Alors que le nouveau venu en tenu blanche venait à peine de traverser la cour, une silhouette se dessinait dans le ciel. Petit à petit, elle prenait forme d’un oiseau, pour les connaisseurs, il s’agissait d’un aigle royale et pour les habitués du château, c’était Yazariel, l’acolyte inséparable du chevalier Hélioz. Mais au moment où les gardes aperçurent le volatile, aussi tôt, ils se mirent à courir dans tous les sens pour préparer des soins, de quoi réparer et de quoi enchainé. Depuis quelques temps, le château s’était habitué à réagir lorsqu’il voyait l’oiseau arriver sans son ami humain. Il était la pour signaler qu’Edalion ne venait pas seul et qu’il aura besoin d’aide à son arrivée. Le premier exploit qu’avait mis naissance à une célébrité de héro, avait était de revenir de Maléficium avec plus d’une quinzaine d’esclaves libérait dont Miranda, son aimée. Depuis ce jour, il revenait régulièrement avec des prisonniers, des gens qu’il avait sauvé ou des documents importants. Certains disaient qu’il en faisait trop, d’autre était fier de le compter du côté de la justice.

« Le chevalier Hélioz va arriver préparé tout ! Je vois un chariot qui approche ! »

Cria un soldat du haut de sa tour de guet. Et un de ses acolytes en bas dans la cour lui répondit

« Il n’est pas censé être en permission !? »

Alors que beaucoup aurait adoré prendre les temps de repos du chevalier, Edalion restait un justicier même lorsqu’il allait en ville en tant que simple homme. Et sous le bruit du bois des roues contre les pavés, un chariot tiré par deux chevaux s’arrêta au milieu de la cour, mais bizarrement, ce n’était pas lui qui le conduisait. C’était un homme plutôt frêle, crâne rasé et petite barbe blanche qui tenait les rênes. Une fillette de même pas dix ans sortit de l’avant de la bâche et courut vers Gill en criant qu’il fallait absolument les aider, aider ma maman ! Et aussi tôt, un des gardes alla chercher le soigneur Frëyon.

« Descendez !!! »

Une voix puissante et dissuadante retentit depuis sous la bâche de la charrette. Doucement, un homme pieds attachés , pouvant faire que de petit pas , poing liés, et bâillonné sortit de l’arrière, puis deux, puis trois, puis quatre…au final, sept personnes sortirent du grand chariot tous attaché et bâillonné de la même façon. Et c’est en dernier, que le chevalier fit enfin son apparition. En temps normal, il était vêtue d’une tunique bleu , pantalon blanc et par-dessus une armure légère et un cache-œil. Une posture droite et une démarche calme. La il sortit sans son armure, sa tunique sans manche était entaillé au ventre et trempé par le sang, ses bras attiraient plus le regard sur les innombrable cicatrices qui serpentaient ses bras plutôt que ses muscles. Et enfin, il boité,il avait dans la cheville comme un griffure qui le faisait saigné, seul son bandeau sur son œil gauche n’avait pas changé de place. Mais au lieu de se préoccupé de sa santé, il sortit avec une femme dans les bras qui avait perdu conscience. Elle semblait dans un sale état.

Chaque soldat prit en charge de préparer les soins, d’aider le vieillard et la petite fille en attendant Frëyon. Ce qui semblait être des voleurs étaient à genoux sur les pavés, les gardes qui les gardaient en joue les emmené un par un en cellule en attendant des prochaines instructions. Une fois libéré de la mère, le chevalier se mit assis par terre dos contre une des roues de la charrette. Maintenant il pouvait soufflé, maintenant, il ressentait la douleur de ses blessures. Pour lui la priorité était de mettre cette petite famille en sécurité et ces brigands entre les mains de la justice. Doucement, il s’accouda sur ses genoux frottant de ses deux mains son visage. C’était toujours à ce moment-là qu’il se rendait compte qu’il revenait de loin…encore une fois.

Alors que tout ce petit monde avait un objectif précis à atteindre. Guérir les blessés, emprisonner les hors-la-loi et courir après la moindre information. Enfermé dans le creux de ses mains, Edalion étaient le seul à rester inactif assit par terre. Son esprits essayé de se reposer un instant et ses pensées volèrent vers son aimée. Ou était Miranda ? Elle lui manquait terriblement mais sans douter un seul instant que tout l’amour qu’il lui donnait n’était pas réciproque. Il lui suffisait de penser fort à elle, comme si il la ressentait et que dans ses souvenirs avec elle, il l’entendait lui dire que tout se passait bien, qu’il avait fait ce qu’il fallait et qu’il ne fallait pas qu’il baissait les bras, Bénécius avait besoin de lui. Des phrases raisonnables ponctuaient de mots d’amour dont la profondeur défiait la chaleur du soleil. Puis, doucement, il revenait à la réalité prêtant ses oreilles aux alentours. Mais aussi à la réalité de ses blessures et de leurs douleurs. Il tenta de les étouffer derrière une grimace en essayant de se relever, à croire que les mots de Miranda lui donnait la force suffisante pour faire face à n’importe quelle situation.

Il vit Anton parler à un homme en blanc, étant donné ses actes la déduction lui offrit l’information qu’il était un magicien blanc et qu’il se connaissait. Frëyon connaissait beaucoup de monde, c’était un atout en soit, mais il était aussi presque, le soigneur attitré du chevalier. Non pas qu’il l’a choisi, Mais tout simplement parce qu’Edalion avait souvent à faire avec lui. Alors que le mage blanc du château reporta à plus tard sa discussion avant de remercier Gill de son aide. Il se dirigea vers Edalion. Mais au lieu de le plaindre, ou de le réconforter, le chevalier avait eu droit à une petite morale.

« Qu’en es ce que tu apprendras que ton corps n’est pas un bouclier ? »

« Que dois-je faire Anton ? Devais-je laisser cette famille se faire tailler en pièces ? Et encore je n’ai pas totalement réussi, tu as vue l’état de cette pauvre femme ? »

Enfin une main réconfortante vint se poser sur son épaule, comme un geste de remerciement. Le vieillard qui conduisait la charrette, sans dire un mot, lui tapota l’épaule et lui serra la main en même temps. Le chevalier répondit d’un hochement respectueux de la tête. Il savait qu’il risquait sa vie assez souvent pour ces gens-là, et même si son devoir l’amène à la limite de la folie, il était prêt à recommencer si ça pouvait sauver une vie. Puis il accompagna sa femme en partie soigné par Gill au château où ils pourront se reposer.

« Aller viens, on va soigner ça. »

Frëyon invita Edalion à rejoindre une salle de soin et de toilette au rez-de-chaussée. Doucement, le guerrier s’exécuta. Un autre ami vint l’aider moralement. Yazariel se posa au sol marchant avec son ami humain jusqu’au bâtiment. Anton, vit que son ami Gill avait fini.

« Gill ! Viens avec moi mon ami. »

Quelques minutes plus tard, sur le seuil de la salle de soin, on pouvait voir Edalion torse nue entrain de nettoyer son entaille au ventre et à la cheville. Anton devait dire qu’il aura une cicatrice de plus à la trentaine qu’il devait avoir déjà. Il avait de tout, Des griffures, des trous dû à des flèches, des entailles, des morsures etc. etc. de plus certaines étaient mal refermé, comme laissé ainsi sans soin. Il avait aussi découvert son œil gauche. Un œil totalement blanc, mais dans lequel la profondeur semblait sans limite. Seul son pantalon et son pendentif en forme de bouclier rond l’habiller encore. L’aigle était assis à la fenêtre scrutant chaque gestes de chaqu’un comme si une curiosité l’avait atteint.

« Gill, je te présente Le chevalier Hélioz, mais aussi mon patient le plus fréquent. Edalion, je te présente un vieille ami que je ne pensais pas revoir de sitôt…Gill Hüngren »

Edalion tendit la main droite vers Gill avec un sourire complice. Il était toujours ravi de voir de nouvelles têtes, surtout celle d’un mage blanc. Peu le savent, mais ce sont eux qui lui ont permis de changer vie y a trois ans et donc de devenir l’homme qu’il était aujourd’hui.

« Enchanté de vous connaître, Appelez-moi Edalion. »

Edalion écouta attentivement les deux magiciens de la tour céleste, tout en continuant ses soins comme il le pouvait. Il avait bien entendu que Gill avait entendu parler de lui. Ce qui le fit sourire et rouler des yeux. Bien sûr, il était au courant que son nom était devenu un mot d’espoir, mais il ne voulait pas devenir une vedette et être étouffé par une réputation. Néanmoins, il se demandait ce qu’il avait entendu sur lui, car dans les trois grandes cités, on pouvait entendre un son différent, un morceau d’une histoire vrai. A Maléficium, certains avaient entendu parlé de quelqu’un qui aurait détruit l’auberge et neutraliser les activités qui y avaient lieu. A Naturalia, il était un homme qui est allé jusque dans les ténèbres pour sauver sa belle. Ici, il était un sauveur, un justicier. Mais la vérité, était bien plus simple, le chevalier Hélioz, était un homme, rien de plus, un homme qui refuse que les Noirs nuit à la tranquillité des autres. Alors qu’il avait fini de nettoyer correctement sa blessure frontale, il entendit le nom de Miranda. Ce simple prénom le fit se redresser. Voilà des jours qu’il n’avait pas eu de nouvelles d’elle, et voilà qu’il se trouvait en compagnie d’un de ses amis et que le monde est petit, Anton connaissait la mère adoptive de Miranda. A partir de ce moment, ils venaient tous les deux de monter d’un cran dans l’estime du guerrier. Et il se sentit moins gêné car il savait que Miranda avait parlé de lui de manière fidèle, mais la modestie du chevalier lui donna l’indice de penser qu’elle avait peut-être exagérer sur son compte.

« Je vous remercie, je suis heureux de constater que Miranda possède des amis et proche aussi agréable. Vous pouvez compter sur moi, pour elle, je me dresserai contre l’espace et le temps si il le fallait. Mais dans l’immédiat je ne suis qu’un homme qui fait ce dont il a à faire, rien de plus. Et pour le moment, je veux bien vous offrir un verre, je suis sûr que nous avons beaucoup à nous dire »

Edalion tapota doucement sur l’épaule de Gill en guise de signe d’amitié. Il le laissa s’éponger quelques instant le temps que Frëyon s’occupe de refermer les blessures du guerrier. Une fois le chevalier allongé sur la table de travail, le magicien passa simplement ses mains doucement à quelques millimètres de la peau meurtris soignant comme il savait si bien le faire. Cela ne dura que quelques secondes, même pour la cheville. Se frottant les mains, il invita Edalion à se lever pour voir si tout aller bien. Edalion s’exécuta, malgré quelques signes de fatigue, il avait l’air d’être à nouveau sur pied.

« Tiens, prend une gorgée de cette potion, elle m’a était remis par un herboriste, un garçon plutôt réservé, qui ignore tout de son potentiel, tu verras pourquoi je dis ça.»

Anton tendit une petite fiole de regain d’énergie. Il y a quelques jours, un jeune mage rouge lui avait vendu cette mixture et était repartit avec son petit chariot avec une roue bizarre. Quant à Edalion, il suivit les instructions de son soigneur et but la fameuse gorgée. Les effets était quasi immédiat.

« Je me sens bien, pas mal la potion »

« Oui, je lui en redemanderai, bon tu à l’air sur pied, voyons tes autres capacités ? »

Esquissant de la tête, le chevalier ferma les yeux jusqu’à sentir son cœur battre, battre de plus en plus lentement, jusqu’à rouvrir son regard. Il sortit du bâtiment, se déplaça vers la garnison de soldat, puis vers les cuisines et revint vers les deux mages blancs. Qui eux n’avait quasi pas bouger d’un pouce. En effet, pour un œil normal, il n’avait que pu voir le chevalier disparaitre dans un courant d’air de reflets et réapparaitre, avec trois verres, une cruche et il n’était plus torse nue, il avait une tunique sans manches, laissant le champ libre à son pendentif au cou et ses bottes l’avaient habillé les pieds.*

« Tout ce passe bien de ce côté-là, une petite soif ? »

Déposant tout sur la grande table du centre de la salle, il regarda Gill un instant. Il avait bien l’intention d’entamer une longue discussion avec celui-ci. Edalion connaissait les héros d’antan, les différents chefs, les conseillers et leurs rôles et parmi toutes ces personnalités, une sortait de l’aura de cet homme au cœur blanc. Doukas ! Oui, il ressemblait à l’ancien chef de la tour céleste.

« Asseyez-vous, et dites-moi d’où vous venez ? Vous semblez en savoir long sur moi alors que de nous trois j’ai l’impression d’être un inculte. »

Evidemment, il s’agissait d’une autodérision destiner à détendre tout le monde. En attendant la réponse, le chevalier servit ce qu’il y avait dans la cruche, non pas de l’eau ou du vin, mais un nectar, un mélange de plusieurs fruits fraichement acheté au marché de Bénécius.

Tout en sirotant son nectar, Edalion écoutait attentivement les histoires de ces deux mages blancs. Ainsi, ils se connaissaient depuis très longtemps et la vie les avait à nouveau réunis ici, au château. Gill était partie de l’ordre et en est revenu pour une raison familial. C’était la choix qu’Edalion aurait fait aussi, bien qu’il n’ait pu de famille actuellement, c’était un choix qui ne le concernait pas, enfin pas à ce moment-là. Miranda, était à l’heure actuelle la personne la plus proche. Lui, il était chevalier, elle, une shaman. Tous deux avaient des responsabilités à tenir vis-à-vis de leur castres que chaque un respectait totalement. Et quoi qu’il advienne, ils devaient absolument survivre pour l’autre, même dans une guerre que l’autre ne partagerait pas. Gill et Anton devaient avoir un peu plus d’expérience dans ce domaine-là. Ils avaient voyagés, leur vie les a guidés dans des événements que le chevalier n’avait même pas encore la pensée.

« Vous avez du bien vous amuser. Et je suis heureux de savoir que la tour blanche puisse à nouveau compter des piliers de la castre telle que vous. »

Mais c’était autour d’Edalion de raconter son histoire et lui aussi réservait son lot de surprise. Son passé était quelques chose de douloureux dont même le temps ne soignerait jamais les cicatrices. Mais au lieu de se plaindre et d’ennuyer tout le monde avec, le chevalier le racontait fidèlement afin que son exemple ne soit pas suivi, enfin, appart à la fin.

« Quant à moi, on va dire qu’on ne m’a pas laissé le choix de devenir celui que je suis aujourd’hui. Si on m’avait laissé tranquille, je serai un simple fermier de Bénécius armé d’une fourche et marié à la fille du voisin de mes parents. »

Il sourit. Il se souvenait bien de cette jeune fille qui comme lui, pensait que son destin était tout tracé, et à l’époque, ce n’était pas plus mal car ils se plaignaient de rien, sauf peut-être de la monotonie du quotidien. Edalion se demandait même ce qu’elle était devenu et si elle était toujours en vie. Il espérait pour elle, qu’elle s’était trouvé un toit, un mari, de quoi vivre, comme elle le racontait sans arrêt dans son enfance. Et pour lui, il s’était souvent demandé si la vie de fermier lui aurait plu. Es ce que finalement, ce n’était pas le destin qui lui avait fait changer de route pour devenir à ce jour un justicier ? Si c’était le cas, les dieux avaient un sacré sens de l’humour et un drôle de façon de procéder. A croire qu’ils aimaient faire du mal pour faire plus de bien par la suite.

« Je suis né dans la maison de mes parents, tous deux fermiers. Jusqu’à mes douze ans, j’ai eu une vie exemplaire pour un môme. Mon père qui m’apprenait les rudiments du métier, pensant qu’un jour je prendrai sa place. Ma mère m’inculqué les valeurs de la vie, la moralité des gestes et des mots. Et c’est ainsi que je vivais, entre le travail dans les champs et les livraisons entre Naturalia et Bénécius. »

Pour la suite, les yeux du chevalier sombrait dans le verre, comme pour mieux imaginer la suite, comme si il revivait ces instants. Anton, lui, connaissait à peu près l’histoire, mais rien d’aussi précis. Il voulut mettre sa main sur l’épaule du chevalier pour lui faire comprendre qu’il n’était pas obliger de le dire, mais un simple sourire de la part du guerrier lui fit comprendre que tout allait bien. C’est vrai qu’en général, quand il racontait son histoire, il avait tendance à se ramollir, mais depuis qu’il la racontait à Miranda, il avait changé et parvenait même à se rappelait de meilleurs situations.

« Un jour dans mes douze ans, jusqu’y a peu près trois ans, je fus esclaves, gladiateur et assassin. Lors d’une livraison avec mes parents, j’ai vu des cavaliers noirs s’approcher. Mes parents furent exécuter comme du bétail devant moi, et je fus emporté à Maléficium car l’un d’eux était un esclavagiste qui voulait faire de moi une distraction pour les arènes. Je n’ai jamais voulu tuer personne, mais j’ai sur les mains, du sang appartenant à plus d’un millier de personnes…innocente ou pas, enfant, femme, vieillard et grands hommes. Dans l’arène, la loi était simple, si on ne voulait pas tuer, alors il fallait mourir, et pour vivre, il fallait tuer tous ceux qui pénétrait dans l’arène et ceux pour la simple distraction des spectateurs. Je ne voulais pas mourir, même si je me disais que j’allais rejoindre mes parents. Car ce sont eux qui m’ont dit que même dans les plus noirs moments, il y avait toujours de l’espoir. Et c’est grâce à cette lueur que je fus invaincu depuis tout ce temps, mais ma plus grande victoire est que j’avais réussi à réunir des combattants qui jusque-là voulait tuer pour le plaisir, à se battre pour la liberté. Je me rappelle même d’un moment, ou pour nous punir, on m’avait jeté moi et un de mes amis dans l’arène et on devait s’entre tuer…On ne l’a pas fait, pour la première fois, nous avions désobéi à un ordre. Les jeux furent annulés et les organisateurs ridiculiser. Mais c’était une erreur cher à payer. L’un d’eux voulu me tuer, mais mon ami s’interposa e tomba à ma place. Ces derniers mots fut : « Tu dois survivre, tu dois apporter l’espoir. ».

Edalion se tut un instant et laissa quelques secondes blanches sur cette phrase. Il s’en rappellerait toute sa vie et c’était aussi pour cette raison que le chevalier n’hésitait pas à se sacrifier pour le bien d’autrui. Et pour la dernière partie de son histoire, il passa sa main sur son œil blanc. Une malédiction qu’il l’avait frappé pour effacé cet espoir qu’il avait semé au sein des gladiateurs.

« Ensuite je fus blessé à l’œil, une flèche que je n’avais pas vu venir. Mais mon maître de l’époque, m’avait soigné en modifiant un peu les caractéristiques de l’œil. Croyant qu’il m’avait fait un cadeau après toutes ces années de combats, j’avais la possibilité de plié à ma volonté tout corps organique vivant d’un simple coup d’œil. Voyez donc… »

Pour l’exemple, il fixa la main droite de Gill qui sans sa volonté, se leva pour remettre les binocles en place, et retira son emprise tout de suite. Il savait que c’était une sensation gênante pour les autres et c’est aussi pour cela qu’il s’en servait que dans des contextes particuliers. Comme par exemple, forcer quelqu’un à se déplacer sur le côté pour éviter un danger. Il poursuivit donc son histoire.

« Mais ce fut un cadeau empoisonné. Car avec ce don, il m’avait maudit d’une rage qui ne pouvait qu’être apaisé dans le sang. Il m’était impossible de me contrôler, dès que je sentais la rage venir, je savais que je ne pourrais pas l’arrêter. Je fus sortit des arènes, car des mages noirs m’avaient acheté pour leur dessins. Il m’avait placé sur les grands chemins et dès qu’un convoi passait…je tuais…jusqu’aux animaux qui tiraient les chariots. J’ai toujours eu peur que mon passé revienne me hanté, et je ne sais pas si je le supporterai encore… J’ai eu la chance d’être libéré par l’un de vos confrères. Avant de mourir, il avait réussi à m’enlever cette rage incessante et m’avait donc rendu ma liberté. J’aurai pu aller n’importe où, mais j’avais décidé de mettre tout ce dont on m’avait appris pour tuer au service de la justice. Pour moi c’était une façon de me racheter auprès de tous ces innocents que j’ai assassiné et d’un autre côté, je voulais devenir un porteur d’espoir. C’est à partir de ce moment-là que j’ai rencontré pour la première fois Miranda. Après quelques petits évènements, elle fut témoin de ma bonne foi et m’a aidé à intégrer la caste des chevaliers, sans elle, je ne serai qu’un rôdeur luttant pour le bien. »

Anton se rappelait de la venue du chevalier, qui alors, était considérait comme une erreur parmi les soldats et qui maintenant était devenu un porteur d’espoir.

« Voilà, vous me connaissez mieux maintenant. Et comme vous avez pu le comprendre, je défendrais la tour blanche avec autant d’ardeur que tous Bénécius. »

Gill était la deuxième personne à entendre cette histoire, la première étant Miranda. Anton, compte à lui, il avait entendu certaines rumeurs. Edalion se contenta de lever son verre au remerciement du mage blanc à lunette. Un jour, le chevalier se retrouvera sur un champ de bataille arme au poing défendent le bien en qui il a toujours eu foi et détermination. Ce jour-là, il savait que Gill serait une des personnes sur qui il pourra entièrement faire confiance. Le temps n’était pas à préparer une guerre, et il espérait sincèrement à en être encore loin, le temps était aux nouvelles alliances, et aux amis de confiance que le guerrier pouvait se faire. Et pour ponctuer tout ça, il regarda Anton puis son ami.

« Finalement je me retrouve ici à me rafraichir avec des gens guettant la moindre attaque de Maléficium…D’ailleurs, je crois qu’on va avoir besoin de moi plus tôt que prévu, je reviens. »

Doucement, il se leva en ajoutant un sourire complice aux mages blancs et quitta le bâtiment. Pendant qu’il parlait, un des gardes lui avait fait signe par la fenêtre et vu comme il gigotait ça avait l’air urgent. En général, lorsqu’on faisait appelle à Edalion, c’est qu’un autre guerrier n’a pas su remplir sa mission correctement. Comme si le chevalier Hélioz était devenu un renfort ou une pièce qu’on gardait pour la jouer dans des moments opportuns. Pendant ce temps, Anton savourait une Nième gorgée avant de porter son regard sur Gill.

« Ça te dirais de le suivre ? Ça te rappellera le bon vieux temps. Et puis, un chevalier avec un mage blanc, surtout telle que toi, devrait former un duo parfait. Je sais qu’il n’ait pas revenu, mais je te parie qu’il va revenir ici en annonçant qu’il doit quitter le château. »

Il savait sans douter qu’Edalion ne pouvait refuser de venir en aide à ses frères d’armes et encore moins pour remplir une quête protégeant les plus faibles que lui. Anton eu un petit sourire en imaginant Gill comme avant à courir après les gens. Lui ne pourra pas quitter le château étant donné qu’il y a attitré. Et le chevalier n’était pas le seul à avoir besoin de ses soins. Après quelques instants, Le chevalier revint, mais il avait changé, il portait désormais son armure légère bleu, un bandeau sur son œil gauche, une posture droite, son épée à la ceinture et Yazariel debout à la fenêtre prêt à partir également.

« Messieurs, le devoir m’appelle, apparemment, ce matin un chariot commerçant à demander une escorte au château, un messager vient de me dire que l’escorte à disparut ainsi que le chariot près du fleuve. Je dois les retrouver. Gill, se fut un plaisir, puisse nos chemins se croiser encore et encore et nos forces ne faire plus qu’une. Anton, à tout à l’heure, je tacherai de revenir en bon état. »

Il disparut dans la cour du château après les avoir salués. Il n’était pas encore partie, il se dirigeait vers l’écurie pour préparer son cheval. Anton roula des yeux et insista sur Gill. Il préféra que le chevalier ai aussi une escorte, car lui avait encore pas mal de travail, il espérait ne pas revoir Edalion blesser comme tout à l’heure.

« Tu vois je te l’avais dit. Va lui proposer de l’accompagner, pour lui c’est une aide pour moi du travail en moins et pour toi un peu d’exercice. Il demande rarement de l’aide, mais ne crache jamais sur une main tendue. On se reverra après. »


Enfin, il finit son verre. Anton faisait partit des rare personnes à s’inquiéter pour le chevalier. Il était brave et courageux, mais il avait toujours peur qu’il en fasse trop et qu’un jour il passera les portes du château envelopper d’un drap blanc taché de sang.