AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez

Sang et Poussières [PV Mirana]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Raos Helkar
Marchand Reconnu, niv 3
Marchand Reconnu, niv 3
Raos Helkar

Messages : 374
Date d'inscription : 31/08/2011

Feuille de personnage
Pouvoirs: MAGIE: Dissimulation º Souffle Ardent º Contrôle du Feu ° ARTEFACT: Fixation ° Vision Nocturne ° Téléportation par la Matière
Armes: Katana / Traqueur / Shurikens / Protections de Taihl (pugilisme)
Relations:

Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] EmptyMar 24 Avr - 23:35

Après plus d'un mois de voyage à travers le continent depuis Bénécius, Raos atteignait enfin les portes du Désert. Et avant de retrouver son sable natal il allait devoir passer par une des zones les plus mal famées de Nel Beraid: le Canyon. Bien que ce dernier soit normalement sous juridiction des Nomades via la présence du Clan Enshaquil, l'immensité des gorges rocheuses n'était jamais infaillible. Il s'agissait là d'un des principaux accès au Désert, le moins escarpé et surement le plus direct. Et de fait le plus dangereux avec l'accès des Marécages. Mais étant donné que le Clan Helkar est actuellement établi dans le Sud-Est du Désert, l'Héritier n'avait pas d'autres choix que de passer par là à moins de s'offrir une charmante partie d'escalade un peu plus loin part delà les pics rocheux des Montagnes Interdites. Ce n'était pas son premier passage et surement pas le dernier non plus, il savait à quoi s'attendre en ces lieux. Du moins c'est souvent ce que l'on pense, rarement ce qui arrive. Et en cette fin de journée, le crépuscule approchant s'annonçait bien plus mouvementé que prévu.

Accompagné de Jéol qu'il avait récupéré chez ses amis de la Foret lors de son passage au retour, les deux compagnons avancèrent prudemment au milieu des premiers pythons rocheux. Instinctivement ils partirent sur les hauteurs au lieu de se risquer au beau milieu du Canyon, un détour qui en valait bien souvent la peine par la sécurité que cela apportait.
Emmitouflé dans une large cape de voyage aux tons bruns avec une capuche rabattu sur son voyage, sa sacoche de voyage bien en place contre son flanc et ses armes prêtes à l'emploi, Raos aida Jéol à franchir le dernier pas avant d'atteindre les surfaces plates du Canyon. Le bâtard des sables avait une carrure encore plus imposante qu'a l'accoutumé, son poil ayant épaissis durant son séjour en Occident. Il semblait néanmoins dans une forme olympique et son regard canin brillait encore d'un éclat de joie à l'idée de pouvoir à nouveau parcourir les routes aux côtés de son maitre et frère. Animal et humain ne formaient qu'un entres eux.
Il rabattit sa cacpuche un peu plus bas pour se cacher du soleil couchant qui l'aveuglait de ses rayons et continua sa marche inéxorable jusqu'au point de rendez vous qu'ils s'étaient fixés avec Cïrdan. Le demi-elfe devait l'attendre à un oasis marchand en frontière du Désert et ils devraient ensuite aller tout deux dans la famille de Raos afin de perfectionner quelques enseignements.

Soudainement Jéol se figea à quelques mètres devant Raos et grogna doucement en se retournant vers son maitre. Truffe au sol, le bâtard avança ventre contre sol jusqu'à la corniche sans pour autant se pencher vers le vide. Instinctivement Raos se mit en position à genoux et se dissimula. Avec le crépuscule, les roches aux tons ocrés sombres et sa cape de voyage brune, il ne lui fallut guère de temps pour avoir une couverture plus qu'acceptable. Suite de quoi il avança accroupi jusqu'à la corniche où se tenait Jéol toujours aussi méfiant.
L'éveil de l'animal venait de voir juste une nouvelle fois et lorsque Raos se pencha il pus analyser une suite de six hommes en armures composites noires entrain de se féliciter. Armés pour la plupart d'haches à une main et de targes, ils avaient tout l'air de pillards Augrefins entrain de se diriger la fleur au fusil vers un point de rendez-vous qui leur était propre.


*Le monde continu de tourner avec toute ses sphères.*

Sans l'once d'un bruit ou d'une pierre qui chute, Raos fila les hommes depuis la corniche. Il n'était pas homme à s'occuper des affaires des autres mais son côté profondément patriotique le rendait intolérant à l'idée de voir ce genre d'hommes profiter de son pays natal à leurs grès. Et ce n'est pas six hommes presque bedonnants qui allaient le retenir, il avait l'avantage du terrain et de la tactique en un endroit pareil. On aurait presque dit une nouvelle édition d'une de ses premières missions en tant que Traqueur de sa famille.
Coïncidence heureuse, les hommes cheminaient vers la même direction que Raos, surement pour retrouver quelqu'un revenant directement de l'oasis marchand des Nuandhar. Puis soudainement ils se retrouvèrent avec un autre groupuscule composés de trois hommes. Ces trois nouveaux arrivants avaient l'air bien plus costaud et l'un d'eux arborait même des sortes de distinctions au niveau des épaulettes. L'Héritier s'allongea sur le ventre et rampa encore plus sur la bordure de la corniche pour tendre l'oreille et saisir leur conversation. Il prépara dans son élan un de ses shurikens en lui insufflant un nerf de flamme en son centre.


"Vous avez trainés." lâcha un des costaud qui venaient d'arriver.
"Ouais désolé on profitaient du paysage, ça te pose un problème?" rétorqua un des fiers à bras.

Dans la seconde qui suivit le troufion en question se prit un revers puissant qui lui fit presque faire un tour complet. Un jet de sang mêlé à de la bave alla s'écraser sur la poussière du Canyon avec un bruit spongieux et le silence calma les rires gras qui avaient accompagnés l'insolence. L'homme qui avait frappé était celui avec des semblants de distinctions.

"Et vous avez fait tellement de bordel qu'on vous entendaient à deux gorges d'ici. Une chance que vous ne soyez pas morts bande d'insectes. Ne sous-estimez pas cet endroit, ces sauvages bronzés pourraient vous tomber dessus plus vite que prévu et ils ne sont pas le seul danger qui rôde dans le coin. Alors en formation et pas un bruit." conclu t-il d'un ton froid et sans appel.

Aucun doute possible, ce type devait être le chef de ces huis autres salopards. Raos mémorisa cette dite formation en un rien de temps: un chef, deux costauds, six abrutis. Ils se déplaçaient stratégiquement en pointe avec le meneur devant pour éviter de se faire mal accueillir par ce qui allait être leurs futurs alliés. Les deux costauds couvraient ses flancs, quatre des idiots venaient de sortir des arbalètes pour affirmer la pointe et les deux autres fermaient la marche en ayant équipés leurs targes.
Raos se recula et se remit en position accroupie pour suivre ce petit voyage jusque'à un point plus propice à l'action. Et il savait d'avance qu'ils allaient passer par la tristement célèbres Gorge des Murmures. Lentement mais surement la nuit grignota le Crépuscule en abattant sa pénombre sur les roches et en absorbant les ombres pour couvrir les desseins. Mais au cou du Nomade vibra une pierre qui fit percer son regard à travers l'obscurité: la vision nocturne allait être une arme de choix contre ces hommes qui pensaient profiter du couvert d'une nuit sans lune. Le crépuscule et sa lumière orangée vira au rouge sang, annonciateur du combat qui allait avoir lieux ici bas.
Revenir en haut Aller en bas
Katherine Ilias
Paladin, niv 2
Paladin, niv 2
Katherine Ilias

Messages : 149
Date d'inscription : 07/02/2012

Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Re: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] EmptyMer 25 Avr - 7:25

- Des malfrats dans le canyon. Il faut faire un peu de nettoyage.

Distraite à jouer avec une pièce d’or, la Rôdeuse hocha doucement la tête aux paroles du marchand qui lui faisait face à la table. Ils se trouvaient dans une petit auberge, si humble qu’elle n’avait même pas de nom. L’homme qui se trouvait devant elle, un individu d’un certain âge au teint basané, l’avait rencontré par l’intermédiaire d’un autre Rôdeur qui avait anciennement fréquenté la grande rousse. Fréquenté était d’ailleurs un bien grand mot encore. Disons qu’ils avaient fait un ou deux contrats ensemble, rien de plus, rien de moins.

Après une longue conversation avec le vieil homme bronzé, qui était un nomade parcourant le monde pour vendre sa marchandise exotique, et quelques pièces supplémentaires, ils avaient tout les deux conclus une entente comme de quoi les routes menant au désert et aux cités n’étaient plus assez sûre. Le chemin qu’il utilisait le plus souvent, soit le canyon des murmures, était non seulement rempli de créatures en tout genre, mais il débordait de coupe-gorge et de bon nombre d’autres crapules qui se faisait malin plaisir à piller les voyageurs téméraires.

La Rôdeuse aux cheveux de feu reçut la moitié de la copieuse somme promise avant de se mettre en route vers le Canyon. Le destin avait bien fait les choses, la faisant s’arrêter à cette auberge qui se trouvait à une petite heure ou plus du fameux Canyon. À l’horizon, le soleil déclinait doucement, laissant trainer dans le ciel azure de longues traînées orangées. La chaleur qui reignait dans cet endroit diminuait peu à peu, rendant sa situation plus confortable alors qu’elle grimpait une paroi rocheuse abruptes. Mirana se trouvait maintenant sur une haute corniche, camouflée derrière un rocher de bonne grosseur. À contrebas s’étendait la «route» principale du canyon, par laquelle les voyageurs passaient la majorité du temps.

Pendant que l’énorme boule de feu se cachait derrière les flans des lontaines montagnes, calme et résolue, Mirana commença à assembler son arc composite, de façon aussi simple et habituelle qu’un enfant emboiterait des pièces de légos. Elle n’était pas nerveuse à l’idée de tuer des humains. Elle avait appris à ignorer le regret et la sensation de culpabilité qui reignait souvent après un meurtre. Elle resta donc adossée derrière son rocher, son arc sur les genoux. Attendre...

C’est une voix bourrue qui la tira de sa rêverie. Doucement, la rousse glissa sa tête par dessus sa cachette et vit un groupe d’hommes armés jusqu’aux dents. Sans aucun doute l’une des troupes de malfrats qui rôdaient dans le canyon. Bon...Au travail! Mirana ne se préoccupa que bien peu de leur parole, se contentant seulement de se redresser silencieusement, les genoux un peu repliés, et d’encocher sa première flèche. Elle ferma son oeil droit et visa sans plus de cérémonia l’un des homme à l’arrière de la formation. Malgré la pénombre qui s’installait, elle avait encore le temps de s’occuper d’eux...

Sa première flèche fila. Rapide. Meurtrière. Elle s’enfonça dans la gorge d’un des idiots qui traînait à l’arrière, arrachant un cri de surprise à son voisin.


- Putain! Putain c’est quoi çaaaa! S’écria le pauvre homme en s’agitant comme une poule sans tête.

Son camarade s’effondra dans un gargouillement de sang et de bave. Mirana se camouffla de nouveau et encocha une nouvelle flèche alors que la troupe s’arrêtait, en position défensive en regardant autour d’eux pour d’éventuels assaillants. Le visage neutre, Mirana se releva et visa une nouvelle fois un abruti, mais celui au début de la file. Elle eut le temps de tirer avant le leur sois disant chef ne la remarque.

- Lààà! s’égosilla-t-il en la pointant du doigt.

La flèche de la Rôdeuse frappa la poitrine de sa victime, qui vola un mètre plus loin, inerte. Immédiatement, cependant, les autres hommes armés d’arbalète la prirent pour cible, et elle dût se cacher derrière son bouclier naturel. Bon...Et maintenant qu’ils l’avaient vue, comment ferait-elle pour la suite des choses?

Les carreaux sifflaient près de sa cachette, émettant des sons stridents près de ses oreilles de demie-elfe avant de se fracasser sur les parois rocheuses. Toujours un air impassible peint sur son visage délicat, Mirana ferma les yeux et inspira doucement, cherchant un nouveau plan d’attaque. Dans son dos, elle sentit la grosse roche bouger un peu. Elle n’était donc pas ancrée dans le sol... Une idée comique lui vint alors en tête. Posant les pieds sur le mur calcaire qui lui faisait face, Mirana poussa avec son dos, grâce à sa force surhumaine, l’énorme roche ronde. Même pour un homme de forte carrure, cet exploi aurait été impossible. Gloire à son don!

La roche roula doucement... puis roula contre le flanc de la roche, comme une boule de quille. Elle se dirigea à toute vitesse vers le groupes de malfrats. Certains d’entre eux paniquèrent à la vision du boulet rocheux et se bousculèrent les uns les autres pour s’écarter de sa trajectoire.


- Dégagez! Dégagez! criait l’un des costauds en tirant son chef plus loin.

Ils rompirent tous leur formation, excepté l’un des idiots, occupé à recharger son arbalète. Il ne leva les yeux que trop tard, et la roche le percuta de plein fouet. Il s’effondra au sol en hurlant, les jambes tordues dans des angles inhabituels et les côtes brisées. Il n’était pas encore mort, mais au moins il était hors d’état de nuir.

Un sourire diaboliquement satisfait s’étendit sur les lèvres de Mirana. Le chef de la bande pointa alors sur elle un index vengeur.


- Abattez-moi cette garce! cingla-t-il.

Ho ho... À découvert, Mirana était devenue la proie facile. Les derniers hommes armés d’arbalètes la prire de nouveau pour cible et se mirent à tenter de la cribler de carreaux. Rapide comme l’éclair, la Rôdeuse utilisa sa vitesse accrue pour les éviter un à un. Elle ignorait le nombre de leur munitions, mais à ce rythme, elle ne tiendrait pas très longtemps.

- Qu’attendez-vous, bande de dégénérés? s’emporta l’un des costauds. Monter la chercher!

Deux hommes simplets s’éxecutèrent, montant lentement mais sûrement le longs du mur de pierre. S’ils parvenaient jusqu’à elle, Mirana savait qu’elle ne pourrait pas se concentrer sur eux ET sur les carreaux en même temps...
Revenir en haut Aller en bas
Raos Helkar
Marchand Reconnu, niv 3
Marchand Reconnu, niv 3
Raos Helkar

Messages : 374
Date d'inscription : 31/08/2011

Feuille de personnage
Pouvoirs: MAGIE: Dissimulation º Souffle Ardent º Contrôle du Feu ° ARTEFACT: Fixation ° Vision Nocturne ° Téléportation par la Matière
Armes: Katana / Traqueur / Shurikens / Protections de Taihl (pugilisme)
Relations:

Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Re: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] EmptySam 28 Avr - 16:38

Ne faisant qu'un avec la roche des hauteurs du Canyon, Raos vit une ombre bouger sur une plate-forme en face de lui. Il ne pus en distinguer plus sur l'instant mais avait cette certitude qu'un tiers externe venait d'entrer en jeux d'une manière aussi impromptue que sa propre présence. Etait-ce un autre Nomade qui les avaient prit en filature? Un occidental en mission dans le coin? Ou bien l'éclaireur du groupe dont la mission était de couvrir l'avancée des hommes depuis les hauteurs?
L'héritier ne bougea pas d'un pouce et fit juste deux légers claquement de langue pour intimer à Jéol de reculer de sa position en restant ventre contre terre. Le bâtard était imposant et sa discrétion était bien loin de rivaliser avec celle de son maitre quand bien même son pelage affichait des tons bruns et sables. Le couvert de la nuit lui servit d'atout supplémentaire et aucun signe ne vint trahir la position de cette mystérieuse ombre qui semblait se cacher derrière un rocher. La vitesse d'installation et de camouflage fut telle que l'espace d'un instant le Nomade se demanda si sa vue n'avait pas été troublée par un reflet... Son shuriken enchanté en main, si le prétendu éclaireur venait à montrer un quelconque signe d'animosité il allait être reçu par un accueil digne de ce nom.

Mais la suite de l'action fut contre-toute attente. L'ombre sortit de son couvert et laissa filer une flèche meurtrière qui faucha sans appel un garde d'arrière-formation. Les hommes d'armes en bas du Canyon paniquèrent d'un ensemble et se rangèrent en formation défensive en cherchant du regard l'origine de cette attaque surprise. Le macchabé gargouillait encore dans son sang, étendu sur le sol et l'ombre ressortit une nouvelle fois pour abattre cette fois un simplet d'avant-garde. Les deux traits avaient été tirés avec un professionnalisme hors pair qui n'échappa pas au regard averti de Raos. Lui ne bougea pas d'un pouce de sa position, banal amas de rocs pour quiconque regarderait vers sa direction.
Le second mort fut l'homme de trop et la position de l'ombre meurtrière fut pointée du doigt par le chef de la troupe. Aussitôt les carreaux ennemis fusèrent pour débusquer cette oiseau de mauvais augure qui venait de les mettre à mal en l'espace de deux minutes. Cela dit ils étaient bien loin de leurs surprises! Pensant tenir le meurtrier mystère, ils ne se soucièrent pas de la roche qui lui servait de couverture pour ses tirs. Cette dernière, si imposante soit-elle, se délogea de ses appuis et roula dans un tumulte assourdissant pour rompre toute stratégie défensive possible. Si la majeure partie des hommes purent éviter cette charge de mère nature, l'un deux ne fut pas assez vif et se fit emporter dans un craquement sinistre.

Encapuchonné tout comme l'était Raos, l'ombre archère évita les carreaux avec une dextre surnaturel et dut commencer à battre en retraite. Galvanisés par la perte de trois des leurs à cause de cette embuscade, deux simplets furent envoyés pour escalader la parois du Canyon et s'occuper de l'assassin. En bas resta donc le chef avec ses deux gardes du corps ainsi qu'un arbalétrier s'occupant de distraire et de couvrir l'ascension de ses deux camarades. L'instant devenant critique et sans vraiment savoir de qui il s'agissait, Raos se décida à joindre ses efforts aux côtés de l'archer professionnel.
D'un mouvement sec du poignet il lança son shuriken préparé d'avance vers le guerrier escaladant le pan droit du Canyon. L'arme de lancé se figea dans son épaule en lui arrachant un petit gémissement de douleur mais il fut le seul à s'en rendre compte sur le moment. L'instant d'après l'étoile d'acier explosa sans merci en déchirant le bras gauche du malheureux et sa dépouille au flanc carbonisé tomba mollement sur le sol en créant une nouvelle stupeur au sein du groupe. Profitant de cette élan de surprise et du déséquilibre du second homme à escalader suite à l'explosion de son premier shuriken, l'Héritier lança une seconde étoile qui décrivit une course courbée pour se planter dans la main hésitante de l'autre grimpeur. Entamant bel et bien la chair à défaut de mordre une cotte de maille le soldat poussa un cri et, sous le coup de la douleur, lâcha prise durant son ascension et chuta au sol à son tour. Un nouveau craquement sinistre ponctua sa chute ainsi qu'un désagréable bruit d'os brisés accompagnés d'horribles cris de douleurs. A tout les coups il venait de se briser les jambes ou le coxys, si ce n'est pire. Son agonie allait être longue et sa mort certaine en bout de course.


"Repliez vous! Ils sont plusieurs! Retraite!" beugla l'un des gardes du corps du Chef.

Le regard alerte du chef se tourna vers l'origine de ses nouveaux lancers furtifs mais le Nomade n'était déjà plus là et l'amas de roche qu'il semblait être venait de disparaitre contre toute attente. Usant de ses protections enchantées, Raos venait de se téléreporter via la matière et était désormais collé sous un contre-fort de paroi face au groupe malmené de toute part. Adhérant à la roche comme une araignée contre un mur, déjà dissimulé dans ce nouvel élément grâce aux propriétés de son armure de cuir, il prit son Traqueur et le lança sans attendre droit sur un des costauds du groupe. Visiblement plus roué aux arts de la guerre que les autres idiots de la formation, le vétéran leva son pavois et encaissa le boomerang d'acier de plein fouet. L'impact le déstabilisa vers l'arrière et Raos saisit cette occasion pour se transporter une nouvelle fois par la matière mais de façon plus rapide. Contrairement à sa première utilisation qui fut lente et discrète, la roche du canyon autour de lui sembla s'animer telle la surface d'un lac où quelqu'un viendrait de plonger. L'instant d'après l'Héritier Helkar sortait du sol derrière le garde titubant et exécuta une passe de Iaïdo qui décapita ce dernier en lui coupant la tête par la nuque.


"Butez le!" hurla le Chef en saisissant une hache à une main de manufacture remarquable.

Mais Raos laissa opérer la torsion de son coup et pointa son fourreau vide vers le sol à quelques mètres de lui. Les entrailles de l'écrin de bois laqué crachèrent une boule de feu de la taille d'un poing qui éclata aux pieds de l'arbalétrier en créant un épais nuage de poussière. L'homme n'avait pas été blessé et cette manoeuvre servait uniquement à faire diversion le temps que le guerrier Nomade puisse poser un genoux au sol et se laisser absorber une nouvelle fois de façon discrète, sans ondulation sur la matière.

Il réapparut sous un nouvel angle d'attaque vers l'arrière gauche des survivants de la double-embucade improvisée, collé une nouvelle fois contre une paroi grâce au pouvoir de son artefact. Le nuage de poussière était encore présent et couvrait toute la scène d'une quelconque visibilité. Les jurons fusaient de toute part, mêlés aux toussotements provoqués par le sable volatile du Canyon.
D'où il était Raos ne pouvait voir ce qu'avait fait l'ombre mystérieuse durant ses attaques éclairs. Mais une chose était sûre: cette formation de mercenaire, ou de quoi que ce soit d'autre, venait de se faire quasiment décimer en l'espace de quelques minutes. Qui plus est la stratégie de Raos n'avait pas été réalisée sans réflexion. Il venait volontairement d'attaquer sous trois angles différents en un temps très réduit, laissant planer le doute d'une possible supériorité numérique de la part des assaillants. Ses shurikens venaient de la droite, son boomerang avait été lancé de face puis son katana décapita un des gardes par l'arrière. Un des art des Traqueurs Helkar consiste à faire croire à l'ennemi qu'un homme peut en valoir dix à lui seul. Un combat tout aussi psychologique que physique qui forme les bases de leur réputation au sein de la Confédération Nomade.




Revenir en haut Aller en bas
Katherine Ilias
Paladin, niv 2
Paladin, niv 2
Katherine Ilias

Messages : 149
Date d'inscription : 07/02/2012

Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Re: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] EmptyMar 15 Mai - 19:34

L'heure était critique. Plus les secondes coulaient, plus Mirana ressentait la fatigue poignante dans ses muscles. Certes, la vitesse accrue dont elle était dotée était fort utile, mais lui pompait beaucoup plus d'énergie que le ferait ses mouvements normaux. De plus, son expérience de débutante n'était pas là pour aider les choses, ne lui donnant pas tant davantage contre ces guerriers. Oui, elle était souple, silencieux et agile, mais il lui restait bon nombre de choses à apprendre ainsi que de l'entraînement à faire pour arriver à utiliser ses dons plus longtemps et avec une plus grande efficacité.

Malgré le soleil qui déclinait toujours à l'horizon, ne laissant maintenant planer dans le ciel qu'une unique ligne écarlate, la sueur perlait doucement sur les tempes de la jeune Rôdeuse aux cheveux de feu. Un carreau siffla de nouveau, trait noir et possiblement mortel dans l'obscurité naissante. Mirana, essoufflée par l'utilisation prolongée de sa vitesse accrue, ne fut cependant plus assez rapide pour l'éviter complètement, et la pointe de l'arme lui effleura la joue, créant ainsi sur sa peau parfaite une longue ligne écarlate d'où coula quelque peu le sang. La demi-elfe porta sa main gantée à sa joue droite, celle qui était blessée, et jura en touchant l'égratignure peu profonde qui venait de marquer son visage. Ce n'était pas passé loin! Quelques centimètres plus à gauche et le carreaux aurait été sans doute mortel!

À contrebas, des hommes montaient toujours vers elle, bien décidé à venir la chercher par la force. Comment ferait-elle une fois qu'ils seraient parvenus jusqu'à elle pour la découper en morceaux? Mirana n'était pas stupide, elle savait très bien qu'elle n'avait pas le temps de tirer une autre flèche de son carquois avant que l'homme avec l'arbalète ne lui tire de nouveau dessus. Elle devait trouver une solution sécuritaire à sa situation précaire.

Passant en bandoulière son arc dans son dos grâce à sa corde, Mirana décida alors de dégainer son épée courte. Un combat au corps à corps allait bientôt s'imposer, et son arme à distance ne lui servirait plus à rien avant un petit moment. Elle serra si fort le manche de son épée que ses phalanges blanchirent. Elle évita entre temps un nouveau carreau qui se brisa derrière elle sur la parois, et fixa avec appréhension les deux hommes qui s'approchaient dangereusement de son perchoir.

Soudain, comme une prière exaucée, un objet brilla un instant dans la semi obscurité et se planta dans le bras d'un des simplets, lui arrachant sur le coup un cri de douleur. La Rôdeuse ne vit pas ce qui l'avait blessé, mais une explosion le fit sursauté et reculer d'un pas brusque. L'arme venait d'arracher la chaire sur le bras de l'homme qui s'effondra en bas de la parois. Une odeur de viande brulée monta aux narines de la femme à la chevelure de feu et elle plissa du nez. C'était assez écœurant, mais elle devait passé outre ce désagrément pour se concentrer sur sa survie personnelle.

Un autre objet vola dans leur direction et se planta dans la main du second escaladeur. Il poussa un cri avant de lâcher prise et de tomber à son tour vers le sol. Quand son corps heurta la pierre plus bas, un bruis d'os dégoutant se fit entendre, suivit de cri de douleur intense et de sanglots douloureux. La Rôdeuse cessa alors de s'occuper de l'homme qui lui tirait des carreaux pendant une seconde et, des yeux, chercha le ou les mystérieux samaritains qui l'avaient aider, volontairement ou non. Son regard perçant crut voir une silhouette bouger, mais elle n'en fut pas sûre, puisque cette ombre avait disparu la seconde d'après. Secouant la tête pour se remettre à ses priorités, Mirana décida d'utiliser de nouveau l'énergie qui lui restait en vitesse afin de descendre la parois.

Elle s'exécuta rapidement, s'agrippant aux prises rocheuse pour descendre méthodiquement le long de la pierre. En chemin, elle lança des regards derrière son épaule, voyant visiblement que ses ennemis étaient maintenant occupés à se défendre contre ce qu'elle pouvait presque qualifié d'un fantôme. Ses yeux verts captaient un instant une silhouette qui apparaissait du sol, avant de la voir disparaître, et d'autre fois elle voyait une arme sortir de nul part. Ainsi, elle-même ne put vraiment dire si ces autres assassins étaient nombreux ou pas.

Une pointe de frustration germa cependant dans son esprit alors qu'elle posait enfin pied à terre. C'était SON contrat, SES proies, SON argent! Pour qui se prenaient ces gens qui venaient l'aider sans son autorisation? Il s'agissait peut-être de Rôdeurs, comme elle, ayant reçu le même contrat d'un autre employeur. La rousse ne voulait en aucun cas se mettre à débats avec eux et devoir partager une somme qui lui était pourtant promise à elle seule! Ou bien alors, ils étaient des malfrats n'aimant pas la compétition que leur imposait la troupe d'hommes à qui ils s'attaquaient.

Peu importe les raisons, Mirana en aurait le cœur nette une fois qu'elle en aurait fini avec ces lourdauds de malheurs. Peut-être même se débarrasserait-elle des nouveaux arrivants qui lui coupaient l'herbe sous le pieds. Maintenant qu'elle se trouvait au sol, elle pourrait s'occuper du reste de son nettoyage...

La demi-elfe s'élança, l'arme au clair, vers la silhouette d'un simplet qui était aveuglé par un nuage de poussière. C'était le moment ou jamais d'en finir avec lui! Du coin de l'œil, elle vit une gerbe de sang, mais son angle de vision ne put dire qui avait été tué. Seule la couleur écarlate de l'hémoglobine lui avait été possible d'identifier. Mirana plongea son bras vers le simple, désirant le perforer avec son arme tranchant. Sa lame rencontra du cuir, et elle usa de sa grande force pour passer au travers comme dans du beurre. Elle empala donc l'abruti de toute la longueur de l'acier avant de le dégager d'un coup de botte bien placer dans le bas ventre. L'ennemi s'effondra alors en gémissant d'agonie.

Mirana fit volte face vers ce qui lui restait d'assaillants. La poussière qui retombait lui picota un peu les yeux, mais elle pouvait toujours se déplacer sans être trop gênée par cet obstacle. Si elle avait bien compter, et elle doutait là dessus puisqu'elle n'avait pas vu toute la scène parfaitement, il devait rester dans le coin un costaud et le chef de la troupe. S'il y en avait plus, elle devrait se montrer prudente.

La rousse distingua au loin le corps d'un garde allongé sur le sol, sans sa tête... Cela simplifierait les choses, un ennemi en moins! Elle pu également détecter près du cadavre la silhouette massive de son compagnon d'arme. Elle s'élança alors sans un mot dans sa direction, prête à le frapper.

L'homme la vit cependant du coin de l'oeil et leva son énorme bouclier pour bloquer le coup de son épée. Mirana sentit le choc résonner le long de son bras de façon douloureuse. Elle serra les dents et recula quand l'homme répliqua avec son épée à lui, visiblement plus lourde que la sienne. Elle para le coup comme elle le pouvait, mais sa force n'était pas dans le corps à corps, et l'homme brisa sa garde avec une certaine facilité, faisant s'incliner la lame de Mirana vers le sol et la laissa à découvert. Ses yeux verts s'écarquillèrent quand son ennemi en profita pour replonger sa lame dans sa direction. La rousse utilisa le reste de sa vitesse pour reculer davantage, mais ce ne fut pas suffisant.

La pointe de son arme ne la perfora pas mortellement, mais elle s'enfonça dans son flanc de quelques centimètres, peut-être cinq, peut-être plus profond encore. La rousse serra encore les dents en retenant un gémissement de douleur, puis sentit ses genoux faiblir sous son poids. L'homme qui lui faisait face en profita pour lui donner un coup de botte, l'envoyant valser par terre, sur le dos.

Mirana eut le souffle couper pendant une courte seconde. Son regard se posa sur l'homme qui était à s'approchait d'elle l'arme lever dans l'intention de l'empaler sur le sol. Au moment où il abaissa sa lame, la Rôdeuse roula sur le côté pour l'éviter. Quand son corps se trouva sur le ventre, elle passa rapidement sa main derrière son dos pour sortir une flèche de son carquois. Avec l'aide de ses bras, elle se remit debout avec une vitesse déconcertante et plongea vers son agresseur, sur son dos. Le tout n'avait durer qu'une seconde. Mirana n'avait pratiquement plus d'énergie. La force du désespoir lui avait permis de bouger rapidement pour la dernière fois, et elle savait qu'elle ne pourrait plus user de ce pouvoir avant un moment.

La belle entoura le torse du costaud avec ses jambes pour y être plus agrippée. Un de ses bras passa autour de sa gorge pour lui tenir le cou bien en place. L'homme s'agitait comme un taureau qui voudrait se défaire d'un monteur indésirable, mais la femme ne se laissa pas désarçonner pour autant. Armée de sa flèche, elle l'utiliser comme un poignard et planta la pointe dans la gorge de l'homme à plusieurs reprises, jusqu'à ce que celui-ci s'effondre mort....

Haletante et le visage ruisselant de sueur, la demie se redressa de sa monture décédée et fit volte-face. Le nuage était retombé complètement, et seul le chef de la troupe respirait encore. Il lui faisait face, la visage tordu de colère. Mirana, quant à elle, gardait son air impassible, une main posée sur son flanc blessé où une tache de sang s'élargissait de seconde en seconde. Elle porta sa main libre vers son fourreau et constata avec horreur qu'elle n'avait plus d'arme, l'ayant perdue lorsque le costaud l'avait mis à terre. Son épée était au sol, quelques mètres plus loin, mais il lui serait impossible de la saisir avant d'être tuée par le Chef.

Celui-ci fit tourner alors son arme, un fléau. Il jubila alors soudainement, remarquant l'ombre de détresse et d'impuissance qui passa dans les yeux couleur forêt de la rôdeuse. Il fit quelques pas dans sa direction, lentement mais sûrement. S'il savait qu'elle n'était pas seule, il sembla s'en foutre, se concentrant juste sur elle pour la narguer de sa voix bourrue:


- Une femme, hin? T'es plus aussi dangereuse que tout alors, petite sotte. (Un sourire immonde s'étendit sur son visage.) Comment on se sent, quand on est battue par plus fort que soit?

Mirana ne releva pas la provocation, se contentant de froncer les sourcils. Elle se positionna sur la défensive, sa flèche ensanglantée toujours dans sa main. Elle ne survivrait peut-être pas, mais au moins, elle se serait défendue jusqu'au bout!
Revenir en haut Aller en bas
Raos Helkar
Marchand Reconnu, niv 3
Marchand Reconnu, niv 3
Raos Helkar

Messages : 374
Date d'inscription : 31/08/2011

Feuille de personnage
Pouvoirs: MAGIE: Dissimulation º Souffle Ardent º Contrôle du Feu ° ARTEFACT: Fixation ° Vision Nocturne ° Téléportation par la Matière
Armes: Katana / Traqueur / Shurikens / Protections de Taihl (pugilisme)
Relations:

Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Re: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] EmptySam 19 Mai - 0:11

Profitant de la diversion crée par le nuage de poussière de Raos, l'assassin encapuchonné qui était entrain de battre en retraite changea son plan d'attaque du tout au tout. Le Nomade remarqua la gestuel hachée de l'intervenant du Canyon et il comprit immédiatement que lui non plus ne l'avait pas encore repéré. Un avantage non négligeable d'autant qu'il ne savait toujours pas si il s'agissait là d'un futur ennemi plus dangereux.
Tel un fauve, l'ombre bondit des hauteurs du canyon et se jeta au coeur de la mêlée encore habitée de trois hommes. Un assaut plutôt audacieux d'autant qu'ils semblaient relativement bien armés et que le meneur de troupe restait alerte face à la situation présente. Mais allons bon, l'Héritier ne décrocha pas de son perchoir et resta aussi immobile qu'une statue collé à même la paroi à la manière d'une araignée. Les bruits de luttes et leurs échos se répercutèrent et s'amplifièrent entre les goulets du Canyon et Raos nota un mort assuré. Les passes continuaient mais commençaient désormais à devenir anormalement longue. Pour lutter en sous-nombre, l'attaque éclaire et immédiate restait une des meilleures solutions envisageables. Si l'ennemi réussit à cerner la source du danger et à stopper l'élan meurtrier qui l'anime, une grosse partie de la prétendue victoire tombe à l'eau.

Dans notre cas, un bémol de taille persistait. Le nuage de poussière masquait encore une trop grande partie de la visibilité pour que le Nomade puisse faire un embargo de dernière minute et faire pencher la balance du côté qu'il supposait favorable. Et pas question de gâcher ses munitions pour un inconnu, d'autant qu'il n'avait pas reconnu un style de combat Nomade jusque là. Le Canyon est habité en majeur partie par le Clan Enshaquil, un clan de Moine-Guerrier maniant le bâton et les magies de l'invisible, aucun de ses traits caractéristiques n'étaient jusque là apparus.
Soudainement un second gargouillis suivit d'un cri d'agonie perça à travers la poussière, râle rauque qui annonçait une nouvelle fois la mort d'un homme. A savoir lequel, impossible d'être clair pour le moment. Plissant les yeux, Raos pus clairement distinguer deux silhouettes se faisant face, à quelques mètres à peine juste en dessous de lui. La lutte venait de se délocaliser et dans une poignée de seconde il allait pouvoir bénéficier d'un clair état des lieux.

Une voix aussi mauvaise que nasillarde brisa le silence tout juste entrecoupé de halètement pour lâcher un fiel dégradant à l'encontre de l'assassin. Percevant les mouvements net du fléau d'armes typique du chef de l'escouade, Raos ne pus réprimer un petit tique de langue: le plus gros poisson n'était pas encore tombé. Et d'une pierre deux coup il appris que l'ombre meurtrière qui avait jusque là oeuvrée seule était une femme. Courageuse archère et visiblement tête brulée à ses heures perdues. Une femme de caractère quoiqu'il en soit, tout Nomade qu'il soit il avait déjà croisé bien des hommes qui auraient pâlis devant une telle série de mort.
La meurtrière du jour semblait blessée à en juger son port bancale et sa senestre maintenant son flanc avec insistance. Blessée et désarmée de surcroit. Raos ne bougea pas d'un iota pour autant, admirant avec une certaine complicité l'air impassible qu'elle affichait devant ce qui semblait être ses derniers instants de vie. Un détail qui fut surement le déclencheur de son action, cette assassine était forgée dans le métal que lui et devait surement porté un art de la guerre aussi sauvage que le siens. Un détail qui à lui seule justifia le reste de sa démarche.
Contractant son corps contre la roche, il prit toute la puissance nécessaire sur ses appuis afin de se projeter comme un oiseau de proie dans le dos du Chef d'Escouade. De loin on aurait pus penser à un morceau de roche se détachant de son support avec une discrétion à toute épreuve, une image qui disparue bien vite dés lors que la lame de l'Héritier brilla de concert avec les rayons du crépuscule. L'homme eu tout juste le temps de se retourner pour voir le destin arriver de plein fouet et sans appel. Raos lui tomba dessus de tout son poids et son katana transperça son vain bouclier pour ensuite traverser la gorge du malheureux de part en part. Son petit rire sadique se fit vite oublier au fur et à mesure que son sang s'étalait sur le sable épais du Canyon, rythmé avec dégout par des relents bulleux.

Mais contre toute attente, l'Héritier ne bougea pas d'un pouce une fois son dessein accompli. Il resta prostré dans sa position féline et n'essaya même pas d'esquisser un mouvement de plus, ne serait-ce qu'ôter son arme du cadavre. Le corps ayant amorti le choc, sa chute n'avait provoquée que quelque fourmillements dans ses mollets et il se sentait prêt à bondir à tout moment si jamais la femme venait à avoir la velléité de se rebiffer. Tête baissé, son capuchon masquait toujours son visage et seules quelques mèches brunes tombaient avec douceur sur la targe du mort. Le silence retomba avec son poids de plombs, le temps d'un battement d'un cil puis:


"Je ne suis pas ton ennemi. Je ne suis pas ton ami. Ne tente rien d'idiot."

Pour couronner ses paroles, un grognement impressionnant se fit entendre dans le dos de la femme blessée. Ventre contre terre, prêt à jaillir à l'instar de son maitre, Jéol et son pelage sablé semblait être un véritable molosse du Désert. Ses babines retroussées laissaient apparaitre de belles rangées de dents parée à déchiqueter cette aventureuse guerrière dont ils ne savaient rien.
Dans tout les cas de figure, elle était blessée et seule, ils étaient valides et deux. Sans compter que la Traque est l'art principal des Helkar, une chose que les occidentaux aimes appeler "Chasse à l'Homme". Et si prise d'otage il y avait pour tenter un retournement de situation, mieux valait pour elle que ses biens soient au préalables ignifugés car le Canyon fumerait des cendres d'une humaine dans le cas contraire.
A geste mesuré, Raos tira lentement son Katana du cadavre et conclu sur un mouvement sec vers la droite qui envoya valser les agrégats de sang parsemant la lame. Puis avec la même nomenclature de mouvement il essuya lentement son arme sur sa cape et la rangea dans son fourreau. Seul son bras semblait animé, avec une lenteur qui se présentait comme héraut du pacifisme. Puis il se releva avec la même lenteur pour bien montrer qu'il ne comptait pas amorcer une contre-offensive probable.

Malgré tout, son corps resta habité par un tonus masqué dont il ne pouvait se défaire. Bretteur confirmé à l'art du Iaïto, l'arme de Raos est bien plus dangereuse rangée dans son fourreau qu'une fois sortie au clair. Son teint basané, ses traits fins de Nomades, ses grands yeux d'or et ses longs cheveux ailes de corbeau se dévoilèrent enfin à la vue de l'assassine qu'il découvrit lui aussi. Rousse enflammée aux yeux d'émeraudes, une beauté aussi aiguisée que les armes qu'elle maniait. L'expression de l'Héritier resta impassible devant cette femme et pourtant...


*La femme de Bénécius.*

Il l'avait reconnue, puisant dans le souvenir de ce jour passé à baliser le terrain dans la capitale des Mages Blancs. Ce même tempérament de feux animait ses yeux, ce même caractère qui lui avait value une belle incartade avec les gardes en faction prêt de la fontaine. Et ce jour là il l'avait aidée à sortir de ce faux pas pour rembourser sa dette karmique envers Luccia et son âme de bonne samaritaine. Aider son prochain comme il fut un jour aidé dans un cas similaire. Une partie de son code d'honneur qu'il déteste remplir, "être redevable".
Mais rien ne le trahit et aucun son ne sortit de sa bouche. Le silence est maitre et la mort reste muette quoiqu'il arrive. Une façon de voir qui ne devait pas être inconnue à une femme qui venait d'abattre prêt de cinq hommes en tout juste un quart d'heure. Malgré son attitude sans hostilité apparente, une tension naturelle s'installa. La suite était encore incertaine.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Sang et Poussières [PV Mirana] Empty
MessageSujet: Re: Sang et Poussières [PV Mirana] Sang et Poussières [PV Mirana] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Sang et Poussières [PV Mirana]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» [TERMINE] Par le sang et dans le sang [PV Morgane]
» Mirana ~ Rôdeuse ~
» [Mirana]Luxure et couteau tranchant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nelberaid :: Corbeille :: Archives du RP-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit