La Bibliothèque de Naturalia.
Lieu empli de mystères, de secrets; lieu béni, protégé.
Sacré, aux yeux de Finwee.

La Chroniqueuse qui vénère la connaissance voit évidemment en ces murs le paradis, si l'on peut parler ainsi concernant une étoile. C'est donc avec un plaisir sans cesse renouvelé qu'elle s'y rend, arpentant les allées garnies d'étagères, passant un doigt frémissant sur les reliures de volumes de toutes tailles, poussiéreux ou non, en rêvant qu'un jour elle sen sache autant que la vieille bibliothécaire.
D'ailleurs, cette toute petite femme dépassant à peine de son immense bureau de bois brut est devenue sa première amie, quelqu'un pour qui elle se battrait bec et ongles sans hésiter. Evidemment, cela ne risque pas d'arriver, tant les protections magiques entourant l'édifice sont puissants. N'empêche que s'il le fallait, la sidhe aérienne et intellectuelle pourrait se muer en furie. Ainsi est Finwee Vanel! Feu ou glace, selon ses critères propres, qui souvent ne sont pas compris des autres... Mais peu lui importe, la seule à qui elle reste fidèle c'est elle-même. Et vous, dès lors qu'elle vous considère un tant soit peu.

Ce jour, la voici donc, vêtue d'une robe d'un bleu profond qui fait ressortir l'éclat de sa chevelure flottant librement sur ses épaules, en train de parcourir le second étage. Elle est à la recherche de quelque chose de particulier, un livre spécial; ou peut-être quelqu'un de tout aussi spécial, qui lui en apprendrait un peu plus sur l'existence, sur NelBeraid, ou sur la meilleure façon d'accommoder un ragoût de lapin - peu importe, en vérité. Tant que la découverte est au rendez-vous, Finwee s'y rend elle aussi sans hésitation.
Le visage anguleux de la Chroniqueuse se tourne gracieusement de part et d'autre, ne s'arrêtant jamais réellement sur les êtres et les choses, mais retenant tout en vérité. Son Don de connaissance du passé des objets étant en ces lieux brimés, elle est comme une enfant, comme n'importe quel autre novice et amateur de découvertes parcourant les rayons et les pages. Elle les touche, mais rien ne vient éclairer son esprit; et c'est, juste pour cet endroit, pour cet instant, un vrai bonheur. L'ignorance est la marche avant le Savoir...
Elle marche donc, le nez en l'air, la main aussi. Elle attend....
Peut-être vous ?

Venez donc lui parler.