La tour blanche, voilà un des lieux les plus prestigieux de la grande cité de Bénécius. La lumière du soleil venant vénérer la pureté du bâtiment, et dorer les alentours. Les jardins, les allés, les petits bassins, enfin bref, tout ce qui fait de cet endroit un lieu paisible ou il fait bon vivre. Les gens présents étaient principalement des mages blancs accompagné de jeune étudiant, ou alors des malades, des gens à problèmes qui ont impérativement besoin de l’aide de ces gens de bien. Il y avait même des enfants qui jouaient dans l’herbe, sans vraiment faire du bruit, mais petit à petit, ces jeunes gens, s’attroupèrent autour d’un banc sur lequel un homme était assis et leur parlait.

Cet homme était habillé d’un pantalon en lin, des bottes, et d’une tunique sans manche, et le tout dans un bleu propre. Pour les connaisseur, ils pouvaient deviner qu’il s’agissait d’un guerrier, car en effet, ses bras musclé à souhait, ses cicatrices en nombres, et son œil gauche caché, faisait de lui le chevalier Edalion Hélioz. Mais pourtant, alors que les chevaliers préférait se terrer dans leur château, plutôt que s’approcher de la tour, il était là par plaisir. Déjà, a récente promotion, lui à donner le droit d’avoir une permission, et donc il profita de ses journée pour rencontrer des gens, ces personnes de tous les jours, dans le quotidien était tout à fait normal. De plus, Edalion était plus que reconnaissant envers les magiciens de la tour, car sans eux, il serait mort depuis bien longtemps.

Les enfants étaient intéressés par les aventures que leur comptait le chevalier, mais il évita les scènes de combat, préférant leur montrer la moralité de ses agissements. Qu’avant toutes choses, il fallait réfléchir à chaque situation, afin de pouvoir voir le meilleur chemin à prendre. Mélanger tout ça à un peu d’humour, et vous obtenez des rire d’enfants. Et le clou de tout ça, c’est qu’un aigle royal était sur le dossier du banc, contrairement aux autres oiseaux, celui-ci n’avait pas peur et se laissait même toucher par les petites mains. C’était le partenaire du chevalier, son frère d’arme et surtout son ami. La particularité de cet aigle, c’était ses yeux qui étaient d’un profond infini, dans les quels tout pourrait arriver.

Pour Edalion, les enfants étaient très importants, ils étaient l’avenir d’un monde que lui et les autres devront leur laisser. C’était important qu’il sache dans quoi ils allaient mettre les pieds. Bien sûr, il n’y avait pas le feu au lac. Il les encourageait surtout à suivre leurs voie qu’ils allaient choisir, sans forcément les juger et leur dire si c’est bien ou pas, il leur avouait juste ce qu’ils allaient endurer, et les possibles résultats au bout de leur route. Lui-même aurait aimé que quelqu’un vienne lui dire tout ça, car lui, n’a pas eu le choix lorsqu’on lui avait arraché à ses parents.

En sortant dans la cour animée de la tour, après sa longue rencontre avec Harmonie, toujours plongée dans ses pensées, Gwen ne remarqua pas beaucoup l'agitation autour d'elle. C'est Nex qui la tira de ses pensées en lui léchant la main, gagnant un sourire amusé de sa maîtresse, qui le récompensa d'une caresse derrière les oreilles.
Debout devant la tour, Gwen observa avec un petit sourire en coin l'effervescence habituelle de la cour de la Tour Blanche. Des mages se dirigeant à divers endroits pour des choses importantes, des paysans venus demander de l'aide, des voyageurs aux habits poussiéreux et aux chevaux parfois épuisés par les longues routes venus demander asile pour la nuit. Et les enfants.
Les enfants. Une lueur brilla un instant dans ses yeux. Si elle n'avait pas eu un potentiel magique, aujourd'hui, elle serait mariée à un pêcheur, probablement un ami de sa famille, comme des dizaines de femmes, des générations avant elle, et aurait une ribambelle de bambins avec elle. La réalité était tout autre. Elle parcourait les terres de Bénécius, incapable de quitter les terres de son village natal, avec pour toute compagnie un chien-loup, distribuant bénédictions et soins à ceux qui le demandaient.
Aussi, lorsqu'elle observait ces enfants, un large sourire sur leurs visages barbouillés de boue, indifférents aux problèmes des adultes qui les entouraient, ne pensant qu'à leurs jeux enfantins, elle était émerveillée. Était-elle tout aussi joyeuse lorsqu'elle n'était qu'une enfant ?

Un homme, probablement un voyageur, semblait raconter des aventures stupéfiantes, suscitant l'intérêt des enfants qui l'entouraient par dizaines, redemandant encore et encore des histoires de l'inconnu, qui souriait gentiment à leurs requêtes et y cédait avec plaisir. Gwen passa un long moment à observer cet inconnu, à déceler les lueurs d'émerveillement dans les yeux des jeunes, qui revivaient dans leur imagination les histoires de l'aventurier. Derrière lui, il y avait même un aigle, l'un des plus gros qu'elle eût jamais vu, qui se laissait toucher par les petites mains des enfants docilement.

Lorsque les parents dispersèrent enfin les enfants pour rentrer, Gwen s'approcha de l'homme avec un sourire timide, son compagnon canin battant la queue frénétiquement à ses côtés.

- Ces enfants rêveront de vos histoires, cette nuit. C'est gentil de votre part de vous être occupé d'eux.

Edalion salua les parents qui sont revenu chercher leurs enfants. Il se retrouva à nouveau seul, enfin quelques instants. Il en profita pour passer un coup de main sur le crane de l’aigle. Heureusement qu’il était la lui. Faudrait qu’il aille en forêt un de ces jours, ou en plaine, histoire qu’il se retrouve dans la nature un peu. Il ne savait pas qui prenait plus soin de l’autre, il y avait entre eux une complicité exemplaire. Pendant ce temps, il entendit une voix agréable lui parler. En tournant la tête, il vit une magnifique magicienne blanche accompagné d’un ami canin. Il lui adressa un sourire et se leva pour être poli.

« Je ne fais qu’entretenir l’espoir aux futurs personnes qui seront amener à continuer ce qu’on à commencer. »

L’aigle arriva sur la main tendu du chevalier, comme pour se présenter, et c’est vrai, c’était l’usage. De plus, il n’était pas du tout dans un endroit ou son identité serait un danger ou une menace. C’est la raison pour laquelle il aimer venir ici, au plus près de la tour, pour respirer et laisser ses problèmes loin de lui.

« Voici Yazariel, mon ami aigle royal, et moi je suis Edalion, Edalion Hélioz, je viens du château. »

En gros il voulait dire qu’il faisait partie des gens qui protègent Bénécius hormis les mages blancs. Il n’avait pas besoin de préciser qu’il était chevalier appart si on le lui demander de manière singulier. Ce qu’Edalion appréciait le plus c’était de faire de nouvelle rencontre, d’avoir d’autres points de vue, des conseils peut-être. En regardant cette femme avec un peu plus d’intérêt, elle avait l’air d’être quelqu’un de très doux et agréable, il se disait que la tunique blanche lui allait à ravir.

« Je suis loin d’être visionnaire mademoiselle, considérez moi comme quelqu’un qui désire partager son expérience aux autres. »

Edalion lui afficha un sourire et l’invita à s’assoir un moment avec lui sur ce même banc ou il comptait ses histoires. Loin de lui l’envie d’imposer son parcourt à ces très jeunes gens, surtout le sien. Jamais il ne pousserait un autre à entrer dans l’arène et à se salir pour devenir plus fort. La nouvelle génération doit être forte et apprendre des erreurs des leurs ainées. Tout élève, apprenti, soldat, ou autres, doit devenir plus fort que leurs ancêtres, c’est pour ça que les livres et les légendes existent.

« Je ne forcerai jamais personnes à prendre les armes, mais je formerais celui qui aura la passion de l’avenir dans les yeux, ceux dont le destin est de contrecarrer les Noirs. Mais rassurez-vous, tant que je respirai, je défendrais les faibles et les démunies. »


Un nouveau sourire vint illuminer la conversation.

« Donc, vous êtes mage blanc. Comment vous vous débrouiller avec la magie, J’avoue que je n’y connais absolument rien et que pour une fois, je veux bien me pencher un peu sur le sujet. »

Bien que le ciel à donner des pouvoirs magiques à Edalion, ces phénomènes n’étaient pas très courant chez lui. C’était aussi une de ces faiblesses et donc, auprès des magiciens, il avait tout interêt à bien les écouter.

Ainsi Edalion avait à faire à une jeune magicienne et par chance, elle était de son côté. La plus part des lanceurs de sort qu’il croisé était hostile envers lui. Malgré une connaissance en la magie limitée, le chevalier savait que la magie blanche ne s’arrêtait pas aux soins et aux protections. Un mage blanc qui annule la fatigue d’un soldat est tout autant bénéfique, redonner la force nécessaire à un ouvrier pour qu’il puisse doubler d’effort dans son travail sans parler de ce que ces sorts pouvaient provoquer sur un champs de bataille, ils pourraient tout simplement changer le court du combat.

« Vous êtes bien modeste, c’est tout à votre honneur. Je suis sûr que vous finirez par être reconnu en tant que mage blanche qualifié. Comme moi, comme certains de ces enfants, nous sortant du lot des gens normaux. Et vous êtes en bonne voie pour arriver à votre prochain stade. Et si vous en avez besoin, je peux vous aider à vous entrainer d’avantage, et ce serrai par plaisir. »

Edalion se souvenait de ses débuts, il était faible et ne savait manier une arme. Mais le fait de vouloir survivre lui a appris un se défendre et à attaquer pour continuer à respirer. Aujourd’hui, il faisait partie des personnes redoutables, mais loin de la maîtrise parfaite de sa classe de guerrier. Le chemin sera encore long.

« La magie fait partie de mes faiblesses, je ne la comprends pas toujours, et ces lacunes pourraient me nuire un jour ou l’autre, alors si un lanceur de sort se trouve dans mon entourage, il m’est toujours utile de m’instruire un peu. Je ne cache pas que je contrôle un élément, mais je suis loin d’égaler nos alliés les mages rouges. J’ai envie de dire, chaque un ses aspirations. Qu’en pensez-vous ? »

Le chevalier regarda la magicienne un instant avant de parcourir le paysage de la tour blanche.

« Et appelez-moi Edalion. »

Il afficha un sourire en guise de convivialité. Edalion était un chevalier et fier de l’être mais il était surtout un être humain qui aimait passer du temps en toute sympathie avec les gens. Il préservait toujours un respect et donnait souvent sa confiance en premier, juste pour montrer à son interlocuteur qu’il pouvait compter sur lui.