Ses doigts lissèrent le long des cordes, enchainant des notes pures et douces. Les notes s’enchainant en accord qui firent naitre une mélodie, elle n’avait rien de compliqué, et c’était peut-être sa simplicité qui faisait sa beauté et sa pureté, c’était un air perdu selon bon nombre, un air datant des époques où les guerres se finissaient juste offrant une ère de malheur et d’horreurs. C’était un air de nostalgie, nostalgie des pires années de sa vie peut être, cela paraissait étrange, mais en un sens, elle lui rappelait des personnes, deux personnes en fit, ses parents, en réalité….ou du moins, les personnes qui s’étaient taillé les veines à l’éduquer, l’aimer, la nourrir comme ils pouvaient, se passant parfois même de leur propre pitance pour qu’elle en ait en quantité suffisante.

Elle en essuyait une petite larme au coin de l’œil avant de se remettre à jouer. Elle était assise devant sa maison improvisée, une cabane qu’elle avait, comme souvent, mis du temps à construire, et à l’intérieur, c’était Verdun ! Un vrai merdier ! De tout un peu de partout, les seuls endroits qui semblaient un tant soit peu rangés, si le terme n’était pas excessif, était sa couche, son métier à tisser, son nécessaire à couture, et donc à broderie aussi, et sa harpe, au-delà de ça, rien…les saletés s’empilaient dans un baquet d’eau, les affaires sales à laver se trouvaient en tas dans ce qui pourrait être appelé une chambre, quoique qu’un chantier soit plus approprié.

La jeune femme se mit à chanter au beau milieu de son havre de paix et de solitude. Définitivement, il n’y avait que dans la solitude et dans la tranquillité qu’elle s’épanouissait pleinement. Et c’était sans doute pour cela qu’elle se sentait si bien ici, pas de voisin à moins d’une bonne demi-journée de marche, des baies en abondance. Elle en avait cherché pendant un moment et les avaient fait séché faute de mieux pour pouvoir après les conserver plus longtemps. Elle les rationnait car c’était un miracle d’avoir pu en trouver ici…

Le seul souci était l’eau, mais pour ça, elle avait réussi à trouver le seul moyen d’en avoir : en effet, elle s’était installée près d’un ancien puits, un peu trop embourbé, certes et descendre à l’intérieur pour le remettre en état n’avait pas été sans poser quelques difficultés, mais elle avait obtenu un moyen fiable d’obtenir de l’eau, en quantité limité, certes, mais de quoi survivre dans ce lieu relativement hostile, comme toutes les landes dévastées de Maléficium, bien évidemment.

Enfin bon, c’était ainsi, et on y pouvait rien… Elle s’amusait en chantant et en jouant de la harpe et après, elle se remettrait à sa tapisserie. Elle avait bien l’intention de la finir avant la tombée de la nuit, soit une demi-douzaine d’heures environ. Bon, il ne fallait pas trop qu’elle tarde pour rester dans les délais qu’elle s’était fixée, mais bon, c’était très assez irréaliste vu l’œuvre qu’elle avait en cours.

Mais quelque chose attira son attention, un bruit sans doute, bruit qu’elle n’aimait pas ddu tout, des pas…elle regarda du côté de la jument qu’elle possédait désormais, seule trace de son dernier visiteur, il le lui avait laissé comme cadeau de remerciement pour les soins prodigués. Celle-ci était bien calme pourtant…bon, elle devait se faire des idées…

Alors elle se remit à jouer.

Elle restait sur ses gardes, elle restait en alerte, car elle ne se sentait pas tranquille, quelqu’un était dans le coin…et la jument l’avait elle aussi senti. Aussi ne fut-elle pas aussi surprise qu’on pouvait le penser. Elle en tomba néanmoins de sa position, se retrouvant les quatre fers en l’air, alors que l’incconu se redressait soudainement, sortant des broussailles. Celui ne prononça qu’un simple :

« Bien le bonjour jeune demoiselle. »

Aucune quelconque amicalité dans sa voix, juste un froid glacial. Un froid qui ne ressemblait à rien engageant…et si on rajoutait à cela son impressionnante carrure, il n’apparaissait pas comme illogique qu’elle ait davantage peur….c’était même logique, très logique. Le bon sens même…

Cet homme était des plus impressionnants, et notre belle elfe, des plus impressionnables. Elle n’osa même en piper mot. Que faisait-il ici ? Et pourquoi n’avait-elle pas eu la présence d’esprit de dégager illico presto ? Elle n’en savait rien, rien du tout. D’ailleurs, rien ne put la retenir quand elle se leva.

« Prenez ce que vous voulez, mais laissez-moi en paix ! »

Et ce faisant, elle partit dans la maison prendre sa dague et son arc, prenant bien évidemment son carquois. Tremblante de peur, quand elle sortit, elle fit la première chose qui lui passait par la tête : elle fuit en courant droit devant elle, soit, vers l’homme, mais elle obliqua au dernier moment pour fuir sur le côté, vers sa jument.

Mais il y eut un obstacle à sa fuite : une pierre un peu trop ancrée dans le sol. Il fallut qu’elle bute dessus. Elle s’étala très largement dans la terre devant elle. Elle en eut un petit cri de douleur, et resta quelques instants au sol. Bon, pour la fuite c’était fichu. Alors autant jouer à la morte….

La jeune femme se tut, ferma les yeux et attendit nque cela se passe. Put être la laisserait-il. Elle était bien naïve, la pauvre fille…

« Je ne suis pas ici pour vous volé ou vous porter préjudice. Donc quand vous aurez finis de feindre la mort permettez moi de vous aidez à vous relever. »

Non, non, c’était du bluff, il ne savait rien ! Il ne savait rien et il ne la pensait pas vraiment encore consciente. Mais en même temps avait-il vraiment compris le pot aux roses ? Apparemment oui puisque le jeune homme ajouta de manière à ce qu’elle l’entende bien, et donc pour lui faire comprendre qu’elle ne faisait rien de bien utile à sa propre condition…

« Vous savez j'ai tout mon temps ! »

Une larme perla au coin de ses yeux. On ne la laisserait donc jamais en paix définitivement si ce n’est dans la mort ? C’était bien triste hélas…cette larme l’ayant trahi elle finit par se redresser et elle se mit à reculer, en rampant plus ou moins, histoire de mettre de la distance entre eux, mais elle resta devant lui, voyant qu’il voulait lui dire quelque chose apparemment, sinon il ne serait pas rester. Elle fixa ses yeux vairons sur ses pieds, tâchant de refouler ses larmes tant bien que mal.

« Vous n’avez pas peur du fantôme ? »

Cette histoire de fantôme elle l’avait créé avec le temps. Une jeune femme qui voletait au-dessus du sol ou qui sortait du sol d’un coup, une jeune femme pâle comme la mort… elle prenait sur son temps de sommeil pour faire vivre cette légende dans le coin de sa demeure afin d’avoir la paix. Le fait qu’il soit là prouvait une chose, c’était son manque d’efficacité ! Et pourtant elle se donnait du mal, beaucoup de mal, pour un piètre résultat, donc elle allait changer de méthode, tout simplement !

« Vous…vous voulez quoi ? Prenez les étoffes ou les tapisseries mais s’il vous plait, laissez-moi seule et en paix…c’est tout ce que je vous demande, votre prix sera le mien si je peux vivre en paix ici ! Et seule ! »

Elle avait maladivement besoin de solitude, et elle voulait absolument le faire valoir. Restait 0 savoir si il allait accéder à sa requête !

« S’il vous plait…. »

Supplia-t-elle enfin.

« Vous n'avez pas peur des fantômes »

Ashaax s'esclaffa :

« Les fantômes sont juste fais pour faire peur aux enfants et tant bien même ils existeraient je prendrais un malin plaisir à les renvoyer d'où ils viennent. »

Le fléau se demandait de plus en plus si sous les magnifiques traits de cette fille ne se cachait pas en fait une enfant. Elle était apparemment très peureuse et peur des fantômes aussi. Maintenant il en était sur, ça ne pouvait être elle le vagabond qu'il recherchait. Il cherchait des mots pour la rassurer mais il n'avait jamais était doué que pour détruire. La fille lui répondit avant qu'il n’eut finis sa réflexion.

« Vous…vous voulez quoi ? Prenez les étoffes ou les tapisseries mais s’il vous plait, laissez-moi seule et en paix…c’est tout ce que je vous demande, votre prix sera le mien si je peux vivre en paix ici ! Et seule ! »

Ashaax cacha son mécontentement et répéta d'une voix ferme :

« Comme je vous l'ai déjà dis, je ne suis pas là pour vous voler ou quoi que ce soit d'autre. Je suis ici en mission et j'aurais quelques question a vous poser. »

Il détestait profondément se répéter mais pour une fois il fit une exception et garda son calme, aprés tout ce n'est pas en s'énervant sur quelqu'un qu'on le fait parler. Il avait appris ça a de nombreuses reprises où la personne était morte avant d'avoir put lui dire ce qu'il voulait savoir. Elle ajouta un simple :


« S’il vous plait…. »

En plus elle suppliait, tout ce que haïssait Ashaax. Il prit encore sur lui même si il n'était pas loin de perdre son sang froid. Il ne comprenait pas les gens qui réagissaient ainsi sans même essayer de savoir le pourquoi du comment. Il continua de réfléchir un moment et trouva enfin quoi dire à la jeune fille.

« Ecoutez, je suis en mission car un vagabond rôde dans les plaines dévastées et attaques des caravanes. Apparemment il est assez féroce et cela serait vraiment bête qu'il s'en prenne à vous. Donc laissez-moi moi vous posez quelques questions et m'assurez que vous êtes en sécurité et que vous pourrez continuer a vivre ici tranquillement. » Ashaax fit un grand sourire à la jeune fille pour lui montrait qu'il n'était pas si féroce qu'il n'y paraissait.

Il voulait vraiment faire les choses bien pour sa première mission car il savait que si il n'était pas un bon aigrefin il ne montrait pas les échelons et ne rencontrerait donc pas les personnes fortes et influentes de son statut. Il était très déterminé, il se rendait compte qu'il n'avait jamais été aussi impliqué dans une tâche par le passé. C'était un sentiment étrange, très étrange...

Elle se mordait la lèvre pour se la fermer désormais. Tremblante, elle ne voulait pas donner une raison supplémentaire à cet homme d’abuser de sa gentillesse. Il disait qu’il n’était pas là pour la voler ou quoique ce soit, mais si elle avait remarqué quelques choses, c’était que les hommes, davantage que les femmes, avaient le penchant écoeurant de profiter de leur supériorité physiques, et l’être humain n’avait aucune parole, absolument aucune !

Mais qu’il les pose ses questions au lieu de rester ainsi à la regarder ! C’était ce qu’il y avait de mieux à faire ! Au-delà de ça, elle avait la furieuse impression que le jeune homme parlait e questions mais n’avait aucune envie de les poser. Il voulait autre chose. Sinon, il aurait commencé à les poser ! Enfin, avait-elle le choix ? Non, on a beau dire, elle ne pouvait faire que semblant de se prendre au jeu…

« Ecoutez, je suis en mission car un vagabond rôde dans les plaines dévastées et attaques des caravanes. Apparemment il est assez féroce et cela serait vraiment bête qu'il s'en prenne à vous. Donc laissez-moi moi vous posez quelques questions et m'assurez que vous êtes en sécurité et que vous pourrez continuer a vivre ici tranquillement. » Ashaax fit un grand sourire à la jeune fille pour lui montrait qu'il n'était pas si féroce qu'il n'y paraissait.

Un vagabond ? Ah ! Les traces et la miche de pain qui avait disparu il y avait une semaine et demie ! Ceci expliquait cela ! C’était donc ça ! Et à la réflexion, quand bien même elle était troublée par la peur, ce n’était pas la seule fois où des provisions avaient été chipées. Du coup, les dires de l’étranger lui semblaient beaucoup moins suspects…

Elle s’assit et tenta de retirer la boue de sa robe, ne parvenant qu’à l’étaler. Puis elle darda son regard vairon dans celui de sa rencontre, timidement, elle suintait encore la peur à plein nez, mais bon, elle arrêtait de se plaindre, c’était déjà cela. La jeune femme observa un peu plus le jeune homme, mais sans non plus trop le dévisager. Mais bien vite, elle reporta attention vers la jument. Elle était toujours très nerveuse. N’était-ce donc pas lui qui avait troublé sa quiétude ? Il commença à franchement baliser.

« Il y a quelque chose qui cloche…»

Elle ne lui parlait pas vraiment. Elle parlait à elle-même. Puis elle se leva et se dirigea à pas lents vers Jana, la magnifique jument qu’elle avait.

« Et bien, qu’y a-t-il ma grande ? Calme toi ! sage ! voilà ! Caaaaalme ! »

Elle lui caressait et lui tapotait l’encolure avant de faire signe à l’autre personne présente de venir vers elle, lui signalant d’un doigt sur les lèvres de se taire. Il y avait quelqu’un d’autre ici, et quand il arriva à portée, si il vint, elle lui murmura.

« Il y a quelque chose par là-bas – elle lui indiqua un fourré. – c’est peut-être le vagabond… ou autre chose !»

Enfin cette jeune fille commença a se calmer au grand bonheur de Ashaax. Il avait failli perdre patience. Il capta tout de même une nouvelle lueur dans ses yeux, puis en suivant son regard il vit qu'elle regardait avec insistance sa jument. Peut-être une nouvelle tentative de fuite. Quand elle se leva, Ashaax vida sa pipe et la rangea dans son sac. Il se prépara tout en restant assis a bouger au moindre signe de fuite de la demoiselle. Il la suivit du regard et remarqua que malgré les mots qu'elle prononçait la jument était toujours aussi effrayée. Etait-ce lui? Non ça ne pouvait pas être ça, il ne faisait pas peur à ce point. Il se leva prêt à se battre si c'était nécessaire. Mais il ne pensait pas que ce soit quelque chose de dangereux qui effrayait la jument car son aigle n'avait rien repéré d'autre que la jeune fille et la maison lors de sa ronde. Une fois arriva prés de la jeune fille elle lui murmura quelque chose :

« Il y a quelque chose par là-bas – elle lui indiqua un fourré. – c’est peut-être le vagabond… ou autre chose !»

Ashaax regarda le fourré l'air de rien. Trop petit pour abriter un homme lourdement armé, ce fourré semblait tout à fait normal mais comme il l'avait pensé quant il était arrivé, les animaux sentent des choses que des gens comme nous ne peuvent remarquer. Il décida donc d'aller jeter un œil pour voir ce qui ou quoi se cachait dans ce fourré.

«Attendez-moi là!» dit-il d'un ton rassurant.»

Il contourna la jument tout en restant sur ses gardes. Il portait ses gantelets comme a chaque fois qu'il était en terrain hostile. Comme à chaque fois qu'il avait ses armes il se sentait en confiance et n'avait plus peur de rien. Il s'approcha doucement du fourré tout en laissant le côté gauche de son corps en avant pour rester en garde dans sa position favorite. Une fois assez prés pour toucher le fourré il s'immobilisa pendant quelque seconde et sous l'air perplexe de la fille il éclata de rire. D'un coup il projeta son bras droit dans le buisson et en sortit par la peau situé juste derrière la tête un petit lynx. Voilà donc ce qui effrayait la jument. Il le prit de la main gauche et retourna vers la jument. Cette jument était bien à l'image de sa maîtresse. Il se rapprocha de celle-ci et avança sa main jusqu'à son visage. Il s'arrêta à quelques centimètres de sa peau et épousa ses contours d'une caresse sans la touché.

«Je crois que vous vous êtes fait un nouvel ami.» Dit-il en montrant l'animal à la fille.


Il posa l'animal au pied de la jeune fille et retourna vers le camp en lançant :

«Je pense que nous avons assez perdus de temps, je me nomme Ashaax Morkaï.»

«Attendez-moi là!»

Elle hocha la tête, même si elle ne croyait que peu au ton rassurant de son interlocuteur. Avoir fait confiance à quelqu’un lui avait déjà trop coûté. Donc elle saisit la crinière de la jument, prête à bondir sur son dos au cas où. Elle observa le jeune homme s’approcher du taillis, perplexe.

Il se stoppa à portée de main, sans rien faire, sans rien dire, avant d’éclater de rire, un rire sonore, trop pou elle. Et quand il revint vers elle, il tenait dans la peau du cou un petit chaton aux oreilles un poil touffues à leurs extrémités pourvu d’une queue courte. Un Lynx ! Elle n’en revenait pas ! Oh comme il était mignon ! Mais où était sa maman ? Elle l’avait laissé tout seul ? Pauvre bébé !

«Je crois que vous vous êtes fait un nouvel ami.»

Il lui montra le petiot. Quoi ? Il lui laissait cette pauvre petite chose ? Oh là là mais qu’allait-elle en faire ? Et sa maman revenait ? Elle n’en voudrait plus après ça ! Et le pauvre petit devrait se débrouiller tout seul ! Il n’aurait aucune chance ! Elle ne pouvait pas le laisse ainsi ! Ce n’était pas dans sa nature. Avec délicatesse, elle saisit le petit être de chair et de poil dans le creux de ses bras et le serra contre son cœur, le calant contre ses courbes discrètes. Le petit ne devait pas avoir ouvert les yeux depuis bien longtemps, quelques jours tout au plus. Il devait encore boire du lait ; Mais elle n’en avait pas…bon, tant pis, elle ferait comme elle pourrait ! Elle trouverait bien un ersatz !

«Je pense que nous avons assez perdus de temps, je me nomme Ashaax Morkaï.»

Elle ne l’écoutait plus, concentrée comme elle était sur son nouveau petit protégé. C’était si charmant comme créature quand c’était encore petiot. Elle rentra dans sa maison et déposa l’animal sur sa propre paillasse avant de rejoindre le jeune homme. Qui devait encore l’attendre déhors.

« Moi c’est Nelindë Elvélindë, sire Morkaï. »

Elle s’assit en tailleurs devant lui, la jeune femme était prête à entendre ces questions qui semblait tant tenir le jeune homme, Ashaax Morkaï, à cœur. Et elle attendit quelques instants avant de lui dire, sur un ton hésitant, comme si elle ne savait pas si elle devait le dire ou pas.

« Vous voulez avoir des informations sur ce vagabond j’ai cru comprendre, mais l’ennui c’est que je n’ai pas eu de problème à part un ou deux vols de nourritures ces derniers temps. Cela vous aidera peut être, ou npas…mais si vous avez des questions plus précises… »

Ses paroles semblèrent laisser le sieur Morkai songeur ; En effet, elle n’avait pas du l’aider énormément avec ce genre d’informations. Mais elle comprenait qu’il devait avoir affaire avec cet homme et qu’il tenait à le retrouver, d’autant plus qu’il était des plus dangereux apparemment ! Puisqu’il disait que c’était pour protéger ceux qui se trouvaient là, et donc elle entre autres. C‘était touchant de sa part, mais au moindre danger, elle s’en irait. Elle ne resterait pas ici si elle craignait de croiser trop de monde. Ce lieu avait été son choix pour profiter d’un isolement des plus complets. Si elle ne pouvait pas y avoir droit ici, elle repartirait vers les montagnes. Elle trouverait un coin véritablement isolé ! C’était son principal but : trouver un endroit où personne ne viendrait la chercher, où personne ne la trouverait. La bas, dans cette chimère, elle serait enfin libre de vivre sa vie en toute quiétude. Mais cela était bien une chimère.

« Pouvez-vous me dire il y a combien de temps que de la nourriture vous a été voler? Comme c'est ma première mission j'aimerais la terminer assez vite pour pouvoir vite en avoir de plus durs qui me permettront de rencontrer de grands guerriers ou mages à terrasser. Ensuite j'aimerais savoir pourquoi vous avez décidé de vivre ici, que faites vous de vos journées et voyez-vous souvent du monde ou des caravanes passer près d'ici? »

Elle réfléchit quelques minutes, inventoriant dans sa tête les différentes personnes qu’elle avait croisé ici, et tenta de se rappeler avec précision des différents moments…

« Hum en fait je n’ai pas croisé grand monde ces derniers jours… en général, mon idée de fantôme suffit pour que j derniers temps. Hormis la disparition de la nourriture il y a deux jours, et d’un rouleau de velours hier, je ne me souviens pas avoir croisé qui que ce soit d’autre depuis lors. Mon idée de fantôme est donc efficace il faut croire ! »

Elle se mit la main devant la bouche, elle en avait trop dit ! Elle n’aurait pas dû dire qu’elle était responsable de cette rumeur. C’était une belle erreur…pourvu qu’il ne lui fasse pas de mal à cause de ça ! Aussi préféra-t-elle lui avouer toute la vérité la dessus, penaude.

« J’ai cru bon, pour avoir le calme de la solitude, de créer un fantôme. Je fais apparaitre régulièrement, une personne qui, de blanc vêtue, hante les voyageurs passant dans un rayon de trois kilomètres. La majorité des gens ont peur de ça…ça marche d’habitude… »

Elle baissa la tête avant de s’excuser rajoutant qu’elle n’aurait peut-être pas dû faire ça ainsi, elle avait agi égoïstement, voulant préserver son petit bonheur, elle comprenait alors qu’elle avait dû faire sans les toucher du mal aux gens, ne serait-ce qu’en leur faisant peur ! Oui, c’était quelque chose qu’elle comprenait désormais…et elle s’en sentait coupable, affreusement coupable !

Timidement, elle releva la tête, mais sans regarder l’homme dans les yeux, non, elle regarda ailleurs. En quoi le contenu de ses journées lui serait-il utile ? n’en savait rien mais bon, elle avait à nouveau peur, cette peur qui vous tenaille, vous brule les entrailles en en même temps qui donne envie à la vessie de réfléchir toute seule. Ce que la belle elfe se refusait à laisser faire. Prenant le parti de la franchise, n’osant pas mentir, elle dit, franchement :

« Je….je ne fais rien qui puisse vus captiver, je couds, je brode, je tisse, je joue de la harpe, j’écris à ma manière l’histoire de ce monde… »

Elle n’en dit pas plus, elle ne voulait pas qu’il décide de la martyriser à cause de la suite, comme tant d’autres l’avaient fait en connaissant la suite.

Ashaax écouta la jeune elfe répondre à ses questions. Il remarqua que encore maintenant elle était tiraillée par la peur. Il allait commencer à se poser des questions, était-il si repoussant? Il analysa ce que Nelindë lui racontait et se dit que son stratagème était ingénieux même si delà faisait plus pensé à une ruse de sorcière qu'à une technique pour avoir la paix. Il prit la parole :

"Ne vous inquiétez pas, je pense que vous avez eu raison de faire cette illusion. Après tout, être tranquille est le rêve de la majorité des gens donc peu importe le moyen d'y parvenir. Même si comme vous avez put le voir cela ne marche pas sur des gens comme moi."

Il se remit a fumer en écoutant attentivement la suite des réponses de la jeune femme. Au cours de ses voyages il avait rarement vu de gens qu'ils ne devaient pas tuer ou combattre autant sur la défensive. Il décida de mettre les pieds dans le plat une fois qu'elle eut finis pour savoir le fond des choses.

"Pourquoi as-tu peur? Je ne mord pas tu sais! Enfin pas toi en tout cas." Il souria.

"Tu écris à ta manière l'histoire de ce monde? C'est à dire? Dis m'en plus. J'aime apprendre des choses, je ne suis pas qu'une brute sanguinaire même si c'est ce que je laisse paraître et je ne te jugerais pas."

Ashaax repensa à sa jeunesse où il participait à de nombreux débats "philosophiques" pendant ses parties de cartes. Mais ça restait des débats de comptoir bien sur. Chaque rencontre apporte son lot de surprises, de connaissances et de leçons. Il espérait qu'une fois la femme en confiance elle pourrait le guider. Ne jamais perdre de vue son objectif sous peine de rater sa mission. Une chose qu'il avait appris au fil des siècles. Le fléau se figea, comme paralysait par une quelconque magie. C'était son aigle qui lui envoyé des images de contrées vides. Aucune trace encore du vagabond même si il ne pouvait pas être très loin si il avait réellement volé Nelindë hier. Il ne donna pas l'ordre a Kochi de rentrer, après tout il restait quelques heures avant le couché du soleil. Il ne comptait plus que sur cette jeune fille qui paraissait toute frêle et fragile. C'était sa seule piste...

« Ne vous inquiétez pas, je pense que vous avez eu raison de faire cette illusion. Après tout, être tranquille est le rêve de la majorité des gens donc peu importe le moyen d'y parvenir. Même si comme vous avez put le voir cela ne marche pas sur des gens comme moi. »

Merci, ça elle avait remarqué ! Et, ça, elle ne lui dirait pas mais une fois qu’il serait parti, elle échafauderait de nuvelles idées pur avpir une vraie tranquillité. Et cette fois, personne ne viendrait troubler sn repos et sn calme, elle pourrait s’adonner à ses petits plaisirs de la vie quotidienne en toute quiétude, là résidait son seul intérêt ! C’était très égoïste, oui et alors ?

« Pourquoi as-tu peur? Je ne mord pas tu sais! Enfin pas toi en tout cas. » Il sourit.

Parce qu’il était grand costaud, intimidant par sa carrure peut être, non ? Ah oui aussi des histoires personnelles, les humains avaient cette fâcheuse tendance à lui jeté des pierres dans le meilleur des cas, et surtout les hommes, lez femmes étant là pour les y inciter. On la jalousait, on la martyrisait, et que gagnait-elle à cela à part plaies et bosses ? Rien, niet, nada , que dalle ! Elle pouvait compter sur les doigts d’une main les personnes qui, en deux cents ans, s’étaient montré aimables sans penser à lui faire du mal. Cet humain était comme tous les autres. Il ne fallait pas s’attendre à plus !

« Tu écris à ta manière l'histoire de ce monde? C'est à dire? Dis-m ‘en plus. J'aime apprendre des choses, je ne suis pas qu'une brute sanguinaire même si c'est ce que je laisse paraître et je ne te jugerais pas. »

Oh non, qu’il n’y compte pas ! Non, elle ne sortirait pas les rouleaux ! Il disait ne pas être qu’une brute qu’une brute sanguinaire, mais cela voulait dire qu’il en était une quand même ! Donc non, elle ne lui montrerait pas de plein gré ses étoffes et encore moins ses rouleaux, non, il pouvait toujours rêve ! Jamais elle ne les lui montrerait, ou du moins, rien dans ces conditions en particulier, si encore il lui inspirait confiance….qui sait…mais là, non !

Lentement mais surement, la nature reprenait ses droits sur elle : elle se remettait à paniquer comme au début. Elle ne se sentait pas à l’aie avec lui et voulait qu’il s’en aille au plus tôt ! Aussi préféra-t-elle finalement se contenter de dire :

« Je…je….non…je ne peux pas….je ne peux pas vous montrer tout ça… »

Elle craignait tant pour elle que pour ses broderies. Ce qui, en soi, était stupide, quelqu’un de sensé aurait sans dute tout accepté pour avoir la paix, mais pas elle, elle, elle bloquait. Toutefois, comprenant que ne pas répondre à toutes ses questions ne jouerait pas en sa faveur, elle daigna quand même parler à nouveau pour dire.

« J’ai peur…quand je fais confiance on finit par me faire du mal ou bien pire….les humains me lancent des pierres, On a peur et on me reproche des maux que je n’ai pas causé… »

Elle fondit en larmes alors qu’elle se reculait pour mettre de la distance entre elle et lui.
.
« Partez, s’il vous plait….laissez moi seule…. »