Au même moment, dans les étages du château, une réunion entre conseiller débattait sur l’impact de la chevalerie dans le monde, les gardes des Bénécius, le placement des renforts et la distribution des missions. Autour d’une table ronde, on distinguait des hommes rondouillards à la langue bien pendue et on pouvait se demander si ces personnes avaient un jour soulever une arme pour défendre autrui. Parmi eux, un nouveau venu dans le cercle, Edalion Hélioz qui lui était beaucoup plus calme et refusait de prendre la parole pour des moqueries ou sur les discussions qui sortaient du débat. Il avait devant lui de la paperasse et tout en écoutant chaque voix, il notait furtivement quelques notes. Malgré ce qu’on pourrait penser, Edalion était la de son plein gré, car il était persuadé, qu’avant de jeter les gardes et chevaliers dans les rues pour défendre la veuve et l’orphelin, il fallait d’abord nettoyer le château et pour ce faire, il devait commencer par les plus influents surtout qu’il avait le soutien de son supérieur.

Le chevalier remarquait qu’ils parlaient souvent d’argent. Par exemple, retirer quelques soldats de Bénécius, ménager les missions, écarter les périodes de renouvellement des armes. Ces hommes qui se prétendaient conseiller ne méritaient pas leurs responsabilités, Edalion bouillonnait à l’intérieur en entendant des propos aussi hostile envers le peuple de la cité blanche et l’honneur des chevaliers. Il eut un mot de trop et le chevalier perdit son calme et tapa du poing sur la table au point de la fissurer légèrement.

« Que la honte pèse sur vous ! Si c’est cela être chevalier, si cela est le code d’honneur alors que les dieux me pardonnent d’être chevalier ! Tant que vous y êtes, invitez nos ennemis à dîner ! Nous sommes là pour donner l’exemple et faire que le peuple de Bénécius se sent en sécurité et rassuré ! Pas pour le laisser à la porter d’une épée hostile ! Vous êtes tellement occupé à vous chamailler pour les quelques miettes que Maléficium vous jette de sa table que vous en ayez oublié la foi et l’espérance de voir un jour la cité blanche baigner dans sa lumière d’antan ! Peu importe les obstacles, je veux voir ce jour arriver et je vais tout faire pour qu’il arrive ! »

Sans demander son reste ou attendre une réponse, le chevalier se leva et quitta la salle en ayant pris ses notes. Il descendit dans la cour pour se diriger vers le bâtiment d’en face. Sa démarche était vive et son allure nerveuse, c’était alors qu’il remarqua un garde désirant s’approcher de lui. Le chevalier soupira en regardant vers le ciel puis lui adressa un sourire sincère avant de l’autoriser à parler ou plutôt à le rassurer qu’il ne va pas morde. Après tout, il n’avait pas à faire subir aux autres les défaillances de ses journées…Une femme qui veut le voir de toute urgence ? Sans attendre, Edalion se dirigea vers l’entrée du château. Il reconnut cette femme sans difficulté. Son allure sale ne lui allait pas trop, mais si elle était là, c’est qu’elle devait avoir des problèmes et elle venait de sonner à la bonne porte.

« Ilaria ! Entre voyons, tu es le bienvenu ici ! Qu’est-il arrivé ? »

Il s’approcha d’elle et lui posa les mains sur ses épaules. Oui, elle n’allait pas bien, et avant de parler de ses soucis, il devait prendre soin d’elle.

« Viens avec moi, tu ne peux pas rester dans cet état-là ! »

Edalion accompagna son amie dans ses appartements et lui laissa la possibilité de se laver et se changer. Il espérait qu’elle n’avait rien contre les tenu en cuir que la plus part des femmes guerrières portaient ici.

En attendant que la jeune étoile se lave de ses maux et de la souillure, le chevalier était débout face à la fenêtre les mains dans le dos. Il songea à plusieurs choses. La raison de la présence de cette petite dame toute frêle qui connaissait depuis un bon bout de temps. Mais la pression que lui donnait son nouveau statut le préoccupait aussi. Mais il était chevalier avant tout et son aide était toujours disponible surtout à ses amis.

De sa fenêtre, il voyait l’intérieur de la cour ainsi que certaines autres fenêtres donnant à des pièces clés. Il observait alors l’entrainement de soldats et des jeunes chevaliers. Une fouge se voyait en eux parmi quelques erreurs de discipline ou de technique. D’abord, il comparait cet entrainement à son propre parcours, ou la moindre erreur aurait entrainé la mort, mais pas seulement la sienne. Lorsque la mort vous guette et vous entraine, elle fait de vous un redoutable individu ou un misérable cadavre parmi tant d’autre. Mais il était hors de question que ces nouvelles recrues subissent et retracent ce parcours. Ensuite, son œil, aperçut les conseillers de sa réunion sortir de la pièce où il se trouvait quelques minutes plutôt. Son visage resta neutre, son œil ne les lâcha pas jusqu’à ceux-ci disparurent de son champs de vision. Comment ces misérables hommes avaient pu atteindre leurs rangs et ainsi faire pourrir de l’intérieur le sens même de la chevalerie. C’est alors qu’il se retourna lorsqu’Ilaria s’afficha en vrai guerrière.

« C’est sûr que ça fait bizarre, mais j’espère que cette tenue te donnera la force nécessaire pour me raconter ce qui s’est passé… »

Edalion disparut un instant dans une pièce annexe et revint avec une cruche et de gobelet de bois et se dirigea vers une table de chêne ou quatre chaise la couronnaient de la même couleur. Il s’installa et invita l’étoile à faire de même. La présence de ce nectar de fruit était destinée à noyer un retour de chagrin et pour lui donner un peu de gout et de réconfort.

« Je t’écoute et n’épargne rien. Tu sais que je suis là pour toi. »

Le chevalier n’était pas seulement un guerrier redoutable ou un héros du peuple, mais il conservait une humanité et un savoir vivre que lui avait appris ses parents. Mais si cette époque d’enfance est révolu depuis très longtemps, leurs valeur de la vie et du respects resteront encré en lui à jamais.

Edalion écouta attentivement le récit de l’étoile. Ce lien qu’elle semblait ressentir envers le shaman qui avait disparu lui rappela lui et sa Miranda, sa shaman à lui. Il avait rencontré Miranda Tolmed la première fois qu’il avait traversé la porte de la cité blanche. A ce moment-là, ils ne se connaissaient pas, et comme il n’était pas encore chevalier, son nom ne voulait rien dire. Mais c’était juste après d’avoir empêché un larcin sur elle qu’ils firent connaissance. Rien de bizarre la dedans, ils se quittèrent en bon amis, surtout que c’était grâce à elle en partie, qu’il était devenu protecteur du bien et de la justice. Le destin les fit se croiser plusieurs fois faisant ainsi naître ce lien si étrange qui, à force d’être choyé devient un amour fort et invincible.

Il était heureux de savoir que son amie commencé à apprendre à être aimer. Mais une tristesse s’empara de lui en sachant que le shaman qu’elle recherchait avait disparu. Si elle voulait le retrouver, elle avait frappé à la bonne porte. Il était prêt à mettre tout en œuvre pour le retrouver.

« Ilaria, je sais, je pense, savoir ce qui t’arrive, mais je préfère que tu le découvre par toi-même, ce sera plus simple. Par contre, tu peux compter sur moi pour le retrouver. Pour ça, il faudrait que tu m’explique les circonstances de sa disparition, une information ? Un lieu ? Un nom ? Et si vraiment on ne le retrouva pas par les moyen conventionnel, je ferai appelle à une shaman qui pourra sans doute le localiser par la voie des esprits. »

Il voulait bien évidement parlé de Miranda qui se fera une joie de l’aider, même si c’était juste pour relever des informations. En attendant que l’étoile rassemble ses idées et sans doute quelques détails, Edalion se leva de table et fouilla dans une des armoires qui couronnées la pièce. En quelques instants, sur la table, on pouvait compter quelques cartes de divers endroit de Nel beraid, le chevalier avait aussi préparé quelques notes qui pourront être utile.

« Je t’écoute, dis-moi tout, même si ce sont des doutes ou de simples idées. »

Il procédait exactement comme si c’était une autre personne qui lui demandait ça, sauf que dans ce cas présent, il était prêt à faire appel à une aide extérieur et que d’habitude, il chargeait des nouveaux chevaliers de regler le problème, là, il avait bien l’intention de le faire lui-même. Ilaria était son amie et elle pouvait compter sur lui quoi qu’il puisse arriver à ce moment là.

Tout en fouillant ses notes, Edalion écoutait son amie attentivement. En fonction de la description, le chevalier observait les lieux sur la carte. Mais Ilaria n’était pas très précise, ce qui rendrait les recherches bien plus difficiles. Si elle avait fouillé la ville du ventre et qu’il n’était pas là-bas, cela voudrai dire que le chaman avait soit quitter délibérément la ville pour une raison personnel, soit que quelqu’un la provoquer ailleurs ou emmener de force autre part. il priait pour l’étoile qu’il ne soit pas à la cité noir, mais plutôt tranquillement à Bénécius ; mais il ne fallait pas se faire trop d’illusions non plus. Il se redressa un instant et chipota sa moustache alors qu’il réfléchissait. Il se retourna afin d’ouvrir la fenêtre qui donnait sur la cour du château. Il appela un binôme et se retourna vers la chroniqueuse.

« On va voir s’il n’est pas ici à Bénécius, autrement, il va falloir chercher…ailleurs. Je suis désolé, si je n’ai pas plus de précision. Je propose donc qu’on procède par élimination. »

Un homme et une femme se présenta à la porte des appartements du conseiller. Le chevalier présenta l’équipe de recherche à Ilaria. Il lui expliqua, que ces deux-là connaissaient la cité blanche comme leur poche et qu’ils connaissaient pas mal de gens ainsi que les rumeurs qui couraient. Après une brève présentation, Edalion passa tout de suite aux instructions ainsi qu’à l’histoire de son amie chroniqueuse. Le duo d’enquêteur s’éclipsa. De son côté, Edalion avait de nouvelles questions pour Ilaria. Il s’assit près d’elle.

« As-tu plus de précision sur le petit problème que ton ami a eu avec cet homme, deux jour avant sa disparition ? On ne doit négliger aucuns détails. Si cet homme fait partie d’un groupe à Naturalia, je peux peut être retrouvé sa bande. Naturalia n’est pas sous ma juridiction, mais j’ai des relations à la cité neutre. »

Edalion pensait notamment aux groupes de bandits de Naturalia, mais aussi aux hommes riche et puissant de la ville. Ce de la cité Neutre étaient souvent considérer comme des snobs et se croyait tout permis. Et même si cet homme n’était pas le coupable, Edalion irait bien le voir afin de lui poser quelques questions. Si sa théorie d’une bande organisée tenait, alors, il serait vite retrouvé, mais dans quel état, ça, il ne pouvait pas le dire ou le deviner.