Il y a fort longtemps, une alliance forte existait entre Bénécius et Naturalia. Commun aux deux cités, une guerre les frappa de plein fouet les amenant ensemble à une défaite considérable. Depuis ce jour-là, l’alliance s’était affaiblit mais pas complétement éteint. Et l’attaque des anges, il y a deux cents ans, n’avait que les affaiblir. La plus part des gens de Naturalia ont fui vers Bénécius pour échapper à la misère et au danger que présentait Maléficium. Sans ses habitants chaleureux, la cité était rempli d’hommes et de femmes savant se battre, pour une cause plus ou moins bons, c’était la ville des mercenaires et des bandes organisées. Et ces précisément ce que rechercherait le chevalier Hélioz se jour-là.

Il marchait dans les rues de la cité dans sa tenue de service. Une armure légère bleutée, une épée à la ceinture, la posture droite, un œil caché, l’autre balayant la zone devant lui. De temps en temps, les gens le reconnaissaient, ses actes héroïques s’étaient étendus, et l’histoire de l’homme qui libéra une quinzaine d’esclaves en une nuit en plein cœur de Maléficium commencé à prendre forme dans les sujets des habitants. Edalion ne gagnait rien à être connu, il était trop modeste pour dire qu’il était un héros, pour lui, il n’avait fait que son travail. Mais si sa présence terrifié ses ennemis ou redonnait l’espoir aux gens qui sont dans le bien, alors c’était parfait. Mais le guerrier bleu était bien plus que ça depuis quelques temps. Il n’était plus une arme au service du bien et de la vertu. Un homme dont les sentiments et les égards humains lui était interdits. Grâce à une femme, sa belle Miranda, il était devenu un homme heureux, un chevalier encore plus déterminé qu’avant. Ce qui avait aussi changé, c’était cet oiseau qui le suivait partout également. Sur les toits, ou des fois en quelques battements d’ailes au-dessus des têtes, on pouvait voir un aigle, et pour les connaisseur, un aigle royale qui semblait suivre l’homme de justice un peu partout. Il s’agissait tout simplement de l’ami le plus cher à ses yeux et son coéquipier quotidien.

Enfin arrivé sur l’allée des marchands, il chercha un endroit visible, un endroit ou les gens passaient en masse, comme cette fontaine au milieu de l’allée la bas. Il s’approcha d’un panneau en bois vierge qui était à côté, et avec un marteau et quatre clous, il afficha un avis de recherche et un avis d’information. L’un deux recherchait un noble qui s’était livré à des actes ignoble comme le commerce d’esclaves encore une fois. D’après l’affiche, il serait à Naturalia et bien entouré. Son nom était William Darcine, recherché vivant pour être trainé devant la justice de Bénécius. Une récompense de 5000 pièce d’or était à la clé, nul, si le sujet est mort. L’autre affiche, offrait une récompense de 100 pièces d’or par informations à celle ou celui qui connaissait un noble de Bénécius qui avait trahi la tour blanche en faisait passer des Noirs dans la ville. Il s’agissait que de paroles, des rumeurs, et donc, la justice demandé des informations supplémentaires et des preuves. Une capture sera organisée lorsqu’il sera sans aucun doute coupable. En dessous des deux affiches, il y avait marqué. « Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser au chevalier Hélioz près de la taverne de la fontaine.

Effectivement, Edalion était allé ensuite à une table sur la terrasse de cet établissement, avec un verre d’eau devant lui, les yeux rivés sur les gens qui passait dans la rue. En temps normal, Edalion aurait élucider ces deux enquêtes tout seul, comme d’habitude, mais il y en avaient de plus en plus et pour allé plus vite, il avait demandé à ses supérieurs l’aide au public et à d’éventuelle aide de guerriers qui n’avait pas spécialement le même point de vue que le château.

[HRP] J'aurais pas pu demander mieux comme opening. Désolé pour l'attente. :) [HRP]

Seran revenait de sa débandade avec ce mage noir un peu étrange, pour ne pas dire plus. Il n'aimait pas particulièrement l'idée d'aller attaquer Bénédicius mais le fait de faire quelques pièces d'or l'avait intéressé.

Mais bon, de toute manière, ce mage stupide ayant attiré l'attention ne l'avait même pas suivi et l'elfe noir avait attendu plus d'une dizaine de minutes. En tout cas, si jamais il le revoyait, il allait comprendre ce qu'il avait fait...

Il marcha un peu en direction du centre-ville et croisa un panneau d'offres où seulement 2 bouts de papier figuraient. Un homme à la cape d'un teint sombre était justement en train de lire une des deux annonces.

'' Recherche des hommes pour retrouver William Darcine. Offre de 5000 pièces d'or s'il est vif. Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser au chevalier Hélioz près de la taverne de la fontaine. ''

C'était plutôt simple. Avant même que Seran puisse voir l'affiche de plus près, l'homme à la cape noire s'en empara avant de la cacher doucement sous sa cape. Seran eut un sourire léger. Il sortit une dague discrètement de sa poche et assomma l'homme avec le manche de celle-ci. Il le prit alors sur son épaule et le transporta de manière nonchalante non loin à la taverne où le chevalier en question était censé être.

Il croisa quelques gardes sur le chemin mais comme ceux-ci voyaient souvent Seran, il ne lui posèrent que de simples questions par lesquelles il répondit que c'était une connaissance et que celle-ci était sous l'effet de l'ivresse trop avancé et qu'il ramenait le pauvre homme chez lui. Avec une excuse pareille, il n'eut pas d'ennui.

Arrivé devant la taverne en question, il n'eut pas de mal à voir un chevalier en armure avec un bandeau sur l'oeil gauche, habillé d'un mauve des plus tape-à-l'oeil...

Il déposa l'homme par terre sans vouloir lui briser quelque chose mais sans délicatesse non plus. Puis il leva la tête avec un sourire plutôt niais.

- Je crois bien que vous devez être le chevalier Hélioz avec une tenue pareille. Cet homme essayait de cacher ou bien de voler l'annonce concernant ce William Darcine que vous recherchez. Et si l'argent est de la partie, je veux bien être de la traque.

Enchanté de vous rencontrer, je suis Seran.

L'homme ne pouvait y voir qu'un humain au cheveux noirs longs jusqu'aux omoplates et aux yeux d'un bleu percant avec un visage parsemmés de poils noirs. Il avait terminé sa phrase d'un sourire sincère. Il voulait vraiment aider... Pour avoir de l'argent.

Cette recherche de mercenaires semblait allait beaucoup plus vite que prévu. Edalion n’avait même pas pu finir son verre qu’il vit déjà un homme en noir lire ses deux affiches. Mais apparemment, ce n’était pas pour l’argent qui la lisait car il prit l’affiche pour la cacher dans son habit. Un partisan de Durcine ? Ou alors il voulait escroquer quelqu’un en se faisait passer pour le payeur. Mais un autre individu se chargea de l’intercepter à sa place. Un homme qui paraissait déjà plus neutre que mauvais, sa façon de neutraliser l’homme à la cape était rapide, simple, efficace, et surtout sans mort. Edalion essayait de tuer le moins possible, faisant ainsi de la mort, une délivrance et jamais un châtiment. Les gens qui le suivaient sur cette voie pouvaient gagner un certain respect envers lui. Et voilà, qu’il se retrouvait avec un corps inconscient sur le sol et le fameux neutre attiré par l’or et qui semblait critiquer sa tenue. D’abord, Edalion arqua un sourcil, puis laissa ce détail passer, inutile de faire des histoires sur ça. La discrétion et la furtivité n’a jamais était sa façon de procéder, préférant cent fois plus le contact direct qui est plus direct, sauf dans certains situations ou la vie d’otages étaient en périls.

« Enchanté monsieur Seran, je suis bien le chevalier Hélioz, mais pour un homme comme vous, appelez-moi Edalion. Asseyez-vous, je vous prie. »

Il fallait éviter de partir à l’aveuglette dans une mission, surtout, si on ne connaissait pas les détails, ni les hommes qui allait devenir des acolytes. Un petit briefing s’imposait, et aussi, assurer Seran, que les 5000 pièces d’or n’étaient pas qu’un simple appât. Dans cet entretien, Edalion voulait d’abord savoir, quel homme exactement était Seran, sa façon de se défendre, ses qualités, ses spécialités etc…Dans chaque mission, le chevalier mesurait les atouts qu’il avait dans sa manche pour faire face à l’objectif. Avant de parler, il sortit une bourse moyenne et la posa sur la table.

« Je vous remercie de votre dévouement, pour moi, pour l’honneur, ou pour cet or. Il y a dans cette bourse, 1000 pièces d’or, je vous les donnerait au début de la mission, le reste de la solde vous sera remis lors William Durcine sera attaché devant moi hors de sa propriété.
Pour des raisons d’efficacité, je vais vous demander vos talents, que savez-vous faire le mieux ? Traquer ? Défendre ? Rester en soutien pour une offensif ? Lancer des sorts peut être ? Je vous écoute. »

Il rangea la bourse et écouta attentivement Seran. Bien sur, une fois l’homme un peu cerné, il avait l’intention de lui parler de la cible, car un homme qui valait 5000 pièces d’or, ne devait pas être un simple passant dans la rue.

Après avoir laissé tomber l'homme par terre, le chevalier l'avait dévisagé d'une manière assez intense pour que Seran se sente petit dans ses bottes. Ce chevalier n'était certainement pas un novice et cela flashait un peu comme son accoutrement. Il se présenta sans détour, un peu comme l'avait fait le rôdeur. Il lui fit ensuite signe de s'asseoir, ce que l'elfe noir fit.

Il ne fallait non plus s'en aller comme, l'homme avait raison de vouloir parler un peu et l'elfe noir d'apparence humaine s'en était bien rendu compte. Il s'était assis de manière à pouvoir bien voir le corps gisant de l'homme qu'il avait assomé si jamais il se réveillait.

Les passants n'avaient pas l'air de porter beaucoup d'attention ;a ce qui se tramait autour d'Edalion, ce qui le surprit de manière assez forte.

L'homme en bleu sortit une bourse bien garnie de sa poche et la montra au rôdeur qu'il la regarda allègrement. L'homme lui demanda ce quoi il était capable et lui demanda ce qu'il faisait dans la vie. Seran le regarda intensément et il se leva tranquillement puis alla s'asseoir de l'autre côté de l'homme en bleu. Il avait créé une illusion de lui-même restant en place pour quelques secondes. Il savait très bien se défendre et traquer était chose facile pour lui. Son accoutrement en disait long...

Son arc en bandoulière et son fourreau indiquait ses armes de prédilection et le fait qu'il ait de grandes bottes signifiait souvent que des dagues y étaient cachées... Le respect envers l'homme devant lui venait de diminuer d'un cran s'il n'avait pas l'esprit de déduction nécessaire pour le comprendre.

- Je sais bien me défendre. Et je sais aussi suivre et neutraliser. Et pour ce qui est du côté magie, c'est le seul tour que je connaisse. De l'illusion, que je peut seulement difficilement utiliser en combat.

Mais sinon, cet homme, William Darcine... Pourrais-je avoir quelques informations sur lui?... Ce serait intéressant de connaître ma cible...

Edalion avait, pour une fois, mis sa compétence d’observateur de côté, comme pour laisser une chance à son interlocuteur de faire ses preuves en paroles. Effectivement, cet homme avec des lames cachaient, et son arc ne devait pas être là pour faire joli. Mais d’un autre côté, cela pouvait être aussi un leurre, une fausse piste. Comme le fait Edalion de façon involontaire. Il avait belle et bien une épée dont la lame était large à sa ceinture, visible et peut être redoutable pour certains connaisseurs. Mais peu de gens savait ou en déduisait qu’il ne la sortait quasi jamais. Sauf pour s’en servir comme outil, une corde à couper, une viande à hacher. Mais il garda pour le moment ses compétences martiales de côté, s’intéressant un peu plus sur Seran que lui. Ses compétences ressemblaient à ceux de Xadr, un rôdeur qu’il avait déjà croisé. Et si c’était le cas, alors il lui sera d’une grande utilité. En général, les rôdeurs sont des êtres réfléchis dont l’honneur et la gloire ne nourrit pas le vainqueur. Il avait quelque chose qu’Edalion avait peut-être en trop. Une conscience. Il était temps de parler de la cible.

« Vous correspondez à ce que je recherchais, alors voici la cible. »

Edalion sortit une dernière feuille, mais celle-ci montrait un portait de l’homme en question. Son lieu de résidence et quelques notes que le chevalier avait eu l’idée de gribouiller. Comme ça, il avait l’air de quelqu’un de rondouillard, petite barbichette et très riche. Le genre de personnes à manipuler ses concurrents et ses clients pour une simple pièce d’or. Malgré sa posture repoussante, il avait l’ait d’être quelqu’un d’entouré. Et d’après les notes, il serait à l’abri dans son manoir à deux pas d’ici. Un passage étroit qui mène sur une grande cour.

« Je vous présente la cible, William Durcine. Comme nous pouvons le constater, il est à l’abri du besoin. Malgré sa corpulence, il reste redoutable, car lui aussi est un adepte de la manipulation. Mais contrairement à vous, il n’utilise pas les illusions, mais il vous sonde, pour vous parler de vos points faibles éventuels. Lui, il me connait, et je connais un peu sa façon d’agir. Mais sa garde m’empêche d’agir seul. C’est là que vous entrez en scène. Il ne vous connait pas et je ne veux pas qu’il vous voit dans un premier temps. Plus longtemps il croira que je suis seul, mieux ce sera. C’est un amateur de jeu d’échec, et quelques choses me diront qu’il va agir selon les règles de ce jeu. Réfléchissait un instant et donnez-moi vos impressions. Si vous en avez. »

Edalion se tut un instant. Il ésperait simplement que Seran ne soit pas une tête brûlée et qu’il pouvait s’imaginer l’ampleur de la tâche et des risques que le chevalier lui demandait de prendre.

Un très riche marchand... Ce chevalier voulait le traîner en justice mais au fond, il n'avait jamais montré aucune preuve de ce qu'il avancait... Seran se demanda un instant si le chevalier ne voulait pas le leurrer et eut un air de surprise dénotant une perplexité apparente.

Il se reprit quelques secondes plus tard ne voulant pas offenser la main qui allait le nourrir. Il eut un sourire presque joyeux quand le chevalier le complimenta. Puis, Edalion se mit à parler de la cible... Celui-ci était très fort en manipulation et pouvait sonder les âmes... Peut-être un magicien... Seran devait se méfier de ses gens... Ceux-ci pouvaient facilement voir au travers de sa mascarade...

Mais là n'était pas la question. Il tenait à la récompense plus que tout en ces moments durs sur sa bourse... Mais au fond, que voulait ce chevalier de lui. Il avait dit que c'était là qu'il entrait en scène, qu'il ne voulait pas que Durcine sache que les deux se connaissaient ou travaillaient ensemble. Il comprit donc presque instantanément et remis son capuchon sur sa tête.

- Je ne comprends pas complêtement ce que vous voulez de moi par contre... Que voulez-vous que je fasse exactement. Car je peux probablement m'infiltrer partout. Mais ce noble sait-il qu'on le traque pour fraude, que ces fraudes ont été mises à jour?

Et pour mes impressions... Un joueur d'échec... Je connais bien malgré moi ce jeu humain qui aiguise la réflexion. Je peux peut-être m'immiscer dans une de ses parties et me faire passer pour un admirateur. Ce serait peut-être plus compliqué par contre s'il connait la magie... Car là, j'aurai un petit problème pour mon illusion mais je ne souhaite pas tuer en pleine ville alors je ne veux pas d'ennuis.

Seran regarda autour de lui sans dire mot et essaya de repérer des gens les regardant, sans succès. Personne n'avait l'air de faire attention au chevalier aux vêtements si bleus qu'ils faisaient presque mal aux yeux... [XD Je blague]

- Et j'imagine que si je me fais prendre, vous ne me connaissez pas... Bien. Et maintenant, parlez moi clairement de ce que vous voulez que je fasse. Je suis confiant sur la tâche.

Décidément, Edalion avait beaucoup de chance avec les elfes. Et plus encore, le caractère un peu snob se mélangeait à l’arrogance du rôdeur. Il avait déjà rencontré un autre elfe rôdeur y a quelques temps, et c’était exactement le même. Impossible d’établir la moindre impression de confiance. Edalion allait devoir s’en contenter. N’avait-il donc jamais rencontré de chevalier par le passé ?Ou es ce que c’était uniquement pour lui jouer un tour afin de lui dérober ses biens ? Malgré ses impressions sur ces gens-là, il l’écouta attentivement. Comment pouvait-il croire un seul instant, qu’il le laissera à la main de la cible si jamais il se faisait prendre ? Ce n’est pas parce que les rôdeurs n’ont pas d’honneur que forcement les chevaliers ne devait pas en avoir pour eux. La question serai plus juste si elle sera inversé, es ce que lui-même irait porter secoure si jamais Edalion se faisait prendre ? Il ne lui posa même pas la question, car il ne l’avait payé que pour l’aider en tant qu’acolyte et non comme un frère d’arme. Le chevalier lui expliqua encore quelques détails sur ce qu’il attend de Seran.

« Je veux que vous neutralisiez les gardes silencieusement, pendant qu’ils se soucieront de ma présence. Vous devrez faciliter notre entrée et peut être aussi notre sortie, suivant l'évolution. Et si vous êtes découvert, il faudra entrer en force. Votre idée de vous infiltrer dans un premier temps, pourrait être une bonne idée, mais alors je vous déconseille de vous faire remarquer une fois parmi eux. Durcine ne peut sonder qu’une personne à la fois, il choisira donc, les personnages les plus intéressants. Comme des marchands qui viennent lui rendre visite, des fournisseurs, etc… »

William Durcine recevait régulièrement des gens afin qu’il puisse faire fortune. Il filtrait donc les personnes qui étaient à sa porte, évitant ainsi les ennuis. Seran pourrait se faire passer pour un des fournisseurs, un nouveau membre de sa garde, ou le garde du corps d’une des visiteurs. En général, les gardes du corps sont considérés comme de la chair à canon, et donc, ils sont la qu’en simple décore autour d’une personnalité plus ou moins importante.

« Et si vous êtes pris, vous ne le resterez pas longtemps. Si je m’engage à travailler avec vous, ce n’est pas pour penser qu’à moi. Je ne manque jamais à ma parole, vous n’avez peut-être pas l’habitude, mais ce sera comme ça avec moi. Des questions ? »

Edalion scruta lui aussi les alentours, mais juste par simple curiosité. C’est vrai qu’il était visible, mais ici, à Naturalia, il était un inconnu.

Bien, ils allaient pouvoir se mettre en route. Edalion le salua lorsqu’il quitta la table pour aller faire quelques préparatif. Le chevalier resta un petit moment à la table se demandant s’il avait bien fait de lui faire confiance. Le moment n’était pas aux « peut être ». Tout en finissant son verre, il passait en revue la fiche de William Durcine. Il se disait que cette fois il allait l’avoir. Ce bourge lui avait échappé une fois et de justesse. Maintenant, il devait être surprotégé dans son manoir. Edalion allait devoir remettre ses talents martiaux à l’épreuve. Sur le coup, il songea à sa Miranda, et de la promesse qu’il lui avait fait. Pour elle, il ne devait pas mourir et mesurer les risques. L’un comme l’autre, il avait découvert quelqu’un qui tenait bien plus à eux qu’en simple frère et sœur d’arme. Edalion avait dit aux rôdeurs de se retrouver vers l’entrée du parc du manoir. Doucement, Edalion se leva et disparut dans la foule de Naturalia.

Quelques heures plus tard, à quelques rues d’ici, toujours dans la grande ville de la neutralité. Edalion se trouvait devant une rue étroite, qui menait à un grand portail en acier. Et dont le tour se finissait en muraille de pierre bordait par des pointes de fer. La propriété était assez classique. Le portail, une allée avec une fontaine au milieu, une terrasse, puis l’entrée de la maison. Dans le petit parc, de chaque côté de l’allé en pavé rouge, il y avait un petit bosquet avec quelques bassins par ci par là. En ce qui concerne la sécurité, on pouvait voir de simples gardes rôder dans le jardin, saluant leur collègue archer qui se trouvait sur le toit de la maison. Pour comprendre Durcine, il fallait penser comme un jeu d’échec. Ces hommes étaient avant tout les pions, et ce sont les pions qui ouvrent le jeu. Et donc, plus Seran et lui s’approcheraient de leur cible, plus la tâche sera ardue.

Adossé contre un mur dans la rue principal, juste devant le chemin du manoir, le chevalier attendait son acolyte. Le rôdeur n’aurait surement aucun mal à le retrouver surtout qu’il avait focalisé son attention sur la couleur des vêtement du chevalier. Autant que cela servaient à quelques choses. Pendant un instant, il songeait sur sa vie, sur ce qu’il serait devenu si le seigneur Erek, maître de la chevalerie, ne l’aurait pas accepter en tant que justicier. Serait il devenu un rôdeur ? Mais un rôdeur honnête et valeureux. Pas comme les trois qu’ils avaient rencontré jusque là. Peut-être un nomade ? c’était plus plausible, après tout, Edalion fut un assassin sans remords pendant deux longues années, tuant femmes et enfants. Mais peu savent qu’il n’était qu’un pantin soumis par la magie diabolique des Noirs, testant une nouvelle forme de soumission chez leurs ennemis pour les ferai se retourner contre leur pair.

Edalion ne dut pas attendre longtemps avant de reformer le duo avec Seran, qui sera son acolyte durant cette mission. Leur seconde rencontre restait dans le silence. L’elfe noir avait reçu ses instructions plus tôt dans la journée et le chevalier savait précisément comment débuter les festivités. Comme son compagnon, Edalion vérifia une dernière fois son équipement. Il avait sur lui son éternelle armure légère. Elle lui donnait un peu plus d’agilité et de précision dans ses entreprises. Il lui ai déjà arrivé de porter des lourdes, sur des champs de bataille, à des moments ou la finesse n’était qu’une façon de rendre le combat jolie. Sinon pour seul et unique arme, était accroché à sa ceinture, un sabre à la lame large légèrement arrondie. Bien soigné sans aucune égratignure, à croire qu’elle n’avait jamais servi ou que son porteur en prenait grand soin. Et lorsque cette lame était utilisée, ce n’était que pour quelques secondes, dans une frappe précise, réfléchis et soigné. Le chevalier ne tuait que très rarement, car pour lui, la mort devait être une délivrance et jamais un châtiment. Alors qu’ils étaient sur le point de se décoller du mur, le rôdeur lui tendit deux fioles de poisons, Le chevalier n’y connaissait rien, mais il les prit et les conserva précieusement, il ne savait pas si une occasion se présentera à lui ou pas. Le guerrier se plaça à quelques mètres devant le grand portail de fer supporté par de gros poteau de pierre. Dos au rôdeur, seul quelques mots sortit de sa bouche annonçant le top départ.

« Dès que les regards sont sur moi, faufile toi, couvre moi, sabote leur équipement et surtout, …sache que si le courage n’est pas tempéré par la sagesse, c’est une invitation à la folie. »

Ce n’était pas une leçon, juste un conseil d’ami, une mise en garde. Sur ce, Edalion leva une de ses mains vers le poteau de pierre et d’un simple revers de la main, les poteaux explosèrent faisant ainsi tomber le portail. Le guerrier entra par la grande porte, et son vacarme n’avait fait qu’attirer les gardes sur lui. Il marchait vers le manoir, comme s’il se moquait de ses adversaires, mais il n’en était rien. Son regard passait sur chaque garde, les archers, il n’oublia rien. La vingtaine de garde qui arriva était pour lui, et il devait se protéger des archers jusqu’à ce que Seran arrive à les maîtriser. William Durcine était connu pour sa passion au jeu d’échec, et comme sur un plateau, il envoya d’abord les pions, gardant les plus forts pour la fin, une sorte de protection rapprocher.
Le premier garde avança vers lui avec une attaque à la pique. Une esquive, une déviation pour se protéger des premières flèches, et une contre-attaque pour neutraliser. Et ainsi de suite, tout en avançant vers la porte du manoir. Il prit soin d’en avoir toujours deux en attaque pour éviter des submergé, il en prit un, et avec un petit déséquilibre, il l’envoya sur un autre. Encore une fois, il n’en tua aucun, les seuls morts étaient dus aux flèches. Edalion savait que le corps, malgré une armure, était envahi de moins faible, l’invitant à immobiliser, engourdir, assommer, ou encore casser un membre.
Pour le moment, il arrivait à gérer sans se prendre de coups, il espérait qu’il en était de même pour le rôdeur. Mais quelques chose lui disait que la suite ne sera pas aussi aisé et leur demandera d’entrer dans des retranchements rarement atteint.

Au bout de quelques temps, Edalion faisait face à ses deux derniers adversaires. Toujours dans une posture droite et un regard fixé sur ses cibles. Le pied droit en avant et sa main droite mise en avant aussi invitant ses adversaires à approcher. Bien sûr il leur laissa le choix de tourner des talons, mais il savait très bien que la fierté d’un guerrier était presque inébranlable et qu’elle les pousserait à attaquer malgré la vue de leurs collègue au sol derrière lui. En tant que chevalier, la fierté devait disparaitre de l’esprit, laissant place à l’honneur et la bravoure. Certains avaient encore du mal à faire la différence ce qui causait énormément de perte. L’un d’eux était armé d’une épée à une main et l’autre d’une lance. Leur posture trahissait un manque d’expérience et leur regard étaient trop hésitant. Edalion prédisait des attaques sans fondement et pauvre en puissance. Peut-être qu’une intimidation suffirait à les faire déguerpir.

Celui à la lance se jeta dans la bataille dans une attaque piquante droite. Le défaut des lance et bâton est leur longueur. Il suffisait de rester suffisamment proche de l’adversaire pour qu’ils deviennent inutilisables. Le chevalier pivota légèrement sur la droite et avança d’un pas se retrouvant à quelques centimètres du garde. Une main sur celle qui tenait la lance, et les deux plus longs doigts de l’autre main vint toucher un point précis à la gorge provoquant une douleur et une toux. Edalion lui déroba la lance pour contrer l’attaque du second qui n’avait pas crié gare. Un contre entre les deux lames se fit entendre, un coup de pied arrière suivit pour augmenter la distance entre les deux et le garde à l’épée se prit un revers de l’opposé de la lance au visage l’envoyant au sol. Le guerrier avait en main la lance et l’épée. Il fit une petite démonstration avec les deux en les faisant tourner autour de lui de façon esthétique avant de les envoyer chaque un se planter devant un des deux soldats. Un coup d’œil vers la sortie invita les gardes à déserté la demeure.

Edalion avait noté qu’il y avait de moins en moins d’archer, Seran devait être efficace. Ainsi, l’aventure pouvait continuer. Tant que le rôdeur n’est pas découvert, il ne se préoccupa pas de lui afin de préserver la couverture de son acolyte. De la même manière qu’il avait ouvert le portail, le chevalier retira les contours de pierres de la porte du manoir et donc les fermetures avec. Mais il eut la surprise d’avoir deux nouveaux personnages derrière. Surement à ce qui correspondait aux tours d’un jeu d’échec. Deux guerriers en armure lourdes et chaque un portait une énorme hache. William lui avait envoyé les tours…mais la tour devait être protégé par un autre pion…un cavalier par exemple, une personnage beaucoup plus agile et léger. Selon une certaine logique, les cavaliers attaqueraient une fois une des tours hors-jeu. Edalion espérait alors que Seran, qui est son atout, arriverai à les trouver et les éliminer. En effet, quelques part sur les hauteurs, deux silhouettes se dissimulaient dans les ombres.

Edalion recula de quelques pas, non pas par peur face à ces deux grandes hommes en armures, mais pour avoir un instant d’analyse. Se jeter dans le combat ainsi serait une folie, appart si cette idée était portait par une évaluation. Car avec cette grosse hache, et cette armure lourde, leur vitesse ne devait pas être leur fort, mais à quel point ? Le chevalier récupéra une lance au sol, comme pour leur avertir d’une attaque imminente. Eux avancèrent pas à pas vers lui en gardant une distance de sécurité pour ne pas se taper entre eux. Le chevalier masqua son analyse par un signe d’arrogance, car il avança vers eux de plus en plus vite pour finir dans une charge à la lance. Le premier ennemi brandit son arme vers le haut comme pour essayer d’écraser le chevalier. Edalion eut juste le temps de faire une roulade sur le côté puis enchainé par une en avant pour passer en dessous de l’attaque du second qui était horizontal. Le guerrier se releva en lançant sa lance dans les jambes faisant tomber les deux gros et s’éloigna d’eux pour revenir au point de départ. D’abord des cris de frustration s’entendaient de leurs armures puis des rires comme pour faire comprendre qu’il n’arrivera pas à les briser. Sauf que durant cette première attaque, le chevalier Hélioz, en avait profité pour examiner leur armure, leur vitesse d’attaque et les attaques en elle-même. Ce qui était sûr, c’est qu’il ne pouvait pas se permettre de se faire toucher. Les attaques étaient féroce et surtout écrasante. Mais leur vitesse d’attaque laissait à désirer et leurs postures laissaient beaucoup d’espace libre pour frapper.

Edalion lâcha la lance et prit une épée qui trainait aussi au sol et se préparer à courir. Mais cette fois, le chevalier disparut dans des reflets bleus. Les reflets semblaient se téléportaient autour des deux adversaires et revenir sur le point de départ, invitant Edalion à réapparaître là où il est partie. L’effet de surprise avait fonctionné, ils n’avaient pas bougé d’un pouce. Mais par contre, doucement, les morceaux des armures tombèrent à terre les laissant en haillon avec une hache en main. Pour ceux qui ont des yeux plus précis ou des réflexes de sens éveillés, ils auraient pu voir Edalion tourner trois fois autour de chaque ennemi et couper les liens qui unissaient l’armure lourde. La suite semblait évidant. Avoir frappé dans la fierté avec l’humilité donna une rage aveugle aux deux qui chargèrent comme des sangliers. L’un fut stopper net avec un lancer de épée dans la tête, enfin, c’est la paume qu’il s’était pris et non la lame et le second se prit un caillou au visage pour être déstabiliser et se retrouva assommé avec un coup de pied au même endroit.

Maintenant que la porte était grande ouverte, il n’avait plus qu’à entrer, mais il n’oubliait pas les cavaliers, il espérait simplement que Seran les avait empêché de nuire. Sinon, la suite risque de s’annoncer plus compliquer.

Le chevalier eut l’occasion de voir quelques acrobaties du combat qui se déroulait au-dessus de sa tête, il était heureux de constaté que Seran n’était pas un amateur, mais belle et bien une personne sur qui on pouvait compter, même si c’était une question d’argent. La technique de combat du rôdeur était différente de celui du chevalier. L’approche, la conclusion tout était singulier mais cela restait efficace et c’est tout ce que demandait Edalion. Sur le coup, il se demandait qu’elle fût les inspirations de ce rôdeur-là ? Passera-t-il sa vie en quête d’argent pour satisfaire ses modestes plaisirs? Ou était-ce un détour indispensable pour arriver à un but bien plus grand ? Et dans quel camp ? Quoi qu’il en soit, il restait un individu mystérieux comme il en existe tant en ce monde. Pour la suite des aventures, le chevalier se disait que la présence de Seran a dû être déduite. Ou du moins, les ennemis devaient se douter que le chevalier n’était pas seul. Alors quand le rôdeur le regardait d’un air interrogateur, surement pour connaître la suite du plan de bataille, Edalion lui indiqua de son index une fenêtre à l’étage. Lui, il entra par la porte principale, enfin, ce qu’il en restait.

Une fois sur le seuil du manoir, on pouvait découvrir une énorme pièce finement décorer de couleur rouge et or. Des tapis, des tableaux, des armes de décoration, des plantes rares, tout était la pour éblouir ceux qui était sensible à la richesse d’autrui. Cette même pièce était couronnée par une mansarde. Le chevalier en déduisait que c’est par là que Seran arrivait une fois la fenêtre passé. Devant le chevalier, une long tapis rouge serpentait sur le sol jusqu’à monter des escaliers pour arriver justement à cette mansarde. Sur chaque marche, il y avait des mannequins vêtus d’habit festif, comme celui du carnaval. Edalion avançait prudemment mais sans voir d’où venait le coup, il fut éjecter tel un jouet contre un des murs latéral. De même que Seran qui fut passé par la fenêtre, par la ou il était entré. Se secouant un peu la tête avant de se relever, Edalion constatait qu’il manquait quatre des six mannequins qui se trouvaient sur les marches.

Quelques choses lui disaient que Seran et lui avaient trouvé les « fous ». D’après la dernière attaque, le chevalier en déduisait qu’ils étaient doué de télékinésie. Mais à peine eu il le temps de penser qu’il leva la tête et vit un des adversaires marcher telle une araignée au plafond et bondir sur lui, dague au poing. Le guerrier contre-attaqua en envoyant sa main sur le cou en retenant la main armé avec l’autre. Il l’immobilisa au sol, mais un Nième adversaire vint le bousculer dans une charge envoyant Edalion à nouveau contre le mur. Cet ennemi était la parfaite copie du premier attaquant. S’agissait-il d’une capacité de duplication ? Ça serait logique, vu qu’il entendait et voyait de temps en temps le combat qui faisait rage avec l’autre fou et Seran à l’étage. La difficulté de ce genre d’adversaire, était qu’il était imprévisible et vicieux. Leur sourire de clown n’arrangeait rien pour arriver à être concentrer.

Edalion devait finalement faire face à une de ses plus grandes faiblesses, les attaques à distance et la magie en particulier. Il était un combattant au corps à corps hors pair, mais un bien mauvais lanceur de sort, malgré sa capacité à mouvoir la terre à sa guise. Depuis le début du combat, le chevalier se sentait comme un jouet qu’on jetait contre les murs et les objets de la maison. Heureusement que sa corpulence et son endurance lui permettait de bien résistait, mais pour combien de temps ? Il n’ait pas invulnérable et encore moins immortel. Il ne savait pas grand-chose sur la télékinésie, mise appart le principe, mais pour Edalion chaque arme devait avoir un mode d’emploi, il suffisait de le trouver et de le comprendre. Comme à la guerre, c’est le camp qui disposé de plus d’information qui la remporté. Il devait donc analyser la situation.

Tandis qu’un le regardait afin de l’éjecter, l’autre tentait de le découpé à l’aide de sa dague, mais même si le chevalier n’avait plus le contrôle de son système de locomotion, il pouvait encore compter sur ses mains et jambes pour parer et se protéger des attaques physique. Puis, petit à petit, il se disait que le lanceur de sort usait son regard pour étendre son emprise. Il fallait donc lui supprimer son point de vue. Il fallait alors se concentrer, malgré les secousses et la douleur. C’est alors qu’une boule de fumée formée à partir de la poussière de terre fusa dans les yeux du bouffon. Edalion fut immédiatement attirer vers le sol et ne perdit pas un instant pour profiter de cette occasion d’attaquer. Il fonça vers le mage fou afin de le neutraliser, c’est alors que son acolyte s’interposa et fut assez agile pour tailler le chevalier à la joue et au bras, le sang était sur le sol. Sentant la colère monter, Edalion réussi à saisir, une, puis l’autre main du tueur fou. Celui-ci voulu le frapper avec un coup de pied souple, mais il fut assommé par un coup de tête absolument sans aucune retenue. Le deuxième qui relevait seulement la tête pour regarder le chevalier et accomplir à nouveau sa tactique, se prit un revers de poing pour le secouer et le reculer afin qu’Edalion puisse placer un magnifique coup de pied retourner qui mis fin au combat.

Mais, il ne fallait pas se reposer, Seran était en danger ! Mercenaire ou pas, il était en ce jour son acolyte et donc son frère d’arme, et on n’abandonne pas un frère. Edalion recula pour contempler et analyser ce qui se passait en haut. Il allait surement briser la couverture qu’il voulait préserver sur le rôdeur, mais il était temps de faire tomber les masques. Seran était à terre et l’un des agresseurs était sur le point d’achever sa frappe. Mais il n’eut pas se plaisir, car dans un effet de courant d’air, une main vint attraper le bras armé et en une violente torsion du poignet, tout le monde avait pu en déduire que le bras était cassé. Edalion l’acheva d’un uppercut l’envoyant dans les roses, mais c’est alors que le cercle vicieux repris, il fut à nouveau éjecter comme une poupée contre le mur par le dernier restant. Cependant, tant qu’il à la vu sur le chevalier, il était vulnérable, Edalion espérait juste que Seran était en mesure de frapper à grand coup.

La suite des évènements fut étranges, les deux acolyte se retrouvèrent dans une seconde salle tout aussi immense et y trouvèrent une femme. Alors que le chevalier se mis en garde prêt à réagir à cette « dame », il fut surpris de comprendre qu’elle était une sorte de rival du rôdeur. Le combat tournait à un règlement de compte dont Edalion ne devait pas s’en mêler. C’est avec un pincement dans sa conscience que le chevalier poursuivit et s’attendait à un adversaire qui lui était destinée. Il y a un détail qui l’effraya pendant un instant. Comment William Durcine à trouver cette adversaire pour l’elfe noir, aurait il prédit l’arrivée du chevalier et du rodeur qu’il voulait absolument garder secret ? Quoi qu’il en soit, la suite, risque d’être riche en surprise.

La dernière salle était un simple bureau, enfin, un bureau de manoir. Un grand bureau en acajou, des armorie remplie de livres, des armures vides reconstituées et au moins une dizaine de mètre avant le bureau. Il n’a pas eu besoin de longtemps avant de trouver son adversaire, couronnée de sa coiffe de roi, l’individu armé d’un sceptre et d’une épée à une main, était assis sur un trône derrière la chaise de bureau en bois. William Durcine était la sur cette chaise à attendre son arrivé croisant ses mains sur le bureau.

« Tient, tient, un revenant, l’assassin ! C’est incroyable qu’ils t’aient accepté un animal comme toi au sein de la chevalerie. A croire qu’ils sont stupides ou alors totalement désespérer. Comment va Seran ? A-t-il trouvé la reine à son gout ? A entendre les vacarmes dans la salle d’à côté, je suis sûr qu’il s’amuse bien. Et pour toi, je te laisse mon roi, je suis sûr qu’il va te plaire. Ca va nous permettre de mettre un terme à notre duel depuis toutes ces années. »

Edalion n’eut même pas le temps de réagir que le roi se leva et fonça sur lui avec tant de rage et de colère. Le chevalier eut juste le temps de se jeter sur le côté, de rouler afin de se relever très vite. Ses yeux se fronçaient car il venait de reconnaître son adversaire qui était un ancien gladiateur comme lui. Mais à cette époque, Edalion et lui était de bon ami. Jouant en équipe, ils étaient restait imbattable. La dernière fois qu’il l’avais vu, c’était la dernière nuit qu’il avait passé à l’arène. Juste avant qu’on envoie Edalion tuer femme et enfant sur les grands chemins, manipulé comme une vulgaire marionnette. Le chevalier avait réussi à sortir de ce cycle infernal. Mais son ami qui aujourd’hui était son adversaire n’avait pas pu échapper à la dominance des Noirs. Il était devenu une machine à tuer, un assassin avec des files de marionnette et dont le contrôleur était la rage.

Le combat s’engagea et pour cette fois, le chevalier décida d’enlever son bandeau et de dévoiler son œil blanc afin de mieux voiret de dégainer son épée car il avait l’intention de le tuer, non pas par choix, mais parce qu’il fallait délivrer son frère d’arme d’un état qui ne le correspondait pas. Pendant plusieurs minutes, les combattants semblaient au même niveau. Chaque coup étaient donné avec précision et force, même si ils étaient à chaque fois esquivés, parés ou encore déviés. Cela fait longtemps que le chevalier n’avait pas eu un tel combat, d’habitude il a toujours à faire à des adversaires qui ne comptaient que sur leurs pouvoirs, ou leur force physique. Rare étaient ceux qui utilisaient la technique et les compétences martiaux. Au fil du temps, une différence se faisait ressentir. Le roi utilisé la rage et la fureur pour se battre se qui le fatigué rapidement, alors qu’Edalion comptait rester calme et concentré. Et enfin, un des deux avait pu placer une attaque qui arriva au but. Le chevalier avait pu donner un coup de pied frontal envoyant son adversaire au tapis. Il recula, et lança son bras armé derrière lui préparant la fameuse exécution.
Le roi se releva doucement, et fini par lancer une dernière charge désespérée. Edalion lança son arme dans les airs, frappa son adversaire au thorax, celui-ci tomba à genou. Se trouvant derrière lui, en levant la main afin de récupérer son épée, il lui avait suffi de pivoter sur lui-même pour faire tomber la tête de son ami.

« Ton âme est libre, paix à toi mon ami. »

A ce moment, il entendit Durcine applaudir. Il avait récupéré le sceptre du roi et n’avait pas déguerpit lorsque la victoire d’Edalion avait éclaté. Le chevalier se tourna vers lui et marcha rapidement. Mais un rayon sortit du bâton des rois et paralysa le chevalier sur place, comme si ses muscles étaient beaucoup trop lourds pour être utilisé. Lâchant dans ses mains, une des fioles de poison que Seran lui avait donné. William éclata de rire en voyant la fiole rouler sur le sol. Il s’en approcha et la prit dans les mains pour l’utiliser contre le chevalier. Mais il avait oublié un tout petit détail, l’œil d’Edalion était encore actif. Sans comprendre le pourquoi, la main de Durcine éclata le poison sur le visage de son maître. L’un se releva tandis que l’autre s’effondra au sol tout engourdit par le poison et incapable de se mouvoir. Au final, c’était grâce au rôdeur qu’il avait pu l’attraper vivant. Et d’ailleurs, comment s’en sortait-il ? Attachant Durcine avec ce qu’il avait sous la main, il le laissa la et allait voir Seran ou il en était. Les bruits des combats avaient cessaient.

Seran venait de monter dans l’estime du chevalier. Depuis qu’il combattait la justice, il n’avait rencontré que des elfes fiers et orgueils. Seran, un elfe noir, était apparu devait lui avec un débordement d’émotion qui le rendait presque humain. De plus, le poison qui lui avait donné au début de la mission lui avait servi à y mettre un terme. Maintenant, il restait plus qu’à ramener William qui n’était plus qu’un vulgaire prisonnier et qui sera sous peu juger pour ses actes criminels. Mais aussi de payer entièrement son acolyte qui l’avait amplement mérité. Edalion se demandait presque si une amitié ou une sorte de lien allié pourrait naître entre eux, ainsi, si lui avait besoin de renfort, il savait qu’il pouvait compter sur Seran, toujours en échange d’un peu d’or. Avant de lui parler, le chevalier se retourna et fouilla le bureau, il y sortit une bourse qu’il avait rapidement rempli. Il lui avait déjà donné une bonne partie des 5000 milles pièces d’or, mais dans ce nouveau sac, il y en avait bien plus. Il n’avait pas compté.

« Les femmes…quand elles nous tiennent…mais surtout quand elle nous lâche…tiens, si ça peut te remonter le moral et en guise de remerciement. »

Il déposa la bourse au pied du rôdeur. Dans cette phrase, il prouva à Seran qu’il avait déduit se débordement d’émotion. Un homme, peu importe sa race, reste vulnérable face à certains sentiments, et le plus puissant restait celui de l’amour…ou de la haine. En voyant le rôdeur on devinait clairement qu’il ne s’agissait pas de colère ou de que chose se rapprochant. Mais au moins, il n’y avait plus d’ennemis ici, et le chevalier comme l’elfe allait pouvoir se reposer.

« Je dois ramener cette crapule au château, je te remercie de ton aide. Tes poisons sont efficaces. Et toi, que vas-tu faire maintenant ? »

En attendant la réponse, Edalion prit soin de bâillonné le prisonnier et de lui mettre un sac sur la tête afin qu’il ne puisse pas user de son pouvoir pendant la marche. Et voilà un nouveau esclavagiste derrière les barreaux, il n’était qu’un Nième d’une très longue liste que le chevalier souhaité plus que tout voir hors d’état de nuir.

Il n'était pas coutume de remercier les employeurs mais il fesait plaisir à Seran d'avoir rencontré quelqu'un avec qui il avait pu travailler sans avoir peur de celui-ci.

Les poisons étaient la spécialité des elfes noirs, il était normal qu'il connaisse un peu de ceux-ci mais ils n'aurait jamais la possibilité d'être aussi doué qu'un alchimiste ou un véritable assassin drow.

Le chevalier avait aussi visé juste... Les femmes quand elles nous tiennent... Le rôdeur ne savait que dire... L'argent ne lui remontait pas le moral. Il en avait besoin pour vivre, c'était tout. Si l'elfe noir était bien des choses, il n'était certainement pas matérialiste et encore moins avare. L'argent était fait pour être gagné durement et être dépensée trop rapidement.

Il remercia une nouvelle fois son coéquipier.

- Je n'ai pas de grand plan pour l'instant mais je crois que j'ai justement une autre femme à aller retrouver très bientôt. Une dénommée Letie... Je ne crois pas que cela te dise quelque chose. Mais de toute façon, j'espère vraiment te revoir et ce fut un plaisir de travailler avec toi.

Seran présenta sa main tendue, comme une poignée de main. Il savait que cela était très fréquent chez les humains et il acceptait volontiers de s'y conformer. Il serra chaleureusement la main du chevalier et repartit en lui faisant un signe de tête, rabattant sa capuche sur sa tête.

Il s'était fait un allié de taille dans Naturalia et il en était heureux.

[J'avais déterminé que votre rencontre à toi et Letie se passait après notre mission... :P Si ca te dérange, dit le moi simplement et je fais les changements nécessaires.]