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Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus]

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MessageSujet: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 17:42

Comme toujours, l'endroit est bondé. Il y fait chaud, humide presque, tant se presse la foule hétérogène d'affamés en tous genres.
Finwee n'est pas de ceux-là, du moins pas de la même façon. La belle Chroniqueuse a certes l'estomac qui gargouille, à sentir toutes ces odeurs de cuisine, mais surtout l'esprit en ébullition devant la multitude présente: elle rêve de tout savoir de chacun, ici. Curiosité maladive ? Non, pas vraiment; plutôt une soif d'en savoir toujours plus sur tout, tout le monde, le pourquoi des êtres, leurs comment, quand, où....
Une forme particulière d'anthropologie, en quelque sorte.

Une sidhe vêtue d'une robe rouge plutôt simple est donc assise à une table, avantageusement située à un angle discret de la salle permettant de surveiller tout ce qui s'y passe; le menton posé sur les mains, elle a l'air de rêvasser, ses yeux bleu ciel perdus dans le lointain.
Un anneau d'argent brille à son pouce droit, et ses longs cheveux couleur de miel chaud sont ramenés sur son épaule gauche légèrement dénudée par la large manche de sa robe. Un visage aux traits purs, une aura stellaire complètent le tableau.

Evidemment, elle attire des regards; les curieux de voir de près une "étoile", les envieuses qui la toisent; les héros qui s'en feraient bien une amante, les mages qui cherchent en elle l'oscillation pour le bien ou le mal - toujours méfiants, ces mages rouges. Les blancs sont plus tranquilles, se contentant de lui jeter un sourire bonhomme. Auto-satisfaction proclamée ? Nonchalance ? Arrogance de ceux qui savent dominer par le nombre, peut-être les capacités, le reste de la population ? Ou simple joie d'être là, chez eux, et d'aller déguster un bon repas ?

Voilà les questions que se pose Finwee, depuis sa chaise de bois. Aucune émotion ne vient mouvoir ses traits, cependant; adepte de la discrétion, elle sait comment un être aussi particulier qu'elle peut se faire oublier.
Un livre, relié de cuir rouge, repose sagement devant elle, sur la nappe. Objet incongru dans ces lieux de mangeaille, d'autant qu'il avoisine une coupe presque vide de ce qui est certainement du vin rouge. Car oui, Finwee est de chair et de sang; elle doit se sustenter, et apprécie particulièrement les boissons qui tournent la tête. Ainsi, elle doit décupler ses facultés pour conserver la maîtrise de soi, exercice fort amusant à faire de temps en temps en bonne compagnie.

Elle attend donc celui qui viendra, le temps d'un repas, partager avec elle son savoir sur n'importe quoi, et une bonne bouteille.
Ou deux!
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 18:05

Qu'il est bon d'être moi ! C'est en substance, bien que plus complexe, la teneur des pensées du jeune chevalier. Pieds bottées posées sur la table, un verre en main, et une soirée passée à... flâner. Rien d'autre. Pas de travail en vue, pas d'ennuis en vue, pas de...

Blocage. Léger, le blocage, mais blocage tout de même. Comment ça, rien de rien ?

C'est intolérable. Quelqu'un de son rang ne peut se permettre une telle oisiveté. Un tel ennui, surtout. Une oisiveté galante est des plus motivantes. Une oisiveté poétique des plus inspirantes. Une oisiveté oisive des plus reposantes ! Mais là, c'est l'oisiveté du vide, le fond du tonneau, le thé avant la nuit... Rien de bien motivant, il faut bien l'avouer. Un regard sur le bras tenant le verre. C'est une bien maigre consolation que ce rappel à la libation. Il serait malhonnête de ne pas le récompenser pour ce service si vaillamment mené, n'est-ce pas ? D'une gorgée, il vide la chope. La bière, alcool si léger, n'a rien d'effrayant, et ne présente d'autres dangers qu'une éventuelle... Enfin bref, passons. A se demander ce que font les ennuis quand on leur demande d'arriver... Quelques vers, alors... Non, le bruit et l'agitation, bien qu'enivrantes, sont également un terrible catalyseur de déconcentration, écrasant toute gymnastique verbale hypothétique.

Il parcoure des yeux la salle, lentement, sans grande motivation. Avant de la voir. Toujours aussi belle. Pensée personnelle lui passant par la tête à chaque fois qu'il a la "chance" de la voir. Finalement, une nouvelle oisiveté pourrait s'inviter, la charmante, rendant la soirée bien plus agréable. Une petite seconde de réflexion. Elle ne l'a sans doute pas aperçu... Un bien. Du doigt, il fait venir la serveuse. Quelques mots glissent à son oreille. Et on se retient pour ne pas glisser quelques mots plus doux dans la foulée... Sa pr... Son amie est bien trop distinguée pour se satisfaire d'un homme volage, oui. A ce propos,un rapide regard sur sa tenue... Par la peste. Il n'y a guère mis d'attention, ne s'attendant pas à une si bonne surprise : tunique sombre, pantalon de cuir noir et bottes solides. Un équipement pour l'entrainement, pas pour parler à une dame... On s'en contentera.

Une ou deux minutes passent. Et la même serveuse apporte, à la table de la dame, une carafe. Le meilleur vin de l'auberge, naturellement, payé rubis sur l'ongle. Le chevalier sourit, et repose ses jambes sur la table, fermant les yeux, et appuyant le dossier de la chaise contre le mur... Qu'il est bon d'être moi.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 18:56

Sous ses coudes protégés par le tissu de sa robe, elle peut néanmoins sentir s'incruster les circonvolutions du bois, au travers de la nappe de coton. Cela signifie, songe Finwee sans broncher, que je n'ai pas bougé de cette position depuis plus de quinze minutes.
Bon. Un peu d'action s'impose, d'autant que les fourmillements familiers de l'ankylose pointent enfin le bout de leur nez le long de ses avants-bras. Oui, enfin, car oui, elle les attendait. Finwee la Chroniqueuse étudie aussi son propre corps, cette forme qu'elle n'a pas choisie, mais qui est d'office à sa disposition pour toutes sortes d'expériences. Ainsi, elle a appris à reconnaître quand son rythme cardiaque augmente, ou diminue; de même pour la respiration, et les valeurs les plus récurrentes de ces paramètres. Elle a aussi découvert que l'eau froide lui bleuissait la peau, alors que la chaude la rougissait assez vivement, en fonction du degré de chaleur; le soleil lui, ajoute une touche bronzée sur sa carnation déjà ambrée, et la lune place d'habiles reflets d'argent au fond de ses prunelles.
Evidemment, l'idéal serait d'avoir d'autres.... échantillons d'espèces et races différentes pour établir des comparaisons, des distinctions; bref, mener une étude complète. Finwee était donc frustrée de ne pas pouvoir mener à bien un tel projet, si aisément réalisable en théorie; et les marques sur ses coudes, qu'elle contemple d'un air absent, lui rappelle ce fait fort agaçant.
Heureusement, voilà qu'une serveuse lui apporte une carafe pleine de leur meilleur vin, le sourire aux lèvres; ravie, Finwee lui rend son sourire, avant de s'émerveiller de la robe moirée de la boisson. Elle s'en verse aussitôt une coupe pleine, la porte à ses lèvres non sans l'avoir préalablement faite tourner dans le creux de sa main, ferme les yeux.
Savoure.
Soupire.
Yeux toujours clos, elle demande:

"Remerciez bien mon bienfaiteur, son présent est des plus heureux."

La serveuse acquiesce joyeusement, et se retourne. Finwee la hèle juste avant qu'elle ne s'éloigne:

"Pouvez-vous lui demander de me rejoindre à ma table ? Merci."

La Chroniqueuse se laisse aller contre le dossier de son siège, pour mieux profiter de cet instant de pur bien-être. Un cadeau surprise, et d'une telle qualité! De qui cela pouvait-il bien provenir ? Un nouveau mystère à élucider. La sidhe se mit à réfléchir, tout en faisant machinalement tourner son verre sous son nez délicat, pour mieux apprécier les arômes du vin. Tout ce temps, ses paupières sont demeurées closes: il serait trop facile de retrouver l'auteur du présent, par son attitude d'auto-satisfaction affichée, et son sourire de vainqueur. Encore! Tout comme les mages blancs.
Les mâles sont-ils donc tous des mages blancs potentiels ?
Finwee faillit s'étouffer de cette pensée totalement stupide, et tousse de rire d'avoir osé songer de la sorte. Cependant, une nouvelle idée d'étude germe en son esprit fertile: les mâles et les femelles de chaque race.... Leurs traits communs, car il y en a, sont-ils dus à leur nature anatomique, ou bien à leur appartenance géographique ? La race, le statut, le milieu ?
Il y a encore tellement, tellement à apprendre...
En premier lieu, l'identité de son mystérieux donateur.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 19:17

Et voila la serveuse qui vient lui chuchoter quelque chose à l'oreille, avant de s'éloigner. Une hésitation très brève. Est-il réellement présentable ? Il pourrait s'éclipser maintenant, puis la retrouver plus tard en meilleure tenue à son logis... Mais ce serait une intrusion bien malpolie dans sa vie privée, en réalité. Et puis, elle ne s'offusquerait sans doute pas de sa tenue... ça lui donnait un petit charme... Roublard. Oui, c'est cela, roublard, la lame à ses cotés étant une parfaite image -supposée du moins- de la virilité faite homme. A l'exception du visage un brin gamin, qu'il préfère écarter imaginairement d'un geste de la main. Un sourire, à nouveau, avant de se lever lentement et précautionneusement. Et il se dirige vers la jeune femme d'un pas leste et assuré. Tout dans son attitude transpire une arrogance consommée et ô combien assumée. Il est lui, cela suffit, n'est-ce pas ?

Bien sûr que cela suffit. Le voila qui se poste devant la belle, une main derrière le dos. Lorsqu'elle ouvrira les yeux, il se fendra d'une sobre courbette en avant. Mélange d'éducation, et d'intention nettement moins éduquée en vue. Toujours ainsi, avec la courtoisie. On ne peut pas distinguer le vrai du faux, la politesse de l'intérêt... Et c'est un peu cela qui fait son charme.

"Madame."

Avant de lui prendre la main, y déposant furtivement ses lèvres. Il relâchera doucement celle-ci, sans cesser de sourire.

"Un plaisir d'avoir l'honneur de m'assoir à votre table."

Plusieurs mois qu'il la cotoie. Et pourtant, encore et toujours ce vouvoiement. Il se sent obligé, il ressent cette responsabilité qu'est témoigner à la dame le plus intime des respects. Ainsi, en six mois de relations plutôt amicales, il en est toujours, pour son plus grand plaisir, mais aussi pour sa plus grande frustration, au même point. Bloqué à ce stupide vouvoiement qu'il s'impose à lui-même, bloqué à cette relation fort heureuse et amicale, mais négligeant ô combien de potentiel... D'un geste, sans faire paraitre cette douce résignation, il tire doucement la chaise pour s'installer. Et la nonchalance est de retour, tandis qu'un bras malin sert de support, s'accrochant pour cela au dossier.

"Quelques jours que je ne vous avais pas vu... Des affaires pressantes, je suppose ? Je vous rassure, si c'est le cas, ça ne se voit pas. Radieuse, comme à votre habitude. Un vrai plaisir."


Meilleures manières de commencer une conversation, non ? Enfin... Le narrateur émettra des doutes, mais enfin, ce n'est pas son travail...
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 20:13

Tandis qu'elle termine de déglutir, Finwee entend une voix masculine s'adresser à elle:

"Madame."

Immédiatement, elle le reconnaît, et lève vers son ami un visage radieux.

"Markus! J'aurais du savoir que c'était vous!"

Il lui saisit la main gauche pour la baiser, accentuant son sourire, et déclare sa joie de l'accompagner. La voix de Markus a toujours plu à Finwee, qui se fait un bonheur de l'écouter; d'autant que le jeune homme aime à manier le verbe autant qu'elle, agrémentant n'importe quelle conversation de son humour et son arrogance piquants. Voilà qui tombe à pic, elle qui désespérait de déjeuner en intéressante compagnie... D'ailleurs, elle pourrait peut-être lui demander de lui servir de cobaye pour ses expériences ? Pourquoi pas.
En attendant il prend place, tandis qu'elle range son livre près d'elle. Les yeux pétillants, elle observe les gestes calculés du chevalier, se délectant de leur caractère si propre, si défini; Finwee aime la singularité, tout ce qui se dénote chez une personne, un lieu, un objet. Markus est un condensé de contradictions, imbu de sa personne, mais infiniment charmant; un labyrinthe de découvertes en tous genres, une éternité de surprises pour notre Chroniqueuse! Bref, un de ses rares amis, pour qui elle serait capable de tout donner.
Ainsi fonctionne Finwee Vanel!

Les compliments qu'il lui adresse la font rire, et elle chasse d'un geste de la main ce cérémonial:

"Oh, allons! Pas tant de manières entre nous! Vous savez bien que je suis toujours par monts et par vaux, à la recherche de tout ce qui mérite d'être connu... donc, tout et tous! Mais j'ai bien fait de venir ici aujourd'hui, vous savez quelle joie j'éprouve en votre compagnie."

Ce disant, elle pose une main tiède sur la sienne, le fixant dans les yeux, les lèvres arquées en un sourire indéfectible.
Un ange passe.
Finwee ôte sa main pour désigner la carafe:

"Excellent choix, ce vin; c'est vous qui l'avez choisi ? Goûtez donc. Une pure merveille."

Elle verse du liquide dans une seconde coupe apparue comme par miracle juste en face du jeune homme sur la nappe - magie du service! - ; les lumières du jour filtrant par une fenêtre derrière Finwee miroitent contre le verre. La jeune sidhe lève son verre, déclame:

"Buvons aux mystères l'existence, qu'un jour ils me dévoilent tous leurs secrets!"

Et ajoute, l'air malicieux:

"Et à votre charmant sourire, chevalier!"

Un éclat de rire, et elle boit. D'un trait. La coupe est reposée, vide, sur la nappe immaculée, et la sidhe se lèche les babines. Les effluves culinaires lui ont ouvert l'appétit, et le vin appelle à la viande, au fromage, aux bonnes choses; il faut donc manger.
Elle lève le bras pour interpeller la serveuse qui s'approche aussitôt.

"S'il vous plaît, deux plats du jour, et une autre carafe de cet excellent vin. Merci."

Clin d'oeil complice au chevalier, alors que la serveuse s'éloigne vers les cuisines. Le brouhaha ambiant, la chaleur des fourneaux, les parfums mêlés, le vin, tout cela commence à monter à la tête - en particulier aux joues - de notre Chroniqueuse; elle se penche sur la table, menton sur les poings, et demande:

"Allez-y, Markus, racontez-moi."

Et elle reste ainsi, suspendue aux lèvres de son ami à la voix enchanteresse.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 20:47

Naturellement que c'était lui. Qui d'autre aurait pu avoir cette présence ? Hum... Rappelons que l'arrogance personnifiée du chevalier n'est aucunement le réalisme narratif que nous nous efforçons de suivre. A notre aimable lecteur de faire la différence. Passons.

Un sourire de la belle, définitivement radieux, au sens quasi-propre. De quoi attiser l'appétit et la joie du jeune homme de se retrouver en si bonne compagnie. Oui, en si bonne compagnie... C'est assez étrange, cette sensation lorsqu'elle l'observe. La vague impression d'être scruté. Elle regarde son visage, normal. Qu'elle regarde ses mains, le moindre de ses gestes... Etrange et, pour un égocentrique de première, extrêmement agréable.

Il se penche légèrement en avant, prenant appui sur sa main, coude appuyé sur la table, position aussi négligée que parfaitement calculée.

"Je crois que la joie que vous éprouvez en ma présence n'égalera jamais la réciproque. Mais passons, nous ne sommes pas là pour nous abreuver inutilement de compliments... Pas de ça entre nous, comme vous le dites vous-même."

Un léger frisson lorsque celle-ci pose sa main sur la sienne, doux contact s'il en est. Contact qui ne demande qu'un plus permanent, sans cesse contenter les nouvelles portes qui s'ouvre... S'efforçant de chasser les idées de sa tête, et de se concentrer sur ses paroles, ses yeux partent sur la carafe. Il lève une main et claque des doigts vers une autre serveuse, plus ou moins disponible. Qui ne tardera pas. En attendant, donc :

"Je le savais fort bon. Même si ce n'est pas la spécialité de la maison, il reste assez vif, ce qui réveille agréablement les papilles en début de soirée, sans pour autant les anesthésier. Le vin idéal. Je préfère cela aux vins plus sirupeux, plus traîtres."

Mensonge, s'il a choisi ce vin, c'est parce que celui-ci était cher... Les vins plus sucrés ET de bonne qualité ne sont guère courants. Plus traître, ça l'aurait arrangé... Passons. Son verre arrive, un léger hochement de tête pour la serveuse. Il remplit son verre, et le lève légèrement, répondant au toast de la jeune femme.

"Pourvu qu'ils ne nous soient jamais pleinement révélés, et que nous prenions toujours autant de plaisir à percer le voile."

Nouveau sourire du jeune homme. Oui, un réel plaisir que ce hasard d'être tombé sur elle... Un heureux hasard... Cependant, au second "toast"/compliment, il s'efforce de garder sa constance. Ce qu'il réussit, avouons le, assez bien.

"Mais ne me flattez pas autant, je finirai par en rougir. Vous ne voudriez pas me faire cette peine ?"

Puis il boit. Mais pas d'une traite, une simple petite gorgée. Que n'a-t-il pas une carafe d'eau tiède, pour se rincer la bouche... Les relents de la bière -bonne, mais vulgaire-, ne font que lui cacher les effluves gustatives de la nouvelle boisson, plus fine et discrète. L'excès gratuit a un intérêt, mais circonstanciel. Ce qui n'est ici pas le cas. Inutile, donc, de se forcer. La politesse importe plus. Bon prince, néanmoins, il vide le restant de la carafe dans le verre de la jeune femme. Sans se taire pour autant.

"Vous raconter... Quoi donc ? Laissez moi y réfléchir, car c'est implicitement une belle énigme... Vous raconter ce que je vois dans vos yeux, peut-être ? Inutile, votre clairvoyance exprimera bien mieux ce que mes mots ne peuvent décrire d'eux-mêmes. Vous cherchez quelque chose de différent, d'exotique... C'est cela, oui, que je vous dois. Je n'ai hélas rien de neuf à vous conter... Vraiment rien de rien, c'en est désespérant, un vide que vous commencez à combler, fort heureusement, mais bien sombre tout de même."

Et le temps de terminer cette phrase, voila les deux plats qui arrivent, carafe comprise. La rapidité est étonnante. Sans doute la potentialité d'un bon client... Potentialité qu'il confirme, sortant de sa bourse quelques pièces, qu'il pose sur le plateau de la serveuse. Grand sourire à celle-ci avant de retourner à son interlocutrice. Il désigne d'une main légère son plat, l'invitant par là-même à commencer, sans doute.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptySam 5 Nov - 21:21

Finwee écoute, fascinée, les élucubrations de son ami. Une telle facilité pour combler le vide par des mots, c'est véritablement... un don de la nature. Le don de parler pour ne rien dire, mais avec talent.
Elle sourit toujours, s'amusant du mouvement des lèvres, des tics sur les joues, des manières des mains; consigne,mière, la Chroniqueuse, tous ces éléments dans un coin de sa tête; imagine la suite des évènements, doucement bercée par l'ambiance joyeuse.
Les plats arrivent, exhalant une odeur chaude de volaille au miel - la spécialité de la maison. Finwee en salive presque, les pupilles dilatées d'envie; l'invite de Markus brise ses dernières retenues, et elle se met à dévorer tranquillement son repas, ponctuant le tout d'une gorgée de vin régulière.
Spectacle curieux que cette sidhe aérienne, entourée d'un halo de lumière, qui mange à belles dents de la viande blanche dégoulinante de jusmière. Si elle n'était pas une étoile, elle serait ridicule; mais sa beauté irréelle confère à la scène un aspect quasi divin - bénie soit la Nature, encore que Finwee n'ait absolument aucune considération pour son image.
Elle mange donc, et quand son appétit se calme enfin, elle relève les yeux vers son ami.

"Quel délice.... il faut absolument que j'aille parler au cuisinier, c'est un miracle de produire de telles saveurs à partir d'un coq et d'abeilles! Vous ne trouvez pas que la cuisine est une science aussi poétique que la musique ?"

Pénétrée de son propos, elle rayonne encore plus; ses yeux bleus, immenses, semblent pouvoir engloutir la pièce entière. Ou peut-être est-ce le vin, allez savoir. Toujours est-il que Finwee ressemble de plus en plus à un être de lumière pure, au fil du repas.
Elle revient sans ambages à sa première question.

"Parlez-moi de ce que vous voudrez, comme toujours. Vous savez parler du vide aussi bien que de la matière... Et puis, ce n'est pas vrai; entre notre dernière entrevue et maintenant, il s'est forcément passé des choses, dans votre vie. Même si elles sont pour vous insignifiantes, pour moi elles sont essentielles! Dites-moi, par exemple, où vous étiez avant de venir ici ? Pourquoi, d'ailleurs, êtes-vous venu ?"

Et, jetant un coup d'oeil à sa tunique:

"Et pourquoi cette tenue de combat ? "

La sidhe fixe de nouveau le chevalier, les joues rosies par l'alcool; elle boit encore, allègrement; vidant la carafe sans y prendre garde.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyDim 6 Nov - 12:46

La laisser manger, simplement. Rien de plus, en somme, que regarder une étoile se ranimer. N'est-ce pas un spectacle magnifique ? En vérité, bien sûr que si, et le chevalier s'en délecte avec passion, ne goutant la chair que du bout des lèvres. Mélanger les saveurs a tendance à les confondre, les aseptiser, les affadir. Rien ne vaut la concentration, fusse-t-elle de courte durée, mais permettant de se focaliser pleinement aux plaisirs de la vie. Un par un. Il fallait néanmoins admettre que le remplissage de l'auberge était amplement compréhensif, tant la qualité gustative des plats ne laissaient aucune chance au hasard. La viande parfaitement cuite, juste caramélisé, le miel parfaitement réparti sur la chair de la bête... Rien à redire, rien à refaire, ce serait malhonnête qu'affirmer le contraire.

Heureusement pour lui, et sa santé mentale, la sidhe se décide d'interrompre le silence, le réveillant quelque peu. Une petite seconde, le temps de réfléchir aux paroles de la belle. Puis :

"La comparaison est aisée, tant les composants sont identiques. Un Fa seul n'est rien, ne représente rien et n'évoque rien, si ce n'est, pour le mélomane averti, une réminiscence, un point noir sur du papier blanc. De même, l'ingrédient sans assaisonnement n'est rien de plus qu'un morceau de chair, qu'une poussière d'écorce, que l'on ne sait préparer, et dont rien ne laisse augurer les mérites.
Seul le mariage de plusieurs notes, ou ingrédients, permet de les révéler pleinement, en symphonie ou en ragout. Dans le bon ordre, de préférence. Je pense qu'il en va de même pour les hommes. Nous ne nous révélons pleinement que confrontés à nos pairs."


Un sourire, à nouveau. Malgré ce vide toujours aussi effrayant dans les yeux, il pourrait presque paraitre sympathique. Il reprend vite aux nouvelles interrogations.

"Il n'y a pas de grande différence, entre parler du vide, ou de la matière. Seule la manière change. Selon la vision que l'on décide d'adopter. Je décide donc d'adopter le point de vue de l'intérêt. Et les affaires auxquelles m'ont mêlé père n'en ont définitivement aucun, ce qui m'amène au vide plus qu'à la matière. Avant de venir ici, donc... Je m'entrainais. Comme chacun le sait, nous, chevaliers, nous devons d'avoir une condition physique exceptionnelle à tout moment, pour défendre la veuve, l'orphelin, ce genre de détails... C'est surtout, à mon humble avis, une bonne occasion pour nos maîtres de nous tenir écarter de ce qui fait réellement le monde et les gens."

Avis qu'il ne partagerait pas avec la première inconnue venue... Ce genre de propos nuirait sans aucun doute à n'importe quel jeune chevalier comme lui, sans renommée et sans gloire. Même plus haut, qui sait. Alors lui, n'en parlons même pas !

"Pourquoi ici... Parce que commencer à se délasser en se remplissant l'estomac permet de combler deux impératifs humains : repos et nourriture. Et pourquoi cette tenue, je vous y ai répondu... Continuez à m'interroger, je ne pourrai ainsi pas vous faire faux-bond."

Nouveau sourire.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyDim 6 Nov - 19:40

Les paroles de Markus font sourire Finwee, qui hoche la tête tout en terminant son verre - et la seconde carafe par là même.

"Vous avez toujours les mots justes, chevalier, c'est un réel plaisir de vous écouter deviser. Ainsi donc, selon vous, l'apprentissage de la chevalerie - si je puis le dire ainsi - est en fait destiné à vous mettre des oeillères vis à vis du monde extérieur ? En somme, un embrigadement, mais librement consenti par vous ?"

La chroniqueuse s'étire comme un chat, sans aucun état d'âme, déclenchant au passage quelques regards de convoitise et un étranglement passager. Son corps mince et souple, à peine dessiné sous le tissu rouge de sa robe, évoque néanmoins des plaisirs défendus dans quelque éden disparu; un mirage, un rêve, lourde destinée que celle des étoiles...
Bref, elle s'étire, prend ses aises, lèche le bout de son doigt où subsistait un rien de sauce, et reporte son regard bleu sur son ami.
De loin surgit une pensée, une idée, qu'elle propose aussitôt - la réflexion avant de parler n'est guère son fort - au chevalier:

"Markus! Voulez-vous bien me prêter votre corps pour quelques expériences ? Je crois que si nous y allons maintenant, ça sera d'autant mieux. Oui, avec le vin, ce repas, et la chaleur, nous devrions être en bon état pour ce genre d'exercice... Qu'en dites-vous ? Vous acceptez ?"

Son regard scintille, l'excitation se lit sur son visage. Pour un peu, elle battrait des mains, ou alors secouerait comme un prunier le sieur Markus pour qu'il accède à sa demande.
Demande, on en conviendra, tout à fait singulière, et posée d'une façon pour le moins équivoque. Mais l'équivoque n'a pas cours dans l'esprit limpide de Finwee; elle ne se rend donc pas compte de l'ambiguïté de ses paroles, affichant seulement une joie innocente et empressée. On dirait un chaton qui a trouvé une souris, et s'amuse déjà du plaisir qu'il aura à lui donner mille coups de patte... mais bien sûr, aucune exécution finale n'est prévue au programme.
Quoique... un petit cours d'anatomie interne ? Ah, quel dommage que les humains ne soient pas dotés d'une peau transparente!
Finwee pouffe à sa propre réflexion, une main sur la bouche, telle une gamine prise en flagrant délit. Ses cheveux lui tombent légèrement sur le visage, preuve de son état peu sobre, ainsi que la rougeur de ses joues. Mais elle demeure... une étoile, magnifique, brillante.
Que voulez-vous! Y en a qui ont de la chance....
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 8 Nov - 16:32

Un plaisir qui grimpait doucement. Toujours agréable lorsque la jeune femme atteint ce point de non-retour, pas encore réellement problématique, la conscience n'est pas partie, mais le self-control, doucement, s'étiole, et les limites s'élargissent. Comme le sourire du jeune chevalier, à vrai dire. N'importe qui trouverait ce comportement parfaitement anti-chevaleresque et... Et bordel, ils auraient raison. Pas moins chevalier que ce chevalier pourtant fort chevaleresque sans la moindre goutte de courtoisie chevaleresque. Ca va, vous suivez ? Tant mieux, messieurs-dames, parce que ça ne risque pas de s'améliorer avec le temps. Bien au contraire.

"Pas réellement un embrigadement. C'est une réelle conviction que de sacrifier notre vie aux autres. Certains n'en auraient pas la volonté. L'embrigadement vous fait croire en une cause, vous donnant des raisons erronées pour la suivre. Nous, chevaliers, agissons en toute connaissance de cause. Mais cela implique pour certains une morale par trop restrictive, et des actes bientôt monacaux. Je préfère au monde immatériel les plaisirs matériels, là est ma seule différence, madame. Rien de plus, rien de moins."

Ne pas loucher aux endroits stratégiques lorsque celle-ci "change" de position. Un chat. Elle n'est qu'une jeune chatte qui s'étire, tout en miaulement, en ronronnement, et en souplesse. Ne se rendant même pas réellement compte de son pouvoir sur les hommes. Décidément bien fascinant. Markus, cultivant l'inverse, le pouvoir raisonné, la manipulation, ne peut qu'admirer cette caractéristique, souvent féminine. Oui, décidément fascinante. Il porte un verre à sa bouche... Et réunit toute sa volonté pour garder sa contenance lorsque la jeune femme lui parle de... de lui prêter son corps ? Ce n'est pas à un singe qu'on apprend à faire la grimace, et, une fois sa gorgée soigneusement avalée, c'est son plus beau sourire qu'il sort à la jeune femme. Oui, son plus beau sourire.

"Madame, pour vous, je donnerai même mon corps, quelle que soit l'expérience, ou le lieu... Mais il ne serait guère convenable de ne rien demander en retour, n'est-ce pas ?"

Ses lèvres dévoilent l'orée de ses dents, tant le sourire est puissant.

"Contre un don de cette taille, je ne demande qu'un léger rendu, mon amie... Je vous donne mon corps, vous me prêterez vos lèvres. L'échange est honorable, le plus marri des deux n'en reste pas moins le chevalier que je suis."

Au moins, c'est dit non ?
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 8 Nov - 17:01

La douce langueur qui s'empare du corps de la chroniqueuse brouille petit à petit ses sens; et ce n'est que d'une oreille distraite qu'elle écoute la réponse du chevalier à sa demande naguère empressée. Néanmoins, elle a entendu qu'il acceptait, monnayant échange. La satisfaction échauffe à nouveau ses neurones, et soudain elle réalise:

"Mes lèvres ? Mais pour quoi faire ?"

Naïve ? Non, simplement extrêmement focalisée sur ses propres idées, et profondément inconsciente de son pouvoir de séduction, à force de l'ignorer plus ou moins volontairement. Markus est certes un homme, charmant, plein de surprises; mais pour Finwee, il n'est qu'un sujet d'étude à cet instant; et puis, elle ne s'est jamais intéressée aux plaisirs de la séduction, n'y ayant jamais été directement confrontée. Etonnant, pour une sidhe d'une telle beauté ? Pas tant que cela, étant donné qu'elle dégage une telle aura de concentration, la préservant des assauts de tous les mâles. Et quand bien même on aurait tenté de la séduire, elle n'y a pas plus prêté attention alors qu'en ce moment, face à son ami.
Cependant....

Cependant, l'alcool qu'elle a ingéré - en quantité non négligeable - a sur son corps de chair et de sang le même effet que sur le commun des mortels; et des désirs inconnus s'en viennent lui chatouiller le ventre, et le creux de la poitrine, accélérant le rythme de son coeur.
Surprise de ces réactions inconnues, Finwee porte la main à sa gorge, et constate les battements anormaux.

"En tous cas, si vous êtes dans le même état que moi, cette expérience va être passionnante."

Mais que veut-il faire de ses lèvres ? Finwee cherche, réfléchit, se creuse les méninges.... peut-être veut-il la faire goûter à quelque chose ? un aliment inconnu ? du poison ? Non, Markus ne jouerait pas à cela avec elle. Alors quoi ? Un fruit, peut-être ?
Par associations d'idées, la chroniqueuse réalise que son expérience ne pourra pas avoir cours dans ce lieu bondé. Et aussitôt, elle en fait part à son ami.

"Il faut qu'on aille ailleurs, pour être plus tranquilles. Ici, les résultats seraient faussés.... Dehors ? Dans la forêt ? Il fait beau, ça pourrait convenir.... Qu'en pensez-vous ?"

Infime relâchement dans son langage d'ordinaire châtié, signalant l'ébriété consumée de la jeune sidhe, de même que ce léger traînement dans sa voix habituellement claire et précise. Présage de bon augure pour le chevalier qui, nous n'en sommes pas dupe, a en tête des idées nettement moins scientifiques et platoniques que mademoiselle Vanel...
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 8 Nov - 18:12

Effectivement, le chevalier n'était guère un homme du genre platonique. Plutôt l'inverse. Le sophisme grec et latin ne l'intéressant guère, et ce terme ne devant donc pas exister en ce monde, il avait une idée radicalement différente en tête. Chacun, pour une même scène, se fait sa propre idée de la pièce. Dans ce vaste théâtre qu'est le monde, les acteurs transforment la pièce à leur fantaisie. Nul n'est mieux servi que par soi-même et les poules seront mieux gardées. Oui, j'arrive à court de métaphores.

"Les lèvres d'une femme sont un ravissement pour l'homme, mon amie. Quelque chose que nous ne pouvons voler, et que vous nous dérobez toujours. Nous tentons vainement d'y apposer notre marque, mais ce n'est toujours qu'échec et déception. Car vous êtes cruels pour nous qui ne sommes faits que de chair et de sang, tandis que vous, membres du beau sexe, êtes ravissement et tentation. Comprenez vous mieux pourquoi ce si petit cadeau serait pour moi de la valeur de mon corps ?"

Une conversation définitivement à double-sens. Le genre de conversation entre nuit et jour, une fine corde raide sur laquelle marchent les amis. Car finalement, c'est cette corde entre l'amitié et le reste qui sépare l'amitié de... Quelque chose d'autre, faute de pouvoir parler d'amour.

"Vraiment passionnante, à n'en point douter. Mais avec vous, je m'amuse toujours beaucoup. Alors j'ai assez peu de crainte sur celle-ci, et sur le fait que votre compagnie me sera charmante."

Décidément comme un poisson dans l'eau. Une femme plus expérimentée aurait déjà cent fois remarqué le manège du jeune homme, et seul l'amusement ou une vague curiosité aurait répondu à ces avances bien tournées, mais fort habituelles. Heureusement, l'alcool et la naïveté son au libertin ce que la rapière et la dague sont au duelliste. Et là, le chevalier était définitivement bien armé.

Il se lève de son siège, se plaçant au coté de la belle, et tendant son bras à la dame, l'invitant donc à le prendre. Quel délice supplémentaire ce sera de sentir le regard envieux de ses concurrents, pestant, autour de lui, sur la chance de pouvoir montrer à son bras, comme un oiseau exotique, cette jolie sidhe.

"Dites un lieu, et allons-y. Raccrochez vous à moi, et je vous guiderai. Le lieu m'est égal, si la compagnie y est agréable."
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 8 Nov - 19:01

Le blabla savamment étudié de Markus Walenberg étourdit Finwee - ou bien est-ce l'alcool.... En tous cas, sa soudaine lucidité s'est évanouie, laissant toute la place à la langueur, la chaleur et l'amusement précédents. Elle éclate donc de rire, sans vraie raison, et suit du regard l'homme qui s'approche d'elle et lui tend son bras. Charmante caricature de galanterie, alors qu'il est un loup à peine déguisé en mouton, dont les crocs luisent de convoitise. Elle, brebis innocente, blanche et pure, ne voit rien, pas plus que le malheureux agneau de la fable qui finit croqué; tel est visiblement le sort qui attend notre Chroniqueuse de l'extrême, aventurière inconsciente de tous les dangers qui la guettent.
Mais peu importe! Pourvu qu'on ait l'ivresse...

La sidhe pose donc sa main droite sur l'avant-bras chevaleresque, y prend appui, se hisse d'un coup; et se retrouve littéralement nez à nez avec Markus - il n'est pas bien grand, elle n'est pas si petite. Leurs souffles se croisent, se mélangent; arômes liquoreux et sucrés du repas arrosé, peut-être un rien de l'aigreur de l'infâme ale bue par l'homme auparavant.
Le temps retient son souffle, pas eux.
Yeux bleus d'azur, immensité qui noie le regard brun en face. Regard qui, vu de si près, ressemble étrangement à un gouffre abyssal.... le chevalier serait-il habité par le néant ?
Si elle était dans son état normal, Finwee se serait à coup sûr aperçue de ce fait, s'en serait inquiétée, aurait posé mille questions plus philosophiques les unes que les autres; mais là, elle est légèrement saoule, échauffée par les victuailles et le bon vin, et par le charme manipulateur déployé par celui qu'elle voit comme un ami intéressant par son originalité. Comment pourrait-elle songer plus loin ?
Surtout en cette seconde, interminable, où les lèvres de l'une s'entr'ouvrent machinalement, invitant inconsciemment la bouche de l'autre à venir les saluer de plus près. Pupilles dilatées, souffle plus court, halètement imperceptible; tout y est, dans l'appel anthropologique à l'amour.
Tout se fait à l'insu de la sidhe; elle s'en serait défendue, offusquée peut-être. Mais en cette belle journée chaude, tout n'est qu'un jeu, le jeu du chat et la souris, du loup et l'agneau, du lion et l'antilope.... Cessons là les animales images, et revenons à nos joueurs. La seconde de suspense est passée, Finwee raffermit sa prise sur le bras de Markus afin de stabiliser ses aplombs, et soupire en fermant les yeux, le sourire aux lèvres.

"Allons-y."


Elle ignore où, mais ne s'en fait pas: leurs pas les guideront aussi sûrement que le vin.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 8 Nov - 19:52

Le blabla ? L'alcool plus sûrement aura fait l'effet de la masse. Les paroles ne furent qu'un clou, planté par le hasard et la jeune femme elle-même. S'attribuer tout le mérite de la chasse -qui, rappelons le, n'en est qu'à ses balbutiements- serait malhonnête de la part du chevalier, il en est conscient. Mais là encore, son superbe, son magnifique ego se charge à merveille d'étouffer cette honnêteté passagère. Il est un Walenberg. Et cela, il l'a bien hérité de son sang. S'il est un point qu'ont le père et le fils en commun, c'est bien cette fierté, presque pathologique, dans leurs actes et leur arbre.

Ainsi, donc, perchoir pour ce sympathique minion qu'est devenu la jeune femme, le voila qui se dirige vers la sortie, la tête haute et le torse fort bombé, regardant le reste de la clientèle masculine, d'abord, observant l'envie dans leurs yeux. Puis les femmes, ensuite, se demandant si elles pourraient séduire le même genre d'homme que la sidhe divine... Hum... Bon concentré de mégalomanie, pas vrai ?

L'air frais du soir, une fois sorti. Il était rentré au crépuscule, mais voici la nuit. Il était rentré seul, le voici accompagné. Le frisson qui parcourt son échine, loin de le refroidir, ne fait qu'attiser le plaisir de cette rencontre nocturne.

"J'ai repéré un petit parc, non loin... Si c'est vraiment une étude que vous désirez mener, nous pourrions commencer par là, une petite promenade digestive nous fera grand bien. Mais un travail plus poussé demande un espace plus tranquille encore... Je crois savoir où vous habitez. Ce serait un endroit parfait pour ce que vous voulez faire, mon ami... Qu'en pensez vous ?"

Le saviez-vous ? Les vampires ont besoin d'un invitation pour rentrer chez leurs belles. Stupide malédiction issue d'un passé antediluvien. Et s'il n'allait pas sucer le sang de sa partenaire, le jeune homme n'en restait pas moins de la même race, usant les autres pour son plaisir personnel. Rien, non rien dans son esprit se rapprochant de près ou de loin à "un prêté pour un rendu". Il prend mais ne donne qu'en cas de nécessité. La jeune femme est son amie. Ce qui s'y apparente. Il rendra, mais uniquement pour prendre plus encore.
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MessageSujet: Re: Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] Volaille, volaille, toi qui n'es rien qui vaille [rp Markus] EmptyMar 15 Nov - 13:32

suite du rp ici !
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