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Calliopé Grey
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![[Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Mer 13 Juin - 16:29 | |
| Il n’arrivait pas souvent à l’Ordre Noir de donner des missions à Calliopé : quand cela arrivait c’était souvent des choses de routine comme aller chercher des herbes au marché ou bien surveiller une arrivée toute fraîche de nouveaux esclaves pour parer à toute tentative des la part de chevaliers infiltrs de les libérer ou autres choses dans ce genre là. On ne l’envoyait jamais dans des missions vraiment difficile comme des opérations d’infiltrations chez l’ennemi ou des trucs du genre… Elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou non : elle aimait bien ne pas avoir à se casser la tête mais faire tout le temps la même chose, c’était parfois un peu barbant. C’est pour cela que quand elle reçut une convocation de la part d’un de ses supérieurs, elle crut enfin que la monotonies de ces derniers jours allaient se briser et qu’elle allait pouvoir faire quelque chose d’intéressant. Mais quand son « maître » lui annonça qu’elle devait partir sur le champs aux portes Démoniaques pour prendre le tour de garde d’un aigrefin indisposé elle crut qu’elle allait tout simplement exploser. Mais son respect pour la hierarchie directe était telle qu’elle ne put pas vraiment s’opposer à l’ordre. Elle se contenta de demander avec un ton amer à peine dissimulé :
- J’espère qu’il est bien malade votre aigrefin. Dites-moi donc où il habite que j’aille lui faire porter un bouquet et mes meilleurs vœux de rétablissement.
- Troisième tombe à droite du grand chêne mort dans le cimetière des condamnés. Tu peux aller lui rendre visite une fois ton tour terminé, sa veuve sera sans doute très heureuse.
- Ah oui, quand vous dites indisposé, vous ne rigolez pas vous… J’espère que je n’aurais pas à êtres remplacé pour ce même genre d’insiposition de sitôt…
Et elle parti rejoindre son poste, en gromellant et en traînant des pieds mais sans trop montrer son mécontentement de peur de se prendre un coup de semonce de la part de son supérieur. Elle s’était déjà prise une décharge en pleine figure parce qu’elle avait un peu trop rechigné à faire quelque chose et ce n’était pas une expérience qu’elle était prête à tenter de nouveau. Bref ce qui fait qu’un peu moinsde deux heures plus tard elle se trouvait au niveau des portes Démoniaques, assise par terre comme une clocharde -mais elle s’en fichait- à attendre de voir passer des gens histoire de les contrôler. C’était peut être bête, c’était même sans doute très idiot comme travail. Elle ne savait pas pourquoi en ce moment les mages noirs semblaient plus au taquet qu’avant en ce qui concernait les entrées et les sorties à Malificium, c’était sûrement à cause des trop nombreux cas d’infiltration, et aussi des histoires un peu vaseuse de personnage qui étaient venu ici fiche le bazar et détruire les infrastructures… Alors maintenant on surveillait.
Calliopé remerciait la Déesse Interdite qui lui avait accordé la chance de n’avoir à contrôler que les personnes qui entrait à Malificium et non pas celles qui en sortait. C’est-à-dire que contrairement à son pauvre collègue aigrefin devant qui passait de nombreuses personnes qui quittaient la Cité Sombre, elle n’avait strictement rien à faire. Personne ne semblait vouloir entrer. Et elle n’allait pas s’en plaindre. Ce n’était pas trop son délire de faire ce travail là. Alors elle restait par terre, comme nous l’avons dit telle une mendiante. Evidemment, on aurait pu la prendre de loin pour une pauvresse, vu sa posture avachie contre le mur, il ne manquait plus que la main tendue et le tableau était complet. Sauf qu’en s’approchant on pouvait noter ses cheveux blonds soyeux -signe de lavage fréquents- et parfaitement peigné -par sa mère ce matin même- et aussi s’apercevoir que la robe qu’elle portait n’était en rien celle d’une paysanne. Elle n’était pas neuve mais tout de mêle coupée dans du beau tissu noir épais, souple et doux dans une coupe adaptée à son physique d’enfant. Enfin la couteau de cuisine passé à sa ceinture montrait bien que cette gamine pouvait fort bien mordre si l’envie lui en prenait. Et en ce moment elle aurait mordu un géant tant elle s’ennuyait à ce poste maudit. Pff… Pourquoi cet aigrefin de malheur avait-il clamser avant d’avoir pu faire son tour de garde ? Pourquoi l’avait-on choisi elle ? C’était franchement injuste.
Tandis qu’elle grommelait sous le ciel grisâtre -Malificium oblige, il n’y avait pas la moindre once de soleil par ici- elle ne remarqua même pas que son collègue aigrefin en face lui lançait de mauvais regard : il devait sans doute se demander pourquoi elle ne se tenait pas dans une posture correcte et réglementaire. Lui aussi en ce moment n’avait plus personne à contrôler mais il estait droit comme un piquet, son épée à sa taille, raide comme pouvait l’être une statue. Les portes étaient désertes : il n’y avait que eux deux… Eux deux et peut être vaguement cette silhouette qui semblait s’approcher, à moins que ce ne soit qu’une illusion d’optique…
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| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Sam 16 Juin - 21:33 | |
| Mais qu'est-ce qui m'a pris, qu'est-ce qui m'a pris, qu'est-ce qui m'a pris...
Voilà ce que je n'arrête pas de me répéter depuis que je suis partie de Naturalia, ce matin, aux aurores. Bien sûr, quand je me suis levée et préparée, je n'étais que joie et excitation, mêlées d'un soupçon ou deux de craintes – me faire tuer en cours de route bien sûr, mais aussi croiser Cal, ce qui revient à peu près au même – mais dans l'ensemble, j'étais plutôt... guillerette.
Non mais franchement, comment peut-on être guilleret à l'idée d'aller à Malificium ?! Surtout quand on est une robe rouge, à peine capable d'aligner un sort ?
Qu'est-ce qui m'a pris, par tous les dieux, mais qu'est-ce qui m'a pris....
Vous me direz, pourquoi tu n'as pas simplement fait demi-tour ? La réponse est simple : je suis plus têtue qu'un mulet de compétition, j'ai pour principe de ne jamais renoncer une fois ma décision prise. Oui, quand bien même je sois la seule au courant. Une sorte de respect de ma parole envers moi-même. Quoi, narcissique ? Pas du tout.
… Bon, un peu, mais là n'est pas la question. Et puis, au début, le paysage était enchanteur : je suis passée par un bout de forêt, à l'aube tout est encore embrumé et nimbé de rosée, un peu féerique... je crois même avoir croisé un faon... D'accord, j'arrête mes élucubrations dégoulinantes. N'empêche que c'était beau.
Et puis.... d'un coup, le paysage s'est gâché. Comme si la frontière invisible entre les deux royaumes trouvais son expression dans cette désolation soudaine ; après la débauche luxuriante de couleurs de la forêt des druides, le spectacle de la plaine dévastée, bordée à l'ouest par la panneraie carbonisée, m'a donné la nausée et mis les larmes aux yeux. Comme si les êtres malfaisants qui résidaient par ici empoisonnaient l'air, et détruisaient par leur seul existence toute forme de vie autre que nuisible... Je m'attendais presque à m'effondrer en suffocant, submergée par ces ondes mortifères. Mais non, j'ai pu continuer à marcher, tremblant un peu plus à chaque pas, sentant presque mes os se glacer à mesure que je me rapprochais de la ville maudite.
Essayant de retrouver du courage, je me répétais mon plan tout en avançant arriver dans la ville, trouver un marché, acheter quelque chose d'inédit, repartir en vitesse – ou, si j'en avais le cran, trouver le manoir de Cal. Ne pas y entrer, bien sûr ! C'était absolument exclu, comme toute rencontre inopinée avec sa personne. Dans ce but, je me suis déguisée tant bien que mal : mes cheveux flamboyants sont dissimulés sous un foulard noir, mes yeux sont fardés de rouge (pour me donner l'air plus « assassin »), je porte des vêtements ajustés sombres – je n'ai pas assez d'habits noirs pour me faire une tenue complète, et ma bourse est hélas vide – ainsi que mes bottes, cachant comme toujours mon poignard que j'ai soigneusement affûté. Enroulée dans une cape grise, le bas du visage dissimulé par une écharpe de la même teinte, j'ai moi-même eu du mal à me reconnaître dans le miroir : le résultat était donc, à mes yeux, satisfaisant. Et puis, mon appartenance à la Tour Naturelle n'était pas inscrite sur mes traits ! Il fallait juste éviter de se faire remarquer, voilà tout.
Oh, oh.... voici les portes. Brrr ! Tout sauf avenant...
Pour me donner une contenance, je resserre ma cape autour de moi – il fait drôlement froid ici, on dirait que le soleil évite d'y darder ses rayons... Bon, plus que quelques mètres et j'y serai... à Malificium. Par les dieux ! Je ressens malgré moi un frisson d'excitation, que je réprime, tentant de paraître calme et sûre de moi. Encore quelques pas... Mince ! Des gardes à l'entrée !
Enfin, à y regarder de plus près, un garde qui paraît furieux d'être là, et … une fillette ?
Qu'est-ce qu'elle fait là ? On ne l'aurait pas abandonnée ici, tout de même ?!
Je contiens mon élan maternel qui me pousse vers la petite, pour marcher dans sa direction, l'air le plus dégagé du monde – j'espère. Arrivée à quelques mètres d'elle, je remarque plusieurs choses : 1, elle vient d'une famille riche, à en juger par le brillant de sa chevelure et la qualité de sa robe ; 2, elle n'est pas du tout perdue, elle est même à sa place, dixit l'énorme couteau qui pend à sa ceinture. Cette enfant est peut-être un démon, pour ce que j'en sais, mais maintenant, c'est trop tard pour m'en éloigner : je suis plantée devant elle... et je ne sais pas quoi dire. Et si je tentais de passer, comme si j'avais cru la reconnaître mais que je m'étais trompée ?
Un coup d’œil rapide derrière moi me confirme mon mauvais pressentiment : l'autre garde m'observe avec méfiance, à moins que ce ne soit la fillette qu'il fusille du regard. Allez savoir. En tous cas, je ne passerai pas sans avoir parlé à l'un d'entre eux – autant que ce soit celui qui n'a pas une épée plus grande que moi !
J'attends donc de savoir ce qu'elle va me demander pour m'autoriser le passage, évitons une sortie qui me trahirait tout de suite...
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| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Dim 17 Juin - 13:39 | |
| Elle s’ennuyait ferme, il fallait bien le dire. Purée, elle le retenait ce type qui décide de crever avant de faire son devoir ! S’il était mort juste une journée plus tard elle aurait pu être tranquillement posée dans son manoir, avec sa mère et sa fratrie. Oui, elle voulait retourner à ses pénates et se reposer, glander, perfectionner ses techniques de magie noire, peaufiner de nouvelles malédiction, refaire son stock de poisons, embêter son grand frère et prendre soin de son petit frère âgé d’à peine quelques mois… Elle voul:ait faire tout ça, et non pas se morfondre sur un sol sombre, sous un ciel sombre et des portes sombre assisté d’un compagnon sombre. C’était ce qu’on pouvait communément appelé « un pas de bol ». Et elle devait rester là encore longtemps avec ça. Le seul avantage qu’elle trouvait, c’était qu’elle n’avait personne à contrôler, elle aurait vraiment trop la flemme de se lever.
Quand on parle du loup… juste quand elle se disait ça elle s’aperçut que la silhouette qu’elle avait crut apercevoir au loin se rapprochait. Oui il s’agissait bien d’une personne humaine, et qui selon toute vraisemblance s’acheminait vers la porte. Mince, en fin de compte elle allait devoir bouger. La personne qui s’approchait était vêtu d’une longue cape grise, avait le visage à demi-dissimulée par une sorte d’écharpe et la tête couverte. Ces personnes là, qui masquent leur physique avaient toujours aux yeux de Calliopé quelque chose de mystérieux. La plupart du temps c’était des gens qui voulaient dissimuler leur véritable identité. Peut être que dans Bénécius ou Naturalia ce genre de pratique pouvait sembler suspecte seulement dans Malificium deux bon tiers de la population tentent de cacher leur véritable identité… Certains membres de la famille Grey le faisait donc Calliopé n’allait pas s’offusquer d’un tel accoutrement. Elle poussa un grand soupir quand la personne fut arrivée aux Portes et se leva lourdement.
- Bon bon bon, marmonna-t-elle avec une évidente mauvaise humeur. Au boulot. Quelle crasse, j’espère que je serais payée. Et encore, j’espère qu’il ne va pas pleuvoir. Grmbl…
Une petite fille qui râle peut être un spectacle que certaines personnes trouvent amusant, d’autre écoeurant et signe d’une mauvaise éducation, mais quand il s’agissait de Calliopé c’était souvent légèrement déstabilisant puisqu’elle ne grognait pas de la même manière que les enfants mais d’une manière plus « adulte » qui tranchait vivement avec son physique. C’était une contradiction, un contraste qui pouvait un peu choquer mais la petite mage noire était à présent habituée aux réactions des autres. Elle ne faisait même plus attention. Elle s’avança vers sa « cliente » d’un pas traînant et se planta juste en face d’elle. Elle était beaucoup plus petite que cette personne, mais à ça aussi elle était habituée et comme on dit ce n’est pas la taille qui fait l’humain. Elle planta ses yeux bleus glacé dans le regard de cette personne, c’est là qu’elle comprit qu’elle avait sûrement affaire à une femme : la forme de ses yeux, les pomettes… bref tout ce qu’elle pouvait entr’apercevoir du visage de l’inconnue rappelait les traits harmonieux et fins d’une demoiselle. Elle appréciait de devoir contrôler une femme plutôt qu’un homme, par ici les « mâles » pouvaient être opiniâtres et récalcitrant à perdre du temps, surtout avec une gamine comme elle. Les femmes étaient plus douces et elle n’était pas d’humeur à trop se bagarrer
- Bien, ma Dame… Bienvenue à Malificium, fit-elle d’un ton protocolaire monotone sans que ses yeux ne cillent. Alors je vais vous demandez votre nom ainsi que votre prénom -à la rigueur un pseudonyme fera l’affaire- et vous prierai de sortir toutes vos armes, ou ce qui pourrait s’apparenter à une arme afin que je les contrôle.
Cela l’ennuyait d’avance… Mais les ordres étaient les ordres : en plus elle sentait que son collègue aigrefin la surveillait étroitement… Elle ne pouvait même pas bâcler un peu sa tâche sinon ses supérieurs allaient lui sonner les cloches. Elle soupira encore une fois. Si elle n’avait pas été aussi fière elle aurait sans doute lancé un regard quémandant du soutien à cette bonne demoiselle. Mais elle se contenta de baisser un instant le regard sur toute la silhouette afin d’examiner avec plus d’attention l’accoutrement de l’arrivante. Aux premiers abords et si elle avait du prononcer un jugement elle aurait dit que cette femme faisait partie de l’ordre assez libre des rôdeurs mais ce n’était son rôle de jouer au devinette.
- Je souhaiterai aussi savoir d’où vous venez, et si vous en avez une quelle est votre profession.
Elle se demandait bien pourquoi elle demandait tout cela ; à quoi cela pouvait bien servir ? Vraiment les autorités de Malificium devait être vraiment sur les crocs pour redoubler autant la sécurité. Surtout que cette demoiselle n’avait pas l’air bien méchante… Toutefois elle se rapprocha encore un peu plus jusqu'à être très près d'elle et fit descendre sa main droite jusqu'au manche de son couteau de cuisine, au cas où elle se trouverait face à une tentative de refus. Dans un même temps elle tendit sa main gauche devant elle attendant qu'on lui remette ces armes qu'elle avait demander dans sa tirade. |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Mar 19 Juin - 17:25 | |
| Oh non, non, non ! Quelle idiote je fais ! J'ai pensé à tout sauf au plus évident : une identité ! Mais quelle idiote vraiment...
Bon, réfléchissons : la petite n'a pas l'air bien méchante, quoique son couteau ne présage rien de bon mais enfin, elle est haute comme trois pommes, je m'égare. Bref. Hum, hum, une seconde pour réfléchir, trouve quelque chose, vite.
Je marmonne, la bouche étouffée par mon écharpe :
Depuis quand on contrôle les identités, ici ? Vous voulez ma mort ?
Question à la réponse évidente, vu le lieu. Continuons à tenter de gagner du temps, ça sera toujours ça de gagné.
Je ne porte aucune arme d'attaque, mademoiselle. Uniquement le minimum nécessaire à la survie dans le coin.
Pas question que je sorte mon poignard ! Et puis quoi, encore ? Une démonstration de feu ? Eh, c'est quoi ce regard ! Si elle me demande de me déshabiller, je pars en courant !
D'où je viens, quelle question... De la panneraie, si vous voulez tout savoir. Un rendez-vous d'affaires....
Ce disant, je jette un regard que j'espère éloquent en direction de l'autre garde. Si mon allusion fonctionne, elle croira que je suis … comme lui, là, rôdeur ou aigrefin, un assassin en bref. D'où ma réticence à donner une quelconque identité, ou à montrer mes armes.
En fait, ma petite demoiselle, ma seule vraie arme ici, c'est mon culot....
J'ai des sueurs froides à l'idée qu'elle décide de s'énerver. Ça risquerait de barder pour mon matricule... Et si Cal passait par là ?
Saisie d'horreur, je tente de froncer les sourcils pour me donner l'air menaçant – à la réflexion, tentons une expression ennuyée et pressée, pourquoi pas. Bon. Je suis assassin, je suis pressée, laissez-moi passer. Voilà.
J'ai des comptes à rendre, mademoiselle, et je n'ai pas envie de risquer ma tête pour un manque de ponctualité... Je vous garantis que je ne suis pas une de ces crétins de chevaliers blancs, ça vous va ?
Faites que ça lui aille, faites que ça lui aille....
Dernière édition par Bethdenn Dala le Mer 20 Juin - 22:22, édité 1 fois |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Mer 20 Juin - 14:05 | |
| Depuis quand on contrôlait les identités ? Eh bien la conversation risquait d’être intéressante si elle répondait à ses questions par d’autres questions. Sauf que Calliopé Grey n’aimait pas vraiment jouer au petit jeu des questions-questions. Quand elle demandait quelque chose, il fallait qu’on lui réponde sur le champ, historique d’enfant gâtée oblige. Alors la première remarque de l’incconue ne la fit certes pas rentrer dans les bonnes grâces de la petite mage noire qui crispa son visage dans un sourire froid et qui constacta un peu plus les doigts de sa main sur le manche de son couteau. Bien bien bien, elle savait ce qu’il lui restait à faire si jamais cette demoiselle était un trop peu « coopérante » même si ça la dérangeait de salir sa robe avec du sang dès la matinée…
En temps normal elle aurait répliqué sur le champ, mais elle laissa par pure bonté d’âme, et surtout par fénéantise la jeune femme s’expliquer un peu plus. Elle allait peut être rattraper sa première bourde. C’était rare que Calliopé laisse à quelqu’un une chance de se rattraper… Mais après ce qui suivit, elle commençait à se dire que c’était dans tous les cas inutile. Cette inconnue ne se rattrapa aucunement, en réalité elle s’enfonça même un peu plus. Auucne arme ? Moui… c’est cela… Elle allait la croire, qu’est-ce qu’elle était ? Une pacifiste ? Une pacifiste qui venait faire un petite tour à Malificium ? Ce n’était pas parce qu’elle avait neuf ans qu’elle était cruche. Elle poussa un long soupir glacé histoire de montrer sa lassitude.
Elle venait de la pinsonnière… Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire là-bas ? Il n’y avait rien du tout depuis que le volcan avait explosé, juste des cendres et une terre dévastée. Un rendez-vous d’affaire ? C’était louche, mais c’était vrai que souvent les gens d’ici se donnait des rendez-vous dans des coins pas possible. Elle-même avait du une fois se rendre dans les souterrains de la cathédrale des Maudits, c’était dire ! Cette réponse, Calliopé s’en contenterait, le problème c’était de la façon qu’elle avait eu de lui dire. Hum, comment ça quelle question ? Elle n’était pas voyante, elle ne pouvait pas lire dans l’esprit des gens, en tout cas pas à sa connaissance. Décidément elle n’aimait pas qu’on la prenne pour une idiote de première classe. Si pour le moment elle ne faisait pas un geste, intérieurement, elle fulminait.
Voilà qu’elle tentait de prendre un air… un air quoi d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle voulait ? L’impressionner ? La déstabiliser ? Ou seulement se donner une contenance peut être… Eh bien dans ce cas, ce n’était pas très réussi puisque Calliopé n’avait plus qu’une seule envie, lui coller une bonne paire de claque pour faire disparaître de sa figure ce froncement. Hum, si elle avait voulu l’énervé, elle avait bien réussi son coup en tout cas. Elle fut satisfaite cependant de voir ce froncement s’évanouir pour être remplacée par une sorte de moue d’ennui, l’expression que servait la plupart du temps Calliopé quand on la grondait. Bien, même si ce n’était pas la meilleur des choses à faire, elle préférait tout de même cela.
Des comptes à rendre ? Elle se fichait du monde, c’était cela ! Calliopé ne tenait plus… Elle dégaina son couteau à une vitesse impressionnante, toutes ces secondes que ses muscles étaient tendus, elle venait de les détendre si rapidement que ce fut presque un miracle qu’elle ne blesse pas l’inconnue -bien que cela ne l’aurait pas gênée outre mesure- et elle plaça la pointe de son couteau contre ses côtes, comme avertissement.
- Vous ne souhaiteriez pas non plus risquer votre tête pour un manque de coopération, mademoiselle ? fit-elle d’un ton menaçant constrastant avec son visage d’enfant. Je vous assure que si vous vous montrez moins réticente vous n’arriverez pas en retard à votre rendez-vous quel qu’il soit.
Elle lui servit un sourire poli mais peu agréable. Elle n’était pas ici pour rigoler. Elle n’appuyait pas sur la lame, elle se contentait de la maintenir fermement en place. Son collègue aigrefin sembla tiquer en voyant cette scène et voulut s’avancer mais Calliopé lui cria de rester là où il était. Elle ne voulait pas qu’un bourrin pareil puisse avoir le plaisir de lui venir en aide. Elle pouvait fort bien se débrouiller toute seule.
- Bien mademoiselle, que vous ne vouliez pas me dire qui vous êtes passe encore. Pour tout vous dire, personnellement je n’en ai que faire, mais ce sont les ordres. Enfin, pour une fois, ça peut passer. En revanche pour vos armes, ça ne passe pas. Je vous le répète vous n’avez qu’à me les montrer, je vous les rendrais sur le champ. Là encore ce sont les ordres. Vous ne vous baladez tout de même pas par ici sans rien pour vous défendre ? Et je vous préviens, évitez de me pousser à bout, je ne suis pas d’humeur aujourd’hui a tolérer qu’on me traite comme une fillette ignorante.
Au moins c’était clair, Calliopé ne se laissait pas facilement rouler dans la farine. |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Mer 20 Juin - 22:40 | |
| Hou là ! Ça y est, je l'ai énervée. Bravo, Bethdenn, bien joué....
La gamine a dégainé son couteau à une vitesse surprenante – quoique, ça faisait un moment que ses petits doigts se crispaient dessus pendant que je déblatérais mes inepties... Aïe, ça pique....
Oh non oh non oh non mon feu calme-toi calme-toi non non non
Ouf, j'ai évidé l'incendie capillaire... C'est ça aussi, de faire sursauter un élémentaire ! Son pouvoir peut vous sauter à la figure sans crier gare ! Heureusement que je me maîtrise, depuis le temps... Par contre, je ne peux pas empêcher mes yeux de flamboyer. Bon, peut-être que ce sera vu comme une démonstration de magie noire à craindre ? Qu'est-ce que j'en sais !
Trêve de réflexions, il est temps d'agir. Ce couteau me dérange, cette situation ridicule où une gamine qui m'arrive à la taille me tient en garde commence à m'agacer. Elle veut voir mon arme ? Soit.Les yeux de la jeune femme, l'espace d'un instant – celui durant lequel Calliopé à sorti sa lame pour la planter contre ses côtes – se sont mis à littéralement... flamboyer. Étant donné qu'ils sont noirs, ce n'est pas une image : la petite mage noire a nettement vu les flammes y danser quelques secondes. Ce qu'elle en déduira... Bethdenn l'ignore, pour l'instant elle tente de juguler la colère qui l'envahit, remplaçant son angoisse d'être découverte. L'admonestation de la garde blonde la laisse de marbre (hormis donc ses yeux), et c'est d'une voix neutre qu'elle répond : La prudence est ce que vous nommez réticence, mademoiselle, mais puisque vous insistez... En un éclair, le poignard d'argent file se ficher juste devant la gorge de la mage noire, réplique exacte de la menace qu'elle-même est en train d'exercer dans les flancs de son interlocutrice. Et Bethdenn d'ajouter, toujours aussi flegmatique : Voilà ce dont je me sers pour éviter de me faire trancher trop vite. Vous vous êtes méprise, je n'ai jamais prétendu ne rien avoir pour me défendre, justement ; je ne tenais simplement pas à la sortir de l'endroit où je la range, superstition ou habitude, appelez-ça comme vous voulez. Bref, comme je le disais, c'est une lame de défense, lorsque je viens ici. Je n'ai donc aucune intention ni envie de poursuivre cet affrontement dans des effusions de sang... C'est atrocement difficile à ôter des vêtements, et ceux-ci ont été achetés exprès pour mon rendez-vous... Je m'en voudrais également d'abîmer une si jolie robe – de la soie, non ? Très seyant. Malgré moi, je sens l'amusement me gagner. Ce duel avec une petite meurtrière en puissance haute comme trois pommes, qui me fixe de ses magnifiques yeux bleus durs comme l'acier en cet instant, me donne envie d'éclater de rire et la prendre dans mes bras – mais, on en conviendra, ce serait assez malvenu ; elle risquerait de se vexer. Je me risque malgré tout à une dernière précision : Je ne me moque pas de vous, mademoiselle, pas le moins du monde. À vrai dire, je suis admirative... Nul doute qu'une si jeune recrue deviendra un chef avant qu'on l'ait vue venir... Pardon, je réfléchis à voix haute – nulle flatterie non plus, je suis juste... spontanée. Un gros défaut par les temps qui courent, n'est-ce pas?La situation parle d'elle-même. Je vous propose quelque chose : vous me dites votre nom, et je vous dis le mien. Ah, et on range nos couteaux, ça pourrait finir par blesser quelqu'un. Soit ma dernière minute est venue, soit elle comprend ce que j'essaie de lui dire : je suis inoffensive. Prions pour la seconde option, ou mon séjour à Malificium aura été de très, très courte durée.... |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 15:38 | |
| Bien bien bien… Voilà qu’elles étaient toutes deux montées sur leurs grands chevaux. Calliopé était habituée à ce qu’on se taise quand elle se mettait en colère, pas à ce qu’on réplique… Voilà ce que c’était que d’avoir plus de serviteurs qu’une véritable vie sociale, on était toujours trop habituée à la domination plutôt qu’à autre chose et on estimait que tout le monde devrait être soumis face à soi-même… Bref, chose que Calliopé en tant qu’enfant chouchoutée et gâtée au plus haut degré adorerait, si elle le pouvait elle se couronnerait impératrice et obligerait le continent entier à se prosterner devant elle, mais le monde entier n’est hélàs pas à ses pieds. Et elle s’en rend compte dans de pareil moment, quand on lui résiste. Au moins on lui résistait tout en lui obéissant, ce qui était déjà un point de gagné. Si l’inconnue crevait les plafonds de l’insolence en cet instant, au moins Calliopé pouvait noter qu’elle avait bel et bien une arme. Elle pouvait même très bien la voir étant donner qu’elle se trouvait à quelques centimètres à peine de sa gorge.
Par instinct, elle rafermit sa poigne sur le manche de sa propre arme et enfonça juste légèrement la pointe sur le tissu du vêtement. Elle doutait que la lame touche la chair, mais c’était juste pour être certaine qu’elle ne perdait pas la main. De tout manière, si cette lame s’approchait un petit peu trop près de sa gorge, elle n’hésiterait pas à enfoncer la sienne. Œil pour œil, dent pour dent, c’était sa devise. La loi du Thalion étai son éthique principale. En parlant d’œil, celui de la demoiselle réagissait étrangement… Ses iris semblait flamber. Calliopé savait que les sidhes avaient des yeux qui ne réagissaient pas normalement à la lumière du soleil, mais ici il n’y avait pas de soleil… Non, elle ne devait pas partir dans de telle considération. Rien ne lui disait que cette femme était une sidhe, elle n’avait pas à se fourvoyer en cet instant. Bon, pas de spéculation sur la race alors.
Une lame de défense, allons bon… Calliopé n’aimait pas trop l’idée qu’une « lame de défense » soit braqué sur sa petite gorge. Elle recula un peu plus la tête afin de mettre le plus de distance possible entre l’éclat du poignard et sa peau pâle. Pas d’effusion de sang. Etrangement, dans la situation où Cally se trouvait, elle était plutôt pour cette idée. Parce que là, si une goutte tombait par terre, une autre suivrait immédiatement. Et les deux partis seraient touchés. Elle avait envie de rentrer chez elle entière. Quant à la soudaine sollicitude de l’inconnue avec son désir de garder sa robe immaculée, c’était soit de l’insolence pure et dure comme elle n’en n’avait jamais vu, soit simplement un pan de conversation choisi au hasard. Elle penchait plutôt pour la première solution. Cette insolence là, Calliopé appelait cela du culot. Et de la plus belle espèce qui plus est.
Elle ne se moquait pas d’elle ? Elle l’espérait bien. L’insolence passe encore, mais la moquerie… Calliopé, comme elle l’avait déjà dit, détestait cela. Elle ne faisait pas partie d’une bonne famille aristocratique bien riche et bien respectée pour que n’importe qui vienne lui rire au nez sous prétexte qu’elle ne mesurait pas plus haut qu’un étal de salade ! Quant à la spontanéité de la nouvelle arrivante… Oui il était plus que dangereux. Calliopé ne pouvait plus énumérer les nombres de moments où sa propre franchise a pu lui valoir des soucis. Dans Malificium plus que n’importe où ailleurs… Calliopé n’était pas d’excellente humeur ; mais elle ne evait plus non plus crever de fureur. C’était cela qui était bien avec elle… Elle passait très vite de la colère aux bonnes mœurs. Elle était très versatile pour ce genre de chose. Alors elle prêta une oreille attentive à la « proposition » que lui exposait l’inconnue.
- Puisque vous le proposez si galamment… fit-elle en souriant une nouvelle fois, mais de manière un peu moins glaciale cette fois.
Tout en parlant elle fit tourner son couteau entre ses doigts et très rapidement la passa à sa ceinture. En cas de problème, elle savait qu’elle pourrait le faire surgir assez rapidement, elle n’en avait pas besoin de plus pour se rassurer.
- En effet mademoiselle, continua-t-elle sur le ton de la conversation, il est vrai que votre… spontanéité et votre obstination puisse être très mal vu par ici. Vous craignez pour votre tête si vous arrivez en retard vous avez dit ? Eh bien moi j’aurais peur qu’on me tranche ma langue si elle était aussi aiguisé et prompte que la votre.
Menace à peine voilée ? Calliopé n’était pas très subtile comme fillette, mais comme elle disait cela avec le sourire, la pilule devait mieux passer. De toute manière beaucoup de gens ne la prenait pas au sérieux. Beaucoup le regrettait par la suite, enfin… C’était la vie.
- Quant à mon nom, s’il me permet d’obtenir le votre, je ne vois pas pourquoi je vous le cacherais… Je dois faire mon travail, et suis censé tout donner pour y parvenir. J’espère que vous êtes quelqu’un de parole. Je m’appelle Calliopé Thalie Grey, descendante de la dynastie Grey qui vit à Malificium depuis quelques deux cents ans… Et vous ?
Son sourire devenait de plus en plus… aimable ? Non… Si ! Calliopé avait des manières tout de même, elle savait comment se tenir. Et face à quelqu’un avec qui elle concluait une sorte de pacte, elle se devait d’être polie.
- Vous savez, vous êtes drôlement culottée comme nana. Personnellement, j’apprécie ce genre de courage distillé un peu à la cuillère. Mais encore une fois prenez garde, tout le monde ne me ressemble pas par ici… |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 19:17 | |
| Ah ah, elle ne s'y attendait pas... Bethdenn retient son sourire devant le panel d'émotion qui défile sur le pâle visage de la fillette : la surprise, la colère, le doute, l'hésitation, et finalement, une sorte de tranquillité. Alors qu'elle range son couteau, la mage rouge fait de même, récupérant d'un claquement de doigt son poignard qui flottait toujours dans les airs en direction de la mage noire.
Sa remarque la fait sourire d'autant plus : Cal lui a dit quelque chose d'approchant, un jour, menaçant de lui couper la langue si elle ne se taisait pas un peu... Et puis, Bethdenn avait utilié sa langue à bon escient, et la conversation avait été oubliée pour quelques heures.... Bref. La lame a retrouvé sa place, dans la botte gauche.
Sourire plus large de notre intrépide aventurière à l'énoncé fort complet du nom de la demoiselle au couteau. Calliopé Thalie Grey, dynastie bicentenaire ! Rien que ça ! Bon, elle a été honnête, il faut tenir au moins en partie parole.
Enchantée, mademoiselle Grey. Je suis Beth... Deran. D'aucune lignée digne d'être mentionnée ici, je le crains.
Sourire navré. La suite l'amuse encore, mais elle conserve son attitude neutrement amicale. Mieux vaut rester sur ses gardes, on a dit.
Je suis honorée d'entendre que vous m'appréciez, mademoiselle Grey, l'admiration est réciproque. Il me paraît d'ailleurs évident que vous êtes un modèle unique!
Heureusement ! Dans quelques années, elle rayera à coup sûr Naturalia de la surface de Nel Beraid... Pauvre de nous.
Bon, je suis censée être pressée, mais je n'ai aucune idée d'où aller... Et puis cette petite m'est sympathique, j'aimerais m'en faire une alliée... comment s'y prendre sans toucher à son orgueil – particulièrement démesuré, soit dit en passant ?
Bien, maintenant que tout est dit, j'imagine que je peux entrer ? À moins que vous jugiez que je doive rester sous surveillance ?
Auquel cas, je vous invite fortement à m'accompagner, petite sorcière... Allez, laisse-toi embarquer, prends les devants, je t'offre les rênes... |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 20:09 | |
| Beth… Deran ? Boarf, ce nom ne lui disait strictement rien… En effet, comme elle le disait elle-même elle ne descendait d’aucune lignée connu digne d’être évoqué. Calliopé pouvait se vanter de connaître un sacré paquet de familles illustres grâce à sa brave mère qui lui a appris dans sa tendre enfance toutes les bases de l’histoire de Nel Beraid. Et comme chacun sait, l’histoire vient avant tout des gens qui la créer. Et selon la doctrine Greyiste, la plèbe n’est pas capable de créer quoique ce soit… Les misérables sont des sous-êtres. Les gens à qui il faut s’intéresser, ce sont les grands noms, les gens qui avaient de l’influence -et de l’argent aussi- que ce soit du coté de Malificium, ou de Naturalia ou de Bénécius. Et non, décidément non, aucun Deran à l’appel… C’était sans doute mieux pour elle d’ailleurs qu’elle s’appelle ainsi plus que… par exemple Mayfair qui était le nom haït entre tous parmi la famille Grey. Le nom de leur ennemie jurée : les mages rouges… Ark, plus elle y pensait plus elle avait envie de les étriper. C’était viscéral, elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle les détestait.
Admiration réciproque. Ah, mais elle savait se rattraper cette demoiselle. Ou tout du moins elle savait comment la prendre. Certes elle avait accumulé erreur et mauvais points depuis le début de la partie mais elle remontait la pente. Calliopé aimait bien l’admiration, oui elle était narcissique, orgueilleuse, imbuvable quand elle s’y mettait mais c’était ainsi. Et puis c’était comme cela plus simple de rentrer dans ses bonnes grâces, il suffisait de flatter son égo et on pouvait très vite devenir une personne intéressante à ses yeux. Ici intéressante signifie qu’il n’est pas nécessaire d’éliminer tout de suite. Et c’est bien quelque chose de très important. Et alors lui dire qu’elle était unique, c’était la crème de la crème… Bon, on pouvait dire que pour ce coup là, cette Beth avait tapé très juste. Calliopé était comme une anémone, si on la touchait au bon endroit, toute son agressivité qui pourrait impressionner ou déranger certains se recroquevillait pour laisser place à une gamine plutôt heureuse et extrêmement fière d’elle-même. Quand on connaissait cette caractéristique, c’était facile d’en jouer.
Si elle pouvait entrer… Bah pourquoi pas ; elle avait tous les renseignements nécessaire en y réfléchissant. Elle n’allait tout de même pas lui demander en plus sa couleur de soutien-gorge ! Et puis depuis le début ce travail l’énervait. Alors oui elle pouvait prendre le large et Calliopé pourrait se recoucher par terre pour finir son tour de garde dans la paix et la sérénité.
- Bien entendu mademoiselle Deran, vous pouvez y aller. Tout me semble en ordre et je ne pense pas que vous ayez besoin d’une escorte particulière. Je vous fais amplement confiance.
Oups là, c’était quelque chose qu’elle ne disait pas souvent, elle devait vraiment être de très bonne humeur. Ce qui pourrait sembler étonnant puisqu’il y avait quelques minutes à peine elle fulminait comme un taureau face à un rideaux cramoisi. Et quand Calliopé était de bonne humeur, elle laissait passer tout et n’importe quoi. Alors qu’elle s’écartait pour céder le passage vers les portes à Mademoiselle Deran, son collègue aigrefin, pas du tut satisfait de la situation, s’interposa :
- Minute ma jolie ! s’exclama-t-il en empoignant le bras de Beth pour l’empêcher d’aller plus loin. Elle est peut être d’accord pour te laisser passer mais tu ne me semble pas nette… Alors que t’ai fait amie-amie avec cette mioche ne va pas t’aider avec moi. Je ne suis pas du même moule que cette morveuse.
Cette remarque fort peu sympathique fit disparaître brusquement toute la joie de Calliopé qui rougit de l’affront, serra les poing et rétorqua d’une voix si énervée qu’elle était grave et presque’inaudible tant les dents de la petite était serrée :
- C’est moi la morveuse, eh gros lourdaux ? Laisse-la passer, c’est à moi de décider pour les entrées. Toi tu n’es qu’un sous-fiffre qui contrôle les sorties. Le rien-du-tout en gros. Pas de ma faute si tu as foiré ta vie, et ce n’est pas la peine de te venger sur moi et sur cette demoiselle.
Mais l’aigrefin semblait décidément vouloir en découdre. Sans lâcher Beth il tira son épée hors du fourreau. Calliopé fit de même avec son couteau. Les baguarres étaient monnaie courantes à Malificium, Calliopé était habituée… Elle espérait pourtant bien compter sur le soutien de la demoiselle Deran qui pourrait lui être fort utile dans cette algarade entre… collègues ? |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 21:16 | |
| Gagné ! La flatterie est assurément l'arme la plus efficace contre cette petite aristocrate ! À garder dans un coin de la tête, pourra servir plus tard....
Par contre, elle n'a pas l'air de vouloir m'accompagner... Tant pis ! Je la recroiserai à la sortie, peut-être qu'alors elle aura terminé son travail et fera un brin de causette avec moi... Je me demande ce qu'elle pense des mages rouges. Elle nous déteste sûrement, grâce à cette chère Alicia Mayfair... Pfff ! Cette super-mage a tout embrouillé, avec ses histoires ! Dorénavant, ce ne sont plus les blancs qui sont ennemis des noirs, non, ce sont les neutres ! Vous y comprenez quelque chose, vous ? Pas moi ! Et j'ai bien envie que les choses redeviennent comme elles l'étaient... quelque chose m'attire inéluctablement vers le Mal, une espèce de fascination morbide... D'où mon ardent désir de -Cal – connaître mieux cette petite poupée.
Bon, un petit salut de la tête en guise de merci, je fais un pas. Mes dieux, je suis à Malifi...
Raté. Je me doutais qu'il interviendrait, celui-là... Pouah ! Quelle odeur ! Il n'y a pas d'eau, dans le coin ? Il ne sait pas que se laver permet de vivre plus longtemps ? Si je n'avais pas mon écharpe sur le nez, je suis sûre que je lui vomirais dessus, tant il refoule le purin ! Et cette haleine, cette haleine...
Le contact de ses doigts glacés sur mon bras augmente ma nausée et ma peur, mais je me force à revenir à mon personnage : après tout, je suis un assassin, moi aussi, je n'ai pas à craindre un simple portier. La réaction de Calliopé confirme mon impression : l'homme n'a aucun titre, aucune valeur dans la hiérarchie, et il tente de s'en attribuer comme il peut, en essayant de prendre un ascendant sur celle qu'il voit comme une simple mioche. Terrible erreur ! Voilà le couteau de cuisine qui fait face à une épée plus longue que mon bras. D'ailleurs, ce bras, je devrais peut-être le récupérer... Mais un geste brusque ne fera qu'augmenter les risques de blessure – décidément... J'opte pour une autre solution que j'espère contrôler parfaitement, et j'invoque en silence mon pouvoir élémentaire.
Que le feu consume de l'intérieur, mais chauffe l'extérieur. Sans se montrer.
Et voilà, les doigts glacés sont en train de se réchauffer à la vitesse V, dans une seconde il va hurler de douleur, sa peau brûlée au second degré – j'espère, histoire de le décourager. Et puis je déclare froidement, parce que oui, j'apprécie ma nouvelle amie :
Quand on pue autant qu'une fosse commune, on la boucle. Surtout devant les dames. Et surtout devant un membre de la famille Grey, espèce de triple crétin. Et maintenant, tu me lâches.
Sur ces mots, mon feu atteint son but : les doigts du gardien. Je jette un regard vers Calliopé, essayant de lui faire comprendre qu'elle doit se tenir prête à l'attaquer dans une seconde : je sais qu'il n'y a pas d'issue pacifique à cette joute, ce gars va mourir de stupidité. Cal aimerait bien voir ça.... |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 21:56 | |
| L’union fait la force dit-on… Calliopé est plutôt sceptique par rapport à ce proverbe. L’union peut bien faire la force mais ça dépend qu’elle union. Si elle se trouve face à une énorme salade qu’elle doit terminé en moins d’une minute, il est vrai que forger une alliance avec Richard IV qui est un vrai bouffeur de salade -gastéropodus morphalus- est une union qui fait très bien la force. EN revanche s’il s’agit de se mesurer à une archimage maléfique qui aime bien faire cramer tout ce qu’elle voit, une alliance avec ce « Machiavélique » serait particulièrement inutile. Bref, tout dépend avec qui on fait cette fameuse union. Et puisque la question du moment était : se débarasser de cet espèce de raté jaloux, c’était à peu près certain qu’un rapprochement -certes déjà entamé- avec la demoiselle Deran serait pour le moins stratégiquement intelligent.
D’ailleurs Calliopé ne comprit pas comment elle était parvenu à se dégager de la poigne de l’homme. C’était peut être un raté, mais les aigrefins avaient une force particulièrement développée… Et en plus, elle avait réussi à le faire crier ? Sous la douleur ? Mais quelle douleur ? Hum, cette Beth cachait bien son jeu, elle était en train de regarder le garde se tenir la main d’un air plutôt décontenancé, surpris sans doute de la voir à vif. Calliopé était tout aussi surprise : cela ressemblait fort à un contrôle élémentaire du feu… Elle connaissait peu de personne qui avait ce don… En fait, elle n’en connaissait aucun personnellement. C’était plutôt quelque chose que l’on trouvait du coté de Naturalia, et des mages rouges. La petite blondinette sentit une vague de méfiance monter en elle. Vague bientôt éteinte par la remarque de son alliée du moment qui était fort bien envoyé et par son regard qui en gros disait qu’elle comptait sur elle.
Pas de souci, Calliopé aimait bien régler le compte des imbéciles qui se moquaient d’elle. A fortiori quand c’était des moins-que-rien comme celui là. Elle ne risquait pas trop d’ennui avec sa hierarchie, enfin elle espérait. Elle fit encore une fois tourner son couteau entre ses doigts, simple habitude. C’était comme un tic pour elle, cela lui permettait de mieux assurer sa prise par la suite sur le manche. Elle s’approcha de sa partenaire du jour, en face de l’homme qui avait repris contenance et qui lui aussi tenait avec assurance son épée. Bon, d’accord c’était peut être un raté, mais apparemment il y avait de bonne notion en escrime et en force. En fait, il devait être un peu comme son grand frère mais en encore plus bête -était-ce seulement possible ? Apparemment oui…-
- Insulter deux jeunes femmes en même temps mon vieux… Ca risque de te coûter cher. Ta maman ne t’a jamais dit de ne pas mal parler aux filles ? Il me semble que tu ai besoin que quelques bonnes leçons de conduite civile…
Si la petite mage noire avait critiqué quelques instants plus tôt la vivacité de la langue de Mademoiselle Deran, on aurait pu facilement dire que c’était l’hopital qui se fichait de la charité. Calliopé était une langue de vipère finie, toujours prête à chercher la moindre phrase qui pourrait rabaisser l’autre le plus possible. Miner le moral avant de miner le physique, c’était son truc à elle.
- Sois tu présentes tes excuses, tu te défends comme un homme et on t’extermine sur place bien proprement, sois tu refuses de t’excuser, tu tentes de te défendre et on te finis morceau par morceau. Et même si Mademoiselle ne voudra peut être pas assister à un tel spectacle, ce n’est pas grave, je te finirais moi-même et je nourrirais les corbeaux de ma sœurs avec tes viscères.
Ca avait le mérite d’être clair. Et particulièrement vexant aussi. Calliopé savait que les hommes qui faisaient leur possible pour paraître dominateur détestaient se voir insulter par une gamine. Celui là ne faisait pas execption à la règle. Il brandit son épée en avant et tenta de frapper Calliopé. Enfin… tenta, il y réussit plus ou moins. Elle réussit in extremis à devier la lame qui fonçait sur sa poitrine grâce à son couteau. Seulement un couteau face à une lame d’épée ce n’était pas terrible et le fer lui entailla le coté. Bon, voilà qui commençait bien. Elle poussa un énorme soupir en reculant de plusieurs pas, histoire de ne pas se faire découper en brochette sur le moment. Dans un éclair de rage tout à fait compréhensible, l’aigrefin forcené s’attaque à Mademoiselle Beth qu’il frappa de tous les cotés, aussi rapidement qu’il put. Quel rageux ce type quand même… |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 22:19 | |
| Et c'est parti ! Le combat a débuté, à la minute où l'aigrefin puant a écarté en vitesse sa main brûlée du bras de Bethdenn. Celle-ci, tout d'abord satisfaite de son idée, s'écarte légèrement pour laisser la place à Calliopé ; hélas, voilà que l'homme, furieux de s'être copieusement fait rabaisser plus bas que terre par la demoiselle haute comme trois pommes, s'en prend à elle ! La mage rouge retient un cri, voyant la pointe de l'immense épée se rapprocher dangereusement vite de la poitrine frêle de la petite mage ; mais celle-ci a de la ressource, et son couteau de cuisine vient à point nommé barrer la route à la lame assassine qui la vise. Rendu fou de rage par la parade de la petite, l'aigrefin se ressaisit et la frappe au côté, et en moins d'une seconde, retourne sa fureur vers... Bethdenn, qui n'a que le temps de s'écarter, esquiver, aussi vite que lui permet sa lourde cape. Mais l'acharnement de l'homme la pousse dans ses retranchements, et puis son accoutrement la ralentit ; et voilà, quelques coups d'épée presque bien ajustés viennent déchirer le tissu dans un chuintement. Maintenant,la cape noire en lambeaux pend misérablement sur le côté gauche, et son écharpe s'est en partie déroulée, déchirée elle aussi ; Bethdenn s'en aperçoit, et voit rouge. Alors là, si on s'en prend à ses vêtements...
Tu vas voir, sale porc !
Métal. Main. Gorge !
Le poignard d'argent fuse dans un chuintement hors de la botte de Bethdenn, et passe de sa main au cou de l'agresseur, la pointe en avant – juste à temps, son épée était justement en train de se diriger allègrement vers le cœur de la rouquine. Avec la lame fichée dans la gorge, l'homme se fige, son épée aussi ; Bethdenn en profite pour courir vers Calliopé, se plaçant aux côtés de la fillette, légèrement en avant pour la protéger – les vieux réflexes ont la vie dure. Va-t-il... ?
Est-ce que je l'ai tué ? Comme ça, d'un seul coup ? En même temps, la lame d'un poignard en plein milieu du gosier, ça ne doit pas rapprocher de sa prime jeunesse... mais plutôt de la tombe. Je me félicite d'avoir appris cette technique, et de l'avoir peaufinée... qu'est-ce que j'aurais fait s'il avait une peau en acier ?!
Ceci dit, je ne sais pas si ça va suffire...
Elle se tourne vers la blondinette un mètre en-dessous, dit rapidement :
Il me paraît plus sage que vous l'acheviez, mademoiselle Grey, ce sera plus sûr...
Puis, elle ajoute, une fois le calme revenu et ses esprits avec :
Vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessée ? |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Jeu 21 Juin - 22:47 | |
| La vache, ce sale… vermisseau de l’avait pas raté. Voilà qu’elle pissait le sang. Enfin, façon de parler, elle ne se vidait pas non plus de toute son hémoglobine mais elle voyait bien que c’était assez profond pour être dangereux si elle ne le prenait pas le plus tôt possible. Pfeu, il y avait des jours où elle regrettait de tant mépriser les mages blancs. Si seulement elle avait eu ne serait-ce qu’un minimum de respect pour eux, elle aurait peut être pu s’en acheter un au marché comme domestique -il y avait toujours un ou deux vendeurs de chair humaine qui avaient quelques apprentis mages blancs égarés dans leur marchandise- et elle aurait avec elle un mini-soigneur pour dans les moments comme ça. Parce qu’elle ne se sentait pas trop d’humeur à recoudre elle-même la blessure. Et surtout avec quoi ? Elle ne se trimbalait pas avec du fil et une aiguille dans la poche de sa robe non plus. Elle s’appelait Grey, pas mademoiselle couture ! Enfin, rien ne servait de s’éverner pour ça, elle avait vu pire… Cent fois pire… Allez, on se calme.
Alors qu’elle pressait sa main droite sur la blessure pour éviter que trop de sang s’écoule et qu’elle ne fasse une saleté d’hémorragie -pour les enfants ça arrivait assez vite- elle vit que son allié du moment se débrouillait fort bien ; en fait, elle gérait même bien mieux qu’elle. Par un tour de passe-passe absolument adroit -mais ça Calliopé ne l’avouera jamais à voix haute évidemment, honneur de Grey oblige- elle parvint à enfoncer sa lame dans la gorge de l’aigrefin susmentionné. Eh bien, ça au moins c’était fait. Du boulot rapide et efficace. Calliopé la voyait bien en rôdeuse, certainement avec une habileté aussi développée, elle ne devait pas être trop mauvaise pour couper les bourses et les gorges… Elle regarda d’un œil intéressé l’homme tomber sur le coté, lâcher son épée, attraper le manche du poignard avec ses deux mains. Apparement il hésitait ; devait-il retirer l’arme au risque de mourir encore plus vite mais avec moins de souffrance, ou alors la laissait-il, s’accordant ainsi un répit d’une minute à peine, mais dans la douleur… C’était un lâche, ou alors il avait peur de la mort, cela crevait les yeux. Quel qu’en fut le prix il retardait l’échéance et n’osait pas ôter la lame de sa gorge. La petite mage éclata de rire.
La Demoiselle Beth était venue vers elle… Une demande et une question : l’achever ? De toute manière il n’en n’avait plus pour longtemps, mais cela ne lui posait aucun problème. Blessée ? Oui… Mais pas grièvement… Tout du moins elle espérait. En tout cas, la blondinette serra un peu plus la paume de sa main sur sa plaie ; le sang coulait à travers ses doigts mais elle ne s’en souciait pas plus que ça. Sans répondre pour le moment elle s’avança vers ce qui restait de son ex-collègue en se disait que décidément les aigrefins périssaient bien vite en ce moment et qu’elle ferait mieux de mettre son frère en garde. Puis elle lui tira le poignard de la gorge. Un flot de sang s’échappa et vint arroser sa main gauche dont elle se servait pour faire cette basse besogne. En soit elle n’aimait pas tuer, mais là, il s’agissait d’achever… Ce n’était pas pareil. Et puis non, elle n’avait pas envie de l’achever. Qu’il souffre, tant pis pour lui. Et même au passage elle lui envoya un bon coup de pied dans la tête : on ne regrettait jamais assez ses actions Messire l’aigrefin. Elle s’inclina face à lui avec un sourire cynique alors qu’il convulsait une dernière fois et s’écarta de lui pour revenir vers sa partenaire. Elle lui tendait son poignard encore tout impregné du sang du malotru :
- Il est à vous je crois. Merci beaucoup de votre intervention en tous cas… Vous êtes bien habile avec une petite lame.
Elle s’assit par terre un moment, au pied de Beth. Juste pour mieux observer sa blessure, elle écarta un moment sa main qui était à présent bien rouge :
- Oui, je suis blessée, mais je ne pense pas que ce soit bien grave. Après si vous savez comment on s’occupe de ce genre de chose, je ne pense pas que je vais cracher dessus mademoiselle… Mais je doute qu’une femme aussi accomplie au jeu de la lame et de la tuerie sache guérir quelqu’un…
Elle souriait, pas méchamment, pour elle c’était un compliment. |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Ven 22 Juin - 10:51 | |
| J'ai mis un moment avant de réaliser que la tache écarlate qui fleurissait sur le flanc de Calliopé était du sang, et non quelque ornementation de sa robe ; mais que faire ? Si je la soigne, elle saura que je ne suis pas de son bord, et je deviendrai son ennemie ; si je ne l'aide pas... Au vu de la blessure, et de la façon dont le sang goutte sans discontinuer, elle va se vider de son sang.
Pendant que je me fais ces réflexions, elle s'avance vers l'agonisant, et récupère ma dague. Et s'amuse à faire encore souffrir le malheureux qui s'effondre au sol et convulse de douleur. Ce spectacle me donne un haut-le-cœur, je vais vomir... Non, ouf, je me reprends. Elle se rapproche de moi, l'air presque guilleret ; comment peut-elle être si tranquille après tout ça ? On a tué quelqu'un tout de même ! Mais évidemment, pour elle, ce n'est rien que du quotidien... Alors que pour moi...
Je tends la main pour récupérer mon poignard dégoulinant de sang ; j'espère que mon dégoût ne se voit pas trop, tandis que je l'enroule dans un pan déchiré de mon écharpe pour l'essuyer. Un sourire à son compliment sur mes talents, elle semble m'apprécier de plus en plus. Bon, reste calme Bethdenn.
Quand elle écarte sa petite main, je retiens un cri : la plaie est ouverte, et commence à coller sur les bords de la robe. Je me penche vers elle pour examiner cela de plus près, les sourcils froncés, tout en expliquant :
Au contraire, dans mon métier il est indispensable de savoir soigner aussi bien qu'on blesse. Faites voir... Hum, il faudrait laver tout ça pour y voir plus clair. Où pouvons-nous trouver de l'eau ?
Ce n'est pas un mensonge, c'est en quelque sorte la devise des mages rouges; elle est juste hors contexte, mais qui le saura ?
Je me redresse et cherche autour de moi un lieu approprié, je ne vois rien d'autre que des ruelles sales et sombres, des individus chuchotants vêtus de noirs, ou au contraire à l'air arrogant et prêt à e découdre. Avec un soupir, je reporte mon regard vers Calliopé, et passe machinalement ma main dans mes cheveux – mince ! Le geste a écarté ma capuche, et ma chevelure flamboyante se trouve à vue, heureusement maintenue encore en place par une nuée d'épingles en un chignon strict. J'en profite pour faire l'état des lieux de ma tenue : une catastrophe, si je n'avais pas superposé les couches je serais quasiment nue. Nouveau soupir consterné, je remets ma capuche en place, mon écharpe autour de mon visage, et je tends la main à ma petite sorcière :
Venez, mademoiselle, ne restons pas ici. On va bien trouver un endroit pour nettoyer votre plaie.
Accompagnant mes dires d'un regard encourageant, j'attends qu'elle me donne sa menotte. |
| | | | Calliopé Grey
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Ven 22 Juin - 12:56 | |
| Où elle pouvait trouver de l’eau ? Dans Malificium cela pouvait parfois relever du génie pur de trouver une source d’eau non polluée et à peu près apte à la consommation, ou alors du miracle. Calliopé avait déjà songer à investir dans une baguette de sourcier, ces drôles de morceaux de bois qui vibrent quand on s’approche d’une sourceau d’eau… Mais un tel produit ne se vendait pas au marché, alors elle devait faire sans. Dommage… En temps normal elle serait retournée chez elle, là bas il y avait de l’eau. Les Grey n’était pas une famille de péon, l’eau courante était la base de toute chose leur manoire -par eau courante comprenez une bonne dizaine de domestique dont le travail est de rapporter d’une source pure de l’extérieur des seau et des seau d’eau pour alimenter la vie « aquatique » de la famille. C’est pour cela que Mademoiselle Calliopé Thalie Grey a pu prendre dans son enfance tous les bains du monde. Mais là, elle ne pouvait pas se rendre chez elle, elle avait la vague impression que sa mère ne l’accueillerait pas les bras grand ouverts, elle lui devrait des explications, et l’affaire était un peu trop vaseuse pour qu’elle ose s’expliquer avec sa terrible mère.
Bon, il fallait abandonner l’idée du manoir. Mais au moins, dans tous ça il y avait quelque chose de bon : la demoiselle Beth semblait avoir les choses en mains. Enfin, elle disait qu’elle savait aussi soigner. Si elle guérissait aussi bien qu’elle trouait les gorges, Calliopé n’avait pas trop de chose à craindre. Même si sa guérisseuse avait l’air plutôt angoissée, elle porta sa main à sa tête et la capuche qui lui maquait le haut du crâne partit en arrière, révélant des mèches d’un roux flamboyant. Calliopé eut un mouvement de recul avec la tête : une rousse ? Ce n’était pas très commun par ici, car peu discret… Un peu comme le blond mais en pire. Elle comprit pourquoi la jeune femme se hâta de dissimuler à nouveaux sa chevelure flamboyante sous le capuchon qu’elle remit bien rapidement. Normalement, Calliopé avait du crever de méfiance face à cette… caractéristique étrange. Mais elle avait d’autres chats à fouetter, accessoirement un flanc qui commençait sérieusement à partir en sucette. Elle n’aurait jamais cru que la blessure fut si profonde. Elle ferait mieux de se perfectionner en défense sinon en jour elle finirait sur un gril de barbecue.
Elle vit la demoiselle lui tendre la main, elle voulait aller ailleurs. C’était en soi une fort bonne idée, et Calliopé aurait tout donné pour pouvoir la ratifier, mais quand la petite se saisit de sa main et s’approcha le plus possible du corps de la jeune femme -tant parce qu’elle ne voulait pas que d’autres puissent entendre ce qu’elle avait à dire que parce qu’elle recherchait un pilier où pouvoir se retenir en cas de problème- elle murmura d’une voix assez faible mais bien déterminée :
- Je ne peux hélàs pas quitter mon poste avant la relève… Je ne sais pas quand elle arrivera mais d’ici là je ne dois pas bouger d’un pouce. Sinon mes supérieurs me remettront les bretelles sérieusement.
Elle se sentait vaciller. Sa vue se brouillait légèrement… Elle ne savait pas que perdre du sang rendait la vision trouble. Bon, il fallait bien dire qu’elle n’avait pas beaucoup de connaissance dans l’art médical. Elle serra un peu plus fort la main de Mademoiselle Beth, tomba en avant et avec son autre main -puisqu’elle ne tentait plus du tout de retenir le sang qui s’échappait allègrement de sa plaie- l’attrapa à l’épaule pour éviter de tomber par terre. Elle ressentait une étrange douleur dès qu'elle bougeait, oh non ! Ne me dites pas que ce boulet avait réussi à lui pêter une côte ?!
- Mais vous avez peut être raison tout de même, souffla-t-elle en serrant les dents. C’est que ça fait un mal de chien cette connerie là. Je ne connais qu’un endroit qui soit à peu près propice à ce genre de chose… Le mouroir, je ne sais pas si vous voyez où c’est mais…
En tout cas si Mademoiselle Beth ne le savait pas, ce n’était pas de la bouche de Calliopé qu’elle allait l’apprendre puisque la petite s’écroula littéralement dans ses bras, les yeux clos, inconsciente du bout des ongles jusqu’à la pointe de ses cheveux blonds. Voilà qui était fort bien, Calliopé avait l’art de tomber dans les pommes lorsqu’elle avait trop mal, histoire que son mental n’ai pas à trop subit de désagrément. C’est pour cela sans doute qu’elle ne serait pas du tout un sujet amusant à torturer puisqu’elle passerait son temps dans les vapes… Mais c’était une fillette tout de même, c’était donc compréhensible. Son degré de supportable au niveau de la douleur était sans doute bien plus élevé que celui d’autres gamins de son âge. En tout cas la demoiselle rousse se retrouvait maintenant avec le corps de la petite sur les bras et un unique nom pour renseignement : le mouroir… Elle avait voulu visiter Malificium ? Elle allait être servie. |
| | | | Bethdenn Dala
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] Sam 23 Juin - 10:16 | |
| Oula, oula ! Hé ! La voilà qui s'effondre dans mes bras ! Oh non, décidément, c'était une mauvaise idée... Quoique là, me voilà obligée de partir en vadrouille dans les rues de Malificium... Oui, mais avec le corps inerte et inondé de sang d'une demoiselle Grey, c'est une situation plus que risquée... Si je croise quelqu'un de sa famille ? Ils vont croire que je suis responsable de son état ! Quoique ce n'est pas entièrement faux....
La jeune femme, attirée vers le sol par le poids de la petite accrochée à son bras, se reprend de justesse et s'accroupit pour mieux ramasser Calliopé. Avec un soupir étouffé, elle la prend dans ses bras et se redresse. Ouf, c'est qu'elle pèse la petite...
Perdue, elle regarde de droite et de gauche, à la recherche d'une aide quelconque ; personne à l'horizon, au niveau des portes il n'y a pas foule. Bethdenn se met alors en marche, il faut bien trouver un endroit où s'occuper d'elle. Mais tandis qu'elle avance péniblement, elle remarque le sang qui goutte toujours, laissant une traînée rouge derrière elle ; pour la discrétion, on repassera ! Nouveau soupir, elle repose la demoiselle sur le sol, déchire un pan de sa cape de toutes façons fichue et l'enroule bien serrée autour de la taille de la blessée, histoire de comprimer le point d'hémorragie. Bien, ça ne dégouline plus, c'est déjà ça. Elle reprend son paquet, et se remet en route, l'esprit en ébullition. Quel endroit Calliopé a-t-elle mentionné, avant de s'évanouir ? Un nom effrayant, le couloir, quelque chose dans le genre... Le mouroir ! Voilà, c'est ça.
Avec un nom pareil, on n'a pas trop envie d'aller s'y faire soigner...
Y aller, ou pas ? La mage rouge hésite. Cal lui a une fois raconté à quel genre d'expérience les « médecins » de là-bas se livrent, et elle n'a pas du tout envie de leur offrir le corps de sa nouvelle amie si jeune et fragile. Mais si elle la soigne elle-même, ce sera avec des méthodes de mage rouge, et la mage noire, aussi jeune soit-elle, ne manquera pas de les reconnaître... Et adieu l'amitié – voire la vie. Ou peut-être sera-t-elle assez reconnaissante pour ne pas la tuer immédiatement ?
La rousse drapée de noir secoue la tête. Même elle, elle ne croit pas à cette hypothèse. Calliopé a bien montré sa promptitude à réagir quand quelque chose ou quelqu'un lui déplaît, et étant donné l'aversion viscérale des habitants de Malificium pour ceux de sa caste...
Elle marche, observe les façades tristes et sales de la rue. Rien de très attrayant ! Comment peut-on aimer vivre ici ?
Bon, ses bras commencent à fatiguer, il faut prendre une décision. Le mouroir ? Pas vraiment le choix, elle doute qu'une taverne soit équipée pour prendre soin d'une blessée. Va pour le mouroir, mais... où c'est ??
Elle tente d'apostropher les rares passants qui rasent les murs, peine perdue. Soit on la fuit carrément, soit on lui jette un regard dédaigneux, soit... on fait trop peur pour qu'elle ose parler. Bref, l'échec total. Découragée, Bethdenn s'arrête un instant, songe follement à aller au manoir de Cal pour lui demander de l'aide ; mais non, ça ne ferait qu'aggraver la situation.
Allez, Bethdenn, réfléchis. Ça ne doit pas être si compliqué que ça à trouver, si c'est un lieu de soin – dans ces lieux où chaque ruelle est un coupe-gorge, les blessés doivent apprécier avoir le temps de parvenir au mouroir avant de trépasser...
Nouveau regard alentour. Pas de panneaux, pas de nom de rues... C'est quoi cette ville ! Se fiant à son instinct, elle décide de suivre ce qui semble être l'artère principale (du moins la rue la plus large), et s'engage dans le cœur de Malificium. Non sans quelques frissons de terreur et, il faut bien l'avouer, d'excitation.
Chose étrange s'il en est, personne ne semble s'émouvoir du corps inanimé qu'elle transporte tant bien que mal, bien que les boucles blondes de Calliopé soient particulièrement voyantes. Une Grey, ça se reconnaît, sans aucun doute ! Évidemment, elle ne va pas s'en plaindre, la mage rouge intruse en ces murs. Elle se presse, ajustant sur une inspiration subite un pan d'écharpe sur le visage de la demoiselle – discrétion est mère de sûreté – et finit par déboucher sur une place. Un marché, vraisemblablement, grouillant soudain de monde. Désorientée, Bethdenn se résout à s'approcher d'un étal, et demande à un marchand de salades la direction du mouroir. L'homme, un barbu à l'air soupçonneux, finit par lui indiquer d'un doigt boudiné une ruelle relativement isolée. Au temps pour l'intuition ! Bethdenn le remercie d'un signe de tête, et se hâte. Calliopé semble respirer difficilement sous l'étoffe, il serait temps de la réhydrater.
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| | Sujet: Re: [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] | |
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| | | | | | [Terminé] Halte ! Qui va là ? [PV Beth'] | |
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