Curieuses découvertes en perspective ? {Terminé}

Du bruit ? Pas bon du tout au goût d’Harmonie, que devait-elle faire maintenant ? Une faux apparu dans la main d’Ilaria, la mage la regarda. Que comptait-elle faire avec ça ? Aller se battre tête baissée sur l’ennemi ? Si elle avait appris une chose en compagnie de Neelahn c’était qu’il ne fallait jamais faire ça. C’était suicidaire et on avait peu de chance d’en sortir vivant. Mais elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, la chroniqueuse était déjà partie.

Harmonie prit son sac après avoir rangé rapidement les papiers et s’élança à al poursuite de son amie mais elle se stoppa rapidement, les bruits de pas n’étaient plus là. La personne s’était-elle stoppée ? Si elle continuait de courir, elle se retrouverait derrière Ilaria et ne pourrait l’aider en cas de besoin. Elle décida de monter sur l’étagère près d’elle et de parcourir le reste du chemin vers la sortie par les airs. Heureusement, les étagères n’étaient pas loin les unes des autres, elle pouvait donc facilement sauter de l’une à l’autre sans tomber. Quand elle arriva près du gouffre, elle se retourna. Il n’y avait personne.

Elle entendit Ilaria lui dire qu’elle pouvait sortir. Elle sauta de la bibliothèque et se réceptionna sans trop de mal sur ses pieds, elle passa près du gouffre où elle entendit du bruit. Il y avait quelque chose là-dessous. Elle posa Mentali au sol ainsi que son sac et s’approcha allongée du gouffre, elle tourna une oreille vers le puits apparemment sans fond et entendit des murmures. Ainsi, elle n’avait pas rêvé, il y avait quelque chose en dessous.
Elle avait envie d’aller voir, de savoir ce qui se passait mais on l’attendait. Elle devait rentrer à Bénécius au plus vite, elle avait suffisamment perdu de temps bien qu’elle en aurait perdu encore plus si elle n’avait pas rencontrer la Chroniqueuse qui lui avait filé un sérieux coup de main. Elle se releva et sortit en toute hâte. Une fois dehors, elle y retrouva Ilaria.

-Merci pour tout Ilaria. Ce n’est pas que veuille t’abandonner mais je dois rentrer au plus tôt à la Tour Céleste. J’espère que tu comprends ?

Elle avait dit cela avec des yeux un peu triste, Malificium n’était pas une ville où on ne risquait rien et de la savoir seule, la gênait mais d’une autre côté, elle devait faire vite pour remettre son rapport et ne pouvait donc pas se permettre de perdre du temps. Elle la salua d’une révérence et se mit à courir vers là où elle avait laissée son cheval. Mentali à terre, courait à ses côtés et elle avait remis sa capuche pour qu’on ne la reconnaisse pas.

Arrivée à son cheval, Harmonie l’enfourcha et le fit partir au galop, elle ne s’arrêta que lorsque le soleil s’était totalement couché et qu’elle ne pouvait plus avancer. Le lendemain, elle fit prendre un copieux déjeuner à tout le monde et repartit au galop jusque dans l’après midi où elle arrivait près de Bénécius, ils ne s’étaient pas arrêtés. Harmonie mit pied à terre et stoppa leur course pendant une demi-heure afin que son cheval reprenne des forces puis marchant à côté de lui, tenant sa bride à la main, ils regagnèrent la ville blanche. Quand ils furent arrivés à la Tour, plusieurs mages la regardèrent passer, elle était de nouveau en gris mais personne ne posa de question car elle semblait pressée.

D’un pas qui se voulait rapide, elle monta les escalier jusqu’au bureau de son chef où elle déposa le papier de la formule. Tout y était retranscrit, elle sortit ensuite les feuilles sur lesquelles se trouvaient les différentes plantes à utiliser. Il fit appeler les guérisseurs qui prirent les feuilles et se mirent au travail. Des équipes partirent sur le champ chercher les herbes qui leur fallait. Harmonie posa son regard sur son chef et posa sur son bureau le grimoire qu’elle avait prit avec elle avant de rencontrer Ilaria. L’homme le feuilleta puis posa un regard sur elle. Cette dernière avait un regard froid mais tout de même amical. Non, elle ne retournerait à Malificium pour tuer ces hommes, cela lui importait peu à présent. Non pas qu’elle s’en fichait mais elle avait grandi, elle faisait la part des choses et sa rencontre avec la druide y était pour beaucoup.

Elle reprit doucement le livre et déclara au chef que la prochaine fois qu’elle devrait se diriger dans les alentours de Malificium, elle prendrait le livre et irait le remettre à sa place. Sur ce, elle tourna les talons et franchit la porte.

Alors qu’Harmonie la rejoignait, Ilaria s’affairait à reprendre son souffle. C’était la première fois qu’elle détalait comme cela. Et encore, ici, même dehors, elles n’étaient pas totalement en sécurité non plus. Elles n’étaient pas n’importe où, après tout : Elles étaient à Malificum ! Il fallait vraiment, mais vraiment décamper de là, et tout de suite. C’était d’ailleurs l’intention de la mage. Et puis, il fallait qu’elle arrive en vie, sinon, tout cela aurait été vain.

« Je te comprends, file vite, ils t’attendent. Prends soin de toi, Harmonie, et j’espère que l’on aura l’occasion de se revoir dans de meilleures circonstances ! »

Oui, dans des circonstances plus propices à la discussion, sur un territoire moins dangereux. A l’occasion, il serait bien qu’Ilaria fasse un tour à Bénécius, peut-être la retrouverait-elle plus facilement ainsi. Ouais, pourquoi pas. Après tout, elle était une voyageuse n’est-ce pas ? Cela lui donnait une excuse pour venir plus tard. Sur ces dernières paroles, elle partit se cacher derrière un arbre environnant histoire de ne pas rester à la vue de tout le monde, puisqu’elle se retrouvait désormais de nouveau seule. C’était le mieux à faire pour ne pas se faire remarquer.

Ewimbë toujours calé dans ses bras, elle chuchotait et lui parlait de choses et d’autres. Juste histoire de se rassurer, de ne pas penser au fait qu’elle pouvait être en danger à tout moment. C’était bien beau tout cela, mais elle ne savait pas où aller désormais. Peu à peu, elle s’éloignait de la ville et s’aventurait dans des endroits inconnus. S’éloigner le plus possible, c’était la seule chose qui lui venait à l’esprit pour le moment.

Il lui tardait de prendre un bon bain chaud dans la première auberge qui venait. Naturalia ou Bénécius, peu lui importait, elle voulait juste rentrer. Dés qu’elle se sentit un peu plus à l’abri, elle déposa son chat qui, à force, lui semblait faire le poids d’un âne mort de l’avoir tant porté. Au final, elle avait pris la direction de la cité rouge, se disait que c’était le mieux pour elle. Elle avait des choses à faire là-bas, alors plutôt que de faire un sacré détour, il valait mieux y filer directement.

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