Le calme plat, le temps semblait s’être arrêté. Mais tout ça changea doucement, une sensation lourde vint rappeler qu’il était encore dans son corps, des sons venaient à lui, des voix, des mots venant de personnes autour de lui. La douleur avait disparu, laissant place à de grands engourdissements. Doucement, il ouvrit les yeux, une lumière vive, mais délicate vint l’aider à se réveiller. Le ciel, le ciel était devant lui. Mais il lui a fallu que peu de temps pour savoir ou il était exactement, du coin de l’œil, il vit la tour blanche, il était à Bénécius, un sourire illumina son visage, puis s’effaça aussi vite. Et les autres ? Que c’était-il passait ? Il avait du mal à se souvenir, il se rappelait de leurs course à travers Maléficium, le cavalier noir, le cheval, une douleur et puis plus rien. Il tourna la tête et constata qu’il était allongé dans l’herbe, dans le parc de la tour blanche. Il était encore torse nu, mais son linge, son pantalon, et ses bottes étaient propres. Il y avait pas trop de monde dans le parc, des mages blancs accompagnants des personnes, mais les personnes et surtout la personne à qui il pensait n’était pas là. Inquiet, il tenta de se lever, mais il eut déjà beaucoup de mal à se mettre assit.

« Ou sont ils ? Bon sang ? »

Puis, une voix vint l’interpeler, une voix masculine. C’était celle d’un magicien blanc, il avait l’air d’être quelqu’un de très consciencieux, tellement qu’il fit de grands yeux au moment ou il vit le chevalier essayer de se relever.

« Non, non ,non, restez coucher Sieur Hélioz, tout va bien ! »

Comment ça tout allait bien ? Certes, ses blessures semblait avoir disparu avec les douleurs, certes, sa force revenait rapidement, mais pourquoi devait-il rester coucher torse nue dans l’herbe ?

« D’accord, mais avant je veux savoir ou sont passé les gens qui m’accompagnait et Miranda, la shaman qui m’accompagnait ? »

« Les gens qui vous avez libérez sont sur le point de sortir de la tour, ils ont subis une série de soin, autant physique que psychologique. Quand à votre amie, elle doit être entrain de discuter aux mages qui vous ont soigné. »

« Et moi, j’ai pas le droit d’entrer dans la tour ? Pourquoi je suis ici ? »

« Vous étiez dans la tour, d’après votre amie, vous vous êtes effondré sur votre monture suite aux effets néfaste de vos blessures et les grands efforts, trop grands efforts que vous avez accompli en étant blessé. Après les soins intensifs que l’on vous a attribués, il vous fallait un repos, et pour vous quo ide mieux que vous reposez au contact avec votre élément, qui est la terre. En plus, il fait beau. »

Edalion se recoucha, comme pour remettre tout ce qu’il venait d’apprendre, dans le bon ordre. D’après le soleil, il devait être dans le milieu de l’après-midi. Le mage reprit le cour de son travail ailleurs pendant que le chevalier songea à Yazariel. Ou était-il celui-là ? Quelques chose lui disait que c’était grâce à lui et au message envoyé qu’il se retrouvait ici , à la tour blanche. Il était sur qu’il pouvait compter sur son aigle. Quel champion ! Enfin, il songea à sa fonction, il fallait qu’il établisse un rapport pour son supérieur au plus vite. Sa mission semblait être un succès. Il avait l’esprit tranquille, même si il avait laissé ses cibles sombrer dans l’alcool, il avait pu secourir d’innombrables esclaves. C’était déjà une victoire, une grande victoire. Mais ou était Miranda ? Il espérait qu’elle ne s’inquiétait pas trop, et qu’elle avait eu le temps de se reposer un moment. Et elle , qu’ a-t-elle fait une fois qu’il avait tourné de l’œil sur la route ? Sur le coup il se mit à sa place et constata la situation. Si la situation était inversée, Edalion aurait été mort de peur voyant ainsi tomber Miranda. Quel choc !Des petites voix le sortit de ses pensées.

« C’est lui la bas…il a sauvé tous ces gens! »

A en croire ses oreilles, sa victoire et son sauvetage ne fut pas discret. Mais très vite, il entendit une voix familière…

Edalion contemplé le paysage autour de lui, quand il entendit la voix familière, à peine c’était-il retourné, qu’il vit Miranda s’effondrer dans l’herbe retenu par la main d’un mage blanc. Aussi tôt, le chevalier se mit à détalé comme un lapin pour venir la récupérer. La shaman était encore sale et fatigué, sans en avoir demandé au magicien blanc, il savait que c’était parce qu’elle voulait avoir des nouvelles du chevalier. C’était touchant, mais ils étaient à la tour blanche, rien de mal ne pouvait lui arriver. Délicatement, Edalion se redressa délicatement avec Miranda dans les bras, elle était encore consciente, mais pas pour longtemps. Sans dire un mot, le chevalier plongea son regarde dans ceux de la fille, croisant le sien jusqu’à ce que ceux-ci s’efface sous ses paupières. Quelle était belle, maintenant qu’il y avait plus de danger, Edalion se rendait compte à quel point elle était belle. Le magicien, avait l’air de vouloir dire quelques choses, mais c’est le guerrier qui parla en premier.

« Amenez-moi dans une chambre de soin svp. Je vais m’occuper d’elle. »

Le mage était à moiti d’accord, d’accord pour l’amener à l’intérieur, mais moins pour que ce soit un chevalier qui la soigne. Mais Edalion semblait insister, et au final, le blanc lui demanda de le suivre. Elle n’était pas gravement blessée, et donc, le chevalier pouvait s’en charger. Alors qu’il s’approchait de l’entrée de la tour, certaines personnes le contempler avec un sourire et l’envie d’applaudir. Il était le héros du jour, et le voir s’occuper autant de son amie en rajouter sur sa générosité, qui était le trait principal du chevalier. A l’intérieur du bâtiment, certains esclaves libres, le tapotèrent sur l’épaule en guise de remerciement, d’autre venait même à l’aider à ouvrir le passage pour que rien ne le gêne pour amener Miranda. On lui ouvrit une chambre ou la porte se referma derrière lui, le laissant seul avec la shaman. Doucement, il la déposa sur le lit près de la fenêtre qui témoigné d’une superbe journée, une journée blanche. En jetant un coup d’œil dans la pièce, il vit, un bac d’eau clair, une table de travail avec plein de produit, sur le contour. Une armoire avec du linge propre dedans. Un chevet, et une chaise. Il passa sa main sur le front de Miranda.

« Je vais m’occuper de toi. »

Il prit un ciseau qui était sur la table de travail et deux petites serviettes dans l’armoire. Sans hésiter, il découpa les vêtements de Miranda, et au moment où il retira tout pour la rendre complétement nu, il ferma les yeux. Il se doutait que les esprits devaient le regarder et puis même il tenait à respecter l’intimité de la dame. A l’aveuglette, il plaça une serviette sur les seins et l’autre sur le sexe, ainsi, il put rouvrir les yeux sans être gêner, mais si la vue du corps ainsi vêtue le fit rougir un peu. Pourtant, il s’était occupé de centaines de personnes ainsi, homme et femme, la dernière en date était Harmonie, mais là c’était spécial, il se sentait attirer à Miranda, et ce détail changeait la donne. Mais c’est aussi pour ça qu’il prit encore plus de temps à s’occuper d’elle et à ne rien oublier. Il prit une éponge de toilette, il l’humidifia et nettoya délicatement la peau de Miranda, dans les moindres recoins, même sous les serviettes ou il regarda un instant en l’air et où il aurait voulu que son sens du touché soi désactiver. Mais l’endroit où il fit encore plus attention, c’était les zones où elle était amochée, comme les genoux, là, il tapota doucement car il savait très bien que ça pouvait piquer un peu. Une fois le corps laver au savon et rincer, il s’occupa des fameuses blessures. Il fouilla dans les flacons sur la table de travail, en lisant la notice et en humant le contenu, il découvrit un désinfectant. Il l’appliqua doucement sur les blessures, et petit à petit, Miranda repris ses couleurs habituelles, seul le repos devait avoir effet maintenant, et il ne pouvait pas le faire à sa place. Alors, il prépara sur le chevet, une robe blanche pour quand elle se réveillera. Il finit par la border, et il ôta les serviettes, une fois que la couverture la couvrait entièrement.

D’abord, il voulait se mettre sur la chaise et la regarder dormir, il s’était habitué à la regarder, il aimait ça, c’est comme si tous les problèmes du monde n’existait plus, que seul la santé et la sécurité de ce corps et de cette âme devaient à tout prix être préservé. Mais même si il voulait à tout prix l’admirer, il voulait d’abord la respecter, et donc, il voulut sortir de la chambre et attendre devant. Mais encore, il voulait à tout prix lui faire savoir qu’il pensait fort à elle. Alors, comme si un danger était présent, il partit dans une vitesse surhumaine, bien plus vie qu’il n’a jamais été. Et il revint avec un magnifique bouquet de fleurs, c’était un bouquet composé rappelant les champs fleuris. Il les déposa dans un vase sur le chevet. Puis il sortit enfin de la chambre, et s’adossa au mur à côté de la porte de la chambre, croisant les bras, et fermant les yeux vers le bas. Lui, il était vêtue de ses bottes, d’un simple pantalon bleu et d’une tunique sans manche ouverte comme un gilet , laissant voir son ventre et son pendentif, et il n’avait toujours pas caché con œil blanc.

La tour céleste était bien calme, d’un calme et d’une sérénité apaisante. Le chevalier était seul dans le couloir attendant sagement l’éveil de son amie Miranda. Il était surtout dans ses pensées, se remémorant la première rencontre avec cette femme. Le jour où il avait traversé la porte du paradis, parmi tout ce monde, il avait choisi de l’aider elle. Bien sur, un petit voleur l’avait aidé. Mais il aurait très bien pu empêcher un meurtre, ou tout simplement aider quelqu’un à se relever. Il n’avait jamais pensé à ces histoires de destin, mais plus il côtoyait la shaman, plus il y songeait. Même que de temps en temps, il levait le regard en essayant de voir ou d’entendre un de ces fameux esprits dont Miranda avait le secret. Elle lui avait avoué que les esprits de ses anciennes victimes seraient la autour de lui, il se posa alors la question, avaient-ils encore de la colère envers lui ? Es ce que ses parents allaient bien ? Ces songes le poussaient à soupirer, comme si pendant quelques secondes ils regrettaient de ne pas être un simple fermier auprès de ses parents. Il aurait probablement épouser la fille d’un fermier voisin. Mais encore une fois, es ce que le destin avait fait en sorte qu’il se retrouve autant sous terre pour avoir la force nécessaire pour accomplir tous ces actes qu’il a faits la nuit dernière. Ces quelques secondes furent longue, mais ce qui était sûr, c’est qu’à l’heure actuelle il était un chevalier de Bénécius, protégeant le plus de monde possible, en commençant, par la jolie Miranda.

Puis, un bruit vint le sortir de ses pensées, un grincement de lit un peu lourd, Miranda était réveillée, mais au moment ou il ouvrit la porte, espérant trouver une femme encore allongée et légèrement ensommeillée, Miranda s’était relever, laissant la couverture tomber sur son ventre découvrant entièrement sa poitrine. Bien sûr qu’il l’avait vu ainsi, mais comme si l’image le brûlait, il ferma les yeux tout en se retournant se prenant le coin de la porte en pleine figure. Il rougit mais de gêne, pas pour le coup de la porte.. Toujours les yeux fermés, il se frotta le visage, la douleur n’était rien face à la situation. Tout en tâtant les murs et les meubles, il chercha la fameuse robe blanche sur le meuble. Il failli renverser le vase de fleur, dont les fleurs qui avaient était spécialement cueillis pour son réveil. Au final, il mit la main enfin sur un tissu, il continua la recherche tout ne répondant à Miranda.

« Je…je vais bien, très bien…et toi ?...comment tu te sens ? Tu as encore mal ? Je…je suis désolé, il doit y avoir une robe quelques part pour toi… »

C’était plus pratique si elle la prenait elle finalement. Et comme s’il y avait une barrière de sécurité, il recula jusqu’à la porte et sortit de la pièce, tout en gardant la porte un peu entre ouverte pour pouvoir discuter avec elle sans la regarder. Il rouvrit les yeux en secouant la tête. Il savait qu’elle était belle, mais maintenant, il savait surtout qu’il était encore loin du compte. Bien qu’il est un homme malgré tout, il n’a jamais succombé au charme féminin, alors qu’il avait vu des femmes complétement nues des milliers de fois, ennemis, alliées, bref. Miranda était la première femme qu’il vit en tant que femme depuis le regard d’un homme, et non pas un moyen d’aide dans les yeux d’un esclave. Mais il voulait faire ça comme si de rien n’était même si une étrange maladresse semblait l’atteindre. Pour penser à autre chose, il expliqua comment elle s’est retrouvée ainsi.

« Je t’ai porté jusqu’ici, pour te soigner, te laver, et que tu puisses dormir à ton aise…j’ai pris soin de toi…comme tu la fais pour moi… »

Les derniers mots s’enfoncèrent dans une voix douce qui disparut dans la lumière. Oui, elle s’était inquiétée pour lui à plus d’un titre. C’était très rare qu’une personne lui apporte autant d’importance, alors que d’habitude c’était l’inverse. Il n’avait jamais songé au fait que quelques puisse le prendre sous son aile, il avait oublié cette sensation de sécurité, l’apaisement d’un sourire sincère et des larmes qui s’inquiété pour lui. Il avait finalement une réponse à ses pensées de tout à l’heure, il avait rencontré une personne qui mérité qu’il vive pour elle et qui le rapprochait de ce qu’il ressentait avant, avant que sa vie sombre. Dans le même ton de voix, un simple mot, qui voulait tout dire et don la sincérité était irréprochable sortit de sa bouche en direction de la shaman.

« Merci… »

Edalion attendait sagement devant la porte le temps que la shaman se vêtit. Ces quelques instants lui semblait longs, mais tellement important, il ne supporterait pas de lui faire ne serai ce que le moindre tort. Il avait pris soin d’elle, et il le ferait encore, encore et encore, en prenant les précautions nécessaires à ne pas devenir envahissant. Il était de dos à la porte en regardant en l’air quand il entendit la porte s’ouvrir et mieux encore, la voix de Miranda. Elle le remercia pour l’avoir sauver. C’était étrange pour lui, quelques choses de totalement nouveau le frappaient. Depuis qu’il était devenu chevalier, il s’était habitué à entendre le remerciement des gens qu’il aidait, et il leur répondait en toute modestie qu’il n’avait fait que son devoir et ainsi il continuait sa route. Il était un chevalier, un guerrier d’honneur et de générosité, ses phrases, ses gestes, ses pensées, étaient traité par une conscience selon le code de la chevalerie, mais il était un homme également, et souvent, il laissait place à sa raison et à sa conscience d’être humain. Défiant ainsi ses capacités pour le pousser dans ses derniers retranchements. Comme cette nuit d’enfer qu’il venait de passer. Selon le code, il aurait dû d’abord arrêter les esclavagistes avant de s’occuper des esclaves, assurant ainsi la défaillance d’un réseau. Mais sa raison d’homme l’avait pousser à faire un choix, et selon lui, c’était la bonne. Tous ces choix, entre sa raison et sa conscience du code était son quotidien, sauf depuis qu’il avait vu Miranda ce soir-là…

Un tout nouvel élément qui faisait pression sur ses choix venait d’apparaître, son cœur. Pour lui, à la base, son cœur avait été meurtrit par la perte de ses parents alors qu’il n’était qu’un enfant, et l’environnement dans lequel on l’avait envoyé pendant des années. Le cœur était pour lui un organe, c’est tout…jusqu’à ce jour-là. Alors quand Miranda ouvrit la porte pour lui parler, pour le remercier, il se retourna pour la contempler, plongeant son regard dans le sien pendant seulement quelques secondes, qui encore semblaient les plus précieuses de tous les temps. Qu’elle était merveilleuse dans cette robe, tellement jolie que c’était elle qui valoriser l’habit qu’elle portait. Il n’ouvrit pas la bouche sur le moment, et acceptait d’entrée sur l’invitation de le belle. Il s’arrêta un instant et du coin de l’œil il constata qu’elle lui tournait le dos, comme si il pouvait la lire, il savait qu’un peu de distance lui ferai du bien, donc, machinalement, il se dirigea de l’autre côté du lit s’adossant contre l’appui de fenêtre ainsi, il était dans la lumière du soleil face à celle qui semblait faire de l’ombre à l’astre. Il voulut ouvrir la bouche pour lui dire qu’il n’avait fait que son devoir, qu’elle était son amie et qu’elle pouvait toujours compter sur lui. Des mots que sa raison avait préparer, mais c’était avec le cœur qui sans l’avoir solliciter pris les rênes de la parole, après tout, le cœur à ses raisons que la raison ignore.

« Miranda…j’ai eu peur, moi aussi, si je t’aurai laissé là-bas, jamais je me le saurai pardonner, ce que j’ai fait hier soir, toutes mes décisions, mes actes…ont étaient fait pour vous libérer…te libérer… .Miranda…sache que je recommencerai autant de fois qui le faudra, que tu sois au plus profond des entrailles des océans ou dans le cœur du plus puissant des volcans, je serais toujours là pour te rattraper… Je sais que je ne suis pas invincible et que ce que je dis pourrait t’inquiéter, c’est pourquoi, je vais m’entrainer davantage, pour être prêt à toute éventualité. Quand je suis prêt de toi, je sens une force en moi qui grandit tellement et qui me pousse à accomplir des miracles…rien que pour te savoir en sureté… »

Sa voix s’effaça doucement, bien qu’elle lui tourna encore le dos, il l’avait fixé d’un regard tellement fort…Même quand enfin elle se retourna il resta ainsi quelques instants. Il venait seulement de se rendre compte de ce qu’il venait de dire, et il se sentait vulnérable après un tel discours. Un grand silence se fit dans la chambre. Son regard baissa vers le bas jusqu’à sa plus récente cicatrice, la blessure d’hier, lorsqu’il fut estoqué par une dague. Sur sa tunique qui rendait son torse et son ventre visible, il y glissa une main, comme pour se rappeler que cette cicatrice-là, sera un rappel de ne pas prendre un trop gros danger pour ne pas peiner Miranda. De plus, depuis qu’il avait cessé de parler, il sentit une boule dans son estomac grandir petit à petit, le seul remède à cette sensation, était de contempler la plus belle femme du monde pour lui avec les yeux du cœur…

Alors qui la regardait comme si il voyait un ange, il sentit son cœur battre de plus en plus vite lorsqu’elle s’approcha de lui, sur le coup, il avait envie de lui dire de ne pas approcher, car il avait envie de la manger tellement i les sentait attirer à elle. Il coupa même sa respiration lorsqu’elle était face à lui, mais sans jamais changer son regard de position. Ses yeux étaient comme aimantés à ceux de Miranda, comme si dans ce regard-là, il y trouvait tout le bonheur du monde. Dans ses yeux il y avait la mer, une eau dans laquelle il voulait plonger, un soleil dont les rayons lui donnait la force de soulever des montagnes, tant de chose réunis…Il avait conscience que son attirance envers elle grimper de manière exponentiel, mais elle était là, face à lui, sans aucun danger autour, pas de criminel a attrapé , pas de cri de détresse, pas de mission, que elle et lui dans un lieu plein de charme et de béatitude. Il était en train de penser à tous ces couples qu’il croisait dans les rues, et même que quelques fois, il leur souhaité le bonheur, mais sans jamais savoir ce qu’ils ressentaient réellement. Et toujours, il se disait que sa vie l’avait détourné de cette voie, qu’il était un guerrier accomplie dans le destin était d’être sur les champs de bataille afin de protéger tous ces couples, ces familles, ces espoirs pour l’avenir. Le seul qualificatif qu’il se donnait en secret, c’était d’être un porteur d’espoir, c’est tout…Et avec cette chaleur pour Miranda et elle devant lui, il se jura en secret qu’il allait lui apporter tous les espoirs du monde, il était prêt à courir bien plus vite qu’il n’avait jamais couru juste pour aller chercher un petit caprice de celle qu’il considérait comme un rêve inaccessible.

Et lorsqu’elle lui mis la main sur la joue, il ouvrit ses yeux en grand, comme si il ne s’attendait pas à ça, mais surtout à ce qu’il ressentait à ce moment-là. Il ferma alors les yeux savourant ce moment. Toute la pression s’était évaporée en une seule seconde, la boule n’était plus là, sa respiration était lente et forte, son cœur battait doucement sur chaque pensée qu’il avait d’elle. A ce moment précis, il se sentait un homme accomplit, pas seulement ce guerrier qui sauvait les gens, mais aussi un homme qui aimait et qui se sentait vraiment aimé par une personne dont l’attirance frisé avec la folie. Bien sûr, il avait écouté ses paroles, le rendant moins vulnérable, et bien plus fort qu’avant. Il lui envoya un de ses plus beaux sourires en guise de réponse. Oui, elle deviendra forte, et à chaque fois qu’elle deviendra plus forte, il sera toujours là pour la soutenir dans ses entreprises. Elle pouvait rester avec lui autant qu’elle le souhaité, il serait alors, son protecteur, son espace vital, l’homme qui serait le miroir de sa confiance et de ses sentiments. Ils avaient un vécu tellement différent, qu’Edalion se disait quelqu’un ou quelques chose les avaient réuni.

Puis, elle retira la main. Non ! Pourquoi ? C’était comme se faire arrêter par quelques choses à seulement quelques mètres d’un but. Mais en raisonnant correctement, il se sentait fier et heureux d’avoir le privilège de la voir telle qu’il la voyait ce jour-là, tout comme l’image que Miranda devait avoir de lui. Malgré sa compréhension, il voulait lui transmettre aussi ce genre de sentiment, même si les regards en disaient infiniment plus. Il lui saisit la main qui venait de partir de sa joue, il la serra tendrement avant de la recouvrir de l’autre main. Il se décolla légèrement de la fenêtre, approchant sa tête de la joue de Miranda, et il y déposa un long et chaleureux baiser. Il ne savait pas trop comment s’y prendre, alors il avait décidé de laisser cet organe qui croyait uniquement dédié à la vie, faire le reste. Ce bisou, lui amena le souvenir du dernier bisou qu’il lui avait fait alors qu’elle était encore emprisonnée à cette auberge. Ce n’était pas du tout les mêmes raisons. A l’auberge, le bisou était destiné à a rassurer, à lui donner un peu de bonheur, mais là, le baiser faisait passer tous les émotions, les sentiments, la force qu’il avait. Doucement, il se détacha pour se redresser dans sa fameuse posture droite. Il n’était qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et il se permit donc de lui glisser quelques mots à l’oreille.

« Je n’ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi à cette instant. Tu as réveillé en moi quelques chose que je pensais à jamais perdu, quelques choses qui pour moi m’était interdit…Si tu es d’accord, j’aimerai le partager avec toi, qu’avec toi…Miranda Tolmed, shaman de premier ordre, mon un seul et unique exemplaire… »

Il lui tenait encore les mains du bout de ses doigts, les massant régulièrement, comme si il n’avait qu’une envie l’enlacer et être enlacé. Là, il se sentait comme seul au monde avec elle, comme s’il n’y avait qu’elle qui comptait, rien que Miranda.

La boucle était bouclé, les ombres sur les doutes étaient levées, l’hésitation faisait place à l’assurance. Même si il restait quelques détails qui n’était pas très clair encore. Il savait qu’il lui appartenait désormais, et qu’elle sera toujours là. Pas besoin de papiers officiel, pas besoin de témoins, ni de divinité assurant une longue vie prospère à une femme et un homme qui s’aime du bout du regard jusqu’au fin fond de l’âme. Aucun dieu ne pouvait savoir ce qu’Edalion ressentait à ce moment précis pour la belle Miranda, et aucune fiche officielle ne serait capable de décrire l’étincelle qui se dégageait des yeux de la shaman. Il pouvait rester des heures ainsi à la contempler, à lui serrer les mains pour lui ouvrir son cœur. Mais apparemment, le petit bisou sur la joue avait ouvert de nouvelles portes à Miranda qui embrassa de manière sensuelle et douce les lèvres du chevalier. C’était comme effleurer, comme savourer la première gorgée du plus délicieux nectar des mondes. Au début, chevalier se posait plein de questions, savoir si il allait bien faire, comment procéder, si ce qu’il faisait était juste et qu’il n’allait pas trop loin. Mais une fois le souffle de Miranda mélangé au sien, il se disait que ce n’était pas compliqué, que le bonheur de Miranda était à sa portée et qu’il pouvait la combler aussi longtemps qu’elle sera apte à partager ces instants tout simplement magique. Ses mains se détachèrent des siennes, le temps qu’elle colla son front contre le sien. Comme un automatisme, ses mains allaient se poser un peu au-dessus des hanches, la serrant légèrement contre lui. Ils ne disaient rien, et les moindres gestes étaient faits pour favoriser cet échange de sentiments. Un contact, des regards, mais aucuns mots. Puis, petit à petit, il la serra complétement contre lui, posant sa tête sur un de ses épaules. Ses mains lui caressaient le dos de haut en bas, lentement.

Edalion avait conscience que tout ça était nouveau et qu’elle comme lui ne parvenait pas à se mettre entièrement à l’aise, alors il eut une simple idée, comme si l’Edalion, la réflexion de sa raison avait réussi à se mêler à l’amour qu’il avait pour elle. Il pensait à partir quelques jours avec elle, laissant leurs fonctions officielles ici. Ils avaient besoin de moments à eux ou ils pourraient tout se dire dans les moindres détails, apprendre à connaître les derniers coins d’ombre de leur vie. Loin des oreilles indiscrètes, des gens et des méchants. Alors doucement, pour ne pas briser cette atmosphère, il s’approcha de son oreille et lui murmura quelques mots.

« J’ai une surprise pour toi, il faudrait quitter la tour…pour aller dans un endroit…rien qu’à nous »

Juste après le dernier mot, il effleura le lobe de l’oreille de Miranda avec ses lèvres pour aller respirer le délicat parfum de ses cheveux avant de resserrer un peu plus son étreinte, comme pour profiter de cet instant un peu plus longtemps, car ses paroles voulaient dire qu’ils allaient devoir se décoller, pour rejoindre, ensemble, un endroit qu’Edalion gardait pour lui, un morceau de son enfance qu’il avait reconstruit et où il n’y a jamais emmené personne. Bien sûr, officiellement, il vivait au château, mais officieusement, il se trouvait plus du côté de l’océan que la ville. Jamais il aurait pensé vouloir emmener quelqu’un dans un morceau de son passé. Mais maintenant que Miranda était entrée dans sa vie et qu’elle lui avait prouvé qu’il n’était pas qu’une arme face à la défiance du mal. Elle était plus que la bienvenue dans sa vie, dans ses habitudes et dans son cœur.Le chevalier se demandait si elle acceptera d’y aller directement, ou si, elle voulait passer en coup de vent chez elle, peut être voulait elle emmener quelques affaires à elle. La robe lui allait très bien, mais qu’une robe pour quelques jours risque de ne pas suffire.