L’arène, voilà un lieu qui avait marqué à jamais la vie d’Edalion. Bien qu’il fût Gladiateur dans d’autres arènes, il se rappelait de chaque victime qu’il avait tuée ici. Et comme toujours, personne ne savait qu’à ce moment-là, il n’était pas lui-même, que son corps et son esprit avaient été séparé. Mais bizarrement, revenir dans ce lieu en homme libre lui rendait un sourire. La joie de reconnaître à nouveau sa liberté. Ça fait longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds ici, mais ce jour-là, il était venu pour s’entrainer. Etant chevalier, et mélangé à son passé, Edalion était un combattant aux corps à corps accompli. Les armes n’avaient pas de secret pour lui et l’expérience du combat était pour lui comme une seconde nature. Le problème qu’il devait régler était dû à ses compétences surnaturelles. Car il y a quelques semaines à la passerelle des maudits à Maléficium, il avait était contraint de les utiliser assez souvent, et d’en devoir payer le prix par des migraines, des pertes d’équilibres, ou même de bref perte de connaissance. Alors, il devait régler le problème, non pas devenir maître dans ces domaines, sinon il serait magicien, mais au moins s’y habituer, savoir les utiliser et les mettre en pratique dans des situations banales comme périlleuses.

Edalion était déjà présent dans l’arène depuis le début d’après-midi, il avait gagné le centre de l’arène pour ne pas faire de dégâts matériels. Pour commencer, Edalion mettait en pratique le don qui lui servait le plus, sa vitesse…il savait déjà qu’il l’avait utilisé sans s’en rendre compte, à la porte du paradis, ou encore à Maléficium. Et à chaque fois, il perdait légèrement l’équilibre par des douleurs musculaires sans précédentes. Donc, il s’était mis à courir autour sur le périmètre du terrain et il courait de plus en plus vite. Il avait volontairement gardé son arme et sa tenue d’origine pour s’y habituer. Edalion était un guerrier soigné, un homme à une posture droite avec une aura qui inspirait la sécurité, mais aussi la crainte pour ceux qui voudront le faire tomber. Il avait un œil caché, et c’est un détail qui pouvait permettre à n’importe qui de savoir qu’il avait déjà souffert. Pourtant, cette image cachait une réelle sympathie et sa générosité, qui manifestement était des fois un peu gênante pour les autres.

Alors qu’il courait à une vitesse supérieure à tout être normal, il ne s’attendait pas à avoir un obstacle devant lui. Voilà qu’une jeune fille et son chat faisait son apparition dans l’arène…et devant lui. A une vitesse pareille, Edalion savait que s’il la percutait, la petite risquait de ne pas se relever. Alors il décida de bondir sur le côté, mais n’ayant pas pu se rattraper, il tomba à terre et avec l’élan, il se retrouva au bout d’une longue trainée. Heureusement, il se redressa, mais préféra rester assis par terre, car non seulement il s’été fait mal, mais il avait l’impression que ses jambes allaient explosées du à sa course et qu’il allait cracher ses poumons à force de respirer aussi fort. Pourtant ses yeux ne quittaient pas la jeune femme. Même si on pourrait croire qu’il allait la gronder, il espérer simplement qu’elle n’a rien eu. Par simple politesse en dépit de son état. Alors quelques mots sortirent de sa bouche.

« Tout vas bien ? »

Heureusement pour lui, le fait d’avoir gardé son armure l’avait protégé de la plus part des blessures, mais apparemment, la présence de cette demoiselle risquait de changer le cours de son entrainement.

Eh bien, il semblerait que cette longue journée éprouvante était bien loin d’être finie ! Car si la chroniqueuse ne s’attendait absolument pas au moindre danger, elle n’avait donc pas fait attention à ce qui l’attendait en entrant. Mais alors vraiment pas du tout. En regardant autour d’elle, quelque chose lui avait directement envahi l’intégralité de sa vision. Mais bon sang, qu’est-ce qu’était donc que cette chose qui arrivait comme cela, visiblement tout près d’elle ? En l’occurrence, un bolide était visiblement en train de lui foncer dessus ! Etait-elle en train d’avoir des hallucinations, ou ce qu’elle voyait était vrai, elle ne savait pas, et elle ne réagit même pas sur le coup, bloquant sur ce qu’elle venait de voir. Un humain à la vitesse décuplée. Pourquoi pas après tout, elle en avait bien vu qui traversaient les matières, alors pourquoi ne pas pouvoir courir aussi vite ...

Heureusement, lui, avait réussi à éviter la collision presque inévitable. Une chance, de toute évidence, puisqu’elle se voyait mal se faire rentrer dedans violemment par un type en armure. Un chevalier, de toute évidence. Celui-ci venait de tomber et glissa sur une assez longue distance. Surement le temps pour ralentir, mais c’était vraiment impressionnant. Elle l’avait échappé belle, en tout cas, mais lui semblait avoir bien morflé par sa faute. Elle aurait dû voir où elle mettait les pieds, et commençait à s’en vouloir. Heureusement qu’il avait son armure.

Elle courut aussitôt vers lui, un peu inquiète. Mais de toute évidence, l’homme l’intimidait, avec tout son attirail et son regard qui lui paraissait dur et sévère. Elle songeait qu’il devait sûrement lui en vouloir et lui hurler dessus. A première vue il n’avait pas l’air très commode. Le genre de personnes à qui on éviterait d’aller chercher des noises. Mais il ne sortit pas de sa bouche des mots de colère, non, à son grand étonnement, il s’inquiétait de savoir si elle allait bien, elle.

« Oh ... C’est plutôt à vous que je devrais demander cela, c’est moi qui suis arrivée au mauvais moment ! »

Il ne l’avait même pas frôlée au final, c’était dire, c’était lui qui était tombé, et qui s’était désormais assis en la regardant. Il respirait drôlement fort en tout cas, l’effort ou la surprise, ou peut-être un peu des deux ... Ce qui ne la rassurait pas.

« Plus de peur que de mal de mon côté. Vous m’avez l’air épuisé, je suis vraiment désolée de vous causer du soucis »

En attendant de lui répondre, le chevalier afficha un sourire. Il se releva doucement et passant sa main sur les endroits poussiéreux de son habit. Il était toujours épuisé, mais cette souffrance était devenue normal, il pouvait ainsi se mouvoir et parler comme bon lui semblait. Il nota pour lui-même qu’il n’avait que quelques secondes à attendre avant de pouvoir se relever, surement, les manifestations précédentes de ce don physique, lui avait déjà donné une certaine habitude. Il put enfin regarder la jeune fille correctement, car Edalion avait l’habitude d’être observateur, d’analyser tout ce qu’il entourait et ainsi y relever un maximum d’informations. Ainsi, il pouvait deviner à l’avance à qui il avait à faire, et donc il savait comment s’y prendre, mais quand il posa son œil sur cette personne, il eut comme un malaise à dévoiler son ordre.

A première vue, il s’agissait d’une humaine cachant difficilement une faux, mais un peu mieux la dague. Et avec le chat qui l’accompagnait, le chevalier avait d’abord pensé à une magicienne de Bénécius. Mais quelques chose n’allait pas dans cette description, c’était rare que Edalion se retrouve ainsi coincer en manque d’information, alors pour une fois, il faudra qui laisse le temps à cette mystérieuse jeune femme de ce dévoiler à lui. Puis une autre question lui arriva à l’esprit, que faisait une telle personne ici ? Attendait-elle quelqu’un ? Ou venait-elle s’entrainer aussi ? Mais avant ça, il se devait de la rassurer, mais aussi faire preuve de politesse en se présentant.

« Je vais bien, j’avoue que j’ai été surpris, mais je suis entier…Je m’appelle Edalion, Edalion Hélioz et j’étais en train de m’exercer un peu. »

Edalion secoua une après l’autre ses jambes et commençaient à faire quelques flexions sur ses genoux, comme pour voir si ses jambes étaient encore opérationnelle pour la suite. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser à la raison d’une présence comme celle-ci ici. Oui bien sûr, elle avait droit de s’entrainer en tout bien tout honneur, mais il avait l’habitude de voir ce genre de personne accompagner, et pas toute seule. Alors i les permis de lui poser une question.

« Tu as besoin de quelques choses ? Je peux t’aider ? »

Et voilà, la générosité parlait, mais la nature l’a voulu ainsi. Il était toujours prêt à aider son prochain et à tisser des liens avec le plus de monde possible, car encore une fois, connaître les gens, était pour lui un grand avantage. Ainsi, il pourrait exactement savoir comment faire pour les aider.

Chroniqueuse…inconnu au bataillon, enfin, il avait déjà entendu ce mot dans les ragots de la foule des cités, mais il ne savait pas de quoi il s’agissait, mais d’après sa requête, elle devait se défendre par des moyens surnaturels. Ainsi les chroniqueurs serait magicien, mais qu’es ce qui les différenciait des autres lanceurs de sorts ? Edalion préféra le découvrir par lui-même que de poser des questions à tout va. Pour lui, il s’agissait juste d’une petite femme mystérieuse qui désirait apprendre à se battre. Edalion n’a jamais été professeur, il n’a jamais l’occasion d’avoir des élèves, mais pourquoi pas, après tout, il pouvait enseigner ce qu’il incarnait. Mais, il avait aussi une idée en tête.

« Ah, je vois, et bien pourquoi pas, je veux bien transmettre mon savoir à une condition… »

Le chevalier affichait un petit sourire, car lui aussi avait des faiblesses que Ilaria pouvait combler. A l’inverse d’elle, le chevalier souffrait du manque d’entrainement à la magie et à la compétence surnaturelle, et donc il espérait apprendre avec elle. Il est rare de voir un chevalier s’intéresser à la magie, mais dans ce cas présent, Edalion était prêt à s’en servir au lieu de la rejeter.

« Vois-tu, j’ai des petites capacités que je voudrais apprendre à maîtriser, et comme tu sembles plus doué que moi pour la magie, accepterai tu de m’apprendre à mieux les utiliser ? «

Edalion voulait lui faire une démonstration de ses piètres capacités. Il se retourna et fixa le sol de manière intense et celui-ci commença à trembler légèrement et petit à petit, des granules de terre s’attiraient entre elles pour former de plus en plus rapidement, une statut censé ressembler à la jeune fille, mais qui malheureusement s’effondra au bout de quelques secondes. Edalion se frotta le front, une petite migraine passagère venait le perturber. Oui, le chevalier avait le contrôle d’un élément important, la terre. Les seuls moments où il l’avait utiliser était lorsqu’il était fermier et qu’il s’en servait pour faire les petits trous pour les graines des plantes etc…Appart ça, seul son subconscient l’avait une fois protéger d’une attaque en élevant un très jolie mur de terre devant lui. Malheureusement, il n’a jamais pu renouveler cet exploit.
Edalion tendit la main à la jeune fille. Il semblait que l’un comme l’autre avait une occasion d’apprendre quelques choses de très utile.

« Marché conclu ? »

Bien, il était temps de se mettre au travail. Etant combattant depuis le début de l’adolescence, il prenait les entrainements très au sérieux. Tout d’abord, le chevalier se dirigea vers un banc et y déposa son arme, et retira son armure légère ainsi que son long manteau. Pour l’apprentissage de l’art martial, il devait être à l’aise, car avant d’utiliser une arme ou se protéger avec une armure, il fallait savoir se protéger soi-même avec nos propres moyens. En déposant ses affaires, il dévoila une tunique noire dont les manches avaient disparu pour laisser place à des bras finement musclé, mais aussi à des cicatrices par dizaine. Autour de son coup, un pendentif en forme de bouclier rond se balançait libéré de l’armure. Il se dirigea vers le centre en invitant son apprentie du jour à le rejoindre.

« Bien, je vais t’enseigner les bases pour commencer, je te conseil de retirer tes armes ou objet encombrant sur toi. Bien sûr, il faut s’habituer à se défendre avec, mais dans l’immédiat il faut que tu sache t’en servir dans ton plus simple appareil. Tu suis simplement mes instructions et tu imites mes mouvements. »

Edalion prit une posture droite, avec la jambe droite en avant et le genou légèrement fléchit. Lui, n’avait pas appris ainsi, mais il voulait dispenser à Ilaria d’apprendre par elle-même sous des pluies de coups. Car Edalion a appris à force de se faire taper dessus. Tout en regardant devant lui, il expliqua.

« Pour commencer, tu dois toujours te tenir droit au combat, si tu tombes, tu augmentes la possibilité de mourir. Prend soin de ton équilibre. Ensuite, selon ta spécialité, tes mains et tes jambes doivent se trouver à porter d’attaque, mais aussi de défense et ton regard, doit balayer ton champ de vision pour être prêt à toutes attaques possible. Moins tu as de surprise, plus tu seras fortes. »

Le guerrier voulait aussi passer au technique qui permettait de se débarrasser des attaques courantes, telle que le coup de poignard, les saisis, ou encore les encerclements par derrière ou même l’étranglement. Mais toutes ces techniques avaient un point commun, l’équilibre et l’attention. Edalion se redressa pour la regarder faire, il fit le tour de la personne pour vérifier chaque détail de sa position.

Edalion esquissa le deuxième essai. Le début était bon, ils vont pouvoir passer à autres choses. En examinant sa posture, le chevalier remarqua qu’elle avait une petite taille et donc, elle devra y voir des avantages.

« Tu es petite, et tu devrais profiter de cet avantage avec les techniques de défense, et profiter d’une finesse en attaque. Sache que chaque humain possède un peu plus de deux cent points sensibles et tu devras t’en servir. Tes poings sont petits et donc le point d’impact sera plus important. Regarde, si appuis simplement ici… »

Edalion se permit de la toucher, mais comme il venait de le dire, à un endroit très précis juste avec son index. Il avait choisi la base du cou, là où il y a un creux. Normalement, juste en appuyant, une douleur devra se faire sentir. Ainsi, elle ne pouvait pas prétendre ne pas y croire. Mais ce qui manquait pour la suite des évènements ce sont des mannequins, des cibles, quelques choses sur le quel Ilaria pourrait se défouler et s’entrainer. Mais par défaut, il jouera le mannequin.

« Tu vas t’exercer sur moi, et n’ai pas peur de me faire mal. Tu vas essayer de me donner coups aux endroits que je désignerai avec ma main, et en même temps je vais te dévoiler certaines zones sensibles. Attaque comme tu veux, mais en suivant une réglé d’or, l’équilibre ! Lorsque tu donnes le coup il faut que tu sois équilibré et quand tu l’as donné tu dois rester solide, comme ancré dans le sol. Si tu as compris ça, tu auras compris l’essentiel de l’attaque avec les coups. Et le reste, les enchainements se feront à force de s’entrainer Aller essai ! »

Pour commencer, Edalion plaça sa main sur son ventre, il prévoyait, de placer le deuxième point sur la cuisse. Juste au-dessus du ventre il y avait la zone qui pouvait couper la respiration, et un coup au milieu de la cuisse pouvait facilement faire tomber n’importe qui à terre. Bien sûr, Edalion laissa ses mains en place, elle devait taper sur ses mains. Lui aussi était concentré, et il espérait que ses instruction était bien clair, car il n’avait pas l’habitude de s’exprimer pour instruire quelqu’un.

Ilaria agissait bien, elle hésitait et quoi de plus normal pour une telle leçon avec quelqu’un qui pour le moment n’est qu’un inconnu. Edalion aimerait la rassurer comme il pouvait, mais il fallait que la cible soit autre que lui, une cible ou elle pourrait y mettre toutes ces trippes. Il avait beau regarder autour de lui rien n’y faisait. De même qu’il aurait bien voulu lui faire une petite démonstration pour qu’elle se rende bien compte de ce qu’elle sera capable de faire avec un peu d’entrainement.

« Tu vise bien et tu me parais stable, c’est déjà très bien. Quand tu donnes un coup, tu dois le contrôler, et y mettre de l’énergie, sert toi de quelques choses qui t’es important ou quelques choses qui ressèment t’as mis hors de toi. »

Alors que le chevalier demandait à l’étoile de refaire, deux silhouettes à la démarche étrange firent leurs apparitions à l’entrée de l’arène. Manifestement, ils avaient l’air ivre, mais chez eux l’alcool les rendait arrogant et plutôt violant. Ce n’est que lorsqu’ils se dirigèrent vers les affaires du chevalier et de l’étoile, qu’ils se firent remarqué. Edalion tourna la tête et s’exclama.

« Hé ! Ces affaires nous appartiennent ! Ne les touchez pas ! » Il regarda Ilaria. " tu les connaît?

Bien sur aucun des deux n’écouta, mais en plus, l’un pris la faux et l’autre l’épée du guerrier et se dirigèrent vers eux. Puis, petit à petit ils semblèrent reconnaître la jeune fille et donc accéléra le pas. Edalion avait vu l’échange de regard et bien sûr, plus ils s’approchaient, plus ils empestaient la bière. Il avait à faire à deux beaux spécimens de l’humanité. Automatiquement, Edalion se posa entre Ilaria et eux, c’était son élève à présent et personne n’avait le droit de lui poser une main malsaine dessus. Bien sûr, elle savait surement se battre, mais le chevalier préféra régler le problème à sa place.

Chaqu’un à leur tour, ils sortirent des insultes et disaient comme quoi la fille leur appartenait et qu’il fallait la lui remettre sous peine d’être tué. Puis Edalion eu une idée, il avait enfin des cibles de choix pour améliorer l’enseignement du combat au corps à corps. Il prit alors une posture de combat.

« Ilaria, observe mes mouvements… » Puis il s’adressa aux adversaires. « J’ai failli attendre ! »

Sous l’emprise de l’alcool, leur mouvement étaient pas du tout cordonnés et sans surprise. Pour Edalion, c’était de parfait pantin sur les quelles Ilaria va pouvoir s’exercer, il s’agissait donc de ne pas trop les abimer. Mais ne premier, il fallait les désarmer. Il se permit même de dévoiler à haute voix ses intentions pour que la jeune fille puisse bien tout comprendre. Là, les deux attaquèrent ensemble.

« Quand tu te fais attaquer à plusieurs, il faut faire en sorte de te retrouver avec le minimum d’adversaire à combattre. »

Edalion pris une inspiration et laissa son énergie exploser dans un magnifique coup de pied droit direction l’estomac de celui qui portait la faux, celui-ci s’effondra sur le sol tenant son ventre, et oui, quand on a le ventre rempli , il faut se tenir tranquille. Puis, avant même que son pied retouche le sol, Edalion esquiva avec un demi-cercle une attaque frontal de sa propre épée et se retrouva épaule contre épaule avec son adversaire, bien sûr, il avait sa main poser sur celle de l’ivrogne. En tirant vers lui, faisant levier sur le bras adverse, il força l’ennemi à se déséquilibré en titubant en face de lui et au final le chevalier, fit un pas en avant et récupéra son arme avec une torsion du poignet. Il posa son arme au sol et poursuivit sa démonstration.

« Face à une arme quand tu es désarmé, utilise des techniques, déséquilibre ton adversaire, donne lui une douleur pour qu’il lâche ce qu’il tient et tu gagneras. Et maintenant, je vais te montrer ce qu’est un coup de poing. »

Enervé de se faire ridiculiser, l’ivrogne désarmé, fonça sur le chevalier. Lui avait pris à nouveau une posture solide. Il lança son coup de poing, mais cela n’avait rien fais de spécial, juste arrêter le gros dans son élan.

« Voilà, ça c’est un coup de poing sans puissance et ça… »

Edalion se mit en place, fixa un point précis, il inspira, prépara son poing et celui-ci fusa droit dans l’estomac, le choc fut tellement violant que le buveur tomba deux mètre en arrière. Il était encore en vie, Edalion évitait de donner la mort pour rien, c’est pourquoi il a visé l’estomac et non un point plus sensible.

« Voilà ce que dois donner un coup, et je t’assure, même toi, tu peux arriver à ce résultat. Maintenant à toi ! Ton objectif est de récupérer ton arme et de neutraliser ton adversaire. »

Edalion se plaça près de celui qu’il venait de neutraliser, ainsi Ilaria aura qu’un seul adversaire dans l’immédiat, il croisa les bras et observa attentivement Ilaria, et il était prêt à intervenir si ça se passait mal.. L’homme à la faux se releva.

Edalion avait presque pitié de la stupidité de cet homme qui venait de prendre un croche pied très bien placé. Et il eut une grimace lorsqu’elle appuya sur le sternum. Ilaria apprenait vite et avec deux individus, ils allaient tous deux pouvoirs s’exercer un peu. Ilaria sur le combat aux corps à corps et Edalion devait absolument d’habituer à ses conditions surnaturelles. Il n’avait aucun scrupules à maltraité ainsi ces hommes qui de toutes évidence, avaient commencé à s’en prendre à la jeune femme et en plus, ils avaient volé leur arme. Alors qu’Edalion voulait s’approcher de la chroniqueuse pour la féliciter, il se fit prendre par derrière à la gorge par celui qui était resté par terre. Immédiatement, le chevalier écrasa avec son talon le bout de la chaussure de son adversaire, le forçant à diminuer la force qu’il avait dans son étranglement. Voilà encore un parfait exemple sur le fait de donner une douleur pour faire lâcher une prise. Edalion fléchit les jambes et le fit basculer par-dessus son épaule pour le claquer sur le dos. A nouveau neutraliser, il en profita pour parler à son élève.

« Tu te débrouilles bien, mais prend garde, lorsque qu’on est victorieux, on a tendance à relâcher l’attention, un peu comme ce qui viens de m’arriver. Cherche ton avantage et n’hésite pas quand tu es entrain de combattre. »

Edalion la laissa s’entrainer encore un peu et se tourna vers l’ivrogne qui venait de se relever à nouveau, cette fois, le chevalier voulait s’exercer de manière peu habituelle. Alors que son adversaire se tenait prêt à l’intercepter, Edalion pris une position de top départ et après une grande inspiration, il partit comme une fusée épaule en première et chargea droit dans de celui qui avait en face. Le chevalier avait si peu d’habitude qu’il avait mis un peu trop de puissance dans sa vélocité. L’homme fut éjecté sur le côté et avait perdu connaissance, mais Edalion avait traversé un mur en bois de l’arène pour se retrouver dans un local vide, surement pour y stocker des affaires lors de compétition. Il ressortit de la en boitant un peu et en se frottant l’arrière du crâne.

« Y a vraiment quelques chose que je ne comprends pas ou que je dois pas faire attention… »

Alors que le chevalier repris ses esprits, l’adversaire d’Ilaria se mit à ricaner quand il vit une multitude de personnes arriver à l’entrée de l’arène. Opposé à l’entrée, Edalion vit que des silhouettes arriver, mais de là il arrivait à distinguer des armes dans leurs mains. Ainsi ils n’étaient pas venu seul, aux moins dix personnes avaient fait leur apparition. Comme il pouvait, Edalion s’empressa de rejoindre Ilaria.

« Neutralise-le ! On a de la compagnie ! Evitons d’en avoir trop… »

Trop ? Ils étaient déjà trop, mais c’était toujours ça. Là l’entrainement ne comptait plus, il fallait vraiment donner tous ceux qu’ils avaient et peut être mélangé les façons de combattre.

Edalion avait mal pour l’ivrogne au sol près d’Ilaria. Ce genre de coup, il lui arrivait de s’en servir aussi, mais plus encore de s’en défendre. Et oui, ce coup était particulièrement douloureux alors il prenait soin de l’attendre à chaque altercation. Mais le temps n’était plus à ça, les prochaines minutes risquaient d’être violant. Comme d’habitude, le chevalier observa attentivement chaque individu minutieusement. Il y en avait dix en tout et tous étaient que légèrement armé. Des poignards, des manches à balai, des gourdins. Ils avaient l’air stable, enfin, pas ivre en tout cas et venait surement ici pour récupérer leur amis. Le point commun entre eux était un tatouage qu’ils avaient sur leur avant-bras gauche. Un serpent à la tête d’un homme. Edalion connaissait ce groupe, il s’agissait de la bande des Léviathans, des hommes plutôt rustre et mal élevé qui vivaient de piraterie et de vol en ville. Ilaria s’était fait des ennemis de taille.

« Ilaria, défend toi avec tous tes moyens, ça deviens très sérieux. Ces types ne sont pas de rigolos comme ces deux-là par terre. Si jamais tu sens que tu es en difficulté, approche-toi de moi, et si tu vois que je suis en difficulté, tu t’enfuis ! Ne prend pas de risque inutile. »

Le chevalier les regardait dans les yeux et pu deviner à peu près qui sera ses adversaires. Certains regardaient plus l’étoile que lui, et en comptant bien et s’ils ne changeaient pas d’avis, Ilaria allait en avoir cinq c’est à dire la moitié. Pour Edalion, son objectif était de protéger Ilaria aussi forte ou faible qu’elle pouvait être. Il fallait attirer un maximum d’ennemi sur lui. Il avait aussi envisagé que la chroniqueuse était une lanceuse de sort et donc, si les ennemis ne se préoccupaient pas d’elle, elle pourrait se servir de sa magie pour lui venir en aide. Le temps n’était plus à la pensée, mais à l’action.

Alors que le premier ennemi s’avança en brandissant un bâton, Edalion lui lança un coup de pied au visage avant qu’il n’eut le temps de frapper. Edalion, même si il gardait son épée à la ceinture, avait récupérer le bâton et se mit en garde face aux autres. Chaque arme devait être une source d’inspiration pour tout guerrier digne de ce nom. Voilà qu’un deuxième adversaire s’approcha de lui, il avait l’air sur de lui avec son gourdin. Le chevalier dût parer quelques attaques rapides avant de pouvoir reprendre le dessus et au final, le faire tomber en le frappant au genou et d’un tournoiement de bâton, il l’assomma d’un coup sur le côté de la tête.
Plus le temps passait, plus les adversaires devenaient difficiles, voilà qu’il avait deux hommes aux poignards qui attaquaient en même temps. Leurs mouvement étaient fluides, leurs gestes, précis. Edalion esquiva comme il pouvait, il se fit même légèrement tranché à des endroits comme le bras ou la cuisse. Mais au final, il put s’en sortir en tapant du bout de son bâton les mains contenant les armes, et ainsi les déstabiliser et un bon coup au visage chaque un avait suffi pour les mettre à terre. Il en restait un autre, mais celui-ci courut vers Ilaria qui semblait déjà assez occupé. Alors comme une lance, il toucha le crâne du coureur qui s’effondra au sol. Il se mit à courir vers Ilaria.

Le chevalier n’était pas un meurtrier et pour certains, c’était un tort pour certains, car cette fois, trois des cinq adversaires se releva pour le combattre. Ilaria allait devoir tenir le coup encore un peu, mais avant de se retourner, Edalion envoya une giboulée de pierre sur le groupe qu’affrontait la chroniqueuse. Le chevalier s’était servi des pierres déjà aux sols et avec son don de la terre il put lancer l’attaque en prenant garde de ne pas toucher l’étoile. Il n’avait pas vu si cela lui avait était utile, mais il devait se concentrer sur ses adversaires à nouveau.

Ilaria était plutôt efficace et ses adversaires avaient tort de ne pas prendre la défiance d’une étoile à la légère. Edalion fut plutôt surpris qu’elle lui envoie un conseil. Mais pourquoi pas, le chevalier devait réessayer avec plus de concentrations et garder en tête les conseils de la chroniqueuse. Mais avant, il fallait lui donner du temps et donc il devait se débarrasser des attaquants. Il y en avait trois qui venait sur lui à mains nues, sauf le dernier qui avait ramassé un gourdin. Pour être tranquille, il devait frapper fort. Le premier fut vite expédié. Edalion esquiva un coup de poing droit. Il s’accroupit et avec ses genoux il donna une impulsion pour remonter en formidable uppercut. Ensuite le deuxième tenta un étranglement par devant. Il fallait faire vite si Edalion ne voulait pas épuiser toute sa force pour respirer. Il lui écrasa le pied avec sa botte et lui rendit un coup de poing dans le thorax. Il eut juste le temps de rouler sur le sol pour éviter un coup de gourdin. Il se releva et donna un coup de pied direct dans le ventre de son adversaire pour le faire fléchir, et pour ainsi lui enchainer un jeu de jambe. Un coup circulaire dans la cuisse, et sans reposer le pied, il l’envoya dans les côtés et au visage pour l’assommer.

Voilà. Edalion jeta un coup d’œil à Ilaria, si elle ne faisait pas attention, elle allait se faire submerger. Edalion regarda le sol, plus précisément un morceau de terre. Tout à l’heure, l’étoile lui avait donné une idée en même temps que son conseil. Et petit à petit, des monticules de terres s’attiraient entre eux pour former une boule de terre grandissante, une fois la taille d’un boulet de canon obtenu, il l’envoya avec force et magie sur un attaquant d’Ilaria. Celui-ci tomba par terre. Il s’en servir presque comme un Yo-yo en faisait aller et revenir le boulet vers lui. Il s’en servit même comme protection, car un des hommes se releva pour l’attaquer avec un bâton. Edalion s’était protégé avec son projectile et contre-attaqua avec un coup de poing dans la figure. La boule de terre tournée en orbite autour du chevalier, lorsqu’elle n’était pas utiliser. Ce qui le rassura, c’est qu’il semblait à l’aise en l’utilisant ainsi. Même si ce sort lui demandait une certaines concentration, la migraine habituelle semblait se calmer. Son esprit avait-il enfin la place nécessaire pour s’habituer à sa magie ?

Bientôt, les dix hommes étaient par terre et ne bougeaient plus. Edalion avança jusqu’au côté de la chroniqueuse et lui posa sa main sur l’épaule en guise de félicitation, car oui, elle avait bien combattu.

« Tu as du talent. C’est intéressant. Par contre, on vient de s’attaquer, ou se défendre, tout dépend du point de vue, à un groupe plutôt agaçant. Viens voir. »Le chevalier pris le bras d’un des hommes et dévoila le tatouage qui était de celui de la bande du Léviathan. « Je vais devoir mener une enquête, car ce n’est pas la première fois que je les croise et que j’entends parler de eux. Si mes souvenirs sont bons, leur domaine est prêt du port, j’en sais pas plus, mais i faudra que je commence par là-bas dès que possible. »

Consciencieux, il l’était, mais fou non, il ne pouvait pas y aller seul, indirectement, il espérait que Ilaria avait envie de le suivre pour cette aventure. Mais il ne voulait pas l’obliger, elle avait surement à faire elle aussi. Il attendait sa réaction.

Edalion libéra l’emprise qu’il avait sur le boulet de terre et celui-ci s’écrasa au sol redevenant de simple monticule de terre. Il gratifia les compliments d’Ilaria par un sourire sincère. Et il était content de savoir qu’elle voulait l’accompagner. En d’autres circonstances, il aurait refusé sa présence pour un objectif aussi dangereux. Mais il avait rapidement appris que l’union faisait la force, de plus Ilaria comblait ses lacunes et inversement. Un chevalier protégeant une étoile qui elle l’aidait à défaire les adversaires qui se présentaient à eux. Il formait un duo de choc et exemplaire. Edalion avait aperçu l’utilisation de la télékinésie par la chroniqueuse, c’était un don exceptionnel. Ça lui rappelait un de ces héros d’antan de Nel beraid, un mage blanc qui était passé au-delà de la maîtrise de ce pouvoir. Même si il a fini par succomber par la torture, il était devenu très difficile pour ses adversaires de le toucher. Ilaria était sur une voie très intéressante et d’ailleurs, il était content de l’avoir en allié plutôt qu’en ennemi.

Pour le moment, il fallait préparer la nouvelle aventure. Il savait ou était la base de ce gang, au port de l’océan au milles lumières, surement dans un entrepôt ou quelques choses dans ce genre-là. Le chevalier abandonna quelques minutes l’étoile pour aller remettre ses vêtements et son armure qu’il avait laissé sur le banc au tout début. Il lui faudra prévenir les autorités de Naturalia pour qu’ils viennent s’occuper de la dizaine de bonhommes qui trainaient par terre. Il revint vers la chroniqueuse.

« Bien, j’ai besoin de me restaurer avant, je vais aller chercher quelques potions de soins pour nous, si tu as à faire de ton côté, on se retrouve au port de Bénécius, ou tu peux déjà m’accompagner, c’est comme tu veux. Je sais que tu dois t’en douter, mais ça va être dangereux, ces hommes aux sols sont des jouets par rapport à ceux que nous allons rencontrer et attention à la magie. Même si son utilisation est plus rare, je l’ai toujours en tête quand j’arrive dans un lieu qui m’est inconnu. Mais, ils ne doivent pas s’attendre à nous voir, alors flanquons leur une belle surprise également, d’accord ? »

Edalion souri sur ces derniers mots et se dirigea vers la sortir de l’arène, puis se retourna pour savoir si oui ou non, la chroniqueuse allait le suivre. Il avait parlé de potion de soin, car le destin l’avait conduit au magasin, plus exactement à l’herboristerie de la fameux Alicia mayfair. Il y avait fait la connaissance d’une de ses nièces, enfin, un membre de sa famille. Et donc, aller chercher des potions ne lui prendrai que très peu de temps et en plus c’était sur le chemin pour sortir de la ville et pour aller à Bénécuis.