Le moment pour voyager était sans doute mal venu choisi. Le froid était glacial, le vent agitait les branches des arbres si forts que les plus fragiles s’envolaient mais heureusement, il ne neigeait pas. La neige, c’était certes jolie mais marcher plusieurs jours sous une pluie de flocons n’avait rien de très réjouissant, surtout lorsque le tapis blanc se transformait en bout ou en verglas.
Ce fut par ce temps grisâtre et hivernal que Neelahn avait choisi d’aller rendre visite à Ambrosia, une mage rouge qu’elle avait rencontré dans la forêt. Cette dernière l’avait invité à venir à la Tour Naturelle. De passage à Naturalia, la druidesse avait complètement oubliée son amie, absorbée par ses découvertes et ses aventures. Elle s’en voulait beaucoup et avait écrit cent fois qu’elle était désolée dans sa missive qu’elle avait envoyé à la jeune femme quelques semaines plus tôt.

Comme il faisait très froid, Neelahn avait recouvert Tigrou d’une fourrure pour l’occasion. Ce fut après plusieurs longues heures à parlementer et à lui courir après que l’elfe réussi à lui enfiler la peau de bête. Trop fier, le tigre n’avait pas voulu l’enfiler. Sans doute devait-il penser qu’il n’était pas un pauvre caniche fragile. Mais tout de même. Même les tigres blancs pouvaient attraper froid. Ça, Neelahn le savait pertinemment et il était hors de question pour elle qu’il ne tombe malade, même si pour cela, il devait porter quelque chose qui le rendait un peu idiot (il fallait bien l’admettre).

Essayant de marcher vite pour ne pas attraper froid et faisant le moins de pause possible pour arriver plus vite, Neelahn mit quelques jours pour arriver à Naturalia. Avec la brume et le bouillard, il était parfois difficile de se repérer et avait mit plus de temps que prévu (mais un peu moins de temps que d’habitude… mais juste un peu, seulement).
Et lorsqu’elle arriva dans la Tour Naturelle, elle aperçut Tigrou tenter de mordre sur son vêtement pour le retirer. Maintenant qu’ils étaient au chaud, Neelahn concéda à lui le lui ôter. Elle le rangea dans son sac. C’est à ce moment là qu’elle entendit un petit son métallique se rapprocher d’elle.

« Ambrosia ? »

Non. Ce n’était pas elle. C’était un espèce de grand loup métallique qui se rapprochait d’elle et de Tigrou. Étant marqué par sa rencontre avec les félins qui voulaient la bouffer dans les plaines dévastées, Neelahn esquissa un pas en arrière. A bien y regarder, l’animal ressemblait plus à un chien qu’à un loup. C’était un très grand chien qui faisait penser à un loup. Voilà ce que c’était.
N’ayant jamais vu de chien métallique bougeant tout seul et étant un peu traumatisée parce qu’elle avait vécue, la druidesse ne se laissa pas approchée par la bête. Il avait un petit air qu’elle trouvait menaçant. Peut-être était-ce dû à l’atmosphère. Comme les nuages grisâtres voilaient le soleil, il faisait un peu sombre. Selon l’elfe, les ombres du hall et le marbre donnaient un aspect légèrement triste et froid aux lieux.

« T’approche pas de moi ! »

Puis, elle se mit à courir dans le hall. Le chien se mit à aboyer. Comme il était rapide par rapport à elle, il ne mit guère longtemps à la rattraper. Complètement paniquée par la situation, la druidesse se métamorphosa en colibri. Le chien sauta mais elle était désormais perchée tout en haut et n’était pas prête de descendre. Ayant remarqué qu’elle n’était pas la seule à avoir franchi la seuil de la tour naturelle, le canidé s’approcha de Tigrou pour le renifler. Mécontent de ce geste, il lui donna un coup de patte. Le chien ne réagit pas. Il renifla rapidement le tigre blanc et vînt s’asseoir sur le sol, juste en-dessous de là où se trouvait Neelahn.

Ainsi ce chien possédait un nom et répondait au nom de Médor. Perché tout en haut, Neelahn le dévisageait avec appréhension. C’était la première fois qu’elle voyait un animal métallique et elle le percevait comme une aberration de la nature.

« Est-ce un démon qui habite dans cette statue ? »

Neelahn avait reprit sa forme et ne quittait pas des yeux le canidé. Ambrosia venait de lui dire qu’il était le gardien d’Alicia, la grande mage rouge et l’elfe eut alors beaucoup de peine, pour cette âme qui n’avait pas pu suivre sa maîtresse dans l’au-delà car, oui, pour Neelahn, un esprit habitait dans ce corps de métal. Pour elle, il ne pouvait s’agir que de cela. Et comme elle avait peur de provoquer le courroux de l’esprit, l’elfe se garda bien de mettre une distance entre lui et elle.

« Dehors, il fait froid et je plains tous ceux qui ont faim et qui n’ont nul endroit où dormir. » répondit-elle presque froidement lorsque la mage rouge lui demanda si son voyage s’était bien passé.

Arrivée aux portes de Naturalia, Neelahn n’avait pas manqué de remarquer tous ces hommes, femmes et enfants n’ayant que pour seuls habits que des haillons. Elle en avait vu aussi à Bénécius (bien qu’ils fussent moins nombreux) et avait fini par conclure qu’il devait y en avoir dans toutes les cités. A chaque fois qu’elle passa près de l’un d’eux, ils ne manquaient jamais de lui tendre une main crasseuse pour lui quémander une pièce ou de quoi survivre un jour de plus. L’elfe avait également remarqué que très peu de passants ne prêtaient attention à eux, comme s’ils n’étaient que des fantômes ou des parasites polluant ce monde. Alors, naturellement, elle s’était demandée pourquoi il en était ainsi. Ces mendiants avaient-ils donc fait quelque chose de mal pour qu’on ne les traite ainsi ?

« Qu’est-ce donc qu’une inventrice ? »

Sa curiosité pour la Tour Naturelle l’emporta honteusement sur le triste sort des pauvres gens qui mourraient de froid dans les ruelles de la cité. Mais cette curiosité se transforma en de la méfiance lorsqu’elle aperçu des nécromanciens croupissant dans les oubliettes de la Tour. Finalement, cet endroit n’était pas aussi merveilleux que Neelahn ne se l’était imaginée. Elle en fut déçue.

« C’est avec l’esprit du chien d'Alicia qu’Estya a crée le gardien ? »

Ce fut en regardant tous ces prisonniers et en se remémorant du chien métallique qu’elle en était arrivée à penser ainsi. Et elle trouva cela écœurant de voir des êtres s’amuser avec les âmes des autres. Et si Ambrosia voulait lui faire peur alors c’était bien raté. L’elfe avait eu l’occasion de voir tellement de choses bien plus horribles que la vue de ces prisonniers n’éveillait rien d’autre en elle que de la tristesse. Le monde était-il donc si laid que cela ?

« C’est une bonne chose qu’ils soient enfermés ici. » décréta-t-elle finalement pendant qu’elle descendait les escaliers en compagnie de la mage rouge.

Il s’était passé beaucoup de choses depuis leur rencontre, si bien que Neelahn ne ressemblait plus réellement à la Neelahn ignorante qu’Ambrosia avait eu l’occasion de connaître. A force d’être restée trop longtemps confinée dans sa forêt, la druidesse avait fini par se faire sa propre idée sur le fonctionnement de son monde et lorsqu’elle découvrit que Nel Beraid ne ressemblait pas vraiment à ce qu’elle s’était imaginée, elle en fut profondément déçue. Oh bien sûr, durant ses voyages, elle avait eu l’occasion de faire de merveilleuses découvertes et des rencontres intéressantes mais ces derniers temps, les belles choses n’étaient plus au rendez-vous, mais cela ne l’empêcha pas pour autant d’espérer.

« Si j’ai bien compris, le sens de la visite se fait de bas en haut ? Tu gardes le meilleur pour la fin je suppose. Tu m’emmèneras au sommet de la tour ? J’ai bien envie de voir à quoi ressemble la cité vu d’en haut, surtout s’il y a de la neige. J’imagine que ça doit être très joli à voir… »

La magie… Ainsi donc, le chien que Neelahn avait vu au rez-de-chaussée n’était pas un être vivant mais un bout de fer manipulé par une puissante magicienne. L’elfe ne parvenait pas comprendre comment une telle chose était possible. L’idée de donner vie à un morceau de métal la terrifiait. Ce fut avec ce genre de connaissance qu’une partie de Nel Beraid avait été ravagée pendant la grande guerre... A présent, le désert menaçait d’engloutir tout ce qui restait du continent.
D’une certaine manière, Neelahn était soulagée de voir que le savoir qui avait pu animer le chien métallique avait disparu mais il était aussi dommage qu’il n’eût resté plus personne pour réparer les dégâts quasi irréversibles de la dernière guerre. Et même s’il restait des traces de savoirs dans les montagnes, l’elfe n’était pas certaine qu’il y aurait eu quelqu’un en mesure de comprendre le mécanisme de cette vieille magie à l’heure actuelle.

« Pourquoi ne les tuez-vous pas ? »

Neealhn comprit rapidement que tout n’était qu’une question de principe. Cependant, comment pouvait-on ne pas condamner à mort des personnes aussi dangereuses ? Ambrosia elle-même disait qu’un grand fléau s’abattrait sur Nel Beraid si les prisonniers parvenaient un jour à s’échapper d’ici. Ces êtres étaient rongés par le mal et ce n’était certainement pas en croupissant dans des cellules sombres qu’ils finiraient par changer de camp.
Neelahn était bien consciente que ses mesures étaient radicales. Après tout, ôter la vie de quelqu’un n’était pas aussi facile que cueillir des fraises des bois. Cependant, la mort n’était-elle pas préférable pour ces prisonniers dont le destin était de vivre enfermé éternellement dans une cellule ? Et encore une fois, comment les mages rouges parviendraient-ils à faire face si, un jour, ces personnes venaient à s’échapper de la Tour Naturelle ?

« Dix étages ? Et vous avez vraiment tous le courage de grimper et descendre toutes ces marches chaque jour ? Les domestiques doivent vraiment avoir la vie dure ici… »

Simple constatation… Mais pour relativiser les choses, cette tour offrait à ces résidents la possibilité de faire des exercices tous les jours, ce qui devait faire d’eux d’assez bons randonneurs. Néanmoins, Neelahn se demandait comment les personnes âgées pouvaient grimper toutes ces étages. Se cloîtraient-elles toujours au même niveau de la tour et envoyaient-elles les apprentis chercher à leur place tout ce dont elles avaient besoin ?
Finalement, la vie dans les cités n’était pas aussi paisible que Neelahn ne l’aurait cru. Et à bien y repenser, elle commençait à se dire qu’il y avait beaucoup de trop défauts dans ce genre d’endroits. Pour elle, c’était un peu trop « civilisé »…

« Oh ?! Mais comment faîtes-vous pour posséder une telle réserve ? Comment sont conservées toutes ces plantes ? Celle-là, par exemple, ne peut vivre que dans les montagnes. »

Neelahn approcha son nez de chaque bocal et de chaque pot. L’elfe apprécia beaucoup cet endroit qui lui faisait penser à sa forêt. Ici, dans cette pièce, elle avait l’impression d’être chez elle…

« Je peux redonner un peu de couleur à certaines de tes plantes si tu veux… » dit-elle en désignant quelques plantes fanées.

La druidesse n’avait besoin de rien. Après tout, elle avait la capacité de contrôler les plantes. Cependant, elle ne pouvait pas faire apparaître des arbres et savait que certaines écorces possédaient des propriétés très intéressantes. Cela dit, elle n’était pas herboriste et ne connaissait donc pas les effets que pourraient produire le mélange de telle plante avec telles racines ou écorces.

« A quoi ça sert ? » demanda-t-elle lorsqu’elle vit une collection impressionnante d’amulettes.

Quel étrange concept. Lorsqu’un arbre souffrait d’une maladie incurable et contagieuse, il fallait l’abattre pour ne pas que le mal se prolifère, mais aussi pour mettre fin à ses souffrances. Ce processus s’appliquait également aux autres êtres vivants mais, pour une raison qui dépassait Neelahn, tous ceux qui étaient dotés de la parole semblaient en être exempté. En quoi cela pouvait-il être juste ? Pour la druidesse, le raisonnement d’Ambrosia comportait n’avait pas de sens. Isoler une personne entre quatre murs moisi jusqu’à la fin de ses jours revenait à le faire souffrir. Et pourquoi donc devrait-on infliger pareil supplice aux condamnés ? Par simple vengeance ? Était-ce donc cela la justice ?
Quant aux mages blancs, on racontait qu’ils refusaient de tuer qui que ce soit. Neelahn comprenait leur point de vue mais ne partageait pas cet avis. Certes, qui était-elle pour juger si un être avait le droit de vivre ou non ? Elle ne possédait rien de plus que les autres et comme les mages blancs, elle détestait tuer. Malheureusement, il existait des circonstances où refuser de tuer quelqu’un signait l’arrêt de mort.

« Dans ce cas, vous devez posséder un nombre incalculable de prisonniers… » finit-elle par conclure.

Si les lois de Naturalia interdisaient de tuer les ennemis et préconisaient plutôt de les enfermer dans une cage, alors la Tour Naturelle devait être un nid de malfaiteurs. En réalisant cela, Neelahn se sentit soudainement peu en sécurité. Et même si la forêt comportait des grizzlis, des loups et des rôdeurs, elle se disait qu’elle préférait mille fois mieux affronter les dangers de chez elle plutôt que de se retrouver avec cette horde de prisonniers qui croupissaient dans les cellules de la tour. Après tout, qui savait de quoi ils étaient capables ? Ambrosia avait parlé de nécromanciens… Combien de morts avaient-ils semés sur leur passage ?
Pourtant, quand la mage rouge évoqua l’existence de dispositifs permettant de se téléporter, Neelahn se sentit rassurée, même si elle avait encore la chair de poule. Peut-être aurait-elle l’occasion d’en utiliser un pour atteindre le sommet de la Tour Naturelle ? Ce serait bien plus pratique plutôt que de grimper ces interminables escaliers, quoi que, avec sa capacité de à se transformer en colibri, cela ne lui poserait pas de trop de problème…

Rapidement, les mauvaises pensées de Neelahn furent balayées par toutes les plantes que lui présentait la mage rouge. Lorsqu’elle reçu son approbation, la druidesse redonna une nouvelle jeunesse à plusieurs pousses. Ne pouvant pas user de sa magie pour redonner vie à toute la pièce, Neelahn se contenta seulement de s’occuper des plantes qui en avaient le plus besoin. De toute façon, elle n’était pas là, pour jouer les jardinières et comme le dirait Ambrosia, ce travail était réservé aux apprentis. Cela dit, la druidesse se demandait combien de temps il fallait pour un jeune mage rouge pour redonner des couleurs à une plante desséchée…

Elle s’intéressa ensuite aux amulettes présentes dans la pièce. Ambrosia lui expliqua leur utilité. Sans se faire prier, Neelahn décida de tester celle que la jeune femme lui présentait. Après avoir collée l’objet sur son front, la druidesse ferma les yeux. En à peine quelques instants, elle devînt totalement invisible. C’était formidable !

« Devine où je suis ! »

A pas de loup, la druidesse contourna Ambrosia. La facétieuse prit une de ses mèches de cheveux roux et l’agita joyeusement avant d’éclater de rire.

« J’aime bien. Tu en as d’autres des amulettes aussi amusantes ? Tu crois que je pourrais en avoir une ? »

Et tandis qu’elle examinait les autres amulettes, la mage rouge lui proposa d’aller voir la roseraie. De suite, Neelahn acquiesça de la tête. Elle appréciait beaucoup les roses et était bien curieuse de voir quelles variétés la Tour Naturelle possédait.

Tout comme Ambrosia, Neelahn abandonna le sujet sur les prisonniers. Elle était venue rendre visite à la mage rouge pour découvrir les merveilles de la Tour Naturelle et non pour débattre sur la politique de Naturalia. Les deux jeunes femmes étaient de toute manière beaucoup trop bornées pour adhérer à l’opinion de l’autre. Respectueuse vis-à-vis de l’autre, elles essaieraient sûrement de comprendre leur façon de penser mais un débat entre deux personnes dont les convictions étaient si opposées n’aboutirait à rien. Neelahn l’avait comprise après les brèves échanges qu’elle venait d’avoir avec Ambrosia mais avant tout, elle considérait que ce n’étaient pas ses affaires et qu’elle n’avait pas à s’en mêler. Si Naturalia parvenait à vire en paix et en harmonie en adoptant une telle politique alors la druidesse ne pouvait qu’être contente pour eux. En attendant, Neelahn préférait se concentrer sur des sujets bien plus amusants comme, par exemple, la magie que pouvait dégager les mystérieuses amulettes qui trônaient sur les étagères qui se tenaient en face d’elle. D’ailleurs, voyons que l’elfe était très intéressée par ces objets, Ambrosia lui proposa de lui en donner un.

« Oh tu crois ? J’aimerais beaucoup en avoir une, merci beaucoup ! »

La mage rouge lui tendit alors une amulette que Neelahn s’empressa de tester. A sa grande surprise, un double d’elle apparu à ses côtés. Durant les premières secondes, l’elfe se sentit un peu gênée. Quelle étrange sensation de se voir ainsi ! Un index timide s’approcha du double pour s’apercevoir qu’il ne s’agissait que d’une illusion, une illusion qui semblait aussi vivante et débordante de joie que l’originale. Neelahn trouva cela tellement bouleversant qu’elle finit même par se demander pendant une fraction de seconde qui était la « vraie » Neelahn. Était-elle une illusion qui se croyait vraie ? Mais rapidement, elle finit par s’habituer à son double et tourna autour d’elle pour la dévisager. La fausse Neelahn affichait un sourire que la vraie trouver un peu niais.

« Regarde mes cheveux… Ils sont horribles ! »

La druidesse resta un instant à admirer son double jusqu’à ce qu’Ambrosia lui indiqua qu’il existait aussi des amulettes pour changer d’apparence. Mais même si Neelahn n’aimait pas beaucoup ses cheveux, elle ne se voyait pas avoir une nouvelle chevelure ou un nouveau visage. Ceci dit, pouvoir changer d’apparence devait être très utile pour les voleurs…

« Et on peut utiliser ses amulettes autant qu’on le désire ? »

Puisque Neelahn allait être la prochaine propriétaire d’une de ces amulettes, elle désirait se renseigner un peu. Les artefacts n’étaient jamais à prendre à la légère. Certains étaient si puissants et si dangereux qu’il n’était possible de les manipuler après avoir rempli d’innombrables conditions. Mais puisqu’Ambrosia lui avait laissé toucher les amulettes sans lui avoir déversé un flot d’indications à suivre, Neelahn supposa que ces artefacts devaient être probablement inoffensifs.

Après avoir testé ces objets magiques, la druidesse se dirigea en compagnie de la mage rouge vers la roseraie. Celle-ci lui révéla la signification de toutes ses merveilleuses fleurs. L’une d’entre elle attira l’attention de Neelahn. Il s’agissait d’une magnifique rose blanche. L’elfe avait vite été attirée par cette fleur car elle était la seule à blanche.

« Dans ce cas, quelle âme repose dans cette rose blanche ? » demanda-t-elle lorsqu’Ambrosia eut terminée de lui expliquer ce que symbolisait cette roseraie.

Comme les autres avaient plutôt une couleur proche du rouge, Neelahn devina que la rose blanche devait appartenir à une personne qui ne faisait pas partie des mages rouges. Mais cette conclusion ne parvînt qu’à l’intriguer davantage.