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Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé)

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Raos Helkar
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Raos Helkar

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MessageSujet: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMar 6 Sep - 15:54

Fort de ses voyages multiples, les pas de Raos le quidèrent vers une destination qu'il s'était déjà imposée depuis un bon moment: le château. Dans l'histoire des Helkar on nomme souvent cette amitié complice qu'entretenu leur ancêtre Nori avec les hautes strates de la Chevalerie. Ainsi que des nombreux actes de guerres qu'ils firent de concert comme la prise en étau du fleuve radieux et l'assaut du détroit de Naturalia.
Bien entendu il y avait fort à parier qu'aujourd'hui peut de personne sâche encore qui était Nori Helkar et son coéquipier "Sir Neipheireum". Quoique le chevalier était Seigneur en son temps donc il devait bien y avoir un mausolée en son honneur quelque part, comme tout ses confrères. La mission que Raos s'était donnée consistait donc à aller faire une prière en vertue de cette ancienne alliance qui eut lieu il y à deux cents ans, pour sonner la fin de cette ancienne ère et annoncer la venue d'une relève qui marcherait si possible dans les traces honorables de Nori.

Ceci étant , il était bien loin de s'imaginer l'attitude des dits chevalier à son encontre. Il ne voulait pas jouer de son nom et visiblement cela n'aurait eu aucun impact sur leurs têtes de mules: les hommes civilisés sont vraiments étranges. Il s'était engagé sur une petit chemin montant vers les contreforts du Château et à peine eut-il le temps d'accéder aux grandes portes qu'une patrouille le somma de s'arrêter et qu'il entendit des arbalètes se tendrent vers sa direction. Instinctivement il porta les mains à ses armes et une seconde sommation annionciatrice de diplomatie sonna à ses oreilles.
Mais il ne baissa pas sa garde, tournant sur lui même en scrutant les environs de ses yeux de chat. Deux gardes descendirent de la grande porte, armés de longue hallebarde et la patrouille sortit d'un petit chemin parallèle qui descendait vers un torrent cahoteux.

Raos expliqua bien que rien n'annonçait aux civils qu'il était interdit de s'approcher du Château sans autorisation depuis la dernière grande guerre mais l'officier ne voulut rien entendre. Il ironisa sur les défenses vraiment douteuses qui encadraient cet accés, ce qui lui valut bien entendu la menace d'un séjour dans les cachots.
Tentant malgré tout d'expliquer son cas, qu'il n'était juste qu'un pélerin venu rendre honneur à un ami de ses ancêtres, il remarqua très vite le regard des hommes qui le traitait comme un simple vagabond et menteur de surcroit. Un des gardes, lourdaud barbu armé d'un bec de corbin, tenta de l'empoigner pour le raccompagner à l'entrée de la pente d'accés au château mais la poigne de l'homme fut vite ôtée d'un brusque mouvement d'épaule et acceuilli d'une bonne droite dans les gencives aussi sèchement partit.
L'altercation dura presque une heure et finalement le Nomade daigna rebrousser chemin, non sans pester contre cette autorité à deux sous. Quatre gardes le suivèrent le prêt en rapellant que c'était déjà un beau cadeau que de ne pas être envoyé aux cachots après une telle démonstraton de violence. Arrivé en bas de la route, il remarqua effectivement les deux ruines de colonnades faisant office de frontière au primètre des chevaliers. Il devait se dresser une bien belle arche auparavant, aujourd'hui oubliée et rongée par un lierre insidueux.


"Vous parlez d'une limite. Même le désert est plus clair pour délimiter des zones d'influences." marmonna t-il dans sa barbe de deux jours.
"Ceci est un vestige de l'âge d'or gamin et le Commodor refuse qu'on vienne rénover cette partie pour qu'elle garde sa magnificience d'antan..."
"Des connerie."
"... et si tu pense que tes sauvages font mieux que nous t'as qu'as retourner vendre vos drogues dans les ruelles de Malificium!"
"Pardon?"

Ils étaient désormais arrivé et normalement à partir de là les gardes devaient tenir la position tandis que Raos s'éloignerait gentiment pour reprendre sa route de la plus paisible manière qu'il soit. Sauf que là le grand sec à l'air narquois qui se tenait derrière lui venait d'un peu trop ouvrir sa grande gueule au goût de l'Héritier Helkar. Raos se figea une fois le "seuil" passé et se retourna au ralentit pour plonger ses yeux dorés assassin dans ceux du grand dadet en face de lui.

"Répète voir ce que tu vient de dire?"
"Que chez votre peuple de sauvage y'a que vos putains qui sont utiles, tout le rester enfume les neurones de ceux qui pensent de manière organisée!"

Techniquement l'homme peina à finir sa phrase car juste après le mot "putain" Raos le prit par la colerette de son armure et lui donna un violent coup de tête en plein dans le nez. Le garde fit un jolie petit vol plané pour s'écraser un bon mètre derrière et ses trois acolytes sortirent les armes au clair en tenant le Nomade à bout de fer, prêt à attaquer. Si ils avaient hésité c'était bien parceque juste après le coup de boule ce dernier s'était esquivé d'un pas vif vers l'arrière et avait déjà dégainé son long katana. Un homme capable de mettre une droite à un sous-officier sans que celui ne la voit venir et, une heure après, de coller un coup de tête à un des chef de garde pour ensuite s'esquiver, mieux valait éviter de lui sauter au cou sans réfléchir une fois qu'il est armé d'un sabre en plus.
Un silence pesant s'installa durant lequel les trois gardes et Raos se jaugèrent tandis que le chef de garde se relevait en tenant son nez ensanglanté d'une main fébrile.


"Laissez ce sauvage, il est complètement fou!" bafouilla t-il à ses hommes "Casse toi espèce de merde et qu'on te recroise pas à foutre tes salles pattes dans le seceteur sinon la prochaine fois ce seras la potence sans appel! Prend ça comme un cadeau de la part de l'ami de ton tocard d'ancêtre!"

Raos hésitait encore entre tuer ces quatre là où à rebrousser chemin tout en gardant un oeuil sur leurs potentiels arbalètes capable de lui tirer dans le dos. Il avait eu vent de la chevalerie comme étant le fleuron de l'honneur de Nel Beraid mais visiblement le caporalisme de la civilisation était bien pire que prévu. Les cons c'est comme la mauvaise herbe, ça pousse toujours là où on s'y attend le moins.
La tension était à son comble, personne ne bougeait et Raos, dans sa position fèline était encore dans le dilemne de savoir comment agir. Et surtout comment diable ses ancêtes ont réussi à s'acclimater à un pays si étrange?


Dernière édition par Raos Helkar le Sam 10 Déc - 7:16, édité 1 fois
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Luccia
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMar 6 Sep - 18:13



Luccia déambulait dans Bénécius, se remémorant chaque instant passé dans chaque recoin de la cité il y a plus de deux siècles. Tout cela semblait tellement loin... Son séjour chez les druides l'avait coupée de ce monde durant de longues années, l'avait un peu changée, mais son fond restait le même. Elle savait qu'elle était née pour aider les autres, certains dans son passé l'avaient d'ailleurs surnommée "la sainte"... Cette pensée la fit sourire. Puis elle songea à son avenir. Malgré qu'elle eut voulu enterrer le passé, sans pour autant l'oublier, et aller enfin de l'avant, celui-ci ne cessait de la hanter. La précédente guerre ravageuse la hantait. Les souvenirs qu'elle avait laissé la hantait... C'est pourquoi il faudrait réussir à avancer avec, et non en essayant de l'écarter. Maintenant, la druide avait acquis une certaine expérience, en plus de trois siècles il faut dire (c'est qu'elle commençait à se faire âgée mine de rien!), et était devenue une érudit en quelques sortes.

Elle repensa alors aux grands noms de ce monde morts au combat, ou disparus. Bien sur, les personnes qu'elle avait côtoyé et appris à apprécier revenaient davantage, comme Doukas, le chef des Mages Blancs par exemple, mais elle avait bien sur vécu lorsque d'autres personnes de valeur faisaient de grandes choses. Il y avait les chefs de chaque caste, les conseillers... Elle regrettait de n'avoir pu en rencontrer un plus grand nombre, mais bon. A force de regretter, elle tombait très souvent dans le désarroi. Et elle ne le voulait pas... Pas encore une fois.


En sillonnant les allées en direction du château, elle reprenait inconsciemment sa quête consistant à régler les problèmes et faire le bien autour d'elle, du mieux qu'elle le pouvait. Certains disaient que sa seule présence suffisait. Mais elle ne le pensait pas, ou du moins pas lorsque les problèmes sont trop profonds. Mais il est vrai que sa personne pouvait aider. Drapée de blanc, ses cheveux blonds longs, lisses et soyeux, sa peau lisse et pâles, et ses yeux d'un bleu très clair, Luccia dégageait une aura bienfaisante. On aurait dit un ange. Personne ne pouvait prétendre une seconde qu'elle voudrait faire du mal. Et, même si elle pouvait être redoutable à l'arc, l'elfe était d'une gentillesse et d'une douceur hors du commun. Voilà là sa principale caractéristique. Sa simple présence pouvait calmer les tensions, dans un premier temps bien entendu.


Les portes du château étaient visibles, même si elles demeuraient encore loin. Elles étaient gardées, mais l'ancienne gardienne sacrée entrerait sans difficultés... Elle se souvenait avoir passé son test pour devenir un protecteur de haut grade sous le commandement d'Integral Neipherum dans ce château. Elle voulait voir si les lieux avaient changés, et peut-être côtoyer les nouveaux chevaliers. Ils ne rechigneraient certainement pas d'en savoir plus sur l'histoire des chevaliers. Ou alors, ce ne seraient pas de bons chevaliers.


Cependant, elle aurait certainement un contre-temps. Une bagarre semblait se dérouler au loin, entre des gardes et un homme de voyage probablement. Apparemment, c'était la fin, car l'individu rebroussait chemin. Il voulait sans doute se rendre au château, et avait été refusé. C'était inadmissible de refuser l'accès à des lieux devenus sacrés par leur passé à quiconque selon Luccia, mais bon, s'il avait de mauvaises intentions... Les gardes le suivaient, et l'instinct de Luccia lui disait de les suivre, car le conflit ne semblait pas vraiment éteint. Elle s'approcha, une statue la cachant, et observa la scène. Et, il faut dire que le coup de tête, le garde l'avait bien mérité d'après ce qu'elle avait entendu. Mais elle se devait d'intervenir, maintenant...


Elle s'avança, toujours avec son allure angélique, et dégageant son aura bienfaisante, vers les individus. L'homme qui avait frappé les gardes ne semblait pas avoir de mauvaises intentions, à première vue. Dans une autre vie, elle ressentait ses choses là... Et, même si les sensations avaient un peu changé, elle avait quelques restes. Elle s'adressa directement aux gardes, sans regarder et croiser le regard du voyageur, de sa voix doucereuse :

" En quoi son entrée au château vous dérangerait ? "


Elle regarda les gardes et leur air stupide, leur statut de supériorité s'étant éteint en un court instant. C'était complètement insensé d'engager des personnes comme eux pour la garde de ce monument. On voyait là que ce n'était plus le respectable Integral Neiphereum à la tête de ceux-ci, et c'en était bien dommage. Elle poussa un profond soupir, et ajouta :

" Je désire moi-même me rendre au château. Et, cet homme doit m'accompagner. Inutile de vous dire que ce serait très mal vu pour vous si vos supérieurs apprenaient que vous avez refusé l'accès à une ancienne Gardienne Sacrée, ou Protectrice, gradée et résidant en ces lieux. "


Elle lâcha un sourire forcé, mais plausible, aux gardes, qui ne pouvaient nullement refuser devant cette femme qui, de toute évidence, n'avait aucune mauvaise intention. Par dépit, un des leurs, bégayant légèrement, annonça :

" Dans ce cas gente dame, vous serez l'unique responsable si ce sauvage faisait le moindre faux pas dans l'enceinte du château... "


" Bien entendu. "

Et, avant que l'inconnu ne réagisse, au cas où il le ferait, suite à l'insolence des gardes, Luccia mit sa main devant son torse, même si elle était dos à lui et ne voyait pas sa réaction, comme pour lui faire halte, mais toujours sans le regarder. Elle se mit alors en route vers le château, attrapant le bras de l'inconnu, et passant devant les gardes, en leur lâchant un regard méprisant devant leur manque de tolérance et de politesse. Elle lâcha l'inconnu, qui se devait de la suivre alors que les gardes retournaient eux aussi devant le château trois mètres derrière eux environ. Toujours sans le regarder, elle annonça, d'une voix basse, de sorte que les gardes n'entendent pas :

" Sachez que je suis contre la violence... Mais encore moins pour l'injustice. "

Il y avait là une petite part de reproche, mais elle expliquait surtout pourquoi elle l'avait sorti de ce pétrin. Cet individu semblait intelligent, un peu impulsif, mais intelligent. Elle se devait donc de lui faire part des raisons de ses agissements.

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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyJeu 8 Sep - 17:12

Il n'aurait fallut qu'un geste de trop d'un côté comme de l'autre pour qu'une véritable bataille éclate entre les quatre hommes se jaugeant devant les portes du chemin de ronde du Château. La tension était palpable et chaque regard ne laissait aucun détail au hasard. Raos commençait doucement à marcher de côté pour reprendre sa route, toujours tenu en respect par les longues hallebardes des gardes. Pas question de baisser sa défense l'espace d'une demi seconde, on ne sais pas de quoi ces hommes sont capables. Ils mériteraient la mort, une des pire mort possible pour ce qu'ils venaient de dire mais une telle action risquerait fort de l'emmener passer quelques mois à l'ombre d'un cachot. Mieux valait se faire discret pour le moment, il est encore tôt pour se faire remarquer commeun traitre à son ordre.

Il n'aurait fallut qu'un geste oui. Mais celui qui vint briser les tensions belliqueuses des protagonistes était bien loin d'être attendu. Une femme apparut, sortant du chemin blanc de la forêt et se dirigeant droit vers le théâtre sanglant qui allait ourir entre Raos et les gardes. Sans même un instant d'hésitation, elle se posta entre les deux camps en tournant le dos au Nomade pour faire face aux gardes qu'elle rabroua d'une manière douce. Douce mais ferme.


*Pourquoi?... Qui est cette femme?*

Raos n'avait rien demandé à personne, ne connaissait personne et cette femme débarquait là comme sortie de nulle part pour soudainement prendre sa défense. Comment analyser une telle situation? Etait-ce un piège? Comptait-elle lui demander un lourd tribut en échange de ce sauvetage qui d'ailleurs n'avait pas lieux d'être? Il aurait très bien pus s'en sortir tout seul sans que le sang vienne à couler bon sang! De quoi elle se mêlait celle là!
Bizarrement il était dur de s'énerver contre cette femme. Son air angélique, visible même de dos, avait une étrange faculté à calmer les ardeurs visiblement. Pouvoir ou simple charisme bienveillant? On aurait dit un caractère semblable à celui de sa grand mère Aliuna. Quoique la vieille Nomade était bien vive du fouet si jamais quelqu'un venait à lui tourner le dos insolemment.

Sans quitter sa position défensive, son regard continuant à scruter les gardes visiblement prit de court, il écouta les propos de l'inconnue. Elle une ancienne protectrice résidant au château? Elle n'en avait vraiment pas l'air. Et lui son accompagnateur? Totalement faux ça. Mais avec un tel couvert il pourrait entrer sans soucis pour trouver la crypte où est entérré Integral et adresser la prière d'une nouvelle ère.
Tout cela n'était pas du tout en accord avec sa manière de faire mais après tout il était en occident et peut-être que l'opportunisme servait de meilleurs intérêts que l'impulsivité des Nomades. Un monde gouverné par les mots et les apparences, c'est ce que lui avait dit l'Oncle Doj.

Les gardes baissèrent d'un ton et accordèrent le droit de passage à Raos et à l'inconnue. Lorsque le chef de garde, au nez encore rouge de sang, remis le mot de sauvage sur le tapis Raos ne pus retenir un grincement de dent signe qu'il allait lui payer ça. Mais à peine cette pensée lui avait-elle effleuré l'esprit que l'inconnue dressa son bras comme une frontière entre les antagonismes. Elle affirma son bon droit et sans regarder le Nomade le prit par le bras pour l'emmener dans son sillon.
Au contact de sa main, Raos failli l'affliger d'une bourrade pour reprendre sa liberté mais il se retint in extremis. Il détestait qu'on l'étreigne de la sorte, c'était comme un outrage à sa liberté mais dans le cas présent mieux valait se contenir quelques secondes de plus sous peine de se faire repérer. Et de perdre toute ses chances d'entrer sans problême.

Au bout de quelques mètres ce fut elle qui le lâcha. Avait-elle sentie le malaise du jeune homme face à cette emprise, si faible soit-elle? Une petite discussion discrète s'entama avant qu'ils passent la grande porte pour entrer dans l'enceinte du château. Au début il ne trouva rien à rajouter à la mystérieuse phrase de l'inconnue aux cheveux blonds et au visage d'ange. Puis:


"Je ne vous avais rien demandé."

Il détourna le regard et rangea ses armes en s'appliquant soigneusement. Son visage aux traits fins se teinta d'un air contrit et renfrogné. Oui d'accord, ce n'était peut-être pas la meilleure façon de remercier quelqu'un.

"Mais... Merci."

Le mot s'arracha à sa bouche comme une boule de fil barbelé trop bien attachée à ses lèvres pleines. Il le pensais c'était un fait mais une étrange sensation de pudeur se propagea en lui. Il se sentait redevable et détestait ça. Il aurait bien voulu lui demander des choses comme "Pourquoi m'avez vous aider?" ou encore "Qu'attendez vous en échange hein?" mais il avait trop peur sur le moment que la femme ne rebrousse chemin pour le laisser en plan face à la garde hostile. Il lui poserais ses questions si jamais ils viennent a se recroiser sur le chemin du retour. Ce qui risque fortement d'être le cas étant donné qu'après le laïus de l'ange il lui était impossible de quitter ses semelles sous peine de passer pour un intrus. Un mal pour un bien comme on dit.

"J'ai des choses à faire au château. J'ai entendu tout à l'heure que vous étiez une proptectrice, l'ancien ordre des Chevaliers. Vous savez où je peux trouver la crypte où repose les Seigneurs Chevalier de cette époque?"

Ravalant sa fierté, pas trop longtemps quand même, il leva la tête et plongea ses yeux d'or dans les iris émeraude de son interlocutrice. Elle était belle et sa beauté respirait une sagesse ancienne. Quelle âge pouvait-elle avoir pour être affabulée d'une aura si posée, sereine dans le temps. Il parla d'un ton sec, très professionnel, comme si son but n'était rien d'autre que purement intéressé et que juste après il reprendrait sa route l'air de rien. Ne laissant transparaite aucune émotion. Pas de question personnelle, pas d'épanchement sentimentale à deux sous, un voyage, un but, un retour et point à la ligne. C'était peut-être austère vue de l'extérieur d'avoir quelqu'un en face constamment caché sous un marbre infaillible mais d'après son grand-père c'était de famille et ça se manifeste encore plus face aux occidentaux. Une manière comme une autre de se protéger sous une carapace froide.
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Luccia
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyJeu 8 Sep - 20:16



Luccia était des plus calmes. Elle avait réglé la situation sans trop de difficultés, et accèderait bientôt au château. Elle avait à la fois hâte d'y être, mais était un peu angoissée à l'idée d'y voir les changements, et surtout, de ne pas y voir certaines personnes qu'elle était pratiquement sure de trouver à tout moment en se rendant ici il y a deux cent ans. Mais c'était ainsi, elle ne pouvait plus rien y faire. Alors, il faudrait pénétrer dans le château d'un œil nouveau, même si cette tâche s'avèrerait bien difficile pour elle. Cependant, les paroles de l'inconnu la coupèrent de son songe. C'est vrai qu'il était là, elle l'avait presque oublié durant quelques secondes. Un fait qu'elle constata comme un erreur car elle avait été vulnérable. Mais finalement, ce serait très étrange qu'il ose s'attaquer à elle. Et puis, elle ne ressentait pas vraiment d'hostilité en lui, sinon, elle ne l'aurait pas tiré du conflit avec les gardes du château. M'enfin, sait-on jamais.


L'ancienne Gardienne Sacrée fut surprise d'entendre ce que l'inconnu avait à dire. Elle constata que son intervention en situation de conflit, qui lui paraissait, à elle, normale, ne l'était peut-être pas pour tout le monde, manifestement. Il faut dire que l'entraide de nos jours laissait à désirer. C'était une bien triste réalité de voir des gens s'occuper uniquement de leur petite personne. Mais bon, on dira que c'est pour cela qu'elle est encore ici, pour remonter un peu ce niveau. Néanmoins, l'inconnu la remercia, même s'il semblait avoir une certaine difficulté à faire ces remerciements. Luccia soupira, et affirma :

" Je ne vois pas comment vous auriez pu me le demander... Mais il m'a semblé que mon intervention arrangerait la situation. Je ne crois pas m'être trompée, mais je peux partir si vous voulez. J'aimerais juste que vous ne vous attireriez pas d'ennuis une fois dans le château... "



Mais, en y repensant, l'homme aurait surement des ennuis s'il s'aventurait seul en cet endroit protégé. La druide ne doutait pas que la garde serait tenue également dans l'enceinte du château. Il se forcerait donc surement à ne pas rester très loin de la belle elfe. Et, elle s'en moquait. Qu'il fasse comme il voulait, Luccia n'était pas du genre à s'énerver pour ceci, tant qu'elle pouvait être utile, cela lui suffisait.


Le voyageur lui demanda si elle connaissait l'endroit où les Seigneurs Chevaliers de son époque reposaient d'un ton neutre. Luccia eut un haut le cœur. Ce n'était pas des paroles forcément faciles à entendre lorsqu'on avait côtoyé ces personnes, et qu'on les respectaient. Bien sur, elle savait où se trouvaient les cryptes, si l'endroit n'avait pas changé depuis le temps. En principe, il n'y avait pas de raison pour que cela le soit. Mais, inconsciemment, elle s'arrêta net en entendant les mots de l'inconnu. Son regard se figea sur le château, et une sorte de mur invisible (psychologique) s'était dressé devant elle. Tout ce beau monde était bien mort, et reposait bien ici alors que, elle, s'apprêtait à leur rendre visite. Cette constatation lui fit remonter un sorte de boule à la gorge. Elle resta ainsi un instant, et tenta de faire un pas, difficilement. L'entrée au château était finalement plus périlleuse que prévu. Mais ça passerait. Seul les paroles prononcées d'un tel ton lui avait fait un choc. L'homme n'y était pour rien, mais le malaise était bien là, et venait d'elle même. Décidément, sa culpabilité de faire parti de ce monde alors que beaucoup ont péri la hanterait surement sans cesse. Elle essaya de se ressaisir, même si elle sentait ses yeux désormais pétillants et humides.

" Euh... Oui. Je devrais pouvoir la retrouver. "


Elle reprit doucement son allure, fixant le château. Ils entraient à peine dans la cour intérieure. Intriguée par cet intérêt honorable pour un homme de cet époque, Luccia affirma, espérant en savoir un peu plus :

" C'est honorable de votre part d'aller vous recueillir auprès des grands de ce monde, quand on pense que beaucoup ignorent tout de leur existence... "



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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMer 21 Sep - 21:57

Raos remarqua que juste après sa requête la femme qui l'avait aidé sembla se figer dans un éternel moment de réfléxion. Il lui tournait le dos lorsqu'il avait posé sa question et après cinq longues secondes d'attente, quand il daigna se retourner pour faire face à une moue qu'il n'espérait pas répprobatrice, il se trouva face à cette inconnue les yeux étrangement dans le vague. Son air interloqué ne sembla pas la perturber une seule seconde. Il tenta de s'approcher d'un demi pas pour voir sa réaction mais toujours rien. Mais bon dieu qu'est-ce qu'elle foutait à ainsi scruter le vide? Soudainement il se retourna aussi vivement qu'à son habitude pour regarder dans la même direction, ayant crut déceler dans cet état catatonique un grand danger arrivant droit devant eux. Mais rien non plus. Quel con, après tout il l'aurait vue avant de se retourner si ce serait le cas. Alors quoi?

*De la magie?*

Etait-elle entrain d'employer un sort? Pourquoi? Ou pour qui? Lui qui n'employait que très rarement ses pouvoirs magiques, pourtant développés avec soin, ne voyait pas l'utilité d'éxécuter un sort ici et maintenant.
Il tendit une main pour secouer, du plus doucement de son possible, la manche de l'inconnue mais cette dernière reprit ses esprits juste avant. Tient, ça alors. Plutôt louche cette femme. Elle aide les gens, elle commence à faire la causette et d'un coup elle se plante a regarder le vide sans rien dire et revient à elle pile quand il l'approche. Pour sûr qu'il allait devoir lui coller les semelles une fois dans le château mais désormais il était hors de question de ne pas avoir des yeux dans le dos pour la surveiller. Ah ça oui elle avait bien l'air d'une dame bien gentille et aimante avec le petit peuple mais d'un coup son crédit venait de fondre comme neige au soleil.


"Bien" répondit placidement Raos en lui adressant une oeuillade intrigué.

Il trouverait son secret à celle là. Aujourd'hui ou dans deux cents ans, foi de Helkar. Ces occidentaux sont vraiment louche. Ils reprirent la marche comme si rien ne s'était passé et que ces dix-quinze seconde n'avait été qu'une respiration dans l'espace temps de l'éternel. Enfin au détail prêt que désormais Raos ne devançait plus l'inconnue mais marchait à quelques centimètres d'elle, un peu moins d'un mètre, sur son côté gauche.
Au bout de quelques mètres elle reprit aussi le fil de la discussion en encensant la déciion de pèlerinage de Raos. Essayait-elle de l'amadouer désormais? Le Nomade ne se démonta pas d'un seul pouce.


"Certains l'ignore peut-être mais d'autres la souille. Et ça ce n'est pas pardonnable."

Ses poigns se serrèrent et ses jointures en devinrent blanches. Un pincement lui serra coeur et il repensa à ces Mages Rouges. Il ne savait pas encore où était leur satané ville mais dés qu'il la trouverais il s'attaquera aux recherches nécessaires pour retrouver les pourris du système. Et leurs appliquer sa loi. Tout était à cause d'eux et de leur foutu tendance à mettre le nez dans des affaires qui ne les regarde pas. Bordel d'alchimiste a deux sous qui se pensent maitre du monde.

"Je viens pour délivrer une prière. Un message. Annoncer la fin d'une ère afin qu'un ami de mon peuple puisse se reposer en paix avec le sentiment que désormais la relève sera assurée. Je tient à nettoyer le passé avant de me concentrer sur le présent pour mieux écrire l'avenir. Tel est ma mission."

Et l'avenir il allait l'écrire en lettre de sang ornées de flamme. Son ton était dure, intraitable et n'admettait pas la contradiction. Sa détermination suintait à travers chaque mot prononcé et la verve enflammée des Nomade portait son propos comme l'avènement d'une vie. Ce qui était le cas de Raos. C'était peut-être beau à entendre, les propos était peut-être noble mais la dureté avec laquelle il s'exprimait n'était que celle que la froide réalité imposait. Ce monde est à ses yeux pourris, vérolés par des principes vieux de plusieurs siècles et désormais obsolète. Certaines civilisations se sont reconstruite sur les cendres d'autre qui furent gentiment oubliées, balayées et dont le nom n'est cité que dans de trop rares archives poussièreuses au sommet d'une étagère sans fin. De concert avec ses poings, ses machoires se crispèrenet son regard devint ardent. Il s'arrêta à son tour, leva les yeux au ciel, les ferma et souffla un bon coup. Ils étaient sur le seuil et c'était à son tour de faire résonner le gong d'une nouvelle ère. Comme Nori l'avait fait avant lui le jour où il dit au désert que son départ n'était pas un abandon: mais un éxode nécessaire. Et il mourut en guerre en servant de première ligne de défense aux mages rouges. Et de sa seconde vie... Il mourru avec tout son peuple prisonnier des eaux fumantes de l'océan qui disparaissait de jour en jour. Quant à ses fameux mages rouges, ils tournèrent le dos. Encore. Une fois de trop. Foi de Helkar.
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyDim 25 Sep - 10:53



    Vu ses paroles, et vu le ton employé, l'homme, encore inconnu par Luccia, semblait rongé de haine. Il en voulait à certaines personnes, manifestement, des personnes qui 'souilleraient l'existence des anciens'. Bien sur, l'elfe était curieuse de savoir la souche de cette douleur psychologique. Par son passé, elle en avait apaisées de nombreuses. Mais, bien qu'elles paraissaient très profondes pour les individus concernés, elles demeuraient parfois superficielles. Là, la détermination de cet homme et son ton montraient bien une envie inarrêtable de vengeance, ou de quelque chose comme cela. Mais de quoi avait-il à se venger ? Il n'avait pas vécu durant la guerre, et ne pouvait donc pas vouloir se venger des personnes fautives de cette période... Sauf si on lui avait transmis les faits, ou qu'il en avait eu connaissance d'une quelconque manière. En tout cas, il semblait prêt à tout pour aboutir à ses fins. Donc, il avait une bonne raison de le faire, c'était évident.


    La druide demeurait donc intriguée par les propos de Raos. Depuis la guerre, elle n'aimait plus aider les gens qui ne faisaient rien pour que le monde aille mieux, qui ne s'occupaient que de leur personne et de leur bien être, et se moquaient de se qui se tramait à l'extérieur, des choses bien plus importantes pour tous pourtant... Mais lui savait pourquoi il était là, et, en quelque sorte, ses intentions profondes et globales rejoignaient celles de Luccia, du moins ses nouvelles depuis la guerre : se servir du passé pour ne pas commettre les même erreurs, et agir activement pour l'avenir de ce monde.


    Cet homme montrait bien de réelles marques d'intelligence, et un sens des priorités très intéressant selon Luccia. Et, ce genre d'individu était désormais bien rare. Tout cela intriguait la druide. C'est pourquoi elle se retourna enfin vers lui, plongeant ses yeux bleus translucides dans les siens, pour la première fois depuis qu'elle avait croisé son chemin.

    " Voilà de bien lourdes responsabilités sur vos épaules. Vous ne pourrez pas écrire l'avenir seul, je pense que vous en êtes conscient. Mais votre détermination vous amènera loin... Je le sens. Et vous faites les choses dans l'ordre. Cela vous aidera. "



    Elle aussi voulait agir pour l'avenir, et il lui serait utile de savoir ce que cet inconnu savait pour avoir toutes les cartes en main et ne pas commettre d'erreurs ou d'injustices. Elle n'était pas ignorante bien sur, puisqu'elle avait vécu beaucoup de choses, mais dans sa période d'inconscience, à partir du moment où la lame lui avait tranché le cou pour y laisser une longue cicatrice, que s'était-il passé ? Il y avait toujours des choses qu'on ignorait, et cela contribuait à se tromper dans ses agissements au final. Pour mieux préparer l'avenir, il fallait s'entraider pour que cette ignorance soit minime. Elle espérait donc qu'elle saurait ce qui causait tant de haine à cet homme des temps modernes, mais estimait que, au vu des évènements, c'était inutile de le lui demander pour le moment...


    " Au fait, je m'appelle Luccia. "


    Même si l'inconnu avait eu un ton plutôt grincheux envers elle, elle ne s'abaisserait pas au niveau d'en oublier la politesse, par principe.

    ~

    La cour du château était loin d'être déserte. Nous étions en pleine journée, mais les allées et venues de nombreux chevaliers se croisaient.

    * De jeunes chevaliers, tout frais, mais qui ne savent pas ce qui les attend... * pensa l'ancienne gardienne sacrée.

    C'était prometteur, mais inutile en quelque sortes. Il pouvait y en avoir des nombres inconsidérés, s'ils ne savaient pas ce qu'ils avaient à faire pour ce monde, ils ne serviraient pratiquement à rien. S'ils pouvaient avoir la détermination de l'homme qu'elle venait de retirer des griffes des gardes, là, ils seraient bien plus efficaces. La druide avança vers le fond de la cour, se souvenant du chemin menant vers les souterrains. Il faudrait marcher encore un peu avant de voir la porte en bois menant aux escaliers de pierre.

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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyDim 25 Sep - 23:50

Si on peut affirmer une chose concernant Raos c'est qu'il n'excelle pas en diplomatie, surtout en Occident. Ses airs de rustauds, son ton bourru et ses manières de Nomade le rende individualiste aux yeux de tout ceux qui s'arrêtent aux primes abords. Il le sentit immédiatement par le silence qui s'installa suite à sa petite prise de parole flambante de détermination. Intérieurement il se sermonna en espérant ne pas avoir choqué cette femme suite à son avis relativement tranché sur sa situation. Bien entendu elle n'avait pas l'air de ces pimbêches outrées de la moindre originalité de caractère mais sa sagesse, ses airs prudes et ses principes remplies de bonté contrastaient étrangement avec le feu intérieur rempli de haine et de mordant de Raos. Et ce duo étrange se trouvait là devant les portes du château, symbole emblématique de la défense de Bénécius conte le mal de Nel Beraid. Et ce mal, Raos allait surement en avoir l'image aux yeux du peuple. Triste sort, une quête pour laquelle il était prêt à tout et rien ne ne le feras changer d'avis.
La femme parla, son ton toujours doux et mesuré réveilla Raos de ses petites rêveries sur sa mission. Comme à l'accoutumé sa bonté teintée de sagesse apporta un vent frais sur les propos enflammés de l'héritier. Pas ce genre de parole qui cherche à avoir raison sur une autre mais plus comme une rivière d'eau claire qui se déverse avec harmonie dans un océan de flamme.


"Si vous le dites. J'aimerais vous croire."

Il iras loin? Surement sur une potence oui. Une vie de solitude, une vie de pariât, une vie qu'il allait passer pour l'honneur de son clan. Une vie qu'il avait choisie et embrasser à bras le corps. Et qu'importe les conséquences, il oeuvreras pour les causes qui lui semble juste, il continueras à avancer avec pour seule phare son code de l'honneur qui sauras guider sa lame à travers les méandres ténébreux de l'occident. Sans amis, sans réels ennemis, il ne garderas que sa cause.

"Enchanté Luccia" répondit-il poliment

Il jaugea les yeux bleue de la dénommée Luccia et si les yeux sont bien le reflet de l'âme celle de Luccia est d'une rare pureté. Mais portant en son sein un noyaux de fardeaux propre à chacun. Personne n'es laissé à part en ce qui concerne les misères de ce monde, hormis peut-être quelques nobles bien pensants qui se vautrent avec plaisir dans l'oisiveté.

"Raos Helkar, Héritier du Clan Helkar, fils de Shalaan le Traitre et de mère inconnue."

Comme le veux la coutume devant une personne qu'on juge de confiance ou qu'on apprécie -ou quand on se présente a d'autres clans dans le cadre du désert- il énonça son pédigrée suite de quoi il tendit une main accueillante à Luccia. Cet instant de politesse détendit l'atmosphère et les traits du jeune homme quittèrent leurs airs renfermés pour enfin afficher quelques rayons de lumière. C'est dingue comme le visage de Raos peut arborer une expression farouchement rustre et guerrière alors que ses traits sont encore jeunes et fins. Il n'a même pas son quart de siècle et pourtant les gens lui donnent souvent une bonne paires d'années de plus. Selon sa grand-mère Aliuna cela vient du fait qu'il n'as jamais l'air content ou perpétuellement sérieux. Cette tête de renfrogné le vieillit considérablement mais en cet instant de présentation il osa dessiner l'esquisse d'un sourire sur son visage harmonieux. Ses yeux d'or pétillèrent d'une étincelle plus avenante l'espace d'une seconde et après avoir serré la main douce de Luccia il sembla avoir tourné la page concernant sa mission et son altercation avec les gardes. Puis a trop faire brûler sa flamme on en épuise sa force que trop vite.
La force d'un Nomade c'est aussi ce côté à vivre au présent, a regarder devant soit au lieu de s'attarder sur les ennuis des heures précédentes. Comme le désert où ils vivent et qui, d'un jour à l'autre, n'as jamais le même visage, les Nomades s'adaptent aux difficultés de la vie avec une aisance particulière. C'est un peuple fort et surtout très fier. Et après s'être présenté à Luccia, l'avoir regardée dans les yeux, avoir serré sa main, il sentit du bon émaner de cette femme. Sa méfiance naturelle était telle qu'elle était mais il s'était trompé sur son cas: ce n'était ni une profiteuse ni une sorcière étrange, même si elle embuait avoir des choses à cacher. Mais ça tout le monde à son jardin secret, même les plus sages. Depuis son voyage en Occident cette femme était sa seule rencontre agréable. Pour la première fois il se sentit à l'aise, presque en confiance en étant a côté d'une Occidentale.


-- - - -

Ils entrèrent enfin dans l'enceinte du château.
De jeunes chevaliers faisaient des tours de rondes dans tout les sens et les sécurité étaient bien orchestrée mais bizarrement peu d'entres eux semblaient prendre leur rôle à coeur. C'était presque comme une simple balade suivant un circuit monotone, à plusieurs reprises Raos s'étonna de ne pas voir un chevalier s'arrêter pour scruter un angle mort pourtant évident. Ici bas, la discipline et l'insolence formaient un drôle de résultat aux yeux du Nomade. Même le chef de corps à l'intérieur de la cour ne semblait pas se préoccuper de ces détails, préférant brailler ses ordres aux hommes qui s'entrainaient à la lutte dans le cercle de sable un peu plus loin. Vue de l'extérieur on est loin de s'imaginer que l'enceinte seule du château est si spacieuse. C'est une vraie petite forteresse en vérité. Il avait bien fait de laisser Jéol prêt de son campement au lieu de l'emmener avec lui, la présence de son compagnon n'aurait pas faciliter les choses.


"A partir de là, vous êtes mon guide et ma sauvegarde Luccia."

Au début de leur rencontre il ne comptait être redevable à cette femme pour l'aide non-demandée qu'elle lui avait apportée mais finalement sa beauté intérieur incita le sens de l'honneur du jeune homme à retenir ce moment. Si jamais quelqu'un viendrais à avoir des griefs contre Dame Luccia, il irait lui même régler les conflits. Les belles personnes sont rares, il faut les préserver comme des fleurs trop précieuses pour être retirées de terre. Raos ria intérieurement en ayant cette phrase typique de sa tante qui lui traverse l'esprit. Ainsi donc il apprendras toute sa vie du moindre de ses voyages.
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyLun 26 Sep - 17:54



    Cette poignée de main sonna comme une remise à niveau, comme une manière de repartir sur de bonnes bases. Peut-être avait-il compris que dans la présente situation, il était strictement inutile de se mettre l'autre à dos. Et puis, en plus, il n'y avait aucune raison pour cela. Bon, bien entendu, la sagesse de Luccia contrastait fortement avec l'impulsivité de cet individu, mais était-ce une mauvaise chose ? Probablement pas. Pour avancer, et espérer faire bouger les choses, il ne faut être ni trop sage, ni trop impulsif. Un surplus de sagesse ne ferait pas avancer, ou alors vraiment très lentement, et un surplus d'impulsivité conduirait à une condamnation pouvant aller jusqu'à la mort suivant ce que l'on veut faire. Alors, n'était-ce pas une complémentarité parfaite qui réunissait ces deux individus qui voulaient agir pour l'avenir ? En tout cas, ils ne le savaient probablement pas encore, mais ces différences de caractères pourraient jouer en leur avantage s'ils parvenaient à les déceler et à s'en servir.


    Raos Helkar. Cela ne faisait aucun doute, cet homme était fier d'être un descendant de sa famille. Mais ce n'était pas ce qui interpella le plus la druide. Non, Helkar n'était pas un nom tout à fait inconnu. Il avait, en effet, quelques fois sonné dans ses oreilles. Mais pas ces dernières années. Non, cela remontait à l'avant guerre. C'était un chef lui semblait-il. Malheureusement, elle n'avait pas eu l'occasion de rencontrer cet homme de haut rang, mais désormais, elle comprenait pourquoi son interlocuteur avait cette détermination, et cette mission, comme il l'avait fait entendre. Il y avait certainement une envie de vengeance, ce qui était compréhensible. Sans vraiment le vouloir et s'en rendre compte, Luccia montra une certaine compassion, laissant sous-entendre qu'elle comprenait le sort qu'avait subi l'ancêtre de Raos, même si elle ne savait pas réellement ce qui s'était passé précisément pour sa part.

    ~

    Les quelques paroles qui sortirent de la bouche de Raos, alors qu'ils marchaient vers la porte menant aux souterrains, firent sourire Luccia. Un sourire masqué d'une certaine retenu, mais non moins sincère. C'était comme si cet homme comprenait que Luccia n'agissait que pour l'aider, et qu'elle n'avait aucune idée derrière la tête, chose qui paraissait parfois étrange lorsqu'on constate que dans la mentalité de la plupart des gens, agir pour quelqu'un sous entend avoir prochainement un retour de sa part, quel qu'il soit. Et c'était loin d'être les maitres mots de Luccia. Et, il faut dire que le fait qu'il se montre moins hostile serait nettement plus agréable, évidemment.


    Les mots étaient durs, mais elle se lança, histoire de savoir précisément où se diriger :

    " Hum... C'est la tombe de Int... Sir Integral Neiphereum que vous voulez voir ? "

    Étant ici également, si ce n'était pas le cas, elle désirerait y faire un détour, de manière à rendre hommage à ce grand homme.


    La porte en bois se détache du décor. Luccia pivota donc, tout en gardant la même allure. Ses cheveux longs et clairs virevoltaient au gré du vent, d'une fluidité sans faille. De sa démarche angélique, elle retira un verrou, et tira la poignée... En vain. La porte était fermée. L'accès était peut-être réservé aux chevaliers, mais si c'était le cas, alors, c'était pour l'elfe scandaleux. Tout le monde avait le droit de se recueillir. Les défunts n'auraient pas voulu cela. Alors, elle n'hésita pas... Scrutant les horizons pour s'assurer que personne ne leur portait intérêt, elle se concentra, Raos étant tout juste à ses côtés. Une fois qu'elle sentit les vibrations de son propre corps, les battements de son cœur, et les moindres contractions de ses muscles, soit une fois qu'elle avait un total contrôle de son corps, elle s'avança vers la porte en bois, sans s'arrêter, et la traversa. Elle ne s'était encore jamais servi de son pouvoir ainsi, mais il fallait avouer qu'il était efficace, et elle en était assez fière. Mais, elle n'attendit pas plus longtemps... Elle souleva le verrou intérieur, et put, cette fois-ci, entre-ouvrir la porte délicatement. Elle fit alors signe à Raos de se dépêcher d'entrer.

    " Bon, je ne suis pas une guide très en règle, mais ils n'ont pas le droit d'interdire cet accès à mon gout. "
    fit-elle avec un léger sourire.

    Ils n'auraient plus qu'à poursuivre leur chemin dans ce long couloir de pierre, si tout se passait bien...


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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMar 27 Sep - 13:46

"Euh... Oui effectivement."

Raos fut coupé dans son élan par tant de lucidité de la part de Luccia. Comment savait-elle qu'il voulais voir la tombe d'Intégral Neiphereum? Aurait-elle fait le rapprochement entre son nom de famille, son ancêtre et la légende des Lames Jumelles qu'il formait en duo avec le chevalier? Si c'est le cas une telle érudition est respectable, rares sont ceux qui de nos jours se rappellent du lien entre Nori et Integral. Hormis quelques bretteur forcenés qui gardent le nom de ces deux hommes comme des références en tant que combattant, tel Masaku Edo le nomade que Raos à rencontré dans la Pineraie Carbonisée en sortant du désert. Mais la façon dont Luccia venait de trouver le but de Raos lui rappela étrangement sa soirée passée dans le Canyon en compagnie de Vaykat. Un nomade masqué visiblement assez vieux pour avoir vécu en ces temps reculés. Serait-ce aussi le cas de Luccia? Cela expliquerait sa sagesse posée et son air intemporel, un corps d'une femme d'une petite trentaine d'années avec une vie de plus de deux cents ans. Après tout si ses origines sont elfiques, démoniaques ou autre c'est largement possible. Mais le châle de cette dame empêchait de voir si elle s'ornait ou non d'oreilles pointues et ses traits fins et harmonieux encadrés de cheveux platines ne suffisaient pas assez pour affirmer une affiliation elfique. Qui pouvait être cette femme avant. Quel est son histoire à travers ces deux siècles de misère et de parjure. Tant de question pour le moment insolvables mais Raos se jura qu'un jour ou l'autre il tenteras d'aborder la discussion. En espérant ne pas remuer le couteau dans une plaie encore trop fraiche bien que dans le fond ce genre de détail reste le cadet de ses soucis.

Ils longèrent l'enceinte durant quelques mètres et trouvèrent finalement la grande porte en bois qui devait mener vers la crypte des chevaliers. Enfin pas de ces cryptes poussiéreuses, l'endroit était avant tout un lieu de recueillement luxueux sensé honoré la mémoire des grands noms de l'histoire de la Chevalerie.
Luccia s'avança prêt de la porte avec la ferme volonté de s'y engager mais fit chou blanc devant un verrou bel et bien fermé. Sa mine se contracta quelques secondes, visiblement outrée que l'accès ne soit pas autorisé au tout à chacun. Après tout il devrait être de notoriété public que quiconque puisse venir honorer la mémoire de ces hommes. Même si on est jamais à l'abris de quelques nouvelles recrues qui s'agite devant les statut à leurs effigies ou encore de gens mal intentionnés caressant l'espoir de dérober quelques rubis bien ancrés dans la pierre. Misère que ce monde.


"On enfonce la porte ou on demande les clés?" questionna Raos d'un ton un peu dégagé.

Comme si enfoncer une porte était une seconde nature chez lui un peu. Façon de parler bien entendu, les Nomades n'ont pas de portes de ce genre, juste des rabats de tissu pour couvrir l'entrée des tentes et les rares portes sont confectionnés en bois simples articulés sur des triples gonds. Elles n'admettent aucune poignée et se verrouille à l'aide de cordages savant. Elles sont utilisées seulement dans le cadre d'une caravane de marchandise, d'une tente d'éducation pour les enfants ou encore quand un conseil de clan s'installe quelque part.
Luccia sembla ignorer la proposition, ce qui ne vexa pas Raos pour un sous: chacun sa manière d'opérer et elle pouvait ne pas concorder avec la sienne. Il était en occident désormais et ne comptait pas affirmer sa façon de faire envers et contre tout comme il l'aurait fait dans le désert. Observer et apprendre des occidentaux, voila sa ligne de conduite. Et il avait là une personne d'une confiance suffisante pour apprendre la manière de faire de ce pays étrange. Les yeux à demi-clos, Luccia semblait pensive et son corps tressauta de quelques spasmes nerveux. L'Héritier haussa un sourcil interrogateur et allait demander si tout allait bien, si elle ne refaisait pas une crise de pensée aiguë comme sur le chemin mais avant qu'il ne puisse dire quelque chose la belle blonde s'enfonça dans la porte et la traversa comme si cette dernière n'avait jamais existé. Il resta sans voix devant un tel talent et sa bouche format un O impressionné l'espace de quelques secondes avant qu'il ne se ressaisisse pour éviter d'attirer l'attention sur leurs manigances.


*Par tout les feux, cette femme à l'air sage et posée mais elle sais y faire! Elle cache bien son jeux!*

Une maigre poignées de seconde plus tard le verrou s'actionna de l'autre côté de la porte et elle s'ouvrit sur une Luccia à la mine malicieuse, faisant signe à Raos de le rejoindre sans plus attendre. De loin on aurait dit un jeune couple caché entrain de se fourvoyer dans des endroits où personne ne traine, cela lui remémora les histoires d'un de ses amis Traqueur. Un véritable homme a femme qui attrapait les dames dans son lit aussi facilement que les proies dans son filet. Un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis qu'il s'engagea sur la suite de Luccia et qu'ils refermèrent la porte juste après.

"Des détails. Je doit avouer que vos méthodes me plaisent Luccia, je ne m'attendais pas à ça de votre part."

Il sourit à la blonde et son ton était respectueux et chargé d'une pointe d'estime. Elle venait de l'étonner il faut bien se l'avouer. Une méthode douce et efficace, à l'image de cette dernière! Qu'elle ne soit pas très officielle comme guide il s'en fichait comme de sa première paire de tabi, elle ne reculait visiblement pas devant l'accomplissement d'un objectif et ce trait de caractère plut grandement au jeune Raos. Son acte n'était pas criminel non plus mais à la voir on est loin d'imaginer qu'elle puisse braver une interdiction de la sorte, tel une rôdeuse au visage d'ange. Toujours est-il que Luccia avait bien l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac.

Ils descendirent un escalier droit qui bifurqua sur la droite à un moment. Et ils arrivèrent finalement dans une sorte de petite antichambre ouverte du la crypte. L'endroit ressemblait à un petit hall vouté aux ogives richement décorées d'arabesques taillées à même la pierre. Une table et quatre chaise était calé dans le coin gauche, poussiéreuse. A croire que personne ne venait plus monter la garde ici depuis un bon moment, ce qui expliquerait pourquoi les hommes fermaient directement la porte maintenant. Raos en déduit donc que ce hall devait servir d'acceuille aux gens, recrues ou visiteurs, qui venaient se recueillir sur la tombe des Seigneurs.
Continuant dans le couloirs de pierre blanche éclairé par de nombreux éclats de gémellites blancs et jaunes, des pierres phosphorescente prisées par la noblesse car elle ne consomme aucune énergie et brille d'une lueur large pour l'éternité dés que l'obscurité apparait -il suffit d'insuffler un brin de magie dedans pour les activer ou désactiver-, ils arrivèrent devant une suite de statue représentant les Seigneurs de la Cavalerie d'antan. Ils dépassèrent quelques hommes statufiés, souvent représentés armes en main et portant une lourde armure pour finalement s'arrêter devant l'une d'entre elle qui sortait du lot.

La statut représentait un homme sans armure comparé à ses nombreux compères. Ses traits sont fins, sa chevelure courte en bataille et il ne porte qu'une ample toge en forme de kimono Nomade qui se termine par un pantalon bouffant jusqu'aux chevilles. A le voir sans couleur comme ça on aurait presque cru un vrai Nomade et non un chevalier et pourtant l'homme qui fut connu comme "Le Chevalier Innocent" fut un des rares de sa caste à se battre en armure de tissu et maniant des armes légères tel que le katana. Une culture Nomade qu'il arborait déjà avant sa rencontre avec Nori et qui mine de rien avait renforcé leurs liens et fondés les Lames Jumelles, les Jumeaux Blancs.
Se retournant face à Luccia, Raos inclina légérement la tête en prononçant "Merci." puis s'agenouilla devant le tombeau d'Intégral Neiphereum et commença à réciter une prière. L'air étant lent, grave, presque musicale comme un chant funeste mais chargé de sentiments élogieux, respectueux et déterminés. Le langage était du Nomade Ancien, très peu parlé de nos jours et utilisé seulement pour les occasions tel que des mariages, un accord signé, une fête religieuse ou autre. Quant à sa signification...:


-A toi qui fut le frère de notre clan,
A toi qui fut le frère de notre ancêtre,
Puisse ton nom marquer le temps,
Puisse ta volonté guider mon être.
Honneur, respect, détermination,
Je viens ici prier ton nom,
Porter les amitiés du temps passé,
Faire bénir ma lame d'Héritier,
Te faire savoir que tu peux dormir en paix.
Le passé seras nettoyé de ses pêchés,
La relève sauras par ses actions vous honorer,
Et faire perdurer une cause trop longtemps oubliée.-


Oui son chemin allait être long et difficile et ses choix lourds de conséquences. Il allait surement faire des morts à chacun de ses pas, apporter la tristesse dans des foyers, faire souffrir des innocents tout juste relevé de l'ancien temps. Mais tout ces choix il les assumeras, les porteras à bras le corps et endureras le lourd fardeau qu'être héritier de son clan. Après tout, Nori et Intégral furent bien recherché par Naturalia fut un temps eux aussi. Leurs actions bien que juste ne remportaient pas l'unanimité dans le coeur de leurs confrères et ils agissaient pourtant. Eux aussi ont tués, eux aussi on dut faire des malheureux dans le monde entier, ils ont bien dut susciter la haine pour des centaines voir des milliers de personnes. Mais n'est-ce pas être un vrai chef? Savoir prendre une décision quand aucun choix n'est le bon? Guider une parole, porter une cause qu'importe les conséquences, fonder des bases stables et offrir la paix quitte à apporter la mort pour ce faire? Il le découvriras bien assez tôt et seras haït pour sa justice, son honneur, sa vengeance. Mais qu'importe oui, qu'importe. On ne souille pas la mémoire de tels hommes sans en payer le prix.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, ceux-ci étaient brulant de la même détermination que sur le chemin menant au château. Si ce n'est même plus. La dernière note fut tenue dans un grave langoureux et il effectua un rapide signe religieux nomade pour sceller sa promesse avec les grands feux des dieux. Bien que athée de nature, le polythéisme Nomade était enseigné et suivit par tous. Car chacun ses choix dans la vie immense qu'offre le désert. Raos n'était pas croyant mais son sens du respect lui intima ce geste rituel.

Il se releva doucement, fit un signe de tête vers la statue et sursauta aussitôt. Au dessus d'eux, plusieurs vois pressés semblaient s'activer autour d'un même problème. Il ne comprit qu'un mot sur deux mais reconnut la voix de l'officier qui beuglait des ordre dans la cour d'enceinte. Et visiblement même si sermonnait ses hommes, toute la cavalerie sembla rappliquer a la seule volonté des cris de l'officier. Les ennuis allaient donc reprendre?
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyLun 3 Oct - 17:45



    Suite à l'intervention de Luccia pour régler le problème de la porte close, l'elfe perçut une pointe d'estime dans le regard du nomade, qui accompagna ses paroles. Des paroles qui la firent sourire. Ah ! C'est qu'elle avait changé la petite ! Oui, même si elle gardait un fond tout à fait respectable, et une allure d'ange, sa vision des choses s'était quelques peu détériorée, et tout du moins avait changé. Ce qui n'avait pas changé entre le passage de la gardienne sacrée, ou protectrice, à la druide, c'était qu'elle voulait toujours faire le bien autour d'elle, et aider ceux qui le méritent. Mais la guerre avait nuancé certaines choses en elle, notamment sa détermination, sa vision des maléfiques, et surtout, une certaine forme d'intelligence, intelligence dans le sens où elle avait perdu sa naïveté d'antan. Le monde n'était pas tout beau tout rose, et, même si elle ne le croyait tout de même pas ainsi, elle était loin d'imaginer ce dont les gens étaient réellement capables. C'est pourquoi désormais, elle ne se fiait plus qu'à elle, tout en apportant un jugement de valeur à ceux qui le méritent. DU fait qu'elle ait acquis une certaine expérience avec les années, bien plus élevée que la majorité des habitants de ce monde, elle se jugeait capable de pouvoir décider si sa manière d'agir était bonne ou non, si elle était en droit de faire quelque chose ou de ne pas le faire, et si la justice l'amènerait à franchir les interdictions imposées. Et, même s'il y avait une opposition à ses jugements, elle les tiendrait jusqu'au bout, et essayerait du mieux qu'elle le pourrait de faire comprendre qu'elle ne cèderait pas, et qu'elle avait raison, avec diplomatie. Toujours privilégier la diplomatie, de manière à voir si l'individu est capable d'éviter un affrontement, mais aussi de savoir si l'on se trompe sur la personne, au lieu d'agir de manière 'bourrine'... Ça, ça n'avait pas changé.


    Quoi qu'il en soit, elle ne regrettait pas d'avoir forgé son caractère, tant qu'elle gardait son bon fond caractéristique, et sa douceur de parole et d'attitude. Maintenant, il fallait avancer, et trouver la crypte d'Integral. Oui, parce que bon, autant ne pas enfreindre les règles inutilement, pour ne pas régler par la suites des conflits inutiles... Ils marchèrent donc, descendant l'escalier, et parcourant les couloirs de pierre lissée. Évidemment, l'ancienne Gardienne Sacrée eut un pincement au cœur en arrivant à destination, à la vue de la statue de l'ancien chevalier. Raos la remercia, et alla réciter une prière près du tombeau. Luccia, les lèvres pincées, n'émit pas un son. Et, par respect, elle resta en retrait, et garda le silence, les mains croisées dans le dos, tout en assistant à la scène, une scène qui, même si ce n'était pas forcément voulu, était pour elle très émouvante. Loin de comprendre les paroles de Raos, leur sens reflétait le ton de sa voix, et leur fond devenait clair et limpide. La sensation de blocage au niveau de la gorge, entraînant une incapacité de parler, refit surface dans le corps de Luccia. Mais cette fois-ci, c'était presque nécessaire. Il n'y avait rien à dire, seulement à penser.


    Lorsque la prière sembla se terminer, Luccia s'avança vers la tombe, l'observa un instant, s'agenouilla, posant une main sur le marbre, et ferma les yeux. Lorsqu'elle allait voir un mort, c'était comme si elle s'enfermait dans une bulle. Elle posait sa main sur le marbre pour se sentir plus proche du défunt, et lui montrer sa présence auprès de lui. C'était auprès des elfes qu'elle avait hérité de ce geste rituel. Mais, elle ressentait le besoin de l'effectuer à chaque fois. L'inconvénient, c'est qu'elle demeurait déconnectée de ce qui se passait autour. Alors, pourquoi faire cela en présence d'un homme encore assez inconnu pour elle ? C'est devenir vulnérable bêtement ! Et bien, tout simplement parce qu'elle sentait qu'il ne lui ferait pas de mal, malgré son caractère marqué. Non, cet homme était un homme de respect. Encore une fois, peut-être qu'elle se trompait, mais elle avait décidé de se fier à son instinct et à son ressenti.


    Ce ne fut donc pas les paroles incompréhensibles de l'officier, ni les pas des troupes accourant, qui la ramenèrent en ce monde. Non, C'était uniquement lorsqu'elle sentit sa main vibrer sur le marbre, qu'elle ouvrit les yeux. Peu de temps s'était écoulé, mais déjà, les hommes étaient dans la pièce, glaives en main, comme si les deux individus avaient commis une énormité valable de peine de mort. Stupides. Mais cela, elle n'eut pas le temps de le voir, car déjà, elle sentit une surface métallique ronde, communément appelée un bouclier, frapper violemment sa tête. C'était honteux de s'attaquer à une femme encore inoffensive. Mais, comme dit précédemment, la relève était loin d'être assurée par ces abrutis à qui on avait fait l'erreur de confier un équipement de la sorte.


    Néanmoins la situation était telle qu'elle était. La druide n'avait rien vu, rien entendu, et demeurait désormais allongée sur le sol, sous le choc entre le métal et sa boite crânienne. Elle était dans un état d'inconscience partielle. Non, elle n'avait pas perdu connaissance. Partiellement assommée, sa vue était floue, trouble, et son mal de tête conséquent, mais elle s'en remettrait. Il lui fallait juste un peu de temps avant qu'elle reprenne ses esprits. Espérons que Raos tiendrait le coup, qu'il ne se fasse pas emmener par la garde, dans des endroits où il serait difficile de le retrouver...

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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMar 4 Oct - 0:00

Les hommes apparurent avec un air profondément outré peint sur leurs visages. A les voir on pourrait croire que Luccia et Raos venait de commettre un véritable crime contre l'humanité a venir ainsi prier sur la tombe d'Intégral. Le souffle court, en arrière par rapport au reste des hommes, le caporal de l'enceinte se tenait là sans casque avec un air rougeaud qui le rendait passablement ridicule. Lui tailler pour le combat? Quel blague.
D'instinct Raos avait prit un pas d'avance sur Luccia quiz e tenait agenouillée devant la statut, visiblement prise dans une commémoration si profonde que rien ni personne ne pourrait l'en sortir avant la fin. Un tel ferveur en ce moment de crise impressionna une nouvelle fois le Nomade qui devint encore plus déterminer a éviter que ces abrutis viennent interrompre ce moment de paix.


"Nous ne sommes là que pour rendre hommage a Integral Neiphereum, feu Seigneur de la Cavalerie" somma Raos sans sortir ses armes.

Durant l'espace de quelques secondes les hommes s'arrêtèrent à quelques mètres d'eux et certains premières lignes semblèrent hésitant à l'idée de venir ainsi pourfendre de simples prêcheurs. Mais d'une violente bourrade l'officier poussa ses quatre hommes à avancer en s'écriant:

"C'est ce que dise tout les pillards, saisissez les!"

L'hésitation fut balayé par l'ordre impérieux du supérieur, si idiot qu'il soit. Les ordres sont les ordres et si les trouvions présents ne s'exécutaient pas vite fait bien fait leurs carrières de chevalier allait vite prendre fin pour eux.
A cause du couloir étroit ils ne purent avancer que deux par deux, gêné par leurs lourdes armures. Il en allait de même pour leurs mouvements, devenus brouillons par un manque flagrant d'espace. Cet endroit n'était pas fait pour le combat et pourtant on ne venaient de déclarer bataille ici bas. Le premier se lança droit sur Raos et abattit sa lourde épée droit vers la tête du jeune homme. Il eu tout juste le temps de se mettre en position défensive, bras levés et jambes légèrement arquées et bondir en arrière pour esquiver le coup de justesse, non sans déchirer de haut en bas son kimono.

C'est trop tard qu'il se rendit compte qu'il venait de laisser Luccia a découvert et le deuxième homme profita de la passivité de l'elfe pour lui asséner un violent coup de bouclier sur le crâne. Le son caractéristique du métal résonnant fit écarquiller les yeux de Raos sous l'effet seul de la rage. D'un cri animal il se lança sur son assaillant en profitant du déséquilibre causé par l'esquive et, saisissant la main équipé du bouclier, exécuté une violente torsion suivit d'une poussée pour lui coller la tête contre le mur. Le choc sonna tellement le chevalier que ce dernier s'étala de tout son long sur le sol et fit trébucher son camarade, surpris par tant de sauvagerie de la part du Nomade.
Alors comme ça son peuple est un peuple de sauvage? Ils allaient bientôt vérifier le mythe ces enfoirés. Dans son élan Raos dégaina son katana et l'abattit droit sur les mains du chevalier qui avait assommé Luccia. Il lui coupa la senestre armée du bouclier et relevant son arme d'un geste vif trancha net la tête du pauvre chevalier. Cette dernière vola et alla rouler quelques mètres derrières les deux autres hommes qui tentaient vainement de donner des coups dans le couloirs étriqué. Prit dans sa lancée le Nomade fit un pas chassé épaule en avant pour dégager le corps sans tête et se fendit pour planter son épée droit dans la fente du casque d'un troisième homme. Derrière eux elles renforts arrivaient de plus belle, six hommes en plus appelé par les beuglement du Caporal resté sagement en arrière tandis que ses hommes tombaient sous la rage animal du Nomade.

Les yeux dorés de Raos brulaient d'une lueur sauvage déterminée, violente, impitoyable. Chacun de ses mouvements étaient ponctués d'un cri rauque et rempli de haine a l'encontre des occidentaux. Il était entrain de libérer ce courroux en pourfendant tout ceux qui venaient se mettre en travers de sa route et qui avait osé venir interrompre ce moment de paix. Versé du sang dans un tel sanctuaire n'est pas une réel preuve de respect envers les défunts mais il ne pouvait plus retenir ce flot de haine trop longtemps contenu contre ce genre d'homme. Le réel fautif dans l'histoire n'était autre que le Caporal qui venait d'envoyer trois recrues à la mort tout en restant en retrait. L'hésitation et la peur du quatrième homme se lisèrent même à travers son lourd casque et pourtant lorsque Raos planta la pointe de son katana dans la fente du casque de son voisin, le soldat empoigna ce qui lui restait de courage et abattit sa lame droit sur les côtes offertes du Nomade. La lame déchira le tissu de plus belle et trancha la peau pour laisser s'épancher un jet de sang qui vint arroser l'assaillant.
La douleur arqua le corps de Raos qui eu plus de mal que prévu a ôter son épée du casque du mort et ce moment de faiblesse fut utilisé a bon escient par les renforts qui vinrent l'assaillir de coup de bouclier droit au visage, coups d'épées aux jambes et même une lame qui lui transperça presque le côté de l'abdomen. Trois morts, c'était déjà un exploit dans la folie.


"Tuez le! Tuez cette bête bordel!"

Raos venait de tomber genoux au sol devant le corps toujours inerte de Luccia qu'il avait protégé de toute son âme. Sa dextre empoignait toujours sa lame qui tinta avec un son clair en rencontrant les pavés ensanglantés du tombeau. Ses jambes blessés se heurtèrent contre les corps entassés des chevaliers morts et les coups continuèrent à pleuvoir sur lui.

"Arrêtez! Par tout les dieux arrêtez ce massacre!"

Une voix puissante tonna en haut de l'escalier et celle ci en fit blêmir l'idiot de Caporal. Avant que ses yeux ne se révulse et que son esprit l'abandonne, Raos put entrevoir une large silhouette se détacher parmi les masses sombres qu'il percevait avec tant de mal. Habillé d'une ample cape et d'une armure encore plus imposante que les autres, la présence de l'âme calma les ardeurs de tout les chevaliers. Et lui évita un mort certaine par la même occasion car les chevaliers attaquants se stoppèrent net dans leurs élans et obéirent comme des chiens à l'homme qui venait de rentrer.
La suite il ne put la voir distinctement, son corps s'abandonnant aux affres de la douleur. Il ne tomba pas non, il resta a genoux au milieu des corps, devant Luccia, la tête baissée menton contre le poitrail. Inconscient mais toujours debout. Sa main droite se déserra et son épée d'héritier tomba pour de bon contre le sol.
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyDim 9 Oct - 15:57



    Les images étaient floues, mais se succédèrent à une vitesse inouïe. Luccia perdit dans un premier temps la notion du lieu dans lequel elle était, allongée sur la pierre froide, ainsi que la raison de sa présence ici. Elle perdit tout sens de la réalité durant ce court instant. Puis le fonctionnement et la connexion entre ses neurones revint petit à petit...


    Cet homme, je le connais... Quelle détermination et quelle rage ! Un combat vraiment digne d'un héritier... Et quel acharnement, ces chevaliers qui tombent un à un. Tout cela va t-il cesser à un moment ou à un autre ? Des gouttes de sang viennent de tâcher ma robe. D'où proviennent-elles ? Oh ! Le corps de ce combattant n'est plus relié à sa tête... Quelle barbarie. Non ! Raos est blessé à l'épaule. Et mais, je peux le guérir ! Ah non... c'est vrai, j'ai perdu mon pouvoir de guérison... Ah, si je l'avais encore... Il faut quand même que je lui vienne en aide... Allez lève toi Luccia ! J'ai dit debout ! Bon, tanpis. Une voix... Tiens, ce n'est pas la même. Ce n'est pas l'officier. Qu'est ce qu'il dit ? Arrêter ce massacre ? Ah oui, je suis bien d'accord avec lui. Cet homme fait preuve de plus de raison. Mais qui est-il ? Oh... Je me perd.


    On est encore là... La scène n'a pas changé. Seulement quelques secondes ont du s'écouler. Quoi ? Qu'est ce qu'il dit l'autre ? Nous emmener ?! Non, ils n'ont pas le droit ! Pourquoi veut-il enfermer Raos ? Il a tué trois personnes ? Vraiment ? Mais il s'est défendu ! Je peux vous expliquer ! Oh non, il ne m'entend pas... Ohé ! Toujours pas... Quoi ? Moi aussi vous voulez m'emmener ? Mais vous n'irez nul part avec moi ! Hé !!! Lâchez moi le pied ! Mais vous me faites mal ! Ils m'emmènent... Quoi ? Dans la salle d'audience ? C'est quoi cette salle ? Et Raos dans les cachots. Oui, je n'ai tué personne, mais lui devrait être jugé de la même manière, il s'est juste défendu... Et il m'a défendu aussi. Ça y est, vous l'attrapez aussi ! Raos ! Tu m'entends ? Ses yeux sont clos, mais ses traits sont encore durs. Il demeure manifestement encore marqué par la haine. Quand j'y pense, je ne l'ai encore jamais vraiment observé. Je dois avouer qu'il a du charme... Mais ils l'embarquent là ! Il faut que j'intervienne, maintenant ! Allez debout, débats-toi un peu ! Allez... All... A......




    Luccia se réveilla dans une pièce aux décorations abondantes. Le surplus d'ornements sur les murs, de richesses, était majestueux, mais donnait le tournis. La belle elfe avait été installée sur un coffret de bois qui faisait, pour le coup, office de banc. Elle se redressa, et songea un instant à la raison de sa présence ici. Elle repensa aux précédents évènements, et se souvint vaguement de tout ce qu'il s'était passé alors qu'elle était dans un état second, un état où elle pouvait voir et écouter tout ce qu'il se passait, et même penser, même si toutes ces pensées étaient désordonnées, mais où elle était en totale incapacité d'agir ou d'émettre le moindre son. Raos devait donc être dans les cachots. Il ne devait pas avoir le même luxe qu'elle. Et, la druide soupira à l'idée que le château était immense, que les cachots l'étaient tout autant, que le nomade était blessé, et qu'il serait très difficile de le retrouver désormais. Et, pourquoi était elle ici ? Son premier réflexe, après observation de la pièce, fut de se diriger vers la porte. Fermée. Décidément, les portes n'étaient pas en sa faveur aujourd'hui. Bon, elle pourrait utiliser sa capacité à traverser les matières encore une fois, mais ceci lui était impossible dans le sens où elle avait perdu trop d'énergie. Elle essaya néanmoins de se concentrer, mais ne put canaliser et ressentir l'énergie nécessaire en son corps pour traverser cette porte. Elle retourna donc s'asseoir, et essaya du mieux qu'elle le pouvait de se détendre, pour récupérer la force nécessaire. Mais avant de pouvoir sortir d'ici, elle allait surement subir un interrogatoire. D'ailleurs, elle ne resta pas ainsi longtemps, car elle entendit le cliquetis de la serrure, et la porte s'ouvrit lentement.


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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyDim 9 Oct - 17:42

Quelle drôle de sensation que celle de la conscience qui quitte un corps sans que ce dernier passe dans le monde des abysses. Une chose était sûre: il n'était pas mort. Pas encore. Et pourtant tout était noir autour de lui, il n'y avait plus aucun bruit, plus de mouvement, plus d'odeur, plus rien. Il se sentit juste tiré vers l'avant comme si un poids insupportable lui pesais sur les épaules et que tenter de se débattre n'entrainerais qu'une mort plus lente, plus douloureuse. Dans ce monde de noir, inconscient, sans arme, même penser se révéla être un effort considérable à fournir. Et la seule chose qui parvenait encore à lui lanciner les tympans était la volonté que tout ceci s'arrête, au plus vite, pour qu'il puisse retrouver sa liberté ou la quitter à tout jamais. La quitter comme un homme qui en aura profiter jusqu'à la dernière minute.
Autour de lui, l'univers s'éteint.



Lorsque sa conscience regagna son corps il lui fut impossible de dire combien de temps s'était écoulé dans ce monde d'étrange noirceur. La douleur courait encore en lui comme un ruisseau intarissable et ses muscles hurlèrent au scandale dés qu'il essaya de les bouger d'un piètre centimètre. Saisissant son courage à deux mains il ouvrit ses paupières closes et la lumière faible de la pièce l'accueillit plus agréablement que prévu. Tentant tant bien que mal de regarder où il se trouvait, sa nuque lui faisais souffrir le martyr, la pièce sombre autour de lui ne resta pas longtemps inconnue. Des murs en pierres grisâtres, une faible torche qui prodigue son halo depuis l'extérieur, des barreaux en acier noirci... Une prison? A se remémorer les derniers événements ses doutes s'envolèrent comme une nuée d'oiseaux. Le fracas du métal contre le métal, le bruit spongieux de la chair coupée, ce son particulier du sang qui tombe sur la pierre, les cris, tout ces sons lui traversèrent le corps comme une charge sauvage et s'en suivit un frisson si violent que ses jambes tressautèrent violemment, provoquant un petit cri de douleur de sa part.
A l'extérieur les gardes réagirent aussi tôt à ce son indiquant que le prisonnier était réveillé. Un homme âge à la barbe grisonnante et au maintient vouté s'approcha des barreaux et tendit sa grande lanterne vers Raos comme pour s'assurer de l'état de ce dernier. Il cracha un jet verdâtre sur le sol et continua à mâchouiller la chique de tabac qui lui pendait lâchement aux lèvres.


"Alors te voila levé l'animal? J'me demande si y vaudrait pas mieux que tu crève ici au lieu de t'éreinter à récupérer pour finalement te faire buter par les types du haut-commandement. Réfléchit-y gamin, les chevaliers ça aime pas se faire chier dans la cuirasse sans réagir ensuite."

Il rigola sans joie et se détourna pour rejoindre le tabouret piteux depuis lequel il continua d'observer le Nomade.
Essayant d'articuler des paroles intelligibles Raos tenta bien de dire à l'homme d'aller se faire mettre par ses aïeux mais son seul succès fut de cracher un épais caillot de sang qui coula le long de son bras ballant, non sans faire rire son geôlier. Un autre garde l'interpella et le vieil homme se leva en ronchonnant pour voir ce qu'il se passait. Tendant l'oreille pour mieux suivre la conversation, Raos roula sur lui prêt de la port en grinçant des dents dés que ses côtes s'appuyaient trop lourdement sur le sol dallé.


"Interrogatoire... Commencer... Salle d'audience..."
"Fout ma gueule... Cadavre... Potence..."

Il ne parvint à entendre que quelques mots tellement ses oreilles étaient obstrués par les battements de son pouls, lui même renforcé par la douleur omniprésente dans son corps. Par les ombres il pus remarquer que l'ancien se fit bousculer par le garde qui venait d'arriver et il se dirigea droit vers la cellule de Raos. Lorsqu'il l'aperçut un sourire mauvais se dessina sur son visage rougeaud et avant même d'entamer les présentations il décocha un grand coup de pied contre les grilles qui frappa Raos de plein fouet et fit résonner tout ses os. Il cria sous le choc et sa voix se perdit dans un gargouillement abjecte avant qu'il ne recrache encore du sang, plus liquide cette fois ci.

"Putain Morton arrête tes conneries!" se pressa le vieillard juste derrière lui "C'est pas toi qui le veut vivant pour la salle d'audience non? Il est déjà sur le point de crever, si tu le savate encore il vas dégeulasser l'enceinte en plus."
"Tu devient consciencieux avec l'âge Agus? N'oubli pas que t'es plus mon supérieur maintenant vieil peau. Aide moi à sortir ce tas de merde et à le monter au Seigneur Commandant."

A la figure comme au ton de l'homme, Raos reconnut immédiatement le caporal abjecte qui avait ordonné l'attaque lors de leurs prières dans le tombeau d'Intégral avec Luccia. Il aurait eu encore un soupçon de force en lui il lui aurait volontiers enfoncé son genoux dans les noix pour briser le peu d'honneur et de virilité de ce pourri.
Agus, l'ancien, ouvrit la porte du cachot et s'entreprit d'épauler Raos pour qu'il se tienne si possible sur ses jambes. Même aidé par un tiers ses mouvements provoquaient des spasmes de douleurs dans tout son corps et quelques relents de bile et de sang lui brulèrent vite la gorge et le fit toussoter à plusieurs reprises. Tout antipathique et cynique qu'il soit, le vieux geôlier n'avait pas l'air d'être une enflure comme le caporal. Quant à Morton, le bien nommé Caporal, il aida avec beaucoup moins d'entrain comme si la seule présence de Raos à ses côtés pourrait ternir son âme à tout jamais.


*Crois moi mon con si un jour j'ai l'occasion de te faire bouffer ta foutue épée je tâcherais de te l'enfoncer tellement profondément qu'elle viendra te chatouiller le colon.*

Ce fut une des pensées parmi tant d'autres qui traversèrent l'esprit embrouillé de Raos lorsque ses yeux, encore gonflés par les coups, croisèrent ceux du Caporal Morton. Et comme si le gradé avait comprit l'insolence déterminée du Nomade, il lui cracha au visage et se retint de justesse de lui flanquer une droite juste après. Fort heureusement pour l'héritier le vieux Agus l'interpella juste avant et la tension se calma pour qu'ils puissent finalement monter le prisonnier vers les hauteurs.
Arrivés à l'entrée des geôles, ils passèrent devant un grand miroir entouré d'arabesques dorées qui jurait horriblement avec le décor d'une prison. Ballotés depuis plusieurs mètres la conscience de Raos commençait à se perdre de nouveau et il ne comprit pas très bien ce que Morton était entrain de lui susurrer à l'oreille avec un air mauvais dans la voix. Ce machin serait mis là soit-disant pour que les prisonniers puisse voir les déchets de l'humanité qu'ils incarnent et se repentissent de leurs actes en découvrant la véritable facette du démon caché en chacun d'eux. Vaguement quoi. Lorsque Raos leva les yeux tout ce qu'il vit se résuma à son reflet. Un reflet aux habits déchirés teintés de rouge sang et de noir poussière, un reflet à la peau tuméfiées et aux traces de coups multiples, une pâle imitation du véritable guerrier qu'il était dans le désert. Ici et là on pouvait encore voir des tâches de sang s'étendre par un endroit, un filet carmin lui glisser sur la peau, une entaille de bouclier presque assez profonde pour deviner l'os derrière. Et un visage bleuté par les assauts répétés et vindicatifs des chevaliers, gonflé et presque méconnaissable. Même la lueur de ses yeux dorés sembla presque éteinte.


"Bordel on aurait pas pus avoir un brancard au lieu de se le trainer jusqu'en haut?" demanda Agus visiblement lassé de poiroter devant le miroir au bon vouloir de Morton.
"Le Seigneur-Commandant m'as dit que je devais porter moi-même le poids de mes conneries." déclara Morton après un long silence un peu gêné.

Il avait la tête baissé et Raos se sentir presque sourire en entendant ça prononcé presque dans le creux de son oreille. Le caporal rajouta que de toute manière il irait crever lui-même le Nomade si jamais le Commandant venait à le relâcher. Et lorsque Agus ajouta, avec un air narquois et moqueur, qu'il n'allait surement plus être Caporal pour longtemps la discussion se termina par un profond "Ta gueule" envoyé par Morton. Dés lors qu'ils sortirent des cachots, le vent frais de l'automne balaya Raos et le frisson du changement de température le fit tomber une fois de plus. Yeux clos avec un simple ersatz de conscience en guise de guide, sa dernière pensée avant d'entendre des renforts venir pour l'empoigner fut:

*Et toi Luccia? Tu es vivante?*
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptySam 15 Oct - 11:38



    La druide ne bougea pas d'un cil. Immobile et droite, plantée tel un piquet décoratif, elle regarda l'intrusion d'un homme dans la pièce. Qui était cet homme ? Elle fut incapable de le dire à l'image. Il était fort, imposant, certainement haut gradé d'ailleurs, et afficha, contre toute attente, un léger sourire mêlé à un brin de compassion. Pourquoi cette compassion ? Elle le saurait bien vite. Mais avant, le son de sa voix lorsqu'il articula quelques premiers mots fit tilt dans la tête de Luccia. Cet homme était le commandant, celui qui avait 'arrêté le massacre'. C'était en quelque sorte le sauveur de la druide et du nomade. Quoi que... Peut-être était-ce parler trop vite que de dire cela. Néanmoins, il l'était pour l'heure. L'homme s'approcha d'un pas franc vers la belle elfe, et lui offrit une poigne volontairement adoucie pour ne pas casser des os qui semblaient si fragiles...

    " Bonjour gente Dame. Je suis le Commandement de Garde de ce château. Pourrais-je avoir votre identité ? "



    Luccia hésita un instant, mais il était inutile de mentir, dans le sens où elle n'avait rien à se reprocher. Aller savourer un moment de paix et de recueillement auprès d'Integral Neiphereum ne cachait aucune intention mauvaise.

    " Bonjour, Luccia Petrone, ancienne disciple du Seigneur Chevalier Integral Neiphereum. "

    Bon, d'accord, ce n'était pas forcément cette facette de son identité qu'elle ressortait lorsqu'elle se présentait à quiconque, mais pour le coup, il lui serait certainement nécessaire de le souligner, ou simplement de le mentionner. Elle avait passé son test pour montrer de grade au sein des protecteurs sous le commandement d'Integral, ce qui justifiait ses affirmations. Bien sur, elle n'avait pas pu être ainsi 'disciple' du chevalier bien longtemps, puisque la guerre avait frappé les protecteurs peu de temps après, mais elle avait quand même été sous ses ordres pendant quelques temps, et était donc en droit de l'affirmer.


    Luccia vit sans surprise un œil intrigué posé sur elle. Mais le Commandement avait surement déjà du respect avant cette annonce, car il ne semblait pas être mauvais comme l'officier. Cependant, il était évident que celui-ci grandissait. Ce genre d'aveu entraînait souvent des surprises quand on savait qu'Integral était de ce monde il y a deux cents ans. Le ton dans la voix du Commandant changea, après une légère inclinaison :

    " Enchanté. Je suis ravi de vous recevoir dans ce château que vous avez connu même avant moi. J'aurais préféré que ce soit dans d'autres conditions, mais il en est ainsi. Je dois vous poser une question... "



    L'homme paraissait désormais gênée de devoir poser des questions dont il pourrait trouver les réponses seul. Mais, cela semblait être une obligation. Donc soit, elle y répondrait le plus sincèrement possible.

    " Pourquoi êtes-vous entrés par effraction dans les cryptes ? "

    La druide aurait pensé que la réponse était évidente, et peut-être l'était-elle aussi pour le Commandant de Garde, mais puisqu'elle était posée, elle se devait d'y répondre, histoire de ne pas s'attirer, encore, des ennuis.


    " Vous comprendrez que le respect que je voue à Integral Neiphereum, ainsi que celui de mon collègue, nous ont poussé à vouloir savourer un moment de paix auprès de son corps... Il m'a paru totalement stupide, excusez-moi de l'honnêteté de mes paroles, d'y interdire l'accès. Il n'aurait pas voulu cela, vous le savez autant que moi. Alors nous sommes entrés, sans intention néfastes en tête, juste pour lui rendre hommage une dernière fois. "

    Inutile de préciser la manière qui leur a permis de parvenir à entrer. On ne sait jamais comment elle aurait pu être interprétée. Non, il valait mieux éviter les détails inutiles qui pouvaient se retourner contre elle.


    " Il se trouve que le moment en sa présence n'a pas été si paisible que nous l'aurions voulu... "

    Un soupçon de reproche ? A peine...

    " Nous n'avons rien fait de mal. Et pourtant, nous nous sommes fait agressés comme si nous étions des criminels. Veuillez m'excusez, mais c'est honteux ! "

    L'homme comprenait. Il ne rechigna pas. Cependant, ce qu'il affirma était presque pire...

    " En effet, vous, vous n'avez rien fait. Mais, votre compagnon a, même si je peut comprendre qu'il se défendait, tué plusieurs de mes hommes. Et, c'est la loi... aujourd'hui, il sera puni pour cela. Je suis désolé. "

    Luccia le regarda avec de grands yeux, ayant du mal à comprendre cette injustice. Était-ce cela, la compassion qu'elle avait ressentit au début de son entretien avec le Commandant ? C'était donc prévu depuis le début ? Impossible. Il faudrait éviter cela... Et, ça risquerait de ne pas être une mince affaire ! L'ancienne gardienne Sacrée resta quelques secondes immobile, sous le choc de ces aveux. Vu son attitude, il aurait préféré que cela se passe autrement, et aurait voulu que les choses changent, mais cela semblait être la décision qu'il devait prendre, obligatoirement. Le Commandant attendit un instant, avant d'entendre que l'on frappait à la porte. Il se retourna vers l'elfe, et s'adressa à elle :

    " J'ai quand même besoin de l'interroger, mais le jugement reste irrévocable... "



    La porte s'ouvrit alors, laissant entrer deux hommes, l'un plus âgé que l'autre, tenant un homme qui lui même ne tenait plus debout. Le nomade était dans un état pitoyable. Ses traits étaient marqués par la douleur. Ses yeux étaient fermés, parfois, on aurait pu les voir mi-clos, mais il était impossible de le confirmer. Voyant cette tête tombante, et cette blessure à l'épaule qui imbibait ses vêtements de sang, Luccia resta sans voix. Puis, après quelques secondes, elle se précipita vers Raos. Elle posa sa main douce et fine sur sa joue, et releva sa tête lourde. Elle le regarda, son air ravagé, ses yeux encore clos, et espéra du plus profond d'elle même qu'il les ouvre à cet instant.

    " Raos... "








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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMer 19 Oct - 1:14

La douleur.
C'était comme si son corps n'était que douleur. Chaque pas forcé, chaque cri résonnant dans son crâne, chaque remarque d'Agas ou de Morton ne réveillait en lui qu'une onde de douleur supplémentaire. Comprendre, penser, agir, bafouiller, la moindre action provoquait un spasme douloureux dans les tréfonds de son être. A cause du choc thermique avec l'extérieur il avait perdu conscience pendant un bon moment et lorsqu'il revint à lui il se découvrit allongé sur une civière rudimentaire et entouré de quatre gardes tentant de le réveiller. Un simple battement cil de ses yeux boursouflés suffit à rassurer les chevaliers sur le fait qu'il n'était pas encore mort. Il entendit Morton pester contre cette évidence et deux paires de bras se saisirent de lui pour le relever une nouvelle fois.


"On peut pas l'amener comme ça, y vas pas être foutu de répondre à une question dans son état." radota Agus en tapotant le dos de Raos pour l'aider a tousser une nouvelle gerbe de sang.
"Ah ça faisait le fière tout a l'heure, maintenant le sauvage il la ferme sa grande gueule hein?"

Morton venait de l'adosser contre le mur et faisait jouer les muscles ankylosés de ses épaules. Un poids mort du format de Raos a trainer sur plusieurs étages ne devait pas être une véritable balade de santé. Mais lorsque le Nomade entendit le mot sauvage prononcé une fois de plus, une fois de trop a son goût, il prit appui sur le mur et se rejeta en arrière. Il allait surement s'affaler sur le sol juste après mais il n'en avait plus rien a faire. Son honneur n'avait plus de visage avec tout ce sang. Il cracha au visage de Morton, un sang épais et baveux parsemé de tâche noirâtre. Puis comme prévu il s'écroula lamentablement sur le sol, suivit de prêt par un Agus visiblement inquiet de la tournure des événements.

"Putain de salopard, je vais le buter!"

Morton s'essuya d'un revers rageur de la main et posa la main sur la garde de son épée sans se laisser un instant de répit. Raos fut rattrapé in extremis par l'ancien geôlier aux réflexes encore foudroyants et ce dernier le couvra de son corps face a l'attitude belliqueuse du Caporal. L'espace d'un instant la tension devint palpable entre les deux chevaliers et le regard que lança Agus fit réfléchir Morton à deux fois avant de dégainer. Sans savoir le lien qui pouvait unir les deux hommes, Raos comprit très vite que c'est la peur qui calma les ardeurs de Morton. Une peur visiblement nourrie par l'ancien respect que vouait l'homme a celui qui ne devint par la suite qu'un simple geôlier.

"T'as raison fiston, range ton canif. Et vas me chercher un médicastre au lieu de proférer d'autres conneries."

Le rapport de force venait de changer du tout au tout. Avait-il raté une action entre les deux chevaliers a cause de sa vue défaillante, de ce semi-comat persistant? Morton ne chercha même pas à le contredire, à taper du pied en jouant de son grade ou de son caractère d'enfant trop gâté. Il s'exécuta sur le champ, sans une parole si ce n'est un bougonnement visiblement vexé. Lorsqu'il tourna les talons Agus murmura quelque chose aux oreilles de Raos. Mais impossible d'en connaitre la teneur: il retombait déjà dans ce violent torrent de douleur qui emporta avec lui le lambeaux de combativité qui lui avait permit de se rebeller contre Morton.


- -
"Raos..."

Cette voix? Elle lui était familière n'est-ce pas? Oui surement. S'agissait-il de cette vie ou d'une autre? D'ailleurs où était-il actuellement. Cette voix de femme le tira de loin. Cette main fraiche à la peau douce lui rappela des souvenirs doux. Il aurait voulu ouvrir les yeux mais ses paupières étaient lourdes, lourdes d'un plomb invisible qui le tenait prisonnier des ténèbres de l'inconscience. Même les sons autour de lui paraissait lointain, séries de murmures et fracas de mots incohérents. Des bruits de pas autour de lui encore une fois, l'action ne manquait pas. Mais où était-il, cette question persistait.

"Laissez le mademoiselle, je vais m'en charger."

Lentement mais surement un halo lumineux vint transpercer l'obscurité de son coma et laissa respirer la vie à plein poumons dans chaque cellule meurtrie de son corps. Son visage en particulier fut nimbé de cette aura venue de nulle part et le poids de ses yeux fondit comme neige au soleil. Il pus enfin chasser le noir et oser regarder le monde autour de lui. Le contraste crée par ce soudain afflux de lumière le fit cligner des yeux et les détails mirent un certain temps avant de se fixer.
La première chose qu'il remarqua c'est cet homme à la longue chevelure blanche et à la barbiche savante qui était penché au dessus de lui. Ses mains entouraient le visage de Raos et c'est de ces dernières que semblait sortit le halo de bienfaisance qui avait fait de ses ténèbres qu'un vil souvenir maintenant oublié. Cette magie chassait la douleur de son corps et rendait ses actions supportables. Comme un enfant qui découvre son corps, il leva les bras au dessus de lui et regarda ses mains entourées de cette lueur mordorée.


"Ne bougez pas s'il vous plait."

Il s'arrêta immédiatement et reposa ses bras contre le tissu épais et salit de son sang qui avait été disposé à même les dalles du sol. Quand? Il ne le saura surement jamais. Il tourna la tête vit une silhouette plus que familière. Il re-cligna des yeux, ses iris se troublèrent comme pour se mettre à niveau et il pus enfin voir le visage inquiet de Luccia à quelques centimètres de lui. Il tenta un maigre sourire comme pour dire "T'en fait pas je me porte comme un charme" mais sa mâchoire se crispa et un claquement de langue du soigneur le dissuada de retenter a nouveau cet exploit.
L'opération ne dura que cinq petites minutes au bout desquelles le vieil homme aux longs cheveux blancs se leva fourbu en se maintenant le dos au niveau des reins. Le Nomade remarqua qu'il était vêtu d'une longue robe blanche mais qu'il portait tout de même un plastron cache-coeur frappé des armoiries de la rose rouge. Il n'osait toujours pas bouger sans en avoir reçu l'autorisation par son sauveur. Ce dernier se retourna vers un autre homme âgé que Raos reconnut immédiatement comme étant Agus, le sympathique geôlier antipathique qui l'avait couvert des agissement de Morton, le caporal au code de l'honneur visiblement mal placé. La mine éternellement cynique et désabusé de l'ancien, son visage à la courte barbe grisonnante encadré par une touffe hirsute de cheveux poivre et sel, son maintien vouté malgré une musculature résistante au poids des ans, ces détails amusèrent Raos l'espace d'un instant. Il le regarda mâcher sa chique et retenir un crachat devant l'assemblé et voulu le remercier mais se fit foudroyer du regard avant même d'avoir eu le temps de prononcer un mot.


"Désolé je peux pas faire mieux Agus. Seigneur-Commandant, mes respects."
"Pas grave, tu nous a sauvé la mise quand même. Il aurait surement pas tenu une ou deux heures de plus." répondit Agus en assénant une tape amical dans le dos de l'homme en blanc.
"Une demie heure tu veux dire." ricana le médicastre d'un rire jaune et sans joie, presque inquiet.
"Vos soins nous on été précieux Sir Freyon. Restez donc avec nous, nous aurons peut-être besoin de vos talents durant l'interrogatoire."

La voix puissante qui venait de parler fit se retourner Raos immédiatement. Il découvrit un autre protagoniste dans cette étrange scène: un homme imposant par sa carrure, d'un âge mûre -surement une petite cinquantaine d'années-, à l'armure rutilante et à la longue cape indigo trainante sur le sol. A en juger par ces atours, il devait surement avoir a faire à un gradé encore plus haut que le caporal lui même. Même l'arme de cet homme était enrobé d'un fourreau décoré d'arabesques et de dorures en tout genre et serti d'un saphir en son centre. Son visage carré avait les traits marqués par de nombreux combats donnés des conditions peu reluisantes et on sentait l'homme de terrain avant de sentir l'homme de commandement. Ses cheveux bruns étaient coupés courts, façon militaire, et s'étendaient en un épais collier de barbe cerclant le visage à la fois ferme et compatissant du Seigneur-Commandant.

"Vous pouvez vous lever Messire Nomade."

Les yeux des deux hommes se croisèrent. L'or du nomade se heurta aux billes grises anthracite du Commandant de la garde et le duel ne dura que quelques secondes. Il comprit très vite que cet homme n'était pas animé de mauvaises attentions mais que son sens de la justice allait oeuvrer en tout acquis de conscience. Et que quoi que fasse Raos, si il avait réussi à sortir victorieux contre trois recrues ce n'allait pas être la même chanson contre un homme de cette stature.
De fait il s'exécuta et réussit, non sans mal, à se lever. Il fut encadré par Agus et Sir Freyon qui lui tendirent une main chacun pour qu'il puisse bénéficier d'appuis plus solide. Un peu en retrait par rapport à la troupe il remarqua Morton derrière le Seigneur-Commandant. Le caporal avait une mine pénaude et inquiète, il venait visiblement d'arriver à l'instant même en passant par une porte juste derrière. Ce serait donc les deux anciens, Agus et le médicastre, qui aurait portés Raos jusqu'à cette salle d'audience? Il avait tant de question à poser mais hélas aucun temps pour le faire.


"En vertue des pouvoirs qui me sont conférés, je déclare cette audience de fortune ouverte à huit-clos. Gardes veuillez fermer la salle. Nomade, déclinez votre identité."

Happé par la vitesse des événements Raos regarda autour de lui pour mieux analyser le décor. Depuis son pseudo rétablissement il n'y avait eu quasiment aucun temps morts et les détails fuyaient devant ses yeux avant qu'il n'ai le temps de les voir. La salle était vaste, plutôt classique, surement prévue à de multiples usages tel que des bals, réunions d'états major et audience dans leur cas. La porte qui venait d'être fermée était bien gardée par quatre gardes armés de lances et juste devant eux se tenait donc Sir Freyon et Agus le geôlier qui aidaient Raos à se tenir debout. Son corps le lançait encore de temps en temps bien que son état n'ai rien a voir comparé à avant. A quelques mètres, le Seigneur-Commandant encadré de deux hommes visiblement plus entrainés que les gardes normaux qui venaient d'entrer à la suite du Caporal Morton. A côté de cet assemblement une Luccia au visage encore inquiet qui n'avait visiblement pas le droit de s'approcher du Nomade pour on ne sais quel raison. C'est vrai ça, ils étaient arrivés ensemble et l'Héritier comptait bien repartir avec maintenant.

"Raos Helkar, fils de Shalaan le Traitre et de mère inconnue. Héritier du clan Helkar fondé par Nori Helkar, Prince des Aeariöns et Lame Jumelle au côté du Sir Chevalier Integral Neiphereum."

L'annonce laissa un blanc terrible dans la salle. Le médicastre et le geôlier eurent les yeux comme des soucoupes à l'écoute de ce pédigrée et le Caporal Morton ouvrit une bouche étonnée prompte à laisser la bave s'en échapper. Quelques murmures coudèrent dans les gardes en faction prêt de la porte et seul les deux hommes du Seigneur-Commandant ne réagissait pas au pédigrée du Nomade. Le Commandant quant à lui leva un sourcil des plus intéressé et ne cacha pas son étonnement. Raos avait sortit cette suite de titre avec une fierté non dissimulé et une pointe de provocation dans la voix. Que tout le monde sache qu'i n'était pas qu'un simple vagabond sauvage comme ce qu'avait pus dire les hommes du château de lui depuis son arrivée. Qu'ils sachent tous que son nom, sa quête, ses buts étaient tous chargé du poids de l'histoire. Et que son action de receuil n'était qu'un honneur rendu aux anciens et non un caprice de touriste en recherche de sensation forte.
Après s'être remis de cette dose massive d'information le Commandant se racla la gorge et reprit son laïus.


"Grâce aux efforts conjugués de Sir Freyon et de Sir Agus vous comparaissez donc devant moi, Seigneur-Commandant Ulrick Elimendes afin d'être jugé pour les fautes suivantes. Entrée par effraction dans la crypte sacrée des Seigneurs Chevaliers. Refus d'obéissance à la Loi des Chevaliers dans l'enceinte même du château. Et surtout pour la mort de trois de nos hommes. Reconnaissez vous ces faits?"

Ainsi donc Morton n'était pas revenu aider après être partit chercher le médicastre. Satané fils de pute celui là. Il avait surement espéré trainer des savates en attendant que le Nomade crève comme une charogne dans les couloirs.
Lorsque le Seigneur-Commandant cita les deux hommes ayant amenés Raos dans la salle d'audience, le Caporal Morton baissa la tête d'un air encore plus gêné comme un enfant prit la main dans le sac. Lui il devait savoir qu'il n'allait pas sortir tout propre de cette affaire.


"Oui je les reconnais."
"Bien donc..."
"Je les reconnais si vous êtes en pouvoir de me citer quand la Loi des Chevaliers est intervenue!"

Oui il avait coupé la parole au gradé. Et alors? Il lui avait coupé la parole et en criant en plus. Et avec la flamme de ses yeux dorés visiblement bien ardente et rallumée maintenant. Avec un air revêche sur le visage et de la provocation dans le corps. On tenait à se foutre de lui ou bien? Quand leurs avait-on parler de Loi et quand avait on tenté un cesser le feu avant l'intervention du Commandant? Que le chariot qui avait osé dire ça s'avance!
Ulrick Elimendes était, sans que Raos puisse le deviner, le frère ainé du Seigneur-Chevalier Erek Elimendes. Et aussi le second siège des Chevaliers. Ce genre d'insolence faisant donc partit de son lot quotidien il eu l'intelligence de réagir en relevant un sourcil intéressé et agacé à la fois. La forte tête qu'il avait en face de lui avait l'air de l'intriguer autant que de le gêner et sa justice implacable commençait à taper du pied d'impatience.


"Le rapport rédigé par le Caporal Morton ici présent stipule que vous avez sauvagement attaqué les chevaliers qui tentaient de vous neutraliser. Que vous n'avez pas écouté les sommations et tué de sang froid trois hommes qui tentaient juste de vous mettre les fers. Caporal avancez vous et venez témoigner. Dame Luccia si vous voulez rajouter quelque chose."

Quel enfoiré. Il avait tourné le rapport a son avantage pour se tirer la belle part donc? Et vue que Luccia était dans son monde au début et qu'elle avait mise hors jeux dés les premières attaques elle ne pourrait pas contredire le rapport du Caporal. Quant aux hommes vue que leurs frères avaient été massacrés ils allaient appuyer cette version des faits pour que justice soit rendue. Raos voulu rajouter quelque chose mais Agus lui écrasa le pied en lâchant un petit "Ferme là, fiston!" assez discrètement pour n'être entendu que par le Nomade et le médicastre. Il remarqua que le geôlier semblait ronger son frein lui aussi, sans réussir a distinguer à quel camp il appartenait vraiment. Comment allait tourner tout cela?
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptySam 22 Oct - 10:48


    Ses cils frétillaient, mais ne parvenaient pas à s'élever. Mais il l'entendait, c'était certain. Seulement, peut-être n'arrivait-il pas à comprendre le sens de ces paroles, d'où elles provenaient, et surtout, ses paupières semblaient trop lourdes pour parvenir à répondre à ces mystères. Enfin, une voix interrompit l'échange inconscient. Un vieil homme à la longue barbe blanche, qui ne manqua d'ailleurs pas à rappeler à Luccia le bon vieux mage blanc, Doukas, qu'elle avait apprécié à la belle époque. De plus, la suite ne parvint pas à le distinguer de son vieil ami, puisque lui aussi semblait avoir un don particulièrement puissant pour les soins. Puissant dans le sens ou Raos était particulièrement amoché, et vu la lumière qui se dégageait de ses mains. A l'époque où elle était capable de guérir, l'elfe n'aurait pas pu s'imprégner d'une telle puissance réparatrice. Elle pouvait surtout soulager, et refermer des plaies plus superficielles, ce qui était déjà très utile. Faire revenir quelqu'un de l'inconscience à la conscience en si peu de temps était plus délicat. Donc elle observa la magie de l'homme, intriguée.


    Raos revenait à lui, assez rapidement. Bon, on voyait tout de même qu'il n'était pas guéri, mais soulagé plutôt. Ils l'avaient apaisé pour pouvoir l'interroger. S'il n'y avait pas eu besoin d'effectuer cet interrogatoire, ils l'auraient laissé dans sa souffrance. Cruauté humaine. Cette pensée énerva Luccia, mais elle parvint à se contenir, comme la plupart du temps.


    Bon, sa douleur était atténuée, mais le visage de Luccia restait inquiet. Elle savait ce qui l'attendait, et lui non. Déjà, elle réfléchissait à une manière de pouvoir éviter le drame. Elle ferait tout ce qui était en son possible pour éviter cette injustice. L'héritier avait fait preuve de tellement de courage alors qu'elle-même était assommée et en incapacité de l'aider... Non, il ne fallait pas agir bêtement et être mise hors de portée de Raos, il fallait réfléchir et agir au bon moment.


    La belle écouta avec dégout et crainte les paroles des différents individus présents dans la pièce, lorsque l'interrogatoire commença. Elle ne manqua pas le regard du Commandant, insinuant qu'elle ne devait intervenir que si on le lui demandait. Le charisme et la stature de cet homme robuste la dissuada d'enfreindre ces consignes. C'est alors que Raos se présenta, et, même si Luccia avait déjà eu sa version, la fin de ses déclarations lui étaient inconnues. Elle comprit alors mieux la raison de sa venue ici. Une sorte d'alliance avec Integral probablement. Luccia avait beau avoir entendu parler de toutes sortes de choses de la sorte à l'époque, elle ne s'occupait que de problèmes plus particulier. La politique, elle l'avait auparavant laissé de côté en quelques sortes. Mais, la guerre les avaient tous rattrapés, et elle avait compris que pour atteindre la source de presque tous les problèmes, il fallait s'intéresser à des faits plus généraux. C'est pourquoi désormais, elle enquêterait, parallèlement à sa vocation, concernant la source des problèmes survenus, histoire que cela ne recommence plus, ou du moins que le bilan final soit différent.


    La druide écouta les faits reprochés, et s'aperçut que ce genre de maitre d'audience se voulait d'accentuer les faits en les présentant de manière à ce qu'ils aient plus d'impact. Raos, fidèle à lui même, contesta partiellement les dires, le plus sincère qu'il soit. Mais il n'était pas en situation favorable présentement, puisque le rapport d'un chevalier était en jeu. Que vouliez-vous que Luccia dise, elle qui avait été assommée dès l'arrivée des chevaliers ? Et, bien, malgré tous, il y avait une chose qu'elle pouvait contredire, et elle le ferait le plus sincèrement possible, de manière à ne pas s'attirer les foudres du Commandant. Elle s'avança alors d'un pas, et ajouta :


    " Il serait nécessaire je pense de préciser que les sommations dont vous parlez n'eurent jamais lieu. Il se trouve que nous nous sommes fait attaqués sans échanger un seul mot avec nos agresseurs. La voie de la diplomatie n'a même pas été suggérée, et après, on accuse Raos Helkar de 'Refus d'obéissance à la Loi des Chevaliers'... "


    Luccia se retint d'ajouter qu'il faudrait peut-être voir autant les fautes d'un coté comme de l'autre du château, mais se retint, pour ne pas être insolente, et pour être toujours en position favorable par rapport au Commandant, auquel cas elle pourrait agir pour sauver Raos de la potence. Néanmoins elle ne manqua pas de lui lancer un regard plutôt provocateur, pour le faire réagir. C'est alors qu'il resta muet un instant, à réfléchir, jusqu'à ce qu'il ajoute :


    " L'audience concerne le présent accusé. Donc, les fautes de mes chevaliers ne seront pas misent en avant pour l'heure, mais elles seront bien sur relevées, indépendamment du sort de Raos Helkar ici présent. "


    Donc, en gros, on ne pouvait rien faire pour défendre sa cause. La légitime défense n'était pas prise en compte, et quoi que l'on dise, on retomberait toujours sur la même conclusion. Et bien, les valeurs des chevaliers n'étaient manifestement plus ce qu'elles étaient.


    Le sort en était jeté. Luccia lança alors un regard à Raos, traduisant son inquiétude, mais lui faisant comprendre qu'elle ne l'abandonnerait pas ainsi, alors que les hommes allaient bientôt l'emmener. Ce n'était plus qu'une question de secondes à présent...


    * T'en fais pas, je vais te sortir de là... *



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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMar 25 Oct - 22:57

Lorsque Luccia prit la parole, Raos affirma ses dires d'un mouvement vif du chef. Même inconsciente elle avait dut rester en contact avec la réalité suffisamment clairement pour comprendre que la manoeuvre du Caporal avait été tout sauf "diplomatique". Le Seigneur-Commandant resta un instant bouche bée face à la déclaration de l'elfe et retourna à ses réflexions intérieurs. Cette audience avait l'air de réveiller de puissants sentiments contradictoires chez lui et au fur et à mesure que les arguments tombaient sa confiance semblait s'effriter. Etait-il conscient que les agissements du Caporal Morton était bien plus vindicatifs que ceux cités dans le rapport? Des fautes similaires auraient-elles déjà été signalées auparavant, pouvant mettre Morton en porte à faux dans la situation présente? Difficile de cerner à quoi pouvait penser le Commandant mais lorsqu'il sortit de sa médication son jugement fut à nouveau sans appel. "Juger les chevaliers ultérieurement". Quelle connerie. Et qu'allait t-il faire si lors de ce jugement il se rend compte qu'il vient d'envoyer à la potence un Nomade qui n'as rien fait de mal dans le fond, excepté avoir tué trois chevaliers. Et c'était pour se défendre!
Le regard de Luccia fit mouche chez Raos et les yeux bleues de la belle, remplis d'inquiétude et de courage, croisèrent le doré des iris de Raos, remplies de détermination provocante. Ils étaient venus à deux et comptait bien repartir ensemble, ce fait n'a toujours pas changé et ne changera pas! Dussent-ils s'échapper de prison par leurs propres moyens!


"Caporal Morton avancez s'il vous plait."
"Merci Seigneur-Commandant" Morton se racla la gorge et tâcha de reprendre de l'aplomb "Je craint que Dame Luccia n'ai pas de très bons souvenirs de la terrible scène qui eu lieu dans les crypte de notre château. J'ose rappeler que nous vous avons trouvée déjà inconsciente et gisant à genoux derrière Raos Helkar, qui vous dit que cette homme ne vous aurais pas tuer dans les minute à suivre si nous n'étions pas intervenus?"

Il prit un air théâtral empreint de conviction religieuse comme pour faire douter Luccia des intentions de Raos à son égard. Cela aurait été bien joué si seulement la belle n'aurait pas entendu la prière Nomade juste avant. Dans cet instant de recueillement, chacun avait fait pleinement confiance à l'autre et c'était là la base même de la confiance qui régnait désormais entre les deux inculpés du jour.

"Nous avons essayés de raisonner Raos Helkar mais il à attaqué nos hommes sans sommations et c'est seulement après avoir tué trois d'entres eux que nous avons pus neutraliser ce sauvage. Cet homme est sans pitié, il a violé la sépulture de nos ancêtres et versé du sang au pied de leurs statues! Le sang de nos frères! Nous ne pouvons lais..."
"C'est faux!"

Le silente tomba dans la salle. Lourd comme une chape de plomb elle lesta le comportement vindicatif du Caporal en plein milieux de sa belle tirade. Le Nomade gesticulait sous l'emprise raffermie de ses deux gardes. Pourtant âgés, les deux hommes avaient la main ferme et par plus d'une fois Agus tenta de ramener Raos à la raison. Il devait se douter qu'en laissant le Nomade agir à sa guise, ce dernier irait gratifier Morton d'une bonne droite bien méritée. Lui aussi se doutait que le dit rapport a été enjolivé et apparemment ce ne serais effectivement pas une première en la matière. Surtout lorsqu'il s'agit du Caporal Morton.

"Regardez le, regardez le prôner la violence une fois de plus" s'empressa de rajouter Morton en reprenant toute sa prestance.
"Veuillez vous calmer Messire Helkar, vous n'êtes pas ici en position de force je vous le rappel. Et votre comportement violent ne feras qu'ajouter du poids à votre peine."
"Comment osez-vous couvrir ses agissements? Vous m'avez l'air d'être un homme d'honneur, de droit et justice Commandant non? Et je pense que vous êtes conscient que les agissements du Caporal Morton sont loin d'être guidé par la bonté même! Comment des chevaliers qui s'auto-proclament défenseurs de la veuve et l'orphelin, hérauts de la justice, peuvent ils sortir sans honte pour guerroyer alors qu'ils ne sont pas foutus d'appliquer un traitement juste dans l'enceinte de leurs murs!"

Les répétitions du mot sauvage, les propos facétieux du Caporal, tout cet amas de détail venait de mettre Raos hors de lui et il laissait sa rage s'épandre à plein flots dans chaque phrases. Le fiel suintait de ses mots et il aurait pus les cracher que cela n'aurait pas plus entaché l'honneur de la rose rouge. Plus d'un garde commençait à raffermir leurs prises sur leur arme et les bourdonnements de conversation venait agrémenter la prise de parole puissante du Nomade.
Le Seigneur-Commandant avait reçu ces dernières paroles comme une véritable gifle. On ne saurait dire si il allait tuer le Nomade lui même dans la seconde à venir ou au contraire changer l'orientation de son jugement pour rétablir une vérité implacable.


"Luccia vous l'a dit, je le maintient. Il n'y a eu aucune sommation de la part de vos hommes, vous êtes rentrés et vous nous avez attaquer e nous traitant de pillards! Voila la vérité! Luccia a été assommée par un de vos hommes alors qu'elle priait!"

Tout le monde savait ce qu'était advenu l'homme en question. Privé de ses mains puis de sa tête par deux coups d'épées de la part de Raos, ce dernier n'était plus de ce monde pour attester de sa bassesse. Cela aurait pus passer pour un affront de la part du Nomade mais il n'en était rien. Les faits, rien que des faits.

"Et j'ai vu. J'ai vu la peur de ces recrues qui aujourd'hui se liguent avec solidarité pour faire exécuter un homme qui à juste défendu l'honneur d'un chevalier qui a voué sa vie à votre liberté. Une liberté que vous gâchez tous! J'ai vu dans leurs yeux le sentiment contradictoire qu'un homme sens en obéissant bêtement à un ordre qu'il trouve illogique en son fort intérieur, mais un ordre qu'ils ne peuvent contester sous peine de subir de lourdes retombées. Voyez Commandant, voyez ce qu'est devenu votre chevalerie, un ramassis de bétail obéissant au plus gradé en étant le bras armé de sa propre connerie!"

S'en était trop pour l'auditoire de la salle. Certains gardes s'exclamèrent haut et fort devant ces insultes et brandirent leurs lances vers Raos. L'héritier ne fléchissait pas malgré ses blessures encore houleuses et la fièvre qui commençait à le gagner. Cette adrénaline rongeait son corps en apportant avec elle l'étreinte de l'inconscience. Sir Freyon l'empoigna aux hanches et tacha de le faire rester sur pied. Agus quant à lui pesta une nouvelle fois contre le caractère du feu du Nomade mais, après avoir craché une épaisse chique de tabac verdâtre sur le sol, lâcha Raos et se dressa fièrement à ses côtés. Ce comportement calma directement les ardeurs des landiers derrière eux.
Au bout d'un moment le Seigneur-Commandant qui était toujours hagard retrouva ses esprits. Il semblait analyser chaque mots entendu et la portée de ces derniers dans le coeur de chacun. Lorsqu'il regarda Raos ce fut avec une pointe d'estime supplémentaire, de la fierté, il garda la tête haute et sans sourire ajouta:


"Vos propos oscillent dangereusement entre insolence et vulgarité à notre encontre Sir Helkar. Ce n'est pas là le discours que j'attend d'un homme qui cherche sa rédemption face à un ordre qu'il a meurtri de trois membres."
"Je ne cherche pas le beau, le mensonge et la pitié qui vas avec. J'expose la vérité, triste et moche tel que je l'ai vue face à vos hommes." répondit Raos du tac au tac avec la flamme dansante de la détermination dans ses yeux d'or en fusion.
"J'entend votre version et celle de Dame Luccia. J'entend aussi celle du Caporal Morton, supputée par ses hommes. Et malgré votre discours enflammé et irrespectueux je suis dans le regret de vous dire qu'aucun détail n'atteste vos dires et qu'il n'en reste pas moins que vous êtes les premiers fautifs en entrant dans la crypte sans permission accordée."

Il n'avait pas bougé de ses positions donc. Et pourtant il semblait plus que jamais ébranlé par les mots de Raos. On saurait dire comment mais le Seigneur-Commandant avait l'air d'un de ces hommes qui se force à jouer un rôle a cause des responsabilités qu'il se doit d'endosser. En face de lui on jurerais que Raos venait de baisser les bras. Mais qu'en était-il vraiment? Le Nomade baissa la tête vers le sol et s'affaissa presque sur lui même, les épaules voutées mais encore droit sur ses jambes. Il releva la tête avec un regard encore plus mordant.

"Alors tuez moi. Venez tuer tout ce que vous aviez promis de défendre dés votre premier jour dans ces murs. Tuez la liberté, la vérité et la justice que vous vouliez incarner dans votre jeunesse. Tuez là au profit du mensonge et de la manipulation, tuez là pour couvrir les vôtres d'une honte que vous ne saurez assumer. Si vous n'avez aucune de ces valeurs, peut-être allez vous avoir le courage suffisant pour faire ça au moins."

Et le silence retomba. Ce n'était pas du genre de Raos de jouer les martyr aux envolées lyrique loin de là. Mais connaitre son ennemi c'est faire le premier pas vers la victoire et même si il aurait préféré le langage du fer à celui de la diplomatie, il se devait d'agir en tant qu'occidental.


Dernière édition par Raos Helkar le Mer 26 Oct - 11:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMer 26 Oct - 10:44


    Vint ensuite la version des faits du Caporal Morton. C'était bien celle-ci qu'ils redoutaient tous, peut-être même la Commandant qui semblait de plus en plus conscient de l'injustice qui s'abattait sur l'Héritier Helkar. Il savait certainement également qu'en l'envoyant à la potence, il le priverait des missions qu'il devait accomplir, des espoirs qui reposaient sur ses épaules. Et, quand on savait que son clan était 'allié' avec une Seigneur Chevalier, la peine devenait presque injustifiée. Mais, il semblerait que le châtiment de mort qu'il avait infligé sur des chevaliers dans l'enceinte du château était irréparable.


    Comme prévu, le Caporal raconta une série incalculable de mensonges, en les amenant tous à sa faveur, ce qui, finalement, jouait contre lui selon Luccia, car ils ne le rendaient pas crédible. Personne n'est parfait, et ce vile personnage était bien loin de la perfection. Il était impossible d'avoir agi aussi justement et proprement comme il le prétendait. A coup sur, le Seigneur Commandant le savait. Mais celui-ci semblait, une fois de plus, happé par ses obligations. Luccia se demanda alors un instant s'il tiendrait le même discours avec Raos s'il n'y avait pas eu ses hommes autour. Surement pas vu son regard, mais malheureusement, ce n'était pas le cas.


    Le pire de ce que retint la belle elfe dans le discours de Morton fut son intention de la séparer de Raos en soumettant l'idée qu'il l'aurait frappée à la tête lui-même. Bien sur, elle n'avait pu voir qui l'avait agressé, mais elle n'était pas dupe. Et puis, ce qu'il ne savait pas, c'était que Luccia avait vu la scène qui suivit, même vaguement. Elle avait vu Raos la venger. Et puis, pourquoi ce dernier l'aurait attaquée ? Après tout, même si elle lui accordait une confiance trop aveugle, il n'aurait aucun intérêt à faire cela tant qu'ils étaient dans l'enceinte du château... Et puis non, cet homme avait de l'honneur. Jamais il n'aurait fait ça. C'est pourquoi Luccia lança au Caporal Morton un regard des plus noirs et agacé. Comment osait-il ? Au fur et à mesure qu'elle l'entendait, il paraissait de plus en plus mesquin. Au fur et à mesure qu'elle l'entendait, son image des chevaliers, et du peuple d'aujourd'hui, se dégradait, malheureusement.


    La druide se retint de parler, car garder un comportement propre et conventionnel serait certainement utile pour la suite des événements. Cependant, elle ne put reprocher à Raos d'intervenir devant ces fausses accusations. Peut-être même qu'au fond d'elle-même, elle l'y encourageait. Mais il n'avait pas besoin de cela, c'était sa personnalité qui l'y entrainait. Et, plus il réagissait, plus le Caporal s'en servait pour l'enfoncer un peu plus. Répugnant, cet homme. C'est lui qui devrait être conduit à la potence.


    Raos s'attaquait, avec honnêteté et franchise dans ses paroles, au Commandement des Chevaliers. C'était provocateur et insultant pour le Commandant, mais néanmoins vrai. Et, bien que les propos de Raos étaient durs, ils apparaissaient aux yeux de tous tellement vrais, dans le fond. Mais bon, comme le Commandant le rappela, l'accusé n'était pas en position favorable et, son discours, bien que persuasif, serait moins pesant que celui de Morton, puisque les preuves étaient que lui et Luccia étaient en faute, et non Morton.


    Cependant, les derniers mots de Raos étaient tellement lourds que même l'ancienne Gardienne Sacrée en eut des frissons à les entendre. Ses yeux s'humidifièrent même devant le courage de cet homme. Elle le regarda, à la fois ébahie et fière de défendre sa cause. Le Commandant aussi le regarda ébahi, mais gêné aussi. Il resta un instant immobile. Il aurait surement voulu lui dire de partir, vite, alors qu'il était encore temps. Mais cela semblait impossible devant ses hommes. C'est pourquoi, pour la première fois, il articula d'une voix faible et tremblante, ces quelques mots :



    " Emmenez le à la potence. "


    Luccia vit un franc sourire se dessiner sur le visage de Morton lorsqu'il attrapa le bras de Raos pour l'emmener à l'extérieur, jusqu'à ce que le Commandant l'interrompt :


    " Non, pas toi Morton. Toi, attends moi dans mon bureau, nous avons à discutez. "


    * Bien fait.*

    Morton, voyant qu'il n'avait plus rien à perdre, prépara son poing, pour l'enfoncer dans la joue de Raos d'un mouvement brusque, en ajoutant, sur un ton à la fois sadique et énervé :


    " Comme je suis brave ! Je vous facilite la tâche mes frères ! Grâce à moi il gesticulera moins désormais ! Hahaha ! "

    Puis il s'en alla d'un pas franc, claquant la porte derrière lui. Cette fois, c'en était trop. Luccia voulut bondir sur lui, mais une main puissante lui attrapa le bras. Le Commandant la retint, en laissant les autres chevaliers s'emparer de Raos et le conduire à l'extérieur. Il alla refermer la porte, et se retrouva une fois de plus nez à nez avec l'elfe. Cette fois, c'était attristé mais plein d'espoir qu'il s'adressa à la druide :


    " Vous avez bien compris que si je ne punissais pas Raos Helkar comme je l'ai fait, je perdrais mon rang. Inutile de préciser que si le Caporal Morton venait à la tête des Chevaliers, le chaos serait total, et l'ordre de Chevalerie n'aurait plus aucune valeur. Votre ami a tué des chevaliers, et la loi impose la peine de mort dans ce cas-ci, quelles que soient les circonstances. "

    Alors pourquoi l'avoir interrogé si votre jugement était irrévocable ?

    " Pour avoir des raisons de mettre à pied le Caporal Morton. Mais là n'est plus la question. Je comprend l'injustice qui s'abat sur votre ami, et... Vous pouvez changer cela. Comme je vous l'ai dit, je me devais de donner cette peine. Maintenant, si je venais à apprendre que le détenu s'était enfui, échappant à sa condamnation, je n'irais certainement pas lui courir après... "

    Il fit une clin d'œil à Luccia et se dirigea vers son bureau, en ajoutant avant de disparaitre : "Ce genre de peine s'effectue dans la cour dans... " Il regarda sa montre, et poursuivit "...une bon quart d'heure ! " Maintenant, c'était à elle de jouer, et il n'y avait plus de temps à perdre...


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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyVen 18 Nov - 3:51

Ainsi il eu beau relâcher tout ce que son coeur portait comme fiel à ses lèvres, rien ne changea. La sentence tomba, avec moins d'assurance que prévu mais inexorablement quand même. Dés lors les gardes prêt de la portes s'empressèrent de rejoindre Agus et Freyon pour maintenir Raos et ils lui passèrent de nouveaux fers aux mains ainsi qu'aux pieds. Le Nomade peinait à tenir debout et ces entraves ne firent qu'alourdir sa charge un peu plus. Ses yeux ne quittèrent pas ceux du Seigneur-Commandant l'ombre d'un instant et les prunelles vairons du gradé se ternissaient à vue d'oeuil. Serait-ce du regret? L'appel du devoir qui monte dans la gorge pour former une désagréable boule obstruant la respiration de la justice a plein poumons? Qu'il assume et porte avec la charge de ses dires, Raos préférait encore mourir debout que vivre a genoux devant de tels hommes. D'ailleurs en parlant d'eux le plus beau spécimen de la lie de l'humanité se détacha du groupe du commandant pour venir prêt de Raos. Morton. Son sourire triomphant n'avait comme égal que la mine profonde du geôlier Agus qui se forçait presque a donner le bras au souffrant pour le guider vers l'échafaud. Les deux hommes échangèrent un regard vindicatif et lorsque le Caporal se joignit à l'effort de ses subalternes il fut très vite rappelé a l'ordre par le Commandant en personne.
Raos ne tiqua pas devant cette remarque mais Morton n'ayant plus rien à perdre profita de la remontrance pour montrer sa supériorité et faire une sortie remarquée. En cognant une fois de plus le prisonnier, ce qui fut accueilli par quelques rires gras dans son dos et une expression renfrognée sur le visage du Commandant. Il oralisa sa fierté et partit avec un air de paon faisant la roue devant une basse-cours pendue au moindre de ses faits et gestes. Raos releva les yeux une dernière fois et les plongea dans ceux de Luccia cette fois-ci. Lui même ne sut pas vraiment ce qu'il mit dans ce dernier regard avant la mort mais en tout cas il ne pus réprimer un petit sourire en coin, presque amusé et fier de l'avoir connue. Lorsqu'on le tira par les chaines il tenta vainement de garder le contact avec les yeux de l'elfe le plus longtemps possible mais fut inévitablement embarqué vers la sortie.

Une fois en dehors de la salle, la procession avança a bon pas pour descendre les deux étages menant au rez de chaussé puis à la cour principale. Il se demanda si il allait avoir le droit à une belle assemblée pour sa mise a mort ou si cela allait se faire en comité fermé comme son audience. Un garde voulut emmitoufler le visage de Raos dans un sac de jute typique des mis à mort mais la poigne ferme d'Agus et le regard doux mais transperçant de Freyon balaya cette tentative d'un simple revers de main. Dans cette escorte les gardes servaient plus de pots de fleurs qu'autre chose a vrai dire et si il y avait bien deux hommes à ses côtés qui le supportait dans le pire comme dans le meilleur c'était les deux anciens sur ses flancs. Ils n'avaient pas pipés mot depuis le début et encore maintenant ils restaient tapis dans un mutisme complet.


"Pas besoin de tirer cette tête, on s'y attendait tous de toutes manières." lâcha Raos comme détaché de sa propre mort.

Agus grogna pour porter son affirmation, un son rauque traduisant parfaitement l'amertume qu'il portait en cette journée noire. Freyon soupira de dépit et toussota légèrement, il se retint de parler quand même. Il y avait de fortes de chance que ce silence de plomb soit le résultat de l'escorte de six a huit gardes encadrant Raos. Les deux étaient surement du côté du Nomade mais le formuler a voix haute serait passible de trahison si jamais l'un des hommes présents venait à faire de la délation. Et vue le cas du Caporal Morton, on ne pouvait plus être sûr de personne en ces temps-ci.
Le nouveau contact avec l'air frais de ce début d'hiver ne refit pas tomber Raos dans les vapes. Au contraire le vent vint caresser ses traits et passer un baume de glace sur ses plaies encore moites. Tout Nomade qu'il était, le froid restait tout de même un de ces éléments qui savait faire oublier la douleur l'espace d'un court instant. Mêlé a la brise de cette fin de journée, il avait même une odeur de liberté et de fougue comme pour rappeler a Raos que son existence n'avait été que liberté et détermination. Il était comme ce vent du nord, ce vent d'occident qui libre de souffler où bon lui semble naissait à l'aube pour chasser la rosée et fuyait au crépuscule pour devenir mordant la nuit. En cet instant présent il comprit par lui-même qu'au delà de chaque lieu de naissance réside une âme en chaque être vivant sur Nel Beraid et que parmi ces âmes il y a les plus ou moins viciés. Dans quelle catégorie il était, impossible de le dire soit même bien entendu. Quoique a en juger par le comportement des soit disants protecteur de la justice, c'était à se demander où est le bon du mauvais dans tout ça. La logique manichéenne ne peux pas s'imbriquer dans un monde si vérolé, c'est un fait qu'il allait devoir accepter. Ici ce n'était pas le désert et sa façon de vivre qui se résume parfois à "Manger ou être mangé.". Malheureusement il était trop tard pour comprendre tout cela désormais.
Les yeux au ciel, les nuages blancs dans le bleue parfait. Voila la dernière image qu'offrit Raos aux gardes qui s'organisèrent en deux rangées pour former un corridor serré jusqu'à la potence. Il s'arrêta un temps et scruta ce ciel, froid, sans nulle trace d'un dieu pour lui tendre une main. Un peu plus et il aurait presque troqué son côté athée pour adresser une dernière prière aux siens. Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration et fit le premier pas vers l'échafaud par lui même. Agus et Freyon furent surpris d'une telle détermination pour un homme qui allait vers la mort et décidèrent de le suivre sans le tenir plus longtemps. Restant à un pas derrière le Nomade, le geôlier et le médicastre fermaient la marche funèbre. Il grimpa les trois marches de bois bringuebalant, regarda son bourreau droit dans les yeux malgré la cagoule de cuir qui recouvrait le visage de ce dernier et lui tourna le dos dans un même élan. En face de lui il n'y avait pas grand monde, a quelque chose prêt la même assemblée que lors de son jugement expéditif, le Seigneur-Commandant venait justement d'entrer dans la cour et s'était décidé à regarder la mort du Nomade en restant sous le couvert des alcôves pour ne pas souffrir du vent.


"Raos Helkar, vous allez être pendu haut et court pour l'assassinat de trois gardes de la Chatellerie des Chevaliers ainsi que pour l'entré par effraction dans la crypte sacrée des Seigneurs-Chevaliers d'antan. Quelles sont vos dernières paroles?"

Le bourreau avait une voix grave et profonde et on sentait dans que cette diatribe avait été répétée des centaines et des centaines de fois. Plus de joie, plus de lassitude, juste une habitude, comme un formulaire que l'on rempli machinalement sans avoir a regarder les intitulés. Dominant Raos d'une tête et demie et ayant une bonne quinzaine de centimètres d'épaules en plus, il se tenait droit prêt du levier sensé ouvrir la trappe qui allait laisser Raos pendu aux yeux de tous. En récitant sa formalité il passa le noeud coulant autour du cou du Nomade, sans violence et avec une professionnalisme qui finalement donnait presque froid dans le dos. Cet homme semblait complètement immuniser au fait de donner la mort.
Raos regarda une nouvelle fois l'assemblée. Il adressa un signe de tête a Freyon et Agus qui étaient aux premiers rangs et regarda le Seigneur-Commandant tout juste visible a contre-jour.


"Même si je meurt, je meurt en homme libre. Et si mon corps meurt, ma liberté, elle, continuera de courir. Et si vous la pendez aujourd'hui ce n'est que dans l'attente de la recroiser demain sans réussir a l'attraper encore une fois. Car elle saura où trouver la vraie justice et ne s'arrêtera jamais à votre porte. Sauf peut-être pour guider quelques rares personnes parmi vous sur une voie plus vertueuse que celle sur laquelle vous marchez aujourd'hui. Comme mon corps qui vas tomber au coeur de ce chateau, que tombe sur vous la honte que vous méritez."

Il baissa la tête et cette fois le bourreau fut moins tendre en lui enfilant la cagoule épaisse d'exécution. Les gardes firent rouler leurs baguettes sur les peaux tendus pour décompter les secondes avant la sentence fatale. Un mot de Nomade Ancien s'échappa de ses lèvres pour souhaiter le bonheur de sa famille à travers les âges. Car a la fin de ces roulements de tambours sinistres, Raos Helkar ne sera plus.
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyDim 27 Nov - 19:33


    Voir Raos être embarqué avec ce regard si fort et pourtant si simple plongé dans celui de Luccia ne fit que la motiver davantage à faire tout son possible pour le sortir de là. Ce ne serait pas une mince affaire, mais si le commandant n'y opposait aucune résistance, ça faciliterait quand même les choses. Et qui sait, peut-être que d'autres gardes n'étaient pas de l'avis de Morton ? Il fallait l'espérer en tout cas. Enfin, désormais, il n'y avait plus une seconde à perdre. A peine le Seigneur-Commandant sorti de la pièce, Luccia lui emboîta le pas, mais se dirigea vers la droite, où un escalier mènerait vers la cour du château. Le commandant, lui, allait à son bureau pour régler des comptes avec Morton, ou simplement vérifier qu'il l'attende bien, puisque la druide entendit, lorsqu'elle fut au bout du couloir, la porte claquer. Il ressortait. Allait-il lui aussi assister à la pendaison du Nomade ? Certainement, mais l'elfe ne se retourna pas. Paniquée, et par peur de ne pas arriver à temps, elle en oubliait presque de respirer. La voilà qui priait pour ne pas se tromper de chemin. Enfin prier... façon de parler.


    Quoiqu'il en soit, celles ci ne semblèrent pas très efficaces, puisque la belle n'atteignit pas la cour. A vrai dire, elle n'arrivait même pas à se situer par rapport à cette dernière. Était-elle au même niveau ? L'avait-elle dépassée ? Elle ne saurait y répondre. Seules trois portes s'offrirent à elle. Et, lorsqu'elle entendit un son inquiétant, ressemblant à des roulements de tambours, elle n'hésita pas pour choisir la bonne porte, guidée par ce son qui ne devait surtout pas cesser, car cela signifierait que la sentence serait tombée.


    Lorsque Luccia sentit un petit vent frais frôler ses joues roses, elle fut partiellement soulagée. Oui, car elle se trouvait bien dans la cour en question. En revanche, ce qui fut moins soulageant était de voir Raos la corde au cou, ne se débattant nullement, et prêt à mourir en homme libre. C'était honorable, mais s'il voulait tenir les responsabilités que lui proféraient son rang d'Héritier, il faudrait qu'il se contrôle à l'avenir, si avenir il y avait, car une scène de la sorte pourrait très bien se reproduire.


    Enfin, à la seule vue de la potence, de l'Assemblée que regardait l'accusé avec des yeux ébahis, mais surtout, de Raos, l'elfe n'hésita pas une seule seconde. Elle bondit, se transformant, alors qu'elle demeurait dans les airs, en une panthère des neiges des plus majestueuses, mais aux crocs redoutables. Seuls ses yeux pouvaient trahir son identité. En effet, elle conservait ceux de Luccia, si atypiques qu'ils soient par leur bleu si clair. Le Nomade avait un sac sur la tête, c'est pourquoi il ne pouvait pas voir ce qu'il se passait, et ça n'arrangerait pas les choses dans la présente situation. Mais bon, il faudrait faire avec. Ensuite, tout se passa très vite. La panthère atteignit rapidement la potence, et sauta sur la corde qui tiendrait Raos pendu, pour la déchiqueter de ses crocs. Un mouvement de la patte accompagna cette cascade pour retirer le sac de la tête du nomade, qui, dans la précipitation des gestes, laissa apparaître une griffure sur la joue de Raos. Bon, c'était le risque à prendre, mais entre la mort et une griffure, l'accusé n'aurait certainement pas hésité s'il avait eu le choix, surtout dans l'état où il était déjà. D'ailleurs, Luccia prit conscience qu'il ne l'aiderait pas beaucoup pour le coup, vu ce que les chevaliers avaient fait de lui compte tenu de sa mine toute pâle. Elle devrait donc le transporter elle-même et ne pas s'attendre à ce qu'il se mette à courir.


    La panthère des neiges attrapa dans sa gueule le bras du nomade en l'enroulant autour de son cou, pour l'inciter à s'accrocher sur son dos, sous les regards ahuris des gardes qui, sur le moment, ne surent que faire. Ils étaient pris pas surprise, et craintifs face à l'animal. Et puis, la rapidité de l'action les prit de court. Luccia commença son accélération vers la porte du château, avec un Raos difficilement supportable sur le dos. Mais il faudrait tenir un peu, le temps de s'éloigner du château.


    Lorsqu'elle fut à une cinquantaine de mètres de la potence, tout juste à la sortie du château, un brouhaha commença à naître... comme si les chevaliers se rendaient à peine compte de ce qu'il venait de se passer. Ils ne devaient pas avoir beaucoup d'espoir pour réussir à poursuivre l'animal, c'est pourquoi celui-ci ralentit sous l'épuisement. Et, une fois qu'elle eut atteint l'orée du bois, elle y pénétra pour n'être plus à vue des chevaliers, et s'effondra de fatigue, déposant de ce fait le nomade sur la mousse forestière, et reprenant doucement sa forme humaine...




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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyMer 30 Nov - 19:49

Les tambours résonnaient dans sa tête, dans chaque centimètre carré de son être, annonciateurs d'une fin plus proche que jamais. A la fin de ce roulement sa vie sera écourtée alors qu'au final elle commençait tout juste a prendre son envol. C'est la frustration qui aurait dut prendre le dessus sur l'instinct de survie de Raos mais au lieu de ça il restait serein. Sans vraiment savoir pourquoi ses yeux étaient clos et ses pensées en paix à l'instant même où le rythme commença a faiblir, où les pas du bourreaux se rapprochèrent inexorablement du levier sensé ouvrir la trappe sous ses pieds. Autour de lui il sentait comme une présence éthérée l'étreindre chaudement, le regarder avec un sourire doux gravé sur le visage. C'était plus fort que lui, il avait beau être aux portes de la mort mais dans son inconscient brulait l'étrange sensation que son heure n'était pas encore venue, pas aujourd'hui. Quoiqu'il dise, quoiqu'il fasse, bien qu'il abhorre un air déterminé dans la mort, bien qu'il ne lutte plus contre la faucheuse venu réclamer son due, il sentait cette présence qui allait lui montrer une autre voie.

Comme une tempête venue d'un autre monde, le bouleversement tant attendu opéra autour de lui. Une force surhumaine vint le percuter de plein fouet en arrachant la corde qui allait le pendre dans un seul et unique élan. La cagoule du condamné se déchira légèrement et son visage se retrouva griffé, affabulé d'une blessure supplémentaire. Cette nouvelle douleur, ce nouveau filet de sang sur sa peau le tira de sa torpeur et avant qu'il n'ouvre les yeux il vit l'image d'une femme brune aux yeux d'un bleue profond le regarder en souriant. Qui pouvait-elle bien être? Serait-ce l'origine de la présence qu'il sent autour de lui depuis que le noir de la potence s'est abattu sur son visage? Il n'eu pas le temps de réfléchir plus longtemps car son corps fut embarqué par cette chose qui venait de le libérer avec une synchronisation parfaite dans chaque mouvement. Il ne comprit pas très bien dans quel sens oeuvrait la gravité a l'heure actuelle, se retrouvant presque à l'horizontale sur le dos d'on ne sait quoi. Le poil était doux, l'allure féline, la détermination farouche. Jéol? Son bâtard des sables aurait-il perçu le danger de loin et serait venu de son propre chef libérer son maitre qui tient plus du frère que du simple référent humain? L'ouverture laissée dans la cagoule par le coup de griffe porta ses fruits et le morceau de tissu vola de la tête de Raos pour tomber lamentablement au sol tout prêt... des portes du Château?
La chevauchée était si rapide et mouvementée qu'il n'eu a peine le temps d'analyser la situation. Derrière lui des gardes entrain de vociférer, autour de lui le château qui s'éloignait et un retour prématuré en pleine forêt, sous lui un animal au pelage blanc nacré magnifique. Qu'était-ce donc que ce miracle?! Sa tête tournait affreusement et milles et une choses lui traversèrent l'esprit une fois de plus. L'image de cette femme et ce félin blanc ont-ils un lien? L'animal aurait été envoyé par on ne sais quel coup du sort le libérer de son châtiment? Et Luccia dans tout ça, qu'était il advenu d'elle?

Il ne fallut qu'une centaine de mètres parcourus à toute vitesse par l'animal blanc pour que les gardes abandonnent toute poursuite. Une des dernières images que Raos aperçu du château fut celle du Seigneur-Commandant entrain de rappeler ses hommes et de sommer l'arrêt de toute poursuite. Certains gardes hésitèrent à obéir puis avant qu'il n'assiste à la suite un violent virage l'embarqua dans les profondeurs du sous-bois jouxtant la route du château. Une vingtaine d'enjambées plus tard -si on peut appeler ça comme ça-, la fuite s'arrêta et Raos fut reposer au sol. Le mouvement cahoteux de la course avait secoué son corps a en faire renaitre les multiples sensations de douleurs émanant de ses blessures tout juste guéries. Il regarda l'animal blanc s'affala de tout son long et reconnu une panthère comme celle qu'il croisait parfois dans le désert, au détail prêt que celle ci était blanche et que ses yeux... étaient étrangement humain. Une lueur pâle vint épouser les formes athlétiques de la bête puis après un court éclat aveuglant, elle laissa place à une connaissance plus que familière pour Raos: Luccia!
Au delà de toute douleur le Nomade rampa tant bien que mal vers l'elfe qui l'avait accompagné dans toute cette péripétie interminable. La pauvre avait l'air au bord de l'évanouissement et si ses yeux semblaient encore ouvert il ne serait pas étonnant que sa conscience soit déjà ailleurs. Ainsi donc la force venu le libérer, cet animal apparu de nul part n'était autre que Luccia qui venait de risquer sa vie pour tirer Raos des griffes d'une mort injuste. Aucun rapport avec l'image éthérée de cette mystérieuse femme dans ses pensées donc.
Raos prit la main de l'elfe et tenta de la tirer vers lui, ce qui ce solda a un rapprochement mutuel tant sa force était amenuisée par son état. Elle était pâle, encore plus qu'a l'accoutumée et cela n'augurait rien de bon. Pourvu que cette chevauchée ne lui ai pas trop coutée, il ne se pardonnerais pas que quelqu'un souffre a vie pour l'avoir sauvé d'une mauvaise passe. Il repoussa quelques mèches de cheveux qui tombaient devant son visage pour lui permettre de respirer à plein poumons sans être entravées puis écarta ses bras pour qu'ils n'oppressent pas sa poitrine. Chaque mouvement lui tirait une grimace de douleur mais c'était le moins qu'il puisse faire après ce qu'ils venaient de vivre. Il aurait été en état de tenir debout et de la porter, il serait déjà entrain de faire la course avec elle sur son dos pour rejoindre Bénécius et trouver un médicastre. Ou ne serait-ce qu'un point d'eau pour souffler, se désaltérer et se panser un minimum.


"Luccia? Tient bon, respire..."

Il n'était pas paniqué pour un sous mais il ne voulait pas qu'elle souffre. Ce genre d'attention n'était pas dans ses habitudes, loin de là même, mais son égo de guerrier ne pourrait supporter une telle erreur de sa part. Et puis... Oui bon d'accord, il s'inquiétait pour elle voila. Si un détachement de chevaliers, ne serait-ce que deux d'entre eux, avaient eu dans l'idée de ne pas suivre les ordres du Seigneur-Commandant et s'étaient tout de même mis à la poursuite des deux fugitifs, ils n'allaient pas avoir long à faire avant de les retrouver et de les ramener manu militari. Soudainement ce raisonnement donna une idée a Raos. Ils allaient être en sécurité si tout se passe bien. Inspirant avec force et tachant d'ignorer la brulure que l'air faisait à ses poumons, il cria avec force au risque de rameuter des curieux vers eux. Mais qu'ils viennent ils allaient être acceuillis.

"Jéol !!"

Son cri raisonna entre les arbres du sous-bois et le silence qui s'en suivit fut d'une lourdeur à toute épreuve. Mais bientôt brisé par un nouveau pas de course qui venait droit sur eux, un galop effréné mené par quatre pattes musclés par le sable du désert depuis leur plus tendre enfance. Un aboiement, puis un autre, véritables signaux de détresse animale, et la vitesse augmenta de plus belle. Derrière lui, dans un angle qu'il ne pouvait voir, Raos entendit les fougères s'écarter sous la masse imposante de son plus fidèle compagnon. Il reconnut aussitôt l'odeur musquée et chaude du poil épais de Jéol et le souffle chaud du bâtard vint lui courir dans le cou. Ses reniflements inquiets laissaient supposer que le corps de Raos devait vraiment être dans un état déplorable, il allait grincer des dents en se regardant dans un miroir quand ce jour arrivera. Mais à l'heure actuelle l'Héritier ne pus retenir un maigre sourire rassuré car à partir de là il se savait en sécurité ainsi que Luccia. Cette sensation de détente emporta l'adrénaline venue à sa rescousse pour soutenir ses efforts d'aide envers l'elfe-panthère. et son corps sembla s'affaisser sur lui même au fur et à mesure que ses yeux se fermaient.

"Surveille, Jéol."

Ils étaient entre de bonnes mains, ou plutôt entre de bonnes pattes désormais. Le repos n'était plus proscrit et avec Jéol en tant que garde du corps les chevaliers avaient intérêts à se ramener à quatre au minimum pour avoir leurs chances de repartir avec les fugitifs. Il sentit d'ailleurs l'animal s'allonger prêt des pieds de son maitre et de Luccia, truffe au sol et les yeux levés vers l'horizon du bois. Rien n'échappait à ce prédateur dans l'âme et même chez les Helkar il n'y avait pas un Traqueur assez performant pour rivaliser avec l'aptitude de Jéol à deviner le danger et à le prendre avec un tour d'avance.
Raos regarda Luccia une nouvelle fois. Ils étaient presque l'un contre l'autre mais apparemment ni l'un ni l'autre n'avait la force nécessaire pour établir une distance plus pudique. Avant de fermer les yeux pour de bon et de s'abandonner a un court sommeil réparateur, il remarqua que sa dextre n'avait pas abandonné le poignet de Luccia lorsqu'il s'était tiré prêt d'elle. Il tiqua contre autant de proximité, lui si sauvage d'habitude... Mais il râlerait plus tard, là il n'avait même plus la foi pour laisser suinter son cynisme renfermé.
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptyJeu 8 Déc - 12:03


     «  Jéol !» 

    Ce mot résonna dans la tête de l'elfe qui, une fois de plus en cette journée pleine d'intenses péripéties, demeurait à demi présente. Mais, elle ne serait pas longtemps dans cet état car déjà, son corps la rappela à l'ordre. Du repos. Il lui faudrait un bon repos, et au bout de quelques jours, elle serait de nouveau en pleine forme. Mais, la première étape était de faire un somme d'une heure ou deux... Il ne fallait pas non plus traîner trop longtemps en ces lieux. Mais, de toute manière, elle ne pourrait décider qu'inconsciemment le temps de son sommeil, puisqu'il semblerait qu'elle n'ait plus une grande maîtrise sur son corps en ce moment. Donc elle n'avait plus qu'à l'écouter et à se laisser aller et diriger par ce dernier.


    Un faible lueur vint atteindre la rétine de la douce elfe qui ouvrit faiblement les yeux. Ça allait mieux. Nettement mieux. Elle ne resplendissait pas non plus comme à ses plus beaux jours, mais elle pouvait tenir debout et regagner un lieu paisible et fiable. Ce n'avait pas été très prudent de rester à l'orée du château après ce qu'il s'était passé. Surtout qu'elle n'avait pas encore remarqué la présence de leur 'garde du corps'.


    Luccia tourna doucement la tête et vit, tout près, le Nomade encore en phase de repos. Manifestement, pas énormément de temps s'était écoulé depuis leur arrivée dans cet endroit. Mais Raos avait sûrement bien besoin de ce sommeil qu'il semblait savourer comme un enfant. Elle se redressa et, quelques minutes, elle resta là, paisible, à regarder cet individu, en repensant à ce qu'ils avaient vécu, et, en essayant de se rappeler de tout ce qu'elle pouvait. Sacré aventure... Et, il faut dire qu'ils avaient eu de la 'chance', enfin relativement, car l'homme qui se trouvait à ses côtés avait failli y passer. Mais c'en était terminé désormais et, il était en sécurité. En effet, Luccia remarqua une présence animalière. Un reniflement se fit entendre comme s'il voulait que l'elfe voit qu'il était là. Celle-ci leva les yeux. Une cheval à la carrure imposante se tenait là, aux aguets. Il regarda la druide, mais restait concentré sur ce qu'il se passait autour, comme si on lui avait donné l'ordre de surveiller. Un dernier coup d’œil à Raos, et la belle comprit le lien entre ce dernier et l'animal. Elle n'avait rien à craindre. Peut-être même que durant le sommeil des deux protagonistes, le cheval avait eu à faire à des gardes du château, mais ça, elle ne le saurait jamais. Enfin, elle s'approcha de l'animal, et tendit sa main, se montrant inoffensive face à l'animal. Son lien très fort avec ces derniers lui avait appris à si bien les connaître. Un mouvement de tête de l'animal, et elle posa délicatement sa main sur sa tête. Le regard plongé dans celui de cet animal courageux, elle resta ainsi quelques instants.


    * Aussi brave que son maître... *

    Maintenant qu'elle savait Raos en sécurité, il était temps pour elle de partir. Elle s'approcha du nomade et remarqua à quel point un lien s'était créé d'elle à lui depuis leurs mésaventures. Elle était incapable de dire si ce dernier ressentait la même chose, mais en tout cas, elle ressentait le besoin de le savoir en sécurité et sain et sauf désormais. Ce n'était pas comme s'il elle avait une dette envers lui, ou pour avoir bonne conscience. Non, c'était absolument naturel. C'est pourquoi elle avait le fort pressentiment qu'ils se reverraient très vite. Le destin était ainsi. Et, si elle n'avait pas eu ce sentiment, elle serait probablement restée ici. Une étrange relation était née, mais elle demeurait très forte.


    Avant de partir, elle tâcha néanmoins de lui laisser un mot, sur un bout de parchemin qu'elle avait toujours sur elle, et écrit à la plume d'une écriture fine et délicate :


     ~  Raos,
    Je suis persuadée que nous allons être amenés à nous recroiser. Alors, je repars sans crainte.
    Ce cheval est magnifique, il prendra soin de toi tout comme tu prendras soin de lui. En attendant, ne fais pas d'imprudence...
    Et prend soin de toi,
    Luccia ~ 

    C'est ainsi qu'elle quitta les lieux, repartant dans sa forêt, avant un long voyage...




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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) Les ordres sont les ordres! [PV Luccia] (Terminé) EmptySam 10 Déc - 7:15

Peu à peu, lentement mais surement, la douleur laissait place à l'oubli. A contrario de ses phases d'absences durant ses péripéties du château, plus proches du coma que d'autres choses, cette fois c'est bel et bien la détente qui devenait reine de son être. La présence de Jéol autour de lui, le souffle chaud de l'animal reniflant ses flancs meurtris, le fait de se savoir en sécurité ainsi que Luccia, tant de choses qui pouvaient désormais le laisser suffisamment serein pour fermer l'oeil jusqu'à l'abandon. Ce qu'il retira comme expérience de ce premier pèlerinage en Occident c'est que son séjour sur le Continent risquait visiblement d'être bien plus complexe que prévu. Si à chaque fois ça se passe aussi mal, il n'allait pas avoir finit de ressortir amocher a chaque arrêt. Et si carnet d'adresse il allait falloir dans le futur, un médicastre serait le bienvenue! Il sourit en coin à cette dernière pensée puis d'un dernier soupir tenant plus du râle, laissa dévier ses frasques mentales vers un sommeil réparateur.

- - - -

Encore ce "rêve". Celui qui le poursuivais depuis son départ du Désert, depuis le jour où ses pas avait franchit la frontière entre la Terre du Sable et l'Occident. Contrairement à certains flash-back qui l'assaillaient de temps a autre, ce dernier tenait presque plus du vécu prémonitoire. L'endroit lui était inconnu et pourtant quelques visages familiers y étaient. Tous masculins a deux exceptions prêtes, il y voyait son Oncle Doj, son grand-père Rhaed et... Ce qui devait être Shalaan, son traitre de père. De long cheveux blanc nacré tombant en cascade sur ses épaules musculeuse au grain de peau mât, des yeux marrons si foncés qu'on pourrait les penser noir, une allure guerrière impressionnante et un sourire carnassier devant le visage. Armé d'une épée dont la lame ressemblait à un long os courbe et taillé pour trancher, il lacérait sans l'once d'un doute la silhouette de ce qui fut son frère et son père.
Quant a Raos il était en arrière plan, impuissant, immobile. Le lieux ressemblait à une immense carrière d'ocre aux tertres rocheux de couleurs brunes-chocolat, poussiéreux et mystérieux. Le ciel lourd de nuage gris semblait peser de plus en plus au fur et a mesure que les coups d'épées de son père étaient distribués au milieux de cris de joies et de pleurs profonds. Un vent puissant soufflait autour d'eux, soulevant le drapé des habits légers des Nomades et accompagnant la violence de la scène d'épais manteaux de poussières brune incontrôlable. Son Oncle n'était pas aéromancien pourtant? Et il avait entendu dire que son grand-père avait le puissant pouvoir de manipuler le sable? Tout semblait perdre de sa logique ici bas.


"Laisse le passé où il est, tes pas n'ont pas à emprunter la voie que tu t'es choisie."

Le temps et l'espace semblait se renverser autour de lui et ce fantôme de Shalaan, vêtu de l'habit d'Héritier agrémenté de tissus noirs et mauves, se tenait désormais sur son côté droit. Sa voix était froide et pourtant retentissait d'un écho paternaliste laissant la part belle à une dose d'amer reproches. Une pointe de dégout peut-être. Quand Raos se retourna une lumière l'aveugla et il ne pus piper mot.

"Abandonne fils, tu fait fausse route."

Il se retourna avec vivacité mais l'ombre prit la fuite une nouvelle fois. Les hommes enturbanés de noir ricanèrent avec mépris devant ce triste spectacle et seul les deux femmes restaient de marbre. Si l'une d'entre elles était vêtu de noir comme les autres, l'autre au contraire était si lumineuse que ses traits en devenaient tout juste perceptibles. Raos plissa les yeux pour mieux discerner cette silhouette qui l'attirait mais Shalaan se matérialisa devant elle avant qu'il puisse définir avec précision si il s'agissait là d'une connaissance ou non.

"Toi, ne m'appel pas fils. Tu n'as absolument rien d'un père."

Formulée verbalement, la rage de Raos sembla lui donner le souffle nécessaire à dégainer une épée qui n'était pas la sienne. Blanche immaculée, plus longue, légèrement plus fine, l'équilibre et la facture de cette dernière était si parfaite pour la main de son porteur qu'il se demanda presque si elle n'était autre que le prolongement de son propre bras. Shalaan grimaça sans qu'il puisse savoir si c'était de douleur ou de mépris devant les propos de son rejeton. Lorsque Raos s'élança pour combattre il ne vit qu'une étoffe noire partir de son père et voler devant lui, dévoilant un bras qui n'avait plus rien d'humain. Un éclat métallique lui tira l'oeil et Shalaan arma son épée d'os pour se lancer dans un combat dont l'issu restait encore un mystère aujourd'hui.

Sa psyché s'envola, éclata en milles morceaux et le laissa tomber au milieu de son désert natal par une belle journée ensoleillée comme en on voit si souvent. Il était au clan et rien n'avait changé, aucun danger a l'horizon. Elindra et Akim se chamaillait gentiment, Lessïr était entrain de discuter avec Phelean et Jaro entrain d'apprendre des passes d'armes avec l'Oncle Doj. Sa grand-mère Aliuna l'accueillit bras ouvert et tous semblèrent enfin remarquer sa présence. Plus d'épée blanche a sa hanche, plus de violence dans son coeur. Après l'effort semblait venir le réconfort.


- - - -

Lorsque Raos reprit pied avec la réalité, il se sentit étonnamment détendu. A croire que son sérieux légendaire allait presque céder devant la dernière blague inventée par son frère d'arme Akim. Il s'étendit sans toutefois ouvrir les yeux et se laissa caresser l'échine par le vent tiède de cette fin de journée en forêt. Soudainement il prit conscience que rien devant lui n'opposait une résistance et ce seul détail suffit à lui seul pour le faire se relever comme une vraie furie. Venant de se redresser avec surement trop de fougue pour ce que son corps venait de subir, il grimaça en se tenant le flanc et grinça sur le coup, ce qui eu pour conséquence d'alerter Jéol qui sortit de derrière un arbre sans plus attendre. Alors que son imposant compagnon revenait trouver son maitre avec une joie non feinte de le voir aussi réactif qu'à l'accoutumé, Raos ne décrochait pas de ce détail qui venait de le frapper.

"Luccia?"

Il était seul ici et pourtant certain qu'il s'agissait bel et bien de l'endroit où ils s'étaient tout deux étendus après avoir fuit du château. Connaissant le caractère protecteur de Jéol, ce dernier n'aurait pas laissé des gardes l'emmener en ne défendant que Raos contre l'adversité. Milles et une question traversèrent son esprit encore embrumé et alors qu'il allait se relever il mit la main sur un bout de parchemin posé juste à côté de lui. Jéol s'allongea devant les jambes de son maitre, l'air visiblement plus serein lui aussi, tandis que Raos dépliait minutieusement le bout de papier en évitant de le tâcher de ses mains sales. Il lu ces quelques lignes, les relus une fois encore puis une troisième fois afin d'être bien sûr d'avoir saisi toutes les informations annotées.

*Ainsi elle est partie.*

Il n'avait même pas eu le temps de lui dire au revoir convenablement et surtout de la remercier pour ce qu'elle avait fait pour lui. Mais allons bon, comme elle le dit si bien il y a de fortes chances que leurs route soient amener à se recroiser dans un futur plus ou moins proches. Par contre Raos n'était pas du genre a vivre au passé il y a peu de chances pour qu'il remette cette histoire sur le tapis pour remercier l'elfe de son aide. Au final il n'aurait qu'a espérer qu'elle comprenne son discours muet dans ses faits et gestes et si tel n'est pas le cas et bien... C'est qu'au final elle devait être moins futée que prévue voila tout, pas de quoi en faire une histoire!
Son humeur de ronchon renfermé était de retour, un très bon signe de rétablissement. Il recommençait déjà a maugréer sur tout et n'importe quoi, se maudissant et maudissant le monde entier pour une armée de raison suffisantes a lui donner l'énergie de continuer de marcher à travers le continent pour mener sa quête à bien. Hélas son corps ne manqua pas de lui rappeler qu'il n'était pas au top de sa forme et qu'il allait devoir solutionner ça avant de rejoindre Naturalia.
Les yeux au ciel il gratta machinalement le crâne poilu de son frère de galère. Jéol se laissa lui aussi allé a une session de repos du coup. Raos sourit en coin, comme il le fait trop rarement. Même en râlant il était finalement de bonne humeur et en l'instant présent trouva la vie presque agréable.


"Ils ont voulu couper les ailes de la liberté. Mais au final leur tissu de connerie on s'en servira pour faire une corde et grimper toujours plus haut. Pas vrai mon vieux?"

Maitre et animal soupirèrent de concert, comme un rire discret qu'ils partageaient en secret. Que tout Nel Beraid s'accroche car si ils n'avaient pas eu Raos Helkar aujourd'hui c'était surement leurs meilleure occasion qu'ils venaient de manquer. Et ce qui ne tue pas un Nomade le rend toujours plus fort.





(- Fin -)
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