La vengeance est un plat qui se mange froid... (PV Vaykat)

Paladin, niv 2 Messages : 149 Date d'inscription : 07/02/2012

Mirana sentait sur elle peser le poids de nombreux passants. Comme à sa loyale habitudes, elle ne porta pas la moindre attention à tous ces badauts sans cervelles. Elle savait très bien ce qu’ils regardaient d’un oeil concupiscent... ne portant qu’une cape qu’elle avait grossièrement rattachée pour masqué sa poitrine, cette tenue étrange et presque révélatrice ne laissait pas indifférent. En Malificium, il fallait compter de nombreux pervers, en fait. Peut-être pas les Mages Noirs, préférant se rouler dans leurs bouquins comme des chattes en chaleurs, mais bon. Ceux-là n’étaient pas très saints d’esprit non plus...

La Rôdeuse marchait droit, la tête fièrement relevée dans l’attente d’essuyer un peu la honte qu’elle subissait d’être ainsi accoutrée. Son but était très clair. Elle marcherait jusqu’aux portes de Maleficium afin de retrouver son client qui lui avait donné le contrat d’assassiner Vaykat Kardoseth, Nomade de «profession». Si elle avait échoué si pitoyablement, c’était bien parceque le démon contre lequel elle s’était battue avait été plus rusé qu’elle. Depuis qu’il l’avait vaincue, une seule idée trottait dans la tête de la belle rousse flamboyante.

Se venger de Marek!

Son chemin continua jusqu’à proximité des portes. Là, elle s’arrêta et se retourna vers son compagnon bien obligé. Ses yeux verts sombres se plantèrent dans les siens et elle le fixa d’un regard sévère, presque hostile.

- Tu vas te faire discret, afin de ne pas être vu par ce type. J’ai deux ou trois trucs à lui dire avant d’en finir...

Ce n’était visiblement pas une proposition. Mirana fit de nouveau volte face et se rendit à destination. Marek, un nomade jaloux de Vaykat, l’y attendait déjà. Rien n’empêchait au démon de se camoufler dans la foule ou d’aller en hauteur pour préparer son attaque sur son ennemi, mais Mirana espèrait seulement qu’il ne fasse pas de bêtise. Après tout, on ne voulait pas voir Marek fuir comme un lapin sans qu’il n’ait pu subir la conséquence de sa malsaine jalousie, non?

Quand il la vit, le Nomade malicieux eut un sourire édenté.

- Te voilà! Je t’attendais depuis un petit moment... Comment ça s’est passé, avec l’autre?

Mirana le toisa sans rien dire pendant quelque secondes.

- Je suis en vie, qu’est-ce que tu crois? Qu’il m’aurait laissé filer?
- Alors où est sa tête? S’impatienta son interlocuteur, visiblement nerveux.

La Rôdeuse poussa alors un très long soupir et s’étira les bras, laissant entrevoir entre les boutons de sa cape un peu de sa poitrine, ce qui n’échappa nullement au nomade ennemi. Puis, la femme demi-elfe reposa ses yeux sur lui, froid comme le plus mordant des hivers...

- Je n’aime pas que l’on se joue de moi, Marek...
- Quoi? Qu’est-ce que tu veux dire?

Mirana eut un sourire sans joie.

- Tu m’as envoyé me confronter à un homme que tu savais nettement plus fort et plus rusé. À moins que tu ne sois stupide, non? Peut-être que tu n’as même pas pris la peine de traiter le sujet comme il se devait, d’étudier les capacités et l’expérience de celle que tu envoyais visiblement à la mort!

Elle fit un pas dans sa direction et le plaqua contre le grand mur de pierre qui soutenait les portes géantes. À la vitesse de la lumière, elle prit l’un des carreaux de son arc et accota la pointe dangereuse sur la gorge de l’homme. Sifflante comme un serpent, elle murmura :

- À cause de toi j’ai failli y laisser ma peau... Je connais d’ailleurs quelqu’un qui serait ravi de s’entretenir quelque peu avec toi...

Marek la fixa avec des yeux écarquillés. Visiblement, il comprenait que Mirana n’avait pas rempli sa part du marché... D’un geste brusque, il repoussa brutalement la rôdeuse, qui recula bien malgré elle, surprise par la vivacité du Nomade. Celui-ci en profita pour s’élancer dans la rue la plus proche....et la plus bondée...

Ils quittèrent l'auberge sans se presser. Marek avait attendu une soirée complète, quelques minutes de plus ne le tueraient pas. Le cadavre de la serveuse serait probablement découvert durant la journée mais, le démon et son acolyte se seraient surement déjà suffisamment éloignés pour que l'aubergiste décide de laisser couler le meurtre. À Malificium, les pervers courraient les rues et les catins se trouvaient a chaque ruelles. Il n'aurait aucun mal a se trouver une nouvelle employée. Alors que la rôdeuse semblait s'afficher avec fierté, probablement pour tenter de cacher la honte que lui attirait sa tenue plutôt légère, le démon marchait de manière assez détendue. Les pouce sous sa ceinture, un sourire figé sous son masque, il suivait Mirana jusqu'au lieu de rencontre avec Marek.

Même si il n'en avait peu être pas l'air, le démon fulminait. Son regard carmin brulait avec intensité, allumé par le désir de faire souffrir celui qui osait le défier. Il ne connaissait rien du tout de ce nomade. Seulement qu'il avait envoyé cette belle rouquine pour le tuer. Vaykat n'y voyait que trois raison possible. La première : Il était stupide. La seconde : Il a sur-estimer son assassin et la dernière : Il le sous-estimait. Dans tout les cas, il devrait payer et ce qui s'achète avec le sang, est payé avec le sang. Vaykat avait juste la fâcheuse habitude d'en rependre plus qu'il ne le devrait. Ce genre de chose avait pour habitude d'instauré la peur, qui était un muselière efficace. Par contre, elle ne valait rien au respect mais ça, c'était pour plus tard. L'instruction qu'elle lui donna le fit hausser un sourcil. Elle osait lui donner des instructions?

- Pardon? Dois-je te rappeler qui est l'assassin qui s'est faite dévêtir et asservir?

Il avait prononcer sa sur un ton moqueur mais sa voix donnait l'impression d'une menace. Même si elle l'écoutait, elle n'avait pas encore assez de respect pour lui. Elle ne connaissait pas l'étendue de la cruauté qu'un démon comme lui pouvait contenir. Pour l'instant, il laisserait passé. Le respect ne se gagne pas dans la violence gratuite, il se gagne par simple supériorité. Il se contenta par contre d'aller se cacher un peu plus loin, sur le toit d'une maison. Il s'y était rendu rapidement par téléportation, observant la scène au loin. Il ne pouvait pas comprendre ce qu'ils se disaient mais, il pouvait voir ce qu'il se passait. Il fronça un peu les sourcils en les voyant se débattre et finalement Marek s'enfuit. Le démon souris et disparut, se reformant derrière la rôdeuse. Tel un serpent, sa main droite se faufila sur la peau du cou de Mirana, agrippant en douceur son menton pour lui tourner la tête vers lui. Si il n'aurait pas porter de masque, ils se seraient pratiquement embrassé.

- Laisse tu toujours tes proies filer ainsi? Hum...Si ce ne serait pas de tes yeux magnifique, je t'aurais déjà brisé la nuque.

Il ricana et disparut de nouveaux Son corps se matérialisa dans la foule ou l'autre nomade s'était enfui et comme de fait, celui ci arriva devant le démon. L'homme sembla paralysé sur le moment, fixant Vaykat avec un air terrifié. Le peuple ne s'en inquièta même pas, l'apparition du démon en avait surpris quelque uns mais, ils avaient l'habitude à la violence publique. Le gantelet d'acier du masqué heurta le nomade au ventre lui faisant perdre le souffle et un coup de coude à la nuque envoya ensuite Marek à l'inconscience.

- Les humains sont si fragile...

Vaykat l'agrippa par les vêtements le le traina en direction de sa complice. Après tout, c'était aussi pour elle qu'ils faisaient cela. Elle s'était mis en marche elle aussi, probablement pour traquer Marek mais, Vaykat l'avait facilement devancé.

- Trouvons nous une maison ma chérie, nous avons un invité pour le déjeuner.

Il ria.Par trouver, il attendait bien sûr à ''entrer de force''. Il se dirrigea vers les portes démoniaque, trainant toujours l'homme derrière lui. Il s'arrêta devant une maison et se pencha sur Marek pour remarquer une arbalète. Une arme de lâche... Le démon sourit et la saisit. Il cogna ensuite à la porte et lorsqu'un vieil homme vint ouvrir, il envoya sa bottes dans la porte, envoyant le vieillard voler contre une armoire. Sans lui laisser le temps de réfléchir, le démon décocha un carreau directement dans le torse du vieux. Il tira Marek à l'intérieur et invita sa compagne à le suivre. Alors qu'il referma la porte, le plaisir pouvait commencé.

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Le salaud! Il venait tout juste de lui filer entre les doigts avec une facilité si déconcertante que le rouge monta aux joues de Mirana. Elle s’apprêtait à se mettre à sa poursuite quand une main se posa sur sa nuque, la faisant frissoner de tous les pores de sa peau. Sa tête fut tournée en direction de celle du démon, qui venait d’apparaître derrière elle, et elle fixa d’un oeil mauvais les yeux du Nomade. Elle voulut lui lancer une insulte cuisante mais celui-ci disparut de nouveau, telle une ombre. Frustrée, elle ne perdit pas une minute de plus avant de se mettre à la recherche de l’autre Nomade.

Elle n’utilisa pas sa vitesse accrue, de peur de renverser un innocent. Ses longues jambes lui permettaient aisement de courir à bonne vitesse, et son agilité de Rôdeuse lui permettait d’éviter les passants avec une fluidité hors du commun. Le souffle laborieux de Mirana lui permit de courir longtemps et à vitesse constante, si bien qu’une petite minute plus tard, elle retrouva le démon et l’humain au milieux d’un cercle formé par les passants les plus curieux.

Son ex client gisait sur le sol, face contre terre, et Vaykat le surplombait dans toute sa puissance. Il l’avait mit en déroute assez facilement, constata avec un léger étonnement la grande rousse.

- C’est du bon travail, se contenta-t-elle de le féliciter sans expression.

Sa bouche forma cepandant un grand pli dégouté lorsque son pseudo-maître l’appela sa chérie. Comment osait-il la surnommé avec tant de familiarité?

- Je ne suis la chérie de personne! répliqua-t-elle dans un grognement presque sauvage.

Malgré tout, elle lui emboita le pas lorsqu’il se remit en route avec leur homme. Elle s’attendait bien sûr à ce qu’ils se dégote une maison abandonné afin de laisser libre court à leur vengeange, mais Vaykat se dirigea sans hésitation vers une demeure qui semblait de toute évidence déjà occupée. À quoi se préparait-il donc? Mirana pensa alors au pire... et elle avait bien raison de le faire!

Elle hoqueta d’un cri étouffé quand Vaykat envoya valser un petit vieux qui s’écrasa contre une armoire qui se craquela. Elle s’avança pour arrêter tout ça, mais c’était trop tard. Le démon en termina bien vite avec le locataire, qui se retrouva avec un carreaux dans la poitrine. Les yeux verts de la flamboyante rôdeuse se figèrent sur le corps du pauvre homme. Puis, ils se rivèrent sur le démon, une lueur de rage dans ses prunelles. C’était de trop.

De sa vitesse accrue, elle accouru devant Vaykat. Avec ses deux mains, elle agrippa solidement les vêtement du haut du Nomade. Avec sa force surhumaine, décuplée par l’adrénaline de son état colérique, elle le jeta avec violence contre le mur le plus près, lui faisant même renverser la table à manger qui se brisa en mille morceaux. Elle rejoignit à toute allure Vaykat avant même qu’il n’ait le temps de comprendre ce qu’elle faisait, et, l’agrippant une nouvelle fois par le col de ses vêtements, le cogna plusieurs fois contre le mur avec sa grande force.

- TU ES FOU! Lui cingla-t-elle au visage. ON NE TUE PAS LES GENS COMME ÇA! QUEL GENRE D’ÊTRE ABOMINABLE ES-TU!!!!

Elle le haissait encore plus, et elle lui montrait volontier!

Visiblement, la rôdeuse ne semblait pas du tout apprécier les actes du démon. Elle qui était un assassin, elle semblait aimer protéger le peuple aussi. Voilà qui était un peu spécial et légèrement agaçant. Il se fait projeter au mur comme si il ne pesait rien. Décidément, elle étais plutôt forte pour quelqu'un censé préférer la discrètion. À force de secoueur comme sa, elle lui arracherait sa chemise. Le démon ne savait pas trop comment réagir, devait-il rire? Parce que la colère qu'elle éprouvait l'amusait mais, en même qu'elle ose lever la main sur lui l'agaçait. Il sembla rester de marbre mais, l'agacement fini par prendre le dessus et il décida de la punir. La marque au dessus de ses fesses prit une teinte orangée et un léger pincement pouvait se faire ressentir. Puis, la douleur augmenta d'un coup sec, comme si une lame venait de lui transpercer la peau. Une drôle de sensation s'en suivit et une douleur atroce pris sa place. C'était comme si un fil d'acier venait d'entrer dans sa colonne vertébrale et que quelqu'un l'agitait dans tout les sens. De quoi arrêter un ours enragé.

- N'est tu pas un peu trop sensible pour être un assassin?

Si elle l'avait imaginer comme quelqu'un qui avait un bon fond, elle avait visiblement tors. Maintenant que la douleur paralysait pratiquement Mirana, il pu replacer sa chemise tranquillement et observer son ''esclave'' tordue par la douleur. Avec tout le raffut, le démon n'entendit pas les pas au dessus d'eux. Le faucheur sourit sous son masque et déposa sa main sur le visage de Mirana le caressant avec une tendresse qui contrastait avec la douleur effroyable que la marque lui faisait subir. Quelque chose attira son regard et il du tourner la tête. Il remarqua une petit silhouette sombre au fond de la pièce. Elle se tenait devant des escaliers.

- Grand-père?

La voix indiquait que c'était une jeune fille probablement dans les environ de 12 ans. Le démon se sépara de Mirana et s'approcha lentement de l'enfant. Il pu voir l'expression inquiète que la gamine. Elle ne sembla pas réagir quand il s'approche d'elle. Il fronça un peu les sourcils mais lorsqu'il s'accroupit devant elle et qu'elle ne réagissait toujours pas, il se rendit compte qu'elle était aveugle. Le démon ressentit quelque chose d'étrange et jeta un coup d’œil vers Mirana. Son regard carmin avait toujours cette lueur mauvaise. Mais visiblement, il ne semblait pas hostile envers l'enfant. Il tendit les bras vers elle et l'enlaça avec tendresse. La gamine ne sembla même pas se rendre compte que celui qui la serrait n'était pas son grand-père. Il lui murmura quelque chose a l'oreille. La douleur de la marque s'arrêta et Vaykat desserra son bras droit pour diriger sa main vers la garde de son cimeterre. Il jeta un coup d'oeil derrière lui, une lueur inquiétante dans le regard. Il testerais les limite de sa nouvelle acquisition avec cette gamine.

Paladin, niv 2 Messages : 149 Date d'inscription : 07/02/2012

La fureur de Mirana avait été telle qu’elle n’avait pu s’empêcher de s’en prendre au démon masqué. Certes, étant une rôdeuse, elle était elle-même considérée comme une meurtrière. L’exception pour elle n’était que contrairement à Vaykat, la grande rousse ne s’attaquait pas aux personnes innocentes, et encore moins aux plus faibles des habitants de Malificium. Les enfants et les vieillards ne faisaient pas partis du type de cibles dont elle s’occupait, à moins que le vieillard en question n’ait commis quelques actes irréparables par le passé. Celui qui gisait maintenant sur le sol n’avait fait qu’ouvrir la porte à un inconnu... ce qui avait été fatal.

La Rôdeuse s’était préparé à lancer davantages de vociférations contre l’être qui était maintenant le pseuso-maître de sa vie, mais une sensation gênante, qui devint vite désagréablement douloureuse, l’empêcha d’ajouter le moindre mot sur l’acte ignoble du Nomade. Elle le relâcha et se raidit soudainement, une souffrances s’immiscent dans toutes les parcelles de sa peau, torturant ses vertèbres autant que ses nerfs. Le souffle coupé par la douleur, la jeune demi elfe s’effrondra au sol, se tortillant comme une anguille sous la sensation brulante de la marque démoniaque.

Elle voulut bien lui mordre les doigts quand il osa toucher son visage crispé par la douleur, mais elle avait trop mal pour faire autre chose que gémir tout en s’agitant mollement sur le sol. Elle ne criait pas. Et elle ne crirait pas devant lui, cela ne serait qu’humiliation, et elle savait le démon assez malsain pour prendre plaisir à sa souffrance.

Soudain, une petite voix attira son attention, et malgré sa vue brouillée par un écran de larmes qui ne voulaient pas couler – du moins, pour l’instant-, Mirana aperçu une petite silhouette dans le bas de l’escalier. Une enfant! Que faisait-elle ici? Ne voyait-elle pas son grand-père étendu dans une marre de sang? La Rôdeuse constata alors les yeux laiteux de la petite fille et comprit que celle-ci était aveugle. Quand Vaykat s’approcha de la gamine, Mirana ne put que murmurer d’une voix rauque :

- ... Non...

La lueur qui brillait dans le regard du démon ne laissait présager absolument rien de bon pour la suite des choses. Les ongles de la rousses raclèrent sur le plancher de bois quand elle essaya tant bien que mal de se traîner dans leur direction. La douleur qui lui tordait les boyaux l’empêchait de réagir promptement à la situation, et ses yeux verts s’écarquillèrent d’horreur quand la main du Nomade se posa sur le manche de son arme. Qu’allait-il faire là? Tuer une pauvre enfant qui n’avait rien vu de son crime?

La douleur la relâcha, et, d’une grande inspiration, la Rôdeuse laissa l’air entrer de plein fouet dans ses poumons. Vite...Faire quelque chose. Se sentant toujours faible, Mirana se remit de peine sur ses genoux tremblants, et fit quelques pas incertain dans leur direction. L’expérience de la marque lui avait tiré beaucoup trop d’énergie à son goût, et elle tomba de nouveau sur les tibias, réussissant à tendre une main pour refermer ses doigts engourdis sur la manche du démon.

- Non! réussit-elle à dire avec plus d’affirmation, cette fois.

Sa main tremblait, mais elle pinça les lèvres pour retenir son trop plein d’émotions. Elle passa même par dessus son inégalable égo pour murmurer :

- S’il-te-plaît...

Vaykat ne bougeait pas, il entendait les pas faibles de Mirana derrière lui et plus elle approchait, plus sa poigne sur le manche de son cimeterre s'affermissait. Il gardait la petite près de lui et elle ne semblait pas être inquiète. Pourtant, elle savait que se n'était pas son grand-père et elle gardait un proximité familiale avec le démon. Le faucheur sentit la main de la rôdeuse sur la sienne et il jeta un coup d’œil derrière lui. Ses yeux carmin la fixait avec une lueur qui cachait a peine la satisfaction que ressentait Vaykat. Elle le suppliait pratiquement d'épargner la pauvre gamine. Il tourna sa tête vers la petite et l'observa un instant, elle était sale et ses long cheveux noirs l'était tout autant. Le démon commença à relâcher le manche du cimeterre quand il vit la petite main s'approcher de son masque. Il la laissa le toucher et elle semblait explorer le visage d'acier du bout des doigts.

- Tu as le visage froid.

Le démon sourit et lâcha complètement son cimeterre pour passer une main dans les cheveux de la petite. Elle sembla surprise au début mais elle se laissa faire. Le démon remarqua d'ailleurs des ecchymose sur le bras tendu de l'enfant. Vaykat garda le silence. La laissant promener ses doigts sur le masque. Elle chercha d'ailleurs a glisser ses doigts sous le faciès de métal mais le démon l'arrêta en douceur. Son visage se crispa légèrement, le démon venait de touche une ecchymose encore douloureuse. Il la lâcha et se redressa. Dès qu'elle le sentit s'éloigner de lui, la gamine se jeta devant elle pour s'agripper à une des jambes du nomade. Il baissa le regard sur la petite et passa de nouveau une main dans ses cheveux.

- Tu m'as dis que tu étais un roi non? Les rois ils ont besoin d'une petite princesse! Emmène moi avec toi!

Le démon garda son regard fixer longtemps sur les longs cheveux noirs et jeta un regard un peu perdu à la rôdeuse. Pour la première fois il semblait hésiter un peu. Il ne semblait pas chercher conseils dans le regard de Mirana, il réfléchissait. Une enfant, c'était une lourde charge. Mais, avec Mirana pour s'en occuper un peu de temps en temps, c'était faisable et elle était mignonne. De plus, il ne pouvait pas la laisser toute seule comme ça a Malificum et il n'avait pas envie de perdre le potentiel d'une disciple du mal. Il pensait justement à étendre son influence. Mirana avait d'ailleurs été la première a rejoindre sa famille. L'enfant pourrais bien se joindre à eux. Elle n'avait rien de dangereux après tout. En même temps, le démon n'avait aucune idée de comment s'occuper d'un enfant et d'une fille, encore moins. Que devait-il faire? Pouvait-il vraiment s'embrasser d'une gamine? Aveugle en plus?

- Tu n'es pas une princesse. Tu ne le sera jamais. Je suis un roi et ma princesse sera parfaite. Pas aveugle.

Son ton froid fut réagir la fille. Il l'avait dit de manière aussi raide que l'enfant sembla ne pas comprendre ce qui se passait. Elle relâcha sa prise sur la jambe du démon qui la chassa sans trop la brusquer. Il lui tourna le dos et vit plusieurs armes accrochées. Une épée droite et plusieurs dagues ornaient le mur. Il s'en approcha et décrocha l'épée droite. Il observa Marek au sol et planta brusquement l'épée au centre de son torse. La torture attendrait une autre journée. Il décrocha ensuite une dague et la planta au pied de l'enfant.

- Survis.

Il se retourna ensuite vers la rôdeuse qu'il releva sans douceur. Sa main était fermement serrée sur son bras.

- Quant à toi, attaque moi encore ainsi et je te jure que je te fait marché a quatre pattes dans les rues de Malificium le cul à l'air. Qui sais, si les gens payent, peut-être que je les laisserais s'occuper de toi. En attendant, j'ai faim. Allons manger.

Il jeta l'arbalète déchargée et la fillette tout seul. La gamine apprendrait a se débrouiller toute seule, sinon elle finirait probablement violée ou en esclave pour un crétin de la ville. En attendant, c'était l'heure du petit déjeuner.

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