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Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance]

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Jace Velmaer
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Jace Velmaer

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MessageSujet: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyJeu 21 Juin - 18:37

Liberté, air frais! Petits oiseaux et herbe verte! Tous ces paysages étaient vraiment comme il les imaginait dans les histoires. Né dans la montagne interdite, Jace mettait enfin les pieds à l'extérieur et ce n'était pas pour lui déplaire. Il s'était longuement préparé pour le départ du groupe dans lequel il s'était enrôlé. La veille, son sac était bourré à craquer et du coup, un peu de tri avait été fait. Au bout du compte, un simple sac en bandoulière était amplement suffisant car il était connu que voyager léger nous maintenait en bonne santé. Si jamais il avait à grimper, à courir, ou bien à sauter, un petit bagage serait mieux qu'une tonne sur son dos. Au moins, il avait gardé le principal: son fidèle LanceTout, un lance pierre fabriqué par ses soins avec l'élastique le plus étirable qui soit et une grande surface pour contenir n'importe quel projectile. Ensuite, il y avait le reste de ses outils dans sa sacoche sans laquelle il se sentait tout nu.

Très vite le groupe s'était amoindri, chacun allant de son côté pour retrouver ce qu'il voulait. Des anciens aillant vécus des centaines d'années retrouvaient des paysages connus tandis que les plus jeunes comme Jace étaient totalement dépaysés. La première fois qu'il avait rencontré une fleur autre que les edelweiss des montagnes, le blondinet était parti dans une série d'éternuement. Le pollen était vraiment fascinant et du coup, il avait cueilli plusieurs fleurs pour les ramener à ses parents, négligeant le fait qu'il fallait les abreuver régulièrement pour les tenir en vie. Au bout de trois jours, elles étaient déjà fanées dans son sac et il allait les jeter lorsqu'un des inventeurs lui apprit comment faire des fleurs sécher pour les conserver dans son petit carnet.

Définitivement, en une semaine, il avait appris presque autant que pendant les dix-sept ans passées dans les montagnes! Les paysages rocailleux lui manquaient, certes, car au fond de lui, c'était là-bas qu'il se sentait vraiment en vie. Néanmoins, les nouvelles contrées à explorer le fascinaient. Des gribouillis, des notes, son carnet se remplissait de souvenirs de voyage au fur et à mesure. Avant même qu'il ne s'en rende compte, il était séparé du groupe et continua son voyage en solitaire, sans aucune peur. Le vaillant aventurier qu'il était irait chercher les secrets du monde. Il résoudrait des secrets anciens, découvriraient l'histoire des anciennes civilisations et les vestiges du monde avant tout le remue-ménage qui l'avait secoué!

Vraiment, l'esprit plein de rêve, Jace était le plus optimiste des garnements, presque trop optimiste au gout des gardes de Naturalia qui estimaient cette attitude un peu trop suspecte c'est pourquoi ils l'avaient travaillé pendant une bonne demi-heure. Derrière sa candeur, ils ne lisaient qu'un jeu d'acteur vraiment mauvais et c'est avec des avertissements et un coup de pied au derrière qu'on lui rendait sa liberté. Mince, vraiment pas commode le premier contact humain… Se massant les fesses, l'inventeur fit ses premiers pas dans Naturalia, une ville bondée de monde, rien à voir avec la ville souterraine où tout le monde se connaissait. Ajustant les lunettes qu'il avait sur la tête, le nouveau ne pouvait se retenir de sourire à chaque petit détail. Combien n'aurait-il pas donné pour tout raconter à ses amis! Aucun n'avait voulu partir immédiatement tandis que chez lui, l'appel de l'extérieur avait été bien trop fort.

Le vagabondage commença sans aucun but, flânant de rue en rue. C'est d'ailleurs au coin d'une rue qu'il aperçut deux autres têtes blondes, une petite fille toute souriante et souriante accompagnée d'un homme bien plus âgé et fort peu commode. Néanmoins, l'inventeur ne put retenir ses élans incontrôlables lorsqu'il voyait une fille adorable et alla voir l'individu en le tutoyant sans se gêner.

Excuse-moi! Je sais qu'on ne se connait pas mais j'aimerais offrir ça à ta petite soeur. C'est un bonbon qu'on fait dans les montagnes, je n'en ai plus beaucoup mais elle est vraiment mignonne! Prends bien soin d'elle si tu ne veux pas qu'il t'arrive malheur.
"… Euh… d'accord, d'accord, donne-moi ça et passe ton chemin. Me fais perdre mon temps celui là… Attrapez ça princesse."

Et sur ces paroles, les deux laissèrent Jace et entrèrent dans un grand bâtiment qui s'avérait être l'arène. Loin de se décourager face à tant de froideur, l'inventeur fit un signe de la main à la petite fille avant de débouler sur l'allée marchande. Les étalages s'étendaient à perte de vue, les produits vendus étaient également hors de prix mais dans la monnaie qu'il utilisait, tout était terriblement peu cher! Résultat, le voilà en train de s'embrouiller avec un marchand pour obtenir rien qu'un fruit.

"J'ai largement assez pour ce fruit monsieur!"
"Jamais vu les pièces que tu me donnes. Du balai sinon j'appelle la garde!"
"Mais…"

On continua de s'emporter sur sa pauvre petite tête blonde sans défense, une autre marchande vint le sermonner pour oser arnaquer un homme honnête. Tout honteux, Jace se retournait et tomba nez à nez sur…

"Mademoiselle Tempérance!"
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Tempérance Haradrim
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyVen 22 Juin - 0:16

    Elle découvrait la Ville… C’était incroyable, proprement incroyable. Elle n’avait jamais vu de choses qui pouvaient ressembler à cela auparavant. Même la plus grande des forges de leur domaine souterrain semblait minuscule face à cet amoncellement de… bâtiments ? C’était bien comme cela que l’on appelait ces grandes formes bien plus larges et hautes que l’Homme et qui s’envolaient vers les cieux ? C’était incroyable… Ces gens ne savait peut être pas manier le métal et créer des choses comme pouvait le faire son peuple mais certaine de leur réalisation la laissait bouche-bée. Surtout que quel que soit l’endroit où elle se trouvait dans cette énorme Cité qui se nommait apparemment Naturalia, elle voyait poindre vers les nuages le sommet d’une tour d’un rouge douceâtre. Une œuvre exceptionnelle ! Comment des humains avaient-ils pu bâtir une telle chose qui puisse frôler ces drôles de panaches blancs qui collaient le firmament ? Tempérance n’avait jamais vu le ciel, n’avait jamais vu les nuages avant de sortir de ses souterrains mais elle en avait entendu parler. Elle savait que le ciel était inaccessible à l’homme, que par delà les cieux vivaient les morts et les Anges. Mais alors cette Tour ? Il y avait tant et tant de chose ici qui l’intriguait… Elle ne pouvait pas seulement dresser la liste de ses questions au creux de sa tête.

    Elle était partie en même temps qu’un groupe d’explorateurs… Mais bien vite elle fut distancé et ne les avait pas retrouvé. Dans un sens elle n’aurait pas pu leur demander de l’attendre, c’était vrai qu’elle mettait plus de temps qu’autrui puisqu’elle devait à la fois faire rouler le poid de son fauteuil et elle-même par-dessus le marché. Et puis, elle était bien aussi toute seule, ce n’était pas trop son genre de suivre les autres, elle voulait découvrir par elle-même, sans restriction. Elle avançait dans les rues, toujours en poussant les deux roues arrière de son « engin ». C’était bien plus difficile de manœuvrer ici que dans les couloirs du sous-sol des inventeurs… Il y avait beaucoup de monde dans cette Cité. Et certaines personnes la regardaient avec un drôle d’air, comme s’il était surpris. Bah quoi ? Elle n’allait pas les manger tout de même… C’était foux ce que les gens pouvaient être curieux… se disait-elle tout en scrutant avec des yeux brillants tout ce qui tombait sous son regard. Les vitrines des échoppes, les produits sur les étals, les gens qui passaient près d’elle ; leurs costumes, leur façon de marcher, leur façon de parler, leur physique si différent… Elle crut apercevoir des elfes, des vrais, des purs… Et des créatures si belles mais à l’apparence pourtant humaine qu’elle ne sut pas deviner ce qu’elles pouvaient être.

    Elle n’osait encore parler à personne au milieu de cette foule, elle se contentait d’avancer, en observant absolument tout. Elle vit même à un moment une petite forge… Vraiment pas grande, mais ça lui rappelait le pays et la fit sourire. Peut être que même ici elle pourrait de temps à autres donner un coup de marteau sur l’enclume comme au bon vieux temps. Avec une sorte de sourire nostalgique -alors qu’elle avait quitté sa maison depuis à peine quelques jours ?- elle tapota du bout des doigts sa boîte à outils câlée gentiment près d’elle, à son coté droit sur le fauteuil. Si elle n’avait pas d’enclume, elle avait au moins ses outils, c’était le plus important. La suivait de près Ursus, cette fameuse bête rencontrée dès son premier passage dans les montagnes. A présent c’était certain, il ne voulait plus la lâcher et il mâchouillait parfois la clé à molette de Tempérance avec un air canin réjoui. Pour la jeune femme, cela lui suffisait, cet animal était vraiment attachant et il savait se débrouiller seul… En fait c’était quasi-certain qu’il se débrouillait sur le monde de la surface bien mieux qu’elle…

    Elle fit plusieurs gaffe à des moments donnée : elle roula sur les pieds d’un homme tout habillé en métal ; une armure ? Bah, pourquoi des gens s’habillaient-ils ainsi ? Temp’ qui adorait le métal trouvait que cela le dénaturait et l’asservissait… Elle n’aimait pas ça. Mais elle ne put pas faire part de sa remarque fort instructive à l’homme qui se mit à lui crier dessus comme du poisson pourrie en lui disant de faire attention un peu, que oh ! mais c’était pas possible d’être aussi empotée ! Que quand on se trimbalait dans un truc comme ça on essayait de faire un peu gaffe aux autres et que grmbl grmbl, la jeunesse de nos jours… tous des pendards bon pour le gibet etc. Bref, Tempérance face à cette démonstration de colère monumentale -ce qu’elle n’était pas habituée à subir- préféra battre en retraite et roula bien vite loin de là.

    Assez vite elle comprit qu’elle devait se trouver dans un endroit propre aux commerces, il n’y avait vraiment que cela autour d’elle, des hommes et des femmes qui criaient comme quoi leurs marchandises étaient la moins chères et la meilleures… Quelles drôles de mœurs, c’était comme s’il y avait de la concurrence entre ces gens là. C’était amusant à regarder en tout cas. Tempérance attrapa sa bourse qui était bien sagement attachée à sa ceinture et en sorti quelques disques fin en or massif que l’on forgeait par chez elle. Elle se demandait ce qu’elle pourrait bien acheter avec ça, enfin, elle verrait avec les marchands en questions. De toute manière elle voulait trouver à manger, c’était pas pour dire mais elle commençait à avoir un petit creux. Elle crut comprendre qu’elle était près d’un «étal où on vendait des fruits et des légumes… Des fruits, c’était ces choses que l’on rapportait parfois, ces choses de la surface qui poussaient sur des arbres et qui était si bon ! Temp’ s’avança précautionneusement pour ne bousculer ou ne rouler sur personne, décidée de se prendre un de ces produits si typique d’ici.

    Mais apparemment il devait y avoir un problème. Des gens criaient sur un jeune homme pas bien vieux pour des raisons qu’elle ne comprenait pas vraiment. Ils semblaient parler de garde… Qui voulait garder quelque chose ? Elle ne comprenait vraiment pas, ces mots et ces expressions, cette culture en générale était décidément bien compliquée pour elle. Alors qu’elle se disait qu’elle ferait peut être être d’aller voir ailleurs, le garçon se retourna. Et les deux « non civilisés » se reconnurent soudain. Alors qu’il criait son nom, la jeune femme cria le sien :

    - Mais c’est le petite Jace !

    Mais oui, le petite Jace… Le 14e du nom si elle ne se trompait pas ! Un inventeur tout comme elle, comme cela faisait du bien de croiser quelqu’un de connu dans ce monde… inconnu. Elle n’hésita plus et roula vers lui à la vitesse de l’éclair pour lui coller une petite tape amicale sur la joue :

    - Eh bien, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu as des soucis ? J’ai entendu dire que quelqu’un voulait qu’on appelle quelqu’un pour « garder » quelque chose… Mais ils utilisent des mots tellement compliqué ces gens là que je m’y perd un peu. Pas plus tard que tout à l’heure un homme m’a hurler dessus sans même me laisser le temps de m’expliquer ou de m’excuser.

    Elle leva les yeux au ciel, signe qu’elle se sentait vraiment dépassée par toutes ces nouveautés. Ursus, quant à lui, s'étaitbien tranquillement assis au milieu de la foule sans bouger et sans aboyer. C'était fou ce qu'il pauvait être sage ce gros toutou. Puis elle tourna la tête vers la dame et le monsieur qui semblaient s’être ligué contre le pauvre Jace. Temp’ ne voulait pas laisser tout cela tourner à la charnie, elle voulait aider :

    - Qu’est-ce que tu veux madame ? demanda-t-elle le plus naturellement du monde en examinant gentiment la marchande des yeux. Explique moi le problème et nous pourrons le résoudre ensemble sans crier…

    Il n’y avait aucune insolence dans son ton, mais le tutoiement peut être rendait la chose délicate… Qui savait comment les marchands de Naturalia réagissait à ça ? Peut être étaient-ils très susceptible… ou pas du tout ?
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyVen 22 Juin - 18:56

La surface était impitoyable! A la moindre erreur on nous grondait, quand bien même on ne se connaissait pas. Mais Jace ne perdait pas espoir! Il s'améliorerait et corrigerait les défauts qu'on lui trouvait! Comme ça lorsqu'il reverrait les personnes en question, il pourrait les remercier de l'avoir aidé à devenir un homme meilleur! Encore fallait-il qu'ils ne le tuent pas avant. Ce marchand et l'autre dame étaient vraiment furieux et du coup, toute la rue était tournée vers eux. Il n'était pas un "sacripant menteur et voleur"! Il venait tout juste d'arriver en ville! Quand bien même il cherchait à leur expliquer qu'il venait de sortir de la montagne, qu'il lui fallait un temps d'adaptation, ils ne voulaient rien entendre. Ses yeux cherchaient désespérément une âme amicale, une aide dans les parages mais rien à faire, tous étaient étrangers et hostiles à sa cause.

Seulement, il n'était pas vraiment seul. Dans son petit sondage, il finit par tomber sur un visage familier, des traits qu'il n'aurait jamais espéré apercevoir ici. Et comme si il n'était pas en train de se faire gronder, il s'exclama joyeusement en accueillant la demoiselle Tempérance. A ses côtés, il y avait également un chien bien qu'il ne saurait dire si il lui appartenait ou non. En tout cas, il était incroyable de croiser celle-ci ici! Le jeune homme sourit bêtement à la petite tape de la dame qui vint aussitôt se mêler de leurs affaires. Aussitôt, le sourire de l'inventeur disparut et il redevint très sérieux.

"Non, non, ils veulent appeler Lagarde. Ce doit être le nom d'un de leurs amis!"
"Vous connaissez ce p'tit jeune? Alors embarquez le avec vous, vous et votre… fauteuil!"

Si seulement ils l'avaient écoutés… Mais la femme que voilà avait tout autant l'ignorance du monde que le petit Jace. Et du coup, ce qui pouvait paraitre amical ou naturel, devenait particulièrement insolant pour la marchande qui s'emporta immédiatement face à tant de familiarité.

"Je vous ferai dire jeune fille que j'ai au moins deux fois votre âge et que je pourrais être votre mère alors arrêtez de me parler sur ce ton!"

Des passants qui suivaient la scène depuis le début acquiesçaient gravement du chef. Ah la jeunesse de nos jours… Jace qui pensait que tous rentrerait dans l'ordre avec l'arrivée de Tempérance voyait à nouveau la situation dégénérer. Il posa machinalement une main sur le bras de son amie pour ne pas être séparé d'elle tandis que le boucan attirait les premiers gardes présents dans les parages et qui étaient bien content d'avoir l'occasion de montrer leurs fières armures.

"Ola, qu'est-ce qui se passe par ici? Circulez, circulez! Non, pas vous quatre, vous restez là et vous m'expliquez ce qui se passe."

Cet homme qui venait de remettre de l'ordre avec tant d'autorité, ce charisme qui se dégageait de lui! Et si il s'agissait du dénommé Lagarde? Jace s'empressa d'essayer d'obtenir ses faveurs.

"Bonjour monsieur! Je voulais acheter un de ces fruits mais…"
"CE CHENAPAN ESSAIE DE M'ARNAQUER AVEC DE L'ARGENT VOLE!"
"Volé? Mais non je…"
"On ne voit pas de ces pièces par ici! C'est clair qu'il l'a volé quelque part et qu'il essaie de me les refourguer avec sa complice!"

Sur le coup, Jace ne sut plus quoi répondre. Désemparé, il était impuissant face aux évènements qui étaient en train d'empirer à chaque seconde. Sa main s'était resserrée sur le bras de Tempérance. Ils allaient être jetés en prison et finiraient leur vie avec des rats. Voilà bien la pire des aventures qu'il aurait pu vivre. Lui qui pensait pouvoir devenir l'explorateur le plus connu de ces terres, aimé de toutes les personnes qu'il croise, connaissant tout le monde. Sa mine penaude à force de se faire crier dessus indiquait qu'il était sur le point de craquer.

"Ce n'est pas vrai! Je voulais juste… manger…"

Et il avait fait l'effort d'essayer de payer et non de le voler! Les gens de l'extérieur étaient vraiment impitoyable...
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Tempérance Haradrim
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptySam 23 Juin - 7:42

    C’était tout de même vraiment impressionnant de constater la profondeur du gouffre qui séparaient les us et coutumes du peuple de Naturalia et celles du peuple des inventeurs sont Jace et Temp’ était les uniques représentants en ce moment précis. C’était certain que partout et de tous temps la minorité ethnique avait tendance à se faire écraser par la majorité… C’était exactement ce qui était en train de se passer : ils se faisaient littéralement écrabouiller par leurs interlocuteurs habitués à cette vie en société. Tempérance eut surtout un moment d’hésitation quand elle entendit la réaction de la brave femme à sa demande. Bah quoi ? Bah quoi ? Elle avait pourtant été on ne peut plus polie… Et puis pourquoi s’adressait-elle à Temp’ comme si… elle était plusieurs ? C’était tout de même bien étrange. La jeune femme tourna un instant la tête pour être bien certaine que c’était à elle que l’on causait, mais oui… Pourtant elle ne s’était pas dédoublé. Qu’est-ce que cela voulait dire ?

    Enfin, la chose qu’elle pouvait parfaitement comprendre c’était que sa méthode pour tenter de calmer les choses n’avait pas très bien fonctionné. Pour ne pas dire, avait totalement capoté. Dans un sens elle était habituée à ça, toutes ses inventions capotaient toujours, mais rarement ses élucubrations scientifiques ne devaient avoir un impact aussi important à ses yeux. La marchande criait encore plus fort et même les curieux s’y mettaient… Eh bien si dès le commencement de le vie dans une Cité ils parvenaient à se mettre tout le monde à dos, cela ferait une belle réputation aux inventeurs… Elle commençait se dire que peut être qu’elle aurait mieux fait d’obéir un peu à ses parents et de suivre quelques petites leçons sur la vie à la surface que prodiguaient de temps à autres de vénérables maîtres inventeurs âgé de plus de deux cents ans. Mais c’était soit ça soit la forge. Elle avait choisi la forge. Elle regrettait un chouïa à présent…

    Alors qu’elle réfléchissait à une meilleure manière de régler la situation, elle sentit la main de son compagnon d’infortune lui prendre le bras. D’une certaine manière ça la rassurait, ils étaient deux inventeurs et comme qui dirait l’union fait la force ; à eux deux ils pourraient certainement s’en sortir les doigts dans les rouages ! Quoique deux inventeurs dans un monde nouveau c’était deux fois plus de gaffes… Si c’était non pas l’union de leur tenacité qui ferait force mais l’union de leur gaffes, ils étaient mal barré… Mais évidemment, Temp’ qui était d’un optimisme aveugle n’allait pas le faire remarquer. Tant qu’ils ne rencontraient pas de véritable gros pépins, tout allait pour le mieux ! Et en guise de gros pépin, c’était plutôt un gros morceau de lard qui débarquait… Temp’ n’aimait pas trop les gens ficelé dans du métal, comme elle le disait, il fallait que le matériaux soit liiibre ! et non pas engoncé dans un moule d’armure pathétique. Mais les considérations éthiques attendront avant d’être débattue. Cet homme qui fit dégager tous les curieux en une seule phrase (et en quelques gestes persuasifs) devait être à son avis cet illustre type dont lui avait parlé Jace… Ce Lagarde. Le nom faisait un peu noblion sur les bord mais le mec lui était relativement imposant.

    Bon, maintenant voilà qu’ils devaient s’expliquer. Sauf que Temp’ n’avait pas vraiment suivi l’affaire, elle était arrivée en cours de route et tout ce qu’elle savait c’était que Jace semblait avoir eu quelques ennuis. Mais le pourquoi du comment ? C’était pour elle plus obscur que le concept de métaphysique. Alors quand ce grand gaillard de Lagarde demanda ses explications, Tempérance haussa les épaules pour bien montrer qu’elle n pourrait pas l’aider plus que ça pour en savoir plus. Heureusement il y avait Jace à coté d’elle qui l’aidait ; enfin qui l’aidait, façon de parler puisqu’il n’eut que le temps de dire qu’il avait voulu acheter quelque chose avant de se faire grossièrement coupé par le vendeur qui décidément avait une bien grande bouche puisqu’il cria si fort que Temp’ crut qu’il allait lui briser les tympans… Même les nains les plus ivres ne criaient pas comme ça… Encore une fois… quel pays étrange.

    Enfin tout ce trafic avait eu au moins un utilité, la jeune femme savait exactement ce qui se passait : Jace = fruit = payer = pas du bon argent, marchand = énervé = ameute tout le monde = ennuis. Bon, ce n’était pas si compliqué que ça au final. Même si elle trouvait que les jugements du vendeurs étaient quelques peu farfelus… Des mots comme « voler », « complice » etc. dans la même phrase ça ressemblait vaguement à un procès. Mais elle n’était plus une gamine pour se laisser gronder comme ça par les adultes ! Elle posa sa main libre sur les doigts de Jace qui enserraient son bras, elle ne savait pas si c’était plus pour le rassurer que pour se rassurer elle. Gaffes ou pas gaffes dans tous les cas ils étaient mieux à deux.

    - Je suis certaine que tu te trompes, reprit-elle en parlant à la fois au vendeur puis au dénommé Lagarde toujours de sa voix conciliante au possible et en essayant d’effacer tout ce qui pourrait ressembler à la fameuse insolence dont l’accusait la marchande. Ce n’est pas du tout le style de Jace de voler. C’est un brave garçon. Enfin, je peux payer moi si tu le veux. J’ai aussi de l’argent…

    Elle relâcha la main de Jace un instant et sortit les pièces qu’elle avait examinée plus tôt. Elle les tendit ensuite devant elle avec fierté ; c’était bien là une preuve de leur honneteté n’est-ce pas ? Elle ne comprenait pas trop l’histoire de monnaies différentes mais elle espérait bien que cette petite démonstration calmerait un peu le jeu. Elle souriait un type costumé de métal, la main toujours tendu en avant.

    - Tu vois monsieur, dit-elle avec bonne humeur maintenant qu’elle pouvait croire le problème réglé. Tu n’as pas à te faire de souci, Jace et moi sommes de parfaits… « citoyens ».

    Elle avait entendu ce mot là et apparemment cela désignait les gens qui habitaient dans la Cité. Temp’ était toute fière de pouvoir ressortir quelque chose qui semblait appartenir au jargon de cette société étrange. Au passage elle s’avança de quelques centimètres en avant, pas très rapidement pour ne pas déstabiliser Jace, tendit son bras libre pour tenter d’attraper le but de cette négociation tout en déposant au passage plein de pièces dans la main du vendeur. Pour elle cela lui paraissait évident que la discussion était réglé, mais ce n’était pas l’avis de tous apparemment puisqu’un cri l’empêcha de faire refermer ses doigts sur sa cible fruitée :

    - Mais tu te crois où, paysanne ? s’était exclamé le Sieur Lagarde, visiblement peu enchanté de ce qu’elle venait de dire.

    Bah quoi ? Bah quoi ? Elle ne comprenait pas…
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptySam 23 Juin - 20:24

Il avait beau répéter les évènements dans sa tête pour chercher LA grosse erreur qui avait conduit à tant de véhémence chez les marchands, Jace ne mettait pas le doigt dessus. Il avait été poli, employant un parfait langage en demandant tout d'abord combien coutait le fruit et ensuite en tendant les piécettes. Dès le début, aucune intention de voler n'avait été présente, il était un garçon tout ce qu'il y a de plus honnête, n'oubliant pas de sourire au marchand pour se montrer amical. Mais aussitôt qu'il avait observé son argent, qu'il le lui avait directement rendu. Est-ce qu'il puait à ce point? Il brulait dans ses doigts? La matière était précieuse, c'était leur matière précieuse qui s'utilisait depuis bien avant sa naissance alors il n'y voyait aucun inconvénient. L'homme ne le voyait pas sous cet oeil, pas même avec l'intervention de Tempérance. Et puis, l'arrivée de monsieur Lagarde précipita d'avantage l'inventeur dans les retranchements.

S'expliquer n'était même pas possible, on lui coupait la parole aussitôt qu'il essayait de s'exprimer. Forcément, Lagarde qui connaissait bien les marchands depuis le temps avait tendance à pencher pour les croire, bien plus logique que de croire deux parfaits inconnus qui débarquaient avec de l'argent louche et "volé" d'après le marchand qui n'avait pourtant aucune preuve de ce qu'il avançait. Au lieu de contredire l'homme, Jace se sentait écraser par le poids des reproches, on passait des pieds sur lui, on le piétinait sans lui laisser une chance de se relever. Ces impitoyables individus n'étaient pas décidés à leur lâcher la grappe.

Une fois que son amie eut compris le souci, elle continua de l'aider en le rassurant un peu, puis en s'adressant aux autres qui continuaient d'afficher une mine mécontente face à ces tutoiements incessants. Néanmoins, ce n'était pas la principale cause d'emportement. Après tout, les enfants des rues n'ont pas toujours de l'éducation et ces deux là ne semblaient pas particulièrement effrontés. Pourtant, le marchand s'était mis en tête de les faire payer pour leurs bêtises, quitte à glisser deux ou trois fausses informations pour alourdir leur peine. Prenant immédiatement sa défense, l'inventrice fit l'éloge du brave Jace qui hocha la tête. Là, tout irait mieux, ils pouvaient la croire sur parole parce que mademoiselle Tempérance était très gentille et qu'elle ne mentait jamais aux autres. Elle était toujours la première à sourire et pourtant, elle n'était pas la plus chanceuse des personnes avec son handicape. Le jeune inventeur avait toujours été fasciné par elle, par sa détermination et sa force de volonté. Elle n'affichait pas sa tristesse, se montrait forte, bien forte et lui venait même en aide…

"Ce n'est pas une paysanne! C'est mademoiselle Tempérance, grande forgeron par chez nous!"
"Par chez vous, voyez-vous ça! Et par chez vous, gamin, est-ce que vous essayez d'escroquer les vendeurs en entourloupant même l'autorité par la suite?"

De sa main de fer gantée, il saisit l'oreille du jeune homme qui eut l'impression qu'on le lui arrachait de la tête. Se débattant que très faiblement, d'avantage paralysé par la douleur, il tenta malgré tout de modeler ce métal comme il l'avait fait tant de fois auparavant. Le résultat ne fut pas spécialement convainquant, le métal se déplaçant sur lui-même et coulant un tout petit peu de travers, mais rien qui n'empêche le chevalier de lui pincer l'oreille.

"Tu sais ce qu'on fait à des gens comme vous? On les jette en prison et ils ne ressortent pas. Pour les femmes, c'est encore pire, surtout lorsqu'elles sont banales comme toi paysanne. Alors vous avez le choix entre faire profil bas, arrêter de sortir vos pièces de pacotilles et aider ce marchand pour le dédommager du temps et des clients que vous lui avez fait perdre, soit vous décidez de continuer sur votre lancée, dans quel cas je vais immédiatement vous jeter aux cachots un jour ou deux pour que vous réfléchissiez à vos actes."

Le point positif était qu'ils n'étaient pas tombés sur un idiot qui use de l'autorité et de la violence pour asseoir sa puissance. Monsieur Lagarde offrait une possibilité de rédemption, quand bien même Jace pensait dur comme fer qu'il était innocent. Néanmoins, avec la douleur à laquelle il n'était pas habitué, le jeune homme répondit aussitôt:

"Elle va se détacher! Elle va se détacher! Je ferai ce que vous voudrez mais laissez mon oreille par pitié!"

Grand seigneur, Lagarde, puisque visiblement ce serait son nom jusqu'à preuve du contraire, laissa partir le petit inventeur qui se frotta énergiquement pour vérifier qu'il possédait toujours son corps en intégralité, les yeux au bord des larmes avec la douleur foudroyante qui l'avait frappée. Le marchand avait les bras croisés, l'autre femme était muette comme une tombe, Lagarde attendait la décision des deux qui n'avaient finalement pas tant de choix.
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Tempérance Haradrim
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyDim 24 Juin - 9:01

    Tempérance n’avait pas du tout l’habitude de ce genre « d’algarade ». Chez elle, on se disputait rarement, il n’y avait pas vraiment de baguarre, pas vraiment… d’embrouille. En fait, chez elle -chez eux- tout était plus simple, plus clair ; plus elle y pensait et plus elle se disait qu’il serait du meilleur effet de glisser des petits guides dans les poches des touristes qui passent les portes de Naturalia, ces petits livrets où on pouvait lire plusieurs choses sur la culture, sur les choses à visiter et surtout il devrait y avoir un petit index avec les phrases types pour se sortir de situation pas nettes. Mais de toute manière Temp’ ne savait pas lire, alors un livret ne l’aurait pas du tout aidé en réalité. Bref, cette invention génialissime qu’est le livret touristique devra attendre encore un peu avant de voir le jour. Attendre que les deux « touristes » se soient sorti de là dans tous les cas et aussi attendre que Tempérance apprenne à lire et à écrire…

    En tous cas, c’était à croire que de la part des deux inventeurs c’était à qui louerait le plus son prochain ; après qu’elle-même ai assurée que Jace était le plus chouette des garçon, elle s’entendit dire qu’elle était un chouette forgeronne -et elle était d’ailleurs bien contente qu’il ai choisit le domaine de la forge plutôt que de l’invention parce qu’il n’y aurait pas eu beaucoup d’éloge à lui faire de ce coté là- pour la protéger à son tour du très grand et très puissant Sieur Lagarde. Paysanne ? De toute manière il n’y avait pas de cela chez elle puisqu’il n’y avait pas de champ… Comment pouvait-on la confondre avec quelqu’un qui travaille la terre ? Elle jeta un coup d’œil sur sa tenue : bah elle n’était pas en mauvais état… Temp’ ne comprenait pas pourquoi diable il l’avait appelé paysanne, ne pouvant pas vraiment saisir qu’il s’agissaitlà plus d’un pique verbal que d’une véritable constatation : bref, les mœurs de Naturalia encore et toujours lui posaient un problème d’assimilement.

    Quoiqu’il en soit malgré sa magnifique intervention, l’affaire en restait toujours au même point, on les prenait pour des escrocs. De vilains fieffés menteurs doublés d’arrivistes sournois prêt à dépouiller les honnêtes gens pour leur propre bien-être : ouh les méchants garnements ! C’était sans doute cela que devait pensé les badauds qui avaient été soigneusement « circulé » par Sieur Lagarde et qui à présent contemplait la scène d’un peu plus loin. D’ailleurs parmi ces gens là, Temp’ reconnut la tête poilue de sa drôle de bestiole. Ursus était décidément plus habitué à la ville qu’elle, il avait bien obéit l’imposant seigneur quand il avait dit aux autres de fiche le camp. Dommage, elle aurait bien aimé l’avoir avec elle, si seulement il avait pu parler il lui aurait été d’une grande aide pour lui expliquer ce qui n’allait pas. Mais de toute manière il ne pouvait que s’exprimer à grand renfort de « wouf » donc ce n’était pas ça qui allait lui être utile pour le moment. Bon, elle reporta son attention très brièvement déconcentrée, sur cette sombre histoire de pièce et de sacripants.

    Quand elle vit le Sieur Lagarde saisir l’oreille de Jace, elle réagit au quart de tour, toute choquée de voir tant de violence -bon certes le peuple des inventeurs n’étaient pas un mond de bisou ours, mais on ne pouvait pas dire que la jeune fille soit habituée à voir des gens se faire tirer les oreilles et menacer de la sorte- et fut prise d’une envie soudaine de rouler sur les pieds du chevalier. Elle dut se retenir, ce n’aurait pas été très malin de sa part, et se contenta de protester le plus fort qu’elle pouvait :

    - Mais arrête enfin ! Tu vas lui déformer son pavillon externe ! Lâche-le !

    Mais pour le moment, Sieur Lagarde était trop plongée dans sa proposition relativement ardue, si Temp’ comprenait bien c’était soit la case prison -chose qu’elle se représentait pour en avoir déjà entendu parler par les anciens comme une grande pièce toute noire avec rien à faire dedans- soit la case marchand -en tout cas aider les marchands-. Bon, c’était certain qu’elle ne voulait pas se retrouver dans une pièce avec rien à faire… Et puis ça ne la gênait pas trop d’aider les autres, en fait elle aimait plutôt faire ça. Mais ce qui l’énervait c’était que tout cela était très injuste et que personne ne voulait leur expliquer pourquoi tout le monde réagissait si mal… Et elle n’aimait pas non plus le fait que ce grand homme retienne toujours Jace par son oreille, c’est qu’il allait vraiment la déformer s’il continuait ainsi ! Fort heureusement, le petit se débattit verbalement -si on pouvait appeler ça se débattre- et finalement Sieur Lagarde le laissa libre de ses mouvement oreillaires.

    - Nous ne remettons aucunement ton autorité en doute monsieur, fit alors Tempérance tout en mesurant soigneusement chacune de ses paroles comme si elle était face à un chaudron prêt d’exploser. Pas plus que nous ne voulons escroquer ces nobles marchands…

    Elle était particulièrement fière de ce qu’elle disait, comme elle avait une voix plutôt apaisante par nature, il lui semblait qu’elle pouvait encore continuer sans trop prendre le risque de se faire couper la parole.

    - Mais nous ne sommes pas d’ici, comme l’a déjà dit Jace. Nous venons plus du sud, et là-bas nos manières de vivre ne sont pas les mêmes. Pas du tout même… Alors si vous pouviez tous nous expliquer le problème calmement, nous pourrions sans doute partir sur de meilleures bases. C’est surtout une question d’argent si j’ai bien compris.

    Temp’ était prête à tout pour que tout se termine bien, même à subir un cour théorique affreux sur la valeur de l’argent etc. mais il fallait bien ça quelques fois, et c’était sas doute mieux que d’avoir à faire avec une pièce noire où les deux loustics s’ennuyerait pendant deux jours afin de réfléchir à leurs actes totalement innocents. Mais la jeune femme ne s’était pas attendu à ce quelqu’un répète après elle d’un ton pour le moins outré :

    - Du Sud ! Il ne viennent quand même pas de Mali… mais quel aplomb je vous jure ! Et ils disent cela de la manière la plus calme qui soit ! Quel culot !

    Certes, il y avait encore là une double incompréhension. Pour quelqu’un de Naturalia, lorsqu’on lui parle d’habitat au sud, il pense directement à Malificium et non aux Montagnes Interdites où personne n’avait jamais songé à penser qu’un peuple pouvait y être réfugié. Pour un inventeur comme c’est le cas de Jace et Temp’, Malificium n’évoquait pas grand-chose. Pour la jeune femme, ça ne lui disait carrément rien du tout. Et comment répondre à une accusation quand on n’y connaissait rien du tout ? Elle ne savait pas qui s’était exclamée après son petit discours, mais la rumeur reprenait. Elle avait décidément le don pour enfoncer un peu plus les situations compliquées…
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyDim 24 Juin - 21:48

En temps que victime d'un malentendu, Jace ne se défendait que très peu, lui, trop persuadé que les humais étaient de bonnes créatures. Il n'aimait pas le conflit et se faire crier dessus par autant de personnes n'était pas dans ses habitudes, si bien que malgré son âge proche de la majorité, il ressemblait à un enfant apeuré devant la colère fulgurante de ses parents. Si il n'y avait pas eu Tempérance peut-être qu'il aurait fondu pitoyablement en larme au milieu de ces naturaliens qui se liguaient contre eux sans merci. Le marchand ne lésinait pas sur les mensonges, préférant ajouter des petits détails qui n'avaient pas lieu d'être pour réussir à convaincre le garde. Ce dernier semblait parti pour les croire dans tous les cas alors à quoi bon prétendre être innocent?

Jace faisait les frais de son audace, l'audace d'être venu en ville il avait l'impression. Ce n'était pas un soldat aguerri, un combattant avec le corps et l'esprit solides non. Après une petite torture de rien du tout, il aurait été capable de vendre père et mère pour faire cesser la douleur. Enfin, peut-être pas jusque là, c'était un brave garçon très courageux malgré tout, mais par cette vie en communauté réduite, il ne s'était jamais retrouvé confronté à l'adversité et à l'impitoyable écrasement des plus fort lorsqu'ils en avaient la possibilité.

Lagarde ne faisait pas exception, il était en mesure de faire regretter à ces deux là d'être venu et le faisait savoir. Que Tempérance se mette à parler n'arrangeait rien. Pourtant, c'était bien parti pour qu'ils soient sauf. Sa politesse ne faisait aucun doute, sa bonne volonté également et sans avoir recours à la violence, elle mettait carte sur table, disant qu'ils n'étaient pas de cette contrée et qu'ils avaient besoin de temps d'adaptation finalement. C'était très bien résumé pour faire connaitre leur situation alors est-ce que les marchands allaient revoir leur jugement? Pas si certain aux vues des regards d'autant plus hostiles. Car il ne s'agissait plus d'un marchand criant sur un petit voleur à l'étalage mais de l'hostilité pure depuis que son amie avait parler de Sud.

Impossible de saisir de quoi les gens se mettaient à parler. Un mot ressortait régulièrement: Malificium. Ils étaient de là visiblement mais les gens avaient encore tout faux. Lagarde qui était au départ prêt à les épargner semblait se rétracter sur sa proposition avec précipitation. Pourtant, le jeune inventeur aurait été capable de porter des caisses pour le marchand, de l'aider à débarrasser son stand et ainsi de suite! Mais non, l'occasion lui était ôtée avant même qu'il ne puisse la saisir. A aucun moment cependant, le jeune inventeur ne rejeta la faute sur son amie qui redoublait d'effort pour les sauver tous deux. La faute était d'avantage à toutes ces personnes qui n'entendaient que ce qu'ils voulaient entendre, quitte à déformer la moindre parole pour la retourner contre les deux étrangers qui étaient relégués au rang de souffre douleur officiel. Bientôt, on allait les pendre à des cordes et s'en servir comme punching-ball.

"Je ne sais pas ce que c''est ce Malifi-truc, en tout cas, on ne vient pas de là! Et je ne vois pas de culot dans le quoi, peu importe ce que c'est!"

A les regarder, il faudrait bien admettre qu'ils n'avaient pas le profil de tueurs sanguinaires ou de dangers publics. Si peut-être Tempérance avec son étrange dispositif qui pourrait remplacer le balai d'une sorcière mais c'était tout. Lui n'avait qu'une sacoche qui ne contenait que des outils, alors à part si on y voyait une forme satanique quelconque, il fallait chercher loin pour les inculper sans preuve. Visiblement, cela ne les dérangeait pas de faire ce genre de remarques hâtives. Les gens n'avaient aucune pitié, en particulier lorsqu'ils venaient du Sud. Il fallait absolument prévenir les inventeurs qui auraient eu l'idée de venir à Naturalia de faire attention à cette ville de psychopathe.

"Ils ne nous écoutent pas mademoiselle Tempérance, personne ne veut nous écouter ils sont tous sourds…"

Il fallait se faire une raison, si la discussion ne menait à rien, c'était comme avoir perdu d'avance. Pour gérer le retour en force de la foule, Lagarde dut user à nouveau de sa voix de ténor pour trouver le calme en se massant les tempes, l'air fort contrarié par la tournure des évènements.

"Alors si tu n'es pas de Malificium, d'où est-ce que tu sors gamin?"
"Tempérance et moi on est sorti de la montagne! Je suis né là-bas et mes parents y sont toujours, mais un jour le toit a explosé et j'ai voulu partir pour découvrir le monde et devenir un grand explorateur alors j'ai commencé par cette ville puisque je suis arrivé par hasard et depuis on a pas arrêté de me gronder pour un oui ou pour un non."

"Des montagnes… HAHAHAHAHAHAHAHA!"

Hilarité générale, à croire qu'il avait fait la plus drôle des blagues. Jace ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle mais souriait malgré tout en faisant semblant d'avoir compris le sous-entendu qui devait bien exister quelque part.

"Et vos parents sont des trolls de montagne aussi? WouhahahahAahhHAHAHAH!"

Une noix vint frapper le front de celui qui venait de proférer ces dernières paroles. Tout gentil garçon qu'il était, Jace n'acceptait pas qu'on se moque de ses parents et cette dernière remarque avait été celle de trop. Son lance-pierre s'était glissé tout seul dans sa main et le premier projectile qui était arrivé dans sa poche s'était retrouvé propulsé à toute vitesse. La marque ronde et rouge sur le front du passant ne semblait guère le rendre plus malin et plus gentil.

"Ne te moque pas de nos parents! Ils valent cent fois mieux que chacun d'entre vous!"

Après la colère, l'hilarité. Et ensuite après l'hilarité, les ennuis à un degré supérieur...
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyLun 25 Juin - 10:04

    Quand on a vécu en reclus, il y a des choses que l’on ne connaît pas ; c’était ici plus que flagrant… Mais il y avait vraiment une chose que Tempérance et sans doute Jace n’avait vraiment jamais pu expérimenter, c’était l’hystérie collective. Et c’était bien ce qui se passait en ce moment précis : franchement Jace et Tempérance avaient tout sauf de ces bobines que l’on reproduit au charbon sur des affiches que l’on clouent ensuite sur les murs avec comme petite légende « mort ou vif ». En fait si on regardait bien ils avaient même des bonnes petites têtes, et sans doute qu’il n’y avait pas eu ce facheux problème de fossé des cultures, on les aurait traité comme des jeunes gens innocents et fort sympathiques. Mais Jace et Temp’ firent connaissance avec cette charmante caractéristique de l’humain mit en groupe… Hystérie colective ; quand c’est lancé il est bien compliqué de l’arrêter.

    Ils ne les écoutaient pas, comme le disait Jace, c’était vrai à la fin que c’en devenait frustrant ! Dès qu’ils commençaient à dire quelque chose ils se faisaient couper la parole par une personne lambda et tout repartait dans un fourbi innommable. Et après on osait leur demander de s’expliquer ? Mais s’ils ne pouvaient pas en placer une leurs explications seraient certainement tout sauf convaincantes. Il devait y avoir quelque chose dans la manière que l’on éduquait les enfants ici qui faisaient que lorsqu’ils devenaient adultes ils étaient enclin à suivre la foule, à se forger des idées rapidement etc. bref il fallait vraiment prendre garde. Si Tempérance se sortait entière de cette histoire elle saurait au moins mieux comment s’y prendre avec les gens de cette ville, la première chose à faire apparemment était de se taire. Le problème c’est que maintenant cette solution paraissait peu convenir : puisqu’ils étaient dans la mélasse jusqu’au cou, autant tenter de s’en tirer par tous les moyens possibles.

    Encore heureux tout de même qu’il y avait Sieur Lagarde qui était bien là pour calmer un petit peu le jeu, c’est vrai qu’il était drôlement imposant, encore heureux qu’il était là parce que sinon on ne doute pas que la foule en aurait profité pour lyncher les deux cocos. Mais ce Lagarde leur donna encore une occasion de s’expliquer en leur demandant clairement d’où ils venaient. Espérons qu’on leur laisse le temps de parler à présent parce que s’ils se faisaient encore couper la parole… eh bien ils se feraient encore couper la parole, de toute manière ils étaient tout les deux en position d’infériorité face aux naturaliens. Non, ils ne venaient décidément pas de Malitruc, Tempérance regrettait de ne pas avoir étudié d’anciennes cartes du continent avant de débarquer comme une fleur sur ces terres… Bon, pour le coup ce fut Jace qui repartit dans des explications : voilà qui était clair, ils venaient de la montagne.

    - Qu’est-ce que vous trouvez tous de si drôle ? demanda doucement Tempérance quand elle vit que tout le monde se mettait à se fendre la poire.

    C’était toujours on ne peu plus énervant que de ne pas comprendre pourquoi les autres rient ; on a l’impression de passer à coté d’une bonne grosse vague, on est déçu et on se sent bête. Très frustrant donc… Mais plus frustrant encore, le fait qu’on insulte la famille. Là par contre que l’on viennent des souterrains ou de la bonne société il n’y avait sans doute de différences nulle part, les gens réagissent au quart de tour quand il s’agit de leurs proches. Troll de montagnes ? Non mais regardes ta tête avant de causer, eh l’Affreux ! En parlant de tête, le projectile que lui envoya Jace en plein sur la tronche n’eut rien pour l’arranger, bon ce n’était pas non plus une bombe mais ça ne devait pas faire du bien non plus.

    - Jace a bien raison ! reprit Tempérance quand la foule eut cessé de rire, de murmurer.. bref quand une sorte de silence sembla s’imposer. C’est vrai quoi, on nous pose des questions et dès qu’on y répond, vous vous mettez tous à rire ! Franchement ce n’est pas bien utile ! Et puis nous n’avons rien fait de mal de toute manière…
    - A part peut-être agresser d’honnêtes gens à coup de lance-pierre, ironisa quelqu’un. Des coutumes de sauvages des montagnes sans doute…
    - Nous ne sommes pas des sauvages ! cria-t-elle. Ce sont vous les barbares, vous ne nous écoutez même pas ! Nous étions tous enfermés sous les montagnes depuis quelques centaines d’années, c’est pour ça que vous ne nous connaissez pas… En fait vous êtes juste énervé de ne pas tout savoir, c’est pour ça que vous êtes tous aussi méchants !

    Bon, fini de crever en conciliante ; puisque la politesse ne semblait pas fonctionner, il fallait user de meilleurs moyens. Elle n’était peut être pas très crédible comme ça, mais peut être que c’était la meilleure technique… Ou alors ce soudain changement de ton n’allait pas plaire. Boarf, ils avaient touché le fond dans tous les cas, ils ne pouvaient plus que remonter n’est-ce pas ?
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyMer 27 Juin - 21:55

Même si leurs peuples étaient différents, il y avait certaines valeurs qui demeuraient les mêmes. Les inventeurs, du moins, ces inventeurs concernés ressemblaient à des indigènes découvrant le monde moderne. Ce n'était pas si loin de la vérité et le détail le plus amusant était qu'ils étaient bien plus développés avec leurs inventions foireuses. Jace avait pris des mois à perfectionner ce moyen de locomotion, ce "Olev" qu'il faut lire dans ce sens et pas dans l'autre. Si il n'y avait eu un défaut de fabrication il ne se serait pas effondré après les premiers dix mètres. Le jeune homme nourrissait le rêve de pouvoir le faire fonctionner et de pouvoir le partager. Encore fallait-il pouvoir se faire comprendre d'autrui car avec une telle invention, il se ferait encore regarder d'un autre oeil, comme c'était le cas maintenant. Les groupes se liguent toujours contre ceux en minorité, parce qu'ils trouvent un confort dans le nombre, parce qu'ils savent que rien ne peuvent leur arriver. Alors Jace prouva le contraire au premier qui était à portée de main. L'agressivité n'était pas la réponse lors d'un conflit mais lorsque personne accepte d'essayer de nous comprendre, la patience à des limites même pour un gentil garçon.

Tout comme Tempérance, il ne comprenait rien à cette hilarité partagée. L'humour des Naturalien était à désirer et plus ils plaisantaient, plus il trouvait ça de très mauvais gout. Cette vision était bien loin de l'image sympathique qu'il s'était fait des gens du monde extérieur. Accueillant, généreux face à un nouvel arrivant qui découvre, assez généreux pour offrir une pomme plutôt que d'accuser à tord et à travers…

"Enfermés dans la montagne! C'est qu'elle y croit demoiselle! Oui, vous habitiez dans les profondeurs, un peuple reclu au loin ça doit être ça!"
"Exactement! Vous connaissez les inventeurs?"

Un instant, Jace n'avait pas lu l'ironie dans la voix de l'individu, espérant trouver là un allié qui s'avéra d'autant plus plié en deux une fois ses paroles prononcées. C'était peine perdue. Dans un monde de fou, une personne se disant saine d'esprit sera tout de même considérée comme folle. Il leur arrivait exactement la même chose: les sauvages seraient toujours des sauvages, qu'importe le bon sens et les preuves qu'ils pourraient apporter à la populace. Triste constat, triste vérité. Ils étaient pris au piège et personne ne les prendrait au sérieux. Au final, il n'était plus question de rendre justice contre un certain voleur et arnaqueur, il s'agissait plutôt de se liguer contre une minorité, l'écraser du talon et l'empêcher de se relever pour l'humilier.

Reposant la main sur le bras de la mademoiselle Tempérance qui était en train de s'emporter à son tour, le jeune inventeur la regarda tristement, triste de l'avoir embarqué dedans et de n'être d'aucune aide au final.

"Nous devons partir, puisque personne n'aura la vivacité d'esprit de nous écouter. Il ne sert à rien de rester plus longtemps en ces lieux."
"C'est ça, barrez vous et ne revenez pas dans notre ville! - Filou! - Trouillard! - De mon temps, les jeunes garçons étaient bien plus honnêtes."

Les insultes, les huées, ils en récoltaient des bien belles et le gentil Jace ressentit au plus profond de lui, la frustration et l'impuissance. Un jour, il leur montrerait qu'il avait tord et ils ne se rappelleraient même plus qu'il s'agissait du garçon accusé de tricher. Les humeurs étaient changeantes chez les êtres vivants, l'humain étant la pire des créatures une fois liguée contre autrui. Cette bande d'incivilisés avaient moins de manière qu'eux qui sortaient des montagnes pour sûr et la motivation de l'inventeur en prenait un coup dur.

"Je… veux rentrer à la maison. Ce n'était pas comme je l'imaginais, ce n'était pas ce que j'espérais mamzelle Tempérance… Finalement, on est surement mieux chacun dans notre coin non?"

Les gens laisseraient difficilement ces deux là partir comme bon leur semble, la foule se moulant aux mouvements en conservant ce regroupement autour d'eux sans les lâcher d'une semelle. Monsieur Lagarde semblait muet face aux traitements qu'ils subissaient. Etait-il en train de rire dans sa barbe réfléchissait-il à la punition dont ils écoperaient si jamais ils devenaient agressifs? Les mains de l'inventeur étaient en train de faire un effort considérable pour ne pas tirer sur tout le monde à portée. Répondre par la violence ne ferait que donner raison à leurs bourreaux, c'est pourquoi il se contenta de lâcher sèchement:

"Vous verrez un jour que vous avez commis une grosse erreur..."
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyJeu 28 Juin - 22:20

    Intéressant cette manie qu’avaient les plus forts de tous se liguer contre les plus faibles… Si Tempérance avait été une sociologue elle aurait certainement apprécié le fait de pouvoir assister et même participer à une telle démonstration de la nature humaine, de l’instinct grégaire, de la pression des pairs. Bref, la nature humaine qui ferait devenir le plus ouvert et le plus doux des mages blancs un misanthrope cloîtré dans sa hargne. Malheureusement Temp’ n’avait rien d’une sociologue, elle se serait fort bien passé d’une telle démonstration « humaine » et ne trouvait pas vraiment cela très intéressant. L’adjectif qui conviendrait le mieux à cette affaire brumeuse selon elle était « inquiétant » et même tellement inquiétant qu’elle avait très envie de battre en retraite et de partir se planquer dans un coin bien tranquille ou aucune personne fourbe et rageuse ne viendrait l’embêter…

    Apparemment, Jace partageait la même idée qu’elle. Ecoeuré par la conduite des « civilisés » il lui annonça qu’il fallait mieux partir. Ils étaient sur la même longueur d’onde. C’est que c’était désespérant de voir à quel point les gens de la surface pouvait être mesquin. Tempérance avait certes imaginé unmonde déchiré par la guerre et toutes ces sortes de choses que les Anciens racontaient, mais jamais au grand jamais elle n’avait pu songer une seule minute que les habitants du continent seraient hargneux au point de s’énerver sur deux êtres innocents et pour un sujet totalement futile qui plus est. Soit ils s’ennuyaient et ils avaient envie de passer leur ennuis sur eux, soit… c’était dans leur nature profonde que de chercher des noises aux autres. Dans les deux cas, il n’y avait rien à faire, hormis prendre la fuite comme le disait si bien Jace.

    Temp’ était une jeune femme très calme en temps normal. Dans le sens où elle s’emportait difficilement, où elle tentait toujours d’apaiser la situation par n’importe quel moyen pacifique, où elle était très conciliante et prête à faire tous les sacrifices du monde pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais était bon dans ses souterrains… Il semblait que cette injustice et ces naturaliens stupidement bornés la fasse intérieurement bouillir. Cette sorte de petite colère intérieure était quelque chose d’assez étranger chez elle, et comme elle le ressentait en entendant la foule leur cracher dessus tout ce qu’ils connaissaient comme insultes et autres méchancetés du même genre, elle respira profondément plusieurs fois, pour se calmer. Certes ce n’était pas le moment de se mettre en rogne et de péter les plombs… Ils n’attendaient certainement que ça pour les mettre aux fers. Encore heureux que Jace était là tout de même, il lui semblait que sa précense à ses cotés l’aidait à faire taire cette pointe de colère qui grognait en elle. En y regardant de plus près lui aussi semblait pour le moins crispé : après son petit exploit au lance-pierre, la jeune inventrice ne doutait pas qu’il avait fort envie de recommencer. Franchement si elle n’écoutait qu’elle, Tempérance aurait déjà sorti son tournevis et aurait pourfendu la premier passant qui aurait ouvert la bouche pour se fiche d’eux. Mais Jace avait raison en se contrôlant et en se contentant de répondre verbalement et non pas physiquement. Oui… ils n’attendaient que ça, et Temp’ n’allait pas leur faire ce plaisir… Bande de « civilisés » à la noix !

    Elle effectua une marche arrière avec son fauteuil tout doucement, car malgré Sieur Lagarde qui avait réussi à éloigner la plupart des voyeurs, il restait tout de même un petit cercle autour d’eux et même si ça n’aurait pas gêné Tempérance que de rouler sur quelques petons, elle préférait éviter de leur donner une nouvelle raison de se plaindre d’eux directement. Directement… Sans vraiment le faire exprès, alors qu’elle faisait sa marche arrière lentement mais sûrement, toute sa colère semblait s’accumuler en elle. Comme elle n’était pas bien habituée à la canaliser puisqu’elle n’était que rarement sur les nerfs, elle se contentait de la brider. Seulement c’était une mauvaise idée puisque cette colère voulut trouver le moyen de s’exprimer. N’importe quel moyen…

    La jeune femme est une télékinésiste. Ce don, elle a apprit à le contrôler et l’utiliser plus ou moins bien. Enfin, avec le temps l’avantage c’est que la plupart du temps ce pouvoir ne se manifeste plus sans son désir conscient. La plupart du temps… Mais pas toujours… Un cageot énorme rempli de pomme se mit soudain à flotter dans les airs, tous les regards se tournèrent vers l’étrange scène et tout le monde vit le cageot s’élever pour foncer en direction du marchand qui les avait accuser. Le pauvre homme tenta bien d’esquiver mais il ne fut pas assez rapide et se prit sa marchandise en pleine poire pour ensuite s’étaler par terre dans un énorme « SBAAANG ». Ce ne fut pas vraiment un sujet de panique, mais il y eut bien quelques cris, la marchande voulut aider son collègue à se relever mais celui-ci semblait bien assommé. Sieur Lagarde dut user de ses cordes vocales encore une fois pour ramener un semblant de calme puis se tourna vers les deux inventeurs… Tempérance afficha son air le plus innocent, ce qui n’est pas rien :

    - Nous avons rien fait, tu l’as bien vu, nous n’avons pas bougé d’un pouce !

    Ce qui était extrêmement vrai… Après les naturaliens étaient tout de même des habitués de la magie et peut être de la télékinésie...
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyMar 3 Juil - 17:41

Entre ce que l'on espère et la réalité, il y a parfois une amère différence, une différence que l'on ressent jusqu'au plus profond de notre être et qui nous ébranle sincèrement. Ces "civilisés" qui ressemblaient d'avantages à des incivilisés illustraient parfaitement ce phénomène qui nous projète dans la dure réalité. Jace était tout sauf préparé à un tel accueil et même si il n'était pas blessé physiquement jusque là, son moral avait pris un coup dur. Il s'agissait là d'une discussion de sourd et d'aveugle. Le moindre de ses gestes serait interprété comme une menace, la moindre parole serait détournée est transformée, défigurée au point d'avoir le sens opposé, juste pour le faire passer pour un goujat. Pas un regard conciliant, pas un sourire autre que ces sourires moqueurs remplis de dédain et de mépris. Pour solliciter autant de haine, ils devraient avoir commis une faute grave! Même en prenant du recul, il ne comprenait pas, rien n'était logique.

Les histoires qu'on leur comptait n'étaient que mensonge. Un monde en harmonie, des sourires chaleureux dans la rue, la gaieté des coeurs. Jace voulait encore y croire mais si on lui brisait le moindre de ses espoirs ce serait vraiment dur d'y parvenir. Il n'y avait que Tempérance pour le soutenir, attirée dans la même galère malgré elle et qui finalement prenait à coeur leur défense à tous deux. Les inventeurs étaient en minorité et si ils se faisaient déjà une mauvaise réputation, cela risquait de ralentir leur insertion dans la société ainsi changée. Comment se débrouillaient les autres? Avaient-ils autant de mépris, de rejet à leur égard? Séparés, éparpillés, ils étaient des nourrissons que l'on jetait dans une mare, voués à se noyer si ils n'apprenaient pas à se mettre à jour et à vivre comme tout le monde, quitte à renier leur vécu et leurs traditions passées. Pour Jace il en était hors de question alors plutôt que de se plier aux exigences de Lagarde et avec l'invitation de tous les autres, il se mettait en marche, tout en sentant la tension chez son amie. Elle aussi mourrait d'envie de les remettre à leur place. Mais crier contre un mur ne l'effritera même pas, il faudrait un marteau pour obtenir un résultat.

Heureusement, sieur Lagarde ne cherchait même plus à les retenir. Il s'était probablement résigné, car au fond, il avait un peu de peine pour ces deux malheureux. A moins qu'il n'en ait rien à cirer et que son numéro précédent n'était là que pour donner l'impression qu'il avait de l'autorité? Tout en s'en allant, le jeune inventeur marmonnait dans sa barbe quand des cris le firent se retourner. Et là, devant ses yeux ébahis, un juste retour, une véritable réponse des cieux, si il n'avait juste après, remarqué le regard amusé de l'inventrice coupable de ce remue-ménage. Il hocha précipitamment la tête et fit mine de se mettre en colère.

"Vous n'allez tout de même pas nous mettre ça aussi sur le dos! Ca commence à bien faire avec vos accusations!"
"Tirez-vous de là avant que je ne change d'avis…"

Monsieur Lagarde était las, las de toute cette lâcheté humaine, de ces deux zygotos qui étaient bien jeunes et qui pourtant provoquaient tant de problèmes. Las de n'être présent que pour répéter inlassablement les mêmes phrases. Tout est en ordre, circulez il n'y a rien à voir, n'importe quelle phrase qu'on rêve de prononcer en sortant de l'école et qu'une fois en position, on a la flemme de dire. Le jeune inventeur lui adressa à peine un regard, bien plus intéressé par l'état du vendeur que par ce faux représentant de la loi qui n'avait même pas su déceler l'innocence. Si il avait eu un pouvoir comme celui de mademoiselle Tempérance, il aurait déversé plusieurs cageots sur l'intéressé, juste pour être certain qu'il ne se relèverait pas tout de suite. Il faut le dire, Jace n'était pas un violent dans l'âme et il fallait le pousser à bout pour réussir à lui tirer "une envie" de ce genre. De toute façon, ils laissaient ces personnes à leur vie, eux continueraient la leur.

Maintenant plus à l'écart, le blondinet s'autorisa à retrouver son air tristounet qui serait passé pour de la faiblesse tout à l'heure et qui n'aurait qu'incité à l'écraser d'autant plus. Ca, il l'avait lu dans des livres mais ne savait pas que cela faisait si mal lorsqu'on était la cible des moqueries.

"Mademoiselle Temp' qu'est-ce qu'on va pouvoir faire si on ne peut même pas acheter de la nourriture? Il faut qu'on se trouve un travail!"

L'idée lui était venue d'un coup, un éclair de génie, une apparition soudaine et comme si il ne s'était rien passé juste avant, son esprit combatif revenait à la charge. Qu'est-ce que deux inventeurs pourraient bien faire avec leurs compétences…

"Je ne suis pas bon dans les forges mais toi tu pourras surement briller et même en apprendre au forgeron du coin qui sait?"
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Tempérance Haradrim
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyVen 6 Juil - 14:41

    Ehéhé ! Ce n’était pas une expression qu’utilisait souvent Tempérance mais dans ce cas présent on pouvait très facilement dire : « la vengeance est un plat qui se mange froid. », en y réfléchissant elle aurait peut-être du un peu appuyer le trait en lui envoyant quelques autres projectiles plus lourds en pleine poire… Le Sieur Lagarde aurait sans doute fait un excellent bouet de canon, mais il devait être trop lourd à porter avec sa télékinésie. Dommage… Mais bon, on ne peut pas tout avoir, elle était déjà assez heureuse d’avoir pu lui faire ravaler ses accusations mensongères dans les dents, elle n’allait pas en demander plus. Sieur Lagarde (qui finalement avait échappé à la tentative « est-ce-qu’un-type-en-armure-pourrait-voler-bien-haut-jusque-dans-la-tronche-de-ce-sale-cochon-de-marchand » de Temp’) leur demanda illico de ficher le camp. Ils ne se le firent pas dire deux fois… La jeune femme était bien contente que ce bonhomme en boîte de conserve, tout noble et imposant soit-il décide de les laisser partir sans faire plus de grabuge. Héhé, tout était bien qui finissait bien au final. Comme quoi Tempérance retrouvait sa bonne humeur assez rapidement.

    Enfin quand il furent loin de toute cette pagaille « civilisée » elle cessa de faire tourner ses roues et fit craquer les os de ses doigts, puis ses épaules. C’est qu’ils ne rigolaient pas dans ce coin là ! Franchement de toute sa vie elle n’avait jamais assisté à un aussi grand bazar ; sauf quand un vieux nain avait fait exploser une de ces inventions qui s’était mise à bondit dans tous les sens en émettant des drôles de bruits. Mais il fallait bien dire que comparé à ce qu’ils venaient tous les deux de vivre, c’était de la grosse blague. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir ou au contraire s’attrister. Après tout, toute expérience était enrichissante, mais il fallait bien avouer que c’était bien triste de voir à quel point la nature humaine peut être belliqueuse. Pas étonnant que les siens aient décidé de rester enterrés… Là-bas au moins on était à l’abri de tout ça. Mais il y avait des gens qui voulaient en voir plus, qui voulait goûter des saveurs nouvelles. Comme Jace et comme Tempérance.

    En parlant de Jace, sa remarque n’était pas dénuée de sens… Effectivement, toute cette affaire semblait être née de leur argent qui pour une raison ou une autre semblait non valide. Ce qui était bien embêtant. Et donc puisque tout reposait sur l’argent, il leur faudrait bien s’en procurer pour pouvoir subsister. Et pour s’en procurer, comme le disait Jace, il n’y avait pas trente-six mille solutions ; moui, ils allaient devoir se trouver un travail.

    - Vu comment les gens ici semblent considérer les « étrangers », je pense que ce sera un petit peu difficile. Enfin, il ne faut pas faire un cas général des imbéciles de tout à l’heure… Peut-être que des gens voudront bien de nous quelque part !

    Que d’optimisme ! Et Jace aussi semblait avoir retrouver son optimisme. Leurs capacités ? Oui, Tempérance était plutôt pas mal avec une enclume, un bon marteau et une bonne once de métal sous le coude. Mais peut être que ces gens là n’avait pas de forge… Comme ils étaient si étranges plus rien ne l’étonnerait à présent.

    - Oui, t’as raison… Mais toi ? Surtout, ne nous emballons pas trop vite, peut être qu’il n’y a pas de forge dans le coin… Qu’est-ce que nous savons faire. Boarf, après tout nous sommes des inventeurs… Nous pouvons créer des petites choses que nous pouvons ensuite revendre… Quoique si ça trouait mal et que nous faisons exploser quelques petites choses dans les rues, un type du genre Lagarde débarquerait pour nous embêter. Ils ont l’air un peu sur les nerfs tout de même.

    Oui, il fallait trouver un moyen de faire quelque chose pouvant éventuellement se solder par une rémunération sans toutefois se mettre à dos des hommes en conserves ou autres marchands rageux. Elle passa sa main gauche sur le coté et saisit sa boîte à outil. En faisant ça elle sentit une truffe toute froide lui toucher la main. Ah bah ça, l’espèce de bestiole bizarre l’avait suivi encore une fois. Décidément cette drôle de bête ne voulait pas la lâcher ! Comme c’était amusant. Lui au moins il n’était pas bourré de préjugé. Et en plus il mâchonnait toujours sa clé à molette. Drôle de bête vraiment.

    - Moi, j’ai mes outils… dit-elle en ouvrant sa grosse boîte à l’aide de la clé qui pendait autour de son cou. Et là-dedans j’ai de quoi… bah tout faire ! Franchement tu as une idée toi ? J’aurais bien voulu prendre une enclume mais c’est tout de même trop encombrant… Je ne pense pas que le fauteuil aurait pu supporter le poids
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Jace Velmaer
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyMer 25 Juil - 21:42

Si Jace n'avait été un gentil garçon, il aurait accompagné Tempérance dans sa lancée et aurait également aidé de son lance-pierre. Toutefois, ils réussissaient enfin à partir alors inutile de s'attirer plus d'ennui que nécessaire. Ils étaient déjà assez détestés comme ça, sans aucune raison, alors ce n'était pas la peine de leur en donner une pour les poursuivre avec des pelles et des fourches et crier aux démons. Le garçon espérait ne plus avoir à se frotter à ce genre d'individu, pas tout de suite en tout cas car il avait déjà eu du mal à gérer ce genre de problèmes tout seul. Si la mademoiselle Temp' n'était pas arrivée à temps, il se serait fait écraser, piétiner, écrabouiller par la masse et personne ne serait venir relever son corps meurtri. A mieux y réfléchir, ils s'en étaient sortis sans violence corporelle tandis que certains de l'assistance avaient un peu payé leur chahut.

A toute solution il y' a un problème, ou plutôt l'inverse. A tête reposée, Jace comprenait bien que l'argent ne faisait pas le bonheur de tous, surtout pas le leur. Les pièces utilisées dans les montagnes n'étaient pas les mêmes qu'à Naturalia. Ce qui était identique dans les deux sociétés, c'était qu'il fallait travailler un minimum pour gagner son pain. Alors tout naturellement, le blondinet proposait à son amie de faire quelque chose avec ses talents de forgeron.

"Cela ne coute rien d'essayer! C'est toujours mieux que de rester là à continuer de se faire gronder par des monsieurs Lagarde et d'autres personnes."

Son corps frissonnait à nouveau en repensant à cette expérience traumatisante. Ils avaient été sans pitié. Un peu plus et ils sortaient les gourdins pour les ruer de coup pour avoir tenté de payer une pomme…

"Je sais manier le bois mieux que le métal!e Tu te rappelles? On avait fait la course, toi sur ton fauteuil et moi sur mon lové. J'allais gagner si ma roue ne s'était pas détachée…"

Il était un peu plus jeune à ce moment là et le vélo en bois qu'il avait inventé était tout sauf au point. Aujourd'hui encore il n'était pas encore parfait vu qu'il s'obstinait à utiliser des matériaux lourds pour créer un moyen de locomotion qui devait être léger. Mais de petits ustensiles qui facilitent le quotidien ça il savait faire! Même de simples cuillères artisanales pouvaient surement se vendre!

"Il nous suffit de travailler un peu et de monter un étalage comme ces gens dans la rue! On sera le premier duo d'inventeurs à vendre à Naturalia depuis la sortie des montagnes!"

De l'espoir et des rêves plein les yeux, Jace était dans un autre monde et rien ne pourrait l'arrêter. A son tour, il glissait la main dans son sac en bandoulière pour extirper un petit marteau, un tournevis, de la corde, du cuir, du bois qui alourdissait considérablement son sac, des lanières pouvant servir à faire les bretelles de sac, du fil et des aiguilles… Un bon fourre-tout.

"Sinon je peux aussi essayer de sculpter ton nouvel ami dans mes morceaux de bois, les gens adoreront pour décorer leurs étagères."

Tellement sûr de lui, il ne s'imaginait pas à quel point ce devait être dur de faire fortune, ou bien rien que réussir à faire fleurir un tel commerce de bêtises. Il pouvait aussi faire des petits bonhommes qui se déplacent tout seul grâce à des mécanismes complexes. Les lunettes qu'il avait sur la tête pouvaient tantôt faire jumelles, tantôt faire loupe, et tantôt lui protéger les yeux alors le travail de précision, il connaissait.

"On a qu'à faire un tour de la ville pour trouver une forge si tu veux! Comme ça, tu auras une enclume à utiliser ou on pourra en acheter une pour que tu puisses travailler!"
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Tempérance Haradrim
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MessageSujet: Re: Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] Nouveau monde, nouveaux ennuis [PV Tempérance] EmptyJeu 30 Aoû - 13:27

    Comme ça pouvait être ardu de faire fortune ! C’était mieux de partir avec un patrimoine déjà bien garni plutôt que de devoir tout acquérir en partant de rien. Certaines personnes y parvenait et finissaient en bons bourgeois bien à l’aise… des parvenus en quelques sortes. Tandis que d’autres s’escrimaient toute une vie pour un résultat faiblard. En bref, la fortune était vraiment quelque chose d’aléatoire, et si on comptait faire dans le commerce, il fallait avoir la « fibre commerçante ». Et si in revenait à Jace et Tempérance, au vu de leur dires, c’était à peu près certain que les dieux n’avaient pas eu la bonté de leur accorder cette fibre. Après tout le but des deux jeunes inventeurs n’était pas de devenir super riches, c’était juste de gagner tout pile assez d’argent « normal » pour survivre… La richesse incontesté on verrait plus tard, il fallait avoir le sens des priorités.

    - T’as raison, après tout ces marchands ont du commencer comme nous… Il faut rémunérer notre savoir ! Et puis comme ils n’ont apparemment jamais vu d’inventeurs de leur vie, peut-être qu’ils se précipiterons pour venir s’arracher nos produits, qui sait…

    Oui, qui sait ? On pouvait toujours rêver. Elle regarda Jace sortir lui aussi son matériel. Eh bien,j il n’était pas venu les poches vides… Et dire qu’il se trimbalait ça depuis les montagnes… Elle aussi traînait sa cassette en fer mais comme le tout était sur le fauteuil au final ça revenait à pas grand-chose… Enfin bref, ils étaient tout deux équipés pour partir à l’assaut des marchés de Naturalia.

    - Je sais pas si Ursus accepterai de prendre la pose, dit-elle en jetant un coup d’œil sur la boule de poil qui restait sagement à ses cotés. Mais on pourrait toujours essayer, c’est pas une mauvaise idée !

    Machinalement encore une fois elle caressa le oreilles toutes douces de l’animal, elle se mettait à imaginer une énorme statue de plusieurs mètres à son effigie… Mais c’était certain que ça demandait du travail et puis qu’au final ce serait trop grand pour tenir sur une étagère… Mouais, il y avait encore quelques petites choses à mettre au point…

    - C’est sûr que ce serait génial de trouver une enclume mais même si c’était le cas, ça m’étonnerait qu’on me laisse l’utiliser. Et si on voulait l’acheter bah… il nous faudrait de l’argent et justement c’est bien là le problème. Au pire peut être qu’on arriverait à faire du troc, comme par chez nous. Tu me passes ta batterie de tournevis lumineux contre ta pioche incassable ou un truc du genre… Mais p’têt bien qu’ils ne connaissent pas le troc par ici…

    Pour le coup elle se trompait, le troc était u-ni-ver-sel ! Mais les gens ne portaient le même intérêt qu’eux aux boulons et autres outils… Mais c’était accessoire. Tempérance posa ses mains sur ses roues arrière et se mit à avancer dans la rue talonner de très près par Ursus toujours en train de mordiller la clé à molette qui tenait plus à présent de l’os en caoutchouc :

    - Mais enfin, ce n’est pas en restant sans bouger qu’on risque de trouver notre bonheur ! Allez Jace, on va bien finir par réussir à comprendre cette ville et à se trouver notre place ! Le premier qui voit une forge à gagner !

    En fait ils n’eurent pas à aller bien loin…Ils en trouvèrent une à quelques dizaines de mètres de là où ils se trouvaient, planquée qu’elle était derrière une foule de passants, d’acheteurs etc. bref la foule compacte typique des marchés urbain. Une fois qu’ils furent devant, Tempérance hésita :

    - J’ai un peu peur qu’on se retrouve dans la même situation que tout à l’heure… avoua-t-elle. Il s’agit d’être subtil… Alors Jace on y va ?
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