Il faisait incroyablement beau, aujourd'hui. Le ciel bleu s'étalait sur l'horizon. Pas un nuage en vu. Il faisait juste bon, une petit brise fraiche soufflait. Psaro arrivait dans la rue, bondée de monde. Il longeait les murs, pour éviter de se prendre des coups de pieds. Néanmoins, la ville a l'air plus accueillante que l'autre cité noire. Les gens ne portait pas tous du noir, visage et corps caché. Enfin, le gnome cherchait un endroit ou se poser. Cherchant de droite a gauche du regard, avec difficulté, a cause de sa taille. Il finit par trouver un bâtiment aux airs sympathique. La porte était ouverte, pourquoi ne pas y entrer. L’inventeur passa la tête a l’intérieur et observa un instant. Un comptoir auquel est accoudé un homme, un sourcil levé en voyant le gnome arriver, bien que souriant. Plutôt mince et chauve, celui ci demanda à l'inventeur.

-Bonjour, je peux vous aider?

Psaro, intrigué, leva les yeux vers lui. Pour la première fois depuis sa sortie, un homme lui proposait de l'aide. Le monde extérieur n'est pas si mal, finalement. Il eu un grand sourire, glissant les mains dans ses poches. Entrant lentement, pas a pas dans l'auberge, il lui répondit, de sa voix enfantine.

-Je cherche un endroit pour me poser un moment. Tu serais pas ou je pourrais en trouver un?

Visiblement pas gêné de la familiarité dont fait preuve le gnome, l'aubergiste passa de l'autre coté de son comptoir, faisant glisser sa main sur celui-ci. S'approchant doucement du gnome, il dit.

-Vous avez frappé a la bonne porte. Bienvenue au chardon ardent, aventurier. Ici, vous pouvez vous reposer et manger la plus délicieuse potée aux cèpes et aux asperges de Naturalia! Je vous propose une chambre, ou bien ce ne sera que pour manger?

Surpris par les propos de l'aubergiste, le gnome arqua un sourcil. Une telle bonté, est ce seulement possible? Serait ce un piège? Non, pas possible. Il n'est certainement pas le premier. Et puis, le gnome n'avait pas mangé depuis un sacré moment. Pourquoi ne pas en profiter?

-Manger, ouais.

L'aubergiste eu un grand sourire, lui désignant un table de bois, napée de rouge. Le gnome ce dirigea vers celle ci en silence, tira la chaise, puis sauta dessus. Seul sa tête dépassant de la table, il décida finalement de se mettre debout sur la chaise. L'homme chauve eu un petit rictus qu'il essaya de cacher du mieux qu'il pouvait, échappant a la vue du gnome. Il ajouta alors.

-Je passe prendre votre commande dans un petit moment, nous sommes presque complet. Je vous prie de nous excuser pour la gêne occasionnée, nous serons a vous aussi tôt que possible.

Psaro hocha la tête et l'homme se précipita derrière son comptoir, apparemment entrain d'écrire. Le gnome sortit un petit morceau de ce qu'il semblait être de la ferraille et la posa sur la table. Il abaissa ses lunettes sur ses yeux et examina la pièce en attendant d’être servi.

Enfiiiin! La civilisation à portée de tournevis! Toute souriante, Violette marchait d'un pas décidé vers la belle citée de Naturalia. Son parapluie métallique sous le bras, elle souriant à toutes les personnes qu'elle croisait jusqu'à entrer dans la cité et se faire bousculer par le monde. Le sourire de l'inventrice s'évapora en une seconde... Si c'est pas le comble pour une Inventrice d'être claustro'?! Violette joua des coudes en serrant son parapluie et son sac en bandoulière contre elle jusqu'à se glisser dans une rue plus calme. De loin, elle aperçu la façade d'une jolie auberge visiblement accueillante.
Pressant légèrement le pas pour sortir de la foule, la rouquine arriva rapidement sur le pas de la porte. Une fois celui-ci passé, Violette était déjà plus souriante. Glissant rapidement son regard dans la salle, elle remarqua un crâne chauve prendre des commandes ça et là, aidé d'une serveuse. Puis elle posa son regard sur une petite créature postée debout sur sa chaise. Plissant les yeux, elle devina ensuite les lunettes sur les yeux du gnome. "Des binocles comme ça, ça n'peut être qu'un Inventeur!" se dit-elle. Toute contente de trouver un compère, elle s'avança vers sa table. Les talons de ses bottes raisonnaient peut-être un peu trop sur le parquet de la pièce. Arrivée à la hauteur du nabot, enfin, façon de parler, elle saisit une chaise et s'installa sans gêne.

"Bonjouuur! Vous êtes un Inventeur sorti il y a peu de la montagne vous aussi?!" La rouquine sourit largement en posant son parapluie sur la table et son sac remplis de babioles au sol. Celui-ci protesta dans un joyeux "CLING!" mais Violette n'en prit note. "J'suis contente de voir un compère de la mine! J'commençait a me sentir seule! Oh et pardon, je n'me suis pas présentée! Violette Ruford!"

L'inventrice tendit sa main gantée à son interlocuteur et sourit une énième fois.

Plongé dans ses observations, il ne fit pas attention aux claquements qui résonnaient dans la salle. Jusqu’à ce que la femme se pose juste a coté de lui et commence a parler.

"Bonjouuur! Vous êtes un Inventeur sorti il y a peu de la montagne vous aussi?!"

Le gnome releva ses lunettes et tourna la tête vers elle. Une femme, rousse encore. Elle portait les lunettes jumelles, les même qu'il portait, pendant au cou. Une femme plutôt pale, aussi. Un béret gris sur la tête. Cependant, Psaro porta plus son attention sur son corset, auquel était accroché des outils. D'excellent outils. Pas de doute, c'est une inventrice. Il leva finalement les yeux vers elle. La femme tira une chaise et s’assied a sa table. Quelle sans-gêne! Un claquement métallique retentit quand elle s’assit. Une invention? Alors que le gnome allait répondre, reposant son morceau de métal dans la poche, la femme l’interrompu.

"J'suis contente de voir un compère de la mine! J'commençait a me sentir seule! Oh et pardon, je n'me suis pas présentée! Violette Ruford!"

Il haussa un sourcil. Celle ci approcha sa main, certainement pour saluer. Psaro n'as jamais apprécié les gens, et c'est pas maintenant que ça allait commencer. Il sourit en regardant sa main, sans bouger. Gantée. Bien sur. Il releva le regard vers elle, gardant le même sourire étrange sur le visage.

-Et si je n'étais pas inventeur? Que j'en ai tué un et que j'avais récupéré ses outils? Donner votre nom comme ça est bien imprudent. Vous ne connaissez encore rien de ce monde.

Il eu une sorte de rire sadique. Cette simple phrase était surtout pour voir a qui il avait a faire. Son raisonnement, sa vue. Peut être est elle une inventrice digne d’intérêt...

Un ange passa avant que le gnome prit la parole. Violette reposa honteusement sa main sur son parapluie mécanique:

-Et si je n'étais pas inventeur? Que j'en ai tué un et que j'avais récupéré ses outils? Donner votre nom comme ça est bien imprudent. Vous ne connaissez encore rien de ce monde.

Malgré cette remarque désobligeante, Violette souriait toujours avec douceur.

"-Vous avez faillis m'avoir!" Elle hocha la tête tout en parlant. "Bon, déjà, pour que vous trouviez sur un Inventeur des affaires à votre taille, vous devrez déjà avoir de la chance. Deuxièmement, un tueur d'Inventeur ne prendra sûrement pas la peine de récupérer ses affaires car il sera sûrement incapable de les utiliser. Troisièmement, votre hésitation à me serrer la main prouve bien que vous êtes dans la même situation que j'étais il y a une semaine, vous n'êtes pas encore à l'aise avec les conventions sociales d'en Haut. Remarquez... Moi non plus!"

Après son petit monologue, Violette leva une main vers le chauve et cria:
"Monsieur! Auriez vous l'obligeance de m'apporter une pinte de bière?! Vous serez bien aimable~"
Se tournant ensuite vers le gnome, elle rajouta.
"On m'a dit que c'était comme ça qu'on demandait des choses ici..."

Psaro la regardait. Ce sourire naïf ne quittait pas son visage, même après sa remarque.

"-Vous avez faillis m'avoir!"

Elle hocha la tête. "Failli"?

"Bon, déjà, pour que vous trouviez sur un Inventeur des affaires à votre taille, vous devrez déjà avoir de la chance. Deuxièmement, un tueur d'Inventeur ne prendra sûrement pas la peine de récupérer ses affaires car il sera sûrement incapable de les utiliser. Troisièmement, votre hésitation à me serrer la main prouve bien que vous êtes dans la même situation que j'étais il y a une semaine, vous n'êtes pas encore à l'aise avec les conventions sociales d'en Haut. Remarquez... Moi non plus!"

Il arqua un sourcil avant de reporter son regard sur lui même. Il s'examinait. La femme se retourna pour demander, sur un ton plus fort, a l'aubergiste.

"Monsieur! Auriez vous l'obligeance de m'apporter une pinte de bière?! Vous serez bien aimable~"

Elle se retourna vers le gnome qui releva les yeux vers elle.

"On m'a dit que c'était comme ça qu'on demandait des choses ici..."

Il éclata de rire. C'était ça, son analyse? Une inventrice avec un talent aussi ridicule pour l'observation? Elle va comprendre ce qu'est vraiment un inventeur. Il ouvrit grand la bouche, dans un même sourire sadique.

-Premièrement, j'ai effectivement eu de la chance de tomber sur un nain inventeur. Deuxièmement, les outils se revendent vraiment bien au vu de leur rareté.
Troisièmement, je n'ai pas hésité, j'ai refusé. Refusé de serrer la main a une gamine sortant de son trou qui s'installe comme bon lui semble.

Il se remit a rire, se tournant lui aussi vers le comptoir pour ajouter, sur un ton plus élevé.

-Et un verre d'eau pour moi!

Il se retourna vers la femme, souriant toujours, tapotant sur la table des doigts.

"-Premièrement, j'ai effectivement eu de la chance de tomber sur un nain inventeur. Deuxièmement, les outils se revendent vraiment bien au vu de leur rareté.
Troisièmement, je n'ai pas hésité, j'ai refusé. Refusé de serrer la main a une gamine sortant de son trou qui s'installe comme bon lui semble."

Le sourire de Violette s'évanouit aussi rapidement qu'il était apparut en apercevant le gnome.

"-Et un verre d'eau pour moi!"
Piquée au vif, la rouquine rétorqua.
"-Effectivement, vous avez raison. Ce n'était pas de bonnes preuves. Mais maintenant j'en ai une IRRÉFUTABLE!" L'Inventrice plaqua ses mains contre la table en se redressant. Elle attrapa son sac, l'enfila, saisit son parapluie mécanique et cracha: "Vous êtes aussi asociale que le reste des Inventeurs dans votre genre!"

Plutôt contente de sa réplique, Violette tourna les talons et se dirigea vers le comptoir. Elle s'assit gauchement sur un haut-tabouret, retira la bandoulière du sac pour le poser au sol et posa son parapluie sur le bois légèrement usé bar. Pour elle-même, elle grommela:

"Et après on s'étonne que les Inventeurs aient une mauvaise réputation! C'est les gens comme eux qui nous font galérer à nous intégrer, nous, les Inventeurs sociales!"

"-Meuh mam'zelle?! Pourquoi cette mine triste?!" Le tenancier chauve se tenait à la droite de la rouquine. Il tenait un plateau où trônaient dans un équilibre précaire une bouteille d'eau, un verre ainsi qu'une choppe pleine de mousse. Il servit la bière à l'Inventrice et reprit: "C'est les gens comme vous qui, au contraire, sont les plus appréciés! Ceux qui vont vers les autres le sourire aux lèvres. Ne perdez pas ce sourire là... Ce serait bête de gâcher votre joli minois!"

Après ces paroles réconfortantes, Violette rougit vivement. Elle ne réussit qu'a sourire pour répondre. Pendant que le tenancier se dirigeait vers le méchant gnome, la rouquine prit une longue rasade de la boisson ambrée, puis glissa ses doigts gantés sur le métal du parapluie. Elle était vraiment fière de sa création! Rien que pour ça, le nain aurait put la traiter avec plus de considération!

"-Effectivement, vous avez raison. Ce n'était pas de bonnes preuves. Mais maintenant j'en ai une IRRÉFUTABLE!"

Oups! Ce qu'il avait dit n'avais pas du lui plaire. Elle prit un objet métallique en main, qui fascina le gnome. C'est quoi?

"Vous êtes aussi asociale que le reste des Inventeurs dans votre genre!"

Elle se leva et se pressa vers le comptoir. Psaro détacha ses yeux de l'objet et observa la femme. Asocial, et puis quoi? Il faudrait qu'elle surveille son langage. Ricanant, il parla a lui même.

-C'est avec des inventeurs naïfs comme elle que notre génie ne sera jamais reconnu. Et on s'étonne que les inventeurs aient mauvaise réputation.

Le tavernier arriva vers le gnome, déposant la bouteille et le verre, ne pouvant s’empêcher de rajouter un petit mot.

-Je crois que vous l'avez vraiment blessée. Vous pourriez au moins vous excuser.

Le gnome ne l'écoutait pas. Il regardait fixement cette objet métallique, lui qui est si curieux. L'aubergiste repartis dans un soupire. L'excuser? Pour sa conduite imprudente et naïve? Hors de question. Mais... Cet objet... Il ressorti son petit objet métallique de sa poche et fit tinter contre son verre.

-Aller, gamine! Faut pas faire la tête, ramène toi, faut qu'on parle!

"-Aller, gamine! Faut pas faire la tête, ramène toi, faut qu'on parle!"

Le sourire de Violette réapparut. Il s'intéresse enfin à son jouet! Saisissant sa choppe et ses affaires, elle retourna à la table du vieux grincheux.

"Je vois que mon parapluie vous intéresse... Quelle raison pour que vous vouliez qu'une gamine naïve et sans-gêne revienne à votre table? Donc... Une petite présentation s'impose!"

Avec un sourire légèrement pervers, Violette empoigna son parapluie. Elle saisit le crochet de son arme, le tira d'un coup sec pour le remettre à sa place. Deux "frac!" se firent entendre consécutivement. La pointe métallique de l'arme se sur-éleva et le parapluie se déploya d'un coup. La "soucoupe" se mit à tourner par accoues puis s'immobilisa quand la pointe retourna à sa place. Quelques "cliticlic" sortirent de l’assemblage métallique et la pointe d'une tige de métal sorti de l'embout. Toute fière, Violette prit la parole:

"-Voici ma plus grande fierté! Mise appart le fait que ce très solide parapluie serve de lance, d'épée ou de bouclier, ce petit bijoux peut propulser une tige de métal par jour. Je compte bien m’entraîner avec mes pouvoirs métalliques et électriques pour pouvoir, plus tard, tirer plusieurs tiges.

Violette reproduit la manœuvre précédente avec le crochet et l'arme reprit son apparence d'il y a quelques minutes, mais très lentement cette fois. La rouquine posa ensuite fermement son jouet sur la table. Le bout de métal du gnome tressauta sur le coup et Violette vissa son regard dans celui de son interlocuteur aussi profondément qu'un tournevis peut pénétrer dans la chaire humaine.

Elle souriait l'air victorieuse, ramenant avec elle ses affaires et sa choppe. Derrière elle, le tavernier souriait. Tout le monde se moque du pauvre gnome, ou quoi!

"Je vois que mon parapluie vous intéresse... Quelle raison pour que vous vouliez qu'une gamine naïve et sans-gêne revienne à votre table? Donc... Une petite présentation s'impose!"

Il eu un petit rictus de moquerie. Qu'elle continue a se moquer de lui, et elle verras ce que veux dire "génie". Enfin, elle sortit la fameuse arme. Une longue tige métallique. Une sorte de lame, ou une pointe, terminée a l'autre bout par un crochet simple et arrondi. Elle tira d'un coup sec sur le-dit crochet et un parapluie se déploya. La pointe s'éleva tandis que les pales tournaient. Très impressionnant. Une belle mise en scène, mais le gnome voyais mal comment ceci pouvait servir.

"-Voici ma plus grande fierté! Mise appart le fait que ce très solide parapluie serve de lance, d'épée ou de bouclier, ce petit bijoux peut propulser une tige de métal par jour. Je compte bien m’entraîner avec mes pouvoirs métalliques et électriques pour pouvoir, plus tard, tirer plusieurs tiges. "

Elle retira sur le crochet, le parapluie reprenant sa forme plus lentement. Puis elle le fixait. Cependant, Psaro ne faisait absolument pas attention a la jeune femme. Il fixait inlassablement l'arme. Il gardait tout de même un regard impassible, cachant toute émotion.

-Pas mal, gamine. Vraiment pas mal.

Il saisit la bouteille d'eau et rempli son verre tout en expliquant.

-Si j'ai bien compris, ton engin sert d'arme d'épée, bouclier, lance, ou alors une sorte d’arbalète. Une fonction défini, donc presque inutile si l'adversaire connait l'arme. A l'exception d'avoir d'excellente connaissance et une parfaite maitrise du combat rapproché. Couplé bien entendu par une excellente maitrise de son arme.

Il finit de se servir, repose la bouteille et porte le verre a ses lèvres, le vidant très rapidement. Il le repose lourdement sur la table.

-Ce ne sont bien sur que des suppositions, mais en n'ayant pas une compétence d'analyse très poussée, j’espère bien que vous avez autre talent que la création. Cette arme offre tout de même une grande possibilité au combat, bien que vous ne puissiez pas tirer un grand nombre de projectile, je suppose donc aussi que celui-ci se doit d'être très efficace. Impressionnant, juste.

Il sourit, relevant le regard vers le visage de Violette.

Après cette petite présentation, Violette écouta ce qu'avait à dire la demi-portion.

-Si j'ai bien compris, ton engin sert d'arme d'épée, bouclier, lance, ou alors une sorte d’arbalète. Une fonction défini, donc presque inutile si l'adversaire connait l'arme. A l'exception d'avoir d'excellente connaissance et une parfaite maitrise du combat rapproché. Couplé bien entendu par une excellente maitrise de son arme. Ce ne sont bien sur que des suppositions, mais en n'ayant pas une compétence d'analyse très poussée, j’espère bien que vous avez autre talent que la création. Cette arme offre tout de même une grande possibilité au combat, bien que vous ne puissiez pas tirer un grand nombre de projectile, je suppose donc aussi que celui-ci se doit d'être très efficace. Impressionnant, juste.

Bon... Apparemment le gnome est difficilement amadouable...

"Hum... Bon! Vous pensez sérieusement qu'une jeune fille frêle et juvénile comme moi, armée d'un "parapluie" a put se frayer un chemin dans les méandres du monde D'en Haut? Qu'elle a put survivre à un séjour à Malificium? Qu'elle a put résister aux bandits qui courent les chemins?... Je pense que ce n'est même pas nécessaire d'en rajouter..."

Violette saisit le parapluie entre ses doigts gantés et le ramena près d'elle, comme si le contact avec le métal pouvait lui apporter un quelconque effet bénéfique.

"Ah mais peut-être que vous voulez une démonstration..."
La rouquine acheva de boire son breuvage mousseux. Une fine moustache blanche se dessinait au dessus de ses lèvres.

"Non mais plus sérieusement, trêve de bavardage intempestif et de débat stérile... J'suis un peu perdue dans ce monde là!" Violette se redressa sur sa chaise et se pencha pour mieux voir le gnome debout sur la sienne. "Vous voulez pas qu'on fasse un bout de chemin ensemble? Histoire de se familiariser l'un comme l'autre à la vie D'en Haut?... J'suis sur que sous cette carapace d'acier inoxydable, il y a une bonne personne!"

"Hum... Bon! Vous pensez sérieusement qu'une jeune fille frêle et juvénile comme moi, armée d'un "parapluie" a put se frayer un chemin dans les méandres du monde D'en Haut? Qu'elle a put survivre à un séjour à Malificium? Qu'elle a put résister aux bandits qui courent les chemins?... Je pense que ce n'est même pas nécessaire d'en rajouter..."

A Malificium? Elle aussi? Et puis ça veut dire quoi? Qu'elle n'a aucune capacités physiques? Juste son arme? Ça fait juste. Elle n'as pas vraiment du comprendre le gnome.

"Ah mais peut-être que vous voulez une démonstration..."

Une démonstration, c'est exactement ce qu'il fallait à Psaro. On ne juge pas une invention sur l'apparence, mais sur les compétences. Elle a peut être bien compris...

"Non mais plus sérieusement, trêve de bavardage intempestif et de débat stérile... J'suis un peu perdue dans ce monde là! Vous voulez pas qu'on fasse un bout de chemin ensemble? Histoire de se familiariser l'un comme l'autre à la vie D'en Haut?... J'suis sur que sous cette carapace d'acier inoxydable, il y a une bonne personne!"

Elle ne comprends rien du tout. Le gnome s'est trompé, elle a un talent pour les créations, mais aussi pour parler. Elle n'as tout de même pas tort quand elle dit que Psaro est complétement perdu. Néanmoins, il ne peut pas l'avouer a cette gamine. Et puis, une bonne personne...

-Une bonne personne? Vous pouvez dire une telle chose sans m'avoir posé une seule question? Vous êtes forte! Votre capacité d'analyse dépasse donc le divin?

Il eu un rire de fou, très court.

-Mais je suis d'accord avec toi. J'accepte de te prendre comme apprenti, Violette Ruford! Ce sera une excellente occasion de voir ce que vos ta machine. A partir de maintenant, appelle moi Maitre Psaro.

Il souriait, l'air victorieux. Le tavernier revenait, certainement pour prendre les commandes. Le gnome le voyait au loin. Il va enfin pourvoir se remplir l'estomac.

-Une bonne personne? Vous pouvez dire une telle chose sans m'avoir posé une seule question? Vous êtes forte! Votre capacité d'analyse dépasse donc le divin?

"-Ça doit être ça, oui~" Petit sourire.

-Mais je suis d'accord avec toi. J'accepte de te prendre comme apprenti, Violette Ruford! Ce sera une excellente occasion de voir ce que vos ta machine. A partir de maintenant, appelle moi Maitre Psaro.

"Maître Psaro? Mmh, donc votre nom c'est Psaro... Vous pourrez toujours taper du marteau sur la calandre, je ne vous appellerais jamais comme ça! Mais j'suis contente de ne plus être seule maintenant. J'espère vraiment que j'vous embêterais pas hein..." La Rousse dit ceci sans grande conviction. "On pourra s'entre-aider et progresser dans nos inventioooons... J'ai déjà hâte!" Un sourire vraiment sincère se dessina sur ses lèvres.

Ça y est! Le petite chauve revient pour les commandes! Enfin Violette va pouvoir goûter aux spécialités D'En Haut!

"-Je vois que ça s'est arrangé!" Un large sourire trônait sur son visage. "Donc? Qu'est-ce que j'vous sers?"

La Rouquine n'attendit pas de savoir si "Psaro" était un gentleman. S'il l'était, cela ne lui poserait pas de problème que Violette prenne la parole. Si ce n'était pas le cas, au moins ça lui ferait les pieds! Quoi de mieux pour apprendre les us et coutumes d'un endroit si ce n'est en les subissant sois-même?!

"Votre spécialité, pour moi!" Toujours souriante, Violette tourna la tête vers son nouveau compagnon. "Et pour vous?~"

"Maître Psaro? Mmh, donc votre nom c'est Psaro... Vous pourrez toujours taper du marteau sur la calandre, je ne vous appellerais jamais comme ça! Mais j'suis contente de ne plus être seule maintenant. J'espère vraiment que j'vous embêterais pas hein... On pourra s'entre-aider et progresser dans nos inventioooons... J'ai déjà hâte!"

Elle n'as rien capté, c'est sur. Avant même qu'il puisse répondre, l'homme chauve arriva.

"-Je vois que ça s'est arrangé! Donc? Qu'est-ce que j'vous sers?"

De quoi il se mêle, celui la! Ils font exprès de pousser a bout ce pauvre gnome? Et, encore une fois coupé dans son élan, Violette répondit avant lui.

"Votre spécialité, pour moi! Et pour vous?~"

Elle est tellement enthousiasme pour un rien... C'est bien une gamine, ça. Dans un soupire, il ajouta.

-Je vais prendre votre Potée de machin, la.

-Deux potées! Ça marche!

Il repartit. Le gnome se retourna face a l'inventrice.

-Premièrement, ce n'est pas un choix. Un apprenti se doit d'appeler son maitre "maitre". Deuxièmement, ne t’emballe pas. Je veux tout d'abord voir tes compétences en tant qu'apprentie. Et que ça t'aille!

Il ricana, fier de lui. Le tavernier arrivait avec les plats.

"-Premièrement, ce n'est pas un choix. Un apprenti se doit d'appeler son maitre "maitre". Deuxièmement, ne t’emballe pas. Je veux tout d'abord voir tes compétences en tant qu'apprentie. Et que ça t'aille!"

". . ."

Et voilà! Ce gnome a le don pour TOUT GÂCHER!
Les plats arrivèrent sans trop tarder et la table fut dresser en un instant. Quelle efficacité dans le monde D'En Haut! Violette retira ses gants, les accrocha à un petit harnais qui pendouillait sur le côté droit de son corset puis saisit les couverts. Passant outre l'énième remarque désobligeante de l'Inventeur, elle lâcha rapidement:

"Bon bah bon appétit..."

Maintenant sans grande envie, Violette planta sa fourchette dans l'assiette où se réunissait une orgie de champignons, d'asperges et de sauce. La saveur, la texture et l'odeur eurent le don de la surprendre. C'est que ça change des pommes de terre et des légumes sans goût que les Inventeurs tentaient de faire pousser pour se sustenter!

Le repas était bien entamé quand elle reprit la parole:

"-Hum... Psaro?... Je vous voyais plus comme un "compagnon de route" -qui qui plus est serait un Inventeur, donc double point positif- mais pas comme un "maître"... Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que vous vous embarquiez dans cette idée car je n'agirais pas comme "une disciple"..."

Sachant que sa phrase serait à double tranchant, Violette baissa les yeux vers son assiette déjà presque vide en espérant que Psaro serait indulgent.

Elle n'as rien répondu. Bah, elle doit avoir compris l'honneur qu'est le fait d’être l’apprenti du grand Psaro! Le tavernier arriva vite avec les deux potées qu'il posa devant les inventeurs. Un plat, ça? Ça ne ressemble a rien.

"Bon bah bon appétit..."

Le gnome planta le couvert dedans, et le ramena a ses lèvres. C'est... De la nourriture. Rien de plus. C'est... Différent de ce qu'il a mangé depuis 107ans, ça, c'est sur. Néanmoins, il prends tout son temps pour manger. Alors que sa disciple avait presque fini son assiette, celle-ci mangeant bien plus vite que le gnome.

"-Hum... Psaro?... Je vous voyais plus comme un "compagnon de route" -qui qui plus est serait un Inventeur, donc double point positif- mais pas comme un "maître"... Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que vous vous embarquiez dans cette idée car je n'agirais pas comme "une disciple"..."

Il leva les yeux vers elle, en souriant. Il posa ses couverts et plaça ses coudes sur la table, la tête sur ses poignets, souriant.

-Alors, dis moi, chère apprentie, ce que c'est pour toi, être, justement apprentie. Avant que tu réponde, je tiens a te dire que, pour moi, c'est un titre honorifique, qui montre que l'on apprends d'un ainé, et donc, qui favorise la croissance de l’expérience. J'en viens a changer ma question; Est ce que tu veux apprendre? Tout ne tiens qu'a toi, si tu veux que je t'aides, que je t'enseigne ce que je sais.

Dans sourire sage, différent des derniers, il attrapa le couvert, et se remet a manger.

"-Oui je veux apprendre. Évidemment! Quel Inventeur dirait non à une source de savoir?"

Sa cause n'était donc pas complétement perdue. C'est rassurant, il pourrait quand même en tirer quelque chose. Il rigola, la bouche pleine. Elle avait déjà finit et elle posa quelques pièces sur la table. La gamine chercha ensuite dans son décolleté. Le gnome soupira. Elle en sortit alors un morceau de papier. Une carte, semble-t-il. Relevant le regard vers le gnome qui mangeait toujours, elle ajouta.

"-Vous vouliez voir mes compétences, non? Pourquoi ne pas aller à la salle d'entrainement de l'Arène de la ville?"

Un bien bonne idée. Tendis qu'il finissait sa bouchée, elle retira sa veste et son béret. Un chemisier propre, presque neuf... Elle a pas du créer depuis un moment. Ou alors... C'est une femme. Il ria tout seul. Certainement prit elle ce rire pour un oui, car elle s'empressa de d'ajouter.

"-Je vous attend à l'Arène! J'vais profiter des rayons du soleil~"

Et elle sortit... C'est bien une gamine, tiens. Le gnome ressortit son petit morceau de métal et le posa a coté de son assiette, l'analysant tout en mangeant. Après plusieurs dizaine de minutes, il finit de manger, rangeant sa pièce de métal. Le tavernier arriva alors pour débarrasser. Tout en s'essuyant la bouche de son tablier, il demanda.

-Dis, le chauve, c'est par ou, l’arène?

Celui-ci leva les yeux vers le gnome et poussa un profond soupire. Il expliqua rapidement et compréhensiblement au gnome comment y aller. En le remerciant, ce dernier sauta de sa chaise, les mains dans les poches, il se dirigeait vers la sortie. Le tavernier l'interpella.

-Et vous payez pas?

-Bah, la gamine a bien laissé de l'argent, non?

L'homme chauve compta rapidement des yeux la valeur des pièces puis revit au gnome qui n'avait pas bougé.

-Vous plaisantez, elle n'as même pas laissé de quoi payer une assiette!

Le gnome ouvrit de grands yeux, puis soupira. Quelle sale gosse, celle la. Il fouilla dans la poche de son tablier et en sortit tout l'argent qu'il avait, payant ainsi les deux notes.
Il sortit, les mains dans les poches, longeant les murs, suivant l’itinéraire que le tavernier lui avait donné.