quête: la Plume de Levy [ Letie & Elise Nova]

Harmonie se trouvait dans la bibliothèque de Naturalia et était plongée dans un livre d’objets anciens et mystique. Depuis le dragon qu’elle avait dut affronter, elle s’était rendue compte qu’avoir quelques objets magiques lui conférant un pouvoir ne serait pas du luxe. Et c’était pour cela qu’elle était venue. Et elle avait finalement trouvé quelque chose, elle tourna le livre vers Mentali.

- Tiens regarde Mentali, c’est une plume permettant de léviter pendant un instant, on ne peut l’utiliser plus de trois fois mais ça vaut le coup je trouve. Tu en penses pas ?

L’animal pour toute réponse inclina la tête de manière positive. Son compagnon a quatre pattes ne lui parlait plus aussi souvent de manière télépathique et cela inquiétait un peu Harmonie. Elle lui avait demandé ce qui se passait mais il n’avait pas voulu lui répondre. Elle prit son bloc notes et nota toutes les informations nécessaires concernant cette plume. Elle remit le livre à sa place et sortit de la bibliothèque. Elle passa par un par cet s’y assit. On était en plein hiver, les enfants restaient au chaud pour jouer mais Harmonie aimait les endroits paisibles.
Elle s’assit et regarda son familier s’asseoir sur le sol et faire sa toilette.

-Quelque chose ne va pas Mentali, je le sens. C’est parce que je ne t’emmène pas avec moi ? Il est vrai que dernièrement, je t’ai laissé à la Tour mais entre le danger qu’il y avait et le froid je me suis dis que tu préférerais certainement rester au chaud dans la Tour.
*Tout va bien Harmonie, ne t’inquiète pas.*
-Si tout va bien, pourquoi es-tu distant ? Tu ne me parles plus aussi souvent par la télépathie.

Mentali tourna la tête vers elle, elle marquait un point. Il agissait bizarrement.

-D’ailleurs, ça ne te plaira pas, mais tu reste à Bénécius. J’irais aux sables mouvants toute seule. Au moins s’il y a un problème, je n’aurais pas à veiller qu’il ne m’arrive rien de grave pour pouvoir te protéger. Je sais où peuvent aller mes forces quand je suis seule alors ne t’inquiète pas, je serais prudente.

Puis elle se leva et monta en selle, elle attendit que Mentali monte à son tour et ils partirent en direction de Bénécius. Là, elle remit son cheval dans son box et monta dans sa chambre. C’était l’après midi mais le soleil allait bientôt se coucher. Harmonie prépara son sac de voyage pendant que Mentali regardait au dehors. Elle y posa sa tente, des couvertures, de la nourriture. Elle ouvrit sa sacoche et sortit tout son matériel, elle posa les livres sur sa table de travail et déposa des potions dans sa sacoche, elle mit aussi de l’argent.

Ensuite, elle se coucha. Mais elle ne trouva pas le sommeil tout de suite, elle pensa au désert. Ce qu’elle cherchait se trouvait dans la partie des sables mouvants, la dernière fois qu’elle y était allée, elle avait rencontrée Cirdan et avait faillit mourir à deux ou trois reprises, qu’en serait-il cette fois-ci ? Et puis il y avait Mentali et Nathan. Tous deux se comportaient bizarrement depuis qu’elle était revenue du lac où elle avait rencontré Gen. Et lui que devenait-il ? L’avait-il oublié ?
Elle finit par s’endormir et se réveilla au petit matin. Mentali n’était pas dans la chambre, elle ne savait pas où il était mais elle n’avait pas de temps à perdre.

Elle descendit en cuisine pour terminer ses affaires, puis elle partie aux écuries. Il lui faudrait pas mal de temps pour parcourir la distance Bénécius- Naturalia à pied, déjà que de Naturalia jusqu’aux sables mouvants, elle devrait y aller à pied, elle monta donc à cheval après avoir attaché ses affaires et partit au triple galop.

Arrivée à Naturalia, elle laissa son cheval entre les mains d’un écuyer qu’elle connaissait bien et après avoir pris ses affaires, elle partit pour le sable chaud des sables mouvants. Là, elle croiserait bien une caravane avec des nomades et leur demanderaient de l’aider dans ses recherches. Après tout, ils connaissaient mieux le terrain qu’elle bien qu’elle soit venue dans le désert plus d’une fois elle avait évité les sables mouvants le plus possible.
Harmonie passa plusieurs à marcher, pendant ce temps elle pensa aux amis qu’elle s’était faite ainsi qu’aux adversaires qu’elle avait eu. Mais aussi à Mentali. Il l’avait suivit et se trouvait dans son sac, que croyait-il qu’elle ne s’en apercevrait pas alors qu’elle l’avait vu dès le soir quand elle avait mangé dans la forêt.

Heureusement qu’elle avait prévu de la nourriture pour plusieurs personnes, présentant le fait qu’elle aurait des ennuis. Elle ne s’était pas fâché, elle ne l’avait pas grondé car il lui avait dit qu’il avait tenu à la suivre pour s’assurer de lui-même qu’elle ne fasse pas de bêtise vu ce qui s’était passé dans la forêt la dernière fois qu’elle l’avait emmené avec elle.
Harmonie arriva finalement au désert, après avoir traversé une partie de la forêt ainsi que des montagnes, elle touchait au but même si elle savait que le plus dur restait à faire.

Elle marcha une journée entière avant de tomber sur un camp de nomade. Ils s’étaient installés pour la nuit. Elle se présenta à eux et leur expliqua sa situation, elle les assura qu’elle pouvait payer leurs services si l’un d’eux acceptait. Tous se regardèrent mais personne ne lui répondit, elle leur demanda alors si elle pouvait passer la nuit à leur campement. Ils la laissèrent faire et ne s’en occupèrent plus. Harmonie monta sa tente et y entra. Elle se coucha rapidement et le lendemain matin au lever du soleil quelqu’un gratta à la porte de sa tente.

Il s’agissait d’un des hommes de la veille. Il entra et lui proposa ses services mais lui demanda de voir l’argent d’abord. La demoiselle sortit la bourse et l’ouvrit pour voir qu’elle ne mentait pas puis la referma et la rangea sur elle, il ne s’agissait pas de rôdeur mais on ne sait jamais. Mieux valait être trop prudent que pas assez. L’homme lui demanda de faire ses affaires, ils partiraient tous les deux dès qu’elle serait prête. Il ne lui fallut que quelques minutes pour s’habiller. Dans cette partie même en hiver, il fait assez chaud, la demoiselle remonta ses cheveux en un chignon et s’habilla comme un garçon. Elle réveilla Mentali, ils prirent leur petit déjeuner puis elle démonta la tente. Voilà ils étaient prêts à partir pour un long voyage périlleux.

~Le grand oiseau noir tend une main décharnée vers moi. Il n'a pas de bras, sa main est juste reliée à une grande cape noire. Il se cache l'oiseau, mais il a un beau sourire même si je ne vois pas son visage. Le problème c'est que moi je n'ai pas de main à lui tendre parce que je n'ai que des ailes et qu'on ne peut pas serrer la main de quelqu'un avec des plumes. Pourtant, j'aimerais bien aller avec lui, je voudrais bien voir ce qu'il y a de l'autre coté. Mais je ne peux pas lui prendre la main alors il se met en colère et il s'en va. Du coup je suis toute seule sur le nuage...~

Un vautour tourne au dessus du désert, guettant sa proie. Son regard perçant fixe un point précis sur le sable, une tache brune, son futur repas. Il plonge, puis remonte de quelques mètres, peu désireux de prendre des risques alors qu'il lui suffit d'attendre. L'astre du jour tuera bien plus sûrement sa prise, et il n'est pas assez affamé pour se jeter dessus au mépris de toutes les règles de prudence établit par sa race durant leur évolution. Il est seul, unique prédateur a avoir repérer ce festin, et il n'y a aucun de ses confrères aux alentours. Quelques lents battements d'aile et il se remet à planer. Quelle chance tout de même, il ne pensait pas trouver une proie aussi loin dans les sables ! Et elle sera entièrement pour lui qui plus est.

~Tant pis, puisque personne ne veut me montrer, je vais partir en voyage. Moi aussi je connais des endroits où personne ne peut aller sans me tenir la main ! Mais je n'ai pas envie, je m'ennuie. Puis il y a l'autre type qui vient de sortir de mon nuage, celui avec les ailes blanches. Il me regarde méchamment alors que je voudrais qu'il soit gentil avec moi. Pour la peine je n'irai pas en nuage et il ne verra rien ! Il est pas content parce que des gens sont morts qu'il dit. Comme si c'était ma faute... Ce n'est pas moi qui les échange contre des cailloux ! En plus il veut me prendre mes trésors, mais comme j'ai toujours pas de mains, je ne peux pas lui donner. Puis d'abord j'ai pas de poche non plus alors j'ai nul part où les mettre mes cailloux. Du coup je les ai posé sur mon nuage.~

Sur le sable chaud, le corps à demi inconscient d'une jeune elfe git, abandonné, les jambes déjà prises dans les sables mouvants. Sa peau brune laisse une tache d'ombre sur la dune, nue, offerte aux durs rayons du soleil. Ses paupières closes masquent des yeux qui sont de toute manière déjà tournés vers l'ailleurs. De longs cheveux noirs coulent comme une rivière ses ses épaules brûlées par la chaleur, contrastant agréablement avec la pâleur surchauffée du désert. Un corps d’adolescente aux formes encore peu développées, mais à la musculature relativement visible, presque surprenante pour une elfe. Pour un peu, elle aurait presque une corpulence humain... Presque. Mais l'évidente déshydratation de la jeune fille rend sans doute ses muscles encore plus apparent sous sa peau enflammée par le soleil.

~Heureusement, un homme tout noir avec des yeux rouges et une grande cape vraiment superbe sort aussi de mon nuage et il donne les cailloux au juge. Lui je l'aime bien même si il m'aime pas ! Et ils bavardent tous les deux, ils causent de moi comme quoi je vais finir mes jours dans les feux éternels. Je leur dit que je n'ai pas envie d'y aller parce que là bas mon nuage il va fondre. Alors ils appellent quelqu'un d'autre pour décider où je vas aller. Et il faut encore attendre... Alors je joue à faire des sculpture en nuage, mais elles s'envolent dès que je les ai terminées. Et les deux juges me lancent des regards noirs parce que je joue au lieu de les écouter. J'essaie de leur expliquer que je m'ennuie, mais ils s'en fichent.~

Sur le dos de l'elfette, un grand tatouage de harfang des neiges tente encore et toujours de prendre son envole. Son œil rond fixe le ciel, comme si il observait les rondes du vautour, là haut. Quelque chose semble vivant dans cette œuvre, ou au moins criant de vérité. Peut être à cause des cicatrices qui ornent le dos de la jeunette au niveau des griffes de l'animal ? Ou parce que sa blancheur sans faille donne l'impression qu'il se détache de la peau sombre, s'élevant vraiment vers les cieux ? Mais sans doute à t-il simplement été créé par un artiste des plus doué. Sa tête ronde et duveteuse n'a pas grand chose à faire en plein désert. Un oiseau des neiges sur les sables... Mais en fin de compte, sa couleur pâle serait presque plus discrète que la peau sombre de l'elfe dans ce milieux ocre.

~Le juge arrive enfin. Sauf qu'il n'est pas là parce que je ne peux pas le décrire. Les deux autres lui demandent ce qu'il faut faire, mais il hausse les épaule et dit s'en moque et qu'ils n'ont qu'à me couper en deux. Moi je trouve que c'est une bonne idée, si on me coupe en deux je vais retrouver mes mains et donc je pourrai suivre l'oiseau noir comme je voulais. Puis si mon nuage devient tout rouge, il ne va pas fondre au dessus du feu. Mais les deux autres ne sont toujours pas d'accord, et il continuent à se disputer. Alors je pars avec le juge parce qu'il veut aller en voyage lui aussi. La seule chose qui m’ennuie, c'est que je dois abandonner mon nuage.~

Elle pourrait simplement avoir l'air de dormir si le sable ne l'avalait pas jusqu'à la taille et que son corps n'était pas couvert de blessures diverses. Torture ? Blessures naturelles ? Voir même auto mutilation ? Difficile à dire, il faudrait peut être lui demander, mais elle ne semble pas en état de répondre. La chaleur de son front n'est pas simplement dû au soleil et elle se déshydrate encore plus vite qu'elle ne le devrait. La fièvre... Blessure infectées ou maladie ? Peut être les deux. Mais un léger sourire d'enfant perdu reste imprimé sur ses lèvres malgré son état lamentable.

Harmonie était debout, sa sacoche ainsi que son sac à dos avec sa tente sur son dos. Mentali se trouvait au sol mais il n’y resta pas longtemps, la jeune fille prit l’animal dans ses bras puis regarda le jeune homme qui devait lui servir de guide. Elle savait que s’il faisait cela c’était pour l’argent. Sa famille avait peut être reconsidéré son offre et avait envoyé leur fils. Peut être parce qu’il était jeune et qu’ils pensaient qu’Harmonie serait plus confiante envers un jeune homme qu’envers quelqu’un de plus âgé. Mais ils auraient dû penser qu’Harmonie se sentirait plus en confiance avec une femme qu’avec un homme. M’enfin, les choses sont ce qu’elles sont à ce qui parait.

Il lui fit signe de le suivre sans dire un mot et les deux comparses s’enfoncèrent un peu plus dans la partie des sables mouvants. Au bout de quelques minutes, Harmonie se mit à poser quelques questions à son compagnon de voyage.

- Puis-je savoir comment vous vous appelez ?

Elle attendit sa réponse puis enchaina :

-Enchantée de vous connaitre. Je me nomme Harmonie.

Puis ils ne dirent plus un mot. Harmonie se mit alors à penser aux différents nomades qu’elle avait croisé jusqu’ici : il y avait Cirdan, Masaku et Raos. Tous les trois étaient différents : le premier était gentil même s’il ne savait pas comment aider les gens, il était maladroit mais tout de même gentil. Le deuxième était un homme de transition entre Cirdan et Raos, il avait leurs caractères mélangés si elle l’avait bien cerné. Et puis il y avait Raos, lui, il n’allait pas par quatre chemin, quand il avait un truc à dire, il le disait clairement même si cela faisait mal. Et ça Harmonie avait put s’en rendre compte plus d’une fois.
Et en face d’elle, elle avait un jeune nomade pas très bavard, à la réflexion faite, tous les nomades étaient des gens non causeurs, c’était elle qui les faisait parler en leur posant des questions. Elle se demanda si toute la caste était pareille, peut être souhaitaient-ils rester dans leur coin sans qu’on les dérange. Peut être essayaient-ils de vivre loin des autres en espérant qu’on ne vienne pas les déranger. En tout cas, si cela était le cas, ils avaient réussis car personne ou presque ne venait dans le désert, ils avaient choisi un bon endroit pour vivre, il fallait simplement aimer la chaleur du lieu.

Mentali mis fin aux questions non-existentielles d’Harmonie.
*Harmonie, regarde là-bas sur ta droite.*
L’archimage s’arrêta et tourna la tête vers l’endroit indiqué, il semblait y avoir quelqu’un.

-Arrêtez-vous ! Il y a quelqu’un là-bas et cette personne semble être en danger, nous devons l’aider.

Harmonie se mit à courir vers la dite personne, quand elle arriva près du corps, celui-ci était à moitié enterré dans le sable, pris par les sables mouvants, la personne qui à son apparence semblait être une femme était évanouie. Le nomade sortit une corde et comme pour attraper une bête, il le lança sur la femme et la tira vers le bord du tourbillon.
La jeune fille attrapa le corps aidée du nomade et tous deux remontèrent l’inerte sur le sable. Là, Harmonie put lui procurer des soins, elle avait des écorchures un peu partout. Elle ne savait pas où avait trainé la dame mais elle devait avoir de bonne raison de continuer à marcher sans soigner ses blessures.

La bénéfique releva la tête de leur nouvelle comparse et lui fit boire un peu d’eau et avaler quelques comprimés qui lui redonneraient de l’énergie. Quand la belle aux bois dormant rouvrit les yeux, elle se trouvait allongée sur le sol, la robe d’Harmonie sous sa tête pour lui servir d’oreiller et une fine couverture posée sur elle.

-Bonjour. On peut dire que vous avez eu de la chance que mon chat vous repère.

Harmonie se trouvait assise près de la femme et caressait Mentali, le nomade n’était pas loin derrière elle, il se tenait debout et attendait de repartir.

Chaud. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement pour capter un courant d'air inexistant. Chaud. Le nuage est en train de fondre. Chaud. L'oiseau noir est partit sans elle. Chaud. On dépose le sol brûlant sur son dos. Chaud. Comme un tambour qui bat la cadence de son cœur, comme des coups de matraque qui lui frappent les tempes, le soleil tournoyant la haut, la fouettant de ses rudes rayons. Rien ne protège son visage déjà rougit par l'astre brulant... Une ombre frivole se penche au dessus d'elle, la coupant bien trop brièvement des coups de butoir envoyés par le ciel. De l'eau, elle s'étouffe et se redresse maladroitement avant de retomber, prise de vertiges. Chaud, le soleil est revenu en force, lui heurtant la tête alors qu'elle retombe sur le sable, la cascade maladroite ne l'a que trop brièvement chassé. Puis, le nuage commence enfin à se reformer.

*Il y a des choses qui attaquent mon nuage !*

Ses mains tremblent légèrement sous les asseaux, comme si elle était emprisonnée dans un cauchemar. Perte de contrôle... Ce sont des cailloux qui tentent de dévorer son nuage. Maîtrise incertaine... Ils se retournent contre elle. Petites pincettes d'horreur qu'elle laisse elle même déferler sur son propre rêve, incapable de contenir l’essence même de son pouvoir. Elle se connait trop bien, pas assez pour se comprendre, mais bien suffisamment pour se terroriser elle même. Les diamants aux couleurs chatoyantes prennent la couleur carmine du sang, salissant son nuage de leur simple présence. Ils arrivent...

Un cri étranglé, étouffé par la déshydratation de sa gorge, et ses yeux s’écarquillent brusquement. Vert de jade fixé sur le soleil, pupilles dilatées, elle les referment bien vite, aveuglée. D'un geste maladroit, elle envoie son bras sur ses yeux dans une dérisoire tentative pour protéger son front des douloureux rayons. Sous l'ombre précaire de son membre à demi brulé, elle rouvre les yeux pour regarder danser les formes indistinctes auréolées de cercles de lumière aux couleurs chatoyantes. Une forme blanche, elle n'en voit guère plus. Une voile égarée au milieux de la mer, dansant dans les embruns sans la moindre goute d'eau. Un léger sourire lui étire les lèvres comme elle observe son mirage, mais bien vite les tambours la ramènent à la raison.

De l'ombre... L'instinct vitale prend le dessus. D'un geste saccadé, elle tire la couverture qui lui couvre le corps sur son visage avant de se laisser retomber dans un demi sommeil. Le soleil brule ses jambes nues, mais il vaut mille fois mieux qu'il lui grille la peau jusqu'à l'os plutôt qu'il ne lui détruise bien tranquillement la cervelle. Ne jamais sortir dans le désert de jour sans couvre chef... Une règle si simple que même une néophyte aurait pu s'en douter. L’étoffe se colle à son front fiévreux, sa respiration s'accélère... Soif. Une mains tremblante sort de la couverture pour se tendre dans la direction supposée de la "cascade", mais elle n'aura certainement pas la force de soulever une gourde d'eau. Les lèvres de l'elfe s’entrouvrent sans qu'aucun son n'en sorte.

Harmonie reste assise et regarde sa partenaire qui semble perdue, elle regarde dans le vide puis finit par tirer la couverture vers sa tête. Mais que fait-elle, elle va tuer en faisant ça, elle ne pourra plus respirer. La jeune femme tend une main vers elle, Harmonie se précipite vers le corps et tire la couverture. Elle commence par redresser la jeune femme, pose son chapeau sur sa tête et tout en la maintenant assise, elle l’aide à boire.

Elle lui a fait peur, on n’a pas idée de flanquer des peurs bleus à des mages et encore moins à une mage blanche si jeune qu’Harmonie. Cette dernière regarde fixement sa compagne, pourquoi a chaque fois qu’elle allait quelque part, les ennuis lui tombaient dessus ? Elle ne pouvait pas la laisser là, toute seule en plein désert, c’était contraire à tout ce qu’on lui avait enseigné mais contraire aussi à ses propres principes, elle ne pouvait pas laisser quelqu’un dans le besoin quelle que soit sa race, son sexe, sa caste ou sa classe sociale.

Harmonie tourna la tête vers le nomade, il ne bougeait pas et regardait droit devant lui, un chapeau le protégeant du soleil, la chaleur ne lui faisait rien car il y était habitué, Harmonie supportait aussi le climat du désert pour y avoir passé pas mal de temps mais cette jeune personne, ne devait pas y être habituée. La fillette reposa son regard vers la femme, elle posa doucement une de ses mains sur sa poitrine et fit utilisa ses pouvoirs de magie blanche. Elle soignait les brulures de tout son corps, oh elles n’étaient pas profondes, elles n’étaient pas trop graves mais elles pouvaient le devenir.

Elle prit son sac et chercha à manger, elle lui tendit un morceau de pain, un peu de viande séchée ainsi que du raisin. Puis cherche l'autre chapeau qu'elle avait rangé dans son sac et se le met sur sa tête. Il ne fallait pas qu'elle se prenne une insolation.

-Mangez, ça vous fera du bien.

La jeune femme semblait être toujours perdue, être hors de son propre corps. Elle semblait ailleurs et cela inquiétait sérieusement la mage, comment pourrait-elle savoir si elle allait bien si on ne lui répondait pas, elle posa tout de même la question :

- Est-ce que ça va madame ? Vous avez mal quelque part ?

Harmonie sentit son cœur s’arrêter de battre quelques secondes, une peur l’avait envahit, jusqu’ici, elle n’avait perdue aucuns de ses patients mais elle savait que cela arriverait un jour ou l’autre. Elle serait confrontée à ce problème un jour et comment réagirait-elle ? Si elle se trouvait dans la situation de peur qu’elle ait eu à Bénécius quand elle avait trouvé Nathan en mauvaise posture, elle n’arriverait pas à avancer.

Harmonie se plaça face à la jeune femme et la regarda droit dans les yeux, elle lui tendit la main, peut être que la jeune femme était muette, du coup elle ne pouvait pas lui répondre.

- Si vous m’entendez, si vous me comprenez alors serrez-moi la main une fois. Pour dire oui, serrez une fois, pour dire non, serrez deux fois. Avez-vous mal quelque part ?

Harmonie ne bougea plus de sa place, elle attendit une réaction, un mouvement de la part de sa comparse qui semblait si perdue dans ses pensées qu’elle n’entendait pas ce qui se passait à l’extérieur.

Les plaies s’effacent lentement, demandant bien plus d'efforts à la mage blanche que pour de simples écorchures. Certaines se sont infectées, d'autres sont plus profondes qu'il n'y parait, et toujours cette fièvre qui rend la jeune elfe fébrile. Son état semble au moins se stabiliser, mais la magie ne peut pas guérir tous les mots sans efforts en un clin d’œil... Le monde serait trop beau si tout était si simple. La déshydratation ne peuvent pas disparaitre d'une simple pensée, les forces d'un patient ne peuvent pas revenir pour un simple mot encourageant. Rien n'est gratuit en ce monde et même si la magie est un atout de taille, elle n'est pas gratuite pour le mage. Il ne peut tirer ses pouvoirs du néant...

La jeune fille se laisse redresser, plutôt passive, et parvient cette fois ci à boire un peu. Pas assez pour lui redonner des couleurs, mais au moins de quoi lui permettre de ne pas mourir quelques heures plus tard, complètement dépêchée par le soleil. Alors qu'elle se laisse retomber en arrière, elle pose ses mains tremblantes sur le chapeau, comme si elle craignait qu'il disparaisse... Après tout, son nuage avait bien été dévoré vivant ! Elle évolue toujours au milieu de son monde de voiles blanches et de cerceaux de lumière, mais elle sourit légèrement, ou du moins fait son possible pour. La souffrance est toujours là, sur sa peau brûlée par le soleil qui malgré les soins attentifs de sa bienfaitrice, ne pourra disparaitre en un instant. Ainsi qu'une douleur intérieur, plus sourde... Partout. Membres courbaturés par la fièvre, le moindre mouvement demande une bonne part de sa volonté fléchissante. Pourquoi a t-il fallu que la dame des voiles la ramène ? Elle était si bien sur son petit nuage, loin de la douloureuse réalité.

Manger... Elle entrouvre les lèvres un instant avant de laisser tomber sa tête sur le coté. Trop douloureux. Non, elle n'a pas faim. Il faudrait peut être, mais non, elle ne veut pas. Elle veut son nuage et le corbeau qui n'a pas pu l'emmener. Et... Elle veut une vrai cascade et des vrais embruns. Et pas le soleil aussi, il est trop brillant. Alors elle s'enferme dans le chapeau pour se protéger, mais il est trop petit... Trop petit pour se rouler en boule dessous. Dormir... La dame des voiles ne veut pas. Elle lui prend la main, la secoue... Qu'est-ce qu'elle veut ? Ah, elle a parlé avant. Le cerveaux de le jeune elfe semble mettre un temps infini à analyser la moindre phrase. Mal ? Oui, elle a mal. Où ? Partout. Serrer la main ? Pourquoi ? Elle veut l'emmener quelque part elle aussi ? Elles vont retrouvé le nuage toute les deux ? Alors elle serre la main, aussi fort qu'elle peut... Avant de se souvenir qu'il faut actionner les muscles de ses doigts pour que la dame des voiles se rende compte qu'elle a accepté. Mais ce n'est pas facile, il ne veulent pas répondre.

*On va au nu-* age ?

La dernière syllabe de sa phrase se décide enfin à franchir ses lèvres alors que le début reste une simple pensée, ce qui en brise plutôt le sens. Mais elle a parlé, enfin, un peu. D'une voix rauque et étouffée, comme si on lui arrachait les mots de la gorge. Elle a parlé et elle s'est rendu compte qu'elle en était capable, alors elle tente misérablement de continuer.

- Mal... Partout. Au chapeau...

Ses yeux verts complètement pommés regardent la voile danser avec un sourire rêveur. Il est beau le désert quand on ne le voit pas. Elle est belle la dame des voiles au milieux de ses auréoles de lumière. Mais elle a mal... Trop chaud, mais il ne faut pas enlever la couverture, sinon encore plus chaud. Et le chapeau... Le précieux chapeau... Sa tête tourne toujours mais il y a une ombre ronde au dessus.

Harmonie s'inquiète pour cette femme, elle semble si désorientée. L'archimage ne sait que faire: d'un côté elle ne peut pas la laisser là toute seule mais d'un autre côté, elle est venue pour trouver un objet. Elle tourne de nouveau la tête vers le nomade, va-t-il finir par s'énerver ou va-t-il garder son calme et attendre bien gentiment qu'Harmonie ait fini de s'occuper de sa patiente?

La jeune fille se dit qu'elle aura peut être plus de chance avec les membres du corps de la femme, si elle ne peut pas parler, elle trouverait un moyen de savoir comment elle va et voilà un miracle, la dame face à elle finit par parler.

Age? Pourquoi lui demander son âge? Harmonie réfléchit un peu et se dit que c'est peut être la fin d'une phrase dont elle n'a pas réussit à dire tout. Et puis elle lui dit qu'elle a mal, partout et au chapeau. Harmonie fronce les sourcils, elle a mal au chapeau? Qu'est ce qu'elle peut bien vouloir dire par là? Et elle finit par comprendre qu'elle doit avoir mal à la tête, elle la voit s'allonger et poser le chapeau sur son visage. Une insolation!

Pourquoi ne pas y avoir pensé plutôt? Elle avait passé énormément de temps sous le soleil sans rien sur la tête, elle avait forcément une insolation. Bon commençons par le commencement. Harmonie ouvrit son sac et en sortit un chiffon ainsi qu'une carafe. Elle se posa derrière la jeune femme et lui souleva la tête pour la poser sur ses genoux, elle plia le chiffon et le posa sur une partie de sa tête puis retourne la carafe au petit goulot sur le chiffon. Elle avait lu ou entendu que sur certaines personnes, de faire cela ça marchait pour stopper les effets d'une insolation. Lorsqu'on était sur l'insolation on devait voir apparaitre des bulles dans l'eau et c'est ce que cherchait Harmonie, et puis de cette manière, elle lui rafraichissait la tête au pire, cela ne pouvait que lui faire du bien.

Bingo, elle finit par voir apparaitre des bulles et puis plus rien, elle devait avoir réussi. Elle retourna tout et reboucha la carafe. Elle laissa le chiffon mouillé sur la tête de la jeune femme. Puis elle reposa le crâne sur le sol et s'assit à ses côtés.

-Vous ne devriez pas venir dans le désert sans y être préparée. C'est dangereux de se balader comme vous l'avez fait. Vous auriez put mourir si on ne vous aviez pas vu.

Harmonie soupira puis regarda la jeune femme. D'où venait-elle, qui était-elle, pourquoi être venue dans le désert? Elle regarda le nomade et s'excusa auprès de lui, elle n'avait pas prévu cet incident, elle n'avait pas pensé qu'elle devrait venir en aide à une personne dans cette partie du continent isolée. Elle s'excusait et lui déclara qu'elle ne partirait pas tant que la jeune femme ne serait pas capable de tenir debout et de prendre la route, c'était son devoir en tant que mage blanche de vérifier l'état de santé de ses partenaires.

Elle se souciait quelque part plus d'eux que d'elle-même, combien de fois avait-elle expérimentée ses propres potions sur son corps au cas où ça tournerait mal pour ne pas avoir de remords? Elle ne les comptait plus ces nuits à travailler, à se dire qu'en mettant plus de ceci ou plus de cela, la potion serait parfaite et à essayer de nouveau pour voir en combien de temps le remède agit.

La douleur au crâne s'apaise et même les cerceaux de lumière qui envahissaient son univers commencent à disparaitre doucement. Dommage... Ils étaient jolies. Elle préfère ne pas avoir mal, mais du coup elle voit le désert à nu... Que du sable. Tient, les arbres, si elle les aimait ils lui manqueraient presque. Mais elle ne les aime pas. N'empêche que... Et la dame au voiles, elle peut presque en distinguer les contours maintenant. D'ailleurs ce n'est pas une dame, elle est trop jeune pour mériter ce titre. Elle n'a pas l'air plus âgée qu'elle sauf que ce n'est pas une elfe. Enfin... La blessée n'en est pas certaine, sa vision est encore drôlement trouble. Avec les éclat de lumière, elle croirait presque avoir affaire à un ange. Sauf que des anges, elle n'en a jamais vu donc elle ne sait pas trop à quoi ils ressemblent. Et il faut fermer les yeux, sinon ils deviennent douloureux avec tout ce soleil.

- Tiguée...

Quelques instants plus tard, elle ne bouge plus, mais sa poitrine se surélève avec la régularité du sommeil et ses mains ont cessées de trembler. Son front est toujours un peu fiévreux, bien que son état se soit nettement amélioré. Quelques sursauts perturbent parfois son repos, petits tremblement du à la fièvre. L’insolation n'était sans doute pas le seul mal dont elle souffrait, mais difficile de deviner ce qui la perturbent en ce moment... Peut être simplement des rêves. Brusquement, elle se retourne sur le coté sans pour autant s'éveiller et se couche en chien de fusil, un doigt dans la bouche (ce qui soit dit en passant n'est pas le mieux niveau hygiène) comme un jeune enfant. Le tatouage qui lui couvre le dos devient bien visible dans cette posture, ainsi que de vieilles cicatrices lui courant le long de la colonne vertébrale. Anciennes de plusieurs années sans doute, difficile de les dater précisément, tout dépend de la vitesse de guérison de la peau de cette patiente.

Le soleil commence à décliner quand la jeune elfe se réveille enfin. Ses deux gardiens ont eu tout le temps de monter une tente provisoire pour au moins se protéger du soleil, du moins si l'envie leur en a pris. Elle se réveille en tremblant un peu malgré la chaleur encore étouffante, mais la température ne va pas tarder à chuter. Toujours nue sous une simple couverture, elle ouvre les yeux et regarde autour d'elle, ne semblant pas comprendre où elle est. D'instinct, sa main se tend vers la gourde et après un combat sans merci pour en faire tomber le bouchon, elle parvient à boire par elle même. Refermer le récipient ne semble en revanche pas à sa portée...

Son regard d'un vert de jade très lumineux se pose enfin sur sa sauveuse, mais elle la fixe sans trop comprendre. Elle est encore trempée de sueurs, et la guérisseuse a pu durant son sommeil conclure à un empoisonnement. Difficile de savoir exactement de quoi il s'agit, mais de toute manière elle semble peu a peu s'en remettre. Respiration régulière, pouls plus stable, pupille reprenant leur taille initiale. Elle n'est plus en danger si ce n'est qu'elle se trouve nue, sans rien, et en plein désert.

- Où on est ?

Sa voix à maintenant repris un certain naturel, mais elle garde une tonalité enfantine qui se marie mal avec son age apparent. D'autant plus que selon sa race, elle doit être bien plus âgée qu'elle ne le semble. Pourtant, ses gestes comme ses mots sont ceux d'un enfant. Voir même d'un gamin perdu dans le cas présent, car elle regarde autour d'elle, complètement perdue.

Harmonie a soigné l’insolation mais vu l’état de sa compagne, elle ne serait pas étonnée qu’il y ait autre chose, quelque chose de plus grave. Mais quoi ? ça c’est la question que tout le monde se pose, ou tout du moins la mage blanche. D’une petite voix, la jeune femme se met à parler ou plutôt elle émet un semblant de mot avant de se rouler en boule et de s’endormir.

Harmonie la regarde, elle est là, la belle endormie, et sur son dos se dessine un oiseau, qu’il est beau cet oiseau. L’archimage aimerait bien savoir ce qui a mit la dame dans cet état. Le nomade lui propose de monter les tentes, vu que la femme dort, elle ne se réveillera pas de sitôt, autant passé la nuit sur place et repartir au petit matin. Leur compagne sera en forme pour continuer sa marche ou les accompagner. Harmonie accepte et monte sa tente rapidement. Mentali s’y engouffre pour éviter les rayons du soleil et Harmonie le suit.

Elle pense à sa patiente, elle est nue, quand elle se réveillera, il faudra lui trouver des vêtements. Elle farfouille dans son sac et trouve du tissu, elle sort de la tente et va près de la femme qui ressemble dans ses gestes à une enfant qu’il faut protéger. Quand elle se réveillera, Harmonie la conduirait dans la tente pour que le soleil ne tape plus sa pauvre tête. Mais là, elle est près d’elle et regarde la couverture, celle-ci est assez longue pour la couvrir et pour faire le tour de son corps. Harmonie pose son tissu et s’aperçoit avec soulagement qu’il la fait la même taille que la couverture.

Elle retourne dans la tente et commence son travail, le chat lui fait une sieste. Harmonie prend une paire de ciseau et du fil et une aiguille et la voilà qui coupe le tissus, en fait plusieurs cylindre et les assemble. La robe est prête, elle espère juste qu’elle ira à sa compagne. Une robe bleue azur, assez légère.
Mentali se relève et émet un petit miaulement lorsque la femme se réveille. Harmonie est à la porte de la tente entrain de terminer la robe. Le miaulement fait sursauter la demoiselle ce qui lui vaut de se piquer l’index avec l’aiguille.

Elle est réveillée, celle qui avait ingéré du poison et qu’Harmonie n’avait put aider car elle ne savait pas quelle substance elle avait prise. Harmonie sortit son index de sa bouche et le regarda avant de parler.

-Nous sommes dans le désert, et plus précisément dans la partie des sables mouvants. Vous avez ingéré un poison, je ne sais pas lequel mais votre métabolisme semble l’éliminer petit à petit, ce qui est une bonne chose. Pendant votre sommeil, je vous ai fait ceci, j’espère que c’est à votre taille.

Harmonie lui tend la robe et la regarde droit dans les yeux, elle est baignée de sueurs, elle aimerait bien savoir ce qui lui ait arrivé et surtout savoir comment cela se faisait qu’elle ne sache pas où elle était.

-Puis-je savoir votre prénom ? Moi, c’est Harmonie, enchantée de faire votre connaissance.

L'elfette se redresse difficilement et finit par réussir après quelques essais infructueux à s'installer à genoux sur la couverture. Elle semble encore avoir de sérieux problèmes d’équilibre, ses membres tremblent dès qu'elle tente de faire un effort physique et elle s’essouffle pour un rien. Tanguant légèrement, comme sur une barque, elle regarde la robe un bon moment avant de tendre la main pour la prendre et là encore, elle garde l'étoffe contre ses seins, caressant le tissus d'un air indécis, avant de la passer au dessus de sa tête pour l'enfiler. Le vêtement serait bien adapté si elle avait pensé à passer ses bras dans les manches, mais là encore elle semble avoir besoin d'un temps surprenant pour se souvenir des gestes simples de la vie. Son regard un peu trop vide se porte ça et là sans grande cohérence, jusqu'à ce qu'elle parvienne enfin à s'habiller convenablement. Il y a de quoi rire... On dirait une adolescente apprenant à enfiler une robe pourtant de bien simple facture.

Le désert ? Oui, avec tout ce sable, elle avait remarqué. En revanche, elle ne semble pas vraiment savoir ce qu'elle fait ici. La robe ? Elle écarte les bras et lève un regard de jade sur la guérisseuse, avec un léger sourire plein de fierté. Peut être un peu large, Harmonie ne doit pas avoir l'habitude de coudre des vêtements pour une elfe, mais somme toute, des tissus amples sont préférables dans le désert et la patiente ne semble vraiment pas s'en plaindre. Au contraire, elle a plutôt l'air ravie. Il faut dire que la couleur de l'étoffe est très jolie. Bleu comme le ciel, il manque juste le nuage ! Son prénom ? Ah, là... La jeune femme fronce les sourcils, réfléchissant, avant de finalement haussé les épaules d'un air las. Elle tourne la tête vers les sables comme une chouette guettant le danger, sauf qu'elle ne semble pas franchement effrayée. Enfin, revenant à la jeune mage, elle semble se souvenir de la question et y répond immédiatement, avec une bonne minute de retard... Comme dans un sursaut de conscience.

- Létie ?

Elle fronce les sourcils, apparemment pas satisfaite de sa réponse. Elle semble avoir donner un mot dont elle ne connait pas vraiment la signification, le premier qui lui est venu à l'esprit sans doute. Il y en aurait bien d'autre ? Sa bouche s'ouvre et se referme plusieurs fois, prenant une inspiration et se retenant de parler à de multiple reprise, comme si elle peinait à faire le trie. Des noms lui reviennent, oui... Gen ? Non, ce n'est pas son nom. Harmonie ? Heu, non, celui ci elle vient de l'entendre. Flowien ? Non... Non plus... Celui ci signifie "maman". Et Létie ? Le premier qu'elle a donné ? Non plus, ce n'est pas elle... Enfin si, un peu, mais non. Le bon, il ne veut pas revenir alors elle se contente d'une moue déçut.

- Non... Je sais plus.

La jeune femme secoue la tête encore quelques instants avant de retrouver le sourire aussi vite qu'elle l'a perdu. Un beau visage pure et simple, plein d'une joie sans la moindre trace de malice. Sa voix est toujours enfantine, mais il y a maintenant un soupçon de joie et de reconnaissance entre ses mots.

- Pas grave, tu peux m'en donner un ? Un beau comme la robe. (Son sourire d’élargie encore) Merci Harmonie !

Maintenant que son corps a évacué une bonne partie du poison, la jeune elfe comment enfin à ressentir les sensations de faim. La première se manifeste par un jolie grognement provenant de son estomac, qu'elle regarde d'un air perplexe, comme si elle ne se souvenait plus vraiment de la signification de ce bruit. Puis, brusquement, elle relève la tête, toute sourire et l'air plutôt fière d'elle.

- Élise !

Harmonie lui tend la robe, l'autre la prend et essaye de l'enfiler, son empoisonnement a dut la secouer pour avoir du mal à enfiler une robe. La jeune fille se rend compte que la robe est assez large mais bon, elle est aux mesures de la jeune femme et vaut mieux qu'elle soit large, au moins elle ne serit pas trempée de transpiration.
Harmonie lui demande son prénom et la réponse ne vient que plus tard: Létie. Mais de la manière dont sa compagne l'a prononcé, cela ne semble pas être son nom.

C'est bien ce qui lui semblait, elle cherche son nom sans le trouver, et tou d'un coup, elle relève la tête toute souriante déclarant que ce n'est pas grave, qu'Harmonie n'a qu'à lui en donner un nouveau, un tout beau comme la robe qu'elle lui a faite. La jeune fille ne sait pas si elle doit rire ou bien s'inquiéter.

-Ce n'est pas grave si vous ne vous souvenez pas de votre prénom, cela vous reviendra comme le reste de votre mémoire.

Un grognement se fait entendre, un estomac a faim, celui d'Harmonie se fait aussi entendre, ce qui la fait sourire. Elle aussi a faim.

-Et bien, nous n'avons qu'à diner. Mais allons dans la tente, nous seront plus au frais.

Leur compagnon est resté dans la tente toute la journée, il a certainement dormi pendant la plupart du temps. Et voilà que lorsqu'elle se lève, elle entend un prénom, elle regarde le visage de la jeune femme, elle semble toute contente d'elle-même.

-Ainsi vous vous appelez Elise? C'est un très beau prénom je n'aurais pas put vous en donner un qui vous aille mieux que celui-ci.

C'est pas tout à fait vrai, en fait, elle aime pas ce prénom mais ne pas contrarier quelqu'un qui est amnésique. Surtout pas, on ne sait jamais sur qui on peut tomber et cela, les parents d'Harmonie le lui ont répétée de nombreuses fois.
Elle invite la dénommée Elise à la suivre dans la tente, là, elle prends du pain, de la vainde séchées et des fuits et les partage en deux parts. Elle tends une assiette avec le repas dessus à Elise ( plus garnit que la sienne mais elle a besoin de reprendre des forces) et sort un bol pour Mentali pour y déposer du lait,à côté, elle pose un poisson.
Sa mémoire commence à lui revenir, Harmonie tente d'en apprendre d'avantage.

-Que faisiez-vous dans le désert toute nue? Désolée mais c'est une question que je me pose depuis que je vous aie trouvée.

Dans sa jolie robe bleu, un chapeau sur le crâne, Élise regarde la dame aux voiles s'en aller en se demandant bien ce qu'elle est sensée faire. Là bas, il y a la tente et un peu d'ombre, mais maintenant que le soleil commence à baisser, cette obscurité n'est plus aussi accueillante pour qu'il lui semble indispensable de fournir l'effort nécessaire pour y accéder. Sa tête tourne encore un peu et le sol ne veut pas rester à plat. Elle regarde ses jambes d'un air courroucé. Non, elles n'ont pas l'intention de la porter jusqu'à cette tente, mais alors pas du tout. Sa première tentative le lui apprend clairement alors qu'elle se retrouve le nez dans la sable.

Étourdie, la jeune elfe se met à quatre pattes en toussant, la bouche pleine de sable. Les efforts fournis pour se lever et se vêtir lui ont déjà beaucoup coûté, alors suivre la guérisseuse dans son antre est simplement hors de sa portée. Elle s'essuie les yeux comme un enfant ayant trop pleuré, sauf qu'il n'y a que quelques grains de sable à épousseter, puis se laisse simplement tomber sur le flan, éreintée. Plus bouger, fatigué. Elle se met en chien de fusil et tire un bout de couverture sur elle pour pallier à l'atmosphère fraichissante. Il y a aussi l'odeur de la nourriture qui est attirante, mais loin... roulée en boule, elle regarde la dame des voiles d'un air suppliant jusqu'à ce que celle ci lui apporte son assiette dehors. Pour gagner la tente, il lui faudrait au moins de l'aide.

Puis il y a la question. Pourquoi est t-elle dans le désert ? Oui, elle s'en souvient, mais l'autre ne va pas comprendre. Elle avale trop rapidement quelques grosses bouchées, complètement affamée, avant de se décider à répondre. Son sourire si fière a laissé la place à un air un peu rêveur et sa voix est un peu plus claire.

- Je volais au dessus... Avec mon nuage. C'est à cause du "jugement" de l'oiseau noir.

Elle fronce les sourcils, réfléchissant, puis se replonge vers son assiette puisqu'elle ne se souvient plus de rien d'autre. Enfin, il reste bien quelques bribes, le souvenir du soleil trop chaud, celui de la fontaine... Mais la dame des voiles était déjà là. Avant le nuage ? Elle ne sait plus bien comment elle y est montée. Ce doit être l'oiseau noir qui lui a demandé de le suivre. Encore avant ? Là, tout devient vraiment flou, trop pour qu'elle soit capable d'isoler des informations, mais elle est certaine que le nuage a mis plusieurs jours à arriver ici et que l'oiseau noir ne voulait pas qu'elle aille manger, donc elle a faim, très faim ! Son corps émacier n'est que trop clair la dessus et son assiette se retrouve vide en bien peu de temps.

Puis elle recule, posant ses mains par terre, agitée de soubresauts et vomie tout son repas devant elle. Plusieurs jours sans manger... Son corps n'avait pas d'autre réaction possible. Il ne faut jamais donner à un patient affamé trop de nourriture d'un seul coup, mais sans doute Harmonie ne s'était t-elle jamais retrouvée devant un tel cas. Au contraire, il aurait mieux valu lui faire manger de petites quantités de nourriture en plusieurs fois, car l'estomac n'est plus capable d'assimiler un trop gros repas après un long jeune. Élise s'essuie les lèvres, l'air un peu pommée et ne comprenant pas bien ce qu'il lui arrive. Pourtant, le contenu de son assiette avait l'air si bon... Perplexe, elle regarde la guérisseuse en toussant, à nouveau complètement épuisée, puis elle se laisse retomber sur la couverture, toute tremblante et avec un fichu mal de ventre.

Harmonie prépare les assiettes et voyant que la jeune femme est allongée au sol, elle en déduit qu'elle ne peut pas la suivre, elle sort donc avec le repas et s'installe. Elle lui pose la question qui lui brule les lèvres: comment c'est elle retrouvée là? Harmonie commence à manger pendant qu’Élise puisque tel est son nom lui déclare qu'elle volait au dessus du désert sur son nuage et que c'est à cause d'un "jugement" fait par un oiseau noir.

Harmonie repose son morceau de pain, pose ses mains sur sa robe et la crispe. Mais que voulait-elle dire par là? Qu'est ce que c'est que cette histoire de voler sur un nuage. Alors qu'elle cherche à comprendre, l'autre se goinfre puis se met à vomir. La mage aurait dut s'en douter, elle aurait du prévoir que cela faisait certainement plusieurs jours qu'elle n'avait rien avalé et que du coup son corps faisait ressortir la nourriture comme un corps étranger que les anticorps stoppent net dans sa lancée.

La jeune fille se lève et en se tournant elle pousse un petit soupir. Elle est idiote, comment voulait-elle faire une bonne archimage en agissant de la sorte. Elle ne serait bonne à rien et pourtant son chef avait accepté qu'elle obtienne ce titre. Elle va dans la tente et farfouille dans sa sacoche, elle finit par trouver ce qu'elle cherchait: ses comprimés énergétique. Voilà ce qui fallait à sa compagne. C'était comme un véritable repas mais en une toute petite dose, elle ne devrait pas vomir de nouveau et cela aiderait son corps à revoir la nourriture comme une alliée et non comme une ennemie.

Harmonie prit une des pilules et ressortit. Elle tendit à sa compagne un verre d'eau et cette fameuse pilule.

-Avalez cela, ça ne peut que vous faire du bien. Après je vous propose de nous coucher, demain je risque de me levez tôt et vous aussi par conséquent. Si vous voulez, nous pouvons partager la tente.

Harmonie regarda son ami à quatre pattes et celui-ci affirma la proposition par un miaulement. Il alla près de la jeune femme et commença à lui lécher les mains puis ensuite le visage. Cela fit sourire Harmonie, Mentali était un assistant parfait, un véritable mage blanc.

Des... Machins blanchâtres tout petit et pas bon. Élise met un coup de langue dessus, constatant que la première impression est la bonne. Avaler ce truc après le bon repas qu'on lui a proposé ? Beuh... En plus elle a trop mal au ventre pour bouffer ces substitues enfariné. Après peut être. Comme une petite fille bien sage, elle les met dans la poche de sa robe avec un air penaud. Inutile de lui faire avaler de suite, la nourriture, même plus adapté à son état, prendrait le même chemin que le bon petit plat mijoté. Mieux vaut attendre une petite heure. Puis là pour le coup, elle n'a plus vraiment faim, pas plus qu'elle n'a envie de se lever, mais il va bien falloir.

Si la journée les températures peuvent dépasser les cinquante degrés au soleil, la nuit, elles peuvent descendre sans grand mal à moins quinze, et dans ce genre de climat, une couverture n'est pas vraiment suffisante. La jeune elfe n'est pas consciente de la folie du milieu, mais elle est assez éveillée pour savoir qu'elle a froid. Une robe fine de toile est tout à fait adaptée en journée, pas la nuit... Il va falloir sortir d'épaisses couvertures et partager un maximum de chaleur corporelle pour ne pas geler sur place. Pas le moindre nuage à l'horizon, pas la moindre barrière dans le ciel pour retenir la chaleur et maintenant que le soleil est partit jouer à cache cache avec la terre, la température descend a toute vitesse.

La jeune elfe se relève en tremblant un peu et tend la main vers la dame aux voiles, avant que l'affreux minet ne lui rappelle le sens du mot propreté de façon fort dérangeante. La langue râpeuse lui racle la trogne et quand elle se redresse pour y échapper, le fourbe animal lui saute à la gorge. Boudeuse, elle se recule, manquant de tomber sur le dos, et l'autre en profiter pour lui bouffer les mains. Sale bestiole ! Enfin... Au moins elle sera plus supportable ainsi nettoyée mais elle n'a pas franchement l'air d'avoir apprécié l'expérience. Toilette de chat... Elle n'aime pas les félins. Ces infâmes et fourbes prédateurs grimpe dans les arbres pour... Pour... Heu, non en fait. Elle n'est pas vraiment concernée. Mais elle n'aime pas les chats quand même !

- Laisse moi !

Ce débarrassant du matou trop méticuleux à son goût, la jeune femme tend une main propre et baveuse vers Harmonie pour quémander de l'aide. La tente, elle n'est pas plus capable de l'atteindre qu'avant son repas et il est évident qu'elle doit s'y rendre. Ce n'est même pas un choix... La tente ou une statue de glace demain à l'aube. Heureusement qu'elle n'est pas bien lourde ni bien large. Les elfes lui ont quand même laissé quelques atouts. Elle se laisse à demi porter par sa bienfaitrice jusqu'au logement de toile et se glisse à quatre pattes par l'ouverture avant de se laisser tomber sur la paillasse. Le sable refroidit très vite, aussi faut t-il mettre un épais tapis pour s'en protéger. Le nuit sera confortable si elles parviennent à conserver assez de chaleur dans ce fragile logis, mais conçue pour les voyage dans le désert, la tente devrait tenir bon à moins d'une tempête de sable. Élise se roule en boule sous la couverture, laissant la place à la dame aux voiles de la rejoindre. Elle prend un air grognon quand la minet entre à son tour... Non, décidément elle ne l'aime pas cette sale bête, mais elle n'en a psa peur pour autant et pour le coup, la chaleur d'un chaton sera sans doute très appréciable.

- On va où ? Marmonne t-elle d'une voix à demi endormie.

Harmonie la regarde, elle lèche le comprimé comme pour le goûter et tire une tête pas possible avant de ranger les médicaments. Harmonie ouvre de grands yeux, c’est bien la première fois qu’un patient ne prend pas ses médicaments. Ce n’est pas en ne faisant rien que son état va s’arranger, elle doit se soigner et ce par le biais des pilules qu’elle lui a donné. Elle n’a pas envie de se lever car elle est fatiguée ? En elle-même l’archimage fulmine. Si elle est fatiguée, elle n’a qu’à faire un effort et se trainer jusqu’à la tente où elle pourra se reposer toute la nuit, ce n’est pourtant pas compliqué. L’archimage est assez remontée parce que tous ces efforts n’ont pas l’air d’être récompensés, elle se demande si on la mettra face à cette femme le jour de son prochain examen. Si c’est le cas, elle est sur de ne pas l’avoir et de ne pas pouvoir passer au stade supérieur.

La jeune femme lui tend la main tout en se relevant assez difficilement, Mentali qui tentait de bien faire en la léchant pour la faire sourire et elle l’envoie bouler. Harmonie était retournée vers la tente à ce moment-là mais quand elle entendit l’ordre, elle se retourna et vit la jeune femme virer son compagnon à quatre pattes de manière non respectueuse. Et elle lui tend une main, Harmonie la regarde fixement, les yeux emplis de mépris. Elle a envie de la laisser là et qu’elle se débrouille toute seule avant de fermer les yeux et d’hausser les épaules. Elle la porte à moitié et la traine limite vers la tente. Là, elle la lâche assez durement et lui envoie une couverture chaude et ressort de la tente.

Harmonie va vers la tente de son guide. Quand elle entre, elle le trouve en pleine médiation, elle reste donc debout jusqu’à ce qu’il se retourne, là elle s’incline et lui demande si demain ils peuvent reprendre la route, elle emmènera avec elle la jeune femme si elle accepte, sinon elle se débrouillera toute seule puis elle lui souhaite une bonne nuit, s’incline de nouveau et ressort de la tente. Le soleil est déjà couché, la lune est présente en un quartier mais brille de nille feu. Mentali se secoue, il n’a pas apprécié la manière dont elle l’a traité.

-Je sais Mentali, elle n’a pas été sympa. Je crois qu’elle était souris dans une vie antérieure, du moins c’est ce que me disait grand-frère, il l’avait entendu à l’école et je pense que c’est vrai. Et toi, t’en penses quoi ?
*C’est possible. Vu que nous, les chats, nous avons neufs vies, je suppose que les êtres humains doivent avoir plusieurs vies même si ce n’est pas la même contrairement à nous qui restons des chats. Tu ne penses pas qu’on devrait rentrer et aller se coucher.*
-J’aimerais rester encore un peu et savourer cette fraicheur. Si je rentre énervée, je ne trouverais pas le sommeil, je faire moi aussi un peu de méditation, ça ne peut pas me faire de mal.
*Je reste avec toi alors.*

Mentali monta sur les genoux de la demoiselle et se roula en boule. Harmonie ferma les yeux et imagina la plage de l’Océan aux mille lumières. Comme cet endroit lui manquait, il faudrait qu’elle y retourne. C’était là qu’elle avait rencontré Xadr, que devenait-il d’ailleurs ? La dernière fois qu’elle l’avait vu c’était à la fête aux marécages. Harmonie laissa son esprit vagabonder puis elle réveilla Mentali et rentra dans la tente, là, elle se changea, attacha ses cheveux en une simple queue de cheval et s’allongea sous la couverture. Mentali entra peu après et se faufila entre les deux femmes.

Leur compagne se réveilla et demanda où elles allaient, Harmonie au son de sa voix ne put que lui répondre mauvaisement. Elle avait soit fait de la méditation mais elle trouvait maintenant sa voix énervante.

-Nous n’allons nulle part maintenant. Nous partirons demain matin avec ou sans vous alors maintenant dormez et si vous avez faim dans la nuit, prenez vos comprimés, ils sont faits pour ça. Sur ce, bonne nuit.

Harmonie se tourna sur le côté, au bord de la couverture mais ce n’était pas grave, sa robe était en laine, elle n’aurait pas froid. Elle ferma les yeux et s’embarqua dans un rêve où elle se trouvait en plein milieu d’une clairière calcinée. Elle entendait des voix mais ne voyait personne, seule la végétation morte était présente. Elle se demanda s’il s’agissait des plantes qui parlait et se résonna, elle n’était pas druide, elle ne possédait donc pas le pouvoir de parler aux plantes.

Elle chercha du regard qui se trouvait là et aperçut un homme : Xadr. Plus elle avançait vers lui et plus il reculait avant de disparaitre, de l’autre côté, Gen apparut et comme Xadr, il s’éloignait d’elle de plus en plus avant de disparaitre. Elle bougeait beaucoup dans son sommeil, elle n’était pas bien, ce rêve allait mal tourner, il allait se transformé en cauchemar, elle en était sure mais ne pouvait rien y faire. Elle avait beau essayé d’ouvrir les yeux, de se réveiller, elle n’y parvenait pas. Et voilà que le rêve devenait cauchemar comme prévu : les racines des arbres vinrent lui entraver les jambes et les bras.
Cela allait être quelque chose d’horrible et de très long à porter nerveusement pour la jeune fille.

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