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La voie du passé (Quête)

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Luccia
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Luccia

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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyJeu 1 Mar - 15:21


    Seul ce pied empêchait la druide de courir à en perdre haleine pour échapper à plus fort qu'elle... Un moment, il fallait être réaliste. Et puis, il était plus intelligent de fuir maintenant et de tenter de ne pas les attirer, alors qu'il étaient encore suffisamment loin. Il n'y avait donc pas une seconde à perdre, c'est pourquoi Luccia fut bien contente d'avoir le soutien de Cirdan. Elle espéra néanmoins que cet effort ne lui coûte pas d’énergie nécessaire pour la suite... Une longue suite oui, car ils n'étaient certainement pas prêts de se sortir de ce pétrin.


    Luccia articula un léger «  Merci. » accompagné d'un sourire avant de s'élancer vers une possible sortie... ou pour s'enfoncer en peu plus dans la cité. Et, la course était tout de suite plus aisée. La douleur était là, mais elle n'était pas accentuée par le fait de poser le pied, et c'était déjà bien, car le principal était de ne pas être ralentie pour l'instant.


    Après une course étrennée, quel fut le soulagement de l'elfe de voir Raos, sain et sauf ! Sur son épaule siégeait la petite fée de Cirdan, qui donc devait l'avoir prévenu du danger, supposa Luccia. Mais... Il était seul ? Orpheus était donc partit si vite pour cavaler seul ? Et le nomade avait confiance en lui ? Ou peut être que l'Héritier avait été ralenti, et de ce fait n'avait pu le rattraper... Certainement, vu les personnes mortes allongées sur le sol lugubre de ces couloirs sombres. La druide ne savait plus que penser du chevalier, et les futures événements ne joueraient certainement pas en sa faveur, et ce, contre son gré malheureusement.


    Il n'y avait toujours pas de temps à perdre, et si le message d'alerte était passé, voilà qu'ils gagnaient du temps. Rapidement, il reprirent leur course, allant dans des directions instinctives, sans réellement regarder derrière. Si c'était pour s'effrayer en voyant ces barbares au loin, ou perdre de l'avance inutilement, ce n'était pas la peine. Enfin, le phénomène qui se produisit suite à leur passage ne put les laisser indifférent... Il furent donc contraints de se retourner en voyant un mur qui s'était formé, bloquant l'accès à leurs assaillants. Une bonne nouvelle sur le coup, mais, cela signifiait aux yeux de Luccia qu'ils étaient repérés... Observés... Et ce n'était pas pour la mettre à l'aise, même si on pourrait croire que celui qui les observait avaient de bonnes intentions en bloquant le passage aux barbares.


    La belle elfe ne cacha pas son inquiétude aux yeux de ses compagnons... Peut-être qu'ils étaient eux aussi inquiets... Ou alors ne se posaient-ils pas de questions devant cette étrangeté monumentale. Ils reprirent finalement la route, jusqu'à s'arrêter à un croisement. Quel chemin prendre ? Après tout, ces lieux lui étaient totalement inconnus alors, il fallait compter sur la chance pour choisir la direction. Mais Raos restait perplexe. Puis, il s'attarda finalement sur la blessure de la druide. Étant soulagée par les bienfaits de Cirdan, elle ne voulait pas perdre de temps pour ça mais, alors qu'elle débutait sa phrase, le nomade était déjà accroupi pour lui mettre un bandage 


    « Non, ça v... »

    Finalement, l’hésitation qu'ils avaient eu pour choisir la direction à prendre fut abandonnée quand ils s'aperçurent que le chemin était à sens unique désormais. D'un ton plus grave que d'habitude vues les circonstances, Luccia articula :



    « Bon... On nous observe, c'est évident. Il va falloir redoubler de prudence. »

    Luccia attrapa son arc en main, de l'autre, elle attrapa la main de Raos pour le relever, sans oublier de le remercier pour cette attention, qui serait fort appréciable lorsqu'elle devrait être mobile et agile par la suite. Puis elle avança doucement, relâchant progressivement le nomade pour focaliser son attention sur le chemin droit devant et tout indice qui pourrait lui apparaître comme étrange. Mais rien... seulement la route vers... L'au-delà ? La mort ? Ils étaient condamnés à poursuivre ce chemin puisque l'envie de camper ici étaient encore plus abjecte. Alors, elle avançait, suivie des deux nomades.


    Les couloirs n'en finissaient pas, et d'autres passages avaient manifestement été bloqués, puisque les murs étaient les mêmes que précédemment, ne s'accordant pas avec l'architecture des lieux. Chaque bloc rocheux s'avérait être plus inquiétant, et Luccia s'attendait désormais au pire, car si un homme est capable d'une telle chose, à distance ou dissimulé (?), il devait être puissant, et être une plus importante menace pour eux tous que les guerriers maléfiques sans cervelles. L'espoir que ce soit un acte bénéfique était désormais quasi nul... Alors qu'avant la guerre, cette même Luccia se serait appuyée sur cette idée... Naïveté, quand tu nous tiens.


    Finalement, en avançant doucement mais sûrement, ils débouchèrent sur une grande salle, dont le sol était... du sable, et vide aux premiers abords, soit parfaite pour y attirer l’appât. La druide fut la première à y mettre le pieds et, alors qu'elle contempla plus amplement la salle, elle remarqua des présences des plus terrifiantes. Comment ne les avait-elle pas vues ? Un acte de magie sans doute. Pourtant, ces deux milles pattes géants étaient bien là, et le plus étrange, c'était que Orpheus était là aussi, à leur côté. Stupéfaite, immobile, aucun son ne sortit de la bouche de l'elfe, alors que la porte de la salle se refermait derrière eux, ne laissant accès à plus aucune issue, et les servant directement de proie à ces créatures affamées.


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Orpheus Neiphereum
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyJeu 1 Mar - 17:00

S'éloigner de ces compagnons, rejeter toute forme de communauté pour jouer cavalier seul. Orpheus était toujours plus efficace en solo car à chaque fois qu'il avait dû faire équipe avec quelqu'un, ce dernier s'était retrouvé être une véritable plaie, un véritable boulet qui le ralentissait plus que nécessaire. Alors le chevalier repoussait ceux là également, déjà qu'il n'était plus à l'aise en la compagnie de Raos depuis la découverte de son mensonge. Une chose était sure, ils étaient capables, tous autant qu'ils étaient, que ce soit le nomade aux cheveux blancs ou la femme suicidaire. Peut-être qu'ils se sortiraient de cette situation tandis que lui avait donné l'alerte de son côté. D'accord, il l'admettait, ce n'était pas la parfaite discrétion dont on pourrait faire preuve lorsqu'on envahit une cité gardée mais quoi, on fait bien des erreurs de temps en temps? Lui ne les avouerait pas ouvertement, ou qu'à moitié, parce qu'il pétait plus haut que son cul et que ses chevilles étaient à la limite de l'explosion à chaque seconde supplémentaire de son existence.

Toute cette errance solitaire dans les couloirs n'avait fait que renforcer son avis à propos des autres. Oui, il serait bien mieux sans eux… ou non. Un piège bête mais tellement efficace. Tout doué qu'il était à l'épée, Orpheus n'était pas de ceux qui résistent à une attaque magique et encore moins mentale. Une première dans sa vie de chevalier, une première qui allait rester mémorable. Son interlocuteur ne dévoilait pas une seconde son identité, il se contentait simplement de le diriger, de lui envoyer une bonne décharge de douleur lorsque le chevalier n'en faisait qu'à sa tête. Au final, dans ce genre de situation, il serait bien plus facile de se laisser aller pour ne pas avoir à souffrir. Néanmoins, on l'a déjà expliqué, le chevalier n'est pas de ceux qui abandonnent et encore moins son corps à un inconnu. Si il devenait silencieux, il n'en réfléchissait pas moins. L'autre avec le contrôle entier de son corps, il pouvait communiquer avec lui par l'esprit mais d'après les quelques tests qu'il avait effectué en pensant à diverses choses insultantes, l'autre ne pouvait pas lire dans son esprit ce qui était déjà son intimité de protégée.

Toutefois, le plan devait quand même être mis à exécution. Personnellement, le blondinet ne se voyait que dresser des murs de terre sans en connaitre réellement le but puisqu'il ignorait qu'on lui courrait après. D'accord, l'autre marionnettiste prenait le contrôle d'un chevalier et il se disait qu'il était temps de refaire la configuration de ses boyaux? Pas de soucis, il avait toujours voulu être paysagiste dans une autre vie. Finalement, le voilà le premier dans la grande salle. Cette dernière lui donnait déjà froid dans le dos, en particulier lorsque les deux créatures jaillissaient du sol en ouvrant leurs belles mandibules. Là, il avait froid dans le dos, surtout lorsqu'elles s'approchent de lui pour le tâter avec leurs antennes géantes. Le summum du dégout traversait son corps et il devait pourtant rester immobile tandis qu'on l'attribuait à la case "allié d'un jour".

Du boucan en face de lui et son bras qui se lève pour fermer le passage derrière eux. Bah les voilà les trois compagnons qu'il voulait éviter. Difficile à admettre qu'il aurait besoin d'eux pour se sortir de cette possession. Le marionnettiste voulait parler? Qu'il se fasse plaisir, sa bouche s'ouvrit tranquillement pour prononcer ces paroles. La voix était toujours la sienne mais on sentait une différence certaine entre les deux interventions qui suivent:

"Surprise! C'est ce qui s'appelle, tomber dans la gueule du loup, ou du mille pattes. J'espère que vous apprécierez le spectacle car ce sera votre dernier combat!"
"Discours plus cliché tu meurs… Tu salis ma bouche de tes banalités."

Le corps du chevalier se tordit une nouvelle fois mêlé à un cri de douleur, suite à ce petit affront qu'il venait de commettre. Et en même temps qu'il hurlait de souffrance, l'attaque commençait. Les créatures géantes plongèrent la tête la première dans le sable, créant avec elles des gerbes sableuses et des tremblements dans toute la salle, à croire qu'elle menaçait de s'effondrer sur leurs têtes. Le sol se stabilisa, ne restait plus qu'Orpheus face à eux. Lentement, il dégainait son arme et la pointa vers les trois intrus.

"Lequel d'entre vous sera la première victime?"

Par réflexe, la pointe s'arrêta sur Luccia, l'unique femme présente qui serait surement la plus faible physiquement pour parer n'importe quel assaut. Mais ensuite, le chevalier déploya au maximum ses forces mentales, sa volonté pour l'imposer au marionnettiste, simplement pour décaler son épée vers Raos, déclenchant un petit sourire amusé sur son visage.

"Quitte à être possédé, autant que ça me donne une bonne raison de voir ce que les Helkar de ce temps ont dans le ventre non?"

Oh, il avait une belle dent contre lui, il avait la rage d'avoir été trahi de la sorte. Et en même temps, le fait qu'il soit le descendant du meilleur ami de son illustre ancêtre, le rendait unique et fascinant. A cet instant, le manipulateur des ombres sentait son pouvoir s'amenuiser, juste à peine et pourtant, le chevalier avait pu imposer sa volonté plutôt que la sienne dictée. Ce blondinet était dangereux, tout autant que le reste de ces personnes. En les écrasant tous, il nettoierait tout danger et autant faire combattre les intrus entre eux, ce ne serait que plus distrayant.

"Il est possible que je sois possédé par quelqu'un qui se terre quelque part. Néanmoins, sache que lorsqu'on trompe Orpheus Neiphereum, on ne s'attend pas à en ressortir avec une petite tape dans le dos en guise de réconciliation. D'ailleurs, je vous conseille de bouger très vite pour vos vies."

Une parfaite synchronisation avec les bestioles, au moment où le chevalier partait à la charge, la pointe des premières mandibules dépassaient du sable, entourant clairement les trois intrus qui se feraient gober en une fois si ils ne sautaient pas illico presto ailleurs. Le principe était simple, les séparer chacun dans leur coin, les éliminer un par un et avec un coup de pouce du chevalier possédé, l'ensemble se ferait bien rapidement.
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Cirdan Dödsfall
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Cirdan Dödsfall

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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyJeu 8 Mar - 13:26

    Ne pas mourir, c'était tout ce qu'il passait dans la tête de Cirdan dans ces moments où la vie ne tient plus qu'à un fil. Il n'en avait pas connu beaucoup de ces moments là mais il savait pertinemment que ces circonstances avaient tendance à lui donner des ailes. Et pourtant, ils fuyaient tant que faire se pouvait, ce n'était pas dans ses habitudes mais il fallait savoir être raisonnable... Cependant, cette fuite était-elle la meilleure des solutions alors qu'ils s'engouffraient encore plus dans les dédales de la Cité Interdite ? Déjà avec Neelahn, il s'était perdu dans les sous terrain de Bénécius alors...

    Mais bon, perdu pour perdu, autant s'éloigner au plus vite de la horde barbare qui les poursuivaient. Bientôt il fut en vue d'une tête ou plutôt de deux têtes familières et en ce sens, cela rassurait le blandinet. Où était Orpheus, cela il s'en fichait pas mal, ce traitre n'avait selon lui pas sa place dans le groupe. Il n'aimait vraiment pas que les gens abandonnant aussi facilement en lâche, c'était contre tout ses principes moraux. Non, ça ne passerait pas même avec la meilleure des pommades. En plus, par sa faute, la druidesse s'était faite blessée. Dunamys, ayant reprit quelques force, voleta à nouveau vers l'épaule de son maitre, remerciant en passant Raos d'avoir été son perchoir improvisé et de l'avoir ramassée. Et bien que les retrouvailles auraient pu être émouvantes, le groupuscule se remit en marche illico presto.

    Passant de couloir en couloir, le Nomade des Vents avait l'impression de revivre un remake de la quête du bâton du vieux Schnock. A l'exception faite du fait étrange que le labyrinthe semblait bouger tout seul ses murs. Allez sortir d'un labyrinthe qui change continuellement de configuration hein... Cirdan fut peut-être le dernier à comprendre que tout ceci était fait exprès pour les mener quelque part... Luccia avait été la plus visionnaire en déduisant même que quelqu'un les observait surement... Mais en même temps avaient-ils le choix ? Une fois dans la salle avec les trois embouchures, notre héro relâcha son emprise du vent sous le pied de l'elfette, déjà pour ne pas utiliser plus d'énergie magique mais également parce que Raos s'occupait de sa blessure maintenant qu'ils avaient légèrement du temps pour cela.

    Mais le repos fut de courte durée, déjà ils devaient repartir et passer par le choix restreint à une, des sorties... Cette situation semblait faire l'unanimité et plaisait autant à Cirdan qu'aux autres visiblement. Quand il faut aller de l'avant, et qu'on ne peut plus reculer... Ils se jetèrent donc dans la gueule du loup... Et après encore un dédale étrange de murs mouvants, il se retrouvèrent dans ce qui semblait un cul de sac... Et voir même plus puisque l'entrée derrière eux venait de se reboucher. Salle close, remplie de sable... Et devant, Cirdan fronça les sourcils, dégainant dans la foulée sa lame comme par réflexe ou plutôt parce qu'il venait de voir ce qu'il attendait d'une certaine manière : Le lâche blondinet ! Il resserra la main vivement sur la crosse de son arme.

    S'étant focalisé sur le chevalier bleu, il n'avait pas encore remarqué les milles pattes géants à ses cotés. Mais quand ceux-ci se mirent à bouger, là il ne pouvait plus les ignorer. Le discours d'Orpheus fit tiquer le Nomade des Vents et lui mit un vilain doute en tête. Etait-il déjà contrôlé lorsqu'il avait fuit lâchement ou bien cela avait-il été de son propre chef ? Comment en être sure ? Dans ces situations d'urgence, pas de bénéfice du doute possible, il devait se décider en une fraction de seconde et... l'envie démangeait notre Nomade de foutre une torgnole au roquet blond. Il n'en eut cependant pas le loisir lorsque les milles pattes qui s'étaient enfouies dans le sable ressortirent sous les pieds de nos trois compagnon. Le réflexe immédiat de toute personne normale était de sauter pour éviter les mandibules énormes et tranchantes des immondices. Et Cirdan ne dérogea pas à la règle. A la seul exception que contrairement à ce que voulait surement le marionnettiste, l'amnésique savait que dans une équipe, il valait mieux se regrouper pour couvrir tout les angles plutôt que se disperser, au risque quand même de devenir une proie plus massive.

    C'est pourquoi, il bondit plus près de Luccia alors qu'à l'initiale, les bestioles étaient censés les séparer tout les trois. Il n'était pas trop prêt non plus vu qu'il fallait également que la druidesse puisse sauter. Le membre du clan Odarum lâcha simplement à la défenseur de la nature un petit mot doux :


    « Vu la taille des insectes et notre infériorité individuelle, il vaut mieux rester groupé au risque de devenir plus facile à chopper. »

    Et déjà le mille patte qui avait voulu bouffer Cirdan par les pieds, avait replongé sous le sable prêt à une nouvelle attaque. La salle tremblait de tout son long, comme si elle était animée par le mouvement de ces créatures. Ca grouillait sous leurs pieds. Ce ne fut que lorsqu'il remontra le bout de ses mandibules que le Nomade des vents, d'un coup sec transversale découpa l'une d'elle nettement, du sang verdâtre giclant de la plaie béante et la bête reparti sous le sable dans un cri strident. Elle ne tarderait pas à revenir à la charge mais au moins, elle ne pourrait plus le pincer entre ses deux lames de rasoir...

    « Toi le blondinet, tu perds rien pour attendre » Avait finit par lancer le demi-elfe à l'attention d'Orpheus qui était déjà aux prises avec Raos. Il devait s'en remettre à son compagnon nomade pour mettre une bonne correction au supposé couard...
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptySam 10 Mar - 15:51

Une fois l'onguent et le bandage placé autour du pied de Luccia, Raos attrapa la main tendue de l'elfe pour remonter. Ils profitèrent tout trois de ce court moment de répit pour souffler un coup et analyser plus posément la situation devant laquelle ils se trouvaient. Les observations de Luccia allèrent dans le sens des dernières méfiances de Raos et cette voie unique qui s'offrait à eux n'était vraiment pas bonne augure pour la suite des péripéties. Cela sans compter sur l'éternelle disparition d'Orpheus qui avait pris ses jambes a son cou dés les premiers affrontements contre les bandits. D'ailleurs ces derniers semblaient bel et bien bloqués car aucun son de poursuite ne venait se répercuter jusqu'à eux depuis l'apparition "miraculeuse" du mur de pierre anthracite.

"Je passe devant, Cïrdan tu ferme la marche."

Avec les deux Nomades dissimulés aux extrémités, l'ouverture et la fermeture de leurs angles seraient ainsi optimisés. Et l'habilité aux armes de lancés de Raos serait plus utile en première position, tout comme Cïrdan pourrait mieux user de sa magie en arrière-plan sans risque de gêner les autres. Ils reprirent ainsi leur marche dans les goulets infernaux de la Cité Interdite, se laissant guider aux grès des murs de pierre qui faisaient leurs apparitions dés que plusieurs chemins s'offraient à eux. Le temps de réflexion était suffisant pour que leur observateur bouche toutes issues. La question que se posait Raos était la suivante: pourquoi ne pas les emmurer vivant? Un sadisme certain pousserait de telle action? Le temps n'étant pas à la discussion et sa nature n'étant pas vraiment loquace, il garda ces faits pour lui et continua de guider le groupe à travers l'obscurité des galeries, tout juste effacée par les flammèches ornant ses doigts. Avec un bon bout de bois il aurait pus confectionner une torche grâce à l'huile qu'il avait dans son sac mais mère nature n'avait pas dotée cette endroit de racines apparentes.

Au bout d'un certain temps et de plusieurs cheminements, ils débouchèrent enfin sur une salle digne de ce nom a défaut des cavités larges servant d'embranchements multiples. L'endroit était haut de plafond et on pouvait deviner quelques coins comme appartenant à d'anciennes ruines, les bas-relief étant encore visible par endroit. Le sol était fait de sable dans lequel chaque pas s'enfonçait lourdement, la profondeur devait être notable.
Mais les détails les plus frappants restaient Orpheus encadré par deux choses géantes ressemblant à d'horribles milles-pattes carnassiers. Et la suite de cette scène fut encore plus impressionnante: voir le bretteur au prise avec un semblant de schizophrénie qui lui infligea plusieurs inflexions de douleur. Orpheus se savait possédé. Il semblait pouvoir lutter contre cette force qui avait prit le contrôle de son être mais bizarrement il ne servit pas de cet avantage pour aider les autres aventuriers mais pour assouvir ses pulsions de revanche. Alors que le psychique qui contrôlait son corps visait Luccia, l'épéiste blond dévia cette attention pour concentrer son envie de combattre sur Raos. La lueur dans ses yeux étaient très clair et il n'avait pas digéré la tromperie dans laquelle leur rencontre s'était déroulée, il venait de fait réclamer des comptes qui lui étaient dut.
Luccia ne semblait pouvoir articuler un mot tant la surprise était forte. Cïrdan à l'instar de Raos resta muet devant ce théâtre de couardise. Mais lorsque le nom des Helkar fut prononcé, l'Héritier du dit Clan ne pus rester de marbre.


"Allez, viens rendre tes comptes Orpheus. Tu pourras dire que ta défaite était dut à cet esprit qui a mal guidé ton épée."

Raos avança d'un pas, déterminé comme à son habitude. Cette petite raillerie n'était pas son genre et avait pour but précis de voir si le corps d'Orpheus était complètement guidé par un marionnettiste ou si c'est la volonté seule de l'homme qui le guidait à s'attaquer au Nomade. Envisager la futur défaite d'un adversaire avec un tel dédain était un horrible affront pour des bretteurs comme eux, Cïrdan y compris. C'est comme se faire cracher au visage par un inconnu.
Mais Raos ne fut pas au bout de ses surprises: Orpheus oui. Orpheus Neiphereum ça changeait tout. Le monde était donc si petit pour que le descendant des Helkar et celui des Neiphereum se retrouvent aujourd'hui à croiser le fer, comme leurs ancêtres il y à de ça deux siècles? Deux bretteurs de légende qui étaient unis envers et contre tout, aux lames jumelés par une amitié indéfectible. Qui s'étaient presque entre-tuer un jour pour ensuite mieux se réconcilier et briller de milles feux côtes a côtes durant la dernière guerre, l'Apocalypse des Anges. L'espace d'un instant Raos se mit à la place d'Orpheus lorsque celui ci réalisa ces faits alors qu'ils étaient tout juste aux portes de la Cité Interdite. Helkar et Neiphereum n'avaient plus vraiment coopérer à ce point depuis Nori et Integral, les familles n'étant liés par aucun engagement l'un envers l'autre. Ils en étaient même venus à se perdre de vue. Et pourtant ce lien les unissant avaient amenés ces deux jeunes hommes plein de fougues à régler leurs comptes ici bas, bien des siècles plus tard.

Il n'eu que le temps d'en venir à ces conclusions avant que l'assaut soit lancé. Pour lui la composition fut claire et avant de partir au combat il lâcha d'une voix froide:


"Je vous laisse les deux bestioles, on vas laver notre linge sale en famille."

Alors qu'il fonçait droit sur Orpheus il vit Cïrdan sauter dans son dos pour intimer le regroupement au lieu de jouer l'individualité. Le Fils des Vents et Luccia sauraient parfaitement faire face à ce genre de dégénérescence de la nature, Raos pouvait partir serein au combat. Apparement la situation était tout aussi claire pour Orpheus car ce dernier chargea l'Héritier uniquement, faisant fit des deux autres aux prises avec les milles-pattes.
Raos avait encore son épée dans son fourreau, Orpheus chargeait avec l'arme au clair. La distance couverte par l'occidental fut impressionnante et il se déplaça avec une rapidité surnaturelle pour faire face à l'Héritier. Avantagé par le terrain de sable qui lui était familier, Raos se stoppa net en enfonçant ses appuis dans le sol et laissa oeuvrer son Iaïto de la manière la plus classique qu'il soit. La rapidité du coup sembla surprendre son adversaire qui exécuta in extremis une torsion du buste pour laisse filer la lame et récolter au final une bonne estafilade sur la clavicule droite. Sa lame blanche alla immédiatement faucher le flanc du Nomade qui se jeta au sol au dernier moment, se faisant blesser l'intérieur du mollet droit par la même occasion. A peine relever, deux dagues de jets volèrent vers lui et si son roulement lui fit éviter la première, la seconde alla se planter dans son épaule gauche très nettement. Prenant appuis sur ses genoux il défia Orpheus du regard et laissa son Souffle Ardent opérer pour déstabiliser les assauts savants et virulent de cet assaillant de qualité. Profitant de la surprise crée par la bouffée de chaleur Raos dégaina et lança son Traqueur d'un seul et même mouvement, le tracé vrillé du boomerang entailla le flanc droit de l'épéiste pour ensuite continuer sa course muette dans son dos. Orpheus ne se laissa pas déstabiliser par de telles égratignures et une fois remis de la chaleur émanant du Nomade il l'attaqua de plus belle, feintant sur la gauche pour mieux pourfendre son angle droit avec un coup haut destiné à blesser le bras armé de l'Héritier. Mais ce dernier décrocha son fourreau en effaçant son angle droit pour mieux frapper l'arrière du genoux du Neiphereum, telle une matraque sortit de nulle part grâce à l'habile système de mousqueton que Doj lui avait mis en place. Quand bien même sa feinte fut mise à mal, Orpheus profita du poids de sa chute pour décrocher un direct du gauche qui cogna Raos en plein visage, puis il se laissa tomber pour éviter que le retour du Traqueur vienne lui infliger une mort prématurée en lui fendant les omoplates. Le course oblique de l'arme du Nomade le toucha légèrement à la cheville droite puis alla se planter à quelques centimètres de son possesseur.

Ainsi au sol, les deux hommes d'armes roulèrent chacun de leur côté pour se redresser. Raos venait de ramasser son Traqueur, qu'il rangea dans son étui, et Orpheus la dague de jet qui avait fait choux blanc lors de son assaut à distance. Ils étaient tout les deux de même niveau et quand bien même leurs styles de brette ne se ressemblaient pas ils se valaient largement. Ce n'était pas comme lors de son combat contre Masaku qui lui attaque de manière frontale à tout les coups, bien que ses feintes soient riches par la suite. Orpheus était bien plus aérien mais à la fois plus virulent et fougueux dans ses assauts. Ils étaient semblables à deux éclairs métalliques se pourfendant, tout en temps de suspension pour mieux se laisser fondre avec vitesse vers la mort de l'adversaire.
Le souffle un peu court, Raos toisa le Neiphereum en le regardant droit dans les yeux. La lame d'Orpheus n'était pas guidée par l'esprit, sa volonté même devait être intacte. Ils ne se combattaient vraiment que tout les deux en l'instant présent.
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyLun 12 Mar - 17:43


Possédé ? Possible... Mais pourtant, le chevalier semblait presque en accord avec le possesseur de son corps. Et c'était là toute l'étrangeté du phénomène. Il avait beau être possédé, était-il excusé pour autant ? Pas sur vu les quelques mots qui semblaient provenir du vrai Orpheus. Cela signifiait également qu'il pouvait être maître de ses actes par moment. La druide essayait de comprendre ce qui le rendait ainsi. Elle n'avait aucune raison de lui en vouloir, et pensait bien que ces bestioles étaient des adversaires suffisamment imposants pour en rajouter une couche avec ce chevalier qui en avait certainement beaucoup sous la botte. Trouver un terrain d'entente serait parfait, mais apparemment impossible.


Luccia fut bien déçue de voir l'épée du possédé pointer vers elle, alors que blesser le chevalier était loin d'être dans ses intentions. Mais celle-ci fut difficilement détournée pour se diriger vers l'Héritier Helkar. Ce n'était pas mieux au final. Mais bon, ainsi, ils régleraient peut-être leurs comptes une bonne fois pour toutes... Puis, Orpheus lâcha ses dernières paroles avant d'entamer le combat, dévoilant une identité surprenante... Alors comme ça, cet homme était lui aussi un descendant, et qui plus est, celui de son ancien chef ! Luccia tourna brusquement la tête vers le blondinet pour l'observer après cette révélation, et lâcha pour elle même :


« Neiphereum... »

Mais déjà, il fallait se re concentrer car les milles pattes foncèrent sur elle et Cirdan, alors que l'autre nomade et le chevalier livreraient bataille. Le nomade bondit vers elle, lui affirmant qu'il valait mieux rester groupés. L'elfe était totalement d'accord, le montrant d'un signe de tête affirmatif. Et puis, le précédent travail d'équipe dont ils avaient fait preuve il y avait de ça quelques minutes était positif, alors, elle était ravie d'avoir un compagnon de taille pour affronter les insectes géants.


Déjà, un des milles pattes jaillit du sable, mais Cirdan eut le bon réflexe de trancher l'une de ses mandibules. L'elfe se précipita alors pour sortir son épée et la tendre devant elle en guise de protection dans un premier temps. Mais celle-ci n'allait pas lui être d'un grand secours, puisqu'à part les bases, elle n'était pas bien maîtrisée par la druide. Elle calma sa respiration, et vit les mouvements de terrains, annonçant l'approche d'une des créatures. Une idée lui vint alors. Elle rangea son épée, et recula derrière Cirdan, mais tout de même légèrement en décalé. Cela n'était pas pour lui administrer le rôle de bouclier, ou d’appât, mais seulement pour avoir une meilleure vision pour tirer. Elle sortit donc son arc, encocha une flèche, et se concentra le plus possible. Elle le dirigea en hauteur, et vit enfin l'immonde bestiole jaillir, dépassant de deux bons mètres au dessus de la tête de Cirdan, juste devant lui. La druide attendit le moment propice, le moment où dans son élan, elle s'immobiliserait, atteignant le sommet de sa hauteur, avant de retomber. Et à ce moment là, elle lâcha sa flèche qui vint se planter sèchement dans l’œil de l'insecte. Ce dernier poussa un cri strident et retomba sur le sol, la tête aux pieds du nomade des Vents. C'était à lui maintenant d'en profiter pour lui causer d'importants dommages alors qu'il était vulnérable, ne serait-ce qu'un temps, et juste devant lui.


Luccia ne put même pas s'attarder sur le duel entre Orpheus et Raos, ni voir s'ils étaient blessés, ou si le nomade avait besoin de renfort, car chaque fois qu'elle osait détourner le regard, ses adversaires se montraient. Elle ne pouvait de toute manière pas être sur tous les fronts, donc oui, le second insecte s'élança sur elle, alors qu'elle l'évita de justesse, en enchaînant par une roulade sur le sable. Mais rapidement, elle suivit les directives de Cirdan et vint se replacer à ses côtés, aux aguets, et prête à accueillir la bestiole à la mono mandibule.



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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyDim 18 Mar - 21:43

Oh, les membres du groupe pouvaient bien le trainer de lâche, de couard ou de vil gredin, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Toute cette mise en scène n'était pas de son crue, elle manquait d'un certain rafinement, en particulier au niveau des créatures employées. Cependant, Orpheus avait la fâcheuse tendance à être rancunier alors devoir se retourner contre ceux qui avaient offert la carte d'entrée dans la cité ne lui faisait ni chaud ni froid. Au lieu d'avoir l'impression d'être utilisé, il saisirait cette chance pour régler ses comptes avec le Helkar parce que ce dernier lui avait laissé une saveur amère en bouche, la saveur du mensonge, de la tromperie. Tout ce qu'il avait cru ressentir en combattant avec lui lors du bal, alors que son apparence physique s'être retrouvée modifiée, toute cette union, cette façon de combattre comme avec un frère d'arme, tout s'était envolé en un instant. Néanmoins, bien au fond de son être, il aurait bien aimé garder l'unique souvenir qu'il avait eu de ce combattant parce qu'il avait été le meilleur.

Enfin, on meurt tous un jour ou l'autre et si celle de Raos Helkar était programmée pour aujourd'hui, qu'il en soit ainsi. Le possédé semblait bien capable de contrôler son corps. Le marionnettiste avait surement compris que le chevalier, peu importe le contrôle posé sur lui, se battrait contre ses anciens alliés coute que coute, c'est pourquoi il concentra d'avantage sa concentration sur les deux créatures aux mandibules tranchantes, maintenant simplement une petite sécurité sur le Neiphereum, juste au cas où ce dernier se déciderait à refaire ami ami avec les trois proies. Vu comme il avait l'air déterminé à croiser le fer avec le nomade, cela risquait de ne pas être nécessaire. Avec un rictus, il répliqua très vite.

"Qui parle de défaite? Je viens juste discuter!"

A l'unisson avec ses deux alliés aux multiples pattes, le chevalier fondait sur le descendant d'aearion. Tous dans la salle connaissait la vraie signification de "discuter" dans la bouche d'un guerrier. Ces derniers ont ça dans le sang. Bien plus que des paroles, les actes expriment beaucoup plus. L'air sûr du nomade ne l'étonnait pas, ce n'était pas un type qui se laisserait impressionner par des créatures géantes, ils étaient faits de la même matière, inflexibles en toute circonstance et c'est bien pour cela qu'il était d'autant plus en rage. Avoir été trompé par une personne avec qui on ressent une connexion indescriptible et incompréhensible, cela revenait à se faire poignarder dans le dos, se faire rejeter par un proche, n'importe laquelle de ces douleurs qui travaillent nos entrailles au point de rendre la situation insupportable.

Finalement, les bestioles s'occupaient bien d'elles-mêmes du druide et du nomade des vents. Eux entièrement contrôlés par le lâche planqué dans les ombres, n'avaient pour seul but que de réduire en charpie les proies. Ils se mouvaient gracieusement dans le sable, cet environnement si familier dans lequel ils glissaient depuis l'éclosion de leurs oeufs. Des dizaines d'années avaient fait d'eux ce qu'ils étaient aujourd'hui, ces créatures majestueuses à la puissance certaine. Du moins, était-ce la façon dont ils se "voyaient" ou se sentaient avec leurs antennes. Aux yeux d'Orpheus, elles n'étaient qu'abomination qui mériteraient bien de pourrir.

Enfin, il n'y faisait pas tant attention que ça. Quelque chose de bien plus palpitant était en train d'accaparer toute son attention. La vitesse était son avantage, l'avantage de la surprise, mais le terrain était une autre affaire. Peu habitué aux mouvements dans les dunes sableuses, le chevalier ne calcula que trop tard la distance à laquelle il devrait s'arrêter, tandis que le nomade Helkar, campant sur ses positions lui retourna son arme, moyennant une petite douleur à la clavicule. Loin de se laisser abattre pour si peu, le chevalier continuait dans son élan pour atteindre à tout prix son adversaire. Dans un combat, il n'y a pas d'ami, il n'y a de sentiments. On met notre vie en jeu comme devrait le faire l'adversaire par respect et on donne tout ce qu'on a dans les tripes. Ce n'est pas l'endurance le plus important mais le mental. Dans l'esprit de la bête sauvage que représentait Orpheus, il n'y avait aucun doute sur ses capacités, aucune hésitation dans sa lame parce qu'il parlait toujours franchement aux gens. Pas d'hésitation et aucun temps mort également. Les dagues qu'il lançait alors qu'il retrouvait son équilibre étaient là pour blesser et non pour décorer. Le pire dans tout ça, c'était bien le sourire qu'il avait sur les lèvres parce qu'il était vraiment en train de s'amuser, malgré la situation relativement critique dans laquelle ils se trouvaient tous.

"Décidément, si on m'avait dit que je croiserai le fer avec un Helkar et que ce dernier serait Reik Truffaz, je serai en train de leur rire au nez!"

Et tandis qu'une bestiole perdait une mandibule par les soins de Cirdan, les tactiques reprenaient de plus belle. Les esquives et réponses surprenantes s'enchainaient, en plus des blessures qui s'accumulaient peu à peu. Aucun n'était en train de perdre du terrain. Comme leurs ancêtres, ils combattaient avec tout ce qu'ils avaient, les remords en moins du côté du chevalier, ce qui le rendait d'autant plus ferme dans sa décision. Le contrôle n'était plus que de l'histoire ancienne. Sa volonté dépassait l'entendement humain et on ne prendrait aucun risque à penser qu'il serait capable de revenir d'entre les morts juste parce qu'il n'aura pas considéré son heure comme étant venue. Ils combattaient avec détermination, le regard et la garde sans faille. A terre, ils se relevaient sans se soucier du sang qui commençait à se verser de quelques plaies. Enchainé par un manipulateur, Orpheus n'aurait jamais pu combattre avec tant d'aisance.

Un bruit désagréable retentit du côté des autres, ce qui signifiait qu'ils étaient vivants et que l'une des bêtes avait sacrément aimé c qu'on lui administrait comme breuvage, un breuvage bien piquant sous la forme d'une flèche. Orpheus devinait ainsi que la fête se terminerait bientôt et que le manipulateur n'allait pas voir son plan arriver au dénouement escompté. Avant d'être à son tour pris pour cible, le chevalier préféra empoigner fermement son fourreau de la main gauche, son épée de la main droite en se mettant en position, les bottes bien placées dans le sable pour prendre un élan décisif. Sur chaque front, le gagnant devait être déclaré, que ce soit un unique ou de multiples gagnants peu importe. Le public réclamait un dénouement et lui ressentait sa soif et sa frustration grandement compensée par cet échange. Cette fois-ci cependant, il allait le prendre au dépourvu, il allait agir de la manière la plus inattendue qui soit.

Comme à son habitude, le revoilà en train de charger tel un force né sur le champ de bataille, le fourreau bien levé en avant pour parer, l'arme en retrait prête à frapper en décrivant un bel arc de cercle. Ce n'est qu'au dernier moment que le chevalier sembla se raviser en rengainant, sans perdre de la puissance qu'il venait d'acquérir dans sa course ce qui résultait malgré tout sur un choc brutal de son fourreau qui dégagea sèchement le bras du nomade alors que le chevalier se jetait tout bonnement sur le Helkar pour lui administrer une droite monumentale, au corps à corps telle une brumasse. Le regard brillant, Orpheus lâcha enfin:

"Je mourrais d'envie de te la coller celle-là. Maintenant fini les bêtises. Sors de ta cachette!"

Le chevalier se détourna de Raos en fixant les créatures. Bien, elles étaient déjà entamées, ce ne serait qu'un travail plus aisé à terminer. Une fois sa petite revanche accomplie, il pouvait se recentrer sur la source d'un agacement encore plus violent: celui qui avait essayé de l'utiliser comme une poupée de chiffon. Ce genre d'audace était louable mais d'autant plus insoutenable car c'était à son honneur qu'on s'en prenait. Voyant le chevalier prêt à se rebeller, l'individu tenta de reprendre le contrôle mais se heurta cette fois à un mur. Les sourcils froncés et les pupilles rougies, le Neiphereum n'était plus d'humeur à s'amuser. D'un geste de main il ouvrait le passage clôt derrière eux et puis d'un autre bien plus brutal, il commençait à balayer les murs de terre, à les mettre en mouvement ce qui menaçait de chambouler tout l'équilibre de la pièce. Sans se soucier de sa propre sécurité ni du reste, le chevalier continuait son acte jusqu'à ce qu'enfin, le manipulateur des ombres se sente obliger de sortir de sa cachette qui devenait un coin dangereux à conserver. Ce dernier fut accueilli par un forme jaune le propulsa contre mur, empalé par une lame alors que son ventre suintait de sang.

"Réfléchis à deux fois avant de faire le malin dans ta prochaine vie. On ne combat pas comme un lâche sans en payer le prix."

L'heure n'était pas aux interrogatoires. Le sang avait été versé, la salle ne s'arrêtait aucunement de trembler alors qu'Orpheus avait arrêté de déplacer la terre, ce qui signifiait qu'il avait réellement brisé l'équilibre physique de l'ensemble. La lame blanche retourna dans son fourreau après avoir été nettoyée sur les habits du corps sans vie et tout en boitant légèrement à cause de sa blessure la cheville, le chevalier retournait vers la sortie toute désignée.

"Tout va s'écrouler dans peu de temps, laissez leur une jolie tombe et sauvez vos petites fesses!"
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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 19:09

    Où s'était arrêtée l'action pour notre Nomade... Il venait de tailler dans le gras de la mandibule du cloporte et maintenant se retrouvait aux cotés de Luccia pour faire face à ces deux aussi énormes que dangereuses créatures. Ils étaient tellement prit par l'assaut des insectes que, du moins pour Cirdan, il avait été difficile de porter attention aux échanges « virils » du blondinet et de Raos. Et au fond, se disait-il, si Raos pouvait mettre un terme à la vie d'Orpheus, ce ne serait pas une grosse perte, vu qu'il le prenait toujours pour un lâche. Cependant, Cirdan fut bien vite happé à nouveau par le combat qu'il menait avec la druidesse.

    La voyant le contourner pour aller se planter derrière lui, l'amnésique ne comprit pas directement la manœuvre de Luccia. Ce qui le fit grogner légèrement. Voulait-elle le prendre comme appât ? C'était inadmissible pour le fier guerrier qu'il était. Il n'allait pas pouvoir râler bien longtemps de toute manière puisque déjà dans le sable devant lui se dessinait le sillon que devait laisser le milles pattes si pieds sous terres. L'attaque était imminente et lorsque du coin de son champ de vision, il vit l'elfe brandir son arc, il comprit bien vite à quel coup fourré il avait à faire. Restant sur place bien immobile, il se tenait néanmoins prêt à riposter si le plan foirait...

    La bestiole ne tarda pas à sortir de son trou, c'était le cas de le dire, se dressant fièrement devant lui. Non impressionné par la carrure de la bête, Cirdan ne bougea pas d'un iota, il avait confiance en Luccia pour faire ce qu'elle avait à faire. Il l'avait déjà vu tirer vite et juste lors de la course poursuite en dehors de la Cité Interdite et ne doutait donc nullement de ses capacités. Et il avait eut raison quand voyant le scolopendre totalement sorti de sable, il put admirer la dextre de la druide pour ficher sa flèche dans l’œil du monstre, ce dernier dans un cri strident venant s'abattre étourdi de tout son long au dessus du Nomade des Vents. Sortant Déicilda de son fourreau à nouveau, il n'eut qu'à cueillir la tête au vol. Son sabre à la verticale, ce qui servait de calebasse à la créature vint s'empaler sur le tranchant de part en part la traversant. Un sang verdâtre, qui n'était pas sans rappeler celui du scorpion géant du désert, vint maculer la toge blanche « presque » irréprochable de notre héros. Décidément, il devait bien aimer se salir ce gredin là !

    Essayant de retirer difficilement son épée du crâne de l'animal, il dut laisser à Luccia le soin de l'autre créature qu'il avait blessée auparavant et qui ne devait pas en être moins furax pour sure ! Et bien qu'ils n'eurent pas le loisir de continuer cette petite chasse aux insectes, le dernier scolopendre s'étant fait écrasé par bloc de pierre s'étant détaché du plafond suite au retournement de situation d'Orpheus, ils n'en étaient pas moins en danger de mort face justement à cet écroulement si soudain. Le Nomade restant suspicieux, dut réfléchir à deux fois avant de suivre les directives du traitre blondinet. Il fut presque convaincu en voyant le vil usurpateur de corps, enfin le supposé usurpateur de corps, empalé par les soins de sa marionnette, cloué au mur par le fait de sa propre couardise d'avoir provoqué le courroux d'un guerrier aguerri.


    « Pour une fois le lâche a raison » lança-t-il alors avec une once de rancœur tenace.

    Avant de finir par prendre le pas pour sortir de la salle qui s’effondrait laissant les trois cadavres à leur triste sort... En même temps, ils étaient mort, qu'est ce que cela pouvait-il bien leur faire hein ?

[Je suis pas allé plus loin que ça pour laisser notre Raos MJ improvisé voir ce qu'il nous réserve pour la suite =D]
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyLun 26 Mar - 14:27

Le combat faisait rage entre l'Héritier des Helkar et le descendant des Neiphereum. Aucun des deux guerriers n'avaient vraiment l'avantage et leurs styles aériens se heurtaient l'un contre l'autre en une suite de riposte savante que seul un averti à l'art de l'épée aurait pus suivre. Orpheus affichait un sourire satisfait durant l'échange alors que Raos gardait sa mine éternellement concentrée sur son objectif. Mais au fond lui le Nomade soudait aussi, savourant avec joie ce duel à sa hauteur, un adversaire qu'il aimerait affronter en plein potentiel et sans aucune limite de temps. Un combat sine missione.
Orpheus s'épanchait en petite plaisanterie, surement une tactique comme une autre pour déconcentrer son adversaire mais Raos restait de marbrée envers et contre tout. Ils étaient chacun retournés à leurs positions et s'apprêtaient à relancer des assauts encore plus virulent. Se tournant autour comme deux vautours aux désirs de morts non dissimulés, les bretteurs figeaient leurs regards de braise l'un dans l'autre. Puis ils s'élancèrent une nouvelle fois, arme au clair pour le chevalier et arme au fourreau pour le Nomade. Mais contre toute attente Raos fut victime d'une feinte bien savante qui signa sa perte momentanée. Orpheus qui chargeait alors avec le fourreau levé en guise de parade rengaina au dernier moment et prit appui sur ce geste pour briser l'élan du bras armé de Raos qui s'apprêtait à frapper avec une nouvelle botte de Iaïto. Pris de court, l'héritier tenta de s'enrouler sur l'angle mort de son adversaire mais ce dernier se projeta droit sur lui en lui assenant un coup de poing ravageur en plein visage. La force du bretteur dépassait ses attentes et l'héritier fit un vol plané d'un bon mètre avant de chuter dans le sable et de rouler sur lui même.

Groguis voir complètement dans les vapes, il lui semblait que le temps se distordait autour de lui et la suite des actions fut floue au possible. Il entendit les échos du combat de Cïrdan et de Luccia contre les deux Vers des Sables et vit Orpheus partir en une rage incontrôlable. Au détail prêt que cette dite rage ne visait plus Raos mais un point bien mystérieux qu'il venait de dénicher en perturbant la clé de voute de la pièce dans laquelle ils se trouvaient.
Les grondements de la roche qui se fissurait raisonnèrent en de longues lamentations dans l'esprit embrumé du Nomade, lui provoquant des migraines à n'en plus finir ce qui n'aidait pas à se redresser. Alors qu'il allait enfin prendre appui sur un genoux, un imposant morceau de roche tomba à quelques mètres de lui en soulevant un épais nuage de poussière et de sable qui l'aveugla pour de bon et le fit tousser à n'en plus finir. La vibration du choc lui fit perdre le peu d'équilibre qu'il avait réussi à trouver et quelques débris vinrent l'atteindre derrière la tête ce qui eu pour effet de le sonner encore un peu plus.

Il entendit Orpheus sonner la retraite mais ne pus rien voir de l'action, caché derrière le rideau de sable levé et étant trop faible pour pousser un cri digne de ce nom. Dans un ultime geste de survie il sécurisa les attaches de son Traqueur et de son katana puis se releva tant bien que mal alors que le sol commençait déjà a trembler sous ses pieds. Le grondement de la pièce en cours d'effondrement se répercutait de plus en plus violemment dans sa tête et même si le contre-coup de la droit d'Orpheus commençait à passer il n'arrivait pas à reprendre le dessus sur le cataclysme qui avait lieu tout autour de lui. Comment diable avait-il pus être frappé par une telle force? Il entendit son ami le Nomade des Vents emboiter le pas au Neiphereum tandis que le voile de poussière et de sable se calmait devant l'Héritier bien démunit. La salle quant à elle poussait ses derniers cris d'agonie alors que Raos, commençait à esquisser quelques pas vers la sortie proposée qu'il pouvait désormais entrevoir.
Soudainement il croisa le regard de Luccia, dernière à prendre la route vers la sortie. Les yeux clairs de la jeune femme s'entremêlèrent au doré du Helkar et une étincelle de détresse sembla l'animer alors qu'elle marquait un temps d'arrêt devant la sortie. Puis un bras saisit la manche de l'elfe pour la tirer en-dehors de cette promesse de mort tandis qu'autour de Raos l'apocalypse raisonnait plus meurtrière que jamais. Il sentit le sol se défaire sous ses pieds à l'instant même où la belle se fit emmener et se fit aspirer par un siphon de sable sans merci. C'était la fin.

Pourtant malmené dans ce tumulte, il chuta sans fin et peinant à respirer pour enfin heurter un sol bien plus meuble. Au dessus de lui le sable continuait à s'écouler sans aucune pitié et les débris de roches arrivaient en légions pour lui broyer les os. Il entendit le craquement sinistre annonçant que la voute de la pièce dans laquelle ils se trouvaient venait de céder et tout sembla mourir autour de lui une seconde fois.
L'espace dans lequel il se trouvait était tellement exiguë qu'il ne pouvait que ramper tant bien que mal alors que ce qui lui servait de plafond se fissurait à vue d'oeil en laissant filtrer de fin filets de sables lui tombant dans les yeux. Il toussa, pesta mais rampa plus déterminé que jamais vers la source de lumière bleutée qu'il semblait deviner à tout juste quelques mètres devant lui. Il ne comprit pas vraiment la suite des événements: a peine arrivé au bout de ce tunnel tout craqua autour de lui et il se sentit tomber dans le vide au beau milieu de pans de roches cédant sous le poids.
Sa conscience s'éteignit à ce moment précis.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Quelques part ailleurs dans la Cité Interdite

Cette statue semblait érigée au milieu de nulle part dans ce semblant de temple où grouillait plusieurs créatures bien étranges. Certaines rampantes, d'autres bipèdes, ces ophidiens aux auras violente presque palpables semblaient s'activer pour quelques sombres desseins. Puis soudainement cette même statue, image d'un moine encapuchonné priant pour on ne sais quelle cause, s'anima contre toute attente. Un phénomène visiblement courant qui ne suscita aucun intérêt pour les serpentaires du temple. L'un des plus beaux représentant de cette race mystérieuse, surement leur chef à en juger par les trophées macabres qu'il affichait sur son torse musculeux, vint jusqu'à la statue vivante qui peu à peu redevint humaine. Le moine encapuchonné dans son manteau sombre aux reflets indigo se leva de toute sa stature, presque aussi grand que l'ophidien qui devait bien mesurer la toise.


"Mon disciple vient de mourir." prononça le moine avec un calme a toute épreuve.
"Vous n'aviez pas dit que votre art était sans faille?" persifla le serpent d'une voix trainante.
"Je ne sais pas qui sont ces intrus mais ils sont dangereux et ont de la ressource."
"C'est pourquoi ils ont suscités votre intérêt?"
"Non." répondit simplement le moine. Puis après un silence il continua "Je me devais de tester l'un des leurs."

L'ophidien ne cacha pas son intérêt et flagella l'air de sa langue bifide en signe d'impatience marqué. L'imposant moine au corps charpenté et à la peau aux tons de bronze l'ignora et son regard restait fixe sur une paroi de pierre vierge.

"Mais il vient de mourir, ce n'est plus un problème désormais."
"Une bonne nouvelle, votre disciple aura servi à quelque chose en manipulant ce déchet."
"Non ce n'était pas lui qui était visé mais un autre membre des intrus."
"Vous le connaissiez donc pour être si précis?"
"Il s'agit du fils de Shalaan."

Si le moine n'avait pas bronché jusque là, le serpent quant à lui ne cacha pas sa surprise et la peur que cette nouvelle évoqua pour lui. Il siffla de colère et de crainte et s'empressa de rejoindre certains de ses hommes qui semblaient s'affairer à préparer un bien mystérieux autel. Des ordres furent braillés dans un dialecte étrange et des humains pénétrèrent dans l'enceinte du temple en apportant un paquet en lin crasseux et au contenu tout aussi secret.
Ecartant les pans de sa cape, l'homme à l'allure moniale se remit en tailleur et reprit l'apparence d'une statue, se figeant à nouveau au coeur d'un mutisme qui lui semblait propre.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Le bruit de l'eau. Un faible ressac. La fraicheur pure de l'eau. Une lumière bleutée.
Raos mit cinq bonnes minutes à reprendre conscience ne serait-ce que pour ouvrir les yeux. Il se trouva au bord d'une berge en pierre gris clair, comme un agrégat de roche volcanique solidifié et calmé à travers les âges. A côté de lui et baignant le bas de son corps, un large étang sous-terrain s'étendait à sa grande surprise. Une eau si pure qu'elle en était transparente au possible et qui affichait des reflets turquoises et opalins contrastant terriblement avec la dominante grise de cette cheminée rocheuse naturelle. Ça et là on pouvait voir de la mousse naturelle orner les pierres, d'une teinte azurée et fluorescente, seules sources de lumière au sein de cette nappe phréatique qui lui avait visiblement sauvé la vie. Il leva un regard hagard vers les hauteurs de cette grotte providentielle et vit à quelques mètres un éboulement imposant duquel s'écoulait une cascade de sable désormais figée. L'éboulement l'avait donc porté jusqu'ici et le ressac naturel l'aurait donc porté jusqu'à bon port afin qu'il ne finisse pas noyer? Lui qui aurait pourtant juré vivre ses dernières minutes sur terre, le voila éveillé devant un spectacle de beauté défiant toute concurrence. Même certains panorama du désert ne pouvait rivaliser avec une telle beauté sauvage et naturelle, tranchante de fluorescent et de gris terne.

Prenant appui sur ses mains il se hissa hors de l'eau et ressentit une vive douleur lui traverser la jambe gauche. Forcément ça aurait été trop beau qu'il s'en sorte sans aucune blessure. Mais si ce n'était que ça, son cas était déjà un vrai miracle en soit. Remontant donc à la seule force de ses bras, il remonta le tissu de son pantalon et découvrit un large hématome parsemé de filets de sangs a peine séchés au milieu de sa peau flétrie par le contact prolongé de l'eau. Fourbu de fourmis, il ne pourrait se relever maintenant et se décida donc à s'occuper de ses blessures en attendant un moment plus propice. Son épaule le lança aussi, souvenir de la dague d'Orpheus lors de son affrontement. Il eu une pensée pour Luccia et Cïrdan qui devaient se trouver tout deux avec le bretteur parjure désormais. Comment allaient-ils? Il ne pourrait le savoir avant de les retrouver, si tant est qu'il existe une sortie possible dans ce guêpier.
Le nomade remonta sa sacoche de l'eau et en vida le contenu à côté de lui. Ses bandages, fioles d'huiles et nourriture étaient désormais complètement hors d'usage. Le seul soulagement qu'il eu fut en constatant le bon état de sa petite boite métallique contenant l'onguent confié par son oncle Doj. Il déchira ses manches et s'en servit comme bandage de fortune alors qu'il appliquait la pâte verdâtre sur ses blessures encore vives. L'effet piquant se fit immédiatement ressentir, lui arrachant une horrible grimace de douleur de laquelle il réprima un cri sauvage. Ne sachant pas si il était seul dans cet endroit, il allait devoir jouer finement pour éviter toute complication.

Haletant après ces quelques premiers soins d'urgence, il s'allongea sur le dos et entendit le tintement de son Traqueur. Il détacha l'arme et se rendit compte qu'une des trois pointes s'était brisée avec le choc. Il allait devoir retourner au camp des Helkar pour que Akim et son père puissent réparer ça, et subir un savon en guise de bienvenue surement.
N'étant pas d'humeur à se prendre la tête avec son armement, encore hagard de sa chute et de la suite des derniers événements, Raos posa son Traqueur à côté de lui et s'allongea cette fois pour de bon. Et bien que cela ne soit pas dans ses habitudes de guerrier, il s'endormit presque immédiatement. Même si ça ne devait être que pour quelques minutes, son corps réclamait du repos et comptait bien l'avoir. Dans tout les cas, se relever maintenant se résumerait à se briser les deux jambes au bout de dix pas.

L'héritier sombra donc dans une nouvelle inconscience, méritée et désirée cette fois-ci. Tout le monde devait le croire mort. Mais le feu du Helkar brulera encore contre toute attente.
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptySam 31 Mar - 15:12


Alors qu'elle évitait difficilement les milles pattes géants, Luccia se demandait comment des choses pareilles pouvaient exister. Ce n'était pourtant pas le moment, mais elle ne put s'empêcher de penser qu'elles devaient avoir mis un certain temps à devenir comme elle étaient actuellement. Et, pourquoi étaient-elles en ce sombre endroit ? Elles n'étaient pourtant pas des illusions... Des gardes ? Pour protéger quelque chose, ou pour réduire en poussière des individus conduits dans ce piège ? La réponse était évidente, puisqu'on leur avait 'dicté' le chemin à suivre en leur bouchant les bifurcations envisageables. Et, à vrai dire, la druide commençait à subir les attaques de la bête, en étant notamment en position défensive, et ne pouvant pas passer à l'offensive devant l'enchaînement des assauts de la créature. Et, heureusement que celle-ci avait une mandibule coupée par les soins de Cirdan, car elle lui aurait certainement arraché un bras à force...


Mais, alors que l'ancienne gardienne sacrée luttait et laissait peu à peu place à l'épuisement, un bloc solide vint la soulager en s'effondrant sur la créature. Luccia la vit tomber, vérifiant qu'elle était bel et bien morte, puis leva les yeux. Elle vit alors Orpheus, qui semblait en avoir fini avec le nomade, et s'attaquant plutôt à son précédant possesseur. Il était donc revenu dans leur camp, mais à quel prix ? La druide chercha Raos du regard, mais ne vit qu'un rideau de sable dans la pièce, marque des premiers petits éboulis tombant sur le sable fin. Le pire était à venir, et il fallait sortir de cette pièce avant qu'elle ne soit réduite au néant... Une proposition d'ailleurs approuvée par les deux guerriers. Luccia leur emboîta donc le pas, mais ne vit toujours pas l'autre nomade à la sortie. En revanche, elle crut entendre une toux malgré le vacarme que créait les mouvements de roche. Elle se retourna instantanément, et vit enfin l'Héritier Helkar tenter vainement de mettre un pied devant l'autre pour rejoindre la sortie. Elle s'apprêtait alors à lui venir en aide pour le sortir de là lorsqu'une main lui attrapa le bras et la tira en dehors de la pièce contre son gré.


La druide fut littéralement happée, alors que l’effondrement total s'effectuait sous ses yeux, s'arrêtant tout juste devant ses pieds. Puis, enfin, plus un bruit... Une ambiance annonçant la fin. C'était moins une... Mais Luccia ne regarda même pas celui qui l 'avait sauvée d'une mort certaine. Elle resta devant les blocs de pierre bouchant entièrement le passage, pétrifiée. La dernière image qu'elle avait eu était le regard de Raos devant ce qui s'annonçait être la fin pour lui. Puis cet éboulement... Il n'était pas difficile d’émettre une conclusion en faisant le rapprochement entre ces deux événements arrivés presque en même temps...


«  Non ! »

Luccia se laissa tomber sur les genoux. Toutes les preuves étaient devant elle. C'était presque inévitable. Mais elle se refusait pourtant de le croire mort... Pas lui... Pourtant, elle savait au fond d'elle même que face à ce genre de forces, l'homme ne pouvait rien, qui qu'il soit. C'est donc plus désespérée et plus faiblement qu'elle laissa échapper un murmure pour elle-même :


«  Non... »

Une larme vint couler sur ses joues. Elle voulait rester forte, surtout dans cette situation, où il ne faudrait pas s'attarder ici, mais en était tout bonnement incapable. Le lien qui s'était créé entre elle et Raos était aussi indescriptible que déchirant s'il était amené à se briser... Et c'était manifestement le cas malgré qu'elle se refuse à le croire. Et le pire était qu'elle ne pouvait rien faire... que le passage était désormais bouché, complètement.


Doucement, le désespoir se mêla à la colère, alors qu'elle ne réalisait pas vraiment ce qu'il s'était passé. Il était certainement le meilleur guerrier qu'elle ait pu voir, alors, pourquoi était-ce lui qui venait d'y passer ? Trop d'incompréhensions... Mais une chose était sure, c'est qu'il avait été affaiblie... Par Orpheus.

* C'est malin ! *

Les yeux rougis par la haine et la tristesse, elle ne se retourna même pas pour voir le nomade et le chevalier. La rancune montait en elle, mais bizarrement, ce n'était pas qu'à Orpheus qu'elle en voulait... Elle n'arrivait nullement à faire le tri dans cet enchaînement d’événements, et demeurait en colère contre tout... Contre eux, contre les gens dans cette cité, et contre elle aussi. Il n'était pas difficile de voir à quel point elle était chamboulée. Même elle n'aurait pas cru l'être ainsi. Elle en voulait tellement à tout le monde, que sa respiration s'avérait être saccadée, et son regard avait viré inhabituellement. Elle resta un long moment à contempler l'éboulement, puis, convaincue qu'elle ne pouvait rien faire de plus ici, elle se retourna enfin. Elle croisa alors tout de même le regard de Cirdan, les yeux toujours autant rougis, dans lesquels on pouvait apercevoir une lueur de détresse parmi cette colère. Agir dans cet état n'était certainement pas une bonne solution, mais d'un pas franc, elle partit vers la seule issue qui s'offrait à elle, l'arc empoigné fermement, et prête à en découdre avec tout ceux qui se mettraient sur son chemin.





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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMer 11 Avr - 17:03

    Certaines personnes gardent difficilement leur calme. D'autres, passent soudainement du calme d'une rivière au tumulte du torrent. Certains même restent sans rien faire et laissent les choses faire car il ne peuvent rien faire et il ne peut en être autrement et même restant impassible quelle qu’en soit l'issue. Ces derniers sont les plus dangereux, à refouler sans cesse leur ressentiment jusqu'à ce que ceux-ci explosent au grand jour et fassent d'eux des éléments incontrôlables. Chacun sa méthode. Ici nous avions à priori deux des trois cas de figure. Celui de Luccia était le plus préoccupant, c'était elle l'élément potentiellement dangereux et apte à devenir incontrôlable à retenir toute forme visible de ressentiment et aller de l'avant. Il en était tout autre pour Cirdan et son caractère au sang chaud de Nomade.

    D'ordinaire, il essayait de garder son calme le plus longtemps possible afin de ne pas trop troubler son jugement quoi qu'il lui arrivait souvent d'avoir un coup de sang, mais nul n'est à l'abri de ce genre de chose, n'est-ce pas ? Mais dans ce cas, comment garder son calme surtout pour un individu aussi impulsif que lui ? Il venait de perdre un frère d'arme et même plus que cela, un frère Nomade et ce par sa faute peut-être mais la raison profonde se trouvait entre lui et la Druidesse. Tout était la faute du troisième larron alors comment, expliquez lui comment, il aurait pu laisser passer cet affront, surtout venant d'une personne qu'il considérait déjà comme couarde et sans courage à avoir fuit devant le danger en laissant ses compagnons de bataille dans le pétrin ?

    Il était alors dépassé par Luccia qui l'avait croisé du regard, la larme à l’œil, ce qui rendit la situation encore plus tendue entre lui et le chevalier. Si Orpheus ne pouvait peut-être pas sentir l'hostilité de l'ex-gardienne sacrée, il gouterait à la fureur d'un Nomade en colère. Serrant le poing sur la garde de Déicilda fermement, il lança, perdant totalement et clairement son sang froid à ce moment précis où il s'élança vers le blondinet. Son visage était déformé alors par la fureur, les yeux grands ouverts comme un tueur sanguinaire, on pouvait même extrapoler en voyant les veines de ses tempes se gonfler de rage.


    « Enfoiré !!! » S'écriant enfin éclatant d'une colère noire.

    N'écoutant que sa fureur soudaine, une rafale de vent vint s'écraser sur le visage d'Orpheus pour lui ôter son champ de vision durant quelques instants dont il profita. Alors qu'il était à proximité de lui, d'un geste ample du bras, il fit sortir de moitié sa lame de son fourreau. Mais plutôt que de finir de la sortir et de trancher dans le vif, ce qui n'aurait pas été judicieux avant de pouvoir lui dire en face tout ce qu'il pensait, il asséna un violent coup de crosse au creux de l'estomac du chevalier pour le faire plier en deux. Profitant de l'élan alors, il sortit définitivement la lame de son carcan mais il l'avait prise de manière à ce que la lame longe son bras et non pas qu'elle soit dans son prolongement, plaquant ainsi son bras et sa lame contre la gorge d'Orpheus en le plaquant lui même contre le mur. Le tranchant entamait la chair du cou, laissant une fine entaille, du moins pour le moment.


    « Bâtard d'Occidental ! Tu crois que tu va t'en tirer aussi facilement après ce que tu as fait. Qu'est ce qui me retient de te trancher le gosier sur le champ et te laisser pour mort comme Raos ? Il t'a peut-être menti sur son identité et alors ? Ce ne mérite pas tout ça. Et le sens de l'honneur, tu fais parti des chevaliers, non ?? Espèce d'enflure ! »


    Cirdan le crucifiait de ses prunelles vert émeraude, héritage de sa mère, son regard exprimait toute la haine qu'il avait pu accumuler depuis qu'il avait vu le fuyard faire ce qu'il savait faire de mieux pour le moment : fuir. Le Nomade serrait les dents pour se retenir d'appuyer un peu plus son geste et planter le tranchant dans sa jugulaire quand Dunamys, qui s'était faite toute petite depuis le début de la bataille contre les scolopendre qui lui avait foutu une peur monstre, s'appuya sur l'épaule de son maitre, lui glissant à l'oreille doucement posant sa petite main sur la joue tordue de crispation de sa retenue.


    « Ça n'en vaut pas la peine Cird'. Maintenant que Raos n'est plus, nous avons plus que besoin de forces supplémentaires pour sortir de là. Quoi qu'il ait fait, c'est un guerrier qui sait se battre, on ne peut pas se passer de lui comme ça. S'il essaye de fuir une nouvelle fois, déchaine toi comme tu voudras mais pour le moment, entend la voix de la raison... »
    Il ne savait même pas s'il aurait une autre occasion aussi belle de se venger de l'affront d'honneur que le blond avait eut envers son confrère Nomade mais écoutant les paroles de la petite fée comme quelqu'un d'expérience, il lâcha prise néanmoins... Il lui décrocha une colossale droite venue du fond de ses tripes de Nomade pour marquer le coup. S'écartant du chevalier, il rengaina son katana et suivit Luccia sans ajouter un mot de plus, juste il lança alors qu'il tournait le dos à Orpheus et qu'il était tourné vers la suite du conduit :

    « Méfie toi de la jeune femme plus que de moi. Elle se retient mais elle en a encore plus gros sur la patate que moi et je me ferais un plaisir de l'appuyer pour t'enfoncer si c'est nécessaire, petit bâtard. »


    Sans doute que ces paroles n'auraient aucun effet, pas plus que les actes de menace mais cela avait eut au moins comme mérite de laisser ressortir ce que le Nomade des Vents avait sur le cœur et apaiser un peu sa rancœur à l'égard du blondinet... Mais ce n'était pas finit, s'il avait l'occasion de continuer de venger son compagnon d'arme, il le ferait volontiers... Bientôt une salle apparaissait dans le bout du couloir. Étaient-ils arrivés à destination ou était-ce encore un piège ou je ne sais quoi d'autre ?
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Orpheus Neiphereum
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyJeu 12 Avr - 16:34

Une dispute relationnelle, un égo surdimensionné, une lame facile, tous ces facteurs avaient entrainé un combat acharné, nonobstant tous les dangers qui les entouraient pourtant à ce moment là. Orpheus n'avait qu'un individu en tête, il ne voulait que le frapper pour étancher sa colère. Chaque contact de lame était une insulte supplémentaire à l'égard de son adversaire, il déchargeait tout sa colère dans son arme plutôt que dans ses paroles car après tout, ils n'étaient pas de gentils enfants de choeur qui allaient se serrer la main en disant que c'était sans rancune. Entièrement pris dans cet affrontement, il ne voyait qu'à peine les deux autres se défendre contre les insectes géants qui ne firent de toute façon pas long feu car les proies s'avéraient bien plus tenaces que prévu et qu'elles ne se laisseraient pas dévorer aussi facilement sans ne trouver rien à redire à ce sujet.

En tout cas, l'issue du combat se précipita, tout autant que l'ensemble de la salle qui sombrait peu à peu dans le chaos alors que le chevalier déchainait les éléments pour sortir son marionnetiste de sa cachette. Ce n'est finalement qu'en arrivant à l'entrée et en criant aux autres de sortir, qu'il s'aperçut vraiment que son coup de poing avait terrassé le Helkar qui avait encore du mal à se relever. Certes il lui en avait voulu, mais pas jusqu'à sa mort. Ce dernier coup de sa droite était bon enfant, à moins qu'il ne se soit trop laissé emporté par les émotions? Son regard bleuté ne quitta enfin le nomade qu'au dernier instant, à l'instant où il était certain que ce dernier ne pourrait en réchapper. A ce moment là, le passage se referma pour empêcher les poussières de venir les assaillir. Le grondement de la salle semblait si lointain. Son sourire moqueur n'était plus aussi arrogant qu'il ne l'était au départ, surtout en regardant les deux autres. L'une était effondrée, l'autre était silencieux mais sa colère était palpable. Le chevalier ne poussa pas l'audace jusqu'à faire une plaisanterie. Sur le moment, il n'était pas le fier victorieux d'un combat. La mort l'accompagnait, il l'avait déjà apportée à bien des personnes. Mais celui-ci n'était pas sur la liste. Intérieurement, après avoir réglé ses comptes avec Raos, le chevalier aurait voulu lui parler. Ce petit lien intemporel qu'il avait ressenti entre eux alors qu'ils échangeaient les coups sous les grondements de créatures jaillissant du sable.

Finalement, la seule victoire était d'être encore en vie alors qu'il avait quasiment aidé à tuer tout le monde. La femme se leva très vite en se tournant dos à eux. Orpheus allait lui emboiter le pas quand le nomade des vents se jeta sur lui . Un courant d'air brutal le frappa soudain en lui faisant fermer les yeux par réflexe, suivi d'une offrande à son estomac un coup mémorable qui le plia en deux, les yeux écarquillés de surprise. Une lame venait orner son cou, uniquement désireuse de le déchiqueter sans pitié. Rien ne le retenait d'ailleurs et le chevalier n'esquissait pas un geste pour l'en empêcher. Les paroles fusaient, l'amitié qu'il éprouvait pour Raos se ressentait. Ce Cirdan qui s'énerve aussi brutalement qu'un volcan explosif. Le chevalier sentait la lame mordre d'avantage son cou avant que la fée bleue ne vienne stopper le nomade dans son élan. Ce fut finalement elle qui le sauva et lorsqu'il se pensait tiré d'affaire, plus ou moins, un coup titanesque l'envoya valser au sol, tout comme Raos avait atterri par terre en ressentant le sien. Le chevalier resta à terre quelques instants, les dents serrées, se retenant de se jeter comme un idiot sur cet autre nomade pour participer à une nouvelle dispute de bac à sable. La raison lui souffla de se calmer, de laisser la colère s'apaiser alors qu'il était le premier fautif dans l'histoire.

*Qu'est-ce que j'en ai à faire après tout…*

Avec difficulté, Orpheus se redressa enfin, couvert de poussière et légèrement chancelant. Ce gars n'y était pas allé de main morte, qu'est-ce que ça aurait été avec la femme en plus, il ne préférait pas y penser. La main contre le mur en guise d'appui, le blondinet suivi à petit pas ceux qui l'avaient précédé, laissant un dernier regard au mur qu'il avait refermé derrière lui. L'envie d'ouvrir l'issue pour voir si Raos y était encore le démangeait. Néanmoins, le danger était toujours audible et clairement, ils l'avaient tous vu basculer dans le vide si ses souvenirs ne lui jouaient pas des tours. L'esprit peu serein, il arrivait à nouveau au bout d'un nouveau couloir. La dernière fois qu'il était passé là, c'était pour modeler le chemin à la volonté de celui qui le contrôlait. Maintenant, il n'avait strictement aucune idée de l'emplacement qu'ils occupaient et vers où ils étaient en train de se diriger. N'ayant pas réellement de choix, ils devaient se résigner à avancer, quitte à tomber dans un piège supplémentaire.

Cela ne manqua pas vraiment. Une fois bien avancés dans la salle dépourvue de toute hostilité, des silhouettes se dressèrent une à une à des endroits improbables, des corps pâles pour n'avoir vu la lumière du soleil, des visages allongés, des dents pointues et des sons de glissement désagréables sur le sol. Le premier problème était qu'ils se trouvaient tous, sans exception, à des emplacements qu'une seconde auparavant, Orpheus avait cru voir inoccupé. Le second, était ensuite que ces "hommes serpents" semblaient les observer de leurs yeux méprisants, sur le point de bondir mais encore en phase d'observation. Une queue frôlant sa botte fit sursauter Orpheus qui jeta un regard derrière lui. Combien étaient-ils? Assez pour les encercler, assez pour les empêcher de sortir sans avoir à se frayer un chemin.

"La cité interdite a de beaux locataires."

En tirant son arme, pas un instant le chevalier ne pensait que les deux autres pourraient le trahir alors qu'il méritait d'être jeté en pâtures aux premiers Ophidiens sur lesquels ils posaient les yeux. Des lames courtes apparaissaient une à une dans les doigts fins des assassins, des cordes en lasso, des armes légères. Les queues pliées se détendirent brusquement comme un ressort...
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyLun 16 Avr - 14:39

Le repos de Raos fut de courte durée. Son corps scandait cet appel au point que sa conscience elle-même vacillait entre l'éveil et l'endormissement. Mais au fond de lui continuaient de vibrer les multiples raisons qui l'avaient poussé à venir jusqu'ici, la recherche de son père étant celle qui avait transformer sa fougue et sa lame en de véritables instruments de mort. Bien que le repos était désiré, il ne pouvait se permettre de lambiner de la sorte alors que le reste de ses compagnons, croisés par le plus grand des hasards, étaient toujours aux prises avec les entrailles de la terrible Cité Interdite. Et que devaient-ils penser en l'instant présent? Que Raos Helkar n'était plus de ce monde, ce devait être la seule conclusion plausible, même lui ne voyait que cette échappatoire jusqu'à ce miracle de nappe phréatique.
Doucement ses yeux s'entrouvrirent au fur et à mesure que ses pensées vagabondaient dans son esprit meurtrit. Il se retourna avec douleur pour prendre appui sur son flanc légèrement blessé et tenta de se relever. La pointe brisée de son Traqueur se décrocha pour de bon et tinta sur la pierre en un son aigüe qui se répercuta sans fin sur les parois de cette grotte perdue et au plafond si haut qu'il en était couvert par les ténèbres. Un pas, deux pas, trois pas, il tituba et se raccrocha de justesse à une aspérité du mur contre lequel il chuta. Sa main gauche s'écorcha contre ces crocs de pierre et atterrit dans la mousse fluorescente qui donnait tout le charme bleuté à l'endroit. La lumière du végétale s'éteignit alors que le Nomade l'arrachait par mégarde et son halo doucereux sembla persister un moment autour de la main de l'Héritier. Les spores de la plante surement.

A son grand étonnement Raos vit l'écorchure de sa main se refermer. Le procédé était si rapide que la guérison en était visible à l'oeil nue. La douleur ne partie pas immédiatement mais ce petit agrégat mousseux suffit à lui rendre une parfaite mobilité manuelle. Il retenti l'expérience plus délibérément en arrachant un autre morceaux de mousse fluorescente et en le frottant contre son flanc grièvement blessé qui lui faisait trainer la pattes depuis tout à l'heure et l'effet escompté se manifesta. La lumière quitta la plante alors que les spores de cette dernière continuèrent de maintenir leur halo bleuté autour de la plaie... qui peut à peut entreprit une guérison accélérée.
Raos sentit une bouffée d'espoir emplir son être devant cette découverte inattendue et son regard fit le tour de l'espace où il se trouvait: la mousse végétale ne manquait pas, suffisamment assez pour guérir un bon nombre de gaillards comme lui! Toujours claudiquant, il se dirigea vers un nouveau point de concentration de végétale et s'empressa de s'en badigeonner le corps. Il remarqua que le procédé laissait quelques traces terreuses ça et là et une forte odeur de pollen musqué mais au vue de sa situation il n'allait pas s'offusquer de tels détails. Dieu sais combien de temps il passera à se guérir convenablement et à ensuite sortir d'ici mais une chose était désormais sûre: il n'allait pas finir ses jours dans ce goulet terrestre!


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Pendant ce temps là...

Les ordres étaient clairs: il fallait un corps de plus pour le sacrifice. Les quatre humains sensés livrer le paquet d'argent destiné au Nomade aux Cheveux Blancs devaient servir à accomplir ce dessein, c'était là les termes de l'accord que les Ophidiens avaient passés. Une cohabitation temporaire avec ces pleutres de bandits le temps que les échanges se fassent en bonne et due forme, en retour de quoi ils réclamaient quatre corps bien frais à se mettre sous la dent pour invoquer le moment tant attendu. Mais qui aurait pus penser qu'un de ces rebuts d'humains allait ingurgiter un fiole de cyanure sous leurs yeux alors qu'ils se faisaient encercler! Désormais infesté, empoisonné, le sang de cette erreur de Malificum n'était plus bon à rien...
Ils tentèrent bien de prendre un des bandits en guise de remboursement équitable, ce pourceau d'Agron aurait très bien fait l'affaire à bien y regarder. Lui et ses grandes phrases, ses rapports fumeux, son attitude délétère. Mais l'Homme-Statue s'interposa, notifiant que tout les accords devaient êtres respectés et que si les Ophidiens en venaient à de telles extrémités ils n'auraient pas d'autres choix que de réviser toutes leurs clauses. Un message aux allures diplomates qui cachait bien tout le fiel de cette homme mystérieux: si les Ophidiens attaques les Bandits, l'arrivée de Delsira soldera leurs mort.
Il restait néanmoins un échappatoire.

Tapis dans l'ombre d'une salle aux allures de vieux temple oublié et enfouit dans les tréfonds de la Cité Interdite, les Vifs-Agiles guettaient le passage du petit groupe d'aventuriers qui était apparu au beau milieu de ce miasme entre clan. Selon l'Homme-Statue il y avait une elfe, un humain, et un troisième oscillant entre les deux sans certitudes.
La grande discrétion des serpents oeuvra en leur sens, leurs corps fins aux écailles laiteuses absorbant les ténèbres pour s'en faire une seconde peau. Sortent de Nagas Terrestres, le peuple Ophidien formait une ethnie trop longtemps oubliée par les Nel-Berriens, une ethnie bien supérieure aux autres selon eux. Armés de lames courtes et courbes, vêtue d'armures légères et composite, leurs bras maigrelets semblaient plus vifs que l'éclair et leurs queues serpentaires roulées sur elle même tel un ressort prêt à bondir sur l'ennemi.

Ils virent l'elfe entrer en première.
Le supposé Hybride arrivé en second.
Puis finalement l'Humain en bon dernier.
Un laps de temps d'une poignée de seconde s'étira au rythme des sifflements des hommes-serpents qui se firent de plus en plus nombreux pour démontrer leur supériorité numérique. En tout et pour tout ils devaient bien être une dizaine à se mouvoir presque invisible autours d'eux. Puis un sifflement plus rauque se fit entendre et l'assaut fut lancé.

Parfaitement coordonnés entres eux, les Ophidiens ne firent pas dans la dentelle.
Les deux archers dissimulés tirèrent sur Orpheus et si le Chevalier esquiva un des carreaux de justesse, le second lui transperça le flanc sans merci. Aussitôt la blessure occasionnée, quatre guerriers armés d'épées jumelles bondirent par surprise sur le bretteur blond en le heurtant de plein fouet pour l'immobiliser au sol. L'un des guerriers reçu une taillade en plein torse en guise de bienvenue, lui arrachant un râle de douleur qui galvanisa ses alliés. Bizarrement ils ne se ruèrent pas sur Orpheus toute lame dehors mais le Chevalier tomba sous une grêle de coups de crosse et de matraques en bois noué. Deux ophidiens prirent le corps inconscient en le chargeant à l'épaulée tandis que les deux autres fermaient la marche et que les deux archers, toujours cachés, couvraient une éventuelle riposte des deux autres aventuriers.
D'ailleurs quatre autres ophidiens bondirent de l'ombre dés que Luccia et Cïrdan prirent conscience de l'embuscade. Deux chacun, ils avaient autorisation de les tuer et de s'amuser avec ces pauvres mortels. Dés que le groupe chargé d'enlever Orpheus sera hors d'atteinte, les archers attaqueront en renfort pour faire tomber ces pauvres courageux qui avaient osés se dresser contre la toute puissance de leur peuple.



__________________________
[Orpheus est enlevé par quatre Ophidiens et couvert par deux Archers! Luccia, Cïrdan, quatre guerriers vous occupent pendant ce temps là!

Les Vifs-Agiles sont des Ophidiens dont les pouvoirs sont: Vitesse Accrue / Réflèxe Accrue / Agilité Accrue, et ils se battent de façon ambidextre. Le prochain tour d'Orpheus sera sauté d'office. Bonne chance les amis!]
__________________________
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyVen 20 Avr - 15:22


L'elfe marchait d'un pas déterminé, tête baissée. Elle ne pensait à rien, strictement, à tel point qu'elle ne se soucia même pas du léger affrontement entre le nomade aux cheveux blancs et le chevalier. D'ordinaire, de par sa nature à vouloir régler les problèmes, elle serait allée les séparer, argumentant quelque chose comme « il y a toujours une solution aux problèmes ». Mais là, elle n'en avait ni la foi, ni l'envie, puisque de toute manière, elle n'aurait pas cru en cette phrase... la seule solution qui se montrait à elle étant d'aller cogner du méchant. Et, cette solution était loin d'être la plus judicieuse, mais c'était la seule qui, peut-être, soulagerait sa peine. Ce fut une des rares périodes de sa vie où elle ne se préoccupa pas du bien être des autres. Elle s'étonnerait même par la suite d'avoir laissé les deux hommes régler leurs comptes sans intervenir. Quoique elle en voulait peut être à Orpheus aussi. Certainement même. Alors, inconsciemment, elle était presque satisfaite que Cirdan se charge de lui. Que d'hypothèses, mais au fond, elle ne se posa nullement la question. Même lorsque les deux hommes la rejoignirent, elle ne leur prêta aucune attention, trop préoccupée à tracer sa route.


Ils marchèrent donc, et débouchèrent sur une grande salle. Ce qui se montra à la druide ensuite était bien une des seules choses qui auraient pu l'arrêter dans son élan... des créatures étranges, ayant un aspect assez humain, mais qui avaient des caractéristiques d'agiles reptiles, des serpents par exemple. Et, ils en avaient même la queue ! Luccia vit avec horreur que de tels créatures existaient, chose dont elle n'aurait jamais songé une seule seconde. Et, ils n'avaient pas l'air de les accueillir gentiment. La belle elfe marqua donc un arrêt forcé, face à ces choses qui la stupéfièrent malgré son visage si neutre. Puis, elle repartit de plus belle, sortant son épée de son fourreau. Mais l'Ophidien qui se trouvait en face d'elle disparut à peine eut elle détourné les yeux. Elle se retourna alors, et en vit d'autres, qui semblaient disparaître et réapparaître, comme pour leur montrer qu'ils ne pourraient pas s'échapper...


Des sifflements s'enchaînèrent lorsqu'une flèche vint atteindre le flan du chevalier. Quatre guerriers bondirent immédiatement sur lui. La fin s'annonçait inévitable pour lui. Pourtant, ils ne firent que l’assommer en quelque sorte. Avec la même rage qui l'animait, Luccia se dirigea vers eux l'épée en main, mais un des hommes-serpents lui barra la route. Et, avec une agilité hors du commun, il réussit à éjecter son épée de sa main. Bon, il était clair qu'elle ne pourrait pas rivaliser avec une telle agilité ainsi. Elle se transforma donc en son animal de prédilection, lui offrant sa vivacité animale naturelle, se rapprochant déjà davantage de celle des serpents. Avec fureur, elle lui montra ses crocs menaçants, et bondit sur lui. Celui-ci évita tout juste son assaut, pris par surprise. Elle retenta un bond, mâchoire ouverte, mais le loupa une seconde fois. Comprenant qu'elle n'arriverait à rien dans cet état, elle essaya de calmer sa fureur pour se concentrer sur cet unique combat hors du commun. En effet, leurs adversaires étaient coriaces, et, si elle n'en faisait qu'à sa tête, agissant seule, elle n'en sortirait pas vivante, de toute évidence. Elle se tourna alors enfin vers Cirdan, et se rapprocha de lui, se souvenant qu'il valait mieux rester groupés... et que cette technique avait plutôt bien fonctionné lors du précédent affrontement dans cette maudite cité. La panthère guettait les alentours, accompagnée d'un redoutable rugissement pour décourager les hommes à les attaquer le temps de trouver une solution. Elle repéra alors les deux archers et comprit lorsqu'ils emmenèrent Orpheus qu'elle ne pourrait rien faire pour lui avant de s'être débarrassée des guerriers de cette salle. Et, voir qu'ils étaient entrés dans cette cité à quatre, et qu'ils n'étaient plus que deux, face à ces créatures plus agiles les unes que les autres, était loin d'être rassurant. Qui était donc le prochain sur la liste ? Elle ou lui ? De toute manière, si l'un mourrait, l'autre ne tiendrait pas longtemps seul. Alors, il était primordial de rester en équipe et soudés malgré les circonstances plus que décourageantes. Et, actuellement incapable de réfléchir sur la stratégie à adopter, trop troublée par les événements, Luccia, sous forme de panthère des neiges, lança un regard à Cirdan, à la fois inquiet et furax, et traduisant son soutien. Il n'aurait qu'à lui donner des ordres, et elle le suivrait. Il valait mieux qu'elle se fie à lui qu'à elle en ce moment de toute manière.



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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMer 25 Avr - 15:02

    La salle était de prime abord vide. Pourquoi ? Personne ne savait. Cirdan même se serait attendu à voir des dizaines de fidèles d’une secte oubliée ou un truc du genre mais là, vraiment rien. Il avait beau tortiller des yeux dans tout les sens, c’était noir et ténébreux… Bref des endroits comme on les aime. C’était une salle assez grande tout de même, à quoi pouvait-elle bien servir ? Elle devait forcément servir à quelque chose si le couloir ne continuait pas… Peut-être un poste de garde ou alors… Un piège ? Ce n’est qu’après qu’ils soient tout trois rentrés que le demi-elfe pensa à cette possibilité mais trop tard… Le coupe gorge était déjà en place et semblait bien rôdé. Ces « trucs » paraissaient être bien habitués à défendre cet endroit pour leur plus grand malheur. Le Nomade ressentit leur présence sans doute en même temps que ses compagnons.

    Il n’eut guère le temps de prévenir que déjà ils étaient en surnombre en face d’eux enfin autour d’eux… Aucune échappatoire. Que leur restaient-ils à faire ? Sans doute se battre. Au final, comme Luccia, Cirdan semblait avoir besoin lui aussi d’un sérieux défouloir pour se retirer de la tête que son confrère avait perdu la vie par la faute du blondinet mais aussi, et ça il n’osait pas vraiment se l’avouer, de sa négligence personnelle à s’être précipité pour sauver sa vie. Il espérait secrètement cependant que son collègue ai réussit à retomber sur ses pattes après la chute qu’il l’avait vu entamer, aspiré avec le sable dans le trou béant qui s’était formé sous lui avant que tout ne s’écroule. Un nomade est-il comme un chat à toujours retomber sur ses pattes ? C’était ce qui allait se vérifier même si nous savons tous que Raos avait survécu et avait eut de la veine dans son malheur. Entretemps, la situation était devenue préoccupante pour eux tous. En effet…

    Les hordes se rapprochaient dangereusement, furtives au possible. Le Nomade des Vents se demandait même s’il n’y avait pas de la magie des ténèbres mais il n’en était rien. Fermant les yeux dans un premier temps, il comprit au son rapide de glissement que ceux à qui ils avaient à faire avaient une vitesse hors du commun des mortels. Le combat allait s’annoncer rude, d’autant plus que de eux tous, et Cirdan s’en rendait bien compte, il n’y avait qu’Orpheus qui avait une vitesse capable de rivaliser… et à ce propos, il était déjà roué de coup avant même que les deux autres ne puissent esquisser un mouvement qui de toute façon aurait été vain car les opposants étaient bien trop véloce comme l’avait pu constater Luccia la première, désarmée et prise de cours. Le Nomade des Vents fut d’ailleurs enchanté de voir que sa compagnonne d’arme ne se laissait pas démonter quand elle se changea en fauve pour bondir agilement sur sa proie. L’idée n’était vraiment pas mauvaise d’ailleurs… Pendant ce temps, l’amnésique demi-elfe avait au final aussi son lot d’ennemis pour s’occuper.

    La charge avait été donnée et déjà la vitesse vertigineuse des assaillants se faisait ressentir alors que l’elfette venait de resserrer les rangs en se joignant au Nomade pour couvrir plus d’angles morts à deux et se soutenir. Même si elle avait revêtit ses traits animaux, il pouvait déceler les caractères d’attitude humain assez facilement au final. C’était d’ailleurs étrange de voir un animal avec un comportement assez humain même Daigho ne rivalisait pas et pourtant, il avait un sacré caractère… D’ailleurs ! Il était entouré de confrères au final le bougre. Il se manifesta dignement en poussant des persifflages aigües à l’encontre de ses presque congénères mais il fut bien trop vite couvert par les rugissements bestiaux de la druidesse en colère mais en même temps attristée et effrayée. Le semi-être aussi ressentait en quelque sorte la même appréhension… Mais dans ces moments où la loi du plus fort est reine, on ne pouvait pas laisser de place à la panique sinon tout était perdu d’avance. Et comme pour se rassurer lui-même, il emplit la salle lui aussi, se joignant à Luccia d’un cri guerrier dont seuls les Nomades avaient le secret. Quels fiers guerriers ces orientaux !

    Il se doutait, connaissant Daigho par cœur, de comment allaient attaquer ces vipères humanoïdes. Un assaut fulgurant comme celui porté à Orpheus mais mortel à la manière d’un cobra qui mord sa proie pour injecter son venin de mort. Le Nomade lança alors à sa petite fée toujours perchée sur son épaule d’un ton assez vindicatif et puis de toute manière, dans ces moments là, il n’y avait que peu de place à la politesse et les bonnes manières, n’est-ce pas ?


    « A mon signal, active ! Luccia, quand ils seront déstabilisés, il faudra agir vite pour ne pas leur laisser de répit »

    Deux à l’avant, deux à l’arrière, c’étaient comme s’ils s’étaient savamment mis de manière à ce que chacun de eux deux aient le même nombre d’adversaires. Et comme prévu, les quatre bondirent presque simultanément pour un assaut groupé, prenant ressort tels les Ophidiens qu’ils étaient sur leur queue puissante, toutes lames dehors. Cirdan, lui, même si cela aurait pu paraître étrange à sa compagnonne de bataille, ferma les yeux, il devrait avoir un parfait timing pour que leur contre-attaque soit effective. Il mettait toute sa concentration magique dans la manœuvre, l’air commençait à virevolter légèrement attendant le moment propice. C’est alors qu’à peine donc une demi seconde après que les homme-serpents aient bondit, le Nomade des Vents prononça les mots magiques :


    « Dunamys ! »

    Immédiatement, alors que les assaillants n’étaient plus qu’à quelques cheveux d’eux, la bulle protectrice de la petite fée s’activa, grossissant depuis l’épicentre, elle-même, ce qui provoqua un mur bleuté grandissant à l’encontre des Ophidiens. Ils furent repousser aussi violemment que la vitesse qu’ils avaient prit pour porter leur assaut. Dans le même temps, enchainant sur l’action de Duna’, Cirdan renchérit la déstabilisation sans perdre une seule seconde avec un fort vent circulaire autour de la bulle bleutée ce qui repoussa d’autant plus les ennemis dans les airs. Sortant sa lame tel une furie fulgurante, il lança le signal à Luccia mais elle devait déjà avoir sentit que le moment était propice à l’assaut frontale. Bondissant au dehors de la bulle, il arriva à chopper un des Ophidiens dans les airs et le coupa en deux net au niveau du bas ventre en dessous de l’armure légère dans un point vulnérable. Mais il avait sous-estimé le pouvoir de rapidité des guerriers demi-serpents, car s’il en avait eut un par surprise, c’était déjà un miracle mais le deuxième avait vu le deuxième coup de Cirdan venir et brillamment paré dans les airs la seconde passe d’arme dans l’enchainement du Nomade. Non content de s’être fait repoussé, il se prit également une flèche bien placée d’un des archers qui s’était remit en place pour le tir, le carreau vint se nicher directement dans son épaule.

    Et heureusement qu’il avait eut le réflexe de se tourner légèrement dans sa chute, sinon la pointe acérée lui aurait été fatale. Poussant un râle de dégoût d’avoir raté en partie sa manœuvre, même si un sur deux de ses ennemis, un avaient été tranché, mais aussi d’une douleur atroce, il retomba lourdement sur le sol. Dunamys, dans un mouvement de pure réflexe, pensa d’abord à la sécurité de son maitre au dépend de celle de Luccia… Peut importe ce que la druidesse faisait, la petite fée se précipita postant son bouclier protecteur autour du Nomade meurtrit. Les carreaux dans l’épaule, il n’en avait pas forcément l’habitude et se tortillait de douleur… Il faut dire que ce dernier jet avait bien entamé sa chair, pas jusqu’à l’os mais de peu. Essayant de calmer sa panique montante, il ne pouvait pas ne pas souffrir. Pourtant, s’armant de courage, il essaya de retirer le projectile comme il pouvait. Le temps que le bouclier soit encore actif, il pourrait bien finir ça… Mais combattre maintenant, une épaule en moins, allait être plus ardu.

    Mais comment se débrouillait Luccia ? Et qu’allait-il arriver à Orpheus ? Cirdan n’avait que peu de considération pour le chevalier blond mais se faire tabasser ainsi, il compatissait à sa douleur d’autant plus que lui aussi avait reçu une flèche bien placée, il savait ce que c’était maintenant…


Dernière édition par Cirdan Dödsfall le Mar 8 Jan - 10:58, édité 1 fois
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyVen 27 Avr - 22:49

Badigeonné de cette mousse fluorescente aux verts curatives, Raos Helkar reprenait peu à peu du poil de la bête. L'effet était étonnamment rapide et salvateur et qui plus est le stock ne manquait pas: une véritable aubaine dans son malheur. Alors que tout semblait finit pour lui bien qu'il soit sortit vivant de sa chute, il allait pouvoir reprendre des forces et tenter de rejoindre ses camarades qui devaient faire face à on ne sais quel danger. A la base poussiéreux et légèrement tâché de sang, son corps et ses habits commençaient à prendre une teinte oscillant entre le turquoise et le vert prononcé dégageant une forte odeur d'herbe fraiche et musquée. Des détails purement esthétiques qui lui donnèrent un étrange camouflage forestier au plein coeur d'une grotte aux surfaces gris clair.
Une fois ses affaires menées à bien, il tâcha de récupérer ce qu'il lui restait de son sac. Il se servit du tissu déchiré pour se fabriquer des bandages de fortunes étant donné que ceux prévus à l'origine étaient en plus piteux état que prévu. Il utilisa le reste de son onguent et rangea la petite boite métallique dans la doublure de sa tunique en haillons. Puis il vérifia et remis en état les attaches savantes de son katana. Pour ce qui est de son Traqueur il allait devoir faire sans pour le moment ou tout du moins son utilisation deviendra très limitée. Le pauvre boomerang métallique ressemblait désormais à une latte d'acier écorchée de toute part.

Il fit une dernière vérification ne balayant du regard le semblant de berge où il se tenait puis se décida à lever le camp pour le bon. Il n'aurait pas trop problème pour trouver son chemin: une seule voie s'ouvrait à lui et il se trouvait actuellement dans le côté cul-de-sac. La nappe phréatique semblait s'éterniser en une longue rivière souterraine avec des profondeurs variables tout juste perturbées par le ressac d'origine inconnu. Le goulet qu'il empruntait était étonnamment large et laissait vaguement deviner qu'il devait se trouver à plusieurs centaines de mètres de profondeurs sous le sol. Une fois encore il fut surpris de voir que le plafond de cette grotte naturelle était caché dans l'ombre tant la hauteur était impressionnante.
Il serpenta ainsi durant de longues minutes et aucun virage impromptu vint lui proposer une quelconque alternative. Boitant encore un peu de la jambe gauche, le claudiquement de sa marche tapant contre son arme résonnait de temps en temps dans l'ensemble de la cavité muette. Quand tout à coup un autre son vint se joindre à son avancée.
Il ne put dire précisément si il s'agissait d'un trottement, d'une envolée fugace ou d'un rampement rapide et cadencé mais quelque chose venait de bouger dans les hauteurs ténébreuses de la grotte. Il s'arrêta de suite mais plus aucun bruit ne se répéta. Etait-ce son imagination? Il continua sa marche puis le même bruit se fit entendre une nouvelle fois. Nouvel arrêt, nouveau silence. Mais cette fois il eu a peine le temps de reprendre son avancée que d'autres bruits similaires firent leurs apparitions, se multipliants de façon inquiétante au sein des ombres du plafond de la grotte. Une véritable légion d'on ne sais quoi semblait s'animer dans les tréfonds de cette antre terrestre et Raos en était l'humble spectateur du moment. Mais il eu beau plisser les yeux, aucun mouvement distinct n'accompagnait ces bruits.
Jusqu'au moment où...
Ce bruit là couvrit tout les autres sans appel. C'était le même à quelque choses prêt mais encore plus marqué, plus grave, plus profond, plus fort. Plus imposant. L'écho de cette chose inqualifiable se répercuta sur les parois comme pour mettre en exergue cette grandeur qui était sienne comparée aux autres. Et cette fois il vit quelque chose. C'était indistinct mais il devina les contours d'une ombre si grande qu'il se senti tel un insecte devant l'immensité d'un homme. Une ombre épaisse, interminable, bougeant en parfaite harmonie avec ces fourmillements autour d'elle. Ce n'était pas humain et aucune qualification animale aurait pus coller avec cette bribe de vision mais ce qui l'interpella encore plus fut la présence qu'il ressentit soudainement autour de lui. Il n'y avait personne mais ce fut comme si un Dieu lui-même venait de le pointer du doigt. Puis tout à coup, semblant surgir du fond de son âme:


"Qui-es tu, mortel?"

La voix le glaça jusqu'au sang par la puissance qui en émanait sur l'instant. Ce n'était pas précis mais il avait cette dérangeante certitude que l'ombre des ténèbres de la grotte en était l'auteur. Jamais Raos Helkar ne s'était déjà senti en tel rapport d'infériorité et ces incessants fourmillements semblaient désormais s'introduire jusque sous sa peau pour inspecter les moindres parcelles de son être. Il ne tremblait pas, aucune signe ne trahissait son inquiétude mais il resta ainsi figé presque contre sa volonté malgré tout.

"Hum, je vois." reprit la voix éthérée "Tes intentions ne sont pas celles que j'attendais. Reprend ta route et ne t'avise jamais de revenir ici."

Les sons vagues de trottinements au plafond reprirent de plus belle, tels milles rires sadiques, au point de couvrir le lieux de longues notes stridentes. Puis l'imposant couvrit son cheptel et le silence redevint roi dans cette grotte perdue.
L'Héritier de nouveau livré à lui-même sentit ses jambes défaillir, comme si son esprit lui permettait enfin d'avoir peur face à une telle rencontre. Ses genoux se ployèrent jusqu'au sol et le monde autour de lui parut soudainement onirique. Quels autres mystères renferme encore la Cité Interdite au plus profond de ses entrailles? Raos ne se fit pas prier pour reprendre son chemin dés que son coeur pus reprendre un rythme normal et que son esprit revint sur terre.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Du côté des Ophidiens...

Les quatre guerriers lézards qui venaient d'assommer Orpheus n'avait même pas prit la peine de ligoter ce dernier et seulement d'entres eux s'occupaient actuellement de le transporter à l'épaulée. Les deux autres servaient à ouvrir et à fermer la marche. Ils purent entendre très nettement les bruits du combat qui faisait fureur à quelques galeries de là mais ne s'en souciaient guère pour le moment. L'objectif principal était de livré l'humain encore assez vivant pour remplacer la pièce manquante du rituel, qu'importe ce que leurs frères d'armes pourraient endurer par la suite.
Si les Ophidiens sont par nature très coordonnés dans leur manière de faire, ce n'est pas du tout le cas du côté de l'affectivité qu'ils se portent. Un homme est un homme, un mort est un mort. Ils savent très bien qu'ils peuvent mourir dans les heures à venir mais jamais un guerrier n'ira regretter son frère. Ce n'est pas une doctrine dure qui anime ce manque de relation humaine mais une culture qui leur semble tout bonnement naturel, ils sont même fiers de mourir si au final la suprématie de leur peuple s'affirme en écrasant les autres.

La couverture des archers étant finie, ils purent reprendre l'offensive sur les deux pauvres petites créatures tombées dans leurs filets. Le demi-elfe semblait avoir de la ressource mais l'elfe qui s'était transformée en panthère paraissait quant à elle plus perdue... Une proie facile. Leurs deux arcs tendus visèrent Luccia d'un seul homme afin de mieux évincer ce duo et fondre ensuite sur l'unique survivant. Ils coupèrent l'élan de Cïrdan pour ne pas qu'il continu à perpétuer son massacre puis ils détachèrent son attention de lui. Reculer pour mieux sauter, si la panthère flanche, le guerrier ne sera plus qu'un jeux d'enfant.
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptySam 28 Avr - 9:39


Comme l'espérait Luccia, le nomade aux cheveux blancs avait comprit son message, et élaborait son plan en lui donnant des directives. L'elfe sous forme de panthère ne savait pas du tout comme il s'y prendrait pour déstabiliser les guerriers, mais une chose était sure, c'était qu'elle passerait à l'action au moment venu. De toute façon, elle n'attendait que cela, puisqu'elle bouillonnait de l'intérieur en ce moment. Elle hocha donc la tête, ce qui restait étrange étant donné qu'elle était sous sa forme animale. Mais bon, il n'y avait pas de secret, c'était bien un corps humain qui était caché sous ces crocs féroces.


Luccia vit les quatre guerriers foncer droit sur eux avec une rapidité contre laquelle on ne pourrait rivaliser. Elle regarda alors devant, puis Cirdan, puis de nouveau devant, et encore vers Cirdan, voyant que rien ne se passait et qu'il fallait peut-être faire quelque chose vu la vitesse à laquelle ils arrivaient. Mais elle lui faisait confiance, même s'il fermait les yeux...

*Mais qu'est ce qu'il fout...*

Comme s'il avait entendu ses pensées, le nomade fit appel à la petite fée pour qu'une bulle bleutée les repousse sèchement. Puis, des vents anormaux se mirent en place, les secouant de toutes parts. Immédiatement après, Luccia ne tint plus sur place, elle bondit sur un des hommes serpents tombé à terre et le mordit férocement, lui arrachant une partie du visage. Elle finit de l'achever en s'attaquant à poitrine. Sans perdre une seconde supplémentaire, elle attrapa au vol une jambe, la tirant violemment vers le sol pour assommer l'un de ses adversaires. Puis, elle enfonça ses crocs avec fureur au niveau du cou de l'individu non humain.


Il ne restait plus qu'un guerrier, puisque Cirdan était venu à bout de l'un d'eux. Cependant, Luccia constata avec surprise qu'une flèche était plantée au niveau de son épaule. Elle fit le tour de la salle des yeux, et vit que les deux archers couvrant auparavant les arrières des hommes aux prises avec Orpheus la visaient de leurs flèches. Il y avait donc deux ennemis supplémentaires en jeu... Elle se mit alors à courir en effectuant de grande enjambées pour éviter les flèches qui fusaient désormais avec acharnement. Elle fit ainsi un tour de pièce, laissant Cirdan aux prises avec le dernier guerrier malgré sa blessure. De toute manière, sa fée le protégeait partiellement, et Luccia ne pouvait faire autre chose que d'occuper les archers, et, occasionnellement, de ne pas se faire atteindre par une des flèches. Bondissant en zigzaguant, la panthère des neiges se rapprocha petit à petit des archers, sans perdre de vitesse. Ceux-ci ne cessaient nullement leurs attaques au fur et à mesure qu'elle approchait. Au contraire, ils augmentaient le rythme de tir. Avec miracle, l'animal réussit à éviter les flèches car elle parvenait à les prévoir en augmentant puis ralentissant sa vitesse au bon moment. Elle était tout près maintenant, ce n'était donc pas le moment de flancher... Une des flèches lui écorcha la patte avant, mais à quelques millimètres près, la blessure restait superficielle. A seulement deux mètres d'eux désormais, elle bondit sur les deux archers, griffes sorties, les faisant tomber à la renverse. Ceux ci n'avaient pas abandonné leur position, persuadés qu'ils arriveraient à un moment ou à un autre à planter une de leurs flèches dans le cœur de l'animal.


La panthère commença alors un combat rapproché délicat, et qui n'en finissait pas. Elle avait planté ses griffes à plusieurs reprises sur les hommes serpents, mais ceux-ci étaient coriaces et se débattaient. A tour de rôle, eux et Luccia prenaient l'ascendant. Par leur vitesse et leur réflexes, ils réussissaient à éviter les crocs de la panthère. Et elle n'arrivaient pas à venir à bout de ces guerriers qu'avec ses griffes. Alors, ils enchaînèrent des roulés boulés incontrôlés, se cognant parfois contre les parois de la salle, mais sans jamais diminuer le rythme des attaques. Sans un élément extérieur, un petit coup de pouce, l'elfe n'arriverait pas à déjouer la vitesse des deux guerriers contre elle. Elle se débattait du mieux qu'elle le pouvait dans cet affrontement interminable alors que les blessures superficielles s'accumulaient dans les deux camps.


Le guerrier précédemment encore en vie sans compter les deux archers ne fit pas son apparition pour aider ses alliés. Cirdan avait-il réussit à le tuer ? Et ou était-il ? Luccia ne pouvait se déconcentrer ne serait-ce qu'une seconde pour scruter les horizons, car ce serait fatal pour elle. Elle exerçait en ce moment un travail de concentration ultime et intense, et ne savait pour combien elle pourrait tenir ainsi sans faiblir.



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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyDim 29 Avr - 9:58

Plus que jamais, la tension au sein du groupe était palpable et ce, par la faute d'Orpheus qui n'avait fait que suivre ses envies égoïstes comme toujours. Tuer autrui pour lui avoir menti une fois, alors que cet autre avait été un combattant exemplaire lorsqu'il en avait eu besoin. A mieux y réfléchir, il devait bien avoir une raison à se faire Reik Truffaz et l'écoute de cette dernière aurait pu éviter bien des douleurs au sein de chaque membre. Chacun exprimait à sa manière sa frustration quant à la perte de cet homme. Orpheus s'était mué dans un silence religieux, parce qu'il avait appris à respecter un individu, quand bien même ils avaient des différents. Pour Cirdan et Luccia, c'était une autre affaire, tous deux connaissaient le descendant Helkar et tous deux avaient un lien plus ou moins affectif avec ce dernier.

Même si il se sentait prêt suite au dernier échange, le corps du chevalier n'avait en rien perdu ses quelques blessures. Celle à la cheville droite était la plus douloureuse, la plus dérangeante pour se mouvoir. Ce n'est pas pour rien qu'il s'aidait du mur pour avancer comme un estropié. Une question qui était en train de se poser: à quoi bon continuer? Cette cité était remplie de danger et seul il ne pourrait tous les contourner pour obtenir les réponses qu'il était venu chercher. Tout ce qui l'avait lié au groupe, c'était ce besoin commun d'aller plus loin. Sachant que le premier intéressé, à savoir Raos, était parti dans un autre monde, le plus logique serait de trouver la sortie. Ah mais oui, avec le dérangement des couloirs, trouver la sortie ne serait pas un jeu d'enfant. Et si des ophidiens venaient se mettre sur leur chemin, ils pouvaient compter encore plus de temps que prévu pour s'en sortir. Jamais dans l'esprit d'Orpheus, le mot défaite n'avait filtré une seule fois. Pourtant, au début de l'assaut, les blessures commençaient à se multiplier. Un carreau figé dans son flanc et puis des homme-serpents qui se propulsent soudain sur lui. Très vite, le chevalier se retrouvait débordé, sa lame ne coupant qu'approximativement certains ophidiens, des blessures infimes comparées à la douleur qu'il ressentait à travers tout son être. C'était ça la sensation de se faire tabasser par un groupe?

Un coup dans la nuque annula tout signe de résistance chez le chevalier qui lâcha son arme en sombrant dans l'inconscience. La lame blanche resta gisante dans la pièce tandis que le corps du Neiphereum était emporté. Et alors que le combat faisait rage, laissant les deux autres d'autant plus démunis et en sous nombre face au groupe d'ophidien, le chevalier s'autorisait un petit somme forcé, de nouveau séparé. Dans la vie, chacun avance sur sa propre voie, chacun commet des erreurs, accueille des réussites et même si toutes ces personnes individuelles étaient séparées physiquement, leurs liens, forts ou insignifiants, les rassembleraient tôt ou tard pour réaliser ce pour qui ils étaient venus. Plonger au coeur de la cité interdite, au coeur du danger, ils étaient bien téméraires à se prétendre capable de tous les braver. C'est une confiance absolue en chacun qui aurait pu permettre un tel exploit, si lui, n'avait été là pour tout faire chambouler. Tous les coups qu'il avait reçu dernièrement étaient comme un rédemption qui ne pourrait tout de même pas compenser la mort d'un homme. Etre autant secoué par la mort d'autrui. Est-ce que c'était parce qu'il était Helkar? Qu'il aurait, au plus profond de lui, voulu lui parler de tant de choses?Le chevalier se muait dans sa réflexion, trainé comme une marchandise en attendant son heure.

Ce n'est pourtant pas en restant inactif qu'il parviendrait à évoluer. Il était temps de se réveiller. La mort n'avait aucun droit sur lui à ce jour, elle ne pourrait l'avaler en une bouchée et même dépourvu de son arme blanche, il avait encore assez de ressources pour se relever. Lorsque la conscience revint dans son corps, la douleur générale le fit grimacer et doucement se tendre avant de relâcher tous ses muscles pour ne pas sonner l'alerte. Les ophidiens ne l'avaient pas raté et n'avaient pas retenus la puissance de leurs coups. Il ne serait pas étonnant qu'il ait une côte cassée ou quelque chose en miette dans son anatomie. Le chevalier essaya d'évaluer la quantité de serpents autour, le souci étant qu'ils ne marchaient pas mais se contentaient de "glisser" ce qui ne rendait en rien facile le décompte. Oh et puis, il n'avait qu'à ouvrir les yeux pour voir et si toute une armée se trouvait derrière lui, il l'aurait bien profonde n'est-ce pas? D'un geste brusque, le chevalier tira ses bras vers l'intérieur, déstabilisant assez les guerriers serpents pour que leur poigne s'atténue. D'une roulade en avant, suivie d'une succession de réponses douloureuses de chaque partie de son corps, le chevalier était libre et face à lui, quatre guerriers bien prêt à renouveler l'expérience précédente en l'assommant définitivement. Au pire, ils pourraient tenter de revenir ramasser un des autres derrière pour le sacrifice, ça ne ferait aucune grande différence.

Bien décider à vendre chèrement sa peau, le chevalier tirait trois couteaux de sa main droite. Droite, la voilà sa côte cassée. Le corps penché en avant, il était prêt à encaisser n'importe quel bond. Concrètement, ils se pensaient tous capables d'écraser cet insecte insignifiant, alors toute notion de prudence fut réduite à zéro. Mais qu'arrive t-il à un guerrier, lorsqu'il exerce un saut à toute vitesse en avant et que sa tête se heurte à un mur? Dans le cas actuel, la tête traversa le mur et resta plantée là inconsciente. Orpheus n'avait d'arme que ses pouvoirs et ses couteaux maintenant et leur utilisation l'épuiseraient, d'autant plus qu'il avait comme un benêt énormément puisé dans son énergie pour détruire la grande salle précédente. Pour s'assurer que celui-ci ne rebougerait pas, le chevalier le gratifia déjà d'un couteau dans sa tête chauve. Plus que trois et ces derniers n'effectuaient aucun mouvement derrière le mur. Le souci avec ce genre de tactique, c'était qu'il se privait lui-même de toute vision d'ensemble. Ainsi, avec une extrême prudence, le chevalier abaissa un tout petit pan du mur pour voir derrière. Deux des ophidiens rebroussaient chemin, et un était manquant.

Un sifflement derrière lui, une paire de main qui se saisissaient de son cou. Le chevalier n'eut pas le temps de réagir et se retrouvait soulevé par ces mains fines mais brutales, lui impuissant humain face à ce serpent impitoyable. Non, pas ici, pas ici… Son bras gauche se leva sèchement ce qui eut pour effet de relâcher la pression sur son cou. Sans lui jeter un oeil, Orpheus se mettait à courir après les deux derniers, retournés attraper Cirdan et Luccia. Derrière lui, un guerrier se tenait debout, immobile, le corps embroché par une pointe de terre. Courir, vite, mais comment, il avait tellement mal, il ne savait même pas quel chemin avait été emprunté! Le chevalier claudiquant essayait de ne pas perdre de vue les deux serpents, mais c'était trop tard. Lui qui les avait considéré comme des poids pour son avancée, en réalité, c'était lui, le vrai poids lorsqu'il s'agissait de travailler en équipe. Avec un peu de chance, les ophidiens seraient allés appeler du renfort ailleurs et ne seraient pas allés aider dans l'autre salle, avec un peu de chance.

Dans ce cas, il ne lui restait plus qu'à rebrousser chemin, repasser à côté des deux cadavres qu'il avait laissé, et avancer pouvoir ce qu'ils avaient eu l'intention de lui réserver. Retourner prendre prise contre le mur, le jeune homme soufflait comme un force-né. Il n'avait presque plus de force, la main sur le côté pour atténuer sa souffrance, il avait du mal à respirer, il était tout bonnement en train de crever sur place et si il n'y avait eu sa volonté de survivre, il se serait laissé tomber au milieu de ce couloir pour ne plus jamais se relever.
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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptySam 5 Mai - 9:37

    L'art de la guerre... Un bien beau code mais ce genre de chose est fait pour les intellectuels, les tacticiens. Le soldat lui ne fait qu'exécuter les ordres. Mais quand ce soldat se retrouve sans personne pour lui en donner, il doit lui même trouver sa voix. Heureusement, ce n'était pas le cas d'aucunes des fortes têtes qui s'étaient aventurés dans les tréfonds de la Cité Interdite. Heureusement qu'ils étaient tous des guerriers émérites capables de survivre en milieu hostile. Mais il fallait bien avouer que celui-ci était « particulièrement hostile » oui. Tous avaient eut leur chat à fouetter, parfois le même, parfois chacun le sien, tout ça pour quoi ? Pour en arriver à être séparé en trois.  Raos le miraculé, Cirdan et Luccia les coéquipiers jusqu'à la mort, et Orpheus le « traitre » maintenant dans un sale état... Que de quoi se réjouir, n'était-il point ?

    D'autant plus qu'avec les deux Serpents qui arrivaient en renfort du contingent que déjà le Nomade et la Druidesse avaient tant de mal à se débarrasser, ils allaient encore plus morfler. Cela n'arrangeait pas les choses, vraiment pas... M'enfin, perdu pour perdu, autant se battre jusqu'au bout, c'était ce que l'amnésique se disait souvent lors des situations désespérées. Une sorte de mantra pour se donner du courage sans doute. Et cela marchait plutôt bien. Saisissant sa douleur à deux mains, il pu se relever sous la bulle protectrice de Dunamys. Autour de lui, le dernier Ophidien de son coté, tapait fortement contre cette protection de fortune qui n'allait pas tarder à céder sous la pression de ses coups. Le Nomade des Vent dut analyser la situation avant de prendre quelconque initiative que ce soit. Mais lorsque son regard se posa sur Luccia aux prises avec deux archer armés jusqu'aux dents, son sang ne fit qu'un tour, pas la peine, autant foncer dans le tas et voir ce qu'il se passerait.

    Du coin du regard, quelque chose brillait. Jetant un bref coup de d’œil à la chose, il ne lui fallut guère longtemps pour se rendre compte que c'était l'épée que le chevalier blondinet avait laissé choir durant son kidnapping. Même avec une épaule blessée, il ferait face et une arme de plus ne lui serait pas de trop. A vrai dire, il trouvait que cette épée perdue était pour une fois signe que la malchance n'était pas tout à fait... la seule chose qu'il avait dans la vie. Ainsi parfois donc, il lui arrivait d'avoir de la chance ?! Enfin vu la situation, qui de la chance ou de la malchance prédominait de toute manière, c'était évident. Cette aide cela dit providentielle, il comptait bien la mettre à profit. Regardant une dernière fois le bouclier bleu faiblir, sa lumière oscillant presque jusqu'à sa disparition, le serpent frappait inlassablement comme un calus semblant vouloir à tout prix en découdre et être énervé par cette barrière qui se mettait entre lui et sa proie. Car oui, Cirdan était devenu une proie, blessé, il était tel un animal traqué, chassé. Mais une bête sauvage même blessée a de la ressource.


    « Il ne reste plus beaucoup de temps, Duna', suis-moi ! »

    Se mettant à courir aussi vite qu'il le pouvait malgré la douleur qui le prenait et n'avait de cesse de se rappeler à lui par des relents affreux, il arriva auprès de l'arme tant convoitée. Il n'eut pas le temps de se demander si elle était adaptée, il la prit de sa main la plus forte, la Lame Blanche étant légèrement plus lourde que la sienne. L’ophidien bien sur avait suivit la route du Nomade se tenait toujours prêt à ce que le bouclier cède pour fondre sur ce qui aurait pu être son quatre heure au vu des dents acérés du prédateur. Par chance également, décidément il en avait aujourd'hui enfin plutôt Luccia en avait, il s'était rapproché, par cette course, de la position de la Druidesse. Il allait surement pouvoir lui venir en aide mais également, il avait apporté un autre ennemi... l'un dans l'autre, qu'est ce qui était le mieux ? Pas le temps de se poser la question, le bouclier venait de céder et Dunamys épuisée s'était posée sur le sol. Cirdan se tenait plus ou moins prêt. Quand l'Ophidien unique arriva sur lui en un bon majestueux, le Nomade s'élança contre lui de toute ses forces, ce serait un assaut unique...

    Filant comme l'éclair et notre héro comme le vent, un bruit sourd de tintement métallique se fit entendre et pareil à une scène palpitante où l'on attend qui du méchant ou du gentil à visé juste, l'épaule déjà meurtrie se recouvrit d'une nouvelle entaille qui se dessina, maculant de rouge la chemise blanche du costume qu'il portait. Dans le cas du serpent, c'était une autre affaire, les lames du Nomade étaient trempées dans le sang c'était donc que... L'homme serpent au moment où il voulu se retourner pour préparer un nouvel assaut se rompit en deux comme un plan de blé fauché et s'étala au sol. Bon, il s'était peut-être débarrassé de lui, mais d'autres chats à fouetter l'empêchait de se reposer sur ses lauriers. Luccia était en bien mauvaise posture à quelques pas de là. Bien trop occupés, les archers n'avaient pu faire attention au agissements du demi-elfe en même temps. Ce dernier avait donc l'avantage. Prenant à nouveau son courage à deux mains, il prit appuie d'un bond vers eux.

    Alors qu'un était sous les coups de la druidesse et l'autre allait lui décocher une nouvelle flèche. Le Nomade fonçant donna un coup de son épaule valide et bouscula l'ophidien qui lança son carreau dans le vide. Profitant de l'avoir déséquilibré, serrant les poings mais criant comme un barbare ou bien était-ce juste la douleur, il sauta en l'air et faisant comme un couperet de ses deux lames, il trancha la tête de l'archer net. Au même moment, alors que le dernier souffle, dans un crissement strident, se fit entendre, deux autres sifflement aigües parvinrent aux oreilles des deux protagonistes, comme une désagréable nouvelle : deux nouveaux attaquants allaient débarquer. Allaient-ils en voir le bout ou allaient-ils crouler sous le poids des ennemis ? Cirdan espérait que ce fussent les derniers qu'il ai à affronter, sinon il ne pensait pas tenir le rythme. A moins qu'une aide providentielle fasse son apparition ? Raos peut-être ou était-il trop loin pour ça ? L'issue du combat était vraiment incertaine...
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyJeu 17 Mai - 15:57

[Avec 12J de retard, me voila enfin pour attaquer la dernière ligne droite de la quête! Désolé si j'ai un peu pété le groove de la quête avec mes délais, j'espère qu'on finira aussi grandiose que prévu!]

______________


Continuant son avancée non sans laisser ses yeux fureter aux quatre coin de ce goulet sans fin, Raos reprenait peu à peu son souffle. La rencontre dont il venait d'être témoin était quasi similaire à la croisée d'un mortel avec une divinité. Il se demandait vraiment si il devait se sentir chanceux ou être encore sous le coup de la peur d'avoir pus rencontrer une telle entités. Fort heureusement pour lui les grands questionnements n'étaient pas son fort et aussi il préféra se reconcentrer sur le bon déroulement de sa "fuite". Quitte à devoir escalader ces parois étranges et être dans l'obligation de s'aventurer dans les ténèbres hauts du goulet rocheux, si c'était là la seule et unique solution pour rejoindre ses camarades il n'hésiterais pas l'once d'un instant.
Le bon point pour le moment était la présence continue de la petite rivière souterraine sillonnant au centre de la grotte. Et son courant indiquait toujours d'avancé plus loin, aucun croisement n'avait encore pointé le bout de son nez. Quand soudain il perçut une lumière différente des mousses fluorescentes au loin, un éclat plus chaud et plus installé. Redoublant de discrétion, à moitié accroupi, il avança à pas de loup vers cette étrange lueur civilisée. Aucun bruit ne filtrait de nul part et pourtant il amena machinalement ses mains prêt des prises de ses armes, paré à toutes éventualités.

A sa grande surprise il se retrouva dans un cul de sac. Mais un cul de sac bien étrange car ça et là la roche semblait avoir été creusée par des présences mortels et non par les seuls bienfaits de dame nature. La lumière qu'il avait vue passait par un petit interstice quasiment collé au niveau du flux d'eau. Le Nomade se baissa pour jeter un oeil sur ce qu'il se trouvait de l'autre côté mais ne vit rien de bien clair et n'entendit rien non plus. Analysant la situation d'un rapide coup d'oeil circulaire, il chercha tout les points d'extractions possibles: si la roche avait été taillée par endroit c'est forcément que des personnes avaient eu un moyen d'entrer et de sortir d'ici. A savoir si ces passages étaient encore existants à son époque, tel était la question.
Caressant la roche par tâtonnement, il découvrit une rainure qui n'avait pas sa place au sein d'une pierre si brute à voir. Un petit sourire malsain éclaira le visage du bretteur puis il laissa ses doigts courir le long de cette fente dans l'espoir de trouver un mécanisme encore en usage de le mener vers l'extérieur. Il y était presque c'était certain! Mais combien de temps lui faudra t-il avant de sortir? Et où allait-il atterrir? Impossible de le savoir pour le moment mais après avoir frôlé la mort de sir prêt aucun combat ne serait en mesure de le faire ciller contre l'adversité.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Du côté de Cïrdan et Luccia...

Désespéré. Voila le mot qui pouvait venir à l'un comme à l'autre devant la situation à laquelle ils étaient confrontés. Laissés en duo une fois de plus tandis que Raos et Orpheus étaient aux abonnés absents, le demi-elfe et l'elfe devaient une nouvelle fois faire face à un combat acharné. Mais cette fois les ennemis étaient bien plus impressionnants que de banals bandits de grands chemins, aussi organisés furent-ils. Les Ophidiens étaient impressionnants de rapidité et d'agilité et sans leurs atouts elfiques les deux aventuriers auraient très pus vite finir dépassés par les événements. Fort heureusement l'esprit un tant soit peu tactique de Cïrdan avait eu raison des assauts des hommes serpents et avait fait tourné l'avantage de leur côté. Le Nomade, comme beaucoup des siens, avait un sens de l'Art de la Guerre particulièrement développée. Un esprit combatif et de survie éduqué par les conditions extrêmes de son pays natal, le Désert.

Mais qu'en était-il réellement désormais? Ils arrivaient à bout d'un véritable duel titanesque et voila que des renforts pointaient le bout de leur nez. Deux des garde d'Orpheus venaient de rebrousser chemin en entendant les bruits de lutte acharnés et venaient s'assurer de la mort certaine de ces deux invités surprises. Le guerrier ambidextre et la panthère commençaient à être au bout du rouleau et les stratégies manquaient cruellement pour lutter contre une telle engeance ophidienne. La rapidité des passes et les esprits entrainés aux combats d'équipe des guerriers serpents allaient vite avoir raison de deux combattants qui ne se connaissait que de moitié.
L'un des nouveaux arrivant bondit sur Luccia et lui infligea un puissant coup de queue dans les côtes pour envoyer la panthère rouler à quelques mètres plus loin. L'archer avec qui elle était aux prises n'avait que des blessures légères et tout juste une entaille profonde sur le torse, aussi il se releva sans mal pour dégainer un kopesh particulièrement long qu'il mania à deux mains. Le bon point dans cette manoeuvre de dernière minute c'est que le couple elfique fut rassemblé par la force des choses, haletant tout deux à côté de la carcasse décapitée du dernier ophidien tué par Cïrdan.

Sans laisser le temps de souffler, les ennemis se déployèrent en triangle autour de leurs cibles en profitant du couvert de l'ombre pour se frayer un angle d'attaque imperceptible. Le placement ne dura guère longtemps car quelques secondes plus tard le serpent blessé par Luccia bondit sur le flanc gauche de cette dernière pour tenter de l'éviscérer d'un coup unique. L'animal évita l'assaut in extremis, Cïrdan détourna machinalement le regard pour suivre l'action et ce fut le moment rêvé par les deux autres pour lui sauter dessus toutes lames dehors. En cet instant précis l'issu du combat était inévitable: Cïrdan allait finit entaillé de toute part par les ennemis et Luccia finira traquer jusqu'à ce que mort s'en suive.
Mais contre toute-attente un véritable miracle se produisit. Avec pour source l'épée blanche d'Orpheus qu'avait récupéré le Nomade des Vents. Sentant le danger de mort arriver avec certitude, le rubis de l'arme du chevalier se mit à briller avec un tél éclat qu'un halo rouge inonda la pièce un bref instant avant de déclencher un véritable apocalypse. Semblant raisonner au loin avec une présence complètement inconnue, l'épée blanche et le rubis guidèrent le bras de Cïrdan pour que l'arme aille fendre le sol sans pitié.

Vue de chez Cïrdan, le temps sembla s'arrêter l'espace de quelques secondes pour lui offrir la vue d'une pièce baignée d'un éclat rouge sang dans laquelle flottait trois ophidiens prêt à accomplir leurs sombres desseins. Puis outre-passant la conscience du demi-elfe, des crocs de terres sortirent de toute part de la pièce pour déchirer, empaler, éventrer, transpercer les ennemis avec une fureur rarement égalée. Le Nomade pus voir un à un les pics de terres émerger des murs tels des lances divines venues se délecter du sang des serpents.
Vue de chez Luccia, l'éclat rouge dura une fraction de seconde et puis un terrible tremblement anima la pièce comme si la roche était entrain de se craqueler sous son propre poids. Et puis le silence retomba lourdement tout juste perturbé par le bruit des gouttes de sang raisonnant régulièrement sur le sol. Les ennemis n'eurent même pas le temps d'hurler, la mort fut si rapide qu'ils n'en n'eurent même pas conscience ça se trouve.


____________

[Orpheus: dans ton fort intérieur tu sens qu'il s'est passé un truc louche et tu es saisi par l'irrémédiable envie de retrouver ton épée, un sentiment encore plus fort qu'a l'accoutumé. Cela dit si tu continu le chemin que tu as emprunté précédemment tu tombera sur le Temple des Ophidiens où tu trouvera quelques vifs-agiles, forcément, mais aussi les grands costauds qui vont avec. Tu connais la suite ;)

Cïrd' et Lulu: Oui vous ne rêvez pas, vous êtes sortis d'affaires o/ Et je vous invite tout naturellement à allé de l'avant vers le sacro-saint Temple des Ophidiens. Prochain tour on se retrouve tous et ça vas envoyer du steak! ]
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptySam 19 Mai - 18:37


Un coup de pouce, rien qu'un petit, était comme jamais le bienvenu. Sans celui-ci, l'elfe n'arriverait jamais à prendre le dessus sur ces deux hommes serpents. Elle y avait cru à quelques reprises, mais ils étaient trop agiles, et évitaient à chaque fois ses crocs. Heureusement, elle aussi les évitait. Mais l'affrontement n'en finissait pas. Et, comme si le nomade aux cheveux blancs avait entendu son appel, l'un des archers qu'elle affrontait eut droit à avoir un corps en deux parties. Son compagnon pris de surprise, elle profita de l'occasion pour frapper la où sa fait mal, en le mordant à l'épaule, ce qui eut pour effet de l'écarter prestement d'elle.


La fatigue était pesante, mais supportable. Elle reprit alors appui sur ses quatre pattes, et eut le soulagement de voir la pièce presque vide. Cependant, ceci ne dura guère longtemps, car deux autre Ophidiens semblaient se précipiter vers eux. On pouvait alors voir sur son visage un découragement sans faille. A vrai dire, cette mission, depuis l'entrée dans la cité Interdite jusque là, était un véritable calvaire. Tout ce qu'elle souhaitait le moins au monde se produisait, telle une fatalité. Et, lorsque l'on se croyait sorti d'affaire, voilà que les problèmes continuaient, revenaient, ne cessaient jamais. Elle lança un regard à Cirdan, la mine découragée. Elle n'avait plus aucune motivation pour se battre encore, car même leur sortie d'ici était plus que compromise. A vrai dire, Luccia ne savait même pas s'il était possible qu'ils s'en sortent vivants. Comme ça, là, au cœur de la cité interdite, avec tous les habitants des lieux au courant et à leur trousse vu le vacarme qu'ils avaient créé, et la fatigue non négligeable, c'était peine perdue. En plus, s'ils avaient été quatre, comme à leur arrivée... Mais non, chacun disparaissait petit à petit, jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne. L'elfe avait bien voulu montrer toute la force et l'honneur qui l'animait, mais toutes ces déceptions ne lui en donnaient plus le courage. La seule chose qui pourrait encore l'inciter à se battre était de continuer pour Cirdan, ne pas l'abandonner maintenant, alors que c'était presque peine perdue à deux. Que ferait-il seul ? Elle ne pouvait pas lui faire cela en tout cas, même si elle n'avait qu'une envie maintenant, c'était de se laisser aller...


C'est pourquoi lorsque l'un des archers bondit sur elle, elle n'eut pas le courage de l'en repousser, ne serait-ce qu'un minimum, et fut sujette à un violent coup dans les cotes, qui la propulsa au loin. Elle se laissa tomber au sol, croyant sa dernière heure arrivée. Elle eut tout de même la force de rouler pour éviter l'un des assauts, mais ça n'irait pas plus loin...


L'impensable se produisit cependant... Comme pour faire durer la torture un peu plus longtemps. Un éclat illumina la salle, puis plus un bruit. Luccia se releva doucement, la main sur les cotes sous le coup de la douleur écrasante du coup final. Plus rien. Ils étaient morts. Comment ? Elle n'en avait bien aucune idée, mais ne savait pas vraiment s'il fallait s'en réjouir... C'était un peu comme « reculer pour mieux sauter » finalement. Peut-être qu'en finir ici aurait évité des souffrances, aurait cessé ce calvaire. Mais après tout, si de tels événements étaient possibles, peut-être que tout n'était pas perdu... Peut-être que d'autres agréables surprises les attendaient. Enfin, c'est ce qu'il fallait se dire.


C'est avec cette pensée positive qu'elle se tourna vers Cirdan. Et, un instant, elle prit peur en voyant le sang tâchant son épaule. Non, pas encore... La simple idée qu'il ait pu quitter ce monde ici l'effrayait, car elle aurait pu l'éviter. Si tel était le cas, elle s'en voudrait tellement. Déjà Raos... Non... Elle se précipita alors vers lui.

« Cirdan ! Tu m'entends ? Ça va ? »


Quelle question dans cette situation... Néanmoins, elle eut l'heureuse surprise de voir qu'il respirait bien. Elle arracha alors un bout de voile blanc de sa robe, et le passa autour de l'épaule du nomade , serrant pour arrêter l’hémorragie. C'était provisoire, mais avec le sang qu'il perdait, il pourrait bien tourner de l’œil si le flux ne cessait pas...





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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMar 29 Mai - 21:16

Il était bien beau le plus grand chevalier de tous les temps, le corps sanguinolent, brisé à certains endroits. N'importe quel humain serait tombé depuis longtemps sauf qu'il n'était pas n'importe qui comme il adorait se le répéter et le faire savoir aux autres. Du coup, il s'était fait deux nouveaux amis qui se battaient derrière alors qu'il s'était fait trainer comme une sac à pain après s'être fait lamentablement agressé. De plus, ceux qui était censé le garder étaient partis rejoindre les festivités précédentes pour en rajouter une couche. De toute façon dans son état il ne leur serait d'aucune utilité alors il n'y avait qu'à espérer qu'ils s'en sortiraient tout aussi bien. Ce qui l'embêtait le plus, bien avant le fait que deux vies étaient en danger, c'était d'avoir fait tomber son épée. Cependant, son petit doigt lui disait que le Cirdan n'allait pas se laisser faire, pas plus que la Luccia qui était surement encore en train de pleurer silencieusement la disparition du Helkar. Saleté de nomade, il n'était pas censé tomber au premier coup de poing! Jamais le descendant d'une des lames blanches ne céderait aussi facilement, il en avait la certitude, alors soit c'était encore un faux Helkar, soit il était encore en vie quelque part en attendant que son heure de gloire ne vienne.

La difficulté à marcher était couplée à l'air étouffant. Est-ce qu'il faisait toujours aussi chaud par ici ou bien son organisme était-il en train de devenir fiévreux à cause des différentes blessures qu'il avait subi? Les chances de survie étaient en train de s'amoindrir de minutes en minutes. Les couloirs se ressemblaient tous, plus ou moins bien travaillés par les générations qui s'étaient succédées dans la cité Interdite pour obtenir des boyaux s'étendant comme une fourmilière sous terre. Quelles étaient les probabilités pour qu'un individu étranger à cette configuration retrouve son chemin? Orpheus ne le trouva pas, il était simplement en train d'avancer la main contre le même mur comme on disait toujours de faire dans les labyrinthes, allez savoir pourquoi. Le silence était plus oppressant que reposant, signe d'une prochaine rencontre, d'un prochain danger qui surviendrait de nulle part. Fort peut à même de répondre à la moindre attaque surprise, le chevalier essayait de retrouver son souffle quand soudain, tout son être sembla résonner en écho à un appel fort connu. Par on ne sait quelle magie, son corps si meurtri était soulagé d'une partie de la douleur. Et plus important, il avait ressenti son arme, la même sensation que lorsque son épée et lui ne faisaient plus qu'un, formant une entité puissante, un tout qui parvenait à relever n'importe quel défi.

Alors qui avait activé son épée et le rubis serti dessus? La femme druide? Le nomade? Retourner en arrière ne lui assurerait en rien de les retrouver alors il n'avait plus qu'à espérer que leurs chemins se recroisent, malgré le fait qu'un membre de l'équipe n'était déjà plus de ce monde. Ce sentiment incontrôlé de devoir rejoindre son épée lui donnait des forces pour avancer. Il était pourtant sans énergie, le plus inoffensif des humains, dans certaines mesures et avançait en territoire absurdement dangereux. Passées les précédentes victimes de sa magie, le blondinet était guidé par son instinct, tout en sachant pertinemment que ce dernier l'avait trompé à plusieurs reprises ces dernières années. Qui sait, il tomberait peut-être dans un gouffre sans fond et serait condamné à mourir lamentablement de la sorte, comme le Helkar.

Une tension désagréable s'étendait sur les lieux. Passé le moment où il avait ressenti les effets de son arme, le chevalier n'avait fait que s'engouffrer plus loin, sans pour autant voir le bout des tunnels. Des espaces fermés à l'apparence grotesque, toujours les mêmes tunnels découpés maladroitement et directement dans la roche. Ces derniers étaient de moins en moins haut, de plus en plus étroit, à croire que c'était l'oeuvre de serpents… Et cette hypothèse se confirmait, ces espèces de naga ne devaient pas avoir besoin d'énormément d'espaces pour se faufiler. Après une distance considérable parcourue, le descendant du chevalier blanc se retrouvait à ramper lamentablement dans la poussière et la terre. Comme toujours il ne servait à rien de regarder en arrière. Aller de l'avant et faire face à tous les obstacles qui se dresseraient, voilà sa ligne de conduite depuis toujours. Les autres se rieraient bien de lui si ils le voyaient dans cette position et cette situation, à se trainer dans la poussière vers laquelle il retournerait une fois sa vie achevée. Ses blessures ne s'étaient bien entendues pas refermées et le fait de se frotter contre les parois chatoyantes de pierre n'aidaient en rien à lui faire oublier l'état dans lequel il se trouvait.

Comme un excrément, il s'extirpait d'un boyau et tomba un mètre plus bas en jurant tout bas. A peine les yeux levés pour apercevoir des colonnes impressionnantes, que le comité d'accueil était déjà présent. Des ophidiens comme précédemment, ces créatures si vives et dangereuses mais également d'autres, d'un gabarit bien plus impressionnant et dangereux. Toute cette garnison ne devait pas être présente pour décorer. Pour continuer sur le thème du serpent, le chevalier continua de se trainer le plus discrètement possible vers la grande colonne contre laquelle il s'adossa pour reprendre son souffle. Il n'allait pas se jeter au milieu d'eux en attendant qu'ils terminent les restes de son corps. La nervosité dans l'air était palpable, nervosité des ophidiens qui se savaient en présence d'intrus, nervosité de la tête blonde qui était désarmée et qui était en train de concocter un plan absolument pas infaillible pour passer outre ce contre temps. Si il avait eu le pouvoir des illusions de son ancêtre, les choses seraient tellement plus faciles. Là, il ne possédait plus que quelques couteaux de lancer, un dans la botte qui était en train de lui gratter l'épiderme, un à la ceinture qui ne s'était pas détaché avec tout le remue ménage. Un seul lancer possible car il devrait bien en garder un pour se défendre.

"Et maintenant, la technique qui se transmet de génération en génération chez les Neiphereum…"

La technique la plus dangereuse, la plus effroyable et imprévisible possible, l'invocation d'un petit bonhomme de terre qui se positionna juste derrière les ophidiens en poussant un petit sifflement tout en agitant les bras en sautillant pour se foutre de leur tête. En y réfléchissant de plus près, le chevalier réalisait à quel point il était désespéré pour s'abaisser à utiliser ce genre de diversion...
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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyVen 8 Juin - 16:06

    Quelle bataille mes amis ! Quelle bataille ! Les coups pleuvaient depuis quelques minutes déjà. La fatigue se faisait de plus en plus sentir dans le camp des alliés enfin des gentils comprenez... Luccia et Cirdan, fiers et braves combattants se battaient côte à côte mais encore pour combien de temps ? L'issue devenait de plus en plus incertaine de secondes en secondes. Ils s'accrochaient comme des lions à leur vie mais si puissant soit l'instinct de survit, pourrait-il suffire seulement à les sortir d'affaire ? C'était alors qu'il voyait enfin une lueur d'espoir qu'un nouvelle éclipse venait de gâcher cette lueur... Deux ennemis de plus, un ennemi encore debout... Cela allait être vraiment intenable sans un miracle. L'expression fait comme des rats n'avait jamais eut aussi puissante signification que dans leur cas... les serpents ne mangent-ils pas des souris ?

    Chacun devait avoir vécu des situations critiques mais jamais, du moins pour Cirdan, l'issue n'avait été aussi incertaine. Il en arrivait à douter de ses capacités à s'en sortir, chose rare étant donnée l'incroyable ténacité de « l'animal » d'ordinaire. Il repensait aux entrainements difficiles avec son mentor et père adoptif durant ses « jeunes » années, comprenez par là les premières années où il avait vécu avec les Nomades du clan Odarum, et même s'ils étaient difficiles en effet, cela n'avait rien à voir avec ce qu'il vivait en ce moment... Mais qu'est-ce que cela faisait du bien de se rappeler ce genre de chose, comme si cela redonnait quelques doses nécessaires de courage au Nomade des Vents. Dunamys était paniquée contrairement à l'amnésique qui reprenait peu à peu son calme et devenait plus réfléchit... Sauf que personne n'avait prévu ce qui arriva...

    Alors qu'il allait subir de sérieux dégâts de la part des deux furies Ophidiennes qui fonçaient avec déraison sur lui pour l'achever, l'épée qu'il avait ramassée et qui appartenait à Orpheus, « le blondinet » comme il l'appelait, réagit soudainement sans explications... Pourquoi faisait-elle cela ? Aucune idée mais Cirdan sentait son bras devenir hors de contrôle comme possédé par une force mystique, il en fut légèrement, même fortement en fait, étonné, jamais il n'avait ressenti cela auparavant mais quoi que cela puisse être, cela ne venait pas des Ophidiens. Le Nomade se laissa par la force des choses guider par cette curieuse force sortie d'on ne sait où... Le temps lui paru s'étendre pendant que la manipulation de l'épée avait lieue... Un éclat rouge rubis et des épieux de terre jaillirent pour on ne sait quelle raison mais cela semblait provenir de l'arme qui venait de se planter irrémédiablement dans le sol de la place. Les yeux écarquillés, il ne put « qu'admirer » le spectacle sanglant mais néanmoins réconfortant... En effet, cela avait pour mérite de les débarrasser de cet obstacle qui avait paru insurmontable quelques temps plus tôt.

    Cependant, chaque technique à son contre-coup et même si elle n'avait pas été du fait de notre héro, celle-ci avait puisée dans la force magique de ce dernier et par la même occasion l'avait fortement affaiblit. A tel point qu'il s'effondra au sol, essoufflé, lâchant prise sur toutes ses armes. En même temps que Luccia accouru la petite fée. Mais la voix qui parvint la première au demi-elfe fut celle de sa congénère enfin demi congénère vu qu'il n'était qu'à demi comme elle mais passons. Inquiète de son état, elle s'était précipitée mais elle aussi n'était pas dans un état de plus... « En forme » ? L'altruisme de cette Druidesse était louable, Cirdan comprenait qu'elle ne voulait surement pas voir un autre de ses compagnons tomber sous le poids des armes que possédaient tout ces barbares comme dit la chanson. Il leva alors on bras valide et le posa sur l'épaule de celle qui s'était penchée sur lui et à présent lui bandait le bras meurtrit, un mince sourire en coin...


    «Ca va aller Luccia... Je crois que ce satané chevalier traitre nous a sauvé la vie... Je déteste cette idée mais bon... Argh ! J'espère que je pourrais me servir de mon bras un minimum... Ce que je déteste perdre mes moyens... »

    Serrant les dents, le Nomade redressa son buste pour se retrouver assis. Il regarda l'épée d'Orpheus qui avait perdu toute lueur précédente. Il la saisit ainsi que Déicilda. Il pensa l'espace d'un instant que se battre à deux armes serait une bien belle reconversion pour lui et l'idée lui plaisait. L'envie d'un nouveau style de combat unique de brette dont il serait un des rares à pratiquer, d'après ce qu'il avait pu voir peu de personnes se battait à double épée, se fit sentir au plus profond de lui. Pourquoi penser à ce genre de chose en ce moment de crise ? Surement pour se donner une raison de plus de se sortir de ce merdier sans doute. Se relevant sur ses deux jambes difficilement, il tendit la main à Luccia qu'elle saisit. Il rangea Déicilda et s'en remit à son seul bras encore « valide » pour tenir l'épée blanche du chevalier se disant que si la « chose » de cette épée s'était manifestée une fois, peut-être serait-il judicieux de garder cet atout avec lui et prêt à la manifestation au moins jusqu'à ce qu'il puisse la rendre à son propriétaire...

    « Bon aller, en route... Vu que ce vaurien nous à sauvé la vie, on doit le sauver à notre tour, histoire d'être quitte. Même si l'idée me déplait, j'ai des principes... »

    Il laissa en suspend le fait que de toute manière, il n'y avait pas d'autres choix que d'avancer car reculer serait de la folie mais surtout un cul de sac monumentale. Ils suivirent les traces de sang laissées par le blondinet au sol. Un vrai chemin du Petit Poucet qui les mènerait jusqu'à lui, du moins pensait Cirdan. Comme lui, les deux compagnons passèrent dans le méandre des couloirs qui paraissaient creusés à même la roche... Ces Ophidiens étaient vraiment des créatures étonnantes... Au delà du fait que ce soit des dangereux ennemis, le demi-elfe reconnaissait la grandeur guerrière de ces derniers. Si les circonstances avaient été autres, sans doute aurait-il prit plus de plaisir à se mesurer à eux en combat loyal... m'enfin, l'heure n'était pas à cela. Les goulets interminables se présentèrent à eux et déjà le Nomade pressentait que ce qui les attendait à l'autre bout leur ferait paraître le dernier affrontement comme une simple guerre de bac à sable... Réjouissant, n'est-ce pas ?

    De plus, se trainer avec une épaule quasi HS, cela tenait du miracle s'il réussissait à avancer en rampant... En fait, le miracle avait un nom : Luccia. En effet, cette dernière aidait comme elle pouvait le Nomade blessé alors qu'elle aussi l'était autant que lui... D'ailleurs, ils s'entraidaient au final... Le bout du tunnel arrivait aussi lentement qu'une tortue anorexique mais arrivait quand même... Et les deux protagonistes tombèrent des nues, non pas quand ils virent Orpheus encore en vie et caché derrière une colonne, ni même devant les colosses reptiliens... Ils tombèrent des nues devant la technique du blondinet un tantinet ridicule et désespérée... Le moment de ridicule passé, Cirdan prit la main de Luccia et la dissimula avec lui grâce à son aptitude de Nomade. Les deux se glissèrent jusqu'aux cotés de sa « blondeur » tel des caméléon sans bruit enfin avec le moins de bruit qu'ils purent... S'adossant à la colonne, le demi-elfe tendit l'épée à son véritable propriétaire...


    « Bizarre ton arme mais elle nous a sauvé la vie, j'dois l'admettre malgré moi. A présent, on va se sortir de cette merde ensemble, on a une dette envers toi... »

    Cela pouvait se voir comme le nez au milieu de la figure, il en coutait une bonne dose de fierté à Cirdan d'admettre cela envers quelqu'un qu'il considérait encore comme un sale traitre...
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Raos Helkar
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMar 26 Juin - 20:06

Cela faisait quelques bonnes minutes que Raos faisait courir sa main sur les rainures de pierre jusqu'à finalement tomber sur le déclic tant attendu. Le bruit fut discret et sembla résonner dans une petite cellule de confinement avant de laisser la pierre se mouvoir devant le Nomade. A la manière d'une porte des plus banales, le panneau de pierre se décala pour dévoiler un nouveau chemin plus étroit et obscur. Se faufilant de profil à la manière d'une anguille, Raos fit abstraction des quelques écorchures que lui occasionna le voyage et tomba finalement nez à nez avec un décor étrange. Un nouveau lac souterrain ou plutôt un étang d'une eau sombre et à l'allure presque pâteuse.Hélas le temps n'était pas à la réflexion et bien qu'il s'y engagea avec prudence il n'hésite pas une seule seconde quant à la marche à suivre pour sortir de ce bourbier. Après tout il n'avait aucune autre sortie valable si ce n'est ce dépotoir de la Cité Interdite. Baignant dans l'eau qui n'était pas si épaisse que prévue et même agréablement tiède, Raos piqua une tête en espérant trouver une sortie aquatique quelque part. Il n'eu pas longtemps à nager avant d'apercevoir une éclaircie à quelques mètres en surface au dessus de lui, son souffle étant amplement suffisant pour faire le voyage sans risquer un trop plein de halètement à l'arrivé. Sa nage indienne ralentie juste avant de faire surface il ne sortit que le haut de son visage en premier afin de pouvoir s'imprégner des nouveaux lieux qu'il allait découvrir.

A bien y repenser cela faisait un moment qu'il avançait de découvertes en découvertes dans un univers toujours plus bondé de mystères. Cette expédition dans un coeur inconnu de la terre était contre nature et sans sa nature épique de Nomade il n'aurait surement pas eu les tripes pour se hisser jusque là. Sans compter cette rencontre impressionnante qui l'avait littéralement cloué sur place précédemment.
D'un rapide coup d'oeil circulaire il ne repéra aucune menace propice à stopper son avancée en territoire surement ennemi. Le panneau de pierre était un indice formel quant à ce qui allait suivre: il devait forcément y avoir de la vie dans les parages sans quoi une telle installation aurait été impossible. Et qui dit vie dit ennemi potentiel à chaque virage dés maintenant. Reste à savoir si le chemin qu'il venait d'emprunté était encore un chemin pratiqué par ces habitants mystérieux. Vue l'endroit qu'il avait parcouru avant d'arriver ici, il y avait fort à parier du contraire et il venait surement de mettre la main sur un endroit plus mystérieux qu'il n'y pensait. D'où "cette rencontre". Après avoir vérifié les alentours par trois fois, il décida de se hisser complètement hors de l'eau puis se dissimula immédiatement contre le mur de pierre le plus proche. Un regard en arrière lui montra que l'étang par lequel il venait de sortir était surmonté d'une sculpture ésotérique représentant un serpent gigantesque entouré d'une nuée de bestioles non-identifiables. Le tout joliment sculpté, un autel pour prier le genre de dieux qui se terrait dans les goulets peut-être. Il venait donc de passer par une terre sainte oubliée... Comment réagirait-il en tant que Nomade si un étranger venait à faire ça dans son propre pays? Il ferait surement le nécessaire pour lui couper la tête dans les plus brefs délais, sans l'ombre d'un doute. Un sort qu'il se retourna donc à lui-même pour se rappeler de prendre vraiment le plus de précaution possible.

Il continua son avancée sur une terre belle et bien ferme cette fois et devina une silhouette étrange juste derrière un muret qui se tenait à deux ou trois mètres de lui. La silhouette s'anima alors qu'il n'avait fait que s'agenouiller et elle scruta l'air d'un regard mauvais animé d'une lueur écarlate qui n'avait rien de rassurant. Ne distinguant que les contours d'une ombre à contre-jour Raos ne pus clairement déterminer la nature de cette présence mais il était déjà sûr que tout cela n'avait rien de bien humain si ce n'est des bras et des yeux. Lentement il dégaina son épée et s'allongea sur le sol en faisant délibérément tinter le métal de son arme contre la pierre avant de ramener cette dernière sous son estomac pour couvrir la brillance de l'acier. Une nouvelle fois, l'attention de la silhouette fut attirée vers l'arrière et elle se retourna avec une vivacité plus mordante encore. Subissant la curiosité que venait de générer le Nomade par son stratagème de chasseur du Désert, la chose rampa jusqu'à lui en laissant découvrir qu'à la place de ses jambes se tenait une longue queue ophidienne. Mais l'observation n'alla pas plus loin car dés lors qu'elle arriva à portée de Raos, scrutant avec insistance la position exacte du Nomade, ce dernier se recroquevilla sur lui-même pour prendre ses appuis et se jeta sur la créature avec son arme en position basse pour lui faucher la tête. L'effet de surprise eu le dessus sur la prescience qui semblait animer le monstre et juste après un sifflement de surprise se fit entendre le bruit d'une tête décapitée qui roule désormais sur le sol. Le mouvement avait été félin et exécuté sans l'ombre d'un défaut mais la tension des muscles qui venait de lui être demandé lui arracha une grimace de douleur qui lui rappela bien vite que malgré la mousse soignante qu'il avait dégotée, son corps restait bien endommagé pour le moment. Et comme pour couronner le tout, de l'agitation se fit entendre à quelques mètres plus loin, de l'autre côté du muret auquel il venait de s'adosser en se tenant les côtes pour calmer la douleur.

Tout d'abord il entendit un sifflement. Humain apparemment, il voyait mal ce genre d'homme serpent sortir un son pareil avec leur langue bifide. Puis les sifflements ophidiens retentirent en concert juste derrière suivit d'un bruit d'éclat à même le sol. Le sifflet humain dut se faire couper la chique car il ne se fit plus entendre et des grognements remplirent la pièce. Apparemment il y avait de l'ambiance à quelques mètres de là mais Raos n'osait pas sortir de son couvert de peur de tomber nez à nez avec plusieurs spécimens comme celui qu'il venait de décapiter. Et sans effet de surprise le surnombre aurait vite raison de lui avec la douleur qui le lançait actuellement. Oreilles aux aguets, il comprit très vite que les bruits de reptation ne venait pas vers sa direction mais complètement à l'opposée. Il risqua un oeil au dessus du muret et vit pas moins de quatre ophidiens dont deux particulièrement costauds se diriger vers des colonnades en fond de salle. Il pus voir par la même occasion dans quelle genre de pièce il été tombée: une large grotte au plafond haut et vouté avec des colonnes aux pourtours et des cercles de pierres pavés ça et là où se juchaient des ossements aux allures tant humaines qu'animales voir autre. Tout un petit comité d'accueil était présent pour retrouver le Helkar qui venait tout juste de sortir des griffes de la mort.


*Il faut que je retrouve Luccia et les autres!*

La discrétion était de mise et il comptait bien se faufiler en dehors de ce temple ni vue ni connu pour retrouver ses camarades qui devaient êtres dans on ne sais quelle péripétie. Serrant les dents pour faire taire la douleur, Raos prit ses appuis accroupi et commença à profiter de cette diversion mystérieuse pour se cacher derrière une colonne proche. A force de tourner à gauche et à droite il allait bien finir par trouver une sortie digne de ce nom. Mais soudain les événements s'emballèrent...
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Luccia
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMar 3 Juil - 11:03


Une voix. Un soulagement clairement visible sur le visage de la belle druide. Cirdan était en vie. Pas en pleine forme, mais il parlait, et se releva doucement. Il était vrai que l'épée du chevalier avait fait des miracles par on ne sait quel phénomène. La chance était forcément à saisir. La dette que le nomade des vents s'octroyait envers Orpheus fit sourire Luccia malgré tous les désagréments de ce périple. Sacré aventure... Luccia, par sa nature altruiste, n'avait de toute manière pas l'intention de partir seule et de le laisser ici, quoi qu'il ait pu faire. En effet, si elle pouvait sortir vivante, elle aurait fait tout son possible pour que d'autres en sortent de la même manière. Et, s'il était prisonnier, et seul de surcroît, entouré de ces sortes de serpents, il n'avait réellement aucune chance. Il n'était pas garanti qu'ils en aient à trois, mais déjà, la probabilité était plus élevée. Tout dépendait de l'issue finalement. S'il y avait un gros affrontement à effectuer encore, alors, vu leur état, ce serait plus que compromis. Sauf si un miracle, ou un Raos, apparaissait soudainement. Enfin, le problème n'était pas encore là. Pour le moment, il fallait le retrouver sans se faire repérer et ainsi provoquer des affrontements inutiles et pouvant être fatals pour les deux individus. Il se levèrent alors, et Luccia prononça, de sa douce voix avant de se mettre en route, un léger :

« Allez courage, on va s'en sortir. »


Finalement ne suffisait-il pas d'y croire ? Même si la druide était loin d'être certaine de ce qu'elle disait, quoi de mieux que de s'en convaincre pour s'en donner les moyens ? La chance avait frappé une fois avec cette épée, alors pourquoi ne serait-elle pas avec eux jusqu'au bout, jusqu'à la sortie de la cité interdite ? Il ne fallait qu'espérer et faire tout pour cela dans tous les cas.


L'elfe et le demi-elfe s'entraidèrent pour ne pas trop se fatiguer et tenir sur pied. Ce n'était désormais plus un travail physique, mais bien mental qui les poussait à avancer. S'ils avaient été en sûreté et tenus à aucune tâche, ils auraient forcément décidé de faire un somme pour se requinquer. Mais ils n'avaient ni le temps, ni l'assurance car cela aurait été une grande faute que de se permettre un moment de vulnérabilité en ces lieux peuplés de viles créatures, qui auraient tôt fait de les sacrifier pour le profit d'un être vénéré.


Ils tombèrent enfin sur une grande salle soutenue par d'épaisses colonnes blanches, où siégeaient des Ophidiens et autres créatures à la carrure plus marquée. Aussi, on pouvait apercevoir les mèches blondes d'Orpheus derrière une colonne, d'où ils étaient. Celui-ci s'essayait à une stratégie de diversion montrant son caractère désespéré. Cirdan eut la présence d'esprits de se dissimuler avec Luccia. En effet, celle-ci le comprit lorsqu'elle vit les regards des hommes-serpents se retourner vers elle sans pour autant capter sa présence. Ils se dirigèrent alors vers Orpheus qui reçut son épée de la part de Cirdan, alors que la druide observait attentivement la scène.


Les Ophidiens s'attardèrent sur la présence créée par le chevalier, pendant que Luccia songeait à ce qu'ils pouvaient faire grâce à cette diversion. Fuir ? Inutile, le temps de regagner la sortie, ils se feraient repérer et devant l'agilité des créatures maléfiques face à lesquelles ils se trouvaient, ils n'auraient pas le temps d'aller bien loin... Combattre ? Dit comme cela, et vu leur état pas bien brillant, c'était la mort assurée. Agir de manière stratégique, oui, mais il faudrait bien combattre à un moment ou un autre dans ce cas. Vues leurs chances de survie, c'était désespérant, mais ils faudrait à tout prix qu'ils combattent ensemble pour espérer s'en sortir.

« Vous avez un plan ? »


Cependant, à peine eut-elle posé sa question que de lourdes portes s'ouvrirent à l'autre bout de la salle, laissant émaner un bruit qui résonna aux quatre coins de la pièces aux colonnades. D'un chuchotement s'en suivit un silence étonnant. Des bruits de pas se faisaient entendre. Cela avait tout d'une arrivée officielle et de haute importance. Peut-être fallait-il donc mieux rester dans un stade d'observation. Ou profiter de l'occasion ? En tout cas, cela embêterait bien les disciples de ces lieux qui étaient, semblait-il, déjà paniqués par cette arrivée et par le petit bonhomme de terre qui rompait le silence solennel qu'ils se devaient de tenir en ce moment presque sacré par ses sifflements et son agitation déplacée.



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Cirdan Dödsfall
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MessageSujet: Re: La voie du passé (Quête) La voie du passé (Quête) - Page 2 EmptyMar 4 Sep - 17:39

    A ce point de l'aventure, tout ce qui allait être décisif pour son issue allait se jouer maintenant. La dernière pièce de l'échiquier venait de faire son apparition magistrale. On aurait pu se croire à une pièce dramatique où l'acte final venait d'être enfin lancé. Qui était cette mystérieuse dernière personne ? Que voulait-elle ? En tout cas, elle paraissait avoir une influence totale sur les habitants des ruines de la Cité Interdite... Il y avait donc tout à craindre d'elle surtout au vu de la difficulté qu'avait déjà éprouvé nos compagnons durant la traversée... Et dire que le Nomade des Vents était arrivé ici tout à fait par hasard... Jamais il n'aurait pu imaginer se retrouver dans cette situation des plus critique, il fallait bien l'avouer...

    Le drôle poursuivait simplement un mécréant qui lui avait sciemment piqué ses affaires... Chose qui avait sciemment piqué les nerfs à vif du Nomade surtout après ce bal maudit et ses maudites conséquences. Ses cheveux avaient encore un peu les reflets de ce tour de passe-passe au Manoir... D'ailleurs, il n'avait plus de nouvelles de son voleur... Peut-être n'avait-il rien à voir avec tout ce qui se tramait ici et s'était déjà enfuit avec les affaires de notre héro... Ou peut-être que cela n'avait juste été qu'un prétexte pour attirer une autre victime pour le sacrifice... Quoi qu'il en soit, une fois tout ceci finit, il repartirait à la recherche de ses affaires même si cela pouvait paraître futile, sa tunique recousue à n'en plus pouvoir avait beaucoup de valeur sentimentale pour lui...

    M'enfin pour le moment c'était le cadet de ses soucis. Le groupe était enfin presque réunit, il ne manquait que Raos dont tout le monde pensait de lui qu'il avait péri dans la salle aux vers des sables. Dans le fond de la salle, on ne pouvait distinguer clairement ce qui venait d'arriver et ce qu'il se passait. Cela rajoutait encore une dose stressante à leur situation déjà mal barrée... Il fallait en savoir plus sur ce qui se passait afin d'avoir la meilleure approche possible pour le passage à l'acte.


    « J'vais aller voir ce qu'il se passe. Restez là. Orpheus, maintient la diversion... »

    Le seul pouvant passer inaperçu étant Cirdan, il laissa alors Luccia aux cotés d'Orpheus pour se rapprocher en rampant sur le sol, la manœuvre était quasi militaire, on voyait que le demi-elfe était rôdé dans ce genre de d'exercices... Après tout dans le désert, ce milieu hostile, il y avait des raisons de se camoufler ainsi pour échapper au danger ou autre... Il se rendait bien compte que la jouer solo dans ce genre de situation n'était pas la meilleure des choses à faire mais bon, il n'avait pas le choix, en groupe, ils auraient été plus voyant. Il espérait juste que les fines traces de sang qu'il laissait de son épaule meurtrie ne le ferait pas repérer trop rapidement...

    S'adossant à une colonnade plus près, il put observer à « l'abri » si on peut dire. Même de là, on ne distinguait que très peu la scène, la pénombre ambiante de la salle jouant sur la vue du Nomade. Plissant les yeux, il pu voir que le silence s'était fait autour du nouvel arrivant. Dunamys ayant suivit son maitre par le plafond de la salle, descendit alors par derrière la colonne à l'abri et vint se poser sur l'épaule valide de l'amnésique. Elle chuchota alors à son oreille pour faire le moins de bruit possible étant donné la proximité des ennemis :

    « Alors, ça donne quoi ? »
    « Bah je vois pas très bien. Semblerait que ce silence ai été provoqué par l'arrivée d'une personne. Va voir Luccia et dit lui que c'est surement le moment pour attaquer. Quand je passerais à l'action, j'aurais besoin du soutiens de son arc en embuscade. Faudra viser fort et juste, je lui fais confiance. Quand au traitre qu'il continue à faire joujou avec la boue, ça en occupera certains j'en suis sur... vole ! »

    La fée reprit le chemin inverse et rapporta mot pour mot les paroles du semi-être aux deux restés plus en retrait. Pendant ce temps, Daigho à nouveau manifesta sa présence, il était resté tout ce temps invisible aux cotés de son maitre, attendant que celui-ci ai besoin de lui. C'était le moment qu'il intervienne d'ailleurs, il lui serait bien utile pour entamer les rangs adverses dans l'assaut finale contre l'adversaire. Lui invectivant d'aller faire le premier assaut furtif au possible, le Nomade se tint prêt, tenant le manche de son katana fermement de son bras valide. Le serpent lui fila comme le vent, en mode invisible. La formation ennemie était simple, tous en rang d'oignon, ils s'étaient mit en colonne de part et d'autre de l'arrivant, comme s'ils lui déroulait le tapis rouge. L'animal de compagnie alors se tenait prêt à attaquer celui en face du plus près de Cirdan...

    Au signal de ce dernier qui était aussi le signal pour Luccia et le blondinet, alors qu'il venait de sortir de derrière la colonnade en pas léger et sans camouflage, le cobra fondit sur la queue de l'homme serpent et y mordit à plusieurs reprises aussi rapidement qu'un cobra peut le faire avant de se retirer. Dans le même temps, le Nomade des Vents dégaina son katana et sortant de son mutisme bondit tranchant de toutes ses forces la tête du premier Ophidien. L'autre étant paralysé par les morsures de Daigho, il ne put réagir. Cependant, cela commença à agiter les troupes qui se tournèrent vers le trouble fait. La personne importante aussi posa son regard sur l'homme qui venait d'interrompre son entrée fracassante... C'était maintenant que Cirdan aurait besoin de la couverture de ses coéquipiers.

    Bien que l'équipe soit affaiblie, c'était le moment ou jamais d'utiliser l'effet de surprise pour en éliminer le plus possible. Le Nomade ne se fit pas prier et fonça tête baissée vers le paralysé pour s'en débarrasser d'un geste habile, plantant sa lame à travers le cou. Le repoussant d'un coup de pied dans le buste pour le désincarcéré de son épée, un autre Ophidien arriva par derrière lui. C'est alors que Duna' prit son rôle de bouclier et l'activa pour une ultime fois, repoussant l'assaut de l'opportun. Le combat était entamé indubitablement, la configuration ? Ennemi par dizaine et une présence d'une incommensurable puissance à leur tête dans le bout de la salle.


    « Qu'est ce que tu ferais sans moi hein ? » Rajouta la petite fée pour couronner le tout.
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