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Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3]

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Calliopé Grey
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Calliopé Grey

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MessageSujet: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyMer 29 Aoû - 8:27

    Calliopé n’avait pas peur de beaucoup de choses… En fait il y avait exactement quatre choses qui pouvaient se vanter de lui coller des frissons ; ces quatre choses sont les éclairs (finir carbonisée n’était pas dans ses plans), sa mère en colère (encore une fois elle ne voulais pas terminer en méchoui), les bras coupés (sissi, c’était dégoûtaaaant !) et… Ad’. Oui, dans sa petite tête elle appelait son « boss » Ad’. Et oui il entrait dans la très prisée « terror list ». En temps normal Calliopé n’avait pas de souci avec ses supérieurs, elle était plutôt obéissante et respectueuse, même si ça lui arrivait de monter le ton parfois mais Ad’ n’était pas un supérieur comme les autres : c’était ze Big Boss et comme Cally n’était pas bien vieille et donc encore assez impressionnable, la réputation qui entourait Ad’ était assez conséquente pour lui faire peur. Elle ne s’était jamais trouvé seule en sa présence, elle ne lui avait même jamais parlé et à la réflexion… il lui semblait qu’elle ne l’avait pour ainsi dire quasiment jamais vu. Ad’ était un type qui n’aimait pas trop se bouger alors il n’allait certainement pas bouger son popotin maigrelet pour une gamine, Grey ou pas Grey.

    Alors quand Calliopé reçut le message disant qu’elle était convoqué chez le Big Boss, on peut comprendre qu’elle soit tombée du lit. C’était sa mère (autre sujet de terreur) qui était entrée dans sa chambre un beau matin, un papier dans la main et qui lui annonça sans détour :

    - Ton chef veut te voir…
    - Lequel ? marmonna Calliopé. Tu sais qu’au final j’en ai un petit paquet, mère…
    - Celui en haut de la pyramide ; Adhémar.
    - QUOIII ?!

    Roulade sur le coté non contrôlée suivit d’une charmante chute sur le sol en bois de sa chambre : chute assez douloureuse mais Calliopé accordait peu d’attention à ces menus détails, elle se redressa sur le champs et arracha sans façon le papier des mains de sa génitrice. Elle le lut une fois, deux fois, trois fois… A dire vrai ce n’était pas bien long : quelques mots à peine… Comme quoi Ad’ n’aimait vraiment pas se fouler (si d’aventure c’était lui qui s’était donner la grande peine d’écrire). Quelques mots qui la sommait de se rendre à la Tour Sanglante .

    - Qu’est-ce que j’ai encore fait ? se lamenta-t-elle. Pourquoi est-ce que le patron veut me voir… Pfff, aurais-je fait une connerie ces derniers temps ? Râââh ! Je ne m’en souviens pas… Mais il serait capable de me trouver un souci et me faire crâmer comme un chamalow… Je suis obligée d’y aller ? Mèèère, tu peux me faire un mot d’excuse… S’il te plaît, s’il te plaît !





    - Je vais mourir…
    - Tu aurais pu ne pas m’emmener avec toi comme ça j’aurais pu vivre quelques autres journées.
    - Mouais, ma mère m’a obligé de te prendre avec moi Richard… Si ça ne tenait qu’à moi, je ne t’aurais jamais emmener, tu est du genre à m’enfoncer encore plus… Alors écoute-moi bien : tu ne parles pas à Ad’ -si on le voit pour de vrai- de la mage blanc qui m’a écrasé à Bénécius, tu ne lui parles pas non plus du nomade -il me demanderait pourquoi je lui ai pas réglé son compte sur le champs…- ni du chevalier -alors là, surtout pas du chevalier !- et n’insulte personne, absolument personne ! En fait Richard ce serait mieux que tu ne dises rien du tout : tu te la fermes de bout en bout !

    L’affaire s’annonçait déjà bien compliquée alors elle ne voulait pas en plus rajouter de la difficulté avec les bêtises de Richard IV. Elle entra dans la Tour Sanglante, enfin ce qu’il en restait. Quand elle fut dans le hall elle hésita un moment… Que devait-elle faire maintenant ? Elle ne passait pas sa vie dans la Tour, elle ne savait pas vraiment où pouvait bien se trouver ce fameux bureau… Elle n’allait pas passer sa journée à errer dans les couloirs tout de même, elle était certaine qu’Ad’ n’aimerait pas trop attendre… Alors elle se planta en plein milieu, tape plusieurs fois dans ses mains -cela résonna longtemps contre les parois humides-

    - Hum hum… Je sais que c’est beaucoup demandé mais est-ce qu’il y aurait quelqu’un pour m’aider par ici ?

    Un mage noir qui demande de l’aide à un autre mage noir ? Où va le monde… Avec un peu de chance, ce serait le patron lui-même qui viendrait à sa rencontre ! Non… il ne fallait pas trop rêver. Elle lissa sa robe noire, arrangea ses cheveux et lança un regard noir d’avertissement à Richard histoire qu’il se la ferme bien définitivement.
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyJeu 30 Aoû - 8:45


Un garde passait par là. Il la regarda et soupira. Adhemar n'allait vraiment pas aimer cela... ou alors si et dans ce cas-là, mademoiselle Grey... risquait d'avoir de sacrés soucis à se faire. Après tout, si cela pouvait divertir un peu le dirigeant tout était bon à prendre.

« Viens. »

Sans attendre qu'elle lui obéisse ou non, il se dirigea dans les longs couloirs de la tour jusqu'à l'emmener dans l'avant-salle du trône. Un autre garde attendait. Les deux hommes se parlèrent rapidement et l'homme toqua à la porte sans un mot. Un lourd silence pesant s'installa tandis que le sauveur de la mage noire disparaissait. L'ambiance était étrange. Etait-ce normal qu'il fasse si froid ? Pas un bruit... En ce moment, c'était le défilé des prétendants au pouvoir. Le garde avait hate de voir dans quel état la gamine allait revenir.

La porte finit par s'ouvrir... une antre des tenèbres apparut... Impossible d'y distinguer quoi que ce soit. Le garde fit signe à Calliopé d'entrer. Lorsqu'elle fut près de la porte, il la poussa sauvagement à l'intérieur et referma derrière elle dans un bruit sinistre. Elle ne pouvait plus reculer. Elle se sentait observée sans savoir où était Messire Ibur. Il la scrutait... alors qu'elle ne voyait rien... les ténèbres allaient-elles l'engloutir ?
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyJeu 30 Aoû - 11:56

    Pour le coup elle avait de la chance, enfin si on pouvait appeler ça de la chance… Elle aurait très bien pu attendre pendant une heure que quelqu’un daigne pointer le bout de son nez mais au lieu de ça un bonhomme débarqua comme une fleur, la bouche en cœur en l’invitant à le suivre. C’était déjà ça de fait… A moins que ce soit un vicieux qui allait l’entraîner à l’opposé de son but exprès pour qu’elle prenne cher par la suite… Il avait étrangement plus une tronche de soldat que de mage ; peut être un sbire à la noix, Ad’ devait avoir des monceaux de sbires à ses ordres ; pas des gens très doués, juste de la chair à pâtée qui servait à le protéger. Certaines rumeurs disaient qu’Adhemar était un peu paranoïaque. Elle l’imaginait en train de dormir au cœur d’un labyrinthe truffés de pièges en tout genre… Mais sur ces réflexions elle décida d’emboîter illico le pas au brave homme qui venait lui donner un coup de main -bien que tout ça soit très relatif- avant qu’il ne s’enfonce totalement dans les couloirs obscurs et qu’elle le perde de vue.

    Elle ne le lâchait donc pas d’une semelle tandis qu’il la guidait sans problème jusqu’à l’endroit où elle devait se trouver. Elle n’essayait même pas de se repérer dans ce dédale monstrueux, elle était bien trop angoissée. Pour le chemin du retour -en espérant qu’il y aurait un retour- elle verrait plus tard. Mince ! Comment pouvait-elle se soucier de problèmes ridicules comme le chemin alors qu’elle allait se retrouver devant « lui » ? C’était comme si on disait à un arachnophobe qu’il allait se retrouver devant une araignée de huit mètres de haut. Mince et mince… Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire ? D’accord elle n’était pas une recrue particulièrement rentable : elle n’avait strictement rien fait pour la Tour depuis qu’elle était devenue une mage. En fait elle faisait la touriste, se promenait un peu partout sur le continent histoire de découvrir quelques petites choses et se servait de son rang pour fermer certains clapets… Peut-être qu’Ad’ n’aimait pas trop ça. Brrr… Elle aurait du envoyer un clone à sa place. Quand elle releva la tête, elle se trouvait devant une porte de relative bonne facture. La porte des enfers devait ressembler vaguement à celle-ci.

    Elle étira un peu plus ses manches sur ses bras afin de bien couvrir ses poignets : était-ce un effet de son imagination ou il faisait réellement plus froid ? Sans doute le stress… Oui c’était sans doute l’angoisse, elle frissonnait, elle fit machinalement craquer ses doigts, comme pour se détendre alors que les deux hommes -celui qui lavait emmené ici et celui qui faisait le piquet devant cette fichue porte- causaient ensemble. Elle aurait peut-être tout donné pour pouvoir entendre ce qu’ils se disaient, pour pouvoir repartir en arrière et vivre une journée normale, pour pouvoir arrêter de se stresser… Mais manque de bol, un des deux disparut et l’autre toqua contre la porte. C’était tellement silencieux : elle aurait adoré pouvoir parler, taper la causette avec ce sous-fiffre, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le moment. De toute manière, même si elle avait essayé de parler, elle n’aurait pas réussi. Son cœur battait trop vite, et elle était plus occupée à tenter de réguler son rythme cardiaque que de faire travailler ses cordes vocales.

    Elle regarda la porte s’ouvrir doucement… Est-ce qu’elle se mettait à halluciner ? Il lui semblait que cette saleté de porte mettait une heure à tourner sur ses gonds… Plutôt obéissante elle s’approcha de ce trou noir quand elle sentit une forte pression dans son dos. Quoi ? Comment ? Ce sale sbire avait osé porter la main sur elle ?! Il avait osé la pousser ?! Elle fit volte-face, sa fierté sans borne prenant pendant un instant le pas sur sa crainte mais ne vit que le panneau sombre qui se refermait sur elle, la plongeant sans scrupule dans les ténèbres.

    - Sale paysan, gromella-t-elle à l’adresse du garde qui était à présent bien en sécurité de l’autre coté de la porte. Tu vas me payer ça…

    L’orgueil est quelque chose d’étrange, en tout cas chez Calliopé, il était tellement important qu’il parvenait à lui faire oublier certaines petites choses, comme le fait qu’elle se trouvait dans une salle totalement plongée dans le noir, sans doute pas loin de sa terreur de patron et qu’il valait mieux qu’elle fasse profil bas. Heureusement, sa petite crise de fierté passa extrêmement rapidement et bien assez vite elle comprit sa bêtise et se retourna pour observer… le noir. Purée, elle n’y voyait strictement rien, comme si elle venait de plonger dans le fond d’un cratère une nuit de nouvelle lune. Elle n’avait pas des yeux de chat, elle ne parvenait même pas à distinguer les contours de ce qui pouvait se trouver éventuellement dans la pièce, à fortiri son patron. Si elle n’avait pas comme qui dirait sentit une précense dans cette pièce elle aurait vraiment pensé qu’elle était seule.

    Mouais, il devait prendre son pied, à la voir complètement paumée… Il pouvait voir dans le noir lui ? Elle essayait de rester le plus droit possible, quitte à être bien paumée, autant que ça soit avec le plus de dignité et de classe possible. Elle passa ses mains derrière son dos et croisa ses doigts entre eux ce qui l’aidait en temps normal à lui faire relâcher la pression. Elle était persuadée que sa simple respiration trahissait sa crainte. Quel manque de chance… Pourquoi ne pouvait-elle juste pas être calme, zen comme elle l’était normalement ? Et puis qu’est-ce qu’elle devait faire ? Se présenter ? C’était idiot… Il savait qui elle était. Mais peut être que c’était simplement une affaire de politesse. Ad’ était axé politesse… Alors… « Enchanté Monseigneur… », « Bonjour Messire », « Bien le bonjour Maître », « Salut Boss… » nooon ! Comment pouvait-elle commencer la conversation ? Et pourquoi ne disait-il rien s’il se trouvait là ? Il s’éclatait comme un petit fou c’est ça. Quel sal petit parvenu ! Non, ce n’était pas non plus la chose à dire. Oh, par la déesse interdite ! Elle espérait qu’il ne pouvait pas lire dans les pensées sinon elle était cuite et recuite.

    - Aheeem… Vous avez demandé à me voir Maître ?

    Diplomatiquement, c’était la meilleure réponse à faire… Et sans doute elle aurait pu être fière d'elle si elle n'avait pas l'impression qu'elle risquait à chaque seconde de se faire crâmer sur place ou de succomber à une crise cardiaque.
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyJeu 30 Aoû - 17:15

Aucun bruit dans la pièce... Juste la respiration de mademoiselle Grey. Il la fixait, scrutant le moindre de ses gestes. Elle semblait nerveuse alors que lui était si calme. Surement du à sa jeunesse... faut dire que c'était une mage tout droit sortie du berceau ou presque... Et pourtant, elle avait déjà surclassé quelques sbires...

Lorsqu'elle prit la parole, Ibur eut un sourire méprisant. Elle craquait déjà? Il ne répondit pas tout de suite. Non, il n'était pas pressé et il aimait faire monter la pression au point de faire défaillir le plus solide de ses mages.

Une lumière rougeatre, presque flamboyante, rappelant la mort d'un volcan, apparut sur la gauche de la jeune femme révélant partiellement son dirigeant. Ses yeux semblaient encore plus obscurs que d'ordinaire tout comme ses lèvres. Son visage s'en retrouvait légèrement chauffée au contraire de l'ordinaire mais il n'en restait pas moins impressionnant.


"Pourquoi es-tu là si ce n'est pas le cas?"

Il ne disait jamais ouvertement les choses. Il préférait mettre un peu de sel sur les blessures de l'égo de ses concitoyens. Ses dents acérées apparurent un court instant signe qu'il avait souri.


"Certains disent que tu mérites une fessée... voire un séjour dans les geoles... Es-tu d'accord?"

Oh une question qui pourrait lui permettre de se décrire un peu... Qu'elle en profite! Les ténèbres étaient toujours présentes. La lumière n'éclairait que partiellement le démon et n'atteignait pas Caliopé. Devait-elle s'approcher? A elle de voir...
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyVen 31 Aoû - 9:25

    Peut-être qu’Adhemar était muet… Après tout tellement de rumeurs courraient à propos de ce bonhomme que ça ne l’étonnerait même pas. Et puis elle ne l’avait jamais vu, jamais entendu, ne savait donc pas à quoi pouvait bien ressembler le son de sa voix. Et puis s’il pouvait parler, pourquoi donc ne lui répondait-il pas ? L’esprit de Calliopé hésitait entre l’indignation -rares étaient les personnes qui osaient la snober de cette manière- et grimper un nouvel échelon de l’échelle de la peur -genre silence terrifiant avant la crise, gloups…- mais préféra ne pas rompre ce calme épais par une quelconque remarque qui ne serait certainement pas bien vu de son supérieur. Elle se contenta de ne pas bouger, redressa encore un peu plus la tête comme si elle était au garde à vous. Combien de temps comptait-il la faire attendre comme ça ?

    Elle cligna machinalement des yeux, plusieurs fois de suite : une étrange lumière rouge se mit à luire à sa gauche, instinctivement elle tourna la tête vers cette lueur. Ses pupilles se rétrécissent, pour que sa vision puisse s’habituer à cette nouvelle source de lumière et elle peut enfin « voir » le sujet de tant d’angoisse. Enfin, elle ne le voyait pas entièrement. Cette lueur lui éclairait une partie du vissage seulement et l’effet que ça donnait était assez… flippant. Calliopé ne put s’empêcher de faire un pas en arrière, simple réflexe de survie. Et elle eut au passage l’occasion de voir que non, Adhemar n’était pas muet, et vu ce qu’il venait de dire elle aurait peut-être préféré qu’il se taise. Ce n’était pas vraiment méchant ni « terrifiant », c’était juste incroyablement embarassant. Par la Déesse Interdite il avait cogité tout ce temps là juste pour dire ça ? Le problème c’est qu’il avait bien raison. Elle ouvrit la bouche et voulut répondre mais sentant qu’elle risquait de s’enfoncer plus qu’autre chose elle décida plutôt de garder un silence respectueux en s’inclinant légèrement vers l’avant. Elle s’estimait déjà heureuse de savoir où il se trouvait, elle se sentait déjà un tout petit peu moins bête.

    Il reprenait la parole : là en revanche ça commençait à devenir méchant, en tout cas malveillant. Et même si elle ne pouvait pas l’apercevoir totalement, elle imaginait bien qu’il prenait son pied, elle aurait même juré l’avoir vu sourire… ou alors n’était-ce qu’un effet de son imagination encore une fois ? Pas le temps de trop réfléchir, il lui semblait que la dernière phrase de son boss lui avait vidé le cerveau. Alors elle était vraiment là pour… se prendre une raclée ? Le peu de couleur qui aurait pu survivre sur ses joues s’évanouirent sur le champ. Elle recula encore une fois d’un pas. Cependant, quelques instants après, presque honteuse de ce geste de faiblesse, elle se ravança vers Adhemar de quelques petits pas, tout en prenant garde à rester à une distance assez honorable, histoire d’éviter un coup en traître…

    - Il serait… difficile pour moi d’agréer à ces paroles, vous pouvez certainement le concevoir Messire… Je ne vois pas pourquoi moi plus qu’un autre.

    Cette sensation de traverser une gouffre sur un fil invisible… elle croyait l’avoir déjà ressentit dans sa courte vie mais elle réalisait seulement que tout ce qu’elle avait pu vivre n’était qu’un petit échauffement par rapport à cette journée-ci. Elle avait l’impression que le premier faux pas lui serait fatal. Son cœur cognait contre sa poitrine, les mains toujours croisés dans son dos elle enfonçait ses ongles dans sa paume jusqu’à ce qu’elle sente la chair craquer sous la pression. Cette douleur là la calmait et lui faisait oublier le nœud qui serrait son ventre et sa gorge. Elle allongea un doigt pour qu’il vienne toucher son bracelet. La coquille de Richard était toujours là : il se taisait… C’était mieux pour tout le monde et sans aucun doute l’ambiance l’impressionnait trop pour qu’il ose l’ouvrir. Il s’était bien rétracté dans sa petite maisonnette, au moins Calliopé n’avait pas à se soucier pour lui. Elle toussota et reprit la parole : elle ne voulait pas faire trop attendre Adhemar, mieux valait ne pas le mettre de mauvaise humeur. Elle fit encore un pas en avant : quelques fois il fallait y aller au culot.

    - Qui sont ces « certaines personnes » ? J’aurais apprécié qu’ils m’en fassent part également, ainsi vous ne vous n’auriez pas eu besoin de vous donnez la peine de me le dire vous-même… Enfin quoi ? Je fais si peur que ça ?

    Elle crut entendre comme un sifflement d’avertissement, mais ça ne venait certainement pas de son boss… Son propre instinct lui disait qu’elle allait trop loin. Oh ! Elle n’était pas à la criée au marché là ! Elle parlait à son supérieur le plus élevé ; le type qui pouvait faire à peu près ce qu’il voulait d’elle. Alors elle ferait mieux de baisser d’un ton, de foutre son orgueil de coté quelques minutes -ou quelques heures, ou quelques jours-. Elle baissa la tête encore un peu plus, voulut se reprendre mais pensa que dans tous les cas mieux valait d’assumer ses moindres paroles.

    - Pardonnez-moi Maître mais… certes, je ne suis sans doute pas aussi « performante » qu’on pourrait l’espérer et je ne cherche pas à trouver des excuses. Si on réfléchis bien, je n’ai pas apporté grand-chose à la Tour mais en contre partie je ne lui ai retiré de son prestige non plus.

    Enfin, elle espérait. Est-ce que son patron avait des espions qui auraient pu voir les conneries qu’elle avait faites à Naturalia et à Bénécius ? Non, ce n’était pas un dieu non plus : il ne pouvait pas tout savoir. Alors on sélectionne les informations, on ment à la rigueur et on sauve sa peau.

    - J’ai voyagé pour acquérir plus de connaissances, en tant qu’apprentie je ne vous servait à rien. Quand je suis devenue une mage à part entière, j’ai profité de ma liberté pour me détacher plus encore de la Tour. Je peux comprendre qu’une telle attitude déplaise mais c’est ainsi que j’ai pu faire des rencontres, comprendre certaines choses que l’on ne peut pas apprendre dans les livres. On m’a toujours dit qu’il fallait bien connaître l’ennemi afin de savoir comment frapper, c’est-ce que me suis employé à faire -pour votre service Maître- en partant pour Bénécius et Naturalia.

    Elle n’allait peut-être pas s’étendre plus, cela devrait lui suffire, pas la peine de dire qu’elle avait fait ami-ami avec un chevalier ni qu’elle s’était laissé battre comme une débutante par une mage blanche…

    - Après Maître, c’est à vous évidemment de trancher. Si vous estimez que mon comportement mérite punition, qui suis-je pour vous contredire ? Je suis à votre service et c’est bien entendu à vous de décider de mon sort.

    Elle n’osait pas relever trop la tête, elle avait parler doucement mais clairement, en prenant garde que sa voix ne tremble pas… Effort suprême sur ses cordes vocales et sur sa fierté. Ses nerfs la torturaient, la partie d’elle qui restait contrôlée par son ego avait envie de crier, de se débattre et elle devait se dominer pour le faire taire. Chaque parcelle de son corps était sous tension. Franchement, Adhemar n’avait pas volé sa réputation.

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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyVen 31 Aoû - 15:54

"Blablabla... Pitoyable."

La sentence était tombée. Adhémar trouvait Calliopé inintéréssante... C'était bien dommage pour elle. Il avait pris plaisir à la voir reculer juste à sa vue... Ah la jeunesse. Le silence s'installa de nouveau. Avait-elle échoué? Devait-elle partir? Devait-elle rester? Impossible à dire. En tout cas, l'atmosphère semblait lourde à souhait.

Etait-ce son imagination ou bien l'ombre bougeait autour d'elle? Etait-ce son imagination où on venait bien de lui toucher le bras? à moins que cela soit la jambe? Subitement, elle trébucha. Puis, rapidement, elle se retrouva propulser en arrière. Techniquement, quelque chose lui avait pris la jambe et la trainait sur le sol... vers les ténèbres...

Elle ne pouvait pas bouger... la prise était solide. Oh elle pouvait donner quelques coups de talons mais cela serait inefficace... Adhémar avait disparu de sa vue... On finit par la lacher et elle tomba dans le vide... puis plouf... de l'eau glacée, visqueuse, à l'odeur nauséabonde. Son chef l'avait envoyé dans les catacombes de la tour. Une voix dans sa tête se fit entendre :


"Trouves la sortie et tu auras une récompense."

C'était le démon. Les choses semblaient simples sur le papier. Elle devait juste sortir de là... Elle touchait à peine le fond... L'eau était vraiment gênante... mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait. La pénombre était moins présente mais bien là. On l'observait... une araignée... et une grosse et vélue araignée zombie était présente. Elle devait la combattre. Une fois morte, cela ferait apparaitre deux portes. Les deux auraient un contenu différent. Mais on n'y était encore pas.

Caliopé Grey devait tenter de survivre... il y avait un seul promontoire... l'araignée était juste à côté... si elle n'y allait pas, elle mourrait noyée d'épuisement à coup sûr...
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptySam 1 Sep - 7:53

    Il se fichait d’elle ou quoi ? Ce type n’avait donc aucun vocabulaire ? Voulait-il cacher une sorte d’imbécilité derrière ces phrases courtes qui s’assimilaient plus à de l’assemblage de mots qu’à une vraie phrase, digne d’un chef ? Peut-être était-il bègue… Calliopé pendant une brève seconde eut une sorte de joie intense à imaginer un mini Adhemar pourchassé par des démons plus grand que lui, moqué et ridiculiser par ses camarades parce qu’il bégayait… Elle savait que ce ne pouvait pas être la vérité, et pourtant… y penser lui procurait un plaisir intense. Ce type… était franchement haïssable. Elle regrettait d’avoir autant de respect pour ses supérieurs et elle regrettait d’avoir même peur de lui. Si cela n’avait pas été le cas, c’était certain qu’elle n’aurait jamais permis à quiconque de lui parler ainsi. Par la Déesse Interdite, le coté de son cerveau consacré à la haine l’emportait peu à peu sur l’hémisphère consacré à la peur… Un jour il mordrait la poussière et elle lui éclatera sa jolie petite bouille à coup de pieds.

    Mais pas aujourd’hui. Ses sentiments divergeaient. Elle était brûlante, comme fiévreuse, à l’intérieur. C’était ce sentiment de haine, elle le savait, qui la réchauffait. Et pourtant, quand elle touchait sa peau du bout des doigts, elle était froide et moite. Elle mourrait presque de peur. Il avait beau ne pas beaucoup parler, ces deux mots tranchaient comme une sentence. Calliopé s’étonnait presque de respirer encore. Après tout si Adhemar avait décrété qu’elle était « pitoyable » comme il le faisait si bien remarquer, pourquoi était-elle toujours en vie ? Elle croyait que par ici on égorgeait directement ceux que l’on jugeait inapte. Pitoyable étant un synonyme d’inapte, Calliopé ne s’attendait plus vraiment à vivre de nouvelles minutes. Voilà, elle était bien venue ici pour se prendre une raclée, et une définitive. La pensée d’une mort imminente dut diminuer sa peur, si c’était tant que ça inévitable, autant que cette mort là n’ai rien de « pitoyable ». Une Grey, ça meurt avec panache. Et ce n’est pas un parvenu comme Adhemar qui allait réussir à la traîner plus bas que terre. Encore une fois, à la rélfexion, Calliopé espérait qu’il ne pouvait pas lire dans les pensées…

    Son chef s’était replongé dans un silence des plus pesant. Calliopé ne savait pas quoi faire. Ne pas bouger, rester comme elle était ? Déjà cela lui sembla être une mauvaise idée et d’office elle releva la tête. Plus question de s’incliner devant un chien qui vous estime « pitoyable » ! Ses yeux bleus glacés fixaient la silhouette floue qu’elle pouvait apercevoir grâce à l’étrange lueur. Eh bien ? Qu’attendait-il ? Ils n’allaient pas rester ainsi toute la nuit. Si elle n’avait écouté que son instinct de survie, elle serait partie en courant hors de ce fichu bureau, mais c’aurait été bien inutile et en plus preuve de lâcheté, chose qui la répugnait plus que tout au monde. Elle continuait de regarder droit devant elle froidement, les sourcils froncés, tentant de mettre plus de mépris que d’appréhension dans son regard, chose bien difficile. Mais quand diable daignerait-il bouger ses royales cordes vocales ou son royal fessier ?

    Juste au moment où elle sentait l’impatience mordre chacun de ses muscles, elle sentit quelque chose… Elle cilla pour baisser le regard vers ses jambes. Il lui semblait qu’on lui touchait la jambe… et le bras ! Elle releva machinalement les yeux vers la silhouette d’Adhemar mais il n’avait pas bougé. Nouvelle technique de mise à mort ? A distance ? Elle avait déjà vu ça une fois en compagnie d’un nomade et d’un pâlot étrange… Elle n’avait escompté faire partie des heureux élus à mourir de cette manière… Soudain elle perdit son équilibre, tomba à terre. Quelque chose venait de la faire tomber. Quelque chose était en train de la traîner par terre ! Elle aurait voulu crier, mais reste de courage et d’orgueil, elle s’en empêcha et se contenta de mordre sa lèvre inférieur jusqu’au sang. Elle ne voyait plus rien, et elle était presque heureuse que tout soit aussi sombre autour d’elle ainsi personne ne pouvait la voir trembler. Elle se débattait machinalement pour échapper à cette emprise inconnue mais rien n’y faisait. Puis quand elle sentit enfin l’étau la lâcher… son corps ne touchait plus par terre, elle tombait. Dans le vide. Là elle cria, tout le temps que sa chute dura. Elle cria comme une enfant jusqu’à son atterissage qui se fit assez en douceur puisqu’elle tomba dans de « l’eau ». De l’eau où elle n’avait pas véritablement pied… La chute avait tout de même été douloureuse et elle commença par couler comme une masse avant de se reprendre et de bouger mains et pieds pour revenir à la surface. Qu’est-ce que c’était encore que ça ? Il allait la faire bouffer par des crocodiles ? Intérieurement, elle le maudissait et lui envoyait toutes les malédictions qu’elle pouvait connaître.

    Puis elle l’entendit. Dans sa tête. Une récompense ?… Comme un âne que l’on frappe avec le bâton et que l’on appâte avec la carotte ? Même si cette comparaison lui faisait du mal, elle devait admettre que ça retardait légèrement l’échéance fatale. Trouver la sortie ? Il en avait de bonne… Elle ne savait même pas où elle se trouvait, même si elle en avait vaguement une idée. La sortie ?… Mais il se foutait d’elle ! Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça, hein ? C’était quoi le problème ? Son âge ? Sa tête ? Sa façon de parler ? Si elle survivait comme il semblait le promettre et qu’elle pouvait se retrouver face à lui une deuxième fois, elle n’hésiterait pas à laisser tomber toutes les marques de politesses s’il trouvait cela si « pitoyable »… Elle se mit à nager en cherchant des yeux un endroit où elle pourrait s’extriper de l’eau quand soudain, elle la vit. Si la récompense était la carotte, Calliopé venait de trouver le bâton. Une araignée. Même dans l’obscurité ambiante elle pouvait la voir. Une araignée d’une taille tout à fait… inhabituelle. Calliopé n’avait pas vraiment peur des araignées, mais celle-là semblait tout à fait menaçante.

    - Maiiiis c’est pas vraiii ! hurla-t-elle en s’arrêtant soudain de nager. C’est pas vrai ! C’est pas vrai ! Qu’est-ce que je dois faire ? Richard… Richard ! Bordel Richard ! Non, c’est pas possible ! C’est pas possible !

    Hystérique ? Complètement… Toute la tension qui l’avait habitée alors qu’elle se trouvait face à Adhemar s’évanouissait en ce moment précis et elle laissait partir ces cris, ces colères… Mais surtout elle venait de penser à la grosse coquille rouge sur son poignet. Coquille qui venait d’être absolument immergée dans l’eau. Est-ce que les escargots supportent l’eau ? Calliopé n’en avait aucune idée. Elle tremblait, cette foutue araignée se trouvait juste devant ce qui pourrait s’apparenter à un échappatoire, un endroit où elle pourrait être au sec. Car elle sentait bien que si elle restait trop longtemps dans cette eau, la fatigue allait gagner et elle allait se noyer. Mais Richard… ne lui répondait plus. Elle prit la coquille, l’arracha au bracelet et la posa sur son épaule… Richard était une terreur, l’ennemi public numéro un chez les gastéropode. Bien entendu qu’une petite baignade ne pouvait pas lui faire de mal. Elle devait s’occuper de problème plus urgent. Elle continua sa brasse jusqu’au promontoire où elle pourrait éventuellement se hisser. Le problème restait pourtant entier : la grosse araignée qui n’allait sans doute pas laisser passer une aussi belle occasion de se régaler.

    Elle s’estimait déjà assez heureuse d’avoir réussi à atteindre cet échappatoire, elle prit la coquille sur son épaule, la posa au sec et tenta de se hisser à son tour là où elle ne prendrait plus le risque de se noyer. Ses deux petites mains s’aggripaient et s’apprêtaient à la soulever quand quelque chose heurta son flanc de plein fouet et l’ejecta quelques brasses plus loin. Calliopé fit un majestueux plat sur le dos ce qui lui arracha un cri de douleur, sa colonne vertébrale venait de prendre cher… Et ce qui venait de l’expédier ainsi sans vergogne loin de son unique chance de survie était cette bêbête immonde. Je le déteste ! Je le déteste ! se répétait la petite mage noire en reprenant sa nage désespérée.

    Mais si elle rééssayait, l’araignée allait encore une fois l’envoyer au loin, et sans doute cette adorable créature répéterait l’opération jusqu’à ce qu’elle meure de fatigue. Bien que ce scénario fasse sans doute très plaisir à son chef, pour elle, il ne lui allait pas du tout ! Elle aurait bien tenté grâce à la magie noire de lancer des boules de feu en direction de son adversaire inhumain mais des boules de feu alors qu’elle était entièrement immergée, cela semblait d’une bêtise inqualifiable. Pour ne pas dire « pitoyable ». Il fallait l’occuper le temps qu’elle puisse reprendre son souffle sur le promontoire… Comment faire ? Elle battait des pieds pour rester à la surface mais n’essayait pas de bouger, se contentant de focaliser toute son attention sur l’horrible bestiole. L’idée qu’elle puisse gober la coquille de Richard en une seconde lui flanchait la chair de poule. Elle devait se dépêcher… Son cerveau lui semblait gelé. Mais pourtant une idée germa. C’était tout bête pourtant… Mais c’était quelque chose qu’elle n’avait fait que rarement. Elle espérait que ça allait marcher.

    Tout en faisant de son mieux pour rester à la surface, elle joignit les paumes de ses mains, comme dans un signe de prière. Et si Adhemar la voyait qu’il n’imagine pas une seule seconde qu’elle le suppliait ! Plutôt crever que de… Enfin, elle n’avait pas le temps ! Déjà elle se sentait faiblir dans cette eau gelée, et elle sentait ses membres s’engourdir sous l’effet du froid… Elle marmonna quelques paroles, contracta ses muscles passa machinalement ses main sur sa lèvre ensanglantée et rouvrit les yeux. Sur le promontoire tant désiré une espèce de créature informe se tenait debout. Calliopé venait d’invoquer un démon inférieur… Vive la magie noire ! Avec son esprit elle lui ordonna de se jeter sur l’araignée. Pas le temps d’établir une stratégie, elle devait faire vite. Le démon se ferait certainement bouffer mais là n’était pas la question. Elle regrettait juste que ce démon ne soit pas Adhemar… Que ne donnerait-elle pas en ce moment précis pour le voir se faire boulotter par une araignée géante ! Alors tandis que sa créature « livrait combat » avec la bestiole infernale, Calliopé avait repris sa nage. Plus rapidement encore qu’avant, comme quoi le désespoir peut développer bien des capacités : la petite Grey n’avait pourtant à l’origine rien d’une sirène.

    Elle tendait la main devant elle puis sentit la surface dure. Elle s’y aggripa encore une fois, se hissa de toute ses forces d’enfant et réussit à monter sur cete fichue issue de secours. Une fois « au sec » elle toussa longtemps, sa nage improvisée lui avait fait boire la tasse plusieurs fois. La tuer par empoissonnement, c’était peut-être ça l’objectif, car la propreté de l’eau devait être plus que douteuse… Enfin, elle rampa jusqu’à la coquille de Richard la prit dans le creux de ses mains : la petite bête semblait s’être totalement rétractée… Elle « n’adhérerait » plus nulle part. Calliopé la fourra dans la poche de sa robe rapidement : c’était sans doute maintenant là où il serait le plus en sécurité. Puis elle jeta un regard résigné vers cette araignée. Son petit démon était en train de finir en croquette de luxe, mais enfin, c’était bien là son destin… Ce qu’elle espérait c’était qu’elle n’allait pas bientôt le rejoindre. Elle se redressa sur ses jambes difficilement, dégaina son couteau passée à sa ceinture et se mit dans une posture de défense instinctive. Il lui paraissait maintenant évident qu’elle devait tuer cette créature. Mais comment ? En soi, ce n’était pas la chose la plus compliqué à laquelle elle a pu se retrouvé confronté… Mais il fallait bien avouer que le simple fait de penser que son parvenu de chef était peut-être en train de l’observer à se marrer intérieurement, la faisait fulminer. Etonnant comment il avait pu passer dans son estime de « patron intouchable » à « type arrogant et détestable », Calliopé se défaisait difficilement de ses jugements qui plus est… Mais pour le moment elle regarda la bête finir d’engloutir les différents membres de son démon.

    - Mais comment un truc aussi énorme a-t-il pu arriver ici ? marmonna-t-elle en claquant des dents. C’est la belle-mère d’Adhemar ou quoi ? Il fait un petit élevage ?…

    Elle avait vraiment froid, sa robe était gorgée d’eau et l’alourdissait, ses chaussures également. Brusquement elle se pencha vers l’avant, desserra les lacets de cuir de ses bottes et les retira aussi vite qu’elle pouvait le faire. Pieds nus elle aurait plus froid encore, mais aurait moin de mal à se déplacer. Quand elle se releva, elle vit une nouvelle fois une ombre foncer vers elle. Son cerveau cria « patte d’araignée » tandis que ses muscles la forcèrent à s’aplatir sur le sol pour éviter le coup qui la renverrait inlassablement dans la flotte. Quand elle se redressa, toujours un peu plus difficilement à chaque fois, il lui semblait qu’elle voyait floue. Juste un court effet de la fatigue mais cela la poussa à se décider de mettre un terme le plus vite possible à cette comédie. Son couteau en avant, dès qu’elle vit la bête tendre une fois de plus ses jolis membres vers elle, Calliopé n’hésita plus et trancha dans le vif. Elle avait de la force, elle sectionna cartilage et muscles. Une de pattes tomba au sol. L’araignée parut crier, ou n’était-ce qu’un effet encore une fois de son imagination exténuée ? Mais à ce rythme là, elle aurait le temps de crever de faim, de froid, de fatigue… Il fallait accélerer les choses. Vite. VITE !

    Surmontant sans trop de problème une sorte de dégoût compréhensible -quand il est question de survivre on est prêt à beaucoup de choses- Calliopé se jeta comme une forcenée sur la bestiole, reprit bien en main son couteau et fit comme elle savait si bien le faire quand elle se jetait sur ses adversaires en combat ; elle assena coups sur coups dans la chair de la créature. Sans s’arrêter et en redoublant de force à chaque fois. Elle n’osait pas faire appel cependant à sa force magique, craignait que cela ne la fatigue trop… Maintenant qu’il lui semblait qu’elle pouvait en réchapper, elle n’allait pas faire le plaisir à tous les imbéciles de cette Tour de mourir ici ! Alors elle frappait. La créature bougeait sous elle, se débattait et tentait de la mettre à terre. Mais la petite mage noire s’accrochait et ne cessait de frapper. Elle était recouverte d’un sang visqueux et sombre… Mais elle ne s’arrêtait pas. Elle criait aussi, comme pour redoubler la puissance de ses coups. Puis soudain, l’araignée cessa de bouger et vacilla. Vacilla puis tomba. Dans l’eau. Voyant où cela risquait de se terminer, Calliopé sauta à terre. Mais la fatigue, les cris, les vertiges aidant elle se receptionna on ne peut plus mal et se cassa la figure sur ce fameux promontoire. Non loin d’elle, l’airaignée géante poussait -elle l’espérait- son dernier soupir. A moins que cette eau ai des vertus régénératrices pour les arachnéides…

    Elle tenta de se redresser mais retomba à plat ventre sur le sol, haletante, trempée jusqu’au os, fatiguée… Elle toussait et tremblait… Sa main droite ne lâchait pas le manche de son couteau comme s’il s’agissait d’une bouée de survie et sa main gauche glissa dans sa poche pour venir toucher la coquille de Richard. Elle murmura plusieurs fois le nom du gastéropode. Elle croyait presque entendre sa voix… « Redresse-toi ver de terre ! », « Eh, c’est toi qui me disais que les Grey étaient des dur-à-cuir ! Fais honneur à ta famille ! », « Allez, secoue-toi les miches gamine ! » etc. ces souvenirs lui firent relever la tête… Là elle devait halluciner… Deux portes. Alors qu’il n’y avait eu aucune auparavant… Là c’était certain, Adhemar se foutait d’elle royalement. Quel chien…

    - Vous avez pas mieux à faire non ? cria-t-elle avec colère toujours affalée par terre cependant. Espèce de…

    Elle crut toutefois plus prudent de ne pas finir sa phrase. Puis elle se remit debout sur ses jambes, tituba jusqu’à une de ses portes. La sortie ? Cela lui semblait louche. Déjà il y avait deux portes… Elle ne tenta pas de réfléchir et s’appuya sur la première qui arrivait à sa portée. Elle reprit son souffle avant que de tenter de pousser le panneau de bois. Elle ne savait pas ce qu’il pouvait y avoir derrière, mais ce n’était certainement pas joli-joli… Et une chose était certaine : pour Adhémar à présent, plus de haine que de peur…
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptySam 1 Sep - 15:24

Est-ce que le combat contre l'araignée fut jouissif pour Adhémar? Impossible à dire. Avait-il assisté à la scène? Bien sûr. Mais il ne fit aucun commentaire aux dires de Calliopé. Elle était énervée. On disait toujours des sottises quand on était en colère.

En tout cas, elle venait d'emprunter un couloir. Il n'y avait plus d'eau. Juste une petite flaque dans laquelle elle pataugeait à pieds nus. Elle ne saurait jamais ce qu'il y avait dans l'autre, en effet, la porte s'était scellée derrière elle et l'autre avait disparu à jamais.

Une lumière diffuse se dégageait du lieu sans pour autant réchauffer la pauvre mage noire. Elle marcherait pendant cinq minutes pour arriver dans une plaine déserte... c'était une copie de la plaine dévastée. Que faisait-elle là? Un souffle lui caressa les jambes. Des morts avaient eu lieu ici pendant les dernières guerres. Elle pourrait jouer avec sa nécromancie pour combattre le monstre qui surgissait devant elle.

Qu'est ce que c'était? Une banshee... Une femme décédée il y a bien longtemps qui torturait les faibles esprits depuis la nuit des temps. La magie noire est efficace contre elle mais il faut pouvoir la viser. Car elle a la facheuse habitude de disparaitre à tout instant. Son cri strident vous glace le sang. D'ailleurs, elle venait de broyer quelque peu les tympans de mademoiselle Grey. Puis sa voix d'outre tombe se fit entendre :


"Tu es misérable... Tu penses pouvoir devenir archimage... Mais tu n'es qu'une enfant gâtée...."

Etait-ce la voix de Morgane ou bien celle de sa mère ou d'Enma qu'elle venait d'entendre? Un ricanement d'hommes eut lieu et la banshee fonça sur la nécromancienne toutes griffes dehors. Attention, ses ongles sont empoisonnés...
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyDim 2 Sep - 10:00

    Elle le détestait… C’était cette phrase qui tournait en boucle dans sa tête alors qu’elle fit un pas dans l’espèce de couloir qui s’étendait derrière la porte qu’elle venait d’ouvrir. Sonc cerveau ne pensait pas à autre chose, totalement omnubilé par cette haine croissante qu’éprouvait la petite fille envers son supérieur, comme une crise d’adolescence mais avec un peu d’avance. Pas étonnant que le blason des mages noirs soit autant terni quand on pense que le grand patron passait ses journées à martyriser ses subordonnés au lieu d’établir des plans pour éradiquer les mages rouges. Quelle époque ! Si elle avait l’occasion de vivre assez longtemps pour s’installer à sa place, ou non loin, elle ne perdrait certainement pas son temps avec de telles imbécilités ! Mais enfin, pour le moment elle était au pied du fauteuil et non dessus, c’était elle qui se prenait les coups de pied au lieu de les asséner, position qu’elle… détestait !

    La porte se referma derrière elle, comme un couperet. Ahem… Eh bien quoiqu’il en soit elle était certaine à présent de ne plus se retrouver nez à nez avec cette ignominie sur pattes qui devait macérer dans l’eau saumâtre. Calliopé se promit en y pensant de ne plus boire de l’eau venant de Malificium pendant au moins deux jours… Elle avançait donc dans le couloir qui se dessinait devant elle, avec ses mains elle frottait ses bras pour se réchauffer. Que ne donnerait-elle pas pour un petit feu afin de se réchauffer… Elle imaginait l’âtre rougeâtre d’une cheminée, les flammes qui crépitaient… Non, encore mieux : un bûcher, avec une silhouette -ne serait-ce pas là la silhouette d’un estimé « big boss » d’ailleurs ?- qui se tordait de douleur dans les flammes… C’était biiien miiieux ! Une sorte de sourire éclaira pendant un bref instant son visage, mais qui s’évanouit bien assez tôt. Elle marchait, lentement vu l’état dans lequel son simili-combat avec l’araignée des catacombes l’avait mis, et ne voyait pas vraiment le bout de ce satané couloir. Etonnament, elle se serait plus attendue à un labyrinthe, après tout Adhémar lui avait bien dit de trouver la sortie ? Trouver la sortie d’un couloir ce n’était pas bien difficile n’est-ce pas ? Peut-être atteindrait-elle une bifurcation par la suite. Ou alors peut-être avait-elle pénétré la mauvaise porte. Peut-être aurait-elle du ouvrir la seconde ? Oh et puis zut ! Il y avait de grandes chances pour qu’elle ne sache jamais le fin mot de cette affaire… Bon, l’avantage c’est qu’elle voyait enfin clair. Ses pupilles se rétrécirent, heureuse de pouvoir capter enfin un semblant de lumière.

    Puis soudain le couloir s’arrêta et Calliopé s’aperçut qu’elle se trouvait dans un immense espace. Un espace qu’elle connaissait bien qui plus est… Nom de nom… Qu’est-ce qu’elle foutait dans la Plaine Dévastée ? Depuis quand les catacombes de la Tour Sanglante menaient-elle directement ici ? Peut-être que les nécromanciens les plus accrocs avaient trouvé que c’était là le meilleur moyen pour se rallier à leur réserve infinie de cadavre. Quoiqu’il en soit, Calliopé poussa une sorte de soupir de soulagement : elle se croyait en terrain connu et en plus elle avait trouvé la sortie. Au final ça n’avait pas été bien compliqué. Elle passa machinalement sa main dans ses cheveux, et leva la tête vers le ciel, comme si Adhémar se trouvait sur un nuage moelleux pour l’observer à sa guise :

    - Bon, c’est bon je l’ai trouvé votre fichue sortie… Alors maintenant qu’est-ce vous attendez de m…

    Elle ne rêvait pas, elle venait bien de sentir sur elle un souffle qui était tout sauf naturel ? Calliopé se glaça totalement, écarquilla les yeux et considéra la silhouette qui se formait sous ses yeux à la vitesse grand V. Un zombie -encore ?-, un fantôme -une de ses anciennes victimes revenues pour la hanter ? Pas le roux démoniaque elle espérait…- quelque chose d’encore pluuuus terrifiant et plus dangereux ? Elle avait vaguement l’impression que la dernière solution était la bonne. Et comme lorsqu’elle se trouvait face à Ad’, Calliopé recula de plusieurs pas. En fait, la terme est inexact, elle prit littéralement la fuite à reculons, n’osant pas lâcher des yeux cette créature qui se tenait devant elle. Fuir à reculons est une chose ardue : pour la petite Calliopé il faut déjà oublier son instinct primaire qui lui dit que fuir c’est mal, ensuite elle n’avançait déjà pas bien droit en allant de l’avant alors en arrière ce n’était pas gagné… Et enfin la nature ne lui avait pas accordé le don de pouvoir voir dans son dos, la plaine dévastée n’est pas connu pour sa linéarité hélàs et la petite mage noire cogna son talon sur une pierre et tomba en arrière pour atterrir sur le dos. Mais quand un cas est désespérée, ce n’est pas une chute qui va vous couper dans votre élan et la fillette continua de reculer cette fois en restant à terre et en s’aidant de ses mains et de ses pieds, toujours sans lâcher la créature des yeux.

    - C’est pas… po-possible, murmura-t-elle. Ce ne peut être qu’un cauchemar… C’est ça, je suis en plein délire. Je nage dans le délire… Je vais me réveiller dans quelques instants…

    A ce moment là, l’espèce de truc en face d’elle hurla. Calliopé croyait remporter la palme question cri strident, mais là elle devait admettre qu’elle avait trouvé un maître. Cette créature vous déchirait les oreilles à coups de cris et en prime Calliopé remarqua que ce simple hurlement lui flanquait la chair de poule, ses cheveux semblaient se dresser sur son crâne. Mécaniquement elle voulut les aplatir avec ses deux mains. Mais si face à l’araignée son cerveau avait gelé, se retrouver dans un lieu qu’elle connaissait, même si elle était face à quelque chose de totalement inédit, l’aidait à faire fonctionner ses méninges. Les rouages de son petit crâne se mirent à tourner, bien huilées, comme un mécanisme bien rôdé. C’est qu’elle avait eu des précepteurs la petite Grey, elle avait fait des études avant que de devenir apprentie ! Mais hélàs elle n’eut pas le temps de trop se poser de question métaphysique sur la présence de cette étrange créature, car elle ouvrit la bouche et une voix se fit entendre.

    Ce nouvel adversaire ressemblait à une femme fantomatique mais tout de même méchamment matériel… Une femme qui semblait pour le moins courroucée, comme sa mère lorsqu’elle rentrait avec une robe déchirée. Et quand cette femme parla, la voix paraissait venir d’un autre monde tant elle était amplifiée, assourdie. Calliopé crut qu’elle allait devoir se boucher les oreilles si elle voulait éviter de tomber dans les pommes. Cependant si la première phrase de cette bestiole ne lui faisait pas du tout plaisir -pitoyable et ensuite misérable, ils s’étaient tous donné le mot pour l’insulter ou quoi ?!- la suite la rassura. Le mot archimage surtout… Ainsi c’était pour ça qu’elle se trouvait là ! Haaan, en réalité Ad’ n’avait pas envie de la tuer -quoique…- mais il lui faisait passer un test ! Eh ben… C’était pas du pipi de chat. Mais si tous les archimages devaient en passer par là… Elle était bien rassurée de savoir que c’était parfaitement « normal », même si elle savait que nombreux étaient ceux qui échouaient. Les archives parlaient même d’un homme qui serait devenue femme à la suite d’un échec à un tel test. Beuh… qu’est-ce que pourrait lui faire Adhémar si elle échouait ? Elle ne préférait pas y penser… En parlant de lui, ce petit rire masculin qu’avait eu la créature ne lui appartiendrait-il pas ? Tss…

    - Ouais ! Une enfant gâtée… C’est quoi ton problème à toi ? Ta maman t’a abandonner et ton père t’apprenais la vie à coup de cravache ? s’exclama-t-elle en direction de la créature.

    Peut-être qu’Ad’ avait eu une enfance malheureuse… C’était à creuser ça… Mais cette remarque n’était vraiment pas sortie difficilement de sa bouche car la voix de cette nana lui faisait penser à celle de la mage noire qu’elle avait croisé dans les marécages. Evans… Ce n’était pas bien compliqué pour elle que d’invectiver une créature qui avait la même voix qu’elle, pour tout dire ça la soulageait. Quoi de mieux que de bouffer le nez avec la descendante Steel ? Et elle serait sans doute partie dans des injures plus poussée si elle n’avait pas vu que la nana fantomatico-matérielle se précipitait vers elle dans le but avoué de la prendre dans ses bras pour lui faire un câlin mortellement douloureux…

    - WAAAH ! Pas bon du touuuut ! fit-elle en roulant sur la gauche pour éviter cette attaque.

    Elle fit quelques mètres en roulé-boulé, parfaitement contrôlé d’ailleurs, les enfants ont un don pour les galipettes, les pirouettes etc. Et quand elle s’estima assez loin de sa rivale du moment, elle se remit sur ses jambes d’un simple petit coup de hanche. Le mot archimage et la pensée qu’il ne s’agissait là que d’un test la revigorait. Elle n’allait pas crier victoire tout de suite, surtout que cette bonne femme morte devait sans doute être éradiquer grâce à on ne sait quel moyen et que Calliopé n’avait pas la queue d’une idée, mais imaginer que non, elle n’était pas la seule, lui faisait le plus grand bien. Elle en aurait presque oublié l’araignée ! Enfin presque… Sa robe mouillée et sa température corporelle descendu à -50°C lui rappelait constamment ce petit épisode… Elle dégaina machinalement son couteau, puis le regretta quelques instants après. Hum, ce n’était pas un zombie et utiliser une arme blanche face à un fantôme était bien débile. Ahem… On essayait de parlementer ?

    - Enfin, si vous avez eu une enfance malheureuse, ce n’est pas de ma faute tout de même… fit-elle d’un ton cordial. Et puis vous savez c’est pas rigolo tous les jours à la maison, y a de la pression. Ma mère rigole pas avec la discipline et mon frangin n’arrête pas de me pourchasser pour me montrer ses nouvelles techniques de combat alors je pense que… MAIS VOUS ÊTES COMPLETEMENT SIPHONNEE ! hurla-t-elle soudain en voyant que la « morte » ne prenait aucun compte de ses douces paroles et avait réitérée son attaque.

    Encore une fois elle l’évita au dernier moment, du mieux qu’elle pouvait. Et quand elle fit volte-face pour se retrouver face à elle, Calliopé s’aperçut qu’elle avait disparut. Et bien disparut : pas une seule trace d’elle à l’horizon. Peut-être que ses paroles pleines de vérités l’avaient remise à sa place ; mince, Calliopé n’aurait jamais cru que la diplomatie puisse servir à quelque chose… Elle se retrouvait seule. Enfin, si on pouvait dire qu’une nécromancienne était seule quand elle était entourée de cadavres tout beaux tout frais qui n’attendaient que de se mettre à son service… Elle hésitait, elle ne savait pas quoi faire…

    - Hééé ! ‘Spèce de moule ! Qu’est-ce que je fous dans ta poche ! Ramène-moi à l’air libre gastérocide ! Je vais étouffer moi là-dedans ! cria soudain une voix.

    Calliopé sursauta et regarda autour d’elle avant de réaliser que cette voix était celle de… Richard IV ! Qu’elle avait au préalable planqué dans sa poche, apparemment la petite baignade dans les catacombes ne lui avait rien retiré de sa… splendide verve oratoire. Elle s’empressa de prendre la coquille entre ses doigts et de le reposer à l’endroit traditionnel, sur son bracelet.

    - Excusez-moi Messire Richard, j’avais un peu d’autres problèmes voyez-vous. J’ai quelque peu au affaire à une araignée géante et à une bonne femme morte et hargneuse alors je n’ai pas eu le temps de songer au confort de Messire Richard…
    - Quand tu dis femme morte petite limace galeuse, tu veux parler de ce drôle de fantôme juste derrière toi ?
    - Der…

    Calliopé se retourna dans un geste qui ressemblait plus à un bon de mini champion olympique de saut en hauteur plutôt qu’à un retournement normal. Et en effet, la « morte » était de retour, pas plus apaisée qu’avant… Elle était allé faire quoi ? Se boire une ‘tite chopine avant de réapparaître ? La petite mage noire ouvrit grand la bouche : bon, comment allait-elle se débarrasser d’elle ? Purée… Test à la noix… Richard lui ne semblait rien comprendre.

    - Mais t’étais pas avec Ad’ ? déblatérait-il sans prendre une seule pause pour respirer. J’ai dormi pendant le temps de l’entretien ? T’es encore vivante ? Mais c’est un mollusque suintant ton boss ! Il ne t’as rien fait du tout ? Mais qu’est-ce que t’es venu fiche dans la plaine dévastée seule par-dessus le marché… C’est Ad’ qui t’a demandé de rapporter quelque chose ? Nom d’un limaçon, ce que les supérieur peuvent être des feignasses décérébrée pour toujours faire faire leur boulot par les autres

    Etc. et Calliopé n’avait ni l’envie ni le temps de l’arrêter… S’il voulait râler, qu’il râle, ça lui prouvait qu’il allait bien. Elle jaugeait du regard son adversaire, les sourcils fronçés. Bon, adieu le couteau, ce serait inutile… Elle n’avait plus que la magie pour lui rendre service. Et dans un coin pareil magie rimait avec… nécromancie. Vu comment cette bonne femme semblait pressée de la zigouiller, Calliopé se sentirait sans dout plus en sécurité escorter d’un ou deux petit mort-vivants obéissants. Et ensuite elle verrait ce qu’elle pourrait faire. La petite Grey tendit sa main gauche à l’horizontal, perpendiculairement au reste de son corps, hum, elle ferait mieux de se dépêcher ou ce fantôme étrange risque d’en profiter pour se jeter sur elle… Elle marmonna quelques paroles, écarta ses doigts au maximum et détourna un bref instant les yeux de son adversaire pour venir fixer un bonhomme mort qui reposait non loins d’elle. Une sorte de décharge très agréable la parcourut, une sorte de contact s’effectuait et bientôt son cerveau se mit à régir à la fois ses propres gestes plus ceux du mort qui reprenait « vie », si on peut appeler le fait de mettre son corps en décomposition au service d’une gamine une « vie ».

    - Tu crois que c’est un pauvre cruchon zombie qui va te permettre de l’anéantir, grommela alors Richard IV. Petite tête… Va falloir que tu nous la zigouille à coup de malédiction et de trucs dans le genre. Tu devrais être heureuse, c’est ton point fort ça, non ?

    Calliopé détestait l’admettre, mais il n’avait pas tord. Même si elle faisait revivre tous les morts de cette plaine, cela ne l’aiderait pas beaucoup. Mais au moins son nouvel esclave pouvait lui servir de bouclier humain, la petite Grey aimait beaucoup ce concept. Car elle n’était quand même pas dans un état flamboyant, prête à faire face aux attaques répétées de ce monstre. Un type pour se prendre tout dans la poire à sa place, à ce stade du « test », c’était in-dis-pen-sa-ble !

    - Lève-toi ! Bouge ! Attire-là quelque part ! Eloigne-la de moi ! Allez bouge ! ordonna-t-elle d’une voix précipitée, elle savait que des ordres intérieurs suffisaient mais elle avait pris l’habitude de les dire à haute voix dans certaines occasions comme si cela pouvait aider à clarifier les choses.
    - Noooon mais comment tu me parles cracotte vicieuse ?!
    - Pas toi andouille baveuse, mon mort-vivant !
    - Haaan !

    Le mort, obéissant comme un brave petit soldat -ce qu’il avait du être avant de périr d’ailleurs s’il se trouvait ici- s’appliqua à attirer l’attention de la femme afin qu’elle change de cible, ainsi Calliopé n’aurait plus à courir partout, à faire des galipettes, à rouler sur le coté et à crier toutes sortes d’injures pour lui échapper. C’était déjà un bon point dans le plan. Maintenant qu’elle ne représentait plus une menace immédiate -Richard regardait avec jubilation le cadavre obéir aux ordres de Calliopé qui lui demandait sans cesse de faire le grand écart histoire de bien intriguer la bonne femme- il fallait en profiter pour la réduire à néant. Mais on pouvait toujours entendre sa voix et ses cris à s’en cogner la tête contre les murs qui s’adressaient à présent au zombie et qui lui répétait sans cesse qu’il avait échoué, qu’il n’était qu’un raté etc. alors que le mort-vivant faisait les exercices de gymnastique que lui ordonnait mentalement Calliopé tandis qu’elle cogitait au meilleur moyen de désintégrer sa « rivale ». Elle chargea dans sa main une boule de feu grâce à la magie noire et l’envoya vers sa cible mais la banshee disparut à ce moment précis. Le coup inutile par excellence. Mince ! Si elle disparaissait dès qu’on l’attaquait, ça n’allait pas du tout le faire… Cogite ! Cogite !

    - En tout cas elle aime rabaisser les autres, fit remarquer Richard en l’entendant tourmenter le pauvre cadavre qui l’ignorait royalement puisqu’il était… mort. Elle a sans doute un complexe d’infériorité…
    - Je pense que c’est ça son but dans la « vie » en fait… Tu sais comme ces démons esprits qui viennent dans ta tête pour te torturer. Elle fait pareil, elle essaye de te faire perdre tes moyens afin que tu sois plus vulnérable. Il ne faut pas faire attention à ce qu’elle peut te dire. Elle ne te tuera pas avec ses mots. Par contre j’ai bien l’impression que si elle nous touchait nous passerions un sale quart d’heure.
    - C’est rare que je le dise, mais je pense la même chose que toi…

    Il fallait bien une banshee loufoque et un mort-vivant contortionniste pour qu’enfin Calliopé et Richard se mettent d’accord sur quelque chose. Rien que pour ça, la petite mage noire estimait qu’elle avait réussi haut la main ce test. Mais ce n’était pas le moment d’épiloguer sur cette réconciliation, alors qu’il faisait un triple salto arrière, son mort-vivant heurta de plein fouet la femme fantôme qui avait décidé de charger. Elle allait sans doute passer à la phase « on déchiquète tout le corps mwahaha ! » alors Calliopé retroussa ses manches, même si elle crevait littéralement de froid. Elle se frotta les mains, les passa sur son visage, réfléchit un bref instant, marmonna une vague prière habituelle à la Déesse Interdite, promit quelques sacrifices et étendit brusquement ses deux bras sur le coté, en croix. Richard eut un petit grognement car ce mouvement le secoua quelque peu trop à son goût, mais Cally n’y prit pas garde. Elle se mit à invoquer toutes les puissances maléfiques qu’elle connaissait : pouvoir démoniaque, pouvoir obscur divin, pouvoir osbcur humain… Les études lui avaient servi à ça, à pouvoir faire des malédictions des plus élaborées… Par tous les dieux infernaux, comme elle pouvait aimer faire des malédictions ! Même maintenant alors que sa vie était légèrement en jeu elle éprouvait une sensation de jubilation alors qu’elle récitait rapidement et à voix basse toutes les incantations nécessaires. Cela allait être la plus belle malédiction de sa carrière… Elle prenait son temps pendant que son mort vivant agonisait sous les griffes de son bourreau, un peu trop son temps selon Richard qui considérait l’avancée de la situation avec une pointe d’inquiétude.

    - Ahem… Tu pourrais abréger un peu, elle va bientôt nous foncer dessus… Calliopé… Elle en a presque fini avec ton mort. Oh ! La gamine… Elle va nous foncer dessus ! Calliopé, elle s’est retournée. Calliopé elle fonce vers nous… Bordel gamine elle va nous rentrer dedans ! Callioooooopééééééé !

    La petite mage noire tapa dans ses mains juste quand la créature se trouvait face à elle. Prise par surprise, elle n’eut pas le temps cette fois de s’évaporer dans les airs comme tout à l’heure.

    - Retourne chez les morts ! s’exclama Cally quand ses deux mains se joignirent, comme pour mettre le point final à une malédiction qu’elle pensait avoir assez bien réussie, pour toute l’énergie qu’elle avait mise dedans, ce serait bien le diable si ça ne marchait pas.

    De toute manière, il fallait que ça marche, la créature n’était qu’à quelques centimètres d’eux, Calliopé venait d’épuiser ses dernières réserves d’énergie en invoquant toutes ses puissances qui souvent la dépassaient.Si ça ne marchait pas maintenant, c’était la fin. Et pendant un instant, Calliopé crut que rien n’avait fonctionner, la créature étendit un peu plus ses bras en avant comme au ralenti et sa main griffues agrippa la joue gauche de la petite fille, elle sentit pénétrer sa peau légèrement. Cette bestiole la griffait… Non… Elle n’allait pas se faire déchiqueter maintenant ! Sans savoir si sa magie marchait !

    Un souffle qui n’avait rien à voir avec du vent ou une bêtise de ce genre la balaya soudain, et elle se retrouva expulsée en arrière hors de l’étreinte de la banshee pour retomber une nouvelle fois sur le dos, elle n’avait même plus la force de crier sa surprise. Sous ses yeux, la femme s’assombrissait, devenait de plus en plus… « noire ». Puis ce fut comme une nouvelle détonation sourde, comme si cette femme explosa de l’intérieur. La petite mage noire qui s’était légèrement redressée en position assise fut une nouvelle fois propulsée en arrière et cette fois renonça à bouger. Elle ne savait pas ce que cela signifiait… Si cela se trouve, les malédictions ne servaient à rien contre les créatures de ce genre, c’était quitte ou double. Mais comme les malédictions canalisent une force obscure, que cette femme était forcément habitée par une force du même genre, Calliopé avait espéré écraser sa force avec la sienne. C’était sa stratégie… Alors soit la banshee avait réellement péri dans « l’explosion intérieure », soit elle était devenue encore plus puissante. De toute manière, Calliopé ne pouvait plus rien faire. Etendue sur le dos sur la terre, les bras légèrement écartés de son corps et deux marques peu profondes mais d’un rouge éclatant sur sa joue -là où la créature l’avait « effleurée »- elle ne voulait plus bouger. Elle était trempée jusqu’au os, proche de l’hypothermie, ses muscles hurlaient dès que sa poitrine se soulevait : ses forces étaient mortes, elle n’en n’avait plus. L’unique chose encore bien énergique en elle était sa colère enfantine envers son dirigeant…

    - Tu as réussi gamine ! fit soudain Richard qui avait la voix éraillée. Elle a disparut pour de bon. Nom d’une limace tu lui a bien renvoyer son arithmétique dans la poire ! Bravo gamine ! Et maintenant tu vas m’expliquer pourquoi tu devais faire tout ça ?

    Calliopé eut un sourire mais ne répondit pas. Elle n’en n’avait plus le courage. Elle ouvrit seulement la bouche et espéra qu’Ad’ pourrait l’entendre là où il se trouvait :

    - Mission… accomplie.

    Sa joue gauche lui faisait mal… ça la brûlait. Pourquoi deux éraflures sommes toutes assez superficielles lui faisait aussi mal ? Elle trouva assez de force pour passer deux doigts sur les griffures et constata qu’en effet, c’était bien là l’origine de la douleur qu’elle ressentait.

    - Adhémar… pesta-t-elle, la souffrance lui faisant retrouver quelque peu sa langue. Je te revaudrais ça un jour…

    Et maintenant… qu’allait-il se passer ?


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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyDim 2 Sep - 14:41

La banshee était retournée dans les ténèbres. Adhémar avait adoré son petit combat même si voir une nécromancienne donner des ordres à voix haute à son zombie avait quelque chose de dérangeant et de pathétique! Il fallait vraiment qu'elle révise ses bases à ce sujet mais elle avait utilisé sa malédiction contre la revenante. Cela rattrapait l'équation.

Elle était à bout de forces mais le test n'était pas fini. Le démon était un sadique comme diraient tout ceux qui sont passés entre ses mains. La récompense se méritait après tout et puis, il aimait bien la voir jouer avec ses monstres. C'était tellement distrayant.

Un long silence s'était installé sur la plaine dévastée. Du vent apparaissait pour venir la caresser augmentant ainsi un peu son hypothermie mais qu'elle se rassure elle allait bientôt avoir chaud... Des pas se faisaient entendre. Lourds... saccadés... Avait-elle entendu parler des légendes qui peuplaient ce lieu? Possible que non. Mais il fut un temps où lorsque le volcan vivait encore, des golems de feu vivaient entre celui-ci et les plaines. Les mages rouges adoraient venir les attaquer pour récupérer leurs coeurs pour en faire de puissantes potions...

Mais ce n'était pas un golem qui se ramenait vers la jeune demoiselle... mais bien un monstre... une expérience ratée de la tour maudite... C'était le dernier acte de son test. Il fallait qu'elle ait de la jugeotte et surtout qu'elle combine pas mal de techniques pour en arriver au bout.

D'apparence, cela ressemblait à un nain... rien de bien méchant, surtout qu'il semblait obèse mais la peau de son dos était recouverte de roche et son bras gauche dégageait du feu tandis que celui de droite dégageait de la glace grâce à un marteau magique relié à sa main. Il semblait en colère contre Calliopé. Il n'aimait pas les étrangers. Ce lieu était à lui! Il se téléporta et apparut au côté de la nécromancienne. Il tenta de la pulvériser avec son arme... le combat s'annonçait glorieux... Son regard était vide et son odeur... nauséabonde à souhait.


[Il est de niveau 2 : téléportation et contrôle du feu... Ah et c'est un ancien mage noir... mais il est mort-vivant...]
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Calliopé Grey
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Armes: Un couteau de cuisine | une poupée en chiffon dissimulant des sachets de poison
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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptyDim 9 Sep - 11:20

    On baisse le rideau, salut des comédiens et serviteur aux monstres et compagnie !… ensuite on repart chez soi pour passer la fin de journée couchée dans d’énormes draps, roulée en boule et en réfléchissant à toutes sortes de tortures appropriées pour faire regretter ces heures maudites à ce petit lépreux… Enfin, c’est ce qu’elle espérait, mais apparemment le boss, ce vicieux, n’était pas de cet avis. Selon Calliopé il devait être un spectateur trop assidu, du genre à hurler des bis à la fin d’un spectacle alors que sur scène on a envie que d’une chose : se poser quelques instants, fermer es yeux et dormir… Voilà, la petite mage noire avait envie de dormir. Et d’ailleurs sa position couchée l’incitait à fermer les yeux ; elle sentait ses paupières devenir lourdes et c’est uniquement grâce à l’instinct de conservation qu’elle se forçait à les garder ouverts, des fois qu’une créature redébarque pour faire son cinéma. Il y avait aussi le babillement de Richard à propos d’une soit disant expédition des escargots dans la Plaine Dévastée il y avait quelques années qui avait fait plus de trois cents victimes dans les rangs des gastéropodes qui l’empêchait de someiller… Il l’aidait à sa manière en quelques sortes…

    Elle aurait bien allumer un petit feu histoire de se réchauffer en attendant de savoir quoi faire. Car dans sa tête elle était bloquée dans cette plaine jusqu’à ce qu’elle entende à nouveau la voix de ce sombre crétin dans sa tête. Si ça se trouve il alait la faire attendre quelques bonnes heures, ce serait même étonnant qu’il ne le fasse pas… alors quitte à attendre, autant se réchauffer. Calliopé avait repris un tant soit peu de force et était décidé à se redresser. Elle s’assit donc, secoua sa petite tête blonde et bailla un bon coup. Pfouuu, elle était certaine d’une chose, elle allait bien roupiller cette nuit -sauf si Adhémar estimait qu’il serait amusant de lui faire passer la nuit ici- et elle en aurait des choses à raconter. Enfin bref… Elle allait se frotter les mains, réfléchissant à comment elle allait pouvoir faire flamber un bon petit feu dans ce coin pour le moins venteux -brrr- quand son ouï la titilla quelque peu. Fichtre ! Ne serait-ce point des bruits de pas qui s’approcheraient ainsi ? Non, sans doute le mot « bruit de pas » était un euphémisme. Car vu le son que ça produisait, c’était au moins un troupeau de rhinocéros qui se précipaient comme cela vers elle !

    - Qu’est-ce qu’il a encore été trouver… se plaignit-elle. Je suis fatiguée moi ! Quelle barbe.

    Un petit coup d’œil pour balayer les alentours : non, il n’était pas question de meute affolée de rhinocéros mais plutôt d’un étrange bonhomme qui s’approchait vers elle d’un air bien peu amical. Eh been… Après la morte, voilà le monstre de Frankenstein. Elle aurait du se faire conseillère matrimoniale et elle aurait arrangée ses affaires en poussant la banshee dans les bras de cet homme -si on pouvait appeler cela un homme- qui se faisait plus proche. Dans un premier temps, Calliopé ne s’affola pas outre mesure : bien qu’elle soit quelque peu excédée et crevée, elle pouvait constater en écarquillant les yeu que cette silhouette même si elle était bien massive, n’était pas bien grande. Soit elle avait affaire à un gamin, soit à un être de petite taille. Dans tous les cas, elle serait pour une fois véritablement nez à nez avec son adversaire et non pas nez à buste -comme ce qui arrivait assez souvent-. Car elle ne doutait pas que c’était là encore une fois un adversaire qu’elle aurait à affronter. Il n’avait pas l’allure d’un marchand de caramel. Mais aux yeux de la petite mage, il avait l’air en tout point innofensif. Petit, gros à première vue… Elle était agile, elle aurait vite fait de le foutre par terre et de l’égorger, pft : vite fait bien fait !

    Alors qu’elle allait se lever pour éxécuter la basse besogne -Adhémar l’utilisait pour se débarrasser de tous les nuisibles de Malificium ou quoi ?- elle sentit comme un vague courant d’air près d’elle. Calliopé tourna la tête vers la droite et eut juste le temps de faire une large galipette arrière afin d’éviter l’énorme masse qui s’abaissait sur elle, vitesse grand V. Hum, drôlement rapide le bonhomme : il avait été à plusieurs mètres d’elle et voilà qu’en deux secondes il se retrouvait à ses cotés. Cela ne sentait pas bon du tout… Et cette image se concrétisait, ce « nain » étrangement difforme ne sentait pas le lys blanc… Calliopé bondit sur ses jambes et tâcha de s’éloigner de lui, sans le lâcher des yeux de crainte qu’il ne décide brusquement de se téléporter dans tous les sens.

    - Eh ! Le tourbillon infernal , s’exclama Richard à l’encontre de la blondinette. La prochaine fois que tu fais des pirouettes préviens moi… Je sens que je vais vomir toute la salade que j’ai ingurgitée ce matin…
    - Navré de t’annoncer qu’il y a bien plus important pour moi en ce moment que ton petit confort… marmonna-t-elle en fronçant les sourcils alors que le bonhomme relevait son marteau de par terre au dessus de sa tête comme s’il allait de nouveau l’abaisser -pour frapper dans le vide ? Quelle étrange idée…-

    Comme il était maintenant plus proche d’elle, Calliopé pouvait le détailler avec plus de précision. Il ne semblait pas du tout enclin à faire ami-ami avec elle, de toute manière la petite mage n’en avait pas envie non plus… Mais il paraissait aussi bien plus dangereux qu’elle le pensait. Même s’il était plus gros que la moyenne, ce qui évidemment l’empêchait de se mouvoir à la perfection comme elle pouvait le faire, son don de téléportation palliait à cet embêtement de manière très utile. A ce qu’elle pouvait en juger, son bras gauche devait posséder un sorte de contrôle du feu car il paraissait « cracher » de petite flamme et une étrange lueur rougeâtre ; c’était le cas de le dire, ça sentait le roussi. Quand à son bras qui tenait le marteau : il paraissait normal. Ouf, c’était déjà ça de pris.

    Face à elle, le nain leva bien haut son arme dans les airs et frappa de toutes ses forces le sol avec. A cette occasion Calliopé put voir le dos de son adversaire -puisqu’il se penchait en avant afin de donner plus de poid à son arme- et put noter qu’il était proprement recouvert de roche, et donc pour le moins indestructible. Et la deuxième chose fut que, lorsque le marteau rencontra le sol, la terre sembla blanchir. Un couloir blanc éclatant assez étroit partit du point d’impact et se précipita vers l’endroit où Calliopé se tenait debout. Ses réflexes étant en salle de repos, elle ne pensa pas vraiment à s’écarter, en fait elle ne savait même pas ce que cela pouvait être. Mais quand elle sentit un étau glacé s’emparer de ses chevilles, elle parut se réveiller… De la glace ?! Mais c’est pas vrai… Pourquoi elle tombait toujours sur les zinzins du coin…

    - Eh mollusque ! Tire-toi de là ! cria Richard. Ton type s’avance… Il a l’air passablement sur les nerfs… Peut être que c’était sa femme la nana que tu as renvoyé dans l’ombre. Il doit vouloir te faire la peau… Alors tire-toi ! Mais pourquoi tu bouges pas limaçonne ?! Je ne veux pas finir en Richard farci à la Calliopé !

    La petite mage aurait bien aimé se tirer comme le préconisait Richard mais ses pieds étaient pris dans la glace générée par le monstre -appelons les choses par leur nom- et elle essayait bien de se dégager mais c’était pas de la glace de minette… Il lui semblait que les glaciers des montagnes interdites à coté, c’était du pipi de chauve-souris.

    - Je suis coincée Richard… fit-elle en tirant toujours sur une de ses jambes pour s’arracher à la glace. Mince… C’est trop bête… J’arrive pas à briser cette saleté de gel… Il est loin ?

    Elle leva les yeux et vit que son adversaire se tenait à environ dix mètres… Il y eut soudain comme un brouillage devant ses yeux, comme si la silhouette de ce type s’estompait puis il réapparut : juste devant elle, son nez à à peine trois centimètres du sien. Calliopé sursauta et étouffa un cri, surprise par cette nouvelle téléportation. Richard lui aussi cria, un cri d’escargot… Prise dans la glace comme un petit lapin, elle ne pouvait pas reculer bien que tous ses sens le lui réclamait. Ses gestes étaient assez étranges : elle avait cessé immédiatement d’œuvrer pour se délivrer mais son corps ne cessait de partir en arrière alors que ses jambes restait en place, menaçant à chaque moment de la faire tomber. A présent elle pouvait détailler chaque traits de son visage, bien qu’elle n’en avait aucunement envie, et elle pouvait voir qu’il était furax. Furax et décidé à la couper en rondelle. Mais pour le moment, il ne bougeait pas… Comme certain de sa victoire il restait face à sa petite victime sans bouger, comme pour savourer les secondes.

    - Parle-lui, murmura Richard IV. Ca marche avec les fous, peut-être que ça marchera avec lui…
    - Cette technique n’avait pas vraiment fonctionnée avec la nana de tout à l’heure, sussurra Calliopé, toujours en train de soutenir le regard du nain. Mais je peux essayer… De toute manière je ne vois pas quoi faire d’autres…

    Elle baissa un moment les yeux vers le bras qui produisait de légères flammes… Une idée vint éclairer son cerveau : mais quelle idiote ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Pff… Bien, maintenant Richard IV avait raison, il fallait gagner juste un peu de temps… Quelques secondes…

    - Vous avez été utilisé comme cobaye n’est-ce pas Messire ? fit-elle d’un ton compatissant à son adversaire qui ne faisait toujours aucun geste face à elle. Franchement y a pas à dire, il vous ont bien raté. C’est triste, n’est-ce pas ? Ils vous ont jeté dans la nature ensuite, c’est ça ? Et vous étiez tout seul… Ce n’est pas désolant. Il devrait y avoir un accompagnement pour soutenir les cobayes foireux après les expériences pour aider à leur réinsertion et je…

    Le blabla de Calliopé qui disait les mots qui lui passait par l’esprit eut deux conséquences : la première fut d’attirer l’attention du nain sur sa bouche ou sur ses paroles en général pour ne pas qu’il puisse remarquer la petite boule de feu qu’elle générait au creux de sa main gauche. La deuxième fut de l’énerver grandement et de le décider à arrêter sa comtemplation passive. Dans un grognement il leva son marteau une troisième fois et cette fois ci pour le fracasser sur le crâne de la petite mage noire. Voyant ça, Calliopé lança la boule de feu sur ses pieds : elle n’avait pris vraiment la peine de viser et les flammes brûlèrent une partie de sa cheville droite ce qui la fit crier de douleur. Mais l’avantage fut que la glace fondit très rapidement, que les petits pieds nus de Calliopé furent enfin libre et qu’elle fit un grand pas vers la droite pour éviter ce nouveau coup de marteau. Bon, son cerveau récapitula les évènements et fit le bilan de tout ça : elle se trouvait face à un type trèèès dangereux qui voulait lui exploser la cervelle, elle était fatiguée mais l’adrénaline à ça de bon qu’elle booste même le plus crever des fatigués du monde, et en ce moment précis Calliopé était dopé à l’adrénaline. Elle était pieds nus et mourrait littéralement de froid, sans compter que ses petons venaient de séjourner dans la glace ce qui les rendait un peu engourdis et paradoxalement la brûlure de sa cheville la faisait serrer les dents : elle n’aimait pas les chaud/froid mais il semblerait qu’elle y aurait le droit. Il allait falloir lui régler son compte vite histoire qu’elle ne crève pas ici. Intérieurement Calliopé se félicita de ne pas avoir trop user de sa force étonnante auparavant : cela lui avait laissé de dernières réserves et elle était bien prête à piocher dedans pour en finir.

    Alors que son adversaire relevait son marteau qui s’était enfoncé dans le sol avec des grognements de dépit, Calliopé dégaina son couteau de cuisine, encore recouvert du sang de l’araignée mais qui ne lui avait été d’aucun secours face à la banshee. Là en revanche il risquait de lui être fort utile : dans son esprit, le meilleur moyen d’en finir avec un type pareil, qu’il soit mort ou vivant, était de lui trancher ses membres. Cela tombait bien, elle était particulièrement douée pour ce genre de travaux. Mais seule cela risquait d’être difficile… Heureusement un vieil adage dit qu’une nécromancienne n’ets jamais seule, à fortiori quand elle se trouve sur un ancien champ de bataille. Les vieux adages ne mentent jamais. Elle n’allait pas lever une armée, c’était certain, mais comme pour la banshee elle pouvait bien contrôler un petit cadavre. Après tout cela ne réclamait que de l’attention…

    Ses yeux s’accrochèrent au cadavre d’un mastodonte : c’était la meilleure option, si elle faisait revivre le cadavre d’un mage blanc son zombie n’allait pas tenir deux minutes, autant prendre un mort qui en impose ! Le corps se redressa comme une marionette et vint se placer juste devant la petite mage noire en mode « bouclier pas vivant ». Première phase du plan : protéger sa petite bouille ; accomplie. Deuxième phase du plan : charger encore une fois une boule de feu dans sa paume ; en accomplissement… Bien, son cerveau avait échafoudé une stratégie, il ne restait plus qu’à l’appliquer… Ce n’était pas bien compliquée, il fallait juste qu’elle résiste aux coups. Et que Richard se taise. Mais l’escargot avait du comprendre le plan de Cally, il se renfonça au fond de sa coquille snas dire un mot.

    Comme elle l’avait espéré, le nain se heurta à son sublime zombie de deux mètres de haut -et vu son armure il avait du être chevalier dans une vie antérieur, c’était parfait un zombie qui avait le sens du devoir, que demander de plus ?- qui lui bloquait le passage pour arriver jusqu’à Calliopé. Enervé, le petit être assenna coups de marteau sur coups de marteau sur le mort-vivant qui vacillait mais n’éprouvait aucunement la douleur. Calliopé reculait insensiblement pour contourner le mini combat tout en intimant -silencieusement pour ne pas se faire repérer- à sa marionette d’empoigner le nain. Alors que son adversaire se mettait à déchaîner sa colère contre le zombie, laissant tomber le marteau pour passer à des attaques plus chaleureuse -il entrepenait de faire brûler sciemment le mort-vivant de Cally- le petite mage était passée discrètement derrière lui, à regarder son œuvre se faire brûler sans aucune pointe de regret. C’était le deuxième qui mourrait dans la journée, et puis elle n’avait jamais voulu faire un petit élevage de mort-vivants, ils ne servaient qu’à se faire tuer.

    Quand enfin le nain eut bien rédit en cendre le corps du chevalier zombie, il dut être bien surpris de constater que la petite minette qu’il désirait écraser ne se trouvait pas derrière. Il eut un moment de désemparement et Calliopé crut que c’était le meilleur instant pour toussoter de manière tout à fait innocente. Hum hum… Le nain se retourna brusquement, animé d’une rage totalement irrationnelle et Calliope à ce moment là tendit sa main gauche en avant. Comme elle faisait exactement la même taille que le nain, elle n’eut aucun mal à agripper son visage avec sa main gauche. Main gauche qui renfermait une boule de feu qu’elle générait magiquement depuis le début du combat entre son mort-vivant et le nain. Il lui semblait bien que son adversaire était un non-vivant, le brûler ne lui apporterait aucune douleur, mais si elle lui crâmait les yeux, c’était une bonne chose. Contre un aveugle, même un aveugle super douée, elle ne pouvait pas perdre. Le nain hurlait -non pas de douleur mais plutôt de rage- alors que Calliopé ne le lâchait pas bien que sa propre paume subisse les dégâts des flammes -et comme elle était bel et bien vivante elle sentait parfaitement la douleur- mais elle ne pouvait pas se permettre de lâcher. Il fallait qu’elle soit certaine que ses yeux prenaient cher.

    Pourtant le nain trouva la force de l’envoyer balader un peu plus loin avec l’aide de ses deux bras. Calliopé lâcha prise et se laissa pousser. Instinctivement elle porta sa paume brûlée à sa bouche et souffla dessus pour apaiser la douleur. Des larmes venaient dans ses yeux. Entre ça, sa cheville, ses pieds glacés, la griffures à sa joue qui paraissait la brûler de plus en plus comme si quelque chose rognait sa peau ; elle avait pris trèèès cher. Ca faisait mal, et même si elle avait appris à dominer la douleur, elle ne pouvait pas empêcher ses larmes de couler. Mais tous ses sacrifices eurent un avantage : un regard en direction de son nain suffit pour lui faire dire qu’il était bel et bien aveugle. Tout son visage était entièrement crâmé, et s’il n’était pas déjà mort, il serait sans doute en train d’agoniser. On voyait ses tissus se nécroser et même les os de la machoire apparaître. Et pourtant il continuait à gesticuler dans tous les sens, à frapper avec son marteau un peu partout. Bref il restait dangereux… Mais Calliopé savait qu’à présent elle pourrait lui faire sa fête en deux temps trois mouvements.

    Elle s’avançait doucement vers lui, prenant bien garde à ne pas faire de bruit en marchant pour qu’il ne puisse pas la repérer et elle passa encore une fois dans son dos. C’était traître que de tuer quelqu’un par derrière alors qu’en plus cette personne est aveugle mais le principe de l’honneur était bon pour les chevaliers. Elle était là pour sauver sa peau, alors pas de moral, pas de principe. Elle dégaina son couteau ; vu comment il bougeait ses bras, cela risquait d’être assez compliqué, elle allait devoir user de toute sa force. La magie s’accumulait dans ses veines, dans ses bras et ses mains. Ses doigts se contractèrent sur le manche elle passa brusquement son bras droit au dessus de l’épaule du nain avant qu’il ne fasse un autre mouvement et lui plaqua la lame contre la gorge. Son bras gauche bien qu’en très mauvais état vint enserrer la taille du monstre avec une force surhumaine toute dosée afin qu’il ne puisse pas se dégager.

    - Je prierai la Déesse Interdite pour toi, vieux, marmonna-t-elle avec hargne. Si j’y pense…

    Elle enfonça rapidement la lame dans la peau de la gorge. Elle s’était attendue à ce que ce soit aussi compliqué… Si elle avait pu lu trancher la gorge comme on coupe du beurre c’eut été trop simple. C’était bien pour ça qu’elle usait de sa force magique. Elle sentit la peau céder, un liquide chaud jaillir de la plaie signe que la jugulaire était touchée mais elle continua de l’enfoncer. Le corps résistait, quand elle sut que le cou avait été entièrement découpé elle le lâcha et il tomba en avant. Boosté par une haine qui la prenait à chaque fois qu’elle pouvait s’acharner sur un corps, elle le retourna et pour être bien certaine qu’il était mort et hors service, le planta plusieurs fois, de toute sa force, partout sur le buste, sur son visage carbonisé.

    - C’est comme ça que finisse ceux qui s’en prennent à moi généralement , fit-elle en redoublant ses coups. Charcutés… Et ne pense pas être le premier à fnir comme ça…

    C’était une sorte d’avertissement, mais le donner à un agonisant était un peu bête. Qu’importe, pour Calliopé le destinataire de ce message était fort clair. Et ôur Richard aussi puisqu’elle l’entendit ricaner du fond de sa coquille. Quand enfin le corps ne bougea plus du tout, Calliopé se redressa et fut heureuse de constater qu’elle tenait toujours debout. C’était définitif, sa robe était entièrement recouverte de sang, en passant le pouce de sa main droite sur les griffures de sa joue, elle constata que celle-ci avait du enfler légèrement. Du venin ? Du poison ? Sans doute une connerie dans ce genre là. Elle devra aller voir quelqu’un pour régler ce problme là, et en même temps se faire soigner sa main brûlée. Elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues.

    Un vague sentiment de fierté vint l’étreindre. Elle venait de démonter trois créatures à elle toute seule ! Il y avait de quoi être fier ! Elle se demandait juste si Ad’ comptait lui envoyer d’autres monstres à éradiquer… Vu son état ce serait sans doute mieux que non, mais avec ce fou-furieux, on ne savait jamais.



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MessageSujet: Re: Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3] EmptySam 15 Sep - 12:40

Une lumière recouvrit Caliopé... froide... limite dangereuse... Puis soudainement, celle-ci prit possession d'elle et elle fut téléportée dans le bureau de son dirigeant. Celui-ci n'avait pas bougé d'un poil. Il la fixait avec une expression indéchiffrable. La téléportation ne s'était pas faite avec douceur et encore moins son atterissage. Etait-ce une sorte de fessée donnée par le démon? Allez savoir. Il esquissa un rictus sadique sur les lèvres.

"Tu es moins stupide que bavarde. Intéressant."

Avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, son corps fut propulsé en dehors du bureau comme s'il avait été tiré violemment en arrière par les pieds. Elle arriva aux pieds du garde qui lui jeta un bracelet.


"Cadeau."


Le garde n'en dit pas plus et fixa le mur avec un grand intérêt. La voix d'Adhémar se fit entendre dans sa tête :

"On se reverra bientôt. Evites de mourir."

Un rire cinglant se fit entendre dans toute la Tour maudite. Elle était à présent une archimage. Elle n'était pas en très bon état mais le mouroir pourrait l'aider pour cela à moins que le bracelet lui apporte une aide inespérée. Celui-ci était en argent et avait un léger pendentif en forme de pentacle. Il semblait quelconque mais le démon avait toujours quelque chose derrière la tête après tout...


[Félicitations! Te voilà niveau 3! Postes ta sortie. Penses à mettre à jour ton carnet et ton profil. J'édites ta fiche.]
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Pourquoi toujours moi ? [test niveau 3]

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