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Morituri te salutant [pv Orpheus]

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Calliopé Grey
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Calliopé Grey

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MessageSujet: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyMar 19 Juin - 10:20

    Alors comme ça il s’appelait Orpheus ? C’était un peu connoté musique et chanson, elle ne savait pas vraiment pourquoi… Enfin, elle trouvait que c’était un fort joli nom… D’ailleurs, Orpheus ce n’était qu’un prénom, il ne lui avait pas dit son nom. Peut être qu’il n’en avait pas, Calliopé savait que les orphelins n’avaient pas de nom. Oh, que c’était triste… Ses yeux étaient devenus soudain tout brillants ; non pas qu’elle allait pleurer, elle ne pleurait que très rarement mais c’était juste de penser que cet homme pouvait être un pauvre petit orphelin, cela rendait ses yeux brillants. Alors que techniquement rien n’allait dans le sens de cette idée, mais quand Calliopé se mettait une idée en tête c’était très dure de la déloger…

    Elle l’avait suivi gentiment jusqu’à la sortie de cimetière donc, enfin pour rester à sa vitesse elle devait plus trottiner que marcher… Mais ce n’était pas de sa faute si elle avait de toutes petites jambes… Et puis quand elle sera plus grande elle pourrait tous les dépasser ! Enfin, depuis le temps elle avait pris l’habitude de marcher vite. Et comme les poumons de Calliopé était extrêmement bien développé, autant pour la parole que pour la marche, ce n’était pas ce petit effort qui allait l’essoufler… Alors quand elle entendit que ce brave Orpheus voulait aller à l’arène, elle ne put contenir sa joie :

    - Oh oui ! J’ai toujours voulu y aller… Enfin toujours, juste depuis que je suis ici… Je n’ai pas vraiment pu parce qu’on m’a dit que pour rentrer fallait savoir se battre, je sais me battre mais je me disais que dans un coin pareil il risquait d’y avoir plein de chevaliers alors je ne voulais pas y aller seule.

    Elle servait à Orpheus son sourire le plus candide de son répertoire. Celui qu’elle utilisait pour avoir des bonbons en plus parfois, ou pour avoir un rabais sur les poisons au marché…

    - Mais comme vous y allez Messire Orpheus, je pense que je peux venir avec vous ! Et même si ces sales machistes de chevaliers viennent me chercher des noises vous pourrez me protéger… Puisque vous aimer découper les gens…

    Elle était certaine de ne rien avoir à craindre avec un type qui découpait les gens avec elle. Non pas qu’en général elle ai quelque chose à craindre mais on ne savait jamais… Face à une dizaine de chevaliers en armure -ce qu’elle pourrait peut être rencontrer à l’arène- mieux valait être bien accompagnée. Ils sortirent donc du cimetière et tournèrent les talons vers l’arène : Calliopé savait où elle se trouvait à peu près pour être passée devant plusieurs fois lors de sa visite. Mais comme son sens de l’orientation faisait parfois peur, elle préférait calquer la démarche et les pas de Messire Orpheus. Elle trottinait autour de lui comme un jeune chiot, c’était dans de tels moments qu’on voyait bien qu’elle n’avait que neuf ans. Dans son sac, Richard IV grommelait : il n’aimait pas être bousculé ainsi de tout les cotés… Mais il avait un peu trop peur de ce mec et de son épée pour protester trop haut.

    Finalement ils arrivèrent dans l’arène. Calliopé ouvrit de grands yeux : c’était comme un théâtre avec trois sortes de terrains qui ressemblaient à des scènes, des gradins pour les spectateurs, et des combattants qui jouaient le rôles des comédiens. Sauf qu’ici c’était encore mieux parce que le sang était réel. Elle se tourna vers Orpheus en lui montrant plusieurs des combattants qui croisaient le fer à grands recours de cris, d’entre-choquement d’épée :

    - Vous allez vous battre Messire ? Vous croyez qu’ils accepteraient de rencontrer une fille ? Ce ne sont peut être pas tous des machistes… J’aimerais bien essayer de me battre juste pour s’entraîner… On doit avoir moins la pression si on sait qu’on ne risque pas de mourir…

    Elle ne s’était jamais entraînée de cette manière, sauf quand elle était encore plus jeune contre son frère, mais ça ne comptait pas…
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Orpheus Neiphereum
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyMar 19 Juin - 20:28

Il s'appelait Orpheus, et juste Orpheus parce qu'il ne préférait pas donner son nom de famille au cas où il serait connu de la fille. Neiphereum, à une époque, c'était très connu vu que son ancêtre était le chef des chevaliers. Cela ne remontait pas à si longtemps que ça. Quelques siècles. Mais durant ce laps de temps, sa famille avait largement eu de quoi perdre de la splendeur de son nom et du coup, ils étaient assez proches de ces familles lambda dont on parle une fois et qu'on oublie tout aussi rapidement. Ne sait-on jamais, elle n'était pas agaçante, à part lorsqu'elle parlait longtemps, alors il ne lui donnerait pas de raisons pour qu'elle se mette à le détester parce qu'il est chevalier.

Ignorant totalement les pensées complètement à côté de la plaque qui étaient en train de naitre sous les cheveux dorés de la princesse, le jeune homme l'amenait à l'arène. Comme une enfant, elle trottinait autour de lui et au lieu de l'énerver, ce spectacle le faisait sourire, intérieurement bien sûr. Les gens qui les voyaient passés voyaient un frère et sa petite soeur, rapprochement logique avec la couleur des cheveux. Et pourtant, ce n'est pas parce qu'on est blond qu'on est de la même famille sinon, on serait vraiment fichu dans la rue! Qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Une dame lui donna même une sucrerie à offrir à sa petite soeur, chose qu'il fit prestement parce qu'il ne voulait pas d'un bonbon fondu dans la poche.

"Des chevaliers… oui, il y en a pas mal qui y vont pour essayer d'impressionner les genres dames, sans grand succès."

La plupart finissaient humiliés et ressortaient bredouille de l'arène où ils étaient venus chercher la gloire. L'unique souci qu'il pourrait y avoir, c'est qu'il croise quelqu'un qui le reconnaisse et c'était chose quasiment forcée vu que c'était un jour que les jeunes gens prenaient souvent pour sortir.

"Il ne faut pas parler d'eux comme ça princesse, tous les chevaliers ne sont pas idiots."

Et elle ne savait vraiment pas de quoi il parlait. Orpheus se demandait quelle serait sa réaction. Horrifiée de sa traitrise? Choquée par ce chevalier qui était sous son nez depuis le début? Déçue et triste qu'il lui ait menti? Il lui avait d'ailleurs dit qu'il était chevalier mais elle ne l'avait même pas relevé, pensant surement qu'il fallait avoir une armure et l'air arrogant pour en être un de nos jours. Les vrais et les meilleurs n'ont pas besoin de protections, c'est ce qu'il pensait depuis toujours et pour ça qu'il ne portait pas un gramme de fer autre que ses armes.

Une fois arrivés à l'intérieur, ils passèrent par le passage des spectateurs pour grimper sur les gradins et observer un combat quelconque qui avait lieu. Des cris d'encouragement volaient, des insultes et des provocations également. Patiemment, il répondit à la princesse:

"Je doute que leur fierté leur permette de se mesure à une demoiselle comme vous. Mais si vous désirez vous entrainer, je veux bien être votre partenaire."

S'entrainer avec une petite fille, il n'aurait pas à bouger le petit doigt logiquement. Elle ne dégageait aucune agressivité, juste de la candeur, la vie vue par les yeux d'une innocente qui joue pourtant avec des morts. Décidément, tout était contradictoire en y regardant de plus près et qui sait ce qu'il allait découvrir en croyant se mesurer à une petite fille "normale".
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyMer 20 Juin - 13:28

    Elle continuait de suivre Messire Orpheus qui grimpait sur les gradins, sans doute pour mieux voir le spectacle tout en mâchonnant le bonbon qu‘il venait de lui offrir. Il était vraiment sympa. Calliopé se demandait si des gens mourraient pour de vrai ici, bien que ce ne soit qu’un entraînement. Elle se sentait toute excitée, elle espérait bien voir quelqu’un expirer sous le fer, elle trouvait ça tellement… chouette ! C’était vrai que c’était bien plus beau de mourir transpercé par une lame plutôt que dévoré par des zombies de nécromanien. Il y avait quelque chose de très digne dans ces morts là, et au moins on n’était pas défiguré, alors que quand des zombies vous tombaient dessus, le physique prenait cher. Callipé avait déjà vu sa mère lâcher des morts-vivants sur des cibles, eh bien c’était un exercice ardu de définir ensuite l’identité des victimes. Bref, elle était toute impatiente de voir quelqu’un mourir avec classe et prestance.

    Messire Orpheus ne semblait pas partager son point de vue sur les chevaliers, il disait qu’il y en avait qui n’étaient pas idiots. Elle ne disait pas le contraire, elle n’avait jamais mesuré le quotient intellectuel de ces gens là. Ce qu’elle pensait c’était que c’était tous des brutes. Comme des aigrefins mais avec des ideaux cul-cul la praline. Ce qui était pour le moins dégoûtant. Berk berk… C’est vrai, en soit une brute c’est acceptable, son frère était un parfait exemple de brute épaisse. Mais une brute qui servait l’ordre, et surtout l’ordre de la moral, de la vertu etc. c’était d’une étrangeté maladive. En fait ça rendait presque Calliopé malade… Mais peut être que, puisqu’elle se trouvait là, dans une arène où on corsait le fer, elle pourrait peut être donner une bonne leçon à un de ces chevaliers… Ou peut être plus un écuyer, comme ça elle était cetaine de ne pas avoir à faire avec plus puissant qu’elle. Calliopé n’appréciait pas trop la défaite.

    Mais selon Messire Orpheus, personne ne voudrait se battre avec elle. Leur fierté, leur fierté… Mais elle était franchement mal placée leur fierté. Elle le savait bien que c’était des machistes, ils avaient peur de se mesurer à une femme. C’était de la discrimination ! Pure et simple. Pfeu, elle trouvait cela proprement scandaleux et elle aurait certainement éclaté dans des protestations violentes mais la proposition du gentil Messire la calma comme un bon coup de massue calmerait un épileptique. Il voulait bien se battre avec elle, être son « partenaire » pour un petit entraînement ? Comme c’était gentil de sa part ! Lui au moins ce n’était pas une brute sauvage dégoulinante de fausse bonnes intentions ! Et puis ce n’était pas un petit minet, sans doute s’en face à un homme qui découpait les gens en deux, ça devait forger… Donc en gros un partenariat très productif dans son sens, après elle ne savait pas si lui en apprendrait quelque chose, il devait être tout de même sacrément rôdé.

    - Merci de cette proposition Messire Orpheus ! Moi je veux bien essayer… Du moment que vous me promettez de ne pas me découpez ni de me transpercer. Après je ne vous promet de mon coté rien de bien palpitant, je ne suis pas extrêmement douée pour manipuler une lame…

    Mais elle s’empara tout de même de la main de l’homme pour le traîner jusqu’à un endroit libre dans l’arène pour qu’ils puissent joyeusement commencer leur « entraînement ». Calliopé regarda un moment à ses pieds et s’amusa de voir le sable blanc, ça lui rappelait la plage : elle n’aimait pas vraiment la mer, mais c’était tout de même bien amusant, elle se mit à donner des coups de pied sur le sol pour faire voleter le sable dans tout les sens tout en éclatant de rire. Elle lâcha la main d’Orpheus pour prendre ce sable au creux de ses paumes :

    - Je me demande comment ils font pour le ramener ici… Parce qu’ils le prennent de la mer non ? C’est un beau trafic sans doute, ça doit peser lourd du sable… Mais c’est vrai que c’est moins dangereux de tomber la dessus que sur des pavés… Enfin, vous voulez qu’on commence ?

    Elle posa son sac par terre, assez loin d’elle pour ne pas marcher dessus -c’aurait été dommage étant donné que Richard IV était toujours dedans- et dégaina son couteau de cuisine. Elle le tenait de manière peu esthétique, elle n’avait jamais appris à se battre avec grâce et élégance, mais elle le tenait avec son poing, de la manière la plus offensive qui soit, ce qui contrastait certainement avec l’expression gentillette de son visage. Elle se réjouissait de pouvoir enfin se battre sans risque avec un autre homme que son frère.

    - Je suis prête Messire, c’est quand vous voulez !
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Orpheus Neiphereum
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyMer 20 Juin - 21:02

Le sir Neiphereum n'avait pas l'air commode. Il ne souriait pas, le visage froid, le regard perçant et électrique. Pourtant, en présence d'une demoiselle Grey, tout ce tableau s'effondrait. La fraicheur et la légèreté qui étaient apportés suffisaient à briser ces défenses naturelles et on venait même à l'aborder alors qu'il se battait farouchement pour qu'on le laisse tranquille. Au bout du compte, c'est la petite blonde qui pouvait être contente puisqu'on lui avait offert un bonbon. Avec ça dans la bouche au moins elle ne parlait plus autant quoiqu'elle était surement capable de se remettre à blablater la bouche pleine. Orpheus ne poussa pas le vice jusqu'à tenter le diable, sa paix était déjà trop bousculée rien que par sa présence.

Il pensait que tout ça était agaçant, il marmonnait tout ce qu'il voulait intérieurement, autant est-il que si sa présence lui avait vraiment déplu, il lui aurait déjà donné un coup de pied au derrière pour aller voir là-bas si il y était. Au lieu de ça, elle était bien physiquement présente à ses côtés dans les gradins à regarder des combattants s'entrainer dans le but de briller lors du grand jour. Les combats étaient sanglants et il s'agissait bien de l'unique lieu dans lequel on pouvait admettre la mort sans que cela ne choque trop. Dans la rue, en-dehors des villes, tuer était considéré comme un crime. Dans une arène, cela devenait un exploit car cela signifiait qu'on était encore en vie. Triste constat. De toute façon, pour Orpheus rien n'était plus simple. Rester en vie, tuer ou être tué, le choix était très vite fait.

Y croyant dur comme fer, Calliope pensait sincèrement pouvoir se mesurer à des chevaliers. Ces derniers se seraient contentés de la ridiculiser en lui disant de rentrer retrouver les jupes de sa maman. Pour éviter une telle scène, Orpheus qui espérait pourtant trouver un adversaire digne de ce nom, fit don de son corps pour que ce sourire candide ne se perde pas.

"Promis princesse. Ce n'est qu'un entrainement après tout."

Les deux descendaient donc dans l'arène sous des regards interloqués. Qu'est-ce qu'ils voulaient ces deux blondinets là-bas? Ils allaient s'installer dans un coin et la fille sortit un couteau? Ils comptaient réellement se battre? Ce jeune homme était vraiment un garnement honteux, agresser une pauvre petite fille armée d'un couteau de cuisine. Dans cette optique, la main du chevalier se ravisa alors qu'elle s'apprêtait à tirer son épée de son fourreau. Le combat serait vraiment déséquilibré et complètement absurde, déjà que la scène de la petite fille avec le couteau de cuisine était particulièrement comique. Du bout des doigts, Orpheus tira d'un des nombreux étuis un de ses couteaux de lancer. Cela suffirait largement et au moins il ne risquait pas de lui couper une tête par mégarde.

"Euh alors… par quoi commençons-nous?"

Impossible d'y aller à fond. Cette petitesse était réellement une arme de taille. Comment était-il possible d'être sérieux quand on la regardait alors qu'elle, de son côté, était le plus sérieux du monde en train d'attendre qu'on vienne taper contre son couteau. Se grattant la nuque, le Neiphereum se mit finalement en position.

"A quoi voulez-vous vous entrainer? Je peux vous aider à vous améliorer avec votre couteau, ce n'est pas si différent d'une épée si on le tient comme vous le faites."

Contrairement à Calliope, Orpheus avait une prise bien plus détendue sur son arme, lui qui tue sans remord et qui pourtant combattait avec beaucoup de style. Sans user de sa vitesse ahurissante de déplacement, il vint tenter une première approche en avançant de deux bas et en décrivant une trajectoire bien horizontale pour venir frapper le couteau de cuisine. Sa lenteur de geste lui faisait presque mal au bras à se brider de la sorte. Si seulement il pouvait avoir un ordre d'idée de la manière de s'y prendre pour entrainer une petite fille au couteau…

"Hum en fait, on va faire ça différemment. Attaquez-moi, de n'importe quelle manière et ne vous inquiétez pas pour moi, donnez tout ce que vous avez dans le ventre!"
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Calliopé Grey
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyJeu 21 Juin - 12:32

    Il était gentil, il lui promettait de ne pas la découper en rondelle. Elle espérait que c’était le genre à tenir ses promesses parce que sa maman n’aimerait pas voir sa fille cadette rentrée toute découpée. Sans doute elle trouverait que cela faisait désordre, m’enfin, s’il lui disait qu’elle ne devait pas s’inquiéter, elle ne s’inquiétait pas. Elle remarqua bien vite cependant que comparé à lui, elle était carrément nulle. Il avait du métier, ça se sentait… Comment les gens pouvait-il faire pour tenir leur arme avec autant de distinction ? Elle avait rencontré déjà un type avec un serpent qui se battait plutôt pas mal aussi. Elle ne pourrait jamais être ainsi avec une épée… C’était bien trop lourd pour qu’elle puisse la brandir avec une once d’élégance. Alors elle faisait dans le bourrin : moins stylé mais au moins elle était certaine que sa lame ne tomberait pas. Ce qui était le principal, non ? Le but du jeu dans la vie c’était de se défendre bec et ongle, pas de s’entraîné à un gala d’escrime artistique. Et encore heureux parce que sinon elle pourrait dire qu’elle a proprement raté sa vie…

    Au début elle vit le blondinet tendre sa main vers ce qui semblait être à Calliopé la garde d’une épée. Euh… Si c’était réellement une épée, elle espérait qu’elle était moins grande que celle qu’elle avait l’habitude de voir chez elle, parce que ces lames là faisait presque sa taille pour certaines. Non pas qu’elle se débinait, mais dans une situation pareille le suspens était encore plus mince. Même son super couteau de boucher ne faisait pas le poid -surtout manié comme elle pouvait le faire- face à une épée d’adulte, un truc bien lourd et bien costaud… On comprendra donc son soulagement quand elle le vit tirer un petit couteau, c’était un type prévoyant… Elle se demandait avec combien d’arme blanche il se baladait… Qu’est-ce que ça devait être lourd de porter autant de fer sur soi, déjà qu’elle trouvait que son sac pouvait être lourd parfois, elle n’osait même pas imaginé ce que ce pourrait être si elle était blindée d’épées, de poignards, de couteaux, de dagues et d’autres choses du même genre. Pfff… épuisant sans doute… Il devait avoir une bonne musculature sans tous les cas… Et puis ça l’aidait à garder la forme.

    Il voulait l’entraîner… Ah bah c’était certain qu’elle en avait besoin. Intérieurement elle était bien soulagée qu’il ne l’ai pas déjà vu à l’œuvre. Quand Calliopé attaquait, il n’y avait aucune stratégie, elle frappait là où elle pouvait, aussi fort qu’elle pouvait un point c’est tout. Si l’autre se relevait, elle recommençait à cogner, s’il ne se relevait pas… elle estimait qu’elle avait gagné. C’était certain qu’au niveau escrime elle devait être dans les soubassements… Il faut bien débuter dans tout ! Elle le regarda avancer vers elle avec une vitesse relativement… étrange. En fait elle aurait cru qu’il serait plus rapide, enfin, il avait peut être des difficultés moteur ou un truc dans ce genre là. Et puis Richard IV non plus n’avançait pas vite et ça n’en faisait pas un boulet pour autant… mauvais exemple, bon passons sur cette vitesse peu othodoxe qui étonna quelque peu la petite mage. Sa lame vint heurter la sienne, n’extripant du visage de Calliopé qu’un unique froncement de sourcil. Si c’était ça le combat esthétique… elle n’en n’était pas si loin en fin de compte ! Elle ne savait pas trop si cela la mettait de bonne humeur, ou si cela la décevait…

    Quand il lui proposa une autre technique, elle ne put s’empêcher d’acquiescer. C’était sans doute la meilleure chose à faire, histoire qu’il ai une petite idée de sa méthode à elle. Méthode que l’on pourrait intituler : « les bourrins au pouvoir ». Elle retint deux choses de ses… ordres. Ne pas s’inquiéter pour lui, ce ne devait pas lui poser trop de problème… Et donner tous ce qu’elle avait dans le ventre. Il n’y avait pas de souci avec ça non plus. Ce qu’elle se demandait, c’était si elle avait le droit d’utiliser la magie… Bon, elle éviterait le plus possible de se servir de la magie noire -surtout dans un coin comme celui là- mais en désespoir de cause, ne sait-on jamais. Ce n’était pas interdit explicitement donc pourquoi s’en priverait-elle ?

    - Bien Messire Orpheus. J’arrive… fit-elle en fermant un instant les yeux.

    C’était pour se concentrer, non pas qu’elle établissait une quelconque stratégie, comme nous l’avions dit elle n’était pas vraiment fan de ces choses là, c’était surtout pour que ses muscles s’imprègnent peu à peu de la magie… Elle utilisait dans ces moments là, des moments de combat où elle devait montrer ce qu’elle avait dans les tripes son don de froce surhumaine. Pour cela elle devait auparavant se concentrer un minimum et sentir l’énergie parcourir son corps. Elle rouvrit les yeux. Elle sentait que tout était bon, elle était prête. Alors elle se jeta sur son « entraîneur ».

    Calliopé n’est pas bien grande, et c’était souvent un avantage dans de tel cas. Rare était les personnes qui savaient se battre face à un liliputien, Calliopé en revanche savait se battre face à un grand. Alors le premier point qu’elle attaqua fut les jambes. Pas avec son couteau, quoiqu’il en dise, elle ne voulait pas le blesser. En fait elle se contenta purement et simplement de lui foncer dessus. Comme elle arrivait sur ses jambes comme une fusée, et avec la même force d’impact, elle tendit sa main qui ne tenait pas le couteau en avant, la posa sur une des deux jambes et poussa. Le but du jeu : avec la force qui parcourait son bras et son élan elle comptait bien le faire tomber par terre. Et ensuite… bah lui grimper dessus et faire un epu ce qu’elle voulait. Mais encore fallait-il qu’il tombe. C’était la technique qu’elle utilisait le plus souvent, ça marchait la plupart du temps, mais certaines personnes parvenait à encaisser le choc de la petite blondinette snas se casser la binette.

    Alors Messire ? Tomber ou ne pas tomber ?
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyJeu 21 Juin - 18:16

Contrôler sa force pour ne pas paraitre comme une brute à côté de la fille qui était devant lui. La différence d'âge, de taille, d'expérience était énorme et pourtant, il était quand même en train de "s'entrainer" avec la demoiselle Grey pour une raison qui lui échappait. Ah si, il le lui avait proposé… Mais quel démon lui avait soufflé une telle proposition?! Toute cette réflexion lui rappela une époque durant laquelle il devait effectuer un travail de précision. Avec une lame, il ne s'agit pas de mouliner avec indécence dans n'importe quelle direction pour l'emporter, c'est une affaire de timing, une affaire de soin et de dextérité. Ainsi, il ne s'était pas autorisé à faire des gestes amples pendant une petite période, rien que le strict minimum, le petit mouvement qui permettait d'atteindre le but en un temps record. A la manière dont il venait de cogner contre le couteau de cuisine, Orpheus n'avait pas perdu la main parce que le tintement indiquait qu'il ne l'avait que touché sans aucune force.

Le chevalier lui avait proposé de l'entrainer mais il n'était pas instructeur dans l'âme, il n'avait aucune idée de quel bout saisir pour commencer un apprentissage. Au final, le blondinet se retirait pour laisser plutôt la petite faire l'étalage de ses compétences histoire de voir dans quel terrain ils allaient marcher. Sincèrement, Orpheus n'attendait pas grand chose de ce couteau de cuisine et quand bien même elle paraissait très concentrée, il était déjà en train de s'agacer à attendre.

Quand enfin, Calliope daigna bouger ses petites fesses après avoir longuement fermé les yeux pour réfléchir à on ne sait quoi. Le petit éclair blond lui arriva dessus, l'arme de côté pour une raison qui lui échappait totalement. A l'instant où sa main se posa sur sa jambe, il eut un rictus amusé puis une seconde plus tard, alors que ses appuis étaient pourtant parfaits, son pied dérapa en arrière à cause du sable et de la poussée inhumaine qui était effectuée sur lui. Ce n'était pas spécialement pour faire plaisir à la petite princesse qu'il faisait ce qui allait suivre, pas non plus qu'il avait le choix. Le poids de son corps était en avant, son pied était en arrière et comme elle persistait à le repousser de toutes ses forces mystérieuses, et bien il ne put que rencontrer le sable en se tordant sur le côté pour ne pas tomber de tout son poids sur le disciple qui venait déjà de mettre le maitre à terre.

En hauteur, des éclats de rire retentissaient déjà tandis que sur le terrain, d'autres les regardaient avec un air goguenard, l'ambiance générale venait de passer à l'hilarité ce qui n'était pas spécialement du gout d'un mauvais joueur qui s'empressait de rouler sur lui-même et ressauter sur ses deux pieds comme si de rien était. Mais c'était quoi au juste ça? Limite si il ne s'était senti décoller. Avec ses petits bras, elle aurait été capable de le soulever? Une explication simple lui traversa l'esprit tout aussi vite. Les aigrefins étaient réputés pour être fort. Si la demoiselle Grey avait hérité d'un tel don, cela expliquerait bien ces histoires de bras de fer gagné et autre. Pour en avoir le coeur net, le chevalier allait devoir continuer de tester avec son corps.

"C'était quoi ça? Est-ce que vous battez tout le monde en les faisant tomber? Une princesse doit bien avoir une autre manière de procéder qui soit plus esthétique!"

Sauf qu'elle n'en était pas une. Il était celui qui était arrivé avec cette appellation et elle était celle qui l'avait validé. A ne pas oublier… Autant est-il qu'il allait lui demander de retenter le coup, maintenant qu'il était sûr de lui, quand une main gantée se posa lourdement sur son épaule, accompagnée d'un rire rocailleux désagréable.

"Alors, on se fait battre par sa petite soeur Neiphereum? C'est vrai qu'elle a vraiment l'air effrayante avec son couteau hahaha!"

"Eh, retourne bouffer du sable. Il me semble que la dernière fois tu avais particulièrement apprécié?"

Alec, un chevalier à l'orgueil encore plus démesuré qu'Orpheus, à la différence près, qu'il ne parvenait jamais à prouver sa valeur. Défaite sur défaite, sa vie était une longue chaine de déception pitoyable. Le personnage aurait pu être attachant si il n'avait sa grande gueule. Devenir chevalier avait été la seule victoire de sa misérable existence. Tout sourire, il dégagea d'un revers de son bras qui avait le double du volume que celui du blondinet, l'envoya à deux de ses "sbires", deux autres idiots qui le suivaient partout, pour se tourner vers Calliope, si petite David face à ce Goliath.

"Allez petite, viens jouer avec tonton Alec!"

Sans grand effort, Orpheus donna des pieds et des mains pour étaler les deux autres, juste histoire de ne pas avoir leurs mains posées sur lui. Croisant les bras, il n'effectua cependant aucun mouvement pour venir en aide à Calliope.

"Vous vouliez un chevalier princesse, alors en voilà un en chair et en os. Et pour celui-ci, oubliez ce que j'ai dit tout à l'heure, faites lui mordre le sable par n'importe quel moyen."

Quoi de mieux que de mettre directement les étudiants en situation de faiblesse. C'est dans ce genre de moment qu'on était meilleur et il aurait tout le loisir d'observer mademoiselle Grey. Dans le pire des cas, il pourrait s'interposer si Alec devenait un peu trop sérieux.
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyJeu 21 Juin - 21:14

    BOUM-BADA-BOUM ! Elle ne s’était certes pas attendue à ça… Bon, comme nous l’avons dit, elle n’était pas stratégique et elle avait cru que Messire Orpheus tomberait vers l’arrière, cependant elle le vit basculer dangereusement vers l’avant. Mais c’est qu’il allait se casser la binette sur elle ! A quoique non… Non, en fait il préféra tomber sur le coté, comme le grand garçon qu’il était sans écraser personne dans sa chute. Voilà qui était mieux, parce que se prendre un adulte qui portait autant de ferraille sur lui -pas d’armure mais des armes blanches, ça devait faire le même effet- c’était sûrement pas le meilleur truc à faire pour garder la santé. Enfin dans tous les cas elle avait plutôt réussi son coup : il était par terre et elle était encore debout. Mais elle n’eut pas le temps de se… jeter sur lui, parce qu’en moins de deux il fut debout sur ses petits petons. La vache ! Drôlement rapide le Messire ! Bien plus rapide qu’elle, alors qu’elle se considérait comme n’étant pas trop mauvaise…

    - Vous avez de bons réflexes Messire, remarqua-t-elle avec une moue mi-étonnée, mi-admirative.

    Elle entendait vaguement des gens rigoler… Mais elle ne pensait pas que c’était pour leur petit spectacle qu’on s’amusait ainsi. Après tout ils n’étaient pas seuls dans cette arène, et elle ne venait pas de faire quelque chose d’extraordinaire. Enfin, elle ne pensait pas…Son Messire avait une tête pas très souriante, il n’était tout de même pas énervé parce qu’elle l’avait fait tombé ? C’était lui qui lui avait dit de le faire… Mince, tout à coup Cally se sentit toute triste ; elle n’avait pas voulu lui faire de mal à son Messire Blondinet… Il était drôlement gentil avec elle, Calliopé avait juste voulu… Oh et puis crotte, il lui avait dit de montrer ce qu’elle avait dans le ventre, et elle lui avait montré ce qu’elle avait dans ses muscles.

    Mais apparemment, il ne lui en voulais pas trop, il lui faisait juste remarqué que ce n’était pas comme cela qu’on devait se battre. Ah bon ? Pourtant ça marchait la plupart du temps… C’était vrai que ce n’était pas esthétique. Bien, elle était là pour apprendre, elle était prête à bien écouter la leçon, comme ça elle pourrait épater tout le monde quand elle rentrerait chez elle. Elle sourit à son maître du moment pour lui montrer qu’elle était bien toute ouïe quand leur super entraînement fut interrompu par un grossier malotru. Un type qui venait comme ça, comme si c’était la fiesta, et qui commençait à parler à Messire Orpheum sans vraiment se soucier du fait qu’il était en train d’interrompre un entraînement des plus crucial quant à l’avenir esthétique et distngué de la petite Grey. Le sale péon ! Si elle le pouvait elle lui ferait rentrer sa langue dans sa gorge jusqu’à ce qu’il s’étouffe. Mais le problème c’est qu’il avait l’air bien plus costaud qu’elle, bon ce n’était pas dur niveau physique, mais dans tous les cas il était plus imposant que Messire Orpheus. D’ailleurs ce malfrat appela son Prince d’une bien étrange façon… Neiphereum, mais alors c’était peut être ça son nom de famille ! Alors il n’était pas orphelin… Oh, ce que c’était chouette, c’eut été tellement triste. Les orphelins souffraient parfois de troubles parce qu’ils n’avaient pas grandi avec leur papa et leur maman, enfin c’est ce que pensait Calliopé.

    En parlant de lien familiaux, ce dadais arroguant semblait croire que les deux blondinets de service étaient frère et sœur. Bon d’accord ils avait les même cheveux, mais ce n’était tout de même pas ça qui en faisait des parents proches pour autant… Ou alors cette remarque n’avait comme seul but de blesser Messire Orpheus. Dans les deux cas, ce n’était pas chouette. Plus il causait, moins elle l’appréciait ce pouilleux là. Calliopé commençait à le surnommer intérieurement de tous les surnoms rabaissants qu’elle connaissait, et elle en connaissait un bon nombre. Elle aimait bien faire ça avec les gens qu’elle n’appréciait guère. En tout cas elle fut bien contente de voir son Prince lui mettre une bonne réplique dans la tronche. Bien fait pour lui ! Il n’avait qu’à se taire…

    Euh… Tonton Alec ? C’est bien ce qu’elle venait d’entendre ? Non mais il se prenait pour qui franchement ! Jamais un tel faquin pourrait faire partie de sa famille, pas même en tant que domestique. Il était à peine bon à servir de sacrifice alors « tonton », non certainement pas. Bon, elle évita de lui dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas puisqu’il n’y avait à présent plus personne entre elle et lui, en effet Messire Orpheus avait été dégagé pour s’occuper de deux autres totos -qu’il balaya bien vite d’ailleurs- mais il ne semblait pas décidé à revenir. En fait, elle le vit même croiser les bras, comme si de rien n’était. Décidément ils avaient de drôles de coutumes dans ce pays ! Il voulait peut être qu’elle se batte avec ce butor décérébré ? Elle n’était pas contre, mais elle n’était pas entièrement motivée non plus. Vu la carrure et le sourire particulièrement sûr de lui qu’il arborait, il semblait assez évident -même pour elle- que s’il devait y avoir un gagnant, ce serait lui. Mais son Prince lui dit quelque chose qui la motiva au plus haut point.

    Un chevalier ? Cet insecte plébéin sans éducation ? Pourquoi ne s’en était-elle pas doutée plus tôt ? Maintenant qu’elle le regardait avec plus d’attention ça lui paraissait évident ! Un chevalier ? Dans sa tête ce mot rimait avec « exterminé ». C’était beau le lavage de cerveau chez les enfants, ça marchait particulièrement bien, Calliopé était un excellent exemple. Alors si l’on compte son conditionnement Greysite plus l’instance que lui donna son instructeur du moment qui était en gros de lui faire avaler la sable par les trous de nez, on peut comprendre qu’elle était brusquement particulièrement motivée et prête à en découdre.

    - Bien Messire Orpheus ! Je ferais de mon mieux pour ne pas vous décevoir !

    Comme quoi même les pires gamines pouvaient être sympathique dans leurs bons jours… Et alors que ce cancrelat qui selon toutes apparences se nommait Alec -un bon nom de cafard vicieux et dégoûtant- s’avançait vers elle en tirant son épée du fourreau, elle comprit que pour le coup, ça ne ressemblait pas à un exercice. Messire Orpheus avait choisi le couteau plutôt que l’épée, ce qui lui avait semblé équitable, lui en revanche, ce petit ver de terre rampant et visqueux, paraissait s’en fiche pas mal de savoir le combat particulièrement déséquilibré. Qu’à cela ne tienne… Comme qui dirait un aristocrate fort doué dans le maniement d’une certaine forme de sabre à la lame entièrement rouge , « la défaite n’en sera que plus cuisante ». Elle esquiva sans trop de peine le premier coup qu’il lui porta, sa lame atterit sur le sable. Bon, lui non plus n’avait pas l’air très… stratège. Au moins ils étaient deux : bourrin contre bourrin… Mais son Prince lui avait dit que c’était important d’être gracieuse. Hum, dangereux dilemme. Soit elle tentait une nouvelle technique pour montrer à son instructeur qu’elle retenait ce qu’on lui disait au risque de se ramasser, soit elle continait avec sa super méthode de je-fonce-dans-le-tas-et-puis-crotte.

    Il avait dit de le mettre par terre par tous les moyens. Cela fit « tilt » dans la tête de Calliopé. Elle baissa un instant ses yeux à terre, elle regarda le sable. C’était chouette le sable, sauf que c’était drôlement irritant… Et ça piquait les yeux. Justement… Elle se pencha quelques secondes en avant, en attrapa une bonne poignée et recula de quelques pas pour se mettre le plus loin possible de son adversaire. Il ne s’agissait pas qu’il la touche avant qu’elle ai pu faire quoique ce soit non plus… Il fit un pas vers elle, son épée dressée. Encore un autre, et encore un. Quand il fut assez proche, elle fit un petit bond en avant en évitant la lame du mieux qu’elle pouvait -pas si bien que ça d’ailleurs puisqu’un bout tranchant vint lui déchirer le tissu de sa robe à l’épaule pour lui entailler la chair, mince ! sa mère allait se mettre en colère, encore une robe à recoudre…- et elle lui envoya sa grosse poignée de sable en plein dans les yeux. L’effet qui se produisit était bien celui qu’elle souhaitait. D’abord supris, ce lâche petit cloporte ferma les paupières plusieurs fois en pestant histoire de retirer le plus vite possible ce qui lui gênait les yeux.

    Calliopé n’entendait pas attendre qu’il en ai finit, et bien que son épaule commençait à lui faire un peu mal (rien de bien méchant mais quand même, penser qu’une telle vermine avait pu la toucher redoublait la douleur sans doute) elle se coucha sur le dos par terre en s’appuyant sur se sdeux mains pour être prête à remonter le plus tôt possible, et avec ses jambes, de toute ses forces surhumaines elle faucha les deux jambes du vaurien qui s’écrasa par terre. Il hurla un juron encore plus fort que ceux qu’il avait pu proférer auparavant, et Calliopé en aurait bien fait de même, mais cela n’aurait pas été très noble de sa part. S’il fallait de la distinction, les jurons devaient sûrement être exclus. Elle se dit plutôt qu’il serait intelligent de profiter que cette masse soit à terre pour achever le travail. Elle sauta sur lui comme une souris se jeterait sur un bout de gruyère trois fois plus gros qu’elle et entreprit de lui donner coup de poing sur coup de poing en visant tout ce qu’elle pouvait atteindre. Dans ce cas là : nez, bouche, joue… bref tout le visage.

    Mais ce type devait en avoir à revendre, elle sentit deux bras la saisir, la soulever -elle avait beau être plutôt forte, elle n’en pesait pas moins le poid d’un paquet de plume- et la projeter quelques mètres plus loin. Elle s’étala par terre en toute beauté, soulevant avec elle une belle voleter de sable. Sa tête cogna dur par terre et bientôt le sang qui coulait de sa blessure à l’épaule vint rougir le sable de l’arène. Mais quel petit ramassis de défection de chauve-souris ! se disait-elle alors qu’elle tentait de se relever mais qu’à chaque fois elle retombait dans le sable qui lui semblait être un matelas bien moelleux.

    Ca ne rigolait pas à l’arène ce jour là…
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyVen 22 Juin - 18:35

Tomber dès la première démonstration de son "étudiante", voilà bien une belle humiliation pour le chevalier qui s'empressait de se relever pour ne pas rester trop de temps à terre. L'instructeur avait de quoi être surpris. Cette force surhumaine était inconcevable venant d'une fille haute de trois pommes. Et il fallait ensuite qu'il lui enseigne quelque chose? Avec de la force brute, elle serait capable de couper un rhinocéros en deux, il en donnerait sa main à couper. Il est certain cependant, qu'il y avait de quoi apprendre du côté de l'esthétique. La force, c'était un point à mettre de côté, il venait d'en faire les frais. Par la suite, le chevalier avait déjà moins l'air détendu et si il n'y avait eu l'arrivée de l'autre idiot, peut-être qu'il serait vraiment devenu sérieux dans son entrainement.

Mais Alec était une brute sur patte, le type même de tout dans les bras et rien dans le crâne. On l'entendait bien à sa voix, à ses rires idiots, à son visage qui avait pris trop de coups, si bien qu'il avait la moitié des neurones qu'il avait à l'origine. On le sentait tout ça et pourtant, il était toujours en train de jouer les trouble-fêtes dans l'arène, à essayer d'impressionner les donzelles qui viendraient pour la première fois. Le manège marchait bien quelques minutes, les belles paroles pouvaient en duper plus d'une. Mais on remarquait très vite que justement, il n'y avait que des paroles et rien que des paroles, et c'était bien là le problème.

Qu'il vienne chercher des noises à Orpheus était chose normale. Ils ne s'entendaient pas, ils ne s'entendraient jamais. Si un jour il avait le choix entre sauver un chat et Alec, il choisirait le chat sans une once d'hésitation. Ce n'était qu'un déchet ambulant, affreusement collant et persistant parce qu'il ne voulait pas se détacher. Cet imbécile poussa même le vice jusqu'à vouloir faire tâter de son épée la petite fille, juste pour l'humilier d'avantage. Oh, il ne se doutait pas de ce qu'elle cachait dans ses petits bras et le découvrirait à ses dépends, ce n'était pas le blondinet qui irait le prévenir. Dès le début, il avait tout faux en s'adressant à la demoiselle de la sorte, la même erreur qu'avait commise Orpheus au premier abord. Mais par la suite, lui avait su lui manifester un minimum de "respect", tandis que le tonton était en train de la narguer avec son gros hachoir d'épée qui faisait trois fois la taille de la petite fille.

"Le combat risque presque d'être équitable ma parole, avec une belle épée comme la tienne tu as peut-être une chance?"

Le Neiphereum resta en retrait, les spectateurs se faisaient un poil plus nombreux, attirés par le remue-ménage. Des bonnes femmes s'indignaient qu'une brute s'attaque à une enfant et Alec faisait des petites révérences à droite et à gauche pour saluer les gens tout en criant simplement qu'il allait lui apprendre les bonnes manières. Apprendre les bonnes manières à la princesse Grey, en voilà une idée. Et c'est avec le plus grand des sérieux que le chevalier donna de son épée comme une brute. La respiration d'Orpheus s'interrompit une seconde en le voyant faire. Pas même une seconde il n'était en train de la ménager. est-ce qu'il était inconscient à ce point? Est-ce qu'il pouvait tomber encore plus bas? Faute de pouvoir gagner contre des adversaires à sa hauteur, il devait découper en deux une pauvre fillette qui n'avait même pas atteint ses dix ans. A mieux y regarder, Alec faisait semblant de rire, pour donner l'impression qu'il s'amusait alors que tout son corps exprimait le plus grand des sérieux.

Orpheus observa bien les mouvements de Calliopé. Contrairement à la dernière fois, elle ne fonça pas tête baissée car il était clair qu'elle serait en position de faiblesse. L'idée qu'elle avait, en voyant ses yeux, le jeune homme eut un sourire en coin. Alec, trop occupé à se pavaner devant l'assistance se fichait royalement de ce qu'elle faisait ce donna ensuite lieu à un combat épique, entre une fillette et un géant, un géant aveugle qui atteignit tout de même le bras de l'étudiante. Néanmoins, elle démontra à nouveau qu'elle avait des ressources, assez pour renverser Alec, assez pour le cogner comme dans une bagarre de rue. Là, ça redevenait n'importe quoi. Elle était où l'esthétique dans tout ça? Orpheus se remémorait malgré tout devant ce tableau, d'autres moments où lui-même avait été pris d'une folle colère et durant lesquels la seule libération était de cogner quand bien même la personne était déjà dans les pommes ou tout simplement morte.

Le visage du magnifique Alec rougissait au fur et à mesure. Peut-être qu'une dent sauta, qu'une pommette craqua, on ne sait pas trop, il était ensanglanté et jeta la petite comme un sac à patate, de toutes ses forces et se releva en essuyant les lames qu'avaient provoqué le sable.

"T'es allée trop loin petite. J'allais être sympa avec toi mais là t'es allée beaucoup trop loin. Je vais te découper, te démembrer, te déchiqueter!"

L'homme avait complètement perdu la tête et les spectateurs, tous sans exception, au lieu de réagir, restaient bouche bée face à ce combat déséquilibré. Le fou furieux qui approchait, ses pas lourds qui faisaient trembler le sol, son épée qui trainait à sa suite, mêlée à un long sillon de sang. Son arcade sourcilière était brisée, son nez ne devait pas être loin de se décrocher, sa bouche était rouge et ses yeux fous… Orpheus décroisa les bras en voyant Calliopé tenter de se relever en vain. Alec ne s'arrêtait pas pour autant, prenant son épée à deux mains et la levant au-dessus de sa tête avec un sourire triomphant.

"Tu auras tout le temps de regretter tes actions dans l'autre monde, hehehe!"

D'un bond, Orpheus était déjà à genou devant Calliopé, levant le bras gauche d'où provenait soudain une lueur verdâtre. Le choc fut retentissant, l'air était tourbillonnant et le sable se souleva momentanément. La réaction en chaine qui avait suivi ce blocage indiquait à quel point Alec avait été déterminé d'en finir. Mais devant ses yeux ébahis alors que les poussières se dissipaient, un bouclier verdâtre de la taille d'un adulte debout se dressait et juste derrière, le blondinet qui le fusillait du regard. Le bouclier de la volonté ne lui ferait pas défaut car sa volonté était sans faille. Voilà bien un artefact qui lui était utile dans certains cas car il constituait une défense absolue tant qu'il n'avait pas perdu espoir.

"Il t'es passé quoi par la tête? C'est une enfant Alec! Une enfant! Et tu avais l'intention de la tuer tout bonnement, sous prétexte que tu es dans l'arène? Sérieusement, va t-en avant de devenir pire qu'un déchet."

Le chevalier se redressa en repoussant l'attaquant. Certes, il n'avait pas la force de Calliopé et il fallait bien admettre que la carrure de l'autre était difficile à gérer. Mais au moins, il avait pu éviter le pire, c'était le principal. L'ignorant totalement, il aida la demoiselle Grey à s'asseoir. Même comme ça elle aurait paru mignonne pour l'autre blondinet qui était venu lui donner un bonbon et c'est vrai qu'elle avait vraiment une bouille dérangeante, dérangeante dans le sens qu'il était difficile de la gronder.

"Là je dois bien avouer que votre esthétique est pitoyable. Mais… bien joué, vous vous êtes bien débrouillée princesse, ce n'est pas mauvais."

Sans plus tarder, il déchira un bout de tissu de sa manche pour arrêter le saignement au bras de la demoiselle sans lui demander son avis. Et derrière eux, l'homme fou avait toujours les yeux exorbités, bloqué, immobile depuis qu'il avait été repoussé. Ses lèvres s'agitaient en prononçant silencieusement des mots qui bientôt sortaient enfin.

"Toujours la même chose. Toujours toi qui obtient les honneurs, toujours à faire l'indifférent, le fier. Mais je connais tout sur toi, tu es le pire des chevaliers Neiphereum, le pire d'entre eux! Alors arrête de me faire la morale, arrête d'être plus fort que moi!"

Chevalier. Oui, il en était un et il ressentait déjà la surprise de la petite princesse qu'il avait devant lui. Néanmoins, il continua de lui parler naturellement.

"Voyez-vous, il y a plusieurs sortes de chevaliers. Ceux qui se battent pour l'ordre, la justice et toutes ces bêtises. Il y a ceux qui sont chevaliers parce qu'ils veulent avoir l'air malin avec une armure comme celui derrière nous. Et ensuite, il y a ceux qui sont libres comme l'air, font ce qu'ils veulent, lorsqu'ils le veulent, rencontrent des princesses dans des cimetières et les entrainent à l'arène. Ces derniers ne sont pas si mal à mon avis…"
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyVen 22 Juin - 22:05

    Purée, elle avait pris sacrément cher ! Enfin, c’est ce qu’elle se disait tandis qu’une sorte de gond cognait à l’intérieur de sa tête… La chute n’avait pas du lui faire le plus grand bien du monde. M’enfin, elle avait plutôt bien atterrie et apparemment ne s’était rien cassée. Elle redressa vaguement la tête une nouvelle fois. Mince, en plus de l’avoir expulsée quelques mètres plus loin, l’espèce de guignol avait réussit à reprendre pied et s’avançait maintenant vers elle… Voilà qui était fort contrariant, surtout qu’il avait l’air d’être pour le moins remonté. Après tout Calliopé pouvait le comprendre, il en avait pour un bon mois avant de retrouver un visage normal… Si jamais il pouvait en retrouver un. Parfois les gens restait marqués à vie… Mais la petite mage noire n’avait aucunement envie d’être défigurée, surtout pas par ce péon plus bête que ses pieds.

    Et en plus d’être aussi agressif qu’un taureau vaniteux proche de la castration, il en rajoutait avec des remarques dans un style très peu… recherché. Certes, c’était exactement le genre de chose que Cally pouvait dire quand elle était en colère, mais comme elle était d’une mauvaise fois à faire pâlir les trafiquants d’herbe à pipe, ce n’était pas cela qui allait la faire arrêter de penser qu’elle avait face à elle une belle patate. Mais une patate avec un gros n’épluche-légume qu’elle brandissait au-dessus de sa tubercule de tête, sans doute prête à éplucher la petite Calliopé toujours couchée par terre comme une carotte sur une planche à raper de fromage. Bref, une patate potentiellement et même sûrement dangereuse. Elle n’en doutait pas une seule seconde. Elle cherchait furieusement avec quoi elle pourrait faire barrage pour empêcher ce poux d’Alec de la trancher dans le sens vertical -ou horizontal ?-. Mais elle n’avait rien d’autre à portée de main que du sable -mais elle doutait que des prouesses artistiques en architecture de château de sable lui soient favorable face à ce vermisseau-, son couteau -pas très utile en cet instant-, et sa petite tête qui lui faisait un peu mal… Bref, en un mot comme en mille ; elle était mal. Bon, elle pouvait toujours esquiver. L’avantage dê toujours devoir se battre dans le stress, c’était qu’on devenait un peu blasée. Calliopé était une fille très blasée par rapport à certaine chose. Un combat à mort en faisait partie. Mais elle pouvait être hyper-sensible sur d’autres sujets.

    Alors qu’elle s’apprétait à rouler allègrement sur le coté pour éviter une collision sans doute un peu trop violente entre sa boîte crânienne et la lame de ce boulet juvénile, son Prince débarqua devant elle, et une drôle de lumière apparut. Une lumière verte. Et apparemment cette lumière -qui venait de Messire Orpheus- avait comme un effet de bouclier puisque la petite Calliopé ne vit pas un seul instant l’épée du crétin de service s’abattre sur elle, ni sur son Prince soit dit en passant. Ce qui était sommes toute une excellent nouvelle. Cela un problème de régler, et puis elle avait pu ainsi constater que Messire Orpheus tenait ses promesses, il lui avait dit qu’elle ne risquait pas de se faire couper en deux et il était intervenu… Il tenait parole, c’était plutôt une bonne chose, elle pensait en ce moment qu’elle devrait lui faire promettre plein de trucs chouette, comme ça il serait obligé de le faire… Mais après pas certain qu’il accepte de promettre n’importe quoi. Mince, c’était assez vicieux comme plan en fait. Et tandis qu’elle réfléchissait à cela, elle entendait la voix de son prince servant crier après le maraud ; c’était fort agréable de le voir crier un peu sur quelqu’un d’autre que sur Richard IV. Et même si on répétait ce qualificatif « enfant » pour la désigner elle -bon d’accord un enfant, mais quand même, elle avait presque dix ans, elle était bientôt graaande !- Calliopé avait envie de sourire. Les entraînements dans l’arène c’était drôlement chouette tout de même !

    Après avoir bien remis l’autre toto à sa place, son preux prince revint vers elle et la remit en posture assise. Elle allait déjà bien mieux, en tout cas, passé le choc, sa tête ne lui faisait plus du tout de mal. Elle espérait qu’elle n’avait pas perdu trop de neurones dans cette affaire d’ailleurs. Si jamais elle se rendait compte qu’elle était moins intelligente en repartant qu’en arrivant, elle lui réglerait son compte une bonne fois pour toute. Quoiqu’il était déjà dans un sacré bon état, très amusant à regarder. Calliopé aimait admirer ses œuvres. Mais là elle n’en eut pas trop l’occasion en réalité. Elle écoutait plutôt ce que Messire Orpheus avait à dire sur sa technique. Pitoyable ? Certes, ce ne devait pas être particulièrement réjouissant à oberver… Mais au moins ça fonctionnait ! Bon d’accord elle allait devoir s’entraîner pour faire des trucs plus jolis… Peut être qu’avec des moulinets gracieux ça passerait plus ? Un peu comme du bluff en fait… Faudrait qu’elle essaye.

    Elle le laissa s’occuper d’elle bien tranquillement. Non, pour le coup ça ne la gpenait pas trop. Elle était bien assise sur le sable, son petit popotin confortablement installée, son rival était plus en arrière plan, bien défiguré comme il le fallait, son Prince servant était en train de prendre soin d’elle, plusieurs curieux les regardaient -et Calliopé aimait bien être au centre de l’attention- bref, que demander de plus ? Du pain et du jeu, la totale ! Elle était heureuse ! Quoique non, elle avait un peu faim. C’était certain que ce n’était pas le petit bonbon au goût assez frais qu’elle avait récupérée à la suite d’une transaction brumeuse qui l’avait rassasié…. Mais bon, elle mangerait plus tard, cela serait étonnant qu’il y ai un garde-manger digne de ce nom dans cette arène. Et puis elle savourait la dernière remarque que venait de lui faire son Messire. C’était « bien joué », c’est ce qu’il lui avait dit. Bien joué… c’était sympathique comme conclusion tout de même ! Cela voulait dire qu’elle n’était en rien un cas désespérée, alors que pourtant on aurait pu croire que rien n’était gagné avec elle…

    En parlant de cas désespérée, il y avait le balourd tout cabossé qui décrochait la palme du cas social toutes disciplines confondues. Le voilà qui se mettait à déversé sa rage non plus contre la petiote -qui ne l’aurait jamais laissé dire de toute manière maintenant qu’elle était remise de sa chute- mais contre Messire Orpheus. C’était vraiment un rageux ce type là… Et Calliopé avait presque’envie de l’ignorer… Mais elle était bien trop curieuse pour se permettre de détourner son attention vers autre chose. Les tirades des perdants, c’étaient toujours des perles qu’elle retenait. Parfois il y en avait qui pouvaient dire des choses tellement drôles que Calliopé en riait encore des semaines plus tard… Mais pour le coup, ce Alec-patate ne dit rien de bien amusant, en tout cas pas pour la petite mage noire. En réalité elle l’entendit appelerMessire Orpheus par ce qui semblait être son nom de famille, Nei…truc, et il accola à cela le qualificatif de… Quoi donc ?

    En fait, encore heureux qu’elle ne mangeait rien parce qu’elle aurait sans doute avaler de travers. Il lui semblait… Non, elle avait du mal comprendre, c’était certain. La chute de tout à l’heure lui avait déplacé quelques connections cérébrales… Elle avait mal compris. Son Messire Orpheus ne pouvait pas être un… chevalier ? Elle s’attendait à ce qu’il démente immédiatement cette calomnie calomnieusement calomnieuse ! Mais en réalité, il fit comme si de rien n’était. Il continua à parler le plus calmement du monde. Si quelqu’un avait accusée Cally d’être une de ces brutes, elle aurait certainement explosée en protestations. Mais elle devait se rendre à l’évidence, il ne niait pas. Le lourdaux avait raison. Son… Prince était un… chevalier. Bah, rien que de se dire cela elle avait envie d’attraper un truc bien tranchant et d’achever ce péon qui se croyait intelligent en faisait ce genre de révélation -révélation qui n’en n’était une que pour elle apparemment, la seule à ignorer que Orpheus était un membre de cet ordre-. Elle voulut dire quelque chose mais le speech de son prince (pouvait-elle encore l’appeler comme ça ? Puisqu’il venait accessoirement de la protéger d’une masse de graisse et de muscle ambulante elle estima que oui, malgré la terrible vérité qu’elle découvrait toute choquée) l’en empêcha.

    Et Calliopé eut une nouvelle révélation : en plus de bien causer, il ne disait pas des trucs vraiment faux… En tout cas, Calliopé était bien d’accord que les imbéciles qui voulaient faire à tout prix respecter l’ordre et l’honneur étaient bon à jeter du haut d’un bon cratère écumant, et que ceux qui n’étaient là que pour avoir une armure devrait être à demi-enterré dans un coin bien aride du désert où on les laisserait crever de soif et de faim. Mais la troisième catégorie… Elle n’en avait encore jamais entendu parler. Il ne devait pas être bien courant ces chevaliers là selon elle. Bizarrement, elle avait envie de… elle ne savait pas ce que c’était vraiment, elle sentait juste comme une boule dans la gorge. Et ses yeux étaient tout mouillés, elle avait déjà pleurer de temps en temps dans sa prime jeunesse parce qu’elle s’était faite très mal, mais jamais elle n’avait pleuré de chagrin. Bon, elle n’allait tout de même pas commencer aujourd’hui, mais elle se sentait toute « paf ». Ses yeux s’étaient agrandie et elle s’aggripa à son Prince, ses deux petites mains accrochée à son bras :

    - Vous n’êtes pas un vrai chevalier, n’est-ce pas Messire Orpheus ! fit-elle en le regardant fixement avec cette bouille qu’ont les enfants quand ils demandent à leurs parents si le Père Noël existe vraiment. Vous, vous faites bien partie de la troisième catégorie, n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas comme ce crétin fini… Vous êtes gentil…

    Bon, ce n’était pas son style non plus de chanter les louanges d’autrui, mais ce n’était pas son style de se taper la causette avec un type, de bien s’amuser avec lui, de même lui montrer du respect pour ensuite se rendre compte qu’il appartenait à un des ordres figurant sur la liste rouge des Grey. En fait, en plus de tout ça, elle avait l’impression qu’elle trahissait un peu les idéaux de sa famille. Que voulez-vous, elle était petite, elle ne pouvait pas tout comprendre. Alors elle s’accrocha encore plus à son Messire Orpheus, passa plus facilement ses petits bras -et puis son épaule blessée, c’était secondaire par rapport à ce qu’elle venait d’apprendre- autour du cou du Messire et se mit à trembler sur son épaule à lui. Trembler… pas de peur, plutôt comme quand on est dans le doute. L’histoire du Père Noël et le gamin, c’était la même chose. Elle ne pleurait pas mais elle ne devait pas être bien loin. Et en prime elle se fichait pas mal qu’il y ai des spectateurs autour d’eux.

    Chevaliers… Elle s’était toujours promis de les haïr. Mais décidément, cette troisième catégorie la rassurait un peu… Comme quoi il ne fallait jamais classer trop tôt. Enfin, cela ne l’empêchait pas ressentir une énooorme déception…
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyVen 22 Juin - 23:06

L'arène était le théâtre d'un combat tout sauf équitable, la brute contre la douce, le géant contre l'humaine, l'humain contre la fourmille. On pouvait appeler ça comme on voulait mais ce qui était certain c'est que celle qui était en faiblesse ne perdait pas espoir. Non, elle se battait pour rester en vie. Même jeune, il fallait apprendre à faire ça de nos jours sans quoi on ne survit pas bien longtemps. Orpheus avait observé son élève se défendre, tomber, se relever, faire tomber son adversaire et ainsi de suite, sans broncher une seule fois. Son regard se faisait tantôt observateur, tantôt rêveur. Il n'avait pas réussi à crier sur cette petite une seule fois après que l'escargot ce soit calmé. Pourquoi? Pourquoi ne pouvait-il pas la traiter comme n'importe qui? Parce qu'elle était aussi haute que sa jambe? Parce qu'elle avait une bouille adorable? Même le plus froid des tueurs devait bien admettre que cette bouille faisait de l'effet et le chevalier en faisait les frais. Il n'était en général pas doué avec les enfants alors que celle-ci ait un minimum de maturité n'était pas un mal finalement.

En tout cas, le spectacle touchait à sa fin, alors que le mauvais perdant était en train de perdre la raison, que le blondinet soignait la blondinette. Mais il est bien connu que c'est lors du clou du spectacle que les révélations se faisaient, les révélations les plus tonitruantes, les plus terrifiantes qui soient et celle qu'Alec fit, Orpheus l'attendait de pied ferme depuis bien longtemps. Tôt ou tard, Calliope se serait aperçue de cela et ce n'est pas en le lui cachant constamment qu'elle le prendrait mieux. Alors plutôt que de le nier et de continuer de jouer le jeu de l'individu sympathique qui coupait des gens verticalement et horizontalement, il préféra lui expliquer calmement les choses, d'une manière bien posée pour qu'elle puisse se faire également un avis. Si son explication ne lui suffisait pas, elle pouvait toujours lever son couteau de cuisine et le tuer sur place.

Ce petit moment d'émotion s'intensifia lorsque la demoiselle vint à lui, le suppliant de son regard d'enfant qui ne voulait pas que leur rêve s'effondre d'un coup, sans prévenir. Le chevalier laissa échapper un petit rire en la laissant s'agripper d'avantage. Avoir un enfant, avoir une petite soeur, c'était donc ça l'effet qui donnait le sourire à ces gens dans la rue? Cette douce chaleur dont on parlait? Il la sentait toute tremblante, l'enlaçant de ses petits bras et espérant que tout cela ne soit que mensonge ou rêve. Alors qu'Alec approchait dangereusement en répétant son manège, Orpheus se releva en passant le bras gauche dans le dos de Calliopé pour la soutenir.

"A vous de vous faire votre opinion princesse. Qui suis-je pour vous? Qu'est-ce que j'ai fait pendant le peu de temps que vous m'avez vu? Je parle de catégories mais rien n'est absolu, rien n'est tout blanc et tout noir. Je suis ce que je suis, et loin d'être gentil je vous assure. Mais princesse Calliopé, ceux qui essaie de vous faire du mal jusqu'à ce point…"

Malgré ce petit poids dans les bras, le chevalier n'eut aucun mal à se déplacer à toute allure. Aux yeux des spectateurs, il s'était contenté de sauté de devant Alec à derrière lui. Cependant entre temps, son épée était sortie et retournée dans son fourreau, ouvrant les tripes du malotru qui achèverait ses jours pitoyablement sur ce terrain. Une triste âme venait de quitter le monde des vivants, personne ne la pleurerait hélas.

"… je les élimine puisque c'est ce que je fais de mieux. Peut-être que ça fait de moi un chevalier en quelques sortes, ou peut-être que cela fait de moi un tueur parmi d'autres, je n'en sais trop rien. "

Il la regarda droit dans les yeux, grave et sincère comme jamais il ne l'avait été. Depuis le début, il voulait qu'elle se fasse un avis d'elle-même et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'essayer de l'orienter pour qu'elle le voit comme elle le voudrait, pour qu'elle ne le déteste pas subitement, qu'elle ne vienne pas le jeter à terre et le ruer de coup avec sa force effrayante.

"Servez-vous de vos yeux pour voir, de vos yeux pour entendre et de votre tête pour juger et déterminer ce que je suis. Cela fait parti de l'entrainement mademoiselle alors j'espère que je me suis bien fait comprendre!"

La bonne réponse était qu'il était unique, que chacun était unique dans son genre, enfin, ce serait à nouveau se jeter des fleurs dans tous les sens et cela lui ressemblerait bien. Il était fort, il le savait et ne le cachait pas, cette attitude arrogante qu'il adoptait devant les autres était probablement ce qui les agaçait le plus comme pour ce défunt Alec. En parlant de cette mort, il ne tarderait pas à avoir des soucis pour avoir tué un autre chevalier. Les rumeurs se répandront très vite et comme à son habitude, l'habitude de tous les Neiphereum, il serait à des kilomètres de là lorsqu'on le convoquera et on l'oublierait jusqu'au prochain scandale dont il serait l'auteur.

"Bien mademoiselle Grey, tenez-vous à continuer l'entrainement ou bien avons-nous fini pour aujourd'hui?"

De l'agitation commençait à se faire autour d'eux. La mort était commune dans les lieux mais ce n'est pas pour autant que c'était un plaisir de débarrasser un cadavre dégoulinant du plancher, surtout que son sang tâchait le sable sur son passage, s'imprégnant dans chacun des petits grains. Orpheus n'eut pas un regard pour son oeuvre, pas plus que pour toutes les bonnes femmes qui chuchotaient des choses en lui jetant des regards furtifs. Au fond ce qui importait, c'était le petit colis qu'il avait dans les bras et qu'il tenait si confortablement, si naturellement comme si il avait toujours fait ça. Dans un sens, autre que physiquement parlant forcément, il se sentait proche d'elle et ce n'était presque pas désagréable.

"Ca doit creuser le ventre de se donner à fond n'est-ce pas?"
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptySam 23 Juin - 20:15

    Elle le sentit se relever sous elle, enfin sous elle… Plutôt en parallèle d’elle dans le sens où elle se trouvait plutôt accroché à son cou que sur sa tête enfin, elle le sentit se redresser alors qu’elle était toujours sur lui. Instinctivement elle ressera encore plus sa prise pour ne pas tomber, elle ne savait pas ce qu’il comptait faire mais sentir ses petits pieds décoller du sol avait toujours quelque chose d’angoissant pour elle ; mais comme c’était elle qui était venu en première s’accrocher comme une moule à son rocher à Messire Orpheus et qu’il semblait bien la tenir -elle sentit son bras passer dans son dos- elle se sentait tout de même en sécurité. Et puis au fond qu’importe ? Elle avait l’impression qu’on lui avait creusé un trou à la truelle quelque part dans son corps : les enfants ressentaient toujours les choses de manière amplifiées. Calliopé pour cette fois ci ne faisait pas du tout exception à la règle. Et elle écoutait ce que lui disait son Prince, avec plus d’attention que jamais puisqu’elle espérait apercevoir dans ces paroles soit un semblant d’excuse soit -mieux- une sorte de branche à laquelle elle pourrait se raccrocher.

    Une branche aurait été difficile à fournir dans un tel cas, mais Calliopé vit une racine. Une petite racine affleurant qui se caractérisait par quelques mots et surtout par un geste. Ce geste, elle n’eut pas même le loisir de l’admirer, tout avait été trop rapide, quoiqu’il en soit à un moment donné Messire Orpheus était devant l’espèce de pourriture arrogante qui lui avait servi à lui de rival, à elle du Punching-ball et l’instant d’après les deux blondinets étaient dans son dos. Ou plutôt dans ce qui restait de son dos, parce qu’il ne lui avait suffit qu d’un regard pour comprendre que ce paysan n’aurait plus jamais le loisir de glauser sur les autres. Il n’aura plus le loisir de faire quoique ce soit en tout cas, sauf miracle extrême et rapide puisqu’elle pouvait admirer le contenu de ses entrailles se disperser par terre. Elle regarda un moment le cadavre par terre alors que d’autres personnes au contraire détournaient le regard. Elle rougissait un petit peu et la boule de sa gorge ne grossissait plus mais semblait faire plus mal. Elle ne savait pas pourquoi mais elle était prise de l’envie constante de cligner des paupières puisque ses yeux lui devenaient légèrement douloureux. Ce n’était pas le mort qui la dérangeait ; en fait rien ne la dérangeait. Comme une tragédie est toujours plus époustouflante et saisissante au dénouement, le chagrin paraît faire plus souffrir quand on s’approche du terme de la crise.

    Quoiqu’il ai voulu dire, Calliopé le prenait de la manière qu’elle était en mesure de comprendre ; comme pour le reste elle interprétait à sa sauce, souvent de manière farfelues et extrêmement capillo-tractées mais cette fois ci… Comme on dit à situation grave comportement grave. La petite mage fut touchée par ce… meurtre qu’il avait commis pour lui faire plaisir. Comme un geste de protection. Alors petit moment de réflexion : c’était un chevalier -elle était bien obligé d’utiliser ce mot à un moment ou à un autre- et l’autre cloporte en était un aussi -ou plutôt en avait été un, paix (ou pas) à son âme- et il venait de lui ouvrir littéralement l’estomac parce qu’il avait estimé que ces paroles l’avaient blessée elle, Calliope -ce qui était amplement correct d’ailleurs- donc en gros c’était comme si ell-même venait d’exterminé un nécromancien juste parce qu’il aurait mettons insulté Messire Orpheus. Or Calliopé ne ferait cela qu’avec des personnes placées très haut dans son estime. Conclusion : elle devait bien le prendre n’est-ce pas ? Dans le sens où un chevalier traditionnel affublé de toutes les tares qu’elle connaissait n’aurait jamais agit de la sorte. C’était donc de cela qu’il parlait quand il évoquait la… liberté ? Libre comme l’air c’est ce qu’il avait dit.

    Libre comme l’air alors qu’elle-même était solidement attachée à ses vieux préceptes. Pourtant la liberté semblait avoir du bon ; elle voulait être libre aussi… Peut être un peu. Est-ce que la liberté était la tentative d’oublier les préjugés grossiers, ce qui était pourtant toute son éducation pour ne pas dire toute sa manière de réfléchir. Toute sa vie… Si cela faisait parti de l’entraînement comme il le disait, il pouvait se vanter d’avoir fait travailler la petite plus dur que n’importe quel précepteur de Malificium ; c’était la tempête sous un crâne version Calliopé. Si elle se contentait de suivre à la lettre son enseignement, les notions inculquées par sa mère -vénérée- et ses Maîtres -vénérés aussi mais à moindre échelle- le jugement ne devait pas être bien compliqué : coupable, cent fois coupable ! Rien que le fait d’être affilié à cet ordre était en soit pour eux un acte méprisable et condamnable. Le boulanger de la demi-sœur d’un homme qui se serait marié avec la mère d’un chevalier était haïssable. Mais comme il venait de le dire -ou peut être ne l’avait-il pas dit réellement et qu’elle tentait de se persuader toute seule- il y avait ceux qui était libre et qui n’était « pas si mal ». C’était son avis aussi à elle… Elle voudrait être comme lui à son avis « pas si mal ».

    Elle ne répondit pas à ses paroles, peut être qu’elle essaya vaguement pendant une seconde mais elle devait bien se rendre compte que la boule de sa gorge l’empêcherait de dire une seule parole claire. Et puis parfois on n’avait pas besoin de parler -pour que Cally en arrive à ce point de réflexion que la praole n’était pas toujours utile… c’était que c’était du lourd-. Elle se contenta de déserrer sa prise autour du cou de son Prince chevalier Orpheus, elle lui faisait confiance pour ne pas. Puis de sa main droite elle attrapa une de ses mèches de cheveux à lui. Ils étaient blonds… Elle l’avait déjà par mainte fois remarquée évidemment, mais maintenant qu’elle était très proche de ces cheveux elle réitérait cette remarque intérieure. Elle tira légèrement sur la mèche, non pas pour lui faire mal mais pour la rapprocher de ses propres cheveux, tout aussi blond. La nuance n’était peut être pas parfaitement la même mais cela se rapprochait beaucoup. Elle eut un sourire triste et relâcha les cheveux de son Prince. Puis elle posa ses deux paumes sur ses tempes et rapprocha sa petite tête d’enfant vers la sienne d’adulte jusqu’à ce que leur deux fronts se rencontrent pendant un bref moment. C’était les deux choses qu’elle pouvait faire. Dans sa tête c’était plus parlant que tout un discours.

    Elle sentait que la crise passait, avec un soulagement de petite fille la douleur à sa gorge diminua et bientôt ses yeux aussi redevinrent comme avant, toujours aussi bleus et brillants mais sans plus de risque de méchantes larmes. Elle tremblait toujours un peu mais ce n’était rien de bien grave… Elle sentait vraiment que… ça allait mieux. Alors qu’on virait le corps du défunt Alec son Prince chevalier lui demanda encore quelque chose, de plus aisé à répondre alors qu’elle se tenait toujours dans ses bras :

    - L’entraînement peut être dispensé ailleurs que dans une arène n’est-ce pas Messire ? Cela ne s'arrête jamais véritablement...fit-elle avec une voix chuchotant, toujours marquée par le choc qu’elle venait d’éprouver il y avait quelques minutes à peine. Ce n’est pas un homme libre qui dira le contraire.

    Bravo pour la remarque philosophique ! Maintenant on pouvait aller vers le plus trivial :

    - Mais c’est vrai que je meurs de faim…
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptySam 23 Juin - 21:00

En moins de quelques heures, il s'était passé beaucoup de choses, plus de choses qu'il ne l'aurait imaginé. Déjà, il n'avait pas prévu de rencontrer quelqu'un dans le cimetière. Ensuite, il n'avait jamais prévu de toute son existence, de prendre une élève, d'autant plus que cette dernière ne maniait pas l'épée, qu'elle était son opposé à savoir qu'elle possédait la force et non la vitesse, tandis que lui était rapide comme l'air et ne pouvait contenir cette puissance venant de ces petits bras. En somme, que pouvait apprendre, un instructeur qui n'avait absolument aucune caractéristique commune avec son élève, à part sa couleur de cheveux? La réponse lui vint naturellement lorsque la situation le voulut. Tous les jours il y avait à apprendre, à propos de n'importe quel sujet. Et si Calliopé avait des doutes à propos de lui, il était de son devoir, auto-proclamé, de lui venir en aide pour éclaircir ses pensées.

Ainsi, le jeune homme suivait un fil conducteur qui permettait à la petite fille de comprendre que l'absolu n'existait pas et qu'il fallait qu'elle se fasse une opinion sur lui et sur toute chose plutôt que de juger hâtivement sans avoir réellement connu les choses. C'était comme dire à tord et à travers qu'un plat était atrocement ignoble avant même d'avoir pris une cuillère, comme un tigre qui part à la chasse et qui abandonne avant même d'avoir cherché ses proies. De nombreux éléments offraient matière à réflexion et elle en aurait du boulot si elle prenait réellement à coeur ces sages paroles qu'il n'avait jamais eu auparavant. Tout était venu naturellement lorsqu'il avait voulu la calmer et chaque tremblement atténué était une victoire.

Les environs semblaient fort distant tandis qu'ils avaient leur discussion, orale pour Orpheus, silencieuse pour Calliopé. Elle ne lui répondait pas ouvertement mais il était persuadé que la petite princesse comprenait ce qu'il racontait, elle était bien plus intelligente qu'elle ne le paraissait c'était une évidence. Sans l'en empêcher, il la laissa faire ce qu'elle voulait, ne faiblissant pas pour la soutenir tandis que leurs mèches de cheveux se frôlaient. Ce geste si anodin ébranla profondément le chevalier car pour la première fois, il sentait un lien bien autre qu'amical ou affectif se créer. Il s'agissait comme d'un rituel grave auquel elle participait, un constat et une certaine acceptation qu'elle faisait. Le front de la petit fille rencontra le sien quelques secondes et enfin, le calme retomba malgré quelques rares tremblements persistants.

Bien, elle n'avait pas craqué, elle n'avait pas été têtue comme une mule en continuant à penser qu'elle avait raison et que tous les chevaliers n'étaient que des goujats. Comme pour tout ordre, il y avait de tout parmi eux, et dans ce "tout", il y avait Orpheus, quelque part. Les sages paroles qui suivirent le firent rire. C'était tellement vrai et étonnant d'entendre une remarque si mature de la part d'une enfant.

"C'est exact princesse, on peut en apprendre n'importe où et s'épanouir de cette manière."

Visiblement parti pour ne plus la lâcher pour l'instant, Orpheus retourna à l'intérieur de l'arène avec son nouveau bagage, laissant dans un coin le cadavre d'Alec qu'on évacuait en urgence pour essayer de le sauver. Comme si un mort pouvait se relever après ça? Leur persistance était admirable et complètement incompréhensible. Tandis qu'ils s'attardaient à bouger donc le cadavre, le chevalier sortait quant à lui de l'arène, bien sûr sans oublier le sac contenant l'escargot de Calliopé, il serait dommage de perdre un si beau compagnon, pour enfin poser au bout du compte la jeune demoiselle à terre une fois à l'extérieur. L'heure était parfaite, un stand de beignets se trouvait là non loin d'eux. Avec sa disciple, le chevalier alla voir le vendeur, baigné dans les vapeurs de ses préparations, demandant à la petite blonde ce qu'elle voulait manger et prenant à son tour un de ces beignets ronds fourrés avec toute sorte de viande. En guise de supplément offert à cause de la gentille bouille de Calliopé encore une fois, ils obtenaient même deux beignets sucrés en guise de dessert. Tout chaud et enveloppé dans sa serviette, il tendait sa part à la demoiselle Grey avant d'aller s'installer sagement sur un banc.

"Ce n'est pas ce qu'il y a de plus équilibré mais j'espère que cela vous plaira!"

Orpheus mâchonnait un bout, savourant les petites saveurs qui l'enveloppaient. Une question venait le tarauder à cet instant. Que faisait-il avec cette petite fille? Il était occupé, il avait des devoirs et ne pouvait jouer au gentil Prince à longueur de journée, surtout si cela résultait sur une mort de chevalier. Il devait déjà s'assurer des intentions de la demoiselle et s'assurer de ce qu'il voulait faire, de ce qu'il était prêt à faire de son côté à lui.

"Je n'ai fait qu'un bandage sommaire pour votre bras, il faudra le refaire un peu mieux une fois que vous aurez mangé. Dites-moi mademoiselle, qu'est-ce que vous voudriez apprendre en fait? Parce que je pourrais vous montrer beaucoup de choses mais il doit bien y avoir une préférence de votre part, entre des capacités, des habitudes…"

Comment aurait-il pu imaginer que son discours précédent avait fait mouche et que toute cette histoire de liberté de vie, liberté de pensée avait réellement marqué l'enfant...
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 24 Juin - 10:11

    Elle restait bien accrochée à lui, puisqu’elle y était autant rester jusqu’au bout bien à fond. Et puis franchement, Calliopé n’avait jamais été une petite fille très « câlin » mais maintenant qu’elle y réfléchissait, ce n’était pas si mal. En fait, on avait l’impression qu’il n’y avait plus besoin de penser : l’autre faisait tout à sa place. C’était fort reposant, fort pratique et sommes toute pas très désagréable. Donc, maintenant qu’elle avait commencé, elle continuait et tant que Messire Orpheus ne la posait pas par terre, elle n’était pas prête de le lâcher. C’était deux étranges cortèges qui prenaient leur source depuis le petit terrain sablonneux de la grande arène. L’un se dirigeait vers la sortie et était composé de deux têtes blondes scotchées l’une à l’autre et l’autre se précipitaient dans des bâtiments attenants sans doute et se trouvait quant à lui constitué de plusieurs hommes dont un en très mauvais état. Elle agita vaguement la main en direction du corps qu’on emportait ainsi : au revoir Alec…

    Son Prince du jour la conduisit juste en dehors de l’arène, leur séjour à l’intérieur fut donc bref mais toutefois bien intense. De toute manière ils ne s’écartèrent pas trop, quand Calliopé lui avait dit que Sissi elle avait faim, il l’avait bien écoutée et une fois hors du bâtiment elle se laissa poser sur le sol. Au passage elle en profita pour récupérer son sac, jeta un petit coup d’œil dedans et vérifia par là que Richard était toujours en état d’opération : bon cette gourde dormait apparemment à point fermé, de toute manièer la vie de Richard se réduisait à quatre chose : manger, parler, dormir, préparer des plans foireux. Comme il n’y avait rien à manger dans le sac, comme Messire Orpheus lui avait interdit de plus causer et comme il ne trouvait pas encore de stratégie assez intéressante pour être mise au point, il avait décidé de s’envoler pour le Royaume des Salades Eternelles. Bref, il roupillait comme un petit chef ; on pouvait dire que cet animal là était bien utile…

    Bon, c’était la pause casse-croûte ; et en plus c’était son Prince chevalier qui régalait, héhé tant mieux, Calliopé était un peu rapiat sur les bords -c’était souvent les plus riches les plus grippe-sous- et elle aimait bien ne pas faire de faux-frais. Elle fut d’autant plus comblée qu’ils reçurent en prime de leur commande deux petits beignets sucrés gratuits ! Quelle chance, en fait les gens étaient plutôt sympathique dans cette ville… C’est vrai que ce n’est pas dans sa ville qu’on irait lui offrir des beignets gratis… De toute manière on ne vendait pas de trucs comme ça par chez elle, les machins sucrés ce n’était pas trop le délire des gens de Malificium. On préférait les choses épicées, c’était bon aussi mais ce n’était pas pareil. Dès qu’ils furent tout deux installée et qu’elle eut son petit repas entre les mains, Calliopé croqua dedans comme la goinfrou qu’elle était. Les enfants qui ont faim ont souvent une approche très directe avec la nourriture ; le ventre de Calliopé était un gouffre, elle avalait à vitesse grand V ce que Messire Orpheus venait de lui acheter :

    - Ch’est pas équilibré, mais ch’est bon ! déclara-t-elle la bouche pleine. De toute manière chuis pas en churpoid, faites pas de chouchi pour cha ! reprit-elle en mâchonnant avec véhémence le beignet qui venait lui caler son petit creux.

    Il lui parla de son bras, ah c’est vrai qu’elle l’avait oublié celui-là… Bah, si elle l’avait oublié c’est que ça ne devait pas être bien grave. Elle jeta un coup d’œil sur son épaule : c’était peut-être sommaire mais ça tenait. Elle ne savait pas comment faire pour améliorer ça, ni où aller. Elle ne savait s’il y avait un endroit en ville pour se faire soigner comme chez elle -même si à Malificium on venait plus au mouroir pour… mourir plutôt que pour autre chose- et même s’il y en avait un elle ne savait pas si ce serait intelligent d’y aller seule. Enfin, commeil le disait, on verrait ça après. Franchement, à ses yeux c’était secondaire ; d’abord on mangeait ! Elle s’en fichait pas mal de passer pour une morphale, de toute manière il fallait manger pour vivre non ? Puis avant de lui répondre elle prit tout de même grand soin d’avaler entièrement sa bouchée afin que ses paroles soit compréhensible pour l’oreille humaine et non pas entravé par des mouvements de mâchoire entraînant des « ch… » à tout bout de champ.

    - Vous parliez d’esthétique n’est-ce pas ? fit-elle en réponse à la question de son Prince. Vous croyez que je peux m’améliorer ou alors je suis vraiment un cas désespérée ? J’aimerai bien pouvoir faire des jolis gestes, même si ça n’aide pas pour se battre, ça en bouche un coin au autres tout de même…

    C’est vrai que les gens qui étaient gracieux avait nettement plus la classe que ceux qui ne l’étaient pas. Feu Alec avait été sans doute un gars sans aucune classe et Cally avait maintenant un peu peur de finir comme lui -non pas les entrailles déversées sur le sable, mais plutôt en ce qui concerne le manque flagrant de distinction-. D’ailleurs en parlant de feu patate, elle vit plusieurs hommes sortir de l’arène à grand pas, murmurant entre eux. Sans doute rien, mais ça la fit réfléchir à ce qui venait de se passer… Quand même, c’était assez important non, de tuer un des siens ? Elle tapota le bras de son Prince servant avec un petit air inquiet :

    - Dites-moi Messire ? Vous n’allez pas avoir d’ennui pour ce que vous venez de faire n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 24 Juin - 12:49

Une fois qu'on l'avait dans les bras, on n'avait plus envie de la lâcher. Il faut dire qu'elle non plus ne le lâchait pas alors ils étaient parfaitement sur la même longueur d'onde. Quelque part, il s'en voulait un peu de l'avoir laissé seule face à la brute. Ce n'était pas le genre de défi qu'on lance à un enfant pour le plaisir de l'observer. Son choix avait été stupide, inconsidéré, irresponsable et il fallait s'estimer heureux qu'elle s'en soit sortie qu'avec une coupure au bras. Là-dedans, il fallait déceler soit l'incapacité d'Alec à blesser même une enfant, même en étant sérieux, soit la chance ou les capacités de Calliopé. Aussi forte qu'elle puisse être, elle avait neuf ans et il ne fallait pas lui en demander trop. Toute la réflexion sur "chevalier ou non", sur l'observation de son comportement et autre devait déjà travailler tous ses neurones.

Pour distraire un peu les esprits, il fallait quand même se remplir la panse et on ne supplia pas Orpheus pour qu'il se mette à manger. Lui aussi avait faim, et observer la petite s'empiffrer comme une goinfre l'amusait sans qu'il ne veuille le montrer. Son visage restait impassible mais il la regardait avec attention. Il n'était pas un homme qui souriait tout le temps, il était blasé et pourtant, elle restait avec lui, comme si elle avait vu par delà les apparences, bien plus profond en lui que n'importe quel adulte puisque ces derniers ne s'arrêtent en général qu'à la première impression, le premier coup d'oeil, sans s'intéresser d'avantage.

"Je pensais que les princesses avaient de bonnes manières, vous faites tomber des miettes partout en parlant la bouche pleine!"

La naïveté de l'enfance, ces portraits avec des enfants la bouche pleine, des miettes autour des lèvres, des pâtes dans les cheveux et de la sauce sur la joue, ce sont des portraits attendrissants qu'il trouvait sans intérêt jusqu'à ce jour. Cette fille était définitivement dangereuse car par sa présence, elle chamboulait toutes ses habitudes, si bien qu'il ne savait plus si ses pensées étaient bien celles qu'il avait en temps normal ou bien si il s'agissait d'une réaction passagère due à la présence d'une étrangère à proximité. Le point positif était qu'une fois la bouche bien remplie, elle ne pouvait plus parler. Ha, elle pouvait bien essayer, cela ne résulterait qu'à un tas de paroles écrabouillées et incompréhensibles.

"Vous avez beaucoup de chemin à faire avant d'être parfaite, mais il n'y a pas de cas désespéré. J'ai même décelé en vous un petit quelque chose qui vous rendra surement unique avec le temps et en grandissant."

Ca c'était un mensonge mais c'était pour la motiver. Avalant en trois bouchées ce qui était l'équivalent d'une dizaine de bouchées pour la petite, le chevalier se leva et tira son épée au clair en se mettant de profil par rapport à Calliopé. Les jambes un peu écartées, les mains serrées farouchement sur sa garde et la posture peu délicate qu'il prit était tout sauf gracieuse.

"Voilà ce que je vois lorsque vous avez un couteau à la main. Vous êtes un peu crispée, vous êtes très concentrée sur ce que vous faites parce que vous êtes une demoiselle sérieuse lorsque c'est nécessaire. Cependant, à trop réfléchir, on s'embrouille la tête tout seul avant même d'avoir pu faire quoique ce soit."

Le corps entier du chevalier ne bougea pas d'un pouce et pourtant, on sentait soudain la tension diminuer, beaucoup moins tendu, beaucoup plus souple.

"Maintenant, si on part du principe que vous êtes dans cette position, il est tout à fait possible d'être détendu. Le plus important est de respirer doucement, prendre le temps d'observer, puis se lancer."

Un pas en avant et il entaillait le tronc d'un arbre d'une tranche oblique. Ce qu'il fallait rectifier en premier c'était l'impression de petite brute qui se dégageait de Calliopé lorsqu'elle avait une arme dans la main. Et pour ça, il ne fallait pas forcément chambouler toutes ses habitudes. Le combat est un ensemble, il fallait que le corps et l'esprit soient serein et en harmonie. En harmonie… voilà bien des bêtises abstraites pour expliquer un tel concept.

"Ensuite pour l'esthétique en-dehors du combat, je suis beaucoup moins à même de vous enseigner d'avantage que les bases. Vous l'aurez remarqué, je ne suis pas vraiment une femme c'est pourquoi toutes les manières et les jolis mouvements ne sont pas forcément appropriés à votre cas."

De toute façon rien n'était pressé. On n'attend pas d'une enfant d'être parfaite dans sa conduite, mais plutôt de faire des bêtises, d'être là à faire des remarques un peu idiote et innocente, à courir partout à en perdre son souffle simplement parce qu'elle s'ennuie, tout ce genre de choses. C'est ce que tout le monde voit en eux. Mais Calliopé indiquait qu'il pouvait y avoir bien plus que tous ces enfantillages, bien plus que de la candeur car élevée à Malificium fort probablement, elle avait un côté un peu sombre, celui de la mort qui était tellement normale de voir à ses yeux. Sa démonstration achevée, le chevalier retournait s'asseoir à côté de sa princesse et haussa les épaules à sa question.

"Oh, bien sûr que j'en aurai, mais j'en ai depuis que je suis tout petit alors ce ne sera qu'un problème à ajouter à toute la liste qui s'est accumulée depuis le temps. Rien de grave princesse, ne vous en faites pas."

Tout se jouerait lorsqu'il irait au château. La couleur avec laquelle on l'accueillerait, la manière dont les gens auraient de le regard, tout cela indiquerait si il s'était mis dans un gouffre profond ou bien si il s'en tirerait comme d'habitude, avec deux trois sermons et puis basta.

"Il va commencer à se faire tard… Où est-ce que vous aviez l'intention de dormir? "

Il n'y avait pas pensé. Elle était de l'autre territoire, elle venait à Naturalia, avait-elle rien que penser à ce détail? Lui avait les habitudes de son ancêtre à savoir sortir de la ville, sortir en pleine nature pour finir dans un coin tranquille verdoyant. Il pouvait également se procurer un lit ou bien dans le dernier des cas il restait le domaine Neiphereum. Mais poser une telle question risquait d'écourter leur petite journée. Et si elle avait l'intention de repartir pour Malificium? Elle devrait s'en aller vite et il serait de nouveau seul avec lui-même. Plus qu'elle ne pourrait l'imaginer, il s'était habitué à l'avoir, rien que pour quelques heures dans les parages autour de lui.
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 24 Juin - 15:55

    - Ch’est chochalement chaux ! protesta-t-elle lorsque Messire Orpheus lui fit remarquer qu’elle foutait des miettes partout. Che chuis frès bien éléfée et che chais manfer chorrectement !

    Ses paroles étaient aussitôt démenti par une volée de miette qui vint tomber par terre ; les piou-pious de Naturalia n’allait pas mourir de faim, Calliopé leur donnait à manger du rab pendant trois bons jours avec sa manie de toujours vouloir causer même lorsqu’elle ferait mieux de concentrer sa mâchoire sur autre chose. En parlant de concentrer, justement selon son Prince c’était bien ça le problème avec son style ou plutôt son manque de style… Elle était trop concentrée, c’était vrai qu’elle cogitait toujours beaucoup… et pas parce qu’elle réfléchissait à comment attaquer comme nous l’avons déjà dit, mais bien parce que c’était pour elle nécessaire d’être au cran suprême de la tension pour pouvoir avoir cette force bien pratique qui lui servait à faire de beau croche-patte aux autres. Elle le regarda se mettre dans une certaine posistion, qui ne lui correspondait pas tout à fait. Bon, elle n’allait pas faire de la psychologie de comptoir mais cela se voyait que ce n’était pas une position faite pour lui. En réalité il lui fallut un peu de temps pour comprendre qu’il l’imitait… Elle ressemble vraiment à ça ? Pas étonnant qu’on se fiche d’elle parfois alors…

    Et puis il y eut comme une transformation, le corps de Messire Orpheus ne bougea pas d’une seule phalange mais il parut bien plus détendu. Et lorsque le chevalier fonça devant lui pour s’attaquer au tronc d’un arbre, c’était certainement avec plus de raffinement que n’aurait pu le faire la petite Cally. Alors comme ça il suffisait au commencement d’être détendu ? C’était sans doute un bon truc puisque c’était lui qui le disait et qu’il était quand même bien placé pour connaître ce genre de chose. Même si ça lui arrachait un peu la langue de l’admettre, les chevaliers étaient des bons bretteurs… Des pros de l’escrime… Des as de la lame… Enfin, elle n’allait pas non plus s’étendre en louanges devant eux non plus, surtout qu’elle venait en moins d’une heure d’avoir à faire avec un chevalier des plus maladroits qu’elle avait réussi à mettre par terre et que son Prince avait tranché en deux, c’était bien la preuve que ce n’était pas tous des maîtres en la matière non plus. Mais son Messire devait en être un lui… Bref, question combat et épée il avait la préséance. Calliopé ne doutait pas qu’il avait du commencer comme elle, un peu -beaucoup ?- maladroit sur les bords… Eh oui, c’était un fait, personne ne naissait tout casqué et prêt à partir à la guerre avec une force et une déxtérité d’aigrefins en fin de carrière, il fallait bien commencer un jour. Et pour Calliopé il devait être grand temps…

    - Merci Messire ! Je saurais bien m’en souvenir, la prochaine fois je ferais bien plus attention… Détendue et pas trop se concentrée… Plus souple… J’ai bien retenu. Par contre pour les manières ne vous en faites donc pas, dès que je suis chez moi j’ai toujours un membres de ma famille pour me rappeler que je dois me tenir droite, ne pas parler trop fort et soulever le petit doigt quand je bois un verre. Je pense que je serais rôdée quand j’aurais atteint l’âge où ça me servira…

    Une éducation aristocratique était bien obligée de renfermer quelques notions de savoir-vivre, et c’était bien vrai que quand elle était chez elle Cally était tout ce qu’il y avait de plus distinguée histoire d’éviter de se prendre un coup de tatanne sur la tronche par une mère outrée ou un domestique zélé. Mais dès qu’elle était en dehors c’était autre chose, un peu de liberté que diable ! Elle pouvait partir de chez elle, alors comme tous les enfants elle profitaient que sa môman n’était plus là pour la surveiller pour faire des bétises. Iic bétises se traduit par : manger la bouche pleine et fiche des miettes partout, chose qui lui vaudrait sans doute une bonne raclée si un Grey était présent par ici. Mais trouver un Grey à Naturalia serait franchement un manque de chance dramatique, elle ne se faisait donc pas trop de « chouchis ». Puis elle hocha la tête après qu’il l’eut rassurée sur son sort quant au meurtre -il faut bien appelé un troll un troll- de l’autre toto. Rien de grave, il n’avait vraiment pas l’air plus stressé que ça, c’était quand même étrange. Si ç’avait été elle qui aurait exterminé ce boulet -même si elle aurait eut beaucoup de mal- elle était certaine que les chevaliers auraient crier à la guerre contre les immondes mages noirs qui étaient venu assassiner un des leurs -bon, encore aurait il fallu qu’il sache que Cally était une mage nore, mais dans sa mauvaise foi elle était certaine que ça se serait passé ainsi- et là un chevalier en tuait un autre et il disait que ce n’était pas grave. Drôles de mœurs…

    - Moi si je tuais un de mes confrères, le patron me ferait sans doute ma fête. Quoique rien n’est moins sûr, je ne sais même pas s’il daignerai me voir. Ce type est tellement arrogant, pire que moi je dirais même. Il ferait faire le sale boulot à un de ses sous-fiffres et moi je me retrouverais clouée sur une croix pas loin de ce qui reste de la Tour, ce serait bien son genre. Enfin, j’espère qu’il n’est pas dans le coin à m’entendre dire ça sur lui parce qu’il ne serait pas content du tout…

    Ad’ -c’était comme ça qu’elle appelait le boss dans sa tête- était ZE mage noir par excellence. Il l’était même tellement que même si Calliopé respectait plus que tout la hierarchie elle ne pouvait s’empêcher de le détester ; comme on le disait il faisait un si bon mage noir que même les siens le haïssait, preuve dans ce milieu d’un très haut degré de réussite. Mais bon, Ad’ n’est pas éternel -même s’il doit avoir ses cents ans bien tassé- et il finirait sûrement par être remplacé un de ces jours… Hum, les rêves de grandeurs de Cally… Ele se voyait bien derrière le bureau du boss, avec plein d’apprentis à ses pieds. Mouarf mouarf ! Mais avant ça faudrait s’améliorer… D’où l’importance d’écouter ce que dit le Messire Orpheus ! C’est le cycle de la vie, Sissi !

    - Où est-ce que j’avais l’intention de dormir… répéta-t-elle soudain avant de répondre à son Prince avec un grand sourire. Ah oui ! Bah ma mère m’a donné de l’argent pour que je puisse me payer peut être une chambre d’auberge. Mais comme on ne savait pas trop comment était les prix à Naturalia elle m’a dit que je pouvais toujours tenté de menacer le tenancier, mais je ne sais pas à la réflexion si ce serait très intelligent. Enfin, peut être que j’ai assez, qui sait ?

    Elle plongea sa main toute collante -un beignet c’est graaaas !- dans son sac écarta la coquille de Richard toujours plongé dans le sommeil le plus profond et le plus assomant, sorti sa poupée en chiffon et la tendit vers Messire Orpheus pour qu’il la lui prenne pour avoir plus de visibilité -et elle n’allait pas mettre Scylla par terre tout de même cela l’abimerait- et finalement elle réussi à sortir une grosse bourse fermé par un petit cordon. Elle le dénoua rapidement et fit tomber toute les pièces qu’elle contenait sur le banc -pour les pièces que ce soit sale elle s’en fichait pas mal-. Cela faisait beaucoup d’argent, évidemment les Grey n’étaient pas des souillons… Mais Calliopé ne connaissait pas très bien encore la valeur de tout ça, et elle ne savait pas non plus que ce n’était pas très prudent d’exposer ainsi tout son pognon… Enfin, elle ne pouvait pas tout savoir. Quoiqu’il en soit elle se tourna vers Messire Orpheus :

    - Vraiment je sais pas si c’est assez… Vous devez mieux vous y connaître que moi pour ça aussi… Et puis d’ailleurs, vous allez dormir où vous ? Enfin, c’est une question un peu bêta, les chevaliers doivent bien avoir un endroit qui leur est réservé au château non ?

    Sans doute il devait y avoir des chambres réservés là-bas pour les « défenseurs de l’ordre et de l’honneur », les appartements des chevaliers comme on dit. Penser qu’on pouvait dormir dans ce château lui donnait presque de l’urticaire mais bon, c’est vrai que son Prince devait bien dormir quelque part, non ? Mais qu’elle était bête ! Le château ne se trouvait pas à Naturalia !

    - Oh mais non vous ne pouvez pas dormir là-bas… reprit-elle profondément plonger dans sa réflexion en laissant tout son argent bien en évidence sur le banc. Alors vous faites comment ? Vous êtes un peu comme moi, n’est-ce pas ? En… visite ?

    Elle se plantait sans doute complètement, mais après tout ce qu’elle venait de vivre, il ne fallait pas trop lui en demander non plus…
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyLun 25 Juin - 19:27

Tellement typique des enfants de faire l'inverse de ce qu'ils disaient. Sur le moment, la petite Grey n'avait pas autant de prestance qu'à l'accoutumer, enfin, elle avait déjà un peu plus l'air d'une enfant plutôt que de ce semi-adulte à moitié mature, une espèce d'hybride entre les âges. Orpheus venait à se demander à quoi elle ressemblerait en grandissant. Pas que cela le regarde de toute façon. Toute cette histoire semblait bien trop utopique depuis le début. Comment se fait-il qu'il soit encore là assis à lui parler tout naturellement alors qu'il ne supportait jamais les enfants? Sa patience était inexistante, il voulait tout tout de suite, s'énervait en un clin d'oeil et ainsi de suite. Si il réussissait à rester là, cela signifiait qu'il s'était adouci, ou bien que son inconscient avait accepté Calliopé. Pour ce qui en est d'accepter les gens, c'était totalement arbitraire. Lui seul était le juge de ceux qu'il trouvait fréquentable ou non. C'est ainsi que dès le premier coup d'oeil, il avait mis Alec dans la catégorie la plus basse de sa classification qui s'agrandissait de jour en jour à force de rencontre. Et tandis qu'il se prétendait mieux en solitaire, un doux cercle commençait à l'englober, amis, ennemis, alliés d'un jour, connaissances, tous étendaient le réseau, à sa portée pour qu'un jour peut-être ils puissent servir.

Après la démonstration riche en enseignement du chevalier, la petite semblait fort enthousiaste. Retiendrait-elle plus d'une heure tout ce qu'il venait de dire? Est-ce qu'il avait dit quelque chose de vraiment censé? Seule l'évolution de sa princesse le montrerait, en bien ou en mal. En attendant, il n'avait visiblement pas à s'inquiéter pour les bonnes manières. Ah mais toutes ces petites pensées, ces petites réflexions, on aurait dit qu'il réfléchissait pour savoir comment élever sa fille alors que ce n'était que Calliopé! Ses yeux se tournèrent vers elle avec incompréhension. Elle l'avait changé ou charmé, il n'en savait trop rien. Le résultat demeurait le même. Oh et puis, il pouvait bien prolonger l'expérience encore un peu cela ne faisait pas de mal. Quelque part, il avait su marier le divertissement en sa présence avec l'agréable, en tuant une personne qui lui démangeait l'épée depuis trop longtemps.

"Si jamais vous avez à en tuer un, débrouillez-vous pour que cela ne se sache pas. Les secrets que personne ne connait sont les mieux gardés."

Que personne ne connait, du moins, personne de vivant ou apte à parler. Ainsi même une enfant pouvait avoir des supérieurs et dieu sait si ils étaient tolérants avec elle. A la manière dont elle en parlait, elle ne l'aimait pas, oh loin de là, une réflexion digne de… de lui. La ressemblance était tellement frappante. Orpheus parlait de la même manière de son chef, dans le sens où il ne témoignait aucun respect et qu'il pouvait bien vivre sans l'avoir dans les parages. Ce serait un scandale que de prétendre que le monder serait mieux sans, néanmoins, on n'était pas vraiment loin de cet état d'esprit. Si il n'y avait pas de supérieur, il n'aurait jamais des ennuis jusqu'au cou. D'ailleurs, il n'y avait qu'une chose qui le retenait chez les chevaliers: sa famille. Si ce lien perpétué de génération en génération n'avait été intact, il aurait plié bagage. Même au temps de son ancêtre, ce dernier était devenu pariât avant de revenir prendre la place du chef. Pourquoi ne pourrait-il pas faire de même? D'autres convoitaient cette place et qui était-il, simple blondinet causeur de problème pour vouloir prétendre à un tel siège. Lorsqu'on est tout en haut, personne ne nous engueule voilà tout…

"Mais qu'est-ce que vous…"

La peluche dans la main, le chevalier observait Calliopé d'un air d'ahuri en la voyant déballer tout son argent sur le banc. Par réflexe il regardait autour de lui si personne de louche ne se trouvait là car elle venait de commettre l'acte le plus insensé possible. On lui apprenait les bonnes manières, elle savait être intelligente, mais la logique lui était étrangère? Vite, prendre les choses en main en lui prenant la bourse vide des mains et en entreprenant de tout remettre dedans rapidement.

"Vous vivez à Malificium et vous ne savez pas qu'il ne faut pas sortir son argent de la sorte? Même à Naturalia il y a des voleurs! Surtout que le dixième de ce que vous possédez pourrait acheter une vingtaine de chambres…"

Pour sûr elle lui en avait bouché un coin. D'un autre côté, c'était évident, avec ses petites manières, enfin, lorsqu'elle en avait, il pouvait bien se douter qu'elle n'était pas une sans sou. Dire qu'il avait payé les beignets en pensant qu'elle n'avait pas de quoi payer. Si il avait su, il aurait demandé bien avant!

"Le château m'est ouvert en effet mais je n'aime pas dormir là-bas. Ca sent trop… les chevaliers."

Définitivement, il était différent. Un chevalier ne supportant pas particulièrement la présence d'autres chevaliers et préférant fréquenter des mages noirs. C'était tout à fait logique, il reprenait sans problème le flambeau d'Integral Neiphereum qui s'était fait une habitude à fréquenter ceux qu'il ne devrait pas et ce, en toute innocence. Le blondinet lui, n'était pas innocent. Il était calculateur, menteur, tueur, bon chevalier à l'occasion et encore, l'occasion ne se présentait pas souvent…

"Même si je suis déjà venu ici des centaines de fois, oui, on peut dire que je suis de passage."

Achevant de ranger les dernières pièces, il tendait la bourse à la petite princesse avant de voir ses doigts gras et collant ce qui fit bifurquer son bras directement vers le sac de la demoiselle. Il fallait vraiment tout faire soi-même, s'en était réellement agaçant! Malgré tout, aucune tension ne naissait dans son corps.

"J'ai appris à trouver des coins où dormir sans avoir à payer. En général, les gens pensent à des lits mais il faut savoir que n'importe quelle surface peut devenir un bon lit douillet, même ce banc!"

Parti comme il était, il allait éveiller la curiosité de Calliopé et ce serait de nouveau parti, le ventre rempli pour de nouvelles aventures. Cette journée était sous le signe de l'insouciance et ce n'était pas si désagréable de ne pas être sans arrêt désagréable pour une fois. C'était bizarre mais il voulait lui montrer le plus de choses possibles avant de la quitter, à un moment ou un autre car cette journée resterait gravée dans sa mémoire et le marquerait bien plus qu'il ne l'imaginerait.
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyMar 26 Juin - 22:30

    Ca avait l’air de l’inquiéter le fait que la petite mage noire ai déversé tout son argent ainsi à la vue de tous… Enfin, c’est ce qu’elle comprit de ses paroles et de son empressements à vouloir tout vite remettre dans sa bourse. Bien entendu qu’elle ne ferait jamais ça à Malificium, mais dans tous les cas cela lui aurait été impossible puisqu’elle n’avait jamais vu le moindre banc où quelque chose pouvant s’en approcher dans la Cité Maudite, enfin même si ce n’était pas là la question… L’avantage c’est qu’elle venait de comprendre que ce qu’elle avait là devait représenter même ici un petit pactole. Tant mieux ! Elle avait vraiment craint que la vie chez les mages rouges -qui devaient sans doute être de beaux grippes-sous, sissi- soit beaucoup plus chère que chez elle. Il fallait bien dire qu’à Malificium ce n’était pas très difficile d’avoir quelques rabais, un peu de persuasion, une bonne lame et un frangin en armure sanglante dans le dos et on pouvait s’acheter ce qu’on voulait pour pas grand-chose… Seulement elle ne répondit pas cela à Messire Oprheus et préféra une réponse plus « logique » dirions-nous :

    - Mais de toute manière Messire, puisque vous êtes chevalier personne n’osera faire quelque chose d’interdit. Il aurait bien trop peur que vous ne le jetiez en prison n’est-ce pas ? Alors tant que vous êtes là, je ne crains pas grand-chose…

    C’était vrai ça, non ? Parce que si le vol n’était pas si interdit que ça à Malificium, il devait certainement être hautement prohibé dans ces quartiers tout pimpants. Et comme le rôle d’un chevalier était de faire régner l’ordre et que Messire Oprheus mine de rien en était un -et les voleurs n’avaient pas besoin de savoir qu’il faisait partie de la troisième catégorie qui n’obéit pas aux ordre, qui tue d’autres chevaliers et qui traîne avec des nécromanciennes sans soucis- Calliopé n’avait pas trop peur de se faire détrousser. Au pire, elle pourrait presque régler le problème toute seule… Mais ça risquerait de faire un peu trop de tapage. Bref, il n’y avait pas à s’inquiéter, mais comme il était très efficace et que Cally n’aimait pas trop ranger, elle le laisse s’occuper de remettre toutes les pièces dans la bourse sans bouger le petit doigt. Voilà qui était fort pratique !

    - Ca sent trop le chevalier ? répéta-t-elle en levant la tête. C’est certain qu’il doit y avoir une concentration malsaine de ce genre de personnes là dedans. Vous allez me dire que c’est normal, n’empêche c’est drôlement malsain je trouve. Ils vivent tous au même endroit… Comme une secte… Les druides aussi font ça, c’est super terrifiant je trouve. Enfin, je me demande bien ce que ça sent le chevalier…

    Sur ce, elle se demandait aussi ce qu’elle sentait. Après son combat dans l’arène, c’était surtout la poussière, mais Calliopé avait aussi le don de sentir le caramel… Les bébés dans leurs premiers mois sentent toujours très bon, et bien les gosses sentent le caramel… Enfin, les chevaliers ne devaient pas sentir le caramel, eux. Ils devaient plutôt sentir le fer, berk, le fer ça ne sentait pas bon du tout… Pas étonnant qu’on ne veuille pas vivre là-bas ! Qui pourrait dormir dans un endroit qui sentait le fer ? Elle le comprenait bien pour ce coup là. Elle le regarda remettre fort gentiment sa bourse dans son sac, en vérifiant au passage que rien ne risquait d’écrabouiller ce ronflard de Richard. C’était vrai tout de même, on ne pouvait pas dormir n’importe où… Le château, pffeu quelle ineptie !

    Mais la suite calma bien rapidement ses « ardeurs », certes son Prince ne dormait pas au château, mieux encore, il préférait dormir… sur des bancs ? Hum… c’était une idéologie comme une autre. Bon, Cally était peut être dans sa journée ouverture d’esprit mais il y avait tout de même des choses qui lui passait par-dessus la tête : comment pouvait-on dormir sur… un banc ? En tant que fille chouchoutée (même si elle pouvait se recevoir des bonnes raclées) elle avait évidemment une grande chambre avec un énorme lit capable de loger dix mouflets dans son genre, tendu d’un gros édredon posé sur un matelas tout ce qu’on a de plus moelleux et le tout gentiment décoré de fioles, livres et autres accessoires de petite mage noire. Alors un banc ? Merci bien, la différence était trop saisissante pour qu’elle ne le note pas.

    - Mais Messire, un banc ne peux pas être un lit douillet, le contredit-elle d’un ton très docte. C’est impossible, un banc est en pierre ou en bois, ce n’est pas moelleux… Comment peut-on dormir sur un lit qui n’est pas tout mou ? On risque de se faire mal au dos… Et quand on a mal au dos, on dort mal, qui dort mal est fatigué, qui est fatigué fait mal son devoir, qui fait mal son devoir se fait gronder, qui se fait gronder n’est pas content, qui n’est pas content… n’est pas heureux. Conclusion Messire, dormir sur un banc vous rend malheureux.

    CQFD ! Ce n’était pas bien compliqué à saisir. Et Calliopé se demandait tout de même comment on pouvait même songer à dormir la dessus. Elle tâpa contre la surface du banc avec ses doigts comme pour constater sa dureté. Elle hocha la tête en fait « tttt » avec sa langue contre son palais tout en haussant les sourcils.

    - Enfin Messire, il faut avouer que pouvoir se payer un bon lit dans une bonne auberge est bien mieux que de dormir dehors ! Et comment faites-vous quand il pleut ? Vous devez attrapez une pneumonie. Et quand il grêle ? Par la déesse Interdite, je suis certaine que c’est comme cela que les épidémies de grippes se propagent… Et alors quand il y a de l’éclair ?

    Les yeux de Calliopé s’agrandirent d’effroi : elle était proprement terrorisée par les éclairs. Rien que d’en parler lui fichait presque une peur bleue. C’était d’ailleurs la seule chose dont elle est vraiment peur.

    - Mais Messire ! Oui, imaginez vous êtes couché sur votre banc en pleine nuit, tout est fermé et boum ! Sans prévenir, y a un éclair ! Comment vous faites ? Moi je serais morte de peur… Messire c’est super dangereux ! Vous pourriez être grillé comme… comme…

    Par tous les dieux ! Comme ce devait être… terrifiant ! Elle ne pourrait jamais faire ça, elle… Elle avait bien trop peur de l’orage et des éclairs. Enfin, il y avait une autre bonne raison pour ne pas dormir dehors, plus objective cette fois ci :

    - Et puis c’est le meilleur moyen de se faire ramasser par les marchands d’esclave cette technique là… Je les connais ces zigotos là, ils passent dans les rues la nuit et ils chopent tous ceux qu’ils trouvent par terre et qui ont à peu près une bonne tête. Vu que vous avez une bonne tête, du genre une tête qui pourrait rapporter gros, ils ne vous manqueraient pas… Et s’ils se mettent à plusieurs alors que vous dormez… C’est vite fait ce genre de truc. Non Messire, il faut faire très attention quand vous faites ça…

    Calliopé était peut être insouciante, inconsciente… Mais elle parvenait tout de même à cerner certain danger, parfois de manière un peu plus exagéré que ce qu’ils auraient mérité d’ailleurs… Et quand elle se remit à y penser, elle se dit que c’était décidément étonnant qu’on veuille dormir ainsi dehors… Peut être qu’il n’avait pas de maison -bon, il avait été établi qu’il n’était pas orphelin, mais on pouvait avoir des parents et pas de maison…- ou alors il n’avait tout simplement pas beaucoup d’argent. Hum… Avec toute le tact que peuvent avoir les gosses dans de telles situations, Calliopé tendit sa main en avant -après l’avoir consciencieusement essuyée sur le bas de sa robe qui était déjà tout sale de toute panière- et vint toucher la main du chevalier tout doucement :

    - Si vous n’avez pas d’argent pour avoir un lit Messire Orpheus, je peux vous en donner si vous le voulez…

    Calliopé donner de l’argent ? On aura tout vu… Mais comme on l’a dit, c’était la journée dédiée à la largesse d’esprit, pourquoi pas la largesse de bourse tant qu’on y était. De toute manière, elle étai pleine au as, alors un peu plus ou un peu moins…
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyJeu 28 Juin - 23:07

Alors d'accord, il était peut-être chevalier mais il fallait se rappeler qu'il n'en avait absolument pas l'air. Seuls ceux qui le connaissaient de vue ou personnellement pourraient le dire clairement sans hésiter. Donc rien n'empêchait qui que ce soit de venir tenter sa chance pour piquer une bonne poignée de piécette laissée par une fillette. Aussi facile que de voler un bonbon à un bébé probablement, en prenant en compte que le bébé pouvait déraciner un arbre. Bien sûr ce ne sont là que des détails parmi tant d'autres. Qu'elle se balade avec une telle fortune ne lui avait même pas effleuré l'esprit, lui qui pensait qu'étant adulte il se devait de payer le repas d'avant. En réalité, il en venait presque à se demander si elle n'était pas plus fortunée que lui!

"Faites tout de même attention, je doute que vous fassiez de même lorsque vous êtes à Malificium."

Comment expliquer le concept de "sentir le chevalier" sans se perdre dans des descriptions vaseuses de senteur? En bref, malgré les préjugés, on n'était pas si loin de la réalité. Les salles d'arme sentant le fer et la sueur, les banquets discutables avec des cuisiniers un peu trop variant en talent. Ensuite, il y avait bien un certain confort dans une toute petite chambre où il avait la place de ranger deux trois choses. De toute façon, il était purement nomade c'est pourquoi toutes les possessions nécessaires, il les avait sur lui à savoir ses armes et voilà tout. Son cerveau était toujours bien placé, ses bras et ses jambes toujours plein de figure pour fuir ou pour frapper pour se faire comprendre ou pour persuader les gens de nous faire confiance.

"Et les mages qui sont tous dans la tour, ça ne ressemble pas à une secte peut-être? Que ce soit des mages rouges ou noirs, ils trainent souvent de ce côté. Ensuite il y a une petite variante. Les mage noirs sont plutôt du côté des cimetières pour déterrer des morts tandis que les mages rouges sont partout à essayer des plantes pour leurs potions."

En guise de préjugés, on ne pouvait pas trouver pire. Orpheus avait délibérément fait simple pour que Calliopé n'ait pas à partir dans une réflexion trop épaisse car il savait ce que ça donnait lorsqu'elle se mettait à parler pour de vrai et qu'elle ne s'arrêtait plus… S'était là un pouvoir presque effrayant qu'elle possédait: le pouvoir de baratiner tellement longtemps une personne que cette dernière se retrouve désorientée et perd toute envie de discuter ou de la contredire. Et c'est ce qui arriva presque alors qu'il prônait le plaisir de dormir en extérieur. Ce n'était pas une vision familière à tous comme en témoignait la demoiselle Grey qui pensait se trouver dans le domaine de l'impensable.

"Bon peut-être pas des bancs non plus, il est préférable de trouver un coin discret pour ne pas passer pour un sans-abri. Néanmoins, je suis sûr que vous n'avez jamais essayé de dormir à la belle étoile, dans l'herbe, sans arrière pensée, sans aucun soucis en tête."

C'est que ça cogitait sacrément sous sa tête blonde! Les associations d'idée absurdes réussissaient presque à délivrer un raisonnement convainquant si seulement il n'avait été aussi tiré par les cheveux. C'était comme cette équation qui disait que les femmes étaient du temps et de l'argent. Que le temps était de l'argent mais que l'argent était également la racine des problèmes ce qui signifiait que les femmes étaient synonymes de problèmes. En quoi des mathématiques pouvaient aider pour un cas concret comme celui-ci? Elle était vraiment contagieuse et commençait même à lui changer sa manière de raisonner. Dangereuse enfant que voilà!

"Je n'ai pas peur du tonnerre et lorsqu'il y en a j'ai la vivacité d'esprit d'aller dormir dans un endroit couvert. Je ne traine pas sans cesse dans la rue tout de même!"

Il avait l'air d'avoir des cheveux gras et collant, une hygiène déplorable et des vêtements troués? Il était issu d'une famille de noble également, bien qu'il s'en était détaché pour vivre égoïstement sa vie de son côté et en n'en faisant qu'à sa tête. La princesse Grey lui tendait au bout bout du compte la main pour lui venir en aide avec la plus grande sincérité du monde. Elle était prête à lui payer un lit comme c'était charmant!

"Jamais je ne pourrais me permettre de vous emprunter de l'argent. Et j'ai largement de quoi me payer plusieurs lits si je le voulais, pensez-vous donc. Ai-je l'air d'un sans-sous?"

Orpheus lui décocha un sourire en coin serrant brièvement la main presque propre de la petite. L'intention y était, elle l'avait touché là où personne ne l'avait atteint et ce n'était pas forcément un mal quelque part. Qui se soucierait de lui? Il ne se faisait pas régulièrement des amis avec son sale caractère mais n'était pas pour autant triste dans sa petite vie, bien au contraire, il avait tout ce qu'il voulait, lorsqu'il le voulait, les bienfaits de la liberté à l'état brut.

"Alors si la princesse a de quoi se loger, je n'ai à m'inquiéter de rien, c'est parfait. Je vous sens pleine d'énergie et en même temps, je devine une petite envie de se reposer. Se promener dans des cimetières et s'entrainer, ce ne sont pas des activités très calme! Maintenant, je peux vous conduire à l'auberge ou bien vous prouver que ma théorie du lit douillet se vérifie et ce, pas forcément en présence d'un lit, à vous de voir!"

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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 1 Juil - 12:49

    Les mages noirs ? Une secte ? Calliopé n’était pas trop d’accord avec ça… Et puis d’abord les mages rouges elle ne disait pas, de toute manière dès qu’elle pouvait penser ou dire ou entendre un truc vache sur les rouges elle était pour. Mais concernant les mages noirs. Bon, Calliopé n’était sans doute pas amoureuse de tous ses confrères, il y en avait même certains qui mériterait selon elle une bonne raclée et elle n’était vraiment pas fan de son chef Ad’. Mais ce n’était pas pour ça qu’elle laisserait quelqu’un se fiche de son ordre…

    - Franchement pour ce qui reste de notre Tour Messire… On ne s’y retrouve pas vraiment toute les semaines, fit Calliopé en réponse. Sauf si vous avez comme qui dirait le désir de vous faire ettoufer par des éboulements de pierre. Et puis si l’on traîne trop dans la Tour on risque de se faire choper comme cobaye pour des expériences pas nette. Les mages noirs sont beaucoup plus indépendants que les rouges ou les blancs je crois. Et puis personne ne dort à la Tour chez nous…

    Pour le coup des cimetières par contre, c’était pas faux… Mais elle n’allait pas l’admettre aussi facilement. Et ce qu’il disait d’autre et qui était fort juste était le fait que non, elle n’avait jamais dormi à la belle étoile. Quoique si… une fois… Une sorte d’entraînement imaginé par son frère, ils devaient tout les deux passer la nuit dans les plaines dévastées et Calliopé était restée réveillée toute la nuit à guetter d’éventuels loups ou autres bestioles alors que son frère ronflait comme un bienheureux. Mais come des nuages couvraient les éotiles, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait dormi à la belle étoile. Donc ça ne comptait pas, et puis elle ne voulait pas qu’il puisse se moquer d’elle. En plus apparemment elle avait affaire à un type super costaud mentalement : il n’avait pas peur du tonnerre, voilà qui était fort « waouh » pour Cally…

    - Z’êtes drôlement courageux alors Messire Orpheus. Parce que moi ça me flanque tellement les choquotes que même si je suis bien au chaud dans mon amnoir je ne dors pas de la nuit et mon frère menace de m’assommer pour que j’arrête de paniquer. D’ailleurs il l’a déjà fait et Mère lui a tellement crier dessus qu’il n’a plus osé recommencer…

    Et elle fut rassurée de savoir qu’il avait de l’argent… Au moins elle n’aurait pas à lui en passer, non pas que ça lui posait véritablement un problème mais… quand même elle aimait bien garder son pognon avec elle. Mais alors pourquoi il dormait dehors ? Cette question revenait dans son esprit et la voilà de nouveau prête à repartir dans ses théories brumeuses qu’elle sait si bien faire fonctionner, mais son Prince servant lui fit un sourire qui la stoppa net dans sa réflexion. Ce n’était pas vraiment un sourire franc et complet… Plutôt un petit sourire avec le coin des lèvres, mais c’en était tout de même un. Si Calliopé faisait des sourires à tour de bras, et parfois plus par hypocrisie aristocratique que pour une autre raison, celui-là semblait plus réservé question muscle labial. Alors qu’il lui sourit fit comme l’effet d’une bombe à gaz, un gaz qui rendait muet… Calliopé ouvrit vaguement la bouche mais la referma aussitôt, ne sachant plus quoi dire. Elle avait aussi sentit la pression de ses doigts sur sa main…

    Si on lui avait dit il y a quelques jours qu’elle aurait proposé de donner de l’argent à un chevalier et qu’elle ai apprécié que celui-ci lui sourit et qu’elle aurait même aimé qu’il lui touche ainsi la main, si on lui avait dit qu’elle se serait réfugiée dans les bras d’un membre de cet Ordre, elle aurait certainement jugé cette personne complètement marteau et lui aurait fait payer cette remarque insolente par une bonne gifle calliopéenne. Et pourtant cela s’était passé ; soit l’air de Naturalia la rendait plus sensible soit Orpheus faisait vraiment partie de la troisième catégorie pure et dure. C’était très étrange comme impression, un peu comme lorsqu’on est déboussolée. Mais elle était bien, comme ça avec lui, donc elle décida de ne pas s’en soucier plus que ça.

    - C’est vrai que je suis plutôt crevée… Et puis le changement d’air fatigue aussi beaucoup. Mais je veux bien tester votre théorie Messire… Du moment qu’on ne reste pas sur des bancs, même si je sais que cette ville craint moins que Malificium je ne voudrais pas qu’on se fasse agresser en pleine nuit.

    Oui, elle était en train d’accepter de dormir dehors comme… non, elle ne voulait pas savoir ; comme rien du tout. Comme Messire Orpheus, voilà ! Mais qu’est-ce qu’on lui avait fai boire récemment pour qu’elle entreprenne des expéditions aussi peu Greyiste ? Elle se leva pour bien montrer qu’elle était prête à partir :

    - Mais vous aviez parlé d’herbe n’est-ce pas ? Je n’en vois pas des masses par ici… Comment vous faites quand vous n’en trouvez pas ? Vous dormez sur des cailloux ? Admettez que ça ne doit pas être confortable. Quoiqu’on pourrait piquer le sable de l’arène ; c’est confortable du sable. Mais après peut être qu’il y a de l’herbe cachée… Après tout dans une ville comme Naturalia ça ne m’étonnerait pas..

    Bah oui, les mages rouges étaient des herboristes non ? Elle imaginait bien des vallées d’herbes rouges, violettes, bleues en plein cœur de la Cité. Mais Orpheus devait mieux connaître le coin qu’elle.

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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyJeu 5 Juil - 21:35

Pour ce qu'il en pensait concrètement, sans ordre, sans groupe, on s'en tirerait tout aussi bien car qui dit groupe dit conflit, qui dit conflit, dit problème de liberté de circulation et ainsi, ceux qui se fichent royalement de l'évolution du monde se font avoir malgré eux. Calliopé prenait malgré tout la défense des siens et l'image des mages noires ne changea pas aux yeux du chevalier. C'est hélas le malheur de tous les idées reçues qu'on se fait et quand bien même il pouvait bien s'entendre avec la demoiselle, il n'irait pas toquer à la porte des autres pour faire ami ami avec eux. Déjà, il n'était pas suicidaire et d'autre part, il n'avait pas besoin d'ami ce grand solitaire qu'il était!

Ecouter la petit princesse lui parler de son éducation, de ce grand frère qui l'assomme et qui l'embarque dans toutes ces folies le fit sourire, enfin, il se retint de sourire. Comment aurait-elle eu une enfance avec lui? Jouer avec des épées, courir dans les rues de Naturalia, se fritter contre tous les garçons de son âge, mais il aurait été l'opposé du grand frère qui tape sur sa petite soeur, vu l'intensité à laquelle il en désirait une à l'époque. Cela ne se produirait jamais, ses parents n'avaient plus la tête à la reproduction à leur âge et lui n'aurait pas le temps de s'occuper de quelqu'un. Pour compenser, il passait une journée fort étonnante avec Calliopé cette dernière le surprenant toujours avec tout et n'importe quoi. Et puis, cela lui avait permis de combler les heures qu'il pensait perdre à ne rien faire. Elle avait pu apporter cette touche de fraicheur qu'on ne trouve pas à tous les coins de rue hélas, la touche qui détruit la monotonie en apportant un facteur imprévisible.

"Oui cela va de soi, les bancs ne sont pas dignes de vous princesse. Je connais un coin relativement calme qui pourrait faire l'affaire."

Et pour cela, il ne fallait pas rester dans une telle ville. Non, il suffisait de s'éloigner un peu de Naturalia, de la civilisation, des brutes de marchands qui agressent des inventeurs à leurs heures perdues, s'éloigner de la neutralité mensongère. Il y avait là-bas de l'herbe verte et non rouge, également une cascade s'échouant dans une grande mare d'eau translucide. Orpheus n'était pas le genre de grand sensible qui s'immobilise au moindre paysage à peu près potable mais faute était de constater que ce coin là le rendait serein en toute circonstance.

"Non vous avez tout faux mademoiselle Grey. Pas de cailloux, pas de sable dans les vêtements qui vous grattent pendant des jours. J'ai des gouts plus raffinés et c'est totalement gratuit alors je ne me prive pas. Êtes-vous déjà allée à la cascade de Naturalia?"

Il n'y avait pas ce genre de paysage à Malificum et si c'était le cas, il s'agirait d'une cascade pourrie avec des cadavres flottant ou bien une eau impossible à toucher sous peine de voir fondre notre petit doigt. Comment trouvaient-ils le repos là-bas? Aux yeux du chevalier cela paraissait bien trop improbable d'être à cent pour-cent, vingt-quatre heure sur vingt-quatre, mauvais jusqu'aux orteils. A un moment où un autre, même l'esprit le plus machiavélique a besoin de prendre l'air. Alors dans ce cas où va t-il? Respirer les pieds des cadavres? Tuer pour se détendre? Ou comme Calliopé, venaient-ils à Naturalia pour changer d'air?

"Ce sera la dernière destination pour aujourd'hui. Moi-même je suis un peu fatigué. Alors un peu de nerf!"

Les rues de Naturalia n'étaient plus aussi remplies qu'à leur sortie du cimetière, la soirée avec son parfum bien à elle, un parfum de festivité et de calme, contraire à l'agitation qui était présente la journée. On le devinera bien assez facilement, Orpheus était friand de cet instant là plus que tous les autres. Lorsqu'il pouvait enfin respirer sans se faire bousculer et vagabonder sans avoir les voix des commerçants lui perçant les tympans, il réussissait à se calmer, à mettre de côté toute la haine gratuite qu'il avait contre le monde.

"Vous êtes de passage par ici n'est-ce pas? Alors qu'allez-vous faire ces prochains jours?"

Pour sa sécurité il ne fallait pas s'inquiéter, elle en surprendrait plus d'un. D'où venait donc ce sentiment de vide, ce petit creux qui se formait alors que l'instant fatidique de la séparation se rapprochait? Orpheus n'était pas un tendre, il ne versait pas de larme à la première occasion qui se présente ce qui ne l'empêchait pas de connaitre la définition du mot tristesse et vide. Tout ce qui pouvait se passer dans sa tête n'avait pas d'influence sur son visage qu'il avait appris à garder impassible, ponctué de quelques rares sourires comme avait pu le remarquer la petite blonde.

"Je doute que vous alliez à Bénécius mais il faut y jeter un oeil au moins une fois dans une vie, même si la ville est trop… bénéfique à votre gout."
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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 15 Juil - 14:09

    Ca la rassurait tout de même de savoir qu’ils n’allaient pas rester là, elle faisait certes preuve de beaucoup de bonne volonté, elle était conciliante, attentive et curieuse comme une bonne élève mais il y avait tout de même des choses qu’elle ne pourrait pas admettre. Et même si les bancs de Naturalia avait l’air en meilleur état que les banc de Malificium -d’ailleurs, y avait-il seulement des bancs à Malificium ? En y réfléchissant elle commençait à douter, quand on était fatigué on se couchait par terre…- elle n’était pas née Grey pour dormir là-dessus. Mais comme Messire Oprheus estimait la même chose qu’elle : bancs = indigne, elle se sentait soulagée. Un coin plus calme… Elle aimait le calme quand il s’agissait de dormir ou juste de se reposer : pour le moment il avait tout bon.

    Par contre, apparemment c’était elle qui n’avait pas tout bon ; Messire son Prince sauveur n’était pas du genre à dormir sur du sable. Oh ben ça alors ! Qu’il n’apprécie pas les cailloux elle comprenait parfaitement ; c’était dur, c’était pointu, c’était froid bref en un mot c’était pas bien. Mais le sable, ça ne gratte pas le sable ! C’était tout doux tout chaud… Bon elle n’avait pas eu souvent l’occasion de se vautrer dans le sable durant sa vie, quoique son vol plané forcé dans l’arène avait précipité la rencontre de sa nusque avec cet élément sablonneux. Mais Messire Orpheus voulait peut être l’empêcher de voler tout le sable de l’arène pour pouvoir roupiller… Après tout c’était normal, parce que sans sable, il n’y avait plus d’arène. Plus d’arène, plus de combat. Plus de combat… bah ça embêterait des gens. Bien, elle avait saisi l’idée, pas de sable, pas de caillou, pas de banc. Des goûts raffinés ? Eh bien… Elle était en bonne compagnie. Franchement, en y réfléchissant c’était tout de même assez déroutant : même si son opinion avait été quelque peu modifiée et que son manichéisme à propos des chevaliers s’était retrouvé un peu ébranlé après toute cette histoire, il lui semblait fort étrange qu’un chevalier puisse être « raffiné ».

    Ttt, on ne revenait pas là-dessus, elle avait déjà décidé que Messire Orpheus n’était pas un chevalier comme les autres. Alors il avait le droit d’être raffiné en effet. Et quand elle entendit le mot cascade elle eut soudain un gros… blanc dans sa tête. Elle savait évidemment ce que c’était, enfin elle savait que c’était beaucoup d’eau qui tombait à la verticale brusquement et que ça produisait beaucoup de petits tourbillons mais elle n’en avait strictement jamais vu de sa petite vie, ni en image ni en vrai. En réalité elle ne savait même pas qu’il y en avait une à proximité, alors elle ouvrit grand la bouche avec un air étonné.

    - Non, je n’y suis jamais allée… Pour tout dire j’ignorais qu’il y en avait une dans le coin. J’était certaine que ce genre de chose un peu grandiose se trouvait dans des coins reculés. Qui l’eut crû ? Mais ça me semble très… intéressant comme idée.

    Ils se mirent en marche, encore une fois elle devait presque courir pour avancer à la même vitesse que son Prince, mais elle était habituée ; c’était toujours le cas. Et le pire c’est que certaine personne était assez culotté dans ces cas là pour la soulever comme un sac de pomme de terre afin de se la trimbaler histoire de bouger plus vite. Elle avait fait la connaissance d’un type qui avait testé cette technique et Cally n’avait pas du tout appréciée. Alor pour éviter que cela ne se reproduise, elle se dépêchait encore plus pour ne pas faire attendre Messire Orpheus. En regardant autour d’elle elle vit que les rues commençaient à retrouver un certain calme. Il n’était pas encore extrêmement tard mais c’était à peu près l’heure à laquelle Calliopé évitait de traîner dans les rues à Malificium. Mais encore une fois, à Naturalia ce n’était pas la même chose, et puis il y avait son chevalier avec elle : pas de crainte à avoir.

    - Oui, seulement de passage, répondit-elle sans ralentir le rythme. Je peux vous assurer que jamais je ne viendrais m’installer par ici. Belle ville pour visiter mais l’ambiance est vraiment trop étrange. J’aurais le mal du pays si je m’éloignais trop longtemps de Malificium. En fait je compte assez vite rentrer chez moi, je suis quasi-sûre que mes supérieurs vont vouloir me voir… C’te barbe !

    Rien que d’y penser… pfouuu ! L’idée de devoir faire des rapports sur ce qu’elle avait pu apprendre l’ennuyait d’avance. Même si les mages noirs étaient relativement indépendant, Calliopé devait parfois rédiger des sortes de compte-rendu de recherche. C’était long et elle trouvait ça inutile ; en plus parfois elle n’avait rien à écrire. Franchement, même si sa cité lui manquait elle préférait rester avec Messire Orpheus plutôt que de devoir aller rédiger ces fichus rapports. Beeeeuark !

    - Ah non, je ne vais pas à Bénécius ! Vous avez raison. J’y suis déjà aller et c’est bien vrai que cette ville est trop blanche, trop gentillette à mon goût. C’en était franchement écoeurant. Et derrière ces airs de sympathie, les marchands sont de vrais escrocs ! Il y en a un qui a essayé de me vendre une salade pour Richard le triple du prix normal ! Et après une nana m’a traîné jusque dans un jardin tout pimpant : j’ai cru que j’allais mourir tellement il y avait de fleurs et d’herbe. D’ailleurs je crois que je l’ai un peu abîmé, m’enfin… un peu d’herbe brûlée et quelques trous dans le gazons n’ont jamais fait de mal à personne. Enfin, je peux vous assurez que cette ville n’est pas faite pour moi.

    Le Château se trouvait à Bénécius non ? Par tous les dieux, comment faisait-il pour avoir son quartier général dans cette ville ? Si la Tour Sanglante avait été à Bénécius, elle aurait changé d’allégeance immédiatement !

    - Et vous, vous aimez cette ville Messire ? demanda-t-elle étonnée. Je pense qu’il y a bien trop de patrouille, tous ces chevaliers… les gens sont trop bridés. Ce n’est pas contre vous bien entendu, rajouta-t-elle en se souvenant brusquement que Messire Orpheus était un de ces chevaliers. Enfin, je trouve que l’autorité est trop présente… Voilà ce que j’en pense.

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MessageSujet: Re: Morituri te salutant [pv Orpheus] Morituri te salutant [pv Orpheus] EmptyDim 29 Juil - 17:58

Loin de lui l'intention de dormir comme un rustre sur le premier banc qui passe. Déjà, il préférait la discrétion lorsqu'il choisissait son matelas de fortune et ensuite, il aimait à l'image de son ancêtre, les coins bien plus reculés que le premier parc à disposition de Naturalia. Lui voyait les choses bien plus grandes et quitte à marcher un peu, autant le faire pour la bonne cause et que ça en vaille la peine. La cascade valait le détour si on n'y avait jamais mis les pieds. Lui avait fini par la trouver commune, ce n'est que de l'eau en train de couler après tout, pas de quoi s'extasier. Mais combien de rencontres ne s'étaient faites en ces lieux, combien d'histoires avaient débuté là-bas? Il espérait ne pas trouver un couple en y arrivant et si c'était le cas, il le botterait les fesses pour s'approprier la place comme tout bon chevalier. La cascade faisait son effet, la petite était intéressée alors ils pouvaient quitter cette ville dans les plus brefs délais.

"Ce n'est pas grandiose. On peut simplement dire que c'est… sympa là-bas."

Maintenant qu'elle était capable de marcher, contrairement à tout à l'heure à cause du fou rustre qui avait rejoint ses ancêtres, Orpheus ne fit pas l'affront à Calliopé de la porter comme on porte une marchandise. Il était amusant de la voir courir à côté de lui et pourtant, il faisait des efforts pour faire de petites enjambées. Les rues empruntées précédemment pour venir à l'arène s'étaient considérablement vidées au profit du calme et du vent frais. Orpheus s'amusa de l'obstination de la fille à refuser catégoriquement la vie à Naturalia. Lorsqu'on a grandi dans un lieu, aussi mauvais qu'il soit et qu'on a été formaté ainsi, on ne peut changer facilement d'avis n'est-ce pas.

"Les supérieurs ne sont jamais agréable à voir mais on est bien obligé de faire un petit passage pour montrer qu'on est encore en vie. Chaque fois que je passe au château, c'est pour faire me faire crier dessus."

D'accord, il avait peut-être tendance à s'être trop détaché du château et à aller où bon lui semble alors que des missions d'escorte et autres se bousculaient au portillon. Seulement voilà, il n'avait pas que ça à faire et toute sa famille avait perpétuée cette tradition de l'absentéisme, si bien que cela ne devenait finalement plus qu'une formalité que de gronder un Neiphereum. Et oui, un chevalier mauvais élève mais pas moins doué que les autres ayant fait du lèche-botte. Par contre, donner des responsabilités à une fillette, le choix était discutable et il se demandait si elle avait de grandes tâches à accomplir en plus de ses visites touristiques. A la façon dont elle voyait les morts, elle ne devait pas être choquée à la vue du sang et peut-être qu'elle-même avait déjà été la cause d'une effluve de sang justement.

"Vous êtes coupable de destruction de propriété publique! J'espère pour vous que personne ne vous a vu!"

Il plaisantait mais la connaissant, qui sait ce qui allait se produire dans sa tête en comprenant qu'elle était une fugitive, un dangereux criminel qui avait brulé de l'herbe! Le crime de nos jours n'a vraiment plus de limites…

"Cela dépend des fois, j'aime n'importe quelle ville tant que personne ne m'ennuie donc mon avis est très variable."

Et c'est sur ces sages paroles qu'ils atteignaient les portes de la ville gardée par des endormis inintéressés par les gens de passage. Leur devoir était de se tenir là en guise de décoration et d'arrêter deux trois personnes pendant la journée pour avoir l'impression d'avoir leur quota. Car dans toutes les histoires, ce sont toujours les gardes de la ville qui en prennent cher dans la figure, un poste maudit qu'on dit. Les deux blondinets qui sortaient à cette heure là, personne ne les rappela, tout le monde s'en fichait et cela évitait de nombreuses explications inutiles.

"Maintenant, direction la cascade. C'est par là."
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