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Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie)

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Sven Merinstal
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Sven Merinstal

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MessageSujet: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyDim 10 Mar - 21:53

Le Manoir Merinstal avait quelque chose de sombre, malgré son élégance. Oui, on admirait par le passé les briques noires le composant, ces grandes fenêtres à 8 carreaux protégées par des volets d’un rouge cramoisi, son grand jardin de nature morte, ce labyrinthe artificiel fait spécialement pour le plaisir de Maîtresse Praxia, ex résidente de la place, et cette forêt de sapins bien ténébreuse qui l’entourait. Bref, oui, par le passé, cet endroit avait beaucoup plus de cachet qu’aujourd’hui. Après tout, Sven n’était pas fringant d’aménagement paysager ni de décors intérieur. Certes, il entretenait ce qu’il possédait mais jouissait également d’un personnel très réduit. Depuis qu’il avait viré ses parents et son frère aîné à grand coup de ‘’Je t’ai tué’’, il avait également fait disposer la majorité des domestiques. Au fil du temps, il n’avait gardé à son service que trois serviteurs, toutes de sexe féminin et, évidement, toutes très charmantes à regarder. Une blonde… Une noire… et une rousse! Hourra pour la diversité! Elles étaient humaines, Sven se lassant souvent de la beauté venimeuse des démones. Puis, à ses yeux, les humains servaient à ça. Ils servaient les intérêts de la race supérieure, soit la sienne.

Elles se partageaient les tâches à part égale. Elles avaient un emploi du temps très strict à respecter, sous peine d’être punie. Oh, oui. Quand on déplait au Maître, on en pait le prix, après tout. Quand l’une faisait les repas, l’autre faisait le ménage, et la troisième exauçait les désirs de son employeur. Puis, elles faisaient des rotations, pour que ça ne devienne pas lassant. C’était un travail assez tranquille, en fait, quand on le faisait bien. Le seul petit hic dans cette histoire, quand on séjournait dans le manoir Merinstal était la température. Le Maître des lieux étant un Mage Noir était un adorateur de la glace, il faisait en sorte de faire régner sur les lieux un froid de canard. Parfois, le givre recouvrait les miroirs de la salle de réception, mais c’était un mal pour un bien quand on voulait vivre dans un endroit luxueux. Les trois servantes se réchauffaient en exécutant toutes leurs nombreuses tâches. Après tout, il y avait beaucoup à nettoyer, ici.

Un hall d’entré aux carrelages de marbre sombre prenait une bonne partie de la journée à cirer, sans parler des escaliers de bois noirs qui menait au deuxième étage. Sans omettre les 8 chambres à coucher, la bibliothèque à deux étages, la salle d’eau, la salle de musique, la salle à manger, la cuisine… Bref! C’était une tâche assez ardue que de mettre propre tout ça… le seul endroit où elles n’étaient pas autorisée à aller était le sous-sol. En effet, Sven le leur avait fortement interdit, sous peine de graves sévisses. Aucune d’entre elles n’avaient voulu s’y risquer, après ces menaces. D’ailleurs, Sven prenait toujours la peine de verrouiller la porte qui menait au sous-sol, histoire de les dissuader encore plus!

Revenons dans l’immédiat…

Sven Merinstal voulait profiter de cette journée nuageuse pour aller à son QG, histoire de pouvoir emprunter quelques grimoires dans les rayons poussiéreux. Avec de la chance, il pourrait mettre la main sur quelques notes laissées par d’anciens Mages expérimentés. Cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas progressé en magie, et l’étude lui ferait le plus grand bien!

Comme à leur fidèle habitude, les trois servantes accompagnaient leur Maître jusqu’à la porte, s’assurant qu’il avait tout ce dont il avait besoin. Sven refusa un goûter pour la route, balaya la proposition d’une écharpe de la main et ouvrit la porte pour sortir, laissant les trois femmes dans le silence et le froid le plus total. Dès que la porte claqua, elles soupirèrent de satisfaction dans un bel ensemble. Leur employeur pouvait être si oppressant, parfois… Un peu de congé leur ferait du bien. Elle en profiterait pour s’asseoir au salon afin de potiner, sans doute. Mais, avant le plaisir venaient les responsabilités. Alors, la Blonde alla à la cuisine, la Noire alla au deuxième pour chercher les draps à laver tandis que la Rousse restait dans le coin pour faire un peu de ménage, notamment passer le balais dans le salon de thé, qui jouxtait le hall. Elle se mit à siffler une chansonnette pour passer le temps, chassant la poussière dans petits tas.

La journée serait monotone…



Dernière édition par Sven Merinstal le Lun 11 Mar - 15:14, édité 1 fois
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyLun 11 Mar - 7:51

    Calliopé aimait flâner dans les rues de Malificium ; c’était toujours si bigarré, si amusant… On trouvait toujours quelque chose d’insolite à ramener à la maison (certes sa mère lui avait il y a quelques mois interdit de ramener au Manoir Grey des parcelles de cadavres parce qu’elle trouvait que ça faisait désordre mais à part ça…) ou des personnes étranges avec qui passer du bon temps. Calliopé était née ici, avait grandi ici et pensait connaître la ville comme sa poche, bien que chaque jour il lui semblait découvrir une nouvelle ruelle, des nouvelles bâtisses. Pour la petite archimage, il n’existait sur terre rien de plus génial que cette ville. Certes peu paradisiaque si on le prenait par là mais tellement… pittoresque ! Elle était allé plusieurs fois à Bénécius et elle avait cru mourir d’ennui tellement tout lui paraissait propret. A croire que les habitants craignaient une inspection des services de l’hygiène à tous moments (à Malificium les dits inspecteurs finiraient avec leur tête sur des piques, mmmh…).

    Richard IV, bien qu’exilé du Royaume Escargot, appréciait beaucoup cette ville, à l’instar de Calliopé il trouvait que c’était bon de ne jamais vraiment savoir ce qui vous attendait au coin de la rue. Bien que la plupart des escargots évitaient de traîner ici en raison d’une étude gastéropodienne ridicule qui décrétait que le pourcentage de survie d’une de ces créatures à Malificium était égal à… moins de 0,01%, Richard avait bel et bien été contre les probabilités : voilà plusieurs mois qu’il vivait avec Calliopé dans cette ville et il était toujours vivant ! Le fait qu’il se réfugie systématique dans sa coquille et au fond du sac de la petite mage dès que les choses semblent vraiment trop mal se goupiller n’a rien à voir avec cette extraordinaire survie. En réalité, la seule personne (si on pouvait l’appeler personne) qui n’était pas satisfaite de la vie à Malificium était la fort gentille (trop gentille…) et douce (trop douce…) mage blanche qui élisait domicile dans la tête de Calliopé depuis son entrevue avec Adhémar. Azylis n’appréciait vraiment pas Malificium, mais s’il lui arrivait de râler un peu trop (ce qui était rare toutefois, la demoiselle était bien trop gentille pour râler) Calliopé se contentait de retirer le bracelet qui lui permettait la communication entre l’âme de la défunte fillette et la sienne.

    En tout cas, Calliopé adorait flâner. Et ce jour là elle était de sortie, Richard sur son poignet droit (sur le bracelet de fer prévu à cet effet) et Azylis dans sa tête (grâce à l’autre bracelet sur son poignet gauche, plus esthétique celui-là) mais qui restait bien silencieuse. Elle gambadait joyeusement, comme toute petite fille digne de ce nom, quand soudain elle s’arrêta devant une baraque qu’elle n’avait jamais remarqué auparavant. Et pourtant… La bâtisse aurait mérité qu’on la remarque et alors que Calliopé sifflait d’un air admiratif en suivant des yeux la ligne des murs, Richard retranscrit son admiration à voix haute :

    - Eh been, un sacré morceau tu ne trouves pas gamine ? Il vaudrait presque ton manoir à toi… Mais il me semble légèrement plus petit je dirais. Après je n’ai pas le compas dans l’antenne.
    - Aucun manoir n’est plus beau que le mien, limaçon ! rétorqua Calliopé, véxée. Mais je dois admette que ceux qui vivent là ne doivent pas manquer de classe.

    Pour Calliopé la distinction d’une personne se mesurait à son nom, son argent et sa baraque… Et son grade aussi. Et à première vue ceux qui habitaient là remplissaient allègrement un critère de distinction. La petite Grey s’étonnait même de ne pas avoir rencontré les propriétaires plutôt, et surtout de n’avoir jamais vu cette maison avant aujourd’hui. Elle se demandait à quoi cela pouvait bien ressembler à l’intérieur…

    * Sans doute des tapisseries poussiéreuses, des collections de crânes et des tableaux « d’illustres » ancêtres * ironisa Azylis qui avait suivi ses pensées.
    - Tapisseries poussiéreuses, pfeuuu… Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…
    - De quoi tu causes minus ? fit Richard, toujours largué quand Calliopé répondait à Azylis qu’il ne pouvait pas entendre.
    - Je me demandais à quoi ça pouvait bien ressembler à l’intérieur. Je me demande si tous les riches ont les mêmes goûts…
    - Bah on n’a qu’à aller jeter un œil ! Aller, viens on entre visiter un petit coup, moi aussi je me demande comment des personnes autres que les Grey décorent… J’en ai ras-le-bol des couloirs tapissés de tableaux « d’illustres » ancêtres…
    - Oh ! Tu ne vas t’y mettre aussi ! le réprimanda Calliopé véxée comme un pou. Mes ancêtres sont tout ce qu’il y a de plus honorables… Et quant à m’introduire dans ce manoir je trouve que c’est…
    * Une idée totalement idiote digne de cet escargot dérangé ! *
    - Une idée merveilleusement intelligente puisqu’elle vient de moi !

    Comment voulez-vous réfléchir avec ces deux zigotos là ? Dans un sens Calliopé savait que pénétrer dans les maisons des autres, cela ne se faisait pas. Mais après tout il y avait plusieurs raisons pour lesquelles ce raisonnement là paraissait obsolète : tout d’abord elle n’entrait pas pour voler mais pour visiter alors pas de souci, elle ne faisait rien de mal, ensuite elle était une Grey alors celui qui l’embêterai n’était pas encore né ! Alors ni une, ni deux, Calliopé suivit les conseils de Richard et décida de pied ferme d’aller visiter cette baraque. Et si les gens qui vivaient dedans avait de bons goûts elle pourrait piquer leurs idées déco pour refaire sa chambre et celle de son frère (qui avait bien besoin d’un petit coup de pinceau si vous voulez son avis).

    Elle trotinna rapidement jusqu’à la porte.

    * Tu ne vas pas faire ça ! * se lamenta Azylis de sa voix flûtée.
    - Je fais ce que je veux, je suis une Grey !

    Et toc ! Elle posa sa main sur la poignée et tourna, le panneau tourna sur ses gonds : c’était ouvert ! Chouette, elle n’aurait même pas besoin de briser un carreau ! Ce n’était même pas une entrée par effraction… Vraiment elle ne faisait rien de mal. Elle referma la porte derrière elle et pénétra dans ce fameux manoir. Bah sa première idée fut que les proprios devaient être en manque de bois pour allumer un feu parce qu’il faisait franchement froid, pas aussi froid que dans la chambre froide de sa sœur (là où elle conservait les corps de tous ses ex-fiancés) mais tout de même… Calliopé, à pas de loup comme savent si bien le faire les petits, avançait, elle était dans ce qui semblait être une sorte de hall… Pas tout à fait comme la maison. Elle poussa une porte au hasard avec un sans gêne de visiteur de musée et débarqua dans une salle plus petite qui comportait plusieurs caractéristiques, trois pour être précise :

    * Oh ! Le mignon petit salon de thé ! Comme quand j’étais encore en vie ! * éclata Azylis, apparemment toute heureuse de découvrir un tel endroit dans une telle ville, à un tel point que Calliopé en aurait presque sursauté.
    - Oh… La belle vaisselle, j’aimerai tant baver dessus, murmura Richard dans une sorte de demi-extase.
    - Oh… Une nana… Je suis repérée.

    Encore heureux que Calliopé n’avait pas ses yeux dans les poches, remarquez il était difficile de manquer la jeune femme au cheveux ignoblement roux qui semblait épousseter l’argenterie. Celle-ci se retourna quand elle entendit quelqu’un entrer dans la pièce et servit à Calliopé des yeux fort surpris que la petite mage comprit ainsi « bonjour-qui-êtes-vous-et-que-faites-vous-là-je-vous-prie-petite-intruse ». Calliopé parut hésiter un instant mais il n’y avait pas à tortiller, dans ces moments là il fallait y aller au culot, elle était une Grey (on le saura) et le culot ça la connaissait. L’autorité aussi et apparemment cette femme là n’était qu’une domestique. Vu le physique fort avenant de la femme sus-mentionnée, le proprio principal devait être un homme (sa mère à elle possédait de très beau éphèbes pour la servir). Bon, elle devait dire quelque chose avant que cette femme lui pose de questions. Aller, trouve quelque chose ! Aller… Aller… Richard était rentré dans sa coquille et ô Déesse Interdite merci Azylis parut renoncer à lui servir un sermon télépathique. Elle pouvait réfléchir. Aller… En face d’elle la rousse ouvrit la bouche :

    - Je suis venu voir mon oncle, décréta Calliopé avant même qu’elle ai pu prononcer la moindre syllabe.

    Elle avait parlé avec un ton qu’elle avait naturellement hautain et aristocratique. Elle savait que ce ton là faisait que la plupart des servants s’écrasaient, elle espérait que celle-ci ne ferai pas exception à la règle. Pour asseoir un peu plus son autorité elle ajouta toujours sur le même ton et avec un regard des plus condescendants :

    - J’ai faim, j’ai beaucoup voyagé. Faites-moi apporter à manger.

    Au culot, toujours… Qui que soit le propriétaire, Calliopé espérait qu’il avait une famille assez étendue pour qu’elle puisse vraiment se faire passer pour une nièce au second degré du coté paternel… Et sinon… Elle était une Grey ! Alors elle allait d’abord profiter de la servilité fort bienvenue de cette demoiselle rousse pour manger un petit coup et se reposer dans ce manoir fort chouette malgré une température trop basse à son goût. C’était ça, la morgue aristocratique, la supériorité du noble et Calliopé savait parfaitement en user.

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Sven Merinstal
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MessageSujet: Re: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyLun 11 Mar - 18:48

Si Calli avait pu entrer dans le manoir en toutes tranquillité, c’était bien parce que ce qui ce cachait dans les buissons, près de l’allée de gravier sombre, n’avait pas daigné faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. La créature tapis dans les buissons avait suivit de ses yeux bleus saphirs la petite blondinette jusqu’à la porte d’entrée, les oreilles bien pointées sur la tête. Après tout, la bête noire résidait depuis peu sur les hectares entourant le Manoir Merinstal et il était alors fort possible que cette charmante enfin soit la bienvenue sur les lieux. Elle ne connaissait pas encore tous les amis du Mage Noir et, d’ailleurs, les connaître ne l’intéressait pas du tout.

L’animal aurait tout de même eut beaucoup de plaisir à donner un sacré coup de frousse à la gamine en surgissant des fourrés mais il n’en avait rien fait, restant accroupi, silencieux, jusqu’à ce que l’enfant soit entrée à l’intérieur de la grande résidence. Le loup était ensuite sorti de sa cachette pour marcher sur la piste de graver fin, sa langue rose pendante hors de sa gueule meurtrière. Nergal, car c’était son petit nom lorsqu’il s’était présenté à Sven une fois chez lui, hésita entre le fait d’annoncer la venue d’une étrangère à son ‘’camarade’’ démoniaque, ou à seulement le laissé le découvrir de lui-même. Quelques jours auparavant, cela semblait avoir surpris Sven que son petit ‘’chien’’ sache parler. Parler… c’était beaucoup dire! Il communiquait par pensé, autant avec lui qu’avec tout les êtres vivants. Sans parler de son intelligence incroyable! Malgré tout, Nergal était un solitaire et normalement, il serait déjà très loin de Malificium. Sven l’ayant sauvé de son calvaire, il avait jugé bon de rester avec lui pour rembourser cette dette, loyal. Le Mage et le loup ne se parlait pas beaucoup et ne s’entendait pas à merveille. Faute de la bête, pas du démon. Nergal répugnait les Mages Noirs pour l’avoir torturé dans les laboratoires. Il supportait Sven et s’amusait de son côté excentrique, c’était tout. Il allait attendre le retour de celui-ci et déciderait en temps et lieux de comment il lui annoncerait le petit pépin. Mais là c’était l’heure de la sieste, ainsi retourna-t-il se camoufler dans les hauts buissons.

Pendant ce temps, dans le Manoir, la Rousse aux courbes alléchantes continuait son ménage, sifflotant trop fort pour réellement faire attention à ce qui se passait autour d’elle. C’est quand elle entendit des pas dans la pièce qu’elle tourna la tête pour regarder derrière son épaule, croyant qu’il s’agissait de la Blonde ou alors de la Noire qui avait besoin d’aide. Mais son sifflotement s’étrangla dans sa bouche lorsqu’elle découvrit une belle enfant sur le seuil de la pièce. Elle fit les yeux ronds, se demandant évidement ce qu’elle fichait là, puis ouvrit la bouche pour le lui demander avant que l’intruse ne la devance.


- J’ignorais que Maître Merinstal avait une nièce, déclara-t-elle sans cacher sa surprise. (Elle resta quelque peu suspicieuse.) Mais… l’un de vos parents est humain, alors?

En effet, il était plutôt étonnant d’apprendre que Sven avait pu posséder un membre de sa famille humain, puisqu’il était un démon et que son unique frère était décédé. Malgré tout, la Rousse avait trop la frousse d’être punie si jamais elle lui riait au nez et refusait de la croire. Car, si cette belle jeune fille disait la vérité et qu’elle se plaignait à son oncle, la servante ne donnait pas cher de sa peau. Elle haussa alors les épaules, se disant alors que la blondinette devait être la fille de la sœur cadette de Sven, Saiad Merinstal.

La Rousse inclina doucement la tête devant l’ordre de la Mage Noire avant de l’inviter à s’asseoir, filant ensuite vers les cuisines pour lui préparer un encas. Que pouvait bien vouloir manger une gamine de cet âge? La Rousse transpirait presque de stress en regardant les possibilités, ne connaissant que les goûts de son maître. Devait-elle lui offrir du vin? Certainement pas! De l’eau? C’était banal! Des légumes? Les enfants détestaient les légumes, non? Oh la la…. Oh!!! Mais oui!!!

La Rousse se dirigea vers une cloche à gâteau et en soulevant le couvercle afin de dévoiler ce qui restait du dessert de hier soir. Une bonne part de gâteau au chocolat qu’elles avaient fait pour elles-mêmes, - Sven détestant les desserts trop sucrés- devrait sustenter cette jeune Maîtresse! Elle en coupa alors une grosse part, anxieuse que l’invitée n’en ai pas assez, puis posa le tout dans une belle assiette avant d’aller quérir une coupe dans laquelle elle déversa du lait. Oui, oui, cela semblait être parfait.

Elle apporta le tout au salon et déposa l’offrande gastronomique sur une petite table en face de la blondinette, avec une fourchette à dessert et une petite serviette, au cas où elle s’en mettrait plein la figure… Puis, ne sachant plus quoi faire, elle se mordilla la lèvre d’angoisse en tripotant l’ourlet de sa robe de ménagère. Ses yeux passèrent de Calliopée au portrait familial accroché au dessus de l’âtre du foyer, cherchant une ressemblance entre l’un des membres peints sur la toile et elle. Elle n’avait la chevelure d’aucun d’entre eux. Amédée Merinstal ainsi que Sven avaient les cheveux noirs d’encre, tandis que Praxia, la mère, et Darius, le premier né, avaient les cheveux châtains. Quand aux yeux, Calliopée ne possédait pas le même bleu glacial que son ‘’oncle’’ et sa ‘’grand-mère’’, ni le rouge cramoisi de son ‘’grand-père’’ et de son ‘’oncle’’ décédés.

Tirait-elle alors tout ces gènes de son ‘’père’’? se demanda la Rousse, convaincu qu’elle était la fille de Saiad, qui n’était pas représentée sur le tableau, faute de ne pas être née au moment où celui-ci fut peint. Elle décida d’oublier ses questions, se concentrant sur la petite fille près d’elle.


- Avez-vous… besoin d’autre chose?
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyLun 11 Mar - 20:26

    Elle ignorait que maître Merinstal avait une nièce… Que répondre à cela ? Mentir avec l’aplomb d’un arracheur de dent et soutenir que sissi ma brave dame, une nièce et qui lui était cher en plus de ça ou bien battre en retaite et filer le plus rapidement possible vers la sortie. Les deux solutions lui parurent très vite inacceptables… Un tel mensonge serait trop rapidement éventée et une fuite n’était pas digne d’elle. Mieux valait certainement laisser cogiter la charmante demoiselle seule, elle arriverait à une conclusion à la seule force de son cerveau. Parfois le silence était la meilleure arme, surtout quand, comme Calliopé, on était doté d’une fierté si exacerbée qu’elle crevait l’œil de n’importe qui. Mais elle crut bon de laisser couler une réponse, trop vague pour la compromettre mais qui assurerait sa domination verbale par rapport à son interlocutrice :

    - Evidemment que j’ai un parent humain ! Vous ne connaissez donc pas la généalogie Merinstal ?

    Elle réutilisait sans vergogne le nom que la servante venait de lui servir. Etrangement cela coulait assez facilement entre ses lèvres, comme si elle l’avait déjà entendu et prononcé… Quelque chose de très vaguement familier, mais trop éloigné ou bien trop ténu pour qu’elle puisse s’en rappeler, peut-être son père lui avait-il un jour évoqué cette famille ? … Quoiqu’il en soit elle fut ravie de constater que la rouquine acceptait ses ordres, c’était donc qu’elle avait gagné une partie de la bataille ! Elle la regarda filer après l’avoir invité à s’asseoir. Satisfaite Calliopé s’avachit royalement dans le premier fauteuil qu’elle trouva et allongea ses bras sur les accoudoirs comme elle aimait tant le faire.

    * T’es sacrément gonflée ! * sindigna Azylis dans sa tête.
    - Bien jouée gamine, cette rouquine a tout gobé. Tu m’as caché tes talents de comédienne !
    - Ouais bah quand ce Maître Merinstal reviendra - à moins qu’il soit déjà ici - ce sea une autre paire de manche… Mais bon, tant que j’y suis autant profiter…

    Quel pied ! Elle regarda la bonne femme revenir en portant un plateau. Elle aurait du lui demander plus de choses encore, c’eut été d’autant plus amusant… Mais bon, point trop n’en faut, et quand le regard de Calliopé avisa le gâteau au chocolat son regard étincela joyeusement : comme toute enfant normalement constituée elle adorait le chocolat et les gâteaux, alors les gâteaux au chocolat… Elle saisit la part sans aucun remerciement (et puis quoi encore ?) et mordit dedans. Oui, il était bon, moelleux à l’extérieur et fondant à l’intérieur… La quintessence même du gâteau au chocolat parfait. Sa mère elle-même, qui était une très bonne cuisinière bien que la plupart du temps elle laissant les domestiques se charger des repas, ne faisait pas d’aussi bon gâteau. Par contre quand elle prit la coupe et qu’elle vit qu’elle contenait… du lait, elle la reposa illico.

    * Du lait ! * s’enthousiasma Azylis qui était apparemment très friande de cette boisson.
    - Je ne bois pas de ça, lâcha pourtant Calliopé d’un ton très sec avec un vague regard acerbe vers le rousse. Enfin, je suppose que je ne peux pas vous en vouloir…

    Et le pire, c’est qu’elle adorait faire ça… En face d’elle la servante paraissait légèrement anxieuse, Calliopé trouvait tout cela fort hilarant mais bien évidemment elle se garda bien de rire, ce qui aurait pu tout gâcher. Tout en mangeant goulûment son gâteau, elle tentait de se rappeler plus ou moins où elle avait entendu parler de Merinstal. Lui revenait en mémoire, assez bizarrement, un étrange malaise… Mais tout semblait si flou ! Ah ! Pourquoi ne pouvait-elle pas se rappeler parfaitement de tout ? Certains disaient que l’alcool détruisait la mémoire, mais même si elle buvait souvent elle était tout de même trop jeune pour vraiment avoir des trous de mémoire. C’était sans doute que l’information « Merinstal » (appelons-la ainsi) ne devait pas être important dans le conexte où on lui en avait parlé. Elle ne savait pas pourquoi cela lui semblait très vaguement lié à l’anéantissement d’une île et de quelque chose en pacotille… Déesse Interdite, maudissez cette sale mémoire !

    - Si j’ai besoin d’autre chose ? répéta Calliopé en abandonnant la partie quant à sa mémoire pour reprendre son rôle de gamine odieusement orgueilleuse (ce qui était très simple pour elle, on comprend bien pourquoi). Enfin, vous ne trouvez pas qu’on gêle ici ? Faites-moi chauffer un feu et plus vite que ça !

    Puis elle rajouta, consciente peut-être de trop en demander et craignant de toucher un tabou domestique (vu la fraîcheur qui régnait dans la maison ce ne serait guère étonnant que le maître des lieux refusât qu’on chauffe sa baraque, vu le mobilier il avait assez de fric pour se payer de quoi faire flamber une fournaise) :

    - Je ne suis pas habituée à cette maison comme mon oncle. Chez moi les températures sont plus douces.

    Puis, comme la réaction n’était pas assez rapide à son goût et avec sa voix qu’elle réservait dans les grandes occasions aux servants qui l’avaient particulièrement énervés (et qui souvent finissaient comme charmant sacrifices à la Déesse) :

    - Laissez-moi tomber malade et je veillerai à ce que mon oncle s’occupe personnellement de vous…

    Le ton qui claque comme un fouet, le regard glacé… Calliopé avait de l’expérience dans la domination maître/esclave, ses neuf ans et quelques ne l’empêchaient pas de paraître assez cruelle de temps à autres, même si elle pouvait aussi sembler aussi adorable qu’un mouton (un mouton blond). En tout cas, elle s’amusait bien à torturer mentalement cette brave rousse.

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Sven Merinstal
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MessageSujet: Re: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyLun 11 Mar - 23:04

Une gaffe, une! La servante aux cheveux de flammes n’avait pas la moindre idée des goûts de sa jeune et insolente invitée. Le rouge lui était monté aux joues lorsque la petite blondinette avait repoussé son verre de lait sans douceur. Si elle était habituée à être traitée avec peu de gentillesse, voir même comme une esclave, la Rousse n’était cependant pas habituée à déplaire, connaissant sur le bout des doigts les préférences de son maître. Alors que ceux d’une totale inconnue… c’était autre chose et elle ne pouvait tout de même pas les deviner comme par magie, ah non! Elle s’était alors profondément inclinée en marmonnant de plates excuses. Elle ne désirait en aucun cas que cette fillette aille se plaindre à son oncle une fois que celui-ci serait de retour parmi eux.

Et puis… Et puis, elle lui demanda d’allumer un feu! Le sang de la servante se glaça davantage dans ses veines déjà frigorifiée. Cette enfant n’était quand même pas sérieuse dans son ordre, non? C’était une fort mauvaise idée. D’un côté, la Rousse ne désirait absolument pas enfreindre les lois du Manoir et d’un autre elle ne voulait pas s’attirer les ennuis en désobéissant à la nièce de celui-ci. Elle resta donc immobile un instant, se mordant la lèvre plus fort, plus angoissée que jamais auparavant. Puis, finalement, les larmes aux yeux, elle se dirigea vers l’âtre du foyer avant de se mettre sur les genoux pour attraper de ses doigts tremblant les allumettes et le petits bois. Elle chiffonna de vieilles feuilles parcheminées qui traînant dans une boite et s’en servit pour allumer le bois de démarrage, ne cessant de se lamenter.


- Oh dieux…oh dieux oh dieux…

Mais elle ne voyait pas d’autres solutions que d’obéir à la petite chipie sagement assise derrière elle… D’ailleurs, entendant tout ce remue ménage dans la pièce du salon de thé, la Blonde se ramena, curieuse. Elle figea également lorsqu’elle vit le petit être, confortablement assis dans le fauteuil rouge foncé. Immédiatement, hystérique et d’une voix étranglée, la Rousse s’expliqua, comme si elle était coupable :

- C’est la nièce du Maître!!!

La Blonde écarquilla les yeux et fit volte-face pour disparaître lorsqu’elle vit sa collègue allumer le foyer. Elle ne voulait pas être là lorsque Sven reviendrait.

Parlant de Sven, celui-ci était déjà sur le chemin du retour, conscient qu’il avait oublié d’amener son huile à lanterne. En effet, les archives de Malificium était trop paumées pour fournir l’huile à lanterne. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre… Une fois sur le sentier de gravier guidant jusqu’aux doubles portes de sa demeure, Sven eut la surprise de voir Nergal sauter devant lui pour venir à sa rencontre. Moqueur, comme à sa fidèle habitude, le loup dressa les oreilles et dit à son ‘’allié’’ de façon télépathique :


*Je savais que tu aimais les filles… mais pas que tu avais des goûts si particuliers…*

Sven haussa un sourcil.

- Pardon?
*Il y a une enfant qui vient d’arriver… Tu es vraiment un sale tordu…*
- Hin!? Une gosse? Qu’est-ce qu’une gosse vient faire ici?

Nergal fit un mouvement du corps qui se voulait être un haussement d’épaules. Oubliant ses études, Sven se dirigea donc vers le Manoir, demandant au loup s’il voulait entrer avec lui. Comme d’habitude, celui-ci dédaigna l’offre, lui rappelant qu’il n’aimait pas se retrouver dans des construction humaines.

*Rapporte-moi un steak, en même temps. Ou la gamine, ça fera l’affaire…* grogna la bête noire en le voyant disparaître dans le manoir.

Dès que Sven eut pénétrer dans l’édifice, l’odeur désagréable du feu de bois lui monta aux narines. Non, ce n’était pas sérieux? On allumait un foyer ici? Sacrilège! Il se voyait déjà mourir de chaud, même à l’autre bout du Manoir! La Blonde l’attendait dans le hall, les mains jointes de nervosité.

- Maître Merinstal, dit-elle en s’inclinant. Une charmante jeune fille est venue vous rendre visite…

Charmante jeune fille? Sven plissa les yeux et passa devant la servante sans dire un mot, marchant jusqu’à la source de l’odeur. La pièce du salon était légèrement enfumée, trop de temps s’étant écoulé depuis la dernière fois où l’on avait fait brûler un feu ici. Immédiatement, Sven posa les yeux sur l’enfant aux cheveux blonds qui se trouvait dans la pièce. Son visage n’exprimait pas trop de colère, seulement un visible agacement. Voyant son Maître, la Rousse se calla dans un coin de la salle.

L’Archimage désigna la gamine de la main, paume vers le haut, puis dirigea son bras vers la servante, comme pour lui faire signe de lui donner une explication. Il répéta le geste deux ou trois fois, l’air plutôt comique, le visage boudeur.


- Votre nièce est venue vous voir, Maître, chigna la Rousse.
- Ma…nièce?
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Calliopé Grey
Archimage Maléfique, niv 3
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MessageSujet: Re: Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) Une intruse pas si indésirable que ça... (PV Calli-chérie) EmptyMar 12 Mar - 9:34

    Calliopé prenait vraiment un plaisir cruel à admirer les états d’âmes de la rousse qui paraissait en proie à un affreux dilemme. Être malfaisant ce n’était pas uniquement faire souffrir physiquement ou tuer autrui, c’était aussi se délecter de ces petits rien de la vie, martyriser une jeune femme totalement inconnue, dans une maison totalement inconnue et pour des raisons totalement obscures par exemple. Calliopé avait vraiment un bon CV pour pouvoir apprécier un tel spectacle, déjà elle était le rejeton d’une famille tellement riche que sa mère aurait pu lui faire prendre ses bains dans des pièces d’or ce qui amenait naturellement un penchant à la domination de moins bien lotis que soi et ensuite elle avait été élevée ainsi : aucun de ses precepteurs n’avait eu l’étrange idée de lui inculquer des valeurs aussi stupides que la miséricorde, la compassion ou l’humilité. Même si Calliopé pouvait parfois en user (elle était tout de même humaine), ce n’était pas dans sa nature première. Elle avait une conscience cependant, une conscience qui depuis longtemps paraissait freiner sa main quand elle désirait achever les jours de quelqu’un par exemple (supplicier, pas de souci, tuer… c’était déjà autre chose), mais une conscience qu’elle pouvait décemment ignorer. Depuis sa rencontre avec Big Ad’ le boss cependant, elle en avait une nouvelle de conscience, et plus dure à ignorer…

    * Tu fais souffrir la pauvre Dame ! Elle est terrifiée… Tu n’as même pas si froid que ça ; tu le fais juste pour t’amuser de sa crainte… * Azylis paraissait proprement désolée.

    Calliopé ne lui répondit pas, la rouquine la prendrait pour une folle si elle se mettait à parler seule comme ça, mais elle haussa les épaules tout en restant bien confortablement installée. Ma foi, ce fauteuil était des plus agréables, elle afficha un sourire des plus satisfaits. Elle entendait les murmures angoissés de la rousse… Elle n’aurait jamais cru tout de même qu’un simple feu la mettrait dans cet état là. C’était foutrement amusant ! Elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler l’homme qui vivait ici : vu les paroles de la servante il ne devait pas être humain et il n’aimait pas la chaleur… Alors, démon ou drow ? Les deux lui allaient pour être honnête… Tant qu’il y avait cette rousse très divertissante… Ah mais non ! Calliopé crut toucher le comble de la joie quand elle vit débarquer une jeune femme habillée de la même façon que la rouquine mais blonde, elle semblait aussi étonnée qu’un taureau dans une fabrique de corned-beef, si ce n’est plus. L’autre lui hurla presque au visage que se trouvait là la nièce du maître. Elle-même, eh oui messieurs, mesdames ! Calliopé eut un long regard en direction de la blonde qu’elle détailla de haut en bas comme une esclave mise en vente. Aller, asseyons un peu plus encore le personnage de la sale peste de nièce qui vient tout chambouler ! Quand elle détala, Calliopé fut un peu déçue, elle ne pourrait plus l’embêter, elle… Quel dommage ! Mais elle lui avait paru assez traumatisé comme ça, et puis de toute manière la rousse était plus drôle. Calliopé se lassait lentement de ses jouets.

    De la fumée commençait à s’élever de la cheminée, amenant une odeur qui ne gênait pas Calliopé outre-mesure mais bon, elle crut fort distrayant de pousser un long soupir, histoire d’en rajouter encore un peu plus…

    - Par toutes les damnations de la Déesse Interdite ! Vous ne savez donc pas faire de feu correctement ? Votre saleté de fumée va me pourrir les poumons et salir ma robe !

    Elle avait parfaitement étudié avec sa sœur toutes les attitudes des pimbêches, Calliopé n’en était pas une, c’était un fait, mais c’était si bon de le faire croire ! Elle aurait pu certainement jouer à cela encore longtemps mais c’est à ce moment là qu’un petit imprévu se produisit… Le maître dont il était question depuis le début de son arrivée se pointa. Et il n’avait pas l’air ravi… Mais plus que son éventuelle colère, c’est sur sa silhouette que Calliopé s’attarda quelque peu : un grand. Très grand. Déjà qu’elle était petite, elle se demandait si elle lui arrivait même au genoux (bon, elle exagérait mais tout de même) et au vu de son teint, de ses cheveux, bref de tout son physique elle n’avait clairement pas à faire à un drow, donc elle pouvait supputer qu’il s’agissait d’un démon. Un démon qui apparemment, au vu de sa gestuelle très… théâtrale ? attendait des explications. Explications que la rousse (toujours aussi drôle) finit par lui délivrer : coucou maître, voilà une nièce, elle est mignonne hein ? Bah c’est la tienne maintenant… Comment ça, cela ne marchait pas ?

    Evidemment, ce Maître Merinstal (ce nom… râââh, ce nom !) n’était sans doute pas un imbécile et il devait bien savoir qu’il n’avait pas de nièce… D’ailleurs son ahurissement suite à la réponse de la domestique fut plus qu’évocateur. Pour Calliopé, il n’y avait pas trente-six solutions…

    * Vas-y ! Excuse-toi ! Tu l’as bien mérité ! * triomphait Azylis.
    - Pss… Essaye de l’embobiner lui aussi pour voir… ça pourrait être drôle.

    Comme toujours Azylis et Richard se contredisait, il fallait bien avouer que la ressemblance entre une mage blanche et un escargot démoniaque était mince, enfin… Calliopé, comme la plupart du temps d’ailleurs, se rangea du coté du gastéropode. De toute manière elle estimait qu’elle ne craignait rien : dans une telle maison on n’oserait jamais lui faire du mal, les gens de goût n’égorgeaient pas les petites filles farceuses (hum, malicieuse ? … insolente ? … Carrément sans-gêne ? Bref…). Elle attrapa rapidement Richard par la coquille pour le fourrer rapidement dans une des nombreuses poches de sa robe. Puis elle se leva du fauteuil pourtant si confortable et s’avança vers ce Maître Merinstal avec toute l’innocence enfantine qui pouvait parfois la caractériser, puis quand elle fut face au grand démon (elle lui arrivait plus haut qu’au genoux ! Ah !) elle esquissa une charmante révérence très cotée « noblesse classieuse » avant de prononcer d’une voix fort éloignée de celle qu’elle avait user pour commander à la pauvre rousse :

    - Bien le bonjour mon Oncle, c’est un grand plaisir pour moi de vous voir en pareil santé ! Prenez garde tout de même à ne point attraper un quelconque refroidissement avec les températures qu’il fait chez vous…

    En effet, une voix fort différente. Tout en douceur enfantine, sucrée et polie, non étudiée puisque c’était là une des manières habituelles de parler pour Calliopé, elle ressemblait ainsi plus à l’enfant de neuf ans et quelques qu’elle était plutôt qu’à une petite peste ignoble. Avec une lenteur féline si propre aux gamines elle leva sa main droite vers l’inconnu dont elle feignait être la nièce prodigue comme si elle s’attendait à un baise-main (chez les Grey, c’est était ainsi que les hommes saluaient les femmes…)

    - Vous êtes bien servi en tout cas, rajouta-t-elle avec une moue plus qu’amusée. Cela me rassure de vous savoir en de si bonnes mains…

    Elle n’avait pas la moindre idée de comment les choses allait pouvoir se passer, mais encore maintenant elle riait bien intérieurement alors elle n’allait pas s’arrêter en si bon chemin et puis elle se demandait comment cet inconnu Merinstal (ce nom ! ce nom ! où l’avait-elle donc entendu ?) allait réagir. Comme un bêta ou autrement ? … Calliopé s’en pourléchait les lèvres de joie.

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