Des arbres, une forêt, le chant des oiseaux, le souffle d’un vent frais. Quoi de mieux que de venir se ressourcer dans un tel endroit, hors de l’agitation des villes ? Bien gagner sa vie, être un riche marchand, c’était bien beau tout ça. Mais j’avais besoin de prendre une petite pause. Oh, celle-ci serait de courte durée bien sûr, je ne voulais pas finir par perdre la clientèle que je m’étais si durement constitué. Ah, que la populace pouvait être crédule ! C’était bien grâce à cela que je pouvais aujourd’hui me vanter d’être totalement à l’abri du besoin. Cependant, il y avait le revers de la médaille. A force d’entendre parler du malheur des gens et de les conseiller, j’avais parfois besoin de m’isoler et de les oublier. Comme maintenant.

J’allais passer un peu de temps ici, j’avais de quoi m’occuper sans problème. Je savais qu’il se trouvait par ici quelques plantes rares. J’allais donc en profiter pour les récupérer et les revendre à prix d’or aux mages quand je serai de retour. Il y en avait toujours qui n’avaient pas le temps de les chercher ou qui se retrouvent soudainement à cours de ces plantes, alors, pourquoi pas.

Alors que je me mettais à la recherche de ces fameuses plantes, je m’enfonçai de plus en plus la forêt au fur et à mesure que la journée avançait. Bien sûr, je ne craignais pas de me perdre. Une étoile, se perdre ? Et puis quoi encore ? Au pire, il se servirait de son perroquet, perché sur son épaule.

J’avais donc fini par constituer un bon stock. Voilà une bonne chose de faite. Je levai les yeux au ciel pour voir l’état du temps. Visiblement, on en était déjà en fin d’après-midi. Mais quelque chose m’étonnait, non loin de là. Une sorte de brume planait dans un coin de la forêt. Voilà quelque chose de bien étrange.

- Hey Perry, tu ne voudrais pas aller voir ce qu’il y a par là-bas ?
- Eeeeeeh eeeeeeehhh tu aaaaaas des pieeeeeeeeds noooon ?

Bon, d’accord, j’avais des pieds, et j’étais curieux. Je m’approchai donc de cette brume. Et plus j’avançai, plus je trouvais que cette brume n’était pas normale. A l’intérieur, on n’y voyait absolument rien. Il fallait que j’en sache plus. Après une inspiration, j’entrai donc et avançai. Là, on y voyait mieux la forêt, mais la brume s’étendait encore et encore.

Il n’y avait rien de suspect. Mais alors rien du tout. La forêt semblait tout à fait normale, du moins ... Jusqu’à ce que je me rende compte que je ne trouvais plus mon chemin, et que la brume m'empêchait de retrouver ma direction ...