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Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné]

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Raos Helkar
Marchand Reconnu, niv 3
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Raos Helkar

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MessageSujet: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyLun 10 Oct - 14:57

Son premier objectif avait été rempli. Non sans mal. Aller adresser une prière au tombeau du Chevalier Integral Neiphereum s'était avéré plus ardu que prévu et son corps était encore meurtri de divers traces de coups. Les Chevaliers n'y étaient pas allé de main morte les salops mais justice avait été rendu. Un peu plus et c'était la peine de mort, heureusement que Luccia avait été là et que pour une fois la chance était de son côté. Même si les institutions sont pourris on trouve encore quelques gens bien à leur tête, comme le Seigneur Commandant.
De fait, Raos était donc reparti du château direction Naturalia pour commencer ses investigations. Il avait plusieurs cibles à abattre et tant que ces détails ne seraient pas réglé il ne pourrait commencer sa véritable ascension au sein de Nel Beraid. Propager la liberté et l'indépendance comme une trainée de poudre, venger les anciens et démolir la corruption et les pourris qui siège dans les tours. Il comptait bel et bien dessiner une nouvelle ère à la pointe de sa lame et même si les morts doivent s'amonceler sur sa route ce ne serais qu'un maigre tribut pour vivre dans un monde où l'équilibre est roi.

D'après les quelques renseignements vaguement glanés à gauche à droite avant son départ, il était plus prudent de ne pas couper par la foret des Illusions car l'endroit est peuplé de Rôdeurs aux attentions plus hostiles qu'autre chose. La foret allait être un nouveau détour embêtant, surtout si il vient à croiser une présence aussi désagréable que Marika mais semblait être le chemin le plus calme. Et après ses éclats au château mieux valait se faire discret pour le moment. Il commença donc la suite de son voyage en longeant le fleuve radieux jusqu'au coude marqué sur sa carte, a partir de là il partira droit vers le sud jusqu'à déboucher sur les vastes plaines du territoire dit neutre. Une belle connerie cette appellation quand on voit le ramassis d'incapable qui y loge.
Le climat incitait au calme et à la détente, aussi il en profita pour remplir ses gourdes et laisser à Jéol le temps de se dégourdir les pattes. Le pauvre animal avait été livré a lui même durant les événement du château et le retour de son maitre avait été accueilli par de véritables bonds de joie. Cela faisait maintenant deux jours qu'ils s'étaient retrouvés mais pour l'un comme l'autre il y avait désormais du temps à rattraper sur l'occident. Ce pays moisi avait un certain don pour miner le morale du Nomade, même si la journée était ensoleillée, l'air agréablement chaud et la nature bienveillante autour d'eux. C'est comme marcher dans un tableau magnifique tout en sachant que sa peinture est empoisonnée. Vigilance constante, méfiance omniprésente, on ne refait pas un homme.

S'allongeant prêt d'une berge, le regard planté dans le ciel infini qui s'étendait au dessus de lui, il se laissa un instant bercer par le cours d'eau du fleuve radieux tout en respirant la douce odeur de verdure omniprésente. Presque un mois qu'il pataugeait maintenant en occident, il commençait doucement à se faire à ses odeurs, ses moeurs, son décor. Un petit pincement au coeur le saisit lorsque ses pensées vagabondèrent de colline en colline sur le sable fin et doré du désert. Le mal du pays. Mais allons bon, il avait une mission à accomplir et surement plein d'autre encore ensuite. Il aura tout le temps de retourner voir les siens plus tard, en espérant qu'il ne soit pas vue comme un porteur d'opprobre comme son père avant lui.


"Alors mon vieux, on fatigue?"

Tournant la tête sur la gauche il vit Jéol allongé sur un petit plat de galets juste au bord de l'eau. Une partie de son corps massif touchait la fraicheur liquide du fleuve et ses yeux étaient mi-clos comme si ils 'apprêtait à entamer une sieste dignement méritée. Lorsque Raos l'asticota il ouvrit un oeil, releva la tête et s'ébroua comme si toute cette mascarade n'était qu'un oubli de sa part. L'Héritier rit de bon coeur devant ce spectacle, un rire qui ne traverse que trop rarement sa gorge habituée aux sarcasmes, à la brutalité et à un laconisme acide.
En son fort intérieur il espérait qu'aucun brigand ne viendrait interrompre cette petite ballade de santé jusque Naturalia et que ses parties de chasses se montreraient plus fructueuses qu'à son premier passage. Une fois chez les Alchimistes il lui faudra trouver un maitre trappeur digne de ce nom capable de lui enseigner les rudiments pour la survie locale. En espérant qu'un tel individu existe.

S'étirant un grand coup, il grimaça en entendant ses os craquer et en sentant quelques un de ses hématomes hurler au scandale. Ses habits étaient en piteux états, son visage encore tuméfiés et quelques balafres apparentes sur ses avant bras dénudés. Un véritable vagabond sans le sous. Mais qu'importe, au moins il n'allait pas se faire embêter avec un pareil accoutrement. Il aurait dut penser à acheter quelques vêtements de rechange, ceux que les chevaliers lui avaient donnés était encore précieusement roulé dans sa sacoche mais il les gardait pour ne les mettre qu'une fois en foret. En attendant ceux là suffirait, il n'avait rien à craindre de trop hostile pour le moment. Il se remémora quelques coups de boucliers bien placés, les coups de pieds dans les côtés subit durant son court temps passé aux cachots, les lames qui pourfendent ses cuisses à nue, le regard des hommes qui avaient vue trois de leurs amis tomber sous la lame du Nomade. Une lame qui avait pourfendu les leurs chez eux, une lame identifiée comme appartenant au patrimoine de la Chevalerie mais que le Seigneur Commandant lui avait laissé quand même. Ce qui est certain c'est qu'il ne s'était pas fait des amis là-bas. Et que les décisions du Seigneur allait surement être controversée pendant un bon moment. Il ne savait pas vraiment comment agir face à l'honneur et à la droiture inébranlable de cet homme qui, contre toute attente, lui avait laissé une seconde chance. Il avait une dette envers la chevalerie désormais c'était certain, en tout cas envers cet homme.
Il se remit en position assise et vérifia machinalement la présence de ses armes sur ses hanches et dans son dos. Son attirail constituait ses véritables vêtements, sans ça il se sentirait vraiment nu. Il soupira, se gratta la tête pour chasser ses mauvais souvenirs et entreprit de récolter un peu d'eau dans une bassine en terre cuite pour nettoyer ses blessures déjà salit par son voyage.


*Les affaires reprennent, il vas falloir reprendre le dessus aussi.*[justify]


Dernière édition par Raos Helkar le Lun 16 Avr - 0:23, édité 1 fois
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Bleuet
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyLun 10 Oct - 18:45

Bleuet avait besoin de s'isoler. C'était plus qu'une évidence. Elle n'en avait pas eu besoin pendant des années puisqu'elle n'était jamais vraiment avec les autres. Les autres personnes n'étaient que des ombres, des images fugaces qui n'avaient aucune réelle consistance depuis son réveil. C'était les autres, point. Il y avait les arbres, les oiseaux, les bancs et les autres. Point. On lui demandait parfois de soigner les autres mais cela n'allait jamais plus loin, alors les autres étaient restés des entités bizarres, informelles et sans consistance. Sauf que les autres commençaient à disparaître pour faire place à des personnes, des vrais. Neelahn ou Vaykat par exemple. Il y avait aussi certains mages blancs qu'elle croisait régulièrement et qu'elle commençait à considérer vraiment comme des personnes. Certains chevaliers avec qui elle s'entraînait aussi. Mais ça c'était particulier. Les Chevaliers n'avaient jamais fait parti des autres, malheureusement. Ils étaient toujours restés des Chevaliers, ceux qui avaient survécus quand les Gardiens Sacrés avaient disparu. Rien de bien joyeux non plus de ce côté-là. Revenons-en plutôt aux autres, ceux qui ne sont plus anonymes.

L'elfe n'avait jamais été d'une sociabilité renversante, que cela soit avant l'immersion de Symbelinost ou avant l'attaque des anges. Elle faisait des efforts mais... Bleuet était toujours restée Bleuet. Elle aimait aider, mais elle aimait aussi rester au calme avec un bon livre et ne pas sortir d'une pièce remplie de parchemin avant d'être traînée de force par plusieurs de ses compagnons. Elle n'avait pas eu besoin de s'isoler tant qu'elle n'avait pas considérer les autres comme des personnes à part entière. Sauf que, maintenant que c'était le cas, elle en avait besoin. Seul problème, elle ne lisait plus. Elle avait perdu le feu sacré de la lecture qui lui rappelait trop de souvenirs d'une ancienne époque révolue. Elle avait donc dû trouver un nouveau moyen de s'isoler. D'où le tour près du Fleuve Radieux. D'habitude, la nature avait toujours eu le don de l'apaiser, peut-être serait-ce encore le cas ? Elle n'avait pas encore eu l'occasion d'expérimenter depuis la fin de son coma, c'était le moment où jamais. L'occasion de sortir de son trou et d'aller voir ailleurs. Cela lui rappelait désagréablement quelque chose. Il fallait qu'elle pense à autre chose, sinon elle ne ferait que se miner le peu de moral qu'elle avait et revivre en boucle ses pires souvenirs. Et dire qu'elle s'était levée le matin avec en temps un programme, sinon meilleur, au moins moins pire.

Ortie savait ce que pensait sa maîtresse. Toujours. Il essaya donc la distraire en piaillant sans discontinuer, insultant tout depuis les fourmis immangeables et les rayons du soleil qui le dérangeait. Seule sa voix aigrelette brisait le silence de la forêt tandis qu'il continuait de montrer son mécontentement, voletant à droite à gauche, surexcité comme à son habitude. La Mage Blanche suivit le faucon du regard un moment et son visage se fit plus apaisé. Elle n'était pas encore prête à sautiller dans les prés un panier de fleurs à la main et en chantonnant un hymne à l'amour mais c'était toujours mieux que rien. C'était idiot mais de voir l'oiseau se plaindre de tout et de rien avait le don de l'apaiser. Peut-être parce qu'il ne disait que des choses qu'elle-même n'avait jamais osé dire.

Au bout de quelques minutes, elle parvint enfin au Fleuve Radieux. Aussitôt, Ortie se tut et survola le fleuve, d'une rive à l'autre. Bleuet profita du silence pour écouter l'eau chanter un moment et regarder le soleil scintiller sur l'eau. Contrairement aux livres, la nature était toujours aussi belle et elle avait l'avantage d'avoir suffisamment évolué en deux cents ans pour ne pas trop rappeler de souvenirs à l'elfe. C'était peut-être ça qu'il lui fallait au final. Elle pouvait remercier les Mages Blancs, c'était grâce à eux qu'elle pouvait entendre de nouveau, même s'il y avait régulièrement des ratés. Ortie revint vers elle au moment où elle posait sa sacoche au sol.


"Radieux radieux, c'est vite dit ! C'est pas si radieux que ça. On nous a menti sur la marchandise !"

Toujours à se plaindre. Pour une fois, l'elfe n'était pas d'accord avec lui mais elle ne dit rien, préférant le laisser chercher des vers dans la terre. Commencer une discussion avec lui pouvait très vite dégénérer et elle avait envie de dormir d'ici à la prochaine lune. Le faucon tira sur un vers avant de l'avaler. Une fois sa besogne accomplie, il revint en sautillant vers Bleuet, toujours à l'affut d'une nouvelle proie qui, heureusement pour lui, était sourde.

"En plus, tu parles d'un coin tranquille ! On aurait dû faire une réservation, on aurait été plus au calme."

L'ancienne Gardienne Sacrée fut surprise. Elle n'avait pas remarqué qu'il y avait d'autres personnes. Elle regarda un peu partout et finit par apercevoir en amont une silhouette. Elle n'était pas sûre qu'elle l'aurait remarquée si Ortie de lui avait pas signalé. Que faire ? Rester ici et faire comme si de rien n'était ou s'éloigner ? Elle ne savait pas qu'elles étaient les intentions de cette personne et... L'elfe s'interrompit dans ses réflexions, les yeux plissés pour mieux voir. La personne était en train de s'asperger d'eau. Trois solutions. Soit il voulait boire mais n'était vraiment pas doué. Soit il voulait se laver sans oser entrer complètement dans l'eau. Soit il nettoyait des blessures. Sans que Bleuet ait besoin de demander quelque chose, Ortie s'envola et passa au-dessus de la silhouette pour vérifier. Il revint quelques instants après pour confirmer la troisième hypothèse.

Que faire ? Avant, Bleuet y serait aller sans réfléchir et aurait soigné la personne de force. Mais là, c'était plus avant. Elle n'avait plus cette spontanéité dans sa volonté d'aider les autres dont elle s'était fait un devoir. Et deux cents ans au paravent, elle n'aurait pas fait peur à grand monde. Là non plus en même temps, mais elle savait parfaitement qu'elle n'avait rien d'engageant. Visage trop neutre, pas assez souriante et plus assez rougissante, trop de cicatrices pour paraître honnêtes et, encore, seuls deux étaient visibles, celle de son oreille attaquée par le poison de Garvera Steel et celle en forme d'étoile sur sa tempe. Le reste, fort heureusement, était caché par ses vêtements. Et il fallait être honnête, les elfes Mages Blancs qui se baladaient joyeusement en forêt avec une lance, des gantelets et des jambières n'étaient pas légion. Deux ans auparavant, cela n'aurait choqué personne. On connaissait les Gardiens Sacrés. Mais les humains avaient la mémoire courte et sa caste d'origine commençait à sombrer dans l'oubli. Mais elle ne pouvait pas laisser quelqu'un de blessé comme ça, surtout que cela lui ferait de l'entraînement.

Il lui fallait donc un plan d'action pour aller soigner cette personne. Peut-être qu'en s'approchant lentement et en montrant des intentions pacifistes, cela pourrait passer. Avec une phrase introductive pour montrer sa bonne foi, elle pourrait gagner assez sa confiance pour lui sauter dessus, l'immobiliser et le soigner de force. Ou alors elle pouvait s'arrêter à la phrase introductive et proposer son aide. Comme ça elle ne donnerait pas l'impression d'en avoir uniquement après sa bourse. C'était pas trop mal comme idée. Bleuet inspira longuement et, Ortie voletant silencieusement près d'elle, elle se rapprocha de la silhouette qu'elle apercevait, les mains légèrement relevées pour montrer qu'elle n'avait aucune intentions violentes. Elle se rapprocha, le visage toujours aussi neutre que d'habitude, sans savoir que dire. Elle aurait dû y réfléchir avant d'avancer. Elle se contenta donc de détailler un moment l'inconnu et son animal. Si ce dernier semblait en bonne santé, ce n'était pas le cas de son maître. Pour peu, si Bleuet avait été totalement dénuée de sentiments, elle en aurait été déçue. Elle n'était pas très douée pour soigner les animaux. L'homme n'était pas très reluisant, entre ses habits et ses blessures. Le paradis de l'apprenti soigneur. Comment comment lui demander pour passer pour une folle hystérique qui courre après les blessures et raffole du sang ?


"Il y a cinq cents ans, la région a été décimée par une maladie venant du fleuve. Un siècle encore après on a dénombré un certain nombre de cas similaires dû à l'eau du fleuve."

Traduction pour Bleuet : "Il y a encore peut-être des foyers d'infection dans le fleuve qui peuvent vous contaminer vos blessures, je peux vous soigner dites ? Je serais gentille et douce promis juré craché par terre.". Pas facile à deviner, surtout qu'il fallait déjà entendre ce qu'elle disait. Elle n'avait plus autant de problème qu'avant pour parler mais sa voix se résumait toujours à un fin filet parfois à peine audible. L'elfe se tût, rapidement gênée même si elle ne le laissait pas vraiment voir, son visage demeurant presque totalement impassible. Seuls ses yeux la trahirent tandis qu'elle détournait le regard pour regarder l'eau du fleuve. Ce n'était peut-être pas la meilleure entrée en matière. Mais elle n'avait jamais été douée pour ces choses-là. Comment ça c'était pas une excuse ? Dans son coin, Ortie se retenait visiblement de hurler sa mauvaise humeur, comprenant que si sa maîtresse prenait sur elle-même, ce n'était pas pour qu'il casse tous ses efforts.

"Puis-je vous soigner ?"

Cette fois-ci, la voix de Bleuet était encore plus basse, un miracle selon certains. Déjà qu'on ne l'entendait pas beaucoup en temps normal... Elle avait décidé de tenter la méthode direct, sans trop savoir ce que cela donnerait. De toute façon, dans le pire des cas, elle se ferait rembarrer et il lui suffirait de continuer sa promenade, non ? Ou alors, un bon coup derrière la nuque et elle pourrait le soigner tranquillement... Niveau bonne image des Mages Blancs, c'était pas terrible. Mais à la limite, elle pourrait toujours se faire passer pour un Mage Noir, non ? Mais bon, il ne fallait pas la charrue avant les boeufs. Peut-être que l'homme ne serait pas trop méchant et qu'il accepterait de se faire soigner sans trop se plaindre. Et sinon, il restait toujours le petit coup sec derrière la nuque.
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyLun 10 Oct - 23:37

Les jets d'eau sur ses blessures n'étaient pas vraiment salvateurs mais au moins la fraicheur du liquide lui faisait oublier la douleur l'espace de quelques instants. Il avait retiré le haut de sa tunique et c'est donc torse nu, a genoux devant e cours d'eau qu'il s'aspergea le torse de grandes gerbes d'eau fraiche. Sa pire cicatrice restait celle ornant son flanc gauche: elle ornait ses côtes jusqu'à descendre à la naissance de sa hanche, croisée en son centre par un point rouge à l'aspect bubonneux, là où une lame lui avait transpercé le gras aussi. Le moindre geste vif pouvait réouvrir cette blessure et a cause de ce petit détail ses séances d'entrainements s'était vite terminée avec sa tunique encore ensanglantée. Foutu chevalier, pas capable de répéter ses bottes de brette à cause de leurs conneries. Tout ça pour une prière, un élément incontournable dans sa grande quête contre l'occident. Le respect était une notion trop oubliée pour passer court a ce genre de rituel. Puis il avait fait une rencontre plus qu'intéressantes las-bas. Luccia.
Le simple fait de se remémorer ce nom donnais une bouffée d'espoir supplémentaire au Nomade bardé de cicatrice qu'il était. Ce n'était pas de l'amour, pas vraiment de l'amitié non plus. Mais un profond respect, beaucoup d'estime et de valeur incarnée dans cette elfe si différente de son caractère de feu.

A un moment Jéol sortit brusquement de sa sieste et releva la tête l'air aux aguets. Il renifla l'air et un grognement sourd parvint de sa gorge alors qu'il se relevait avec une lenteur féline, prêt à bondir. Continuant d'humer les bords du fleuves, il se retourna pour faire face à quelque chose qui se tramait dans le dos du Nomade.
Il se disait bien qu'il venait d'entendre quelque chose, comme une petite voix mais entre le bruit de l'eau qu'il s'asperge sur le corps et ses pensées qui dérivent c'est assez difficile de faire face à ce genre de détail. Il se leva donc lui aussi et se retourna pour regarder dans la même direction que Jéol sans rien trouver de plus. Pourtant son camarade avait l'air bien décidé et il n'était pas autant sur ses gardes pour un simple doute de passage. Plissant ses yeux tuméfiés, ce qui lui fit grincer les dents, il tenta de renouveler son observation mais finalement la menace inconnue arriva d'elle même. La petite voix recommença sans qu'il n'y comprenne quelques choses, cette fois couverte par les grognements de Jéol et d'instinct Raos tira son épée au clair d'un geste rapide, presque précipité.


*Quel con!*

Aussitôt il sentit sa hanche le brûler de douleur et il sentit les filets de sang recommencer à couler le long de son corps pour venir se perdre contre son ample ceinture de tissu. Ses mâchoires se contractèrent sous le coup de la douleur, ses jointures blanchirent et il tituba une fraction de seconde avant de reprendre sa prestance.
Le visage déformé par la douleur et par l'animosité qu'il affichait à l'inconnue qui venait de se glisser dans son dos ne devait pas être un spectacle très rassurant à voir. Voir carrément flippant. Ses longs cheveux de jais, encore mouillés, laissèrent tomber de lourde goutte sur son torse musclé et cicatrise et formaient un enchevêtrement de mèches rebelles qui bariolaient le visage du Nomade. Ses yeux d'or aurait pus lancer des éclairs, ils l'auraient fait car le regard de Raos était tout sauf amicale: complètement hostile.

C'est donc ainsi, torse nu, épée tendue vers l'inconnu, visage déformé par la colère et la douleur, ses yeux dorés aux l'air mauvais qu'il se présenta devant quelqu'un qui au final avait les mains levés en signe de rédemption et semblait aussi frêle qu'une brindille trop fraichement coupée. Une elfe.


"Mais bordel qu'est ce que vous foutez! Ça vas pas de se glisser dans le dos des gens en couinant comme ça?! Qu'est ce que vous voulez?"

Si c'était des bandits pensant profité de ses cicatrices pour le défaire de ses biens, ils allaient être acceuillis. Raos c'est un peu comme un animal sauvage et tout le monde sais qu'un animal sauvage blessé est encore plus vindicatif et sans pitié face au nouveau danger. Dans son état, la moindre faille signifiait la mort, il le savait très bien. Quelqu'un avec un peu de jugeote et de professionnalisme pourrait le retourner comme une crêpe ni une ni deux.
Bon d'accord celle là n'avait vraiment pas l'air méchante. Avec sa jolie petite robe, son visage glacé mais aux traits fins et harmonieux, ses petits couinements qui ça se trouve devait être de simples tentatives de paroles avortées par trop de timidités. Seul soucis dans le tableau, jambière, gantelet et lance. Pas commun pour une elfe de son gabarit a l'air si innocent aux primes abords. Ils n'avaient pas de camp monté donc ce n'est pas quelqu'un qui venait chercher un toit, aucune affaire de sortie donc ni un voleur en quête de vol, en fait il n'y avait que Jéol et Raos entrain de faire une pause au bord de l'eau. Alors par tout les feux qu'est ce qu'elle vient faire là celle là!


"Pas question que je baisse mon arme tant que vous aurez pas jeter les vôtres prêt de moi. Et pas d'entourloupe sinon je vous cuit sur place."

Lui qui pronait plus souvent le corps au lieu du mana était aujourd'hui bien content d'avoir sa magie comme arme de secours. Normalement ce n'est pas son genre de la sortir à tout bout de champ mais là c'était surtout histoire de bien continuer dans la dissuasion de toute bêtise. Même si la venue de cette elfette était pacifique, on n'est jamais trop sûr surtout quand on est blessé. Sur sa senestre, au bout de ses doigts vinrent danser cinq flammèches assez longues pour arriver jusqu'à son coude. Plus visuel qu'autre chose, ça pouvait toujours servir de nuée de flamme pour faire diversion dans le pire des cas. Et avec autant d'arbre autour d'eux... ça peut allé chercher très loin. Des emmerdes juste après d'autres emmerdes. C'est un véritable don chez lui, a peine sortit de sa séance de castagne au château il pense déjà a incendier une partie de la foret pour éviter de se faire mettre en charpie. Un jour l'Oncle Doj lui a raconté que le père de Raos lui avait dit "Il n'y à pas de bonne ou de mauvaises façon de faire la guerre, il y a la victoire et la défaite.". Tout connard que soit son géniteur inconnu à ses yeux, il avait eu raison de dire ça au moins.
Le sang continuait de couler sur son flanc et la douleur s'étendait presque a son épaule en faisant trembler son bras armé qui était toujours tendu. Il ne restait que sa volonté comme dernier rempart pour éviter qu'il ne tombe à genoux dans les secondes qui suivront. Soufflant un grand coup il calma les spasmes, ne voulant pas montrer un seul signe de faiblesse face à un ennemi probable. Jéol avança d'un pas sur son maitre, lui qui était encore en forme serait prêt à donner sa vie pour protéger celui qui l'avait traité comme un frère.

Entre les mèches sombres de ses cheveux en batailles sur son front, ses yeux d'or brillaient d'une lueur farouchement déterminée, fixés droit sur l'elfe. Qu'importe l'épreuve, il lutteras jusqu'au bout et tomberas avec les honneurs si il le faut. Un Helkar ne s'avoue jamais vaincu, même aux portes de la mort elle même!
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Bleuet
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyMar 11 Oct - 19:39

C'était pire que l'apocalypse. Que les neuf enfers réunis, que tous les anges du monde attaquant en même temps, qu'une Eris prise d'envie de faire des vagues ou qu'une Garvera Steel découvrant sa première ride. C'était pire que tout. L'inconnu avait réussi à s'attirer la colère d'Ortie. Un concentré de furie, de nerfs survoltés, de hargne et de hurlements stridents réunis dans un petit corps, près à exploser d'une seconde à l'autre dans un déchaînement de violence jamais inégalé dans l'histoire connue de Nel Beraid. Il n'y avait plus qu'à réciter quelques prières, attendre que le faucon ait fini en espérant qu'une crise de surdité fasse son apparition au bon moment et paix à son âme. Et comme le dirait Ortie après avoir... Gentiment et diplomatiquement fait passé son ressentiment à une personne qui s'était attiré ses foudres, suivant ! Elle était peut-être très motivée pour améliorer sa magie blanche, mais il y avait causes perdues, même pour les miracles.

Au début, Bleuet avait été surprise de la réaction de l'inconnu. Elle ne pensait pas avoir été particulièrement silencieuse et elle n'avait absolument pas voulu lui faire peur ou le prendre par surprise. Visiblement, cela avait été le cas et la réaction était plus que violente au point que l'elfe esquissa un pas en arrière, les sourcils relevés en signe d'étonnement. Si elle s'était attendu à ce déferlement de colère et de hargne... Elle ne se serait jamais approché. Ce n'était pas qu'elle avait peur ou quelque chose du genre, elle en avait vu des pires, mais ce jour-là, c'était son jour de repos. Elle ne voulait pas d'embrouille, pas de problème, rien. Juste du calme et du repos. Vu le regard plus qu'hostile de l'homme, ses plans de la journée tombaient à l'eau. Ils coulaient même dans une crevasse sous-marine et creusaient encore un peu histoire de s'y faire oublier. Alors que l'ancienne Gardienne Sacrée ne savait pas trop comment réagir, Ortie ne se laissa pas prendre au dépourvu et il déchaîna tout de suite sa colère. Certes, il n'était pas assez stupide pour foncer bec en avant sur quelqu'un d'armé, même blessé et pas très joli à voir, mais il pouvait toujours faire ce pourquoi il était le plus doué. Hurler.


"Naaaan mais ça va pas la tête ?! Déjà tu nous pourris la journée, mais encore en plus tu veux nous attaquer ? Calme tes ardeurs blanc bec, le cimeterre, c'est par là ! Avec un peu de chance, t'arrivera un creuser un peu avant de passer l'arme à gauche, ça fera du boulot en moins au fossoyeur !"

Ortie et sa délicatesse légendaire, renommée pour mettre en confiance les gens. Rien de mieux pour créer des amitiés basées sur une relation de confiance mutuelle et de partage. Le faucon s'était posé sur l'épaule de sa maîtresse et il paillait et hurlait, d'une voix de plus en plus nasillarde en gonflant les plumes de son dos. Il aurait pu paraître impressionnant s'il avait mesuré plus de quelques dizaines de centimètres de haut. Mais ce n'était pas là que résidait sa force, mais dans sa capacité à agacer prodigieusement son monde et à rester en vie. Ce n'était que le début. Bleuet jeta un regard à son compagnon, prête à lui signifier de se taire. L'homme avait visiblement fait une mauvaise rencontre, c'était normal qu'il soit légèrement... Tendu. Il pensait peut-être que ses assaillants l'avaient poursuivi ou quelque chose du genre. Il fallait le mettre en confiance. Après tout, s'il était vraiment mauvais, il aurait attaquer d'office sans réfléchir. Là, il se défendait juste. Elle était donc prête à suivre ses instructions, se désarmer et réitérer sa proposition. Après tout, elle était là pour ça. Après, elle n'aurait qu'à partir, le laisser tranquillement faire ses affaires et se calmer doucement tout seul.

Sauf qu'il y avait toujours un sauf. Cette fois-ci, ce fut la flamme allumée dans la main de l'inconnu. Le feu en lui-même ne lui faisait pas peur. Cela aurait été de l'eau, le problème aurait été tout autre, mais là, le feu, ça brûlait juste. Mais il y avait pourtant bel et bien un problème avec le feu. C'était l'ennemi héréditaire de tout bon elfe rat de bibliothèque qui se respectait. Tout elfe craignait qu'un feu se déclare dans sa forêt natale, risque de destruction totale, de dévastation et d'autres joyeusetés qui se terminaient par des cendres. Tout rat de bibliothèque craignait le feu qui pouvait réduire en à peine quelques minutes des rangées entières de livres à l'état de poussière. Alors pour un elfe rat de bibliothèque... C'était deux raisons de détester le feu. Surtout qu'il se trouvait prêt d'une forêt et au premier geste maladroite, toute la végétation pouvait partir en fumé. Les flammes commençaient à peine à lécher la peau de l'homme que le visage de Bleuet s'assombrit.


"Mauvaise pioche, petit !"

Etrangement, le ton d'Ortie était plus amusé qu'autre chose, comme si toute sa colère s'était envolée. En temps normal, Bleuet le laissait s'énerver, mais là, si le faucon s'amusait à dépasser les limites comme à son habitude, les conséquences risquaient d'êtres trop importantes pour qu'elle puisse laisser filer.

"Eteignez ça tout de suite ou je vous jette dans le fleuve."

Toujours le faible filet de voix. L'elfe avait essayé de mettre de l'autorité dans sa voix, mais ce n'était pas très concluant. Cela n'avait jamais été très concluant. Elle n'avait jamais été très à l'aise pour donner des ordres ou des directives, ni pour se faire respecter ou s'imposer. Mais qu'importe, du moment qu'il comprenait ses "couinements", elle s'en fichait. Parce qu'elle n'hésiterait pas à le jeter dans l'eau s'il n'obtempérait pas, même s'il y avait un risque pour qu'il soit contaminé par la maladie de fleuve. Elle pourrait toujours voir comment le soigner une fois qu'il serait trempé et incapable de faire apparaître une étincelle. Un faux pas suffirait pour qu'un incendie se déclare, et l'inconnu semblait assez mal en point pour le faire ce faux pas. D'ailleurs, Bleuet avait un peu de mal à comprendre comment il pouvait tenir encore debout avec une arme vu son état. L'une de ses blessures s'étaient rouverte et ce n'était visiblement pas du pipeau. Il était coriace. Ou têtu. Voir les deux. Mais pour protéger la nature, elle pouvait aussi se montrer têtue.

Et conciliante aussi. Pour le montrer, elle recula lentement d'un pas, les mains toujours en évidence. Elle entreprit alors d'enlever délicatement ses gantelets avant de les poser presque avec tendresse au sol. Plus que des pièces d'armure ou une arme, c'était des souvenirs précieux. Elle s'assit ensuite au sol pour faire de même avec ses jambières. Pour finir, elle se releva et attrapa la lance dans son dos. Mais, au lieu de la déposer tout de suite au sol près de l'inconnu, elle approcha sa paume de la lame et se coupa, relativement profondément. Assez pour que cela saigne. Elle posa ensuite l'arme par terre, toujours une main levé en signe de calme. Avant même d'avoir redressé les yeux, elle reprit la parole :


"Maintenant, arrêtez de jouer avec le feu, menacez moi si cela vous chante mais que cela reste sur moi."


Lentement, histoire de ne pas plus effaroucher l'inconnu, l'elfe se redressa. Elle exposa sa paume blessée avant de poser son autre main dessus. Quelques instants plus tard, elle essuyait le sang sur ses vêtements et remontrait sa paume : plus rien d'autre qu'une fine cicatrice blanchâtre. Au point où elle en était une de plus ou une de moins... Et puis, si cela pouvait prouver à l'homme qu'elle savait soigner et qu'elle n'était pas là pour le détrousser, le jeu en valait la chandelle. Se remémorant des paroles de l'inconnu, Bleuet prit une inspiration pour répondre à ses questions. L'un des rares avantages à ne jamais rien oublier et qu'elle pouvait toujours donner une réponse, même trois jours après. Le seul problème c'était généralement que la personne qui avait posé la question ne s'en souvenait plus, mais qu'importe.

"J'essayais juste de m'approcher en ne montrant aucune attitude hostile. Je voulais vous proposer mon aide pour vous soigner, mais aussi vous dire qu'utiliser de l'eau pour nettoyer une blessure sans la faire bouillir n'était pas très judicieux."

Toujours le même chuchotis. Pourtant, elle avait essayé de forcer sur sa voix, au point qu'elle s'en était fait mal à la gorge. Pas au même niveau que quand elle n'arrivait même plus à parler avec Vaykat, mais tout de même. Pour le moment, elle n'arrivait guère à faire mieux. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'inconnu saisisse ce qu'elle disait, sinon c'était Ortie qui se chargerait de faire la conversation de sa voix nasillarde et, généralement, cela ne plaisait pas vraiment. Il n'y avait plus aussi qu'à espérer que l'homme se calme. Depuis l'instant où elle avait vu la flamme, la Mage Blanche n'avait pensé qu'à cela, obnubilé par l'idée d'un début d'incendie. Mais si elle s'était trompée ? S'il avait vraiment de mauvaises intentions ? Si ce n'était qu'un voleur de bas étages qui essayait de lui prendre son équipement ? Elle avait décidément agit sans réfléchir, une véritable idiote ! Elle en avait vu des pires, certes, mais elle n'avait toujours pas récupérer de son coma et elle n'était pas encore capable de se battre son quelqu'un d'expérimenté... Quoique, vu l'état de la personne en question, elle avait peut-être une chance. Mais comment savoir ? Fini les grands discours héroïque pour sauver la nature, elle ne savait plus comment se comporter. Sentant les états d'âme changeant de sa maîtresse, Ortie s'éleva et recommença à piailler, contre le chien cette fois-ci.

"Range tes crocs petiot, la viande d'elfe, c'est coriace !"


Une manière comme une autre de se donner contenance. Certes. Mais pour le coup, Bleuet ne savait pas comment le prendre. Cela ne l'aidait à se démêler de ses ennuis. Merci Ortie. Pourquoi le gardait-elle déjà ? C'était étrange mais elle ne s'en souvenait plus, la mémoire pouvait parfois se montrer joueuse. Entre l'hostilité de l'inconnu, de son animal de compagnie et de son propre oiseau, l'elfe aurait de la chance si elle s'en sortait vivante.
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyMer 12 Oct - 20:34

Une chose était sûre pour le moment. Il aurait été dans son état normal ce foutu piaf lui aurait servit de quatre heure sans sommation. Son Traqueur était bien en place dans son dos mais avec sa santé vacillante son tir aurait cruellement manqué de précision et les oiseaux ne sont pas les proies les plus faciles à saisir. Jéol aurait été doté de la parole cela vas sans dire que le volatile de l'elfette se serais fait recevoir sur le même ton ni une ni deux, et il n'aurait pas fallut grand chose de plus pour que le chien-tigre passe à l'attaque. Actuellement la seule chose qui le retenait était de devoir laisser son maitre sans protection rapprochée et donc à la merci d'une attaque en traitre.
Même si la grande gueule a bec continuait sans cesse de l'ouvrir, ses flammèches eurent l'effet escompté. Les oreilles pointues aiment pas s'imaginer leur belle foret entrain de crâmer et si celle là comptait la jouer muscler avec Raos fallait d'or et déjà qu'elle s'attende à perdre une partie de son bosquet. Les limites chez Raos c'est un concept très flou inventé par les occidentaux pour restreindre les libertés publiques. Les siennes sont quasi inexistantes surtout quand sa vie est en danger. C'est bien dans ces moments là qu'il devient un véritable lion enragé, de la violence a l'état brute, sans code de conduite si ce n'est celui de survivre par tout les moyens. Sauvage comme dirait les chevaliers? En l'instant présent cela ne faisait aucun doute.

Lorsque l'attitude gentillette de l'elfe a la voix fluette commença à se muer en menace Raos ne perdit pas de sa prestance et refusa d'éteindre les flammes sur l'instant même. Son visage tendu par la douleur et un air profondément revanchard réussit tant bien que mal à esquisser un petit rictus dédaigneux face au danger de finir dans le fleuve. Il ne prit même pas la peine de répondre, tout avait déjà été dit pour lui et il n'attendait que des résultats et non de la parlote inutile de justicière des bois. Qu'elle vienne donc essayer de le pousser, avec son corps menu elle feras un parfait encas pour Jéol si le moindre de ses geste vient à s'avérer trop violent. Et même si il n'était pas au top de sa forme Raos avait encore de la ressource à revendre. Ce ne serais pas glorieux mais ce n'est pas la gloire qui importe dans ces moments là, c'est la survie.
Les caquetement de l'autre idiot d'oiseau ne cessèrent pas pour autant mais sa maitresse se montra plus intelligente en ôtant ses armes telle la volonté de Raos. Elle le fit lentement, bien voyante histoire que rien ne soit caché dans sa manoeuvre et qu'aucun de ses gestes ne soit mal interprété. Une attitude exemplaire devant une telle situation, elle ne devait effectivement pas être mal intentionnée.
Tout en se désarmant elle continua son petit laïus de bonne samaritaine en voulant passer pour la martre des menaces du Nomade. Qu'elle aille s'épanouir ailleurs avec ses beau principes, toute menace est bonne a prendre pour le moment et avec son corps meurtri il ne pouvait pas se résoudre a se priver d'une corde à son arc. Mais preuve de sa bonne volonté elle s'ouvra même la main pour la guérir aussitôt, comme pour montrer officiellement qu'elle était capable de soigner les plaies sanguinolentes de l'Héritier. Un détail intéressant vue le voyage qu'il avait encore devant lui.

Dés lors qu'elle posa bien sa hallebarde contre le sol et qu'elle se releva, les flammèches disparurent des doigts de Raos et ce dernier laissa retomber son bras armé comme si la tension frôlait l'insupportable. Ce qui était en partie vrai d'ailleurs. La dextre fatiguée laissa le katana se planter dans le sol à quelques centimètre du pied de son propriétaire et resta ballante quelques seconde pour récupérer de tout son saoul. L'adrénaline qui animait son corps et qui lui prodiguait les quelques forces suffisantes pour continuer partit d'elle même et il vacilla une nouvelles fois en titubant d'avant en arrière l'espace d'une demi seconde. Sa vue se brouilla et redevint nette et il pus écouter ce que l'inconnue avait enfin à lui dire.
Alors elle était vraiment bonne samaritaine? Et ne venait ici que pour le soigner et le mettre au courant des dangers de l'eau du fleuve. Bien, il avait pointé son arme sur une personne qui voulait l'aider donc. Mais bon on est jamais trop sûr de nos jours, surtout en occident! Et comme si sa seule présence ne suffisait pas à agacer le duo du désert, l'oiseau choisit pile ce petit moment de battement pour l'ouvrir une nouvelle fois. Raos grogna et posa sa main gauche contre la blessure de sa hanche puis d'une voix fatiguée, presque caverneuse:

"Très bien mais dit à ton piaf de la fermer sinon je le bute."

Et ce n'était pas une menace en l'air. Du haut de son bon mètre quatre-vingt et de sa charpente digne d'un forgeron aux muscles secs, le Nomade n'est le genre d'homme qu'on peut se permettre de prendre à a légère. Même blessé.
Sans crier gare il ploya sous son propre poids et tomba genoux au sol en grognant une nouvelle fois. Le contre coup de ses efforts était visiblement plus violent que prévu et il ne s'attendait pas à perdre la face si rapidement. Quoique l'elfe voulait, elle avait intérêt a le faire vite. Lui qui n'allait pas trop mal jusque là se retrouvait désormais victime de sa propre audace a avoir bandé ses muscles trop forts en un temps trop restreints et surtout déconseillé par sa santé. Il releva la tête vers l'elfette et la regarda une nouvelle fois droit dans les yeux histoire de s'assurer qu'elle n'allait pas profiter de cette démonstration de faiblesse pour finalement lui sauter dessus, retournement inopportun de situation. Si elle avait mentit jusque là sa fourberie l'avait bien mené mais, foi de Helkar, elle n'en ressortiras pas indemne.
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Bleuet
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyLun 31 Oct - 19:04

Le feu était éteint. Une bonne chose de faite. L'elfe était soulagée, tout d'abord parce que les risques d'incendie s'éloignait et aussi parce que l'inconnu semblait se calmer. Il n'était peut-être pas un mauvais bougre, un voleur ou quelque chose du genre, elle lui avait simplement fait peur. Humhum. Elle, faire peur à quelqu'un ? Pas crédible. Il devait plutôt être nerveux à cause de ses blessures et être prêt à bondir sur le premier venu histoire de se protéger. Certains grands guerriers à tendances suicidaires n'avaient-ils pas dit que l'attaque était la meilleure défense ? Un principe qui avait failli terminer en bagarre inutile, mais qu'importe, tout allait bien maintenant, elle allait pouvoir s'entraîner dessus, peut-être même tenter de le faire devenir végétarien et ensuite ils iraient tous les deux cueillir des fruits et légumes pour les offrir aux nécessiteux de Bénécius. Ou alors elle se contenterait de le soigner, c'était pas plus mal de s'en tenir à ce qu'elle avait prévu au début.

Lorsque l'homme lui demanda de faire taire Ortie, Bleuet jeta un regard à son compagnon. Hum... Devait-elle lui faire la liste des personnes qui avaient essayé et échoué depuis l'éclosion de l'oeuf ? Ou le nombre suffirait ? Voir un regard blasé et un haussement d'épaules défaitiste ? Puisque l'inconnu semblait prompt à dégainer, elle devait trouver quelque chose de plus convaincant. Mais à part rendre l'homme sourd, elle ne voyait pas trop comment dire. Restait la joyeuse et lâche méthode du "J'ai pas entendu, ma surdité s'en va et revient comme elle veut.". Pas très glorieux et pas très bonne image. Il ne restait plus qu'une solution, la réponse honnête qui risquait de pas plaire. Pourvu qu'il se laisse quand même soigner sans broncher, c'était un cas d'étude merveilleux pour un apprenti mage blanc. De quoi faire rêver et briller les yeux de ses confrères pendant plus d'une semaine.


"Déjà essayé et déjà échoué. Mais je vais essay..."

Histoire d'économiser sa voix et de la forcer le plus possible, Bleuet avait décidé d'aller au plus court, quitte à ne pas faire des phrases complètes. Manque de chance, cela ne suffit même pas, elle n'eut pas le temps de terminer en jurant qu'elle tenterait son possible pour calmer Ortie que l'inconnu s'écroulait déjà. Au moins cela lui évitait de promettre d'essayer d'accomplir des miracles, c'était un petit parjure de moins pour elle. Mais qu'est-ce qui lui prenait de penser ça ?! On s'en fichait de savoir si elle pouvait ou pas faire taire le faucon, c'était de toute façon impossible. Le plus urgent était de soigner le pauvre homme en train de se vider de son sang, de son énergie et peut-être même de ses boyaux ! Reprenant brutalement ses réflexes de Gardienne Sacrée entraînée à aider autrui, l'elfe rendit son regard à l'inconnu, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle ne lui voulait pas de mal, qu'elle voulait juste l'aider. Si cela pouvait le calmer et l'apaiser en plus, elle aurait tout gagner.

Une fois sa résolution montrée, Bleuet s'approcha, prenant d'autorité l'inconnu dans ses bras pour l'installer plus correctement, non seulement pour que cela soit plus confortable et moins douloureux pour lui mais aussi pour des raisons pratiques pour elle. Soigner des muscles dans des positions bizarres pouvaient parfois donner des résultats inattendus. Elle manipula ainsi son blessé, doucement et avec délicatesse, mais avec autorité et sans lui laisser le choix, utilisant sa capacité à contrôler sa force pour le porter à moitié. Fallait pas croire, elle était peut-être pas une montagne de muscle, mais il ne fallait jamais sous-estimer un Gardien Sacré. Ou plutôt ancien. Mais là n'était pas la question. Une fois que tout fut bon, elle commença les soins à proprement dit. Elle déchira l'une des manche de son vêtement, l'humidifia à sa gourde et commença son travaille de fourmis. Nettoyer la plaie, observer rapidement et toucher avec le plus de délicatesse possible pour vérifier qu'il n'y avait pas d'organes internes touchés, rapprocher les bords de la plaie et se concentrer pour appeler la magie et refermer le tout. Puis, naturellement, s'excuser de son petit filet de voix pour les douleurs occasionnées et recommencer avec la blessure suivante.

Naturellement, Bleuet avait commencé par les blessures les plus sérieuses, celles qui mettaient la vie de l'inconnu en danger ou qui risquait de l'handicaper plus tard. Elle s'occupa ensuite des blessures de plus en plus superficielles, sans que la tâche soit facilité pour autant. Au contraire. Pour les premières blessures, elle avait brûlé beaucoup d'énergie. Elle avait tenté de s'économiser, faisait appel au maximum à des méthodes non magiques pour ausculter l'inconnu. Malheureusement, cela ne suffisait pas et Bleuet n'était plus ce qu'elle avait pu être dans le temps. Elle se fatiguait vite. Beaucoup trop vite. Les premières blessures expédiées, elle se retrouvait déjà à respirer plus rapidement que normalement et à transpirer. A ce rythme là, elle n'aurait pas terminer de le soigner qu'elle lui ronflerait déjà dessus. Mais au moins, le cas était plus qu'intéressant, tout pleins de coupures, blessures, hémorragies en tout genre pour s'exercer ! Dommage qu'elle n'ait pas une semaine pour s'en occuper. Quoique qu'en lui demandant gentiment...

La plupart des blessures étaient soignées, du moins en partie. Elle n'avait fait qu'accélérer le processus de régénération sans le compléter totalement pour garder des forces, de sorte que s'il forçait trop, il risquait de les rouvrir. Il faudrait qu'elle lui dise. Oui, après avoir soigné les dernières coupures et bleus... C'était ce qu'elle devait faire... La tête baissée, les mains posée sur une coupure qui n'avait rien à voir avec les premières blessures guéries, l'elfe restait d'une immobilité parfaite. Cela dura une minute entière sans que Bleuet fasse appel à la magie. Elle restait juste là, immobile. Ortie finit par se poser sur son épaule et tirer sur son vêtement, sans succès. Il sautilla alors pour se rapprocher de son oreille et...


"Réveille-toi, feignasse !"

Le volatile avait hurlé de toutes ses forces avant de partir à tire d'ailes, trop conscient qu'on pouvait emmerder un inconnu blessé mais qu'il fallait prendre des précautions une fois qu'il était en meilleur état. Bleuet, elle, sursauta en poussant un cri inaudible tandis qu'elle perdait l'équilibre en arrière. Elle se rattrapa in extremis, complètement perdue. Elle regarda sans comprendre le fleuve radieux, l'inconnu puis Ortie. Elle avait osé... S'endormir sur son patient ? Youhou, vive le professionnalisme et le travail bien accompli ! Bleuet se rapprocha, toute confuse et gênée. C'était bien la première fois qu'un truc du genre lui arrivait.

"Excusez-moi ! Est-ce que vous allez bien ? Avez-vous d'autres douleurs ou blessures ? De la fièvre ? Maux de ventre ? Aigreur d'estomac ? Tremblements intempestif ?"

Et la liste était longue et elle continua un moment, l'elfe pouvait tenir longtemps. Le tout avec son petit filet de voix toujours pas bien fort mais qui prenait en assurance avec le temps. Bleuet n'osait pas demander franchement si elle avait fait quelque chose de mal pendant son sommeil. Surtout qu'elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi. A la position du soleil, pas longtemps, mais si ça se trouvait, cela faisait une journée entière qu'elle dormait comme une bienheureuse ! Quoique, non, impossible, Ortie l'aurait réveillée avant pour pouvoir récupérer sa ration de graines. Ortie se résumait à deux choses ses cordes vocales et son estomac. Bleuet continuait toujours de dérouler sa liste de questions, sans même prendre la peine d'écouter une réponse. Elle était tellement paniquée qu'elle n'arrivait plus à réfléchir normalement et à ausculter tout simplement son patient. L'assommer à coup de symptômes, c'était tellement mieux...
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MessageSujet: Re: Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] Le Repos du Guerrier (PV Blue)[Abandonné] EmptyMar 22 Nov - 8:48

Lorsque Raos avait ployé le genoux, il était bien loin de s'imaginer que son petit vertige du moment allait durer en longueur. Il tenta tant bien que mal de garder l'esprit clair, s'accrochant avec une détermination farouche à ses dernières forces pour ne pas baisser les bras devant cette sombre inconnue aux airs si peu assurés. Bien qu'elle n'ai pas vraiment l'air de première violence, qu'elle ai obéit lorsqu'il lui demanda de poser ses armes au sol, il n'en restait pas moins qu'il ne la connaissait pas. Et pire encore il était en position de faiblesse et elle s'était hissé dans son dos sans un bruit et ce même sans que Jéol, trop occupé a veillé sur le corps meurtrit de son maitre, ne s'en rende compte. Et dieu sais pourtant qu'il n'est pas animal à se faire prendre par surprise, un véritable radar ambulant aux allures de tigre.
A ce moment précis il aurait adoré lancer une dernière menace contre cette étrangère, un dernier assaut cinglant avant de se perdre dans les limbes de l'inconscience mais voila que, comme au château, même les mots lui devenaient douloureux a prononcer. Il releva le regard vers l'elfe une dernière fois et croisa ses yeux une dernière fois avant que le voile noir vienne lui prendre ce qu'il lui restait de force. Puis tout bascula, l'obscurité devint maitresse et ses sens se firent étouffer les uns après les autres pour ne laisser de Raos Helkar qu'un corps gisant aux abords d'une rivière.


- - - - -


"Alors comme ça demain c'est le grand jour?"

Akim était dans l'encadrure de la porte de la grande tente de Raos. Un peu plus grand que l'Héritier, la différence était notable surtout au niveau du panel d'expression affiché par les deux jeunes hommes. Là où Raos restait un renfrogné introverti, Akim était quant à lui un véritable croqueur de vie a pleine dent au sourire omniprésent. Rivalisant avec lui même en terme d'humour et de charme, le fils du forgeron fit montre de ses belles dents blanches en un sourire qui gardait toujours cette petite pointe d'arrogance. Ce n'était pas là de la provocation ou autre, mais on a toujours l'impression que Akim se fout de tout ce qu'il croise, on a beau essayé de pas y penser mais ce type à l'air d'un benêt je m'en foutiste des premières lueurs de l'aube. Il passa une main nonchalante dans sa crinière châtain-foncée tirant sur l'acajou et s'appuya sur sa fidèle lance comme si cette dernière faisait office de simple canne.
Raos ne décrocha pas une seule seconde de ses préparatif et vérifia une quatrième fois si tout le nécessaire de sa tente de voyage était bien rangé dans le bon ordre pour minimiser l'espace de charge et ainsi libérer quelques coin de sacoche supplémentaire pour prendre plus de provisions. Son exode n'allait surement pas être une partie de plaisir et on ne plaisante pas avec ce genre de risque. Devant tant d'obsession Akim soupira et ria moitié.


"Raos... Détend toi un peu, tout le monde prépare la fête de ce soir en l'honneur de ton départ et l'heure est a l'amusement pas à de sempiternelles vérifications."
"On est jamais trop sûr, le risque zéro n'existe pas. Et c'est encore plus valable en ce qui concerne le désert."

Son ton avait été tranchant et sans appel. On ne plaisante pas avec la sécurité. Les risques ne sont pas une choses à prendre avec légèreté et lorsqu'ils doivent intervenir le protagoniste se doit de garder l'esprit clair en toute situation. Ce n'était pas par manque de confiance que Raos était si pointilleux envers ses préparations, c'était pour le seul soucis du détail. Mais du détail qui par mégarde coute la vie au plus endurci des guerriers.

"Et tu irais jusqu'à refuser un dernier combat avec ton ami?"

Il tiqua sur le mot ami. Akim savait très bien ce que pensait l'Héritier a ce sujet mais ça le faisait toujours rire intérieurement de prononcer ce genre de mot tabou devant lui. Puis après tout il n'avait pas complètement tort, le fils du forgeron était un des rare Helkar de son âge qui était assez proche de Raos pour se dire ami avec lui. Et pour cause ils avaient disputés une finale serré lors de l'Avénement et Akim aurait fait un Héritier tout aussi potable que Raos. Son habilité à la lance valait bien celle a l'épée du brun ténébreux.

"Tu m'avais pas promis de retaper mon Traqueur aujourd'hui?"
"Mon père est dessus, et puis..." il se gratta la tête avec un semblant d'air gêné "A trop travailler dessus je te ferais une pièce trop puissante et j'ai pas envie de te donner trop d'avance sur moi avant mon départ."

Raos daigna enfin se retourner et adressa son éternel regard interrogateur au sourcil levé à son ami. Comme souvent avec Raos le dialogue était muet et ces yeux demandaient à eux seul "Ton départ? C'est à dire?" si tant est qu'on puisse être aussi clair avec une seule oeillade.

"Et ouais tu croit quoi? Que t'es le seul qui vas se faire la malle en allant se balader en Occident? Tu parles oui, j'vais me faire chier quand tu sera barré, j'aurai plus personne pour tenir la cadence en duel et je me voit pas resté à la forge toute la journée. Et reste pas planté à me regarder comme une statue, j'ai un truc a te montrer! Bouge toi, feignasse!"

Akim rigola comme à son habitude et, s'étant remis bien d'aplomb sur ses deux jambes, s'enquit de retourner vers le gros de l'attention du Clan. Il ne regarda pas si Raos le suivait ou non, sachant très bien que ce genre d'annonce avait surement éveillé assez de curiosité chez l'Héritier pour qu'il lui emboite le pas sous peu.
Mais dans sa tente, Raos était entrain de regarder ses mains avec plein de question dans la tête. Notamment:


*C'est quoi cette voix nasillarde qu'il a prit?*

- - - - -

La réalité lui retomba dessus comme un coup de masse des plus violent sur l'arrière du crâne. Ou peut-être que cette douleur était due au fait que sa terre reposait à même le sol ferme du guet. Il entendit un bruissement d'aile juste à côté de lui et comprit vite que son songe avait été lâchement interrompu par la présence détestable du volatile de l'elfe. Lui il allait finir dans la liste des choses à abattre à trop le titiller comme ça. Mieux vaudrait franchement que sa maitresse lui dise de se calmer sinon il n'allait pas tenir comme ça éternellement. Sa patience avait des limite et hélas ces dernières pouvaient s'avérer très faible selon le taux d'emmerdement qu'on lui infligeait en face.
Mais ses pensées belliqueuses furent interrompues par un mince filet de voix aiguë et continue qui déblatérait des choses échappant au trois-quart à l'ouïe encore défaillante du Nomade. Il tourna un peu plus la tête et vit l'elfe de tout à l'heure entrain de s'agiter sur elle même à poser milles et une question sans même attendre les réponses. A quoi bon alors? C'était juste pour se donner bonne conscience qu'elle faisait ça? Complètement inutile comme démarche et ce genre de brassage d'air ça le gonfle en plus.


"C'est bon, c'est bon, arrête avec tes questions tu use mes nerfs." grogna t-il de mauvais poil "Et ton piaf rempli déjà assez ce rôle pour que t'ai aussi a t'y mettre."

Il tenta de se relever en s'appuyant sur ses avant bras, de manière a n'avoir que le buste redressé pour mieux apprécier la situation autour de lui. A sa grande surprise son corps ne cria pas au scandale et mieux encore il se rendit compte que la plupart de ses blessures avaient bien meilleur mine. C'était comme quand le médicastre du château s'était chargé de lui juste avant son audience. Cette sensation de chaud agréable qu'il avait ressentit périodiquement dans son rêve devait être les causes de la magie de soin qui opérait sur lui dans le monde des vivants. Ainsi donc elle avait opéré ses bons services pendant l'inconscience du Nomade... Au moins il ne devait pas être trop dérangeant, ce qui était un bon point assez convaincant pour sauter sur l'occasion.

"Tu... Tu m'as soigné complètement?" demanda quand même Raos.

Ce n'était pas vraiment de l'étonnement et pour ce qui est de l'état de son corps il s'en rendait déjà compte lui même mais il préféra demander une approbation de sa médicastre sortie de nulle part. On sais jamais au cas où qu'il ai besoin de connaitre quelques détails sur l'avancement de sa guérison du genre "Evitez de vous mettre debout vous avez encore les genoux déboités" ou des choses du même acabit. Après il irais penser à la remercier, pour le moment on vas voir ce que ça donne. Et oui, ce n'était vraiment pas un modèle de sociabilité ce garçon.
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