Affectation! (Nessa)

Quelle journée ensoleillé et tempéré par un vent doux et calme. Bénécius baignait dans une lumière joyeuse, ce qui rendait les habitants de bonne humeur. A la place du marché, malgré le monde , il y avait presque une ambiance familiale ou tout le monde se sentait chez soi et à sa place dans la cité blanche. Les marchands cassaient les prix, les gens s’entraidaient, les enfants jouaient à cache-cache, les vieilles dames parlaient des derniers ragots. Comme la récente promotion d’un des chevaliers, la nouvelle fraîcheur des bâtiments en rénovation dans le quartier d’à côté. Et d’ailleurs dans ce quartier, les ouvriers travaillaient joyeusement, des fois en sifflant, en rigolant, bref, que de la bonne humeur. Et si vous avez la chance d’arpenter ces rues et que vous levez la tête sur la façade de grandes maisons, il se pourrait, qu’un visage familier vous vient à l’esprit. Il s’agissait d’Edalion Hélioz.

Alors que la plus part des chevaliers sont entrain de surveiller la ville ou protéger ces habitants, Edalion, qui fut promu à un grade supérieur, n’avait pas du tout, mais alors pas du tout l’allure du fier chevalier à ce moment-là. Un pantalon en lin, stratégiquement renforcer pour le travail, des bottes à grosses semelles, torse nu, mise appart son éternel pendentif au coup, ses cheveux humide de transpiration, et au lieu d’avoir une épée dans sa main, il avait un une scie, et à sa ceinture, un marteau et des clou dans une petite pochette amovible. En faite , depuis sa promotion, il a eu le droit à une permission , et il profita de ses journées de repos, pour aider à rénover un quartier résidentielle. Là, il était en train de refaire un toit en bois. Malgré le apparence , c’est-à-dire, son look, et sa transpiration qui témoigne de la tâche ardu, travailler ainsi, lui faisait le plus grand bien, d’autant plus que ça lui rappelait son enfance. Pas de méchants à poursuivre jusqu’au fin fond des montagne, pas de protection rapproché, pas d’embuscade, juste, le travail et cette maudite poutre qui ne veux pas rentrer dans mortaise…ah si, c’est fait.

Et puis surtout, il n’était plus seul, mise appart les ouvriers qui lui sont reconnaissant de mettre la main à la patte, un peu plus haut, sur la poutre la plus haute, on pouvait apercevoir la silhouette d’un volatile, un rapace plutôt, et pour les connaisseurs, un aigle royale . Voici donc le nouveau partenaire du guerrier, un oiseaux aux yeux perçant au fond infini, regardait son ami humain avec grand intérêt , combien de fois dans leur vie, un oiseau peut, en toute tranquillité, observer ce qu’un homme peut faire de ces deux mains appart chasser et manger.

Cette situation donnait l’envie à Edalion de revoir ses connaissances, Miranda, harmonie, Xadr, Ambrosia , Marika, Ilaria, enfin bref, il avait juste envie de passer une bonne soirée autour d’une table et raconter des aventures, autant que des rigolades. Il avait même songé à essayer de se trouver une femme et d’avoir son petit chez soi, son petit cocon bien douillé , dans le quel il puiserait sa force de vie. Un jour, se disait-il à chaque fois, un jour.

Le vent ne semblait pas décidé à se calmer de quelque façon que ce soit. L'air glacial soufflait à ses oreilles dans un hurlement continu. Cela faisait six jours qu'elle avait quitté son village, pour s'enfoncer dans les terres qui lui étaient inconnues. Pour l'instant, assise autour d'un feu dansant, au milieu de la nuit, avec un abris de fortune, elle étudiait la carte qu'on lui avait gracieusement donnée. Le chemin à parcourir était encore long. Normalement, elle se dirigeait grâce aux étoiles mais là, le temps n'avait cessé de se dégrader au fil des jours, et les cieux devenaient de plus en plus difficiles à apercevoir sous l'épaisse couche de nuages. Sur la carte, Nessa voyait plusieurs passages, plus ou moins dangereux et surtout plus ou moins long. Elle ne pouvait se permettre le luxe d'attendre, une personne en ville pour affaire attendait son arrivé pour repartir. De plus ses provisions s'amenuisaient et par ce temps, la chasse n'étaient même pas envisageable. Le chemin le plus court sera celui choisi, bien que pas forcement le moins dangereux. Elle eut peine à s'endormir mais lorsque le temps se radoucit et que le vent cessa de siffler, le sommeil vint la cueillir. Le temps redeviendrait il clément aux abords de la ville ?

Le lendemain matin, elle reprit donc la route. Elle avança encore deux jours durant pour enfin arrivé à destination. Devant elle, se dressait l'imposante cité. Bénécius. Pendant toute sa petite vie, elle n'avait jamais vu chose semblable. L'endroit était majestueux, imposant et d'une certaine grâce. Nessa fut étonnée de voir que malgré la dimension de la ville, elle ne paraissait en rien écrasante comme le lui avait rapporté une des Ainées qui avait eut l'occasion de venir ici. Elle entra avec lenteur, comme pour profiter de chaque nouvelles choses qui s'offraient à ses yeux. Dans une progression lente et prudente, elle se dirigea vers les hautes bâtisses de pierres. Elles longea, un grand moment, les ruelles au calme reposant. L'elfe ne savait pas trop où elle était, ni dans quelle direction aller. Elle n'avait, pour simple indication sur le lieu qu'elle devait rejoindre, que le nom d'une échoppe. Après moult pérégrinations, elle se décida à demander son chemin à une dame qui, toute souriante, lui indiqua comment se rendre à la place du marché où se trouvait la boutique.

Elle arriva à la place du marché, et là, ce fut un tout autre monde. Elle était grouillante de vie. Peu importait où l'on posait les yeux, devant soi s'opposait toujours à votre regard toujours un groupe de personnes. La clameur ambiante rendait ce lieu dès plus vivant. L'allégresse du lieu donna, sans qu'elle ne s'en rende compte, un sourire à l'elfe. D'ailleurs, elle détonna un peu parmi tout ces gens habillés de couleurs claires. Nessa portait une robe au ton d'un jaune orangé, rappelant les fleurs d'été. Par dessus, un châle léger, presque transparent pour recouvrir ses épaules dénudées. De simple chaussure beige adaptées à de longues marches. Elle aurait pu se sentir gênée d'être un peu hors norme vestimentairement parlant, mais elle constata que d'autres qu'elles adoptaient des couleurs vives. Ses cheveux étaient, comme à leurs habitudes, lâchés avec des plumes minuscules parsemant ceux-ci. On pouvait voir les rayons du soleil faire briller cette chevelure. Derrière elle, elle traînait une sorte de petite remorque d'où l'on pouvait voir, malgré un linge en lin par dessus, des peaux de bêtes dépasser par endroit. C'était la raison principale de sa venue dans la grande ville.

Pour voyager, Nessa avait besoin de quelques pécules afin de satisfaire d'éventuelle dépenses. Si dans son village le troc était de mise, pour le reste du monde, l'argent constituait la monnaie d'échange. Elle n'y était pas vraiment accoutumée et ne avait même pas combien elle pourrait avoir avec sa dizaine de peaux, une misère très certainement. Toujours est il que la jeune femme en avait marre de trimballer un tel fatras avec elle. Nul doute qu'elle laisserait l'ensemble au marchand, du moins lorsqu'elle aura mit la main sur lui. Elle se rendit comme lui avait exposé l'habitante, vers la bâtisse qui abritait le magasin. Elle du passer près d'un bâtiment visiblement en construction. Elle regarda un instant vers le ciel et son regard fut immédiatement attiré par l'animal, le magnifique oiseau. Il était si près des hommes qu'il ne pouvait être qu'apprivoisé, mais de là à déterminer qui le possédait...trop de monde là haut.

Nessa rabaissa son regard au sol, ou plus précisément vers la boutique qu'elle apercevait enfin. Au dessus d'elle, l'un des ouvriers voulu admirer plus attentivement la nouvelle venue qu'il voyait traverser la ruelle en contrebas, au détriment de son travail qu'il finit par faire sans vraiment y attacher d'importance. Dans un geste maladroit, il lâcha un des ses outils. L'objet tomba et l'homme tenta de prévenir la cible qui n'était autre que Nessa.

- Attention là dessous !

Au lieu de se pousser comme il aurait été indiqué de faire, Nessa releva la tête en direction de la voix qui venait de la héler. Ce fut donc une rencontre brutale, entre l'outil et le coin de son œil, à laquelle la demoiselle eut droit. Immédiatement, elle porta sa main sur la zone touchée et elle regarda ses doigts en constatant le sang qui s'y était posé. Il n'y avait rien de grave, fort heureusement, seulement une traînée coulant le long de sa joue. Elle fit une drôle de moue avant de fusiller du regard l'outil qui lui avait ouvert l'arcade. Voilà qui ne l'aidait pas à se rendre chez son marchand.

Voilà, encore un peu…ça y est ! Le dernier chevron était positionné, plus que mettre les lattes et la couverture. Edalion se frotta fièrement les mains quand il entendit un ouvrier siffler, le sifflement du dragueur. Intrigué le chevalier, ou plutôt l’ouvrier dans le cas présent, s’accouda jeta un coup d’œil en bas depuis le toit. Apparemment, une femme au début de la rue faisait monter la température des travailleurs. Aussitôt la femme vue, Edalion se retourna pour continuer à travailler. Il se disait simplement qu’ils pouvaient e faire plaisir des moments que ça restait dans l’ordre du respect d’autrui et puis surtout que ça n’empêche pas de finir le travail. Et comme par hasard, il entendit à ce moment précis un ouvrier criant, et par déduction à ses paroles, on savait que quelques choses allaient tomber sur quelqu’un.

Le résultat fut celui attendu, Edalion entendit quasi tous les ouvriers descendre du chantier pour aller voir, le chevalier fit demi-tour pour contempler d’en haut. Ce n’est pas vrai ! Ils ont réussi à assommer la belle femme qu’il sifflait. Y avait un attroupement de cinq personnes autour d’elle. Elle était encore debout et pas trop amoché , à 5 ils vont peut-être pouvoir l’aider, il y avait un petit puits la bas et au rez de chaussé, une trousse de premiers soin, toujours gracieusement donné par les mages blancs de la cité. Mais quand il vit le responsable de la chute de l’outil venir vers elle pour essuyer la plais avec sa tunique remplit de sueur et de poussière, il se disait qui vallait mieux qu’il descende. Sans attendre, il empoigna une corde sur poulie et se jeta dans le vide et atterrir en douceur au sol juste derrière le troupeau.

« Ecartez-vous, vous allez l’étouffer, et on utilise pas sa tunique pour nettoyer une plait . »

Edalion allait chercher un peu d’eau propre du puit, de quoi nettoyer la plait, et pendant ce temps, l’aigle descendit de son perchoir pour se poser près du puit. Les ouvriers regardaient faire, certains en jalousant, faisant passer Edalion pour un chanceux de pouvoir s’occuper d’une femme aussi belle. Alors que le chevalier voyait la une nouvelle occasion d’aider son prochain.

« Je suis désolé mademoiselle, je sais pas trop quoi dire, le risque du métier sans doute…je vais vous nettoyer ça . SI vous voulez bien me suivre à l’intérieur, j’ai de quoi désinfecté aussi . »

Edalion disparut à l’intérieur avec elle après avoir exigé que tout le monde reparte au travail. Une fois à l’intérieur, l’homme proposa une chaise en bois clair à la dame. Tout d’abord, il passa un coup de torchant propre mouillé, sur le sang qui avait coulé sur la joue et sur le tour de la plaie et tapota doucement dessus en grimaçant, ca ne devait pas faire du bien. Pour essayer de faire passer la douleur, il commença une discussion.

« Ça pique pas trop ? C’est bientôt fini . Je m’appelle Edalion, Edalion Hélioz. »

Au moment où il sortit la pommade miracle des soigneurs de la trousse de soin, des petit pas se faisaient entendre. Le volatile marchait au sol doucement vers eux, brandissant ses ailes pour bondir sur la table ou se trouvait maintenant les soins. Le chevalier lui sourit lorsque il appliqua la pommade sur du tissus médicale , et l’appliqua doucement sur la plaie.

« Pouvez-vous tenir le pansement ainsi pendant quelques minutes, le temps que ça agisse ? Ah ! et je vous présente mon ami, Yazariel, un petit curieux, mais sur qui je peux toujours compter. »

D’après les indications des soigneurs, la pommade devrait accélérer le processus de soin du corps et permettre à la plaie de disparaitre ne laissant qu’une peau neuve. Mais Edalion n’était qu’un modeste épéiste rien de plus.

» Nessa Wimeni [Druide]

Affectation! (Nessa)

Affectation! (Nessa)

Sujets similaires

Sujets similaires