Voilà bientôt deux semaines qu’Edalion et Miranda avaient quittés l’auspice sur leurs deux jambes. Bien que leur objectif commun fût de trouver des alliances très spéciales au milieu d’un endroit très malfamé, ils n’avaient pas fait route tout de suite pour la cité interdite. Comme un bon soldat, le chevalier suivait la marche à suivre habituel avant de foncer dans le tas tête baissée. Il fallait se préparer et analyser un peu l’environnement dans lequel ils allaient se retrouver. Ça, c’était pour le côté pratique, en tant qu’homme, il voulait se détendre un peu avec Miranda avant de se lancer dans une nouvelle aventure.

C’est pourquoi, il avait d’abord emmené la shaman chez lui, dans sa maison, son refuge personnel, sa forteresse de solitude. Il avait besoin de se retrouver un peu seul avec Miranda, parce que cela faisait un moment qu’il ne s’étaient pas retrouver seuls dans un endroit calme, parce qu’il était inutile de se jeter immédiatement dès la sortie de l’auspice au-devant de dangers et que sa maison était le point idéal pour commencer quelques recherches et quelques réflexions sur la cité interdite. Ce qu’ils savaient sur cet endroit, c’était que les justiciers et les défenseurs de l’ordre n’avaient pas leur place, seu les monstres et d'autres groupe de mauvaise augure s'y trouvait. Question environnement, c’était un endroit comme un vrais labyrinthes. Et surtout que les alliances devaient se retrouver en possession d’un chef de pilleur de tombe qui aurait élu domicile quelques parts dans ces montagnes . Edalion avait proposé d’y aller en incognito pour faciliter l’entrée. Ils devaient donc changer de style de vêtements et prendre un rôle. Il disait cela en se disant que ca faciliterai la rencontre avec les fameux bandits du coin, un effet de surprise.

C’était alors que les amoureux se retrouvèrent sur le seuil de la cité noir. Côte à côte, ils observaient l’ensemble des éléments. La décoration qui laissait à désirer, le silence résonnait , une odeur nauséabonde mais surtout, ils étaient fondus dans la masse, comme camouflé. Alors qu’on reconnaissait Edalion avec sa tunique bleu, son bandeau et son épée, à ce moment-là, il n’était plus du tout le même. Il avait précisé à Miranda, qu’il reprendra son apparence de gladiateur. Donc, il chaussait des bottes de cuir noir, un pantalon gris foncé, une ceinture, mélangeant cuir et métal blanc, son torse était recouvert d’une tunique sans manche noir et pour une fois, il avait décidé de laisser son œil gauche libre, il n’avait pas pris son bandeau avec. Pour être le parfait gladiateur qu’il était, il ne manquait que son arme qu’il avait laissée au fin fond du cimetière de Bénécius et un harnais semblable à la ceinture à la place de sa tunique.
Il se disait qu’ils devaient peut être adapté leurs comportement suivant la situation. Peut-être qu’Edalion devait faire moins preuves de générosités, et surement fermé les yeux sur une éventuelles agressions qui se produirait autour d’eux. Il était là aussi pour protéger Miranda, si un individu oserait toucher un seul de ses cheveux, il se retrouvera très vite encastré dans un mur.

« Ca va aller ? Je colle au décor ? »

Disait-il en chuchotant par-dessus l’épaule de la shaman. Et puis, il fallait l’avouer, Miranda avait l’air pas mal aussi…

La tenue si particulière de la shaman avait fait regrettait Edalion d’être partie de son refuge sans avoir eu à profiter d’elle ainsi. Mais, elle était plus pratique que divertissante, et en tant qu’homme, le chevalier ne pouvait pas rester insensible aux charmes naturels de Miranda. Ainsi, ils avaient l’air d’être un duo qu’on n’aimerait pas croiser. Miranda avait l’air d’une femme teigneuse et robuste, le genre de personne à ne pas se laisser marcher sur les pieds, par qui que ce soit. Quant à Edalion, il rappelait ceux qu’on embauchait pour surveiller les entrées, celui qu’on n’aimerait pas vexer même pour un jeu de mots ou un banal moment d’humour. Mais ils étaient tous autres, et puis surtout, ils étaient ensemble, ils formaient un couple, un duo de choc, comme si on unissait la puissance de deux étoiles qui pourrait faire de l’ombre au soleil. Celui qu’avait la paire d’anneau n’avait qu’à bien se tenir, et son temps était compter.

L’aventure commença par l’exploration de cette ruine. Miranda examina des vieilles bâtisse, tandis que le chevalier des étals de vieux marché. Il n’y trouva rien de spécial dans l’immédiat, de petits coffres vide se trouvaient parfois en dessous, probablement une ancienne caisse. L’or semblait avoir était dérobé y a quelques années déjà. Appart quelques vieilles armes qui trainaient, de morceaux de bois, ou d’aciers, un fruit l’interpela, depuis le début, il n’avait noté que des babioles en ruines, des morceaux d’une vie du passé. Ce fruit qui semblait être une pomme semblait…vert et mordue…Quelqu’un était passé par là, il y a peu de temps. Il l’a pris en mains et en examina la morsure. Il s’agissait d’un humain, l’histoire des monstres qui seraient dans le coin n’était donc pas encore fondé.

Il rejoignait Miranda qui avait trouvé des marques très curieuse sur certaines maisons. Avant de répondre quoi que ce soit, il préféra l’examiner. Chaque marques emblaient différents, on pouvait envisager qu’il fut placé là rapidement. Ce qui voulait dire que quelqu’un à marquer un chemin avec…du sang. Edalion passa sa main sur la marque montra le rouge à Miranda ainsi que la pomme.

« A première vue, je dirais que c’est un symbole qui permet de retrouver un chemin parmi ces ruines et d’après l’état du sang et cette pomme, je dirais qu’une ou plusieurs personnes sont passés ici hier, à peu de chose près. Pour le moment, notre seule piste est de suivre ses marques. »

Edalion ouvrit alors la marche à travers les ruelles en suivant les symboles avec la plus grande méfiance envers les zones d’ombres. En même temps, il garda un œil sur Miranda, il n’aimerait pas que quelques choses lui arrive, surtout dans ce genre d’endroit. Plus, ils avancèrent, plus ils se retrouvaient dans des rues de plus en plus étroite, au point que seul deux personnes pouvaient se mettre un à côté de l’autre. Le chevalier, bien que désarmé, gardait une main devant lui afin d’être prêts à utiliser la terre comme défense. Mais malgré son attention à l’environnement, il n’avait pas prévu le monstre qui sortit de débris pour le frapper d’un grand revers de la main. A peine eu il le temps de voir ce que c’était, que le guerrier fut littéralement éjecté, il traversa, un mur, puis deux, et finissait sa course encastré dans un dernier mur. Le choc fut très rude et douloureux, alors qu’il tomba face au sol, il se releva doucement et fut le premier étonné à ne pas avoir subi de dégâts malgré la puissance de l’attaque. Il avait même noté que son corps s’était alourdi lorsqu’il était tombé du mur. Mais le temps n’était pas à la réflexion, quelques choses les attaquait. Il ressortit par là où il était entré, c’était dire par le mur de la maison. Il se retrouva devant ce qui semblait être un golem de pierre qui devait faire plus de trois mètre de haut. Il avait aussi noté l’inquiétude de Miranda lorsqu’elle avait dû le voir ainsi valser. Il devait la faire réagir au plus vite car le monstre de pierre semblait déjà avoir choisi sa prochaine cible.

« Miranda, esquive ! »

Car le golem avait levé son bras pour tenter un écrasement avec sa main.

Lorsque que le golem abattit sa main sur Miranda et que surtout, elle n’avait pas pu réagir, tout sembla devenir lent, très lent pour Edalion, il n’eut même pas le temps de réagir. Ses yeux fixaient impuissant la force titanesque de l’attaque sur la shaman. Alors que comme sa bien-aimée, il s’attendait à voir une grande flaque rouge, il fut éblouit par un reflet qui venait d’un cristal entourant Miranda. Même le golem semblait s’interroger sur l’origine de cette barrière brillante. Mais la réflexion du golem s’arrêta la, et repassa à l’attaque, tandis que le chevalier avait noté que l’élément de ce monstre était la terre, il allait enfin voir si ses pouvoirs élémentaires avaient augmentés ou pas depuis tout ce temps. Avec force et concentration, il pointa sa main vers le golem en lançant un maximum d’emprise sur lui. Petit à petit, le monstre cessa involontairement de frapper et se mit à l’éviter. Puis, Edalion ferma le poing pour le rouvrir de manière vif afin d’éclater le monstre en centaines de petits morceaux. Le chevalier, malgré la petite migraine qui l’envahissait sur le coup, couru vers Miranda, qui était dans une bulle de cristal à moitié démolie. Il la pris dans ses bras en répétant qu’elle n’avait plus rien à craindre et qu’il était là.

« Tout va bien mon amour ? Vient, il ne faut pas rester là, j’ai l’impression que je ne l’ai pas détruit. »

En effet, un golem était un être de magie constitué d’un élément, un fragment de cet élément-là était doté d’une intelligence magique qui faisait réagir le tout. En gros, il fallait trouver le cerveau et le détruire pour rompre le lien. Sur un golem de pierre, le cerveau ressemblait à un caillou plutôt noir de la taille d’une main. Le chevalier pris sa dame par la main pour la forcer à la suivre car elle ne semblait pas tout suivre, en même temps, quelques détails lui avaient échappé dans cette bataille qui l’empêchait de réfléchir correctement. Durant leur course, la centaine de pierre se mirent à rouler les unes vers les autres reconstituant le monstre et celui-ci avait l’air un peu contrarié qui se mit à rouler telle un éboulement sur eux et à vitesse grand V. Il fallait réagir très vite, Edalion fini par prendre la shaman dans ses bras pour courir en super-vitesse loin devant, assez loin pour voir le golem arriver. Il la déposa sur ses pieds et plaça ses deux mains sur ses épaules pour la regarder dans les yeux.

« Je sais qui se passe des choses bizarres. Sois attentive, dès que tu peux, immobilise ou détruit la seul pierre noir que tu verras. Ne t’en fais pas pour moi ! Fait-moi confiance. »

Le chevalier voulait renouveler l’expérience de son corps qui fut momentanément endurci, et selon lui, bien plus solide que la pierre. Il avait notait également la vitesse du golem et il s’imaginait de contre attaquer avec autant de succès. Il leva les avant-bras et serra ses poings autant que possible afin de contracter tout son corps. A ce moment-là, le sol sous ses pieds commençait légèrement à craqueler sous un poids naissant. Puis, il se mit à avancer, puis à courir et au final, il disparut dans un reflet. Miranda allait assister à la collision de deux êtres particulièrement robustes. Etant plus fin que le golem, Edalion passa au travers, comme on traverse un mur de papier, éclatant le monstre en millier de morceau cette fois. Le cerveau noir semblait la bien plus gros que les autres cailloux et était en train de retomber. Edalion avait fini sa course assit sur des gravats d’une maison, il n’était pas blessé , mais il respirer très fort, il décida d’attendre Miranda, profitant de ce moment pour reprendre son souffle. On pouvait facilement savoir où il était, car sa trajectoire l’avait fait traverser une dizaine de mur de maison avant d’avoir pu s’arrêter.

Edalion se releva doucement avec l’aide de la shaman. Elle avait raison, ils devaient s’abriter un instant pour comprendre un peu ce qui venait de se passer, mais aussi pour se faire oublier, un minimum. Pour le moment, le chevalier ne parlait pas, il tenait son point de côté et se concentrait pour stabiliser sa respiration. Ensemble, ils marchèrent le long des maisons jusqu’à entrer dans une nouvelle demeure un peu plus discret et surtout entière. Le couple, qui avait commencé au quart de tour s’adossèrent contre le mur du fond et glissèrent tous les deux sur le sol. Edalion déposa un bisou sur la joue de sa compagne.

« J’avoue qu’à un moment j’ai eu peur »

Il repassa sa charge en tête et constata que ce fut au moment de l’impact qu’il eut une grande frayeur en voyant toute sa vie défiler. Mais cette sensation de peur fut littéralement balayée par un sentiment de confiance et de puissance. Edalion était un guerrier dans l’âme et il savait que son plus grand ennemi était lui-même. Ses dons ne devaient pas être un obstacle à sa progression et donc, connaître ses limites était primordial. Il avait donc la possibilité de devenir un homme d’acier. La solidité, le poids, il pouvait faire de ce métal son armure naturelle. Il avait compris qu’il suffisait de contracter le membre choisit ou comme dans l’expérience face au golem, tout son corps.

« Je crois que j’ai la tête solide maintenant. Mais je crois que mon don de la terre peut aller se rhabiller avec toi. »

Le chevalier avait bien noté la bulle protectrice qui était apparu lors de l’attaque contre la shaman. Dans un premier temps, il pensait que c’était du verre solide, puis de la glace et enfin, il songea au cristal. Si c’était ça, Edalion se disait que lui et elle avait donc un don très protecteur. Pour le chevalier, on pouvait penser que son corps avait réagi au nombreux choc et blessures, à croire qu’on le pousser à enter dans le feu de la bataille sans crier gare. Quant à Miranda, Edalion pensait d’abord que c’était sa beauté et son charme naturel qui se manifestaient le cristal. Mais pour le chevalier, aucunes robes, aucune pierres précieuses, aucuns accessoires, ne pourraient la rendre plus belle, car elle était tellement merveilleuse à ses yeux, c’était elle qui mettait tous ces objets en valeur. Elle avait l’air perturber et calme, d’ailleurs, malgré le bruit qu’avait libérait le combat contre le golem, il n’y avait qu’un silence de mort dont seul le vent faisait exception.

« Tu avais déjà rencontré un golem ? J’en avais affronté déjà, il y a longtemps, les spectateurs avaient parié sur lui…là où je veux en venir, c’est qu’un tel monstre est contrôler par un lanceur de sort qui doit être dans les parages. Si sa créature de conjuration a été dissoute, il a dû le sentir… »

Tout était envisageable avec l’apparition de ce golem, l’hypothèse de Miranda n’était pas négligeable. Concernant son don des cristaux, Edalion passa ses doigts sur la peau de la shaman pour constater des minuscules petites éclats de lumière. Comme si c’était les siens, le chevalier nota ce nouveau sort dans ses souvenirs, comme les autres de Miranda avant ça. Non seulement il la connaissait par cœur, mais en tant que sœur d’arme, il devait se tenir au courant des différentes possibilités d’intervention de la shaman. L’idée de faire le point avant d’aller plus loin était donc indispensable. Edalion avait l’habitude de se donner son maximum lorsqu’il était en quête et donc c’était seulement après quelques minutes qu’il finit par récupérer sa respiration normale. Avant de se lever, il glissa un doux baiser tout aussi délicat sur le bord des lèvres de son aimée. Ainsi de bout, il se mit à inspecter la maison à la recherche d’un éventuel indice en attendant la suite.

« En tout cas, peu importe ce qui nous attend, on sera mieux préparé maintenant. »

Puis, une silhouette apparut devant la fenêtre de la maison. Edalion se retourna dos à Miranda, déjà prêt à la protéger, alors qu’il allait lui demander de s’identifier, voilà qu’une autre même silhouette apparut à une autre fenêtre , et ainsi de suite pour au final se retrouver à une quinzaine d’individus, et au fur et à mesure qu’ils apparaissaient, Edalion et Miranda, pouvaient constater qu’ils étaient menacés par des flèches armées par des hommes vêtu salement comme des barbare du Nord. Ils étaient nombreux, peut-être trop. Car si une bagarre éclatait dans cette si petite maison, ce serai un vrai chao. Et enfin, un individu un peu plus imposant, crâne rasé, petit barbe, une cicatrice à l’œil droit et armé d’une masse d’arme dans le dos, entra dans la maison et sourit vers eux.

« C’est vous qui êtes venu à bout du golem…pas mal, il nous embêtait depuis un bon moment. Saleté d’invocation ! »

Edalion se sentit partiellement soulagé en comprenant que le golem n’était pas dû à leur présence et donc l’hypothèse de la shaman devaient évidant. Mais la suite dérangea au plus haut point le chevalier. Tout de suite après ses remerciements, celui qui semblait être un meneur siffla dans la direction de la shaman et s’approcha d’elle en ignorant totalement Edalion. Il la regardait de haut en bas et s’apprêta discrètement à saisir les fesses de la belle demoiselle. Seulement, sa main n’arriva jamais au but car un poing vint l’envoyer au sol contre le mur opposé. Même s’il s’agissait d’un dieu, Edalion ne permettrait jamais qu’on touche Miranda de cette façon-là et encore moins devant lui. L’homme au sol se releva en se frottant la joue et en jurant que le guerrier allait payer ça. Seulement, un Nième personnage vint stopper l’action. Cette fois, il s’agissait d’un homme plus vieux accompagné d’une canne, son physique était vieux, mais son aura imposait la reconnaissance d’un homme puissant.

« Sarge ! Laisse tomber, ces gens sont pour moi. »

Incroyable mais vrai, l’homme au sol, bien qu’il fixait le chevalier avec l’envie de le foudroyer, se plaça derrière le vieille homme. Celui-ci s’approcha du chevalier avec un sourire édenté.

« Bonjour jeunes gens, je suis Amik, je suis le chef des pilleurs de tombe. Qu’es ce qu’un couple de nomade vient faire ici ? Vos vêtements ne me sont pas familiers, d’où venez-vous ? »

Le chevalier se retourna pour fixer Miranda dans les yeux, comme pour la consulter avant qu’elle ou lui ne donne une réponse. Ils étaient habillé d’une façon avantageuse apparemment, devaient ils exploiter cette stratégie en espérant avoir le soutien du groupe, ou devaient ils se rebeller et tuer le chef sans attendre ?

Edalion arqua un sourcil lorsqu’il se fit baptiser Hektor pour le reste de la quête. Apparemment, Miranda ou plutôt Melinda, avait décidé de continuer ce petit jeu de dupe. Le chevalier avait très bien compris le rôle qu’il devait jouer. Il n’était plus un guerrier de loi, mais un garde du corps aux manières un peu vives. Aussi, il devait s’habituer à ce qu’on l’appelle par son nouveau nom. Il se disait également que ce rôle-là, allait compléter la série des fonctions qu’il avait occupées durant sa vie. Sauf que là, il jouait vraiment le jeu et il était prêt à éliminer chaque une des silhouettes si la vie de la shaman était menacée. Pour en revenir à la situation, Hektor se tenait prêt de Melinda avec les bras croisés mimant un regard sévère.

« …et quand je vois les cafards qui vous accompagne, je me dis qu’on peut vous être utile… »

Une petite phrase qu’il s’est permis d’ajouter après Miranda. Ca ne lui ressemblait pas de parler ainsi, il du même cacher une grimace, le genre mauvais garçon n’a jamais était une éventualité pour lui. Mais ces mots avaient pour seul but de déstabiliser un peu tout le monde, cependant, ce fut que le premier meneur à la masse qui s’énerva sur le coup et chargea un coup de poing vers le garde du corps. En mélangeant une esquive, une clé de poignet et une immobilisation. Hektor se retrouva à la même place, avec son bras autour du cou de Sarge, une de ses mains tenait une clé au poignet et le guerrier lui concevrait un déséquilibre.

« Vous êtes manifestement plus efficace que mon neveu…si vous voulez bien le lâcher, il se pourrait bien que nous ayons une mission à vous confier…la question est…que demandez-vous en échange ? »

Le vieux ne semblait pas s’inquiéter du sort des membres de sa famille ou alors, il était persuadé de pouvoir contrecarrer Hektor comme il le voulait. Edalion n’avait aucune raison de ne pas lâcher Sarge, juste avec un petit pivotement de la hanche sur le côté, le neveu se retrouva à nouveau contre le même mur assit par terre. Le chevalier se concentra sur la conversation, en échange d’un éventuel service, ils pourraient négocier les alliances…encore fallait-il savoir s’ils les avaient ou pas.

« Que nous proposez-vous ? En tant que pilleur de tombe, vous devriez avoir de quoi nous satisfaire, n’es-ce pas ? »

Encore une petite phrase d’arrogance, mais qui n’était pas pour déplaire Amik, qui lui, souriait à nouveau et leurs fit signe de la suivre. Fidèle à son poste, Hektor laissa passer Melinda devant lui comme un bon serviteur. De derrière, il pouvait garder un œil sur Sarge qui fermé la marche derrière la petite troupe de pilleur. Le groupe avançait parmi les ruelles jusqu’à atteindre à ce qui ressemblait à une grande place de marché. Avec le chef, Miranda et Edalion pouvaient voir toute une population se déplacer autour d’eux, presque autant de femme que d’homme. Ces pilleurs de tombe étaient tout une armée , le chevalier se disait alors qu’ils avaient bien fait de suivre le petite jeu. Devant Amik, une femme sortit d’une ruelle pour s’interposer. Il s’agissait d’une femme brune, assez grande, vêtu de lin noir et d’un bandana dans ses longs cheveux attachés. Deux pommeaux de dagues dépassaient de derrière son dos. Elle avait l’air silencieux et son regard ne s’était pas détaché de Miranda.

« Je vous présente ma fille, Vixen, elle est un peu comme mon espionne…elle tient tout de sa mère, que son esprit repose en paix. »

Alors que le groupe se remit en marche, Vixen semblait suivre sans lâcher la shaman un seul instant. Ils arrivaient dans un sous-sol creusé ou de multitude de trésors étaient empilés. Les alliances étaient bien présenté sur la main d’un squelette sur le fond…

Edalion avait bien entendu la requête d’Amik concernant le calice bordé d’émeraude, mais ce qu’il entendit encore plus, ce fut les chuchotements et le silence autour de lui, comme si cette quête avait quelques choses de spéciale. Quelques choses n’allaient pas…mais quoi ? Le chevalier restait sur ses gardes et se prépara à pas mal de surprise lors de cette mission. S’il avait bien compris, Melinda et Hektor étaient les seuls à y aller. Pourquoi Amik n’a til pas envoyer plusieurs de ces hommes pour pénétrer dans cet antre ? Il avait bien conscience qu’il était du mauvais côté de la loi, même en tant que comédien, mais combien de temps arrivera-t-il à retenir ses pulsion de justicier ? Et que penser de Miranda ? Elle qui venait de voir tout un tas de trésor appartenant aux morts…Ce chef de pilleur de tombe allait, tôt ou tard, répondre de ces actes. Dans l’immédiat, il fallait continuer.

« Je suppose que vous n’avez rien de plus intéressant…on fera avec…indiquez nous la direction de cet antre. »

Ce genre de phrase avait pour habitude de taper sur les nerfs de Sarge qui serra ses poings mais sans bouger. Avait-il compris la leçon ? Quant à son oncle, il semblait toujours aussi impassible et accompagna tout le monde à l’extérieur de la salle au trésor pour mieux indiquer la route à suivre. Il pointa son index vers le sud, d’après ses explications, les volontaires devaient traverser la rue principale et l’entrée de l’antre serait dans la cave d’une maison assez repérable car elle était neuve par rapport au reste du décor. Sans attendre une seconde de plus, Hektor toisa le regard de sa compagne pour se mettre en route. Fidèlement à son rôle, il laissa Miranda ouvrir la route. Edalion passa exprès au niveau de Sarge, le regarda du coin de l’œil et soupira, comme si cet homme était un cas désespéré et continua sa route en l’ignorant complétement. Le neveu de Amik balança des injure dans tous les sens au point qu’il commençait à taper sur les nerfs de Vixen, qui elle restait silencieuse toujours avec son regard sur Melinda.

« J’ai un mauvais pressentiment pour la suite, pas toi ? Quelques choses me dit qu’à notre retour, nous ne serons plus les bienvenus…mais si l’accueil laissé à désirer. »

Edalion avait glissé ces phrases lorsque le couple c’était suffisamment éloigner du camp des pilleurs de tombe. Pour lui, la sortie fut trop facile comme l’entrée. Etait-ce dû à leur jeu de tromperie ? Es ce que ces individus acceptaient n’importe qui dans leurs groupes ? Où cherchaient-ils simplement des volontaires pour effectuer la sale besogne ? Néanmoins, ils avaient un voleur à attraper, le chevalier avait bien l’intention de le faire parler avant de le ramener au camp. Etait-il réellement un voleur ? Ou voulait il reprendre un objet appartenant à sa famille et justement dérober par une bande de dépouilleur ?
Ils étaient donc en train de descendre la rue principale examinant chaque recoin et chaque maison délabrée qu’ils croisaient. C’était difficile à croire que la vie était forte en un temps reculé et qu’elle avait laissé place à la déchéance avant de s’en aller. Surtout, il examina les décombre de loin pour ne plus tomber sur un de ces golems, il manquerait plus que ça…Mais alors qu’il veillait sur leurs sécurité, une autre silhouette passa devant eux , elle était très loin pour percevoir un visage. Vixen ?Sarge ? Non, Sarge était trop stupide pour se cacher et Vixen assez maligne pour ne pas se faire remarquer. Enfin c’était les conclusions d’un chevalier sur deux personnages très singuliers. Il regarda Miranda un instant en sachant très bien qu’il a vu un individu plutôt petit et non armé…

Edalion s’éloigna de la shaman un petit instant pour aller voir seul ce que pouvait être la silhouette. Il n’avait toujours pas d’arme, mais il restait en alerte, car ça pouvait être bien encore un piège et c’était le plus probable. Mais que pouvait encore cacher ces ruines ? Alors qu’il quitta la rue principale, il entra dans une maison pour y monter à l’étage. Sur un balcon de fortune, il vit une petite partie de la zone, qui était tout aussi délabrée. Il fit signe à Miranda que tout allait bien, mais à la seconde d’après, son regard s’assombrit en fixant un point bien précis, il avait retrouvé la silhouette, qui était entré dans une autre maison pas loin de lui. Cette personne semblait vouloir se cacher et n’avait pas du tout l’air d’être un des hommes de mains d’Amik. Utilisant sa vélocité surnaturelle, le chevalier se retrouva en un instant sur le seuil de cette maison et fit signe à Miranda qu’elle était ici.

La demeure semblait déserte depuis longtemps, même si des placards, des armoires et d’autres mobiliers encombraient les murs. Un par un, Edalion les ouvrit avec prudence. Il voulait absolument mettre la main sur cette ombre qui semblait les suivre depuis qu’ils avaient quittés le groupe des pilleurs de tombe. Puis, une des portes d’armoire s’ouvrit devant lui l’obligeant à reculer et la silhouette qui n’était qu’une petite fillette, en sortit brusquement pour s’enfuir. Le chevalier la rattrapa par le bras. Cet enfant à la peau noir, et aux yeux verts, vêtue de pauvre habit en lin et d’une cape noir, commençait à crier alors que le guerrier essayait de l’immobilier et lui faire comprendre qu’elle ne risquait rien. Cependant, elle réussit à être relâchée, pour se retrouver face à Miranda qui lui bloquait le chemin. Pétrifiée, le petite recula et resta sur place, comme prête à subir son châtiment.

« Tu ne crains rien avec nous, on ne veut pas te faire de mal…et je… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’une silhouette sombre s’abattit sur le chevalier. Un combat au sol commençait mélangeant étranglement, rapport de force et projections sur les côtés. L’homme, bien vêtu comme un guerrier de l’ombre semblait peu habitué à ce genre de combat, et petit à petit, Edalion prit le dessus et trouva enfin le moyen de se retrouver à genou sur le dos de son adversaire, une clé d’immobilisation à son poignet. Le premier geste fut d’enlever la cagoule qui cachait le visage et révéla une autre personne noir de peau et la petite fit s’élança prés de celui qui semblait être son père. Le chevalier compris très vite la situation et relâcha tout et recula pour assister un des retrouvailles émouvante suivit d’un regard de méfiance puis interrogateur.

« Qui êtes-vous ? Vous êtes habillé comme les hommes du pilleur… mais si c’était le cas, je serai déjà mort… »

Ces mots lui valurent une étreinte de la part de sa fille. Edalion croisa le regard de Miranda un instant. Le chevalier venait de comprendre que cet Amik volait non seulement les morts, mais ne respectait pas non plus la vie. A ce moment précis, la quête changea d’objectif pour le chevalier. Son regard devint dur et droit, le gladiateur Hector avait disparu pour laisser place au chevalier Hélioz.

« Voici Miranda et je me nomme Edalion, nous sommes venu ici pour mettre un terme aux agissements des pilleurs de tombe. Nos vêtements, nous ont permis de venir jusqu’ici sans lever leurs soupçons. Nous allons vous aider. »

Entre les trois adultes débutèrent une conversation très intéressante. Ce père faisait partit d’un autre groupe, un groupe de réfugié qui avait quitté Naturalia pour échapper à la déchéance de la cité. Lui, s’appelait Ulrik et, il était chargé de veiller sur les environs. Il eut droit aussi à la raison de la présence de la shaman et du chevalier à ce moment-là. Rien ne lui fut épargné. Les alliances, le jeu de dupe, le calice d’émeraude et le voleur qui n’était que celui qu’ils avaient en face d’eux. Ulrik expliqua également que le calice appartenait à sa famille depuis quelques générations et que ce bien lui a été volé par une certaine Vixen, il n’avait fait que le récupérer. Puis, tous se redressèrent car le père devait emmener sa fille en lieu sûr et invita Miranda et Edalion à le suivre. Très vite, en passant par de petites ruelles en évitant la grande ou ils étaient, ils se retrouvèrent face à la soi disante Antre qui n’était qu’une cave dans une maison. La shaman allait apercevoir un groupe de personne un peu mal au point, se cachant de la moindre menace et des présences inconnues.

Edalion croisa les bras après la question de Miranda sur ses intentions. Avant de répondre, il devait être sûr de lui, faire confiance à son instinct et garder en mémoire que le courage sans la sagesse est une invitation à la folie. Il chercha ses réponses sur les visages de ces gens. Ces personnes furent dérobées, non seulement de leur biens, mais d’une partie de leur humanité, comme si on leur avait volée leurs espoirs. Les pleurs et les quelques mots n’étaient là que pour témoigner de leur déchéance et du cycle vicieux dans lequel ils se trouvèrent. Le chevalier se mettait à leur place, ce qui n’était pas difficile, car à lui aussi on lui avait volé sa vie étant jeune. Et il aurait bien voulu qu’une personne soit la pour l’aider à revenir à la lumière. Depuis qu’il avait intégré la chevalerie, Edalion fut connu pour son courage, son sens de l’honneur, sa générosité et sa détermination. Mais tout cela était dans l’ombre d’un bien plus grand signe, il était un porteur d’espoir et porteur d’espoir, il le sera pour eux. Il se redressa et fixa sa dame dans les yeux.

« Je vais vaincre Amik et son armée et rendre à tous ces gens et à leurs morts leurs bien les plus précieux. »

Il ne pouvait être plus clair et d’ailleurs ces mots n’étaient pas tombés dans les oreilles d’un sourd, un silence s’empara de l’ensemble du groupe tous les yeux rivé sur le chevalier. Certains pensaient pouvoir compter sur lui, d’autre se disaient qu’il était un homme comme un autre parmi tous ce qui leur a dit ça. Edalion avait quelques peu changer ses méthodes, avant de connaître la belle et jolie Miranda, et d’en tomber complétement amoureux, il fonçait tête baisser dans la moindre bataille pour sauver une vie. Depuis sa sortie de l’Auspice, il était devenu plus réfléchit, mais tout aussi déterminé. Au final il afficha un sourire à la shaman, comme pour la remercier de cette évolution.

« Mais avant d’y aller, il nous faut un plan et un maximums d’informations. »

Il fit un clin d’œil à sa Miranda avant de se retourner vers l’ensemble. Ils les regardèrent encore une fois avant de leur parler. Il avait bien noté qu’il y avait une armée comme adversaires et qu’il ne pourrait probablement pas compter sur ces gens frêles et lassés pour se battre à ses côtés. Cependant, Ulrik n’était pas une exception, certains hommes et quelques femmes avaient des signes de combats sur eux. De petites armes, une tenue idéale…bref, des gens qui pourront lui être utile, peut-être pas sur le front en première ligne, mais d’une manière plus indirecte. Il finit par s’avancer et encouragea tout le monde.

« Comme vous avez pu l’entendre, vos biens vous seront bientôt restitués et plus personnes ne viendra vous opprimer. Mais pour cela, j’ai besoin de vous, de la moindre petite aide. Je ne vous demanderais pas de combattre à mes côtés, ce dont j’ai besoin c’est du moindre détail que vous pouvez donner sur Amik et ses pilleurs de tombe. Racontez-nous le moindre petit détail, même concernant les décès les plus récents. Pour une bonne organisation, allait chez ma femme elle saura apaiser vos maux, quant à moi, je passerai parmi vous, je regarderais ce que je peux utiliser et vous analyserai pour que vous soyez le plus efficace possible. »

Au début, ils avaient un peu du mal à bouger, n’étant pas encore sur des paroles du chevalier. Cependant, la fille d’Ulrik témoigna de la force des deux étrangers, de leurs compassion et de leur retenu. Elle racontait tout simplement le fait qu’ils avaient épargné son père . Ulrik, lui, voyant son enfant avec autant de courage lui donna la force de se lever et d’appuyer les paroles de la fillette et d’ajouter qu’il était temps que cette situation se termine. Ainsi, petit à petit, chaqu’un passa doucement près de Miranda, pour lui parler, non seulement des défunts, mais aussi des dons des lieutenants d’Amik et de leurs habitude. Edalion n’avait pas oublié Miranda dans son plan, et ce n’était pas pour rien qu’il avait demandé à ce groupe de parler de leurs esprits. Il avait à peu près compris, que la shaman ne pouvait pas entrer en contact avec les morts lointain, ceux qui ont réussi à être en paix, comme ses parents. Il espérait que dans le lot, il y en aurait au moins un qui serai la prêt à les aider. De son côté, le chevalier arriva à la hauteur de chaque personnes, pour les encourager, une tape sur l’épaule, une poignée de main un regard de vainqueur. C’était comme ça qu’il pouvait déterminé l’éventuel rôle qu’une personne pouvait jouer dans l’assaut.

Ils avaient tous l’air faible et ils tomberont à la première attaque si la peur ne leurs auront pas donné des ailes pour s’enfuir, ce qui à leur place était normal et compréhensible. Heureusement, qu’il pouvait quand même compter sur des gens comme Ulrik, qui savent se battre et qu’ils ont en envie. Il n’était pas légion, seulement huit hommes de tranche d’âge différents. En tant que chevalier, Edalion n’envisageait pas de les perdre futilement ou de les utiliser comme appât. Il pensait même déjà à affecté au moins trois de ces combattants à la protection du reste du groupe, car comme Miranda l’avait bien évoquée, c’était ici, dans cette cave que l’ennemi frappera le premier. S’ils attaquaient bien sûr, car rien ne disait que c’était vraiment la cas, mais le bénéficie du doute n’était pas permis non plus. Néanmoins, la shaman venait de lui donner une idée, et pas des moindres.

« C’est vrai qu’ils vont attaquer ce lieu en premier… alors, on va les recevoir comme il se doit… »

Encore un petit clin d’œil en guise de remerciement et le chevalier se mit en hauteur afin que tout le monde le voie et puisse l’entendre.

« Tous ceux qui ne savent pas se battre, quitteront cette cave et se dirigeront vers l’extérieur de la ville, cachez-vous, et si au bout du prochain levé de soleil personne ne revient, enfuyez-vous loin d’ici. Ulrik et ton neveu, vous allez être leur gardien. Le reste, vous restez ici avec Miranda et moi, nous allons piéger la zone. »

Edalion retourna aux côté de Miranda afin de laisser la place à aux personnes concerner de partir et de laisser les champs libres aux défenseurs. En attendant, il expliqua à la shaman, qu’elle et lui était sans doute des cibles prioritaires et donc, ils pouvaient se servir de ce détail pour attirer les ennemis là où il faudra. Pour lui, le mieux serait de former deux groupes, un à elle et un à lui. Bien qu’il n’aimait pas la savoir hors de sa portée, il n’était pas bon d’avoir les deux cibles aux même endroit. Chaqu’un aura trois personnes à sa charge.

Une fois qu’il étaient seul avec les combattants, ils se mirent en cercle et commencèrent à bâtir un maquette de la zone avec des cailloux, rien de très artistique, mais suffisamment clair pour bien repérer la grande rue, par là ou Miranda et Edalion sont venus, les différentes maisons, et enfin, l’antre et le centre du groupe des pilleurs de tombe. Edalion se proposa comme appât afin d’attirer l’ennemi. Cette décision fut simple à prendre car, des survivants, aucun n’avait envie de l’être, cela se voyait dans leurs yeux sans parler du soulagement qu’ils avaient eu après la décision. De plus que le chevalier courait vite. Puis, pour commencer les suggestions, Edalion proposa que lui et son groupe reste près de cette cave. Les attirer dans un endroit étroit serait judicieux étant donné qu’ils étaient inférieurs en nombre et que si ça tournait mal, Edalion pouvait se servir de son don de la terre pour faire écrouler les maisons sur les ennemis. Il regarda Miranda et les autres pour avoir leurs avis, et leurs idées.

Edalion assimilait les informations, et se grattait le menton. Miranda lui donna alors l’idée d’un circuit que les adversaires auront l’obligeance de suivre. En observant attentivement le plan, la trajectoire d’un tel chemin pouvait être malléable à volonté. Et si tout le monde comprenait les directives qui leurs seront donnés, l’histoire du nombre ne serait qu’un détail. Tout d’abord, il fallait savoir quel genre de piège pouvait être utilisé ici. Miranda faisait allusion à l’écroulement des bâtiments. Ca, le chevalier pouvait s’en charger sans aucuns problèmes. Ensuite, la shaman avait mis le doigt sur un autre point très important, ils avaient croisés un golem au début de l’aventure. Il était probable qu’il y en a d’autre. Edalion demanda aux habitués de leur expliquer comment ils se défendaient jusqu’à maintenant et s’ils savaient quelques choses sur des zones de magies ou d’autres créatures peu banale. Ceux qui étaient resté là, expliquaient que la majorité des maisons étaient pourvus de trappe qu’ils avaient installé, aussi bien dans le sol qu’au plafond. Pour les monstres, ils avouaient qu’il y avait un invocateur qui vivaient dans ces contrées il y a longtemps, et que des bribes de sa magie se manifestaient encore. Mais il prenait le temps de dire que trouver un golem restait rare et malchanceux. A ce moment-là le chevalier se frotta le crâne pour confirmer ce détail. Mais revint vite aux problèmes soulevés.

« Donc, si j’ai bien compris. Les rues étroites seront les zones d’éboulements des bâtiments. Le chemin peut se suivre dans les grosses demeures et profiter des trappes pour en neutraliser quelques-uns, et charger les trappes du haut en rocher. Ce que j’attends de vous, c’est de déclencher les pièges que vous connaissez sans vous faire voir. Je vous interdis d’aller au contact de l’adversaire. J’irais chercher l’ennemi à sa base, et je le provoquerai pour qu’il me suive, je serai leurs guide. Miranda, ton mental et ton déplacement magique nous seront salutaires. Provoque un maximum d’incompréhensions dans le groupe. Apparition, objets frappeurs, etc. Je compterais aussi sur toi pour me faire signe, quand un éboulement serait idéal. Qu’en dites-vous ? »


Le chevalier se frotta son œil en pensant à son pouvoir. Dans cette quête, il va sans doute devoir l’utiliser à nouveau comme un instrument de torture, comme il le faisait avant de récupérer son libre arbitre. Tout ça lui faisait penser qu’il marcher à cheval entre sa vie d’avant et celle d’aujourd’hui. Il la changerait pour rien au monde, c’était juste qu’il se disait que c’était peut-être son destin d’être un tel combattant, au passé torturé et battus et qu’il faudrait peut être qu’il accepte enfin d’être celui que les dieux ont choisi depuis sa naissance, du moment que ses actes étaient dignes de la justice, il était prêt à affronter les dieux eux même.

Les deux survivants discutaient entre eux pour optimiser un maximum les trappes et ainsi former un sens unique à ce village en ruine. Edalion devait bien les suivre, enfin d’apprendre le circuit par cœur. Au fur et à mesure, le plan se mit en place avec l’aide de la shaman. Mais le chevalier précisa une ultime directive. Si quoi que ce soit devait arriver à la shaman ou au guerrier, ils devaient prendre leurs jambes à leurs cou et ne jamais revenir dans cet endroit. Bien que dans le ton de la voix qu’utiliser le chevalier, on entendait qu’il n’avait pas du tout l’intention d’arriver à ce stade-là. Au pire des cas, s’il devait mourir, il ferait en sorte d’emporter un maximum d’adversaire avec.

Tout était donc prêt. Il restait plus qu’à se placer. Edalion appréciait l’attention que lui portait Miranda. Bien sûr que lui non plus n’avait pas envie de finir six pieds sous terre sans oublier la peine qu’il infligerait à son aimée. Avant de partir, laissant les autres sortir en premier, le chevalier consacra deux précieuses minutes à sa dame. Il se leva pour se mettre face à elle et lui prit une main qu’il enferma dans les siennes.

« Ca me rassure que tu vois que je ne suis pas trop vieux encore »

Il s’agissait d’une touche d’humour, mais également une marque d’attention à sa mise en garde. Doucement, il approcha ses lèvres vers la bouche de la shaman et l’embrassa délicatement et un peu plus passionnément. Ce moment rappela qu’il avait plus d’amour pour elle que de devoir pour la justice. Il se retira doucement et gardait ces yeux magnifiques dans son regard.

« Ne t’inquiète pas trop. Je n’ai pas du tout l’intention de mourir avec eux. J’ai connu mieux comme situation, mais aussi bien pire. Je leur ai dit que je les sauverai, et jusqu’à maintenant, je n’ai jamais manqué à mes paroles ou à la mesure de mes intentions. Je connais mes limites, grâce à toi. Donnons notre maximum et n’oublie pas qu’ensemble, tout Maléficium devrait trembler… »

Sur ces mots, il leva la main de Miranda pour y déposer un baiser sans jamais la quitter des yeux. Et avant de se retourner pour sortir, il lança un « je t’aime », plus sincère que jamais et il avait bien l’intention de revenir la voir après pour le lui redire. En sortant de la cave, il croisa les deux réfugiés qui maintenant était devenu des acolytes jusqu’à la fin. L’un d’eux étouffa un rire, car il avait tout entendu, son jeune âge avait encore quelques préjugé sur l’amour que peut avoir un homme sur une femme. L’autre plus âgé en était presque touché et on sentait dans ses yeux qu’il voulait respecter cet amour et donner le meilleur de lui-même. Dans les deux cas, Edalion était rassuré, le rire était souvent le meilleur moyen d’effacer les craintes et l’amour était surement la meilleure motivation.
Enfin, Edalion partit seul en direction du camp des pilleurs de tombe. Son regard s’était assombrit et ses pas déterminé à en découdre. L’ainé des réfugiés regarda Miranda et lui dit que le chevalier était totalement pris sous le charme de la shaman et qu’il était sûr que rien ne pouvait arriver à un tel chevalier avec une telle femme dans son cœur. Puis avec un sourire, il partit avec son collègue se mettre en place. Edalion avait des réfléchis à la manière dont il allait provoquer l’assemblé, il suffisait de jouer la carte de la trahison.
Après quelques temps, il se retrouva au centre de la place des pilleurs de tombes, les bras en croix attendant que le premier s’approche de lui. Sarge arriva en premier, Vyxen était adossé à un mur et Amik sur le seuil de sa porte. En voyant l’homme qu’il a mis à terre plusieurs fois fit sourire le chevalier, encore une fois, il s’agissait de le provoquer au plus haut point. Les deux hommes se retrouva face à face dans un écart serré lançant un duel du regard, sauf qu’Edalion n’avait pas le temps de jouer à ça, il pencha sa tête en arrière et vint écraser son front contre le nez de Sarge qui s’effondra au sol.

« Je suis Le chevalier Hélioz du château de Bénécius. Mort ou vif, ou venez avec moi ! »

Amik, bouilla et ordonna à ses hommes de lui sauter dessus. La suite risque d’être compliqué, Edalion devait faire en sorte de paraitre faible et de simuler une fuite pour que le groupe le suivre afin de le tuer. Alors, il se retrouva rapidement à dix contre un, il en assomma quelques-uns avant de volontairement se prendre des coups sans les sentir grâce à sa peau d’acier et au final, quand ils étaient une trentaine, Edalion mima une frayeur et déguerpis sans super vitesse vers le village en ruine. Son tour avait fonctionné, un groupe d’une centaine de personne mener par les trois meneurs assombrissait le sol. En premier lieu, le chevalier les mènerait à la fin de la rue principale, là, au signale de Miranda, il avait l’intention de faire effondrer deux maisons afin de leur couper la retraite. Il faisait attention à toujours garder une distance de sécurité, bien que les flèches avaient tendances à le frôler un peu trop.

Edalion restait concentré sur ce qu’il avait à faire et devait réfléchir à la moindre conséquence de ses actes. Ce n’était pas un groupe qu’il devait berner, mais toute une armée. Néanmoins, l’avantage pour lui et le défaut de ses adversaires c’est qu’il y avait effet de groupe, il suffisait dans attirer quelque uns pour que le reste suivent. Durant sa course, il avait aperçût à sa tendre et redoutable dame à la fenêtre d’une des maisons. Les autres devaient pas être loin, et le chevalier en conclu qu’ils étaient tous prêt. D’abord, il avait prévu de couper le chemin de retour, mais un tel acte pourrait briser le plan mis en place, il fallait donc que l’armée croit que le chevalier était aussi pris au piège. C’est pourquoi, avant de détruire les maisons de derrière, il en brisa une devant lui en enchainant avec les deux de derrière. Edalion se retourna pour faire face à cette armée qui s’était arrêté au moment du gros vacarme que l’éboulement avait fait. Il y avait quelques morts, mais ils étaient toujours nombreux. Un autre effet perturba le groupe, une multitude d’objet volèrent sur le groupe. Miranda était entrée en jeu. De son côté, il devait profiter de cette diversion pour en supprimer quelque uns. Alors, avec autant d’assurance que de courage, il fonça droit sur la foule hostile, à main nues. Mais pas longtemps, car il récupéra une épée et une hache et se mita parer, à frapper et a tuer au nom de ce qui est juste. Mais il n’était pas dupe, il savait qu’il ne pouvait pas rester là jusqu’au bout. C’est pourquoi dé que la shaman cessa ses attaques à distance, le chevalier ressortit du lot taché de sang heureusement pas le sien. Il restait ainsi les trois quart des ennemis. Edalion reprit sa course pour les attirer dans les ruelles plus étroites et les demeures piégées.

Du côté d’Amik, il était resté au camp, il avait juste ordonné l’attaque et d’exterminer une bonne fois pour toute les survivants. Vyxen et Sarge avaient le devoir d’éliminer la shaman et le chevalier. Sarge était dans le lot, plus que jamais il voulait en découdre avec Edalion, il était un parfait pion pour faire avancer l’armée selon le chevalier. Quant a Vyxen, elle semblait avoir disparu, plus fourbe que les autres, tout le monde devait être sur leurs gardes.

Dans l’immédiat, tout se passait bien. Il ne fallait pas parler trop vite, car il manquerait plus qu’il réveille un golem ou qu’un de ses éboulements provoque un désavantage. Dans les petites rues, l’armée était plus lente, ce qui donnait les temps au chevalier d’élaborer des pièges éclairs, comme les faire trébucher, encombrer le passage etc. Il espérait que ses alliées se tiennent prêt dans les maisons, car la troupe était là.
Cet évènement rappelait à Edalion un moment de son passé. Il y a longtemps, lui et ses amis gladiateurs avaient tenté de s’enfuir de l’arène afin de regagner la liberté. Ils furent cinq à être poursuivi par les soldats de son maître. Mais la fuite fut un échec car l’un d’entre eux les avaient trahis, croyant que ramener des fuyards lui garantissait la vie libre. Ils furent tous pendus un après l’autre sauf Edalion et son plus proche allié, eux qui étaient de bon élément pour les jeux des arènes. Alors, ils ont du se défier en duel, défier un ami n’est jamais évidant, surtout quand on sait que l’un des deux doit mourir. Tout ça faisait partie des moments traumatisant du chevalier qui faisait de lui une machine à tuer encore plus redoutable qu’avant. Surtout quand il pensait que ses maîtres devaient être encore en vie quelques parts. Un jour, il devra laisser un peu la justice de côté et s’occuper de ça une bonne fois pour toute. Il le devait pour lui, mais également pour tout ce qui sont tombé dans les arènes sans avoir eu le choix, juste pour l’amusement…