. C'était là une façon de voir les choses, bien loin de celle de Raos mais qu'il respectait tout de même. Quoiqu'il arrive un homme se doit de respecter sa lame et d'en faire son âme soeur la plus chère. La relation entre Raos et son katana était fusionnel d'autant plus que l'arme était la relique sacrée de sa famille. Entre Orpheus et son épée ça avait tout l'air d'une relation vengeresse, de deux personnes qui avancent ensemble pour concrétiser un but commun. Celui de trancher le sombre du passé pour laisser filtrer la lumière de l'avenir une bonne fois pour toute.
Masaku se releva sans même tenir compte de son échec lors de la passe d'arme précédente. Il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à s'attarder sur ces détails, bien au contraire. Imperturbable, flamboyant, il était déjà prêt à reprendre le combat toute lame dressée. Raos en garde fou en face de lui, aucune crainte et aucun doute n'avait sa place dans le regard déterminé des deux bretteur. Ils étaient à l'instant présent deux incarnations vivantes de la combativité du peuple Nomade. Deux guerriers de haut vol qui ne recule devant rien et ne s'avoue jamais vaincus tant qu'une souffle de vie circule encore dans leurs veines. Ils ne se connaissaient pas mais cela ne pouvait empêcher au respect de venir s'immiscer entre eux. Le sang ne coulera pas à flot aujourd'hui et même si les égos se blessent par mégarde au cours des passes d'armes et il sera guérit dans l'instant d'après car ce n'est pas la méchanceté qui était la motivation de ce combat. C'était la découverte de l'autre a travers le langage de son épée.

Masaku relança l'assaut sans plus attendre, fonçant une nouvelle fois droit sur Raos. L'Héritier ne fut pas dupe et cela l'aurait étonné que le Vagabond vienne commettre deux fois la même erreur en attaquant sans réfléchir. Ses yeux se plissèrent en un regard perçant et sa détente s'accentua pour devenir encore plus nonchalante. Parallèlement la tonicité de son corps devenait de plus en plus omniprésente, coulant en lui comme un ruisseau apaisant prêt à fondre sur son ennemi sous la forme d'un torrent tumultueux. Il n'avait pas eu la chance inouïe d'être né pour les arcanes de l'eau comme son camarade de Clan Felêan Helkar, mais sa psyché s'en rapprochait tout de même.
Ceci étant il ne s'attendit pas à la stratégie fourbe de Masaku. Prit de cours par l'arrêt soudain de l'épéiste et par le levé de poussière qui s'en suivit, Raos se protégea instinctivement le visage pour ne pas être trop aveuglé. Juste après que son bras gauche soit venu couvrir ses yeux il sentit le choc mât du fourreau de Masaku contre ce dernier. Son bras droit armé se détendit comme un appendice caudale juché d'un poinçon mortel pour venir fendre son angle gauche, pliant légèrement sur ses jambes pour accentuer l'estoc au niveau des hanches. Erreur. Le nuage épais de poussière bouchait complètement sa visibilité et il ne se rendit compte que trop tard que le fourreau délaissé n'était qu'un leurre et que par la protection de son visage il s'était lui même mis en porte a faux sur une prétendue attaque a gauche. Ce qui voulait explicitement dire qe Masaku était a droite.

Il n'eut a peine le temps de finir sa pensée que déjà la sensation mordante du métal contre sa peau se fit sentir sur son flanc droit. Tout comme lui auparavant, la blessure n'était que superficiel mais elle marquait l'égalité dans les deux camps. Une simple estafilade sur chacun d'entres eux avec la conviction profonde que si cela aurait été un combat à mort, la faucheuse serait venu s'emparer de leur âme sans plus attendre. L'assaut de Masaku avait été fourbe car il avait utilisé une diversion par la poussière et son fourreau avant de venir frapper la taille de son adversaire. Le genre de stratagème que Raos n'aurait jamais utilisé car cela ne démontrait pas la seule habilité de manier l'épée mais bien la roublardise dont on peut faire preuve en combat. Bien entendu il n'était pas déçu, ce genre de tactique n'est pas inconnue aux Traqueurs comme lui, mais il ne s'attendait pas à devoir faire face à ce genre de chose dans ce type de combat.
Après tout son sombre père serait là il lui dirait "Il n'y à pas de bonne ou de mauvaise façon de gagner une guerre, il y a la défaite et la réussite, le reste importe peu." Ces mots qu'il avait prononcé à l'Oncle Doj avant de lui laisser la vie sauve, les dernières paroles de Shalaan Helkar avant sa prétendue disparition.

Masaku était maintenant dans son dos à seulement quelque mètres de là. Raos dans son attention de plier les jambes pour fendre sa gauche venait maintenant de poser le genoux droit contre le sol pour reprendre ses appuis. Il aurait pus effectuer une volte dans le même élan mais il ne savait pas comment était positionné son adversaire et ce genre de passe revancharde était très risquée. Surtout si l'homme en face n'était pas un débutant, ce qui avait l'air d'être le cas. Au lieu de ça il se releva calmement et se tourna pour faire face à Masaku, laissant retomber la poussière de la pineraie carbonisée.


"Voila qui sonne l'égalité." lâcha Raos laconiquement.

Ils en avaient déjà appris long l'un sur l'autre par ces quelques échanges. Raos se remit néanmoins en position de combat pour parer à toutes éventualités de la part du Vagabond et scrutant le dos de ce dernier il relança:


"Mon voyage promet d'être long et je ne voudrais pas m'éreinter alors que je sort tout juste du désert et que je doit rejoindre Bénécius. Qu'en dis-tu d'arrêter là pour ce soir et passer au repos, tu à bien gagné le droit de rester avec nous ce soir."

On pourrait croire que Raos tenait à terminer le combat sur une défaite mais il n'en était rien. Oui il avait perdu le dernier échange c'est un fait mais le précédent avait été remporté et si l'on compte le facteur mort dans l'histoire, le second n'aurait jamais dut avoir lieu. Il n'y avait pas de gagnant et de perdant dans cette affaire, juste deux hommes qui se respectent par les armes. Qui plus est il ne tenait pas à trop accélérer la démarche de connaissance de Masaku, à trop vouloir en faire dés les premières fois on finit souvent amer par la suite et ce n'était pas son but présentement. Ces deux là allaient surement avoir plus d'une occasion de croiser le fer ensemble pour s'amuser ou de sortir les armes pour défendre une cause commune c'est certain.
Et si cette décision n'était pas au goût de Masaku et que ce dernier tenait à continuer le combat? Et bien ainsi soit-il, il allait avoir une sacré surprise en se lançant une nouvelle fois contre Raos. Autour de lui l'air grimpait lentement mais surement en température et il s'apprêtait à utiliser l'une des rares techniques mystiques qu'il connait. La Lame du Brasier. La diversion et le coup était portés en un seul ensemble. Personne ne reste indifférent devant des flammes qui se lèvent et bien que celles-ci ne soit pas particulièrement virulente elles déstabilisent suffisamment et couvre Raos durant quelques secondes suffisantes pour porter un coup fatal. Se cacher derrière une gerbe de flamme formée par un moulinet de sa lame le temps d'empaler l'ennemi ou de le fendre en diagonale. Après tout si la ruse était de mise, la magie pouvait l'être aussi.
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