Ces termes ne désignent en rien les deux personnages de ce sujet, mais bien les deux créatures qui escortent la princesse Siderea. Non, Arselianne n'est pas une princesse au sens propre du terme, mais elle a toujours agit, elle agit et elle agiras toujours comme si tel était le cas. Élevée comme une princesse, elle ne peut pas faire autrement que d'agir comme telle. Du coup, elle ne transportera pas ses achats toute seule. Le mulet a été désigné pour ce fardeau. Tandis que le chien, lui, à savoir Algie, lui sert de garde du corps.

D'un pas léger, la princesse Siderea, aux cheveux dorés et vêtue d'une robe rose, telle une princesse bénéfique arpente les rues sombres du marché infernal. Un sourire intarissable sur les lèvres, elle achète produits pour la maisonnée Siderea et laisse les vendeurs charger sa bête zombie, qui mâchouille allègrement le moindre bout de tissus qui passe à sa porté. Pas besoin de préciser que très rapidement, les maléfiques laissent un passage assez large autour de la princesse et de son mulet mâchouilleur. D'ailleurs, la princesse garde aussi une longueur d'avance sur le dit mulet. Ce serait fâcheux que quelque chose arrive à sa robe en plein marché. Pas de doute qu'elle ferait payer le monde entier pour son malaise. Ce serait tout à fait son genre.

Un peu plus loin, la foule s'ouvre sur un petit groupe, qui de dos, ne semble pas voir la princesse approcher. Ça semble discuter vivement, même si le ton n'a pas encore commencer à hausser, mais ça ne saurait tarder. C'est justement devant l'Apothicaire, son prochain achat. Elle se faufile donc, son mulet zombie attrapant à porté de dents le moindre bout de tissus et ma foi, pourquoi pas, un peu de chair visiblement aussi superflus que le tissus. C'est donc dans un éclate de voix, d'exclamations douloureuses et de quelques insultes, que Arselianne arrive devant l'étal de l'apothicaire. Elle jette un coup d'oeil désintéressé au groupe formé, avant de prendre toute la place devant l'apothicaire. Elle inspire pour lui donner sa commande, mais elle reporte son attention sur le groupe de badaud et des chamailleurs.

Elle reconnaîtrait ce visage entre mille, puis que ce n'est même pas un vrai visage. Elle revient à l'apothicaire, elle commande ses produits, puis elle s'approche du groupe et marche volontairement sur sa cape et elle tient fermement le poids.

Elle ricane, à peine audible dans la cohue croissante des badauds.

La réaction de Vaykat la fit sourire. Le sursaut, l'étranglement et la panique soudaine, avant qu'il réagisse en lui assénant un coup de cimeterre retenu au dernier moment. Heureusement qu'il voit aussi vite qu'il tente de décapiter. Arselianne connait bien ses distances. Quelqu'un de la taille de Vaykat attaquant quelqu'un de la taille de le princesse sans savoir frappera invariablement trop haut. Dans ce cas-ci, il l'aurait proprement décapité. Mais Arselianne n'est pas non plus une imbécile. Elle avait levé le bras, question de détourner la lame avec une des siennes. Ça n'aurait pas empêché une blessure, mais la mort, probablement.

C'est flatteur, il l'a reconnu. Son sourire satisfait s'étire, même s'il la salue d'un "toi". Elle s'en contentera. Thadea ne lui a sans doute pas apprit tous les noms de ses cousins et cousines. Ils avaient autre chose à faire et la jeune cousine n'en doute pas.

- Arselianne, réplique-t-elle avec une insolence naturelle. Je savais très bien où je mettais les pieds. C'était un risque calculé.

Peut-être pas en fait, mais pas nécessaire de le lui dire. Il a retenu son bras et elle a toujours une tête sur les épaules. Elle caresse la tête d'Algie avant de glisser son poignard à sa ceinture. Une douce demoiselle de rose vêtue, mais avec une rangée de poignards à la ceinture, il y a de quoi rentre paranoïaque. Elle retire son pieds de la cape de Vaykat lorsqu'il tire dessus. Pas la peine d'insister, elle peut lui pourrir la vie autrement. Même qu'elle retire son pied au moment ou il tire, question de briser l'élégance du geste.

- Oui, je fais des courses, autrement, je ne serais pas ici, dit-elle comme une évidence, mais elle se reprend. Quoique je pourrais trouver autre chose à faire, comme plumer ce grossier personnage, dit-elle en désignant le marchand insultant du doigt.

Elle s'en désintéresse aussitôt, tandis qu'elle observe Vaykat retirer son capuchon. Comme elle a déjà fait, elle penche la tête, question de voir si elle ne pourrait pas épier sous le masque.

- Il fait chaud là-dessous ? Moi, je suis incapable de respirer avec un masque. Je préfère l'illusion.

D'un pas léger, elle s'éloigne de quelques pas, puis elle s'arrête, Algie sur les talons. Elle se retourne et regarde Vaykat. Ele hoche la tête.

- Escorte-moi, Vaykat, lui ordonne-t-elle comme si c'était malpoli de ne pas le faire.

Et elle lui sourit. Un sourire rayonnant et des plus invitant.

Lui coûter la vie ? Nan, c'était aux autres à qui ça pouvait coûter la vie. Chez les Siderea, on ne restait jamais mort bien longtemps. On ne pouvait pas dire que la vie de morts vivants était des plus divertissante, mais ça empêchait de mourir. Et puis bon, elle n'était pas du genre à se laisser tuer non plus. si elle avait le moindrement craint pour sa vie, elle aurait agit autrement. Arselianne est téméraire, mais pas suicidaire. Avec de la chance, elle vivra longtemps. Les Siderea vivaient longtemps. Du moins plus longtemps que la moyenne humaine. Il faut dire qu'ils avaient du sang drow, ce qui favorisait la longévité.

À son grand plaisir et peut-être avec un peu d'étonnement, Vaykat lui emboîte le pas sans la rembarrer. Il aurait eu le droit de la rembarrer, mais il ne le fait pas. Bien, Thadea en avait choisit un docile. D'un pas léger, presque dansant, elle poursuit son chemin, son mulet zombie quelques pas derrière.

- Tu dors avec ?

Oui, Arselianne est curieuse. Surtout qu'elle n'a pas encore osé lui demander pourquoi il porte un masque. Thadea ne lui a pas laissé poser la question l'autre fois. Et là, c'est plus amusant de le lui faire retirer sans le lui demander. Il finira bien par craquer en lui posant des questions, des tas de questions. Elle suppose que la question qu'il lui pose devait l'insulter, ou du moins la contrarier, mis il n'en est rien. Elle sourit en entendant le titre de princesse. Ooooooooh, qu'il est gentil !

- Oh non, on en a bien assez, mais comme ils sont docile et sans aucune volonté propre, c'est un peu moins fiable quand le temps vient de marchander les produits de qualité. Mieux vaut que ce soit moi. Habituellement, c'est tante Vevi, mais elle avait autre chose à faire. Si je me souviens bien, elle avait rendez-vous avec feu oncle Ansèlme au cimetière, annonce-t-elle l'air pensif, appuyant un index soigné sur sa lèvre inférieure. Mais elle s'en désintéresse aussitôt et tourbillonne avant de se diriger vers son prochain point. Il ne me manque que les fléchettes de sarbacane pour Arty et j'ai terminé, annonce-t-elle.

Que le démon soit si docile la surprend. Elle s'attendait à être rabrouée, repoussée, mais il lui emboîte le pas. Hum, d'accord, quel genre de démons est-ce donc ? Elle les croyait enclin à ne faire que ce qui leur plait. Parce que de la manière dont il traîne les pieds, suivre Arselianne semble bien être la dernier chose dont il ait envie. Mais il la suit tout de même. Quel plaisir ! Thadea aurait-elle déniché le dernier maléfique aveuglément docile ? La situation est des plus amusante et des plus surprenante. Quel plaisir ! Mais elle ne le laisse pas trop paraître, il pourrait se vexer.

- Et le laver ne ternit pas son éclat ? C'est facile de respirer là-dessous ? Elle se retourne dans un tourbillon de tissus rose et se serre contre lui. Je pourrais rendre l'atmosphère si chaud que tu n'aurais d'autre choix que de le retirer, chuchote-t-elle d'un ton qui ne laisse que peu de place à l'imagination sur le comment elle compte faire monter la température.

D'apparence si jeune, mais avec autant de sensualité dans la voix, sans hésitation, c'est rare. C'est surtout parce que Arselianne n'est pas aussi jeune que son apparence le laisse présager. Algie grogne et Arselianne sourit. Elle reste contre lui et enroule son bras autour du sien.

- Mais je ne le ferai pas. Thadea a l'habitude de découper Algie lorsqu'elle est furieuse contre moi. Ce n'est pas bien bien grave, elle le fait depuis qu'elle est bébé, mais parfois, j'en ai besoin et ça devient gênant lorsqu'elle en cache des bouts partout dans le manoir. Je passe des heures à la chercher. Elle caresse la tête d'Algie de son autre main, puis elle regarde Vaykat, son regard cherchant à percer le masque, mais elle n'insiste pas trop. Ne le retire pas, le mystère est beaucoup plus excitant.

Elle glousse comme la gamine dont elle a l'air et continue de marcher bras dessus bras dessous avec Vaykat. Visiblement, vu le sourire qui ne la quitte pas, ça lui plaît bien. Par contre, elle lui adresse un regard noir lorsqu'il se moque de sa tante. Elle inspire pour répliquer quelque chose, mais elle referme la bouche et se contente de sourire. Elle ricane.

- J'allais répliquer, mais à quoi bon. Qu'est-ce qu'un démon peut bien savoir de l'amour qui unissait tante Vevi et Oncle Ansèlme. Sache seulement qu'elle l'a porté agonisant, puis mort sur son dos durant trois longs jours seulement pour le ramener au cimetière. Elle bat des paupière et soupire. C'est si romantique ! Quand tu mourras, si Thadea n'en a pas marre de toi, peut-être auras-tu sa visite une fois enterrée dans le caveau des Siderea. Elle hoche la tête. [color=#990066]Ou peut-être est-ce toi qui ira la voir quand elle mourra. Quand elle sera vieille, moi je serai encore aussi jolie que maintenant. Peut-être aurais-je alors l'honneur de voir sous ce masque. Je suis patiente, Vaykat, très patiente.[color]

Elle glousse à nouveau et accélère un peu le pas, sans toutefois lâcher le bras de Vaykat. Ils se dirigent vraiment vers la boutique d'armes légères. elle va vraiment chercher des fléchettes pour Archi.

- Oui, nous sommes nombreux. Le manoir est vaste, en effet. Nous sommes dix-neuf Siderea à y habiter plus ou moins en permanence. Dix-huit vivant et un zombie. Elle se penche vers Vaykat et lui confie un secret. Mon arrière grand-père Andonias est là aussi, mais il n'y a que moi qui le sache. C'était un Shaman, comme moi. C'est mon ancêtre direct. C'est lui qui m'a apprit à chanter quand j'étais petite. Elle glousse. Quand tu es venu au manoir, tu as croisé Lucy, la soeur de Thadea et Beth, notre cousine. Elle hausse les épaules. Tu rencontreras peut-être les autres, si Thadea le veut bien. Sauf peut-être les cousins Jerry et Archie... ils ne sortent pas souvent de la serre... ils sont bizarre... dit-elle comme si tous les Siderea n'étaient pas bizarre à la base. Ce n'est pas pour rien qu'ils vivent dans le marécage et non à Malificium.

Elle, une humaine ? Ah ah ! Comme c'est risible. Mais bon, elle ne va pas non plus briser ses illusions de machos, après tout, il n'a pas non plus tout à fait tort. Ce serait nettement moins amusant. Et Thadea lui en voudrait de le briser tout de suite. Mieux vaut attendre. Un peu. Elle reste souriante. Elle est jolie, Arselianne, quand elle sourit. elle le sait, et elle ne profite. Elle a eu de la chance, elle aurait pu être laide, mais les Siderea sont beaux en général, elle a donc hérité de ce trait familial.

- Oh, au contraire, ma cousine est plutôt généreuse, mais nous savons toutes qu'il ne faut pas y croire. Elle hausse les épaules. Mais connaissant ma cousine, c'est toi qui souffrirais le plus d'un partage. Elle n'a pas confiance en nous et avec raison. Personne ne fait confiance à un Siderea et nous sommes les premiers à le savoir. Quoique la branche aigrefine est un peu plus digne de confiance. Ils ont des principes, dit-elle, avec peut-être un quelque chose de dédaigneux dans la voix et aussi dans ce si adorablement plissement de nez.

Elle l'écoute attentivement, elle adore faire parler les gens. Ça peut parfois s'avérer si utile. C'était intéressant, ce démon là changeait de corps. Elle en connaissait qui s'assuraient de régénérer le même corps siècles après siècles. Elle se demande si cette méthode est plus ou moins épuisante. Alors de cette manière, il vieilliras en même temps que Thadea. Ce serait si omantique. À la mort de Thadea, il meurt aussi. Enfin, il revient dans un autre corps, mais le symbole est là. Après, pour ce qu'il en a à battre, c,est son problème. Arselianne pourrait harceler Vaykat en lui répétant tout ce que raconterait l'esprit de Thadea. Cette idée lui plait. Elle est patiente, très patiente. Elle éclate de rire.

- Oh non, ce n'est pas pour te garder pour elle toute seule qu'elle éviterait de te montrer au reste des Siderea. C'est surtout parce que Thadea est une Siderea discrète, contrairement à nous. Thadea a beaucoup plus de secrets que nous pouvons en avoir. Elle a beaucoup de secret et évidemment, nous, sa famille, en savons plusieurs. Peut-être ne veut-elle pas que tu les sache et comme elle sait que nous adorons raconter les secrets, ricane-t-elle. Ne t'en fais pas pour la zombification. Reste vivant et ça ne t'arrivera pas. Tous nos zombies sont mort et pas de nos mains. Autrement, ils peuvent être contrarié et il n'y a rien de plus pénible qu'un zombie contrarié, ricane-t-elle encore, avant de regarder Vaykat droit dans les yeux. Tu veux que je te raconte les secrets de Thadea que je sais ?

- Ne t'en fait pas, tu ne risque pas de l'oublier. Si ce n'est pas le reste du monde qui te le conseille, nous nous assurerons que tu t'en souvienne.

Les Siderea ne vivaient pas dans un marécage pour rien. Ils s'y étaient exilé parce que c'était mieux pour leur survie et que personne ne venait les enquiquiner ici. Mais eux pouvaient à leur guise aller les enquiquiner à Malificium. Arselianne adorait ce passe temps d'ailleurs. Presque autant que celui de chanter pour les morts. C'est pour cette raison qu'elle n'avait pas hésité à aller faire le marché à la place de Tante Vevi. Ça lui faisait plaisir et rencontrer Vaykat était d'autant plus un plaisir.

- Oui, Psitta, elle l'a dit. Et évidemment, nous sommes toutes allées lire ce qu'elle a écrit dans ses mémoires après ton passage. Ce fut... instructif. Elle ricane. Ce n'est pas étonnant pour un démon. Ce qui l'est c'est qu'un démon soit encore vivant après le passage de ces foutus anges. Maudits soient-ils, crache-telle avec un venin épatant chez un jeune femme d'apparence si jeune. Comme si elle avait pu explorer le domaine de la haine et de la rancoeur à son âge. Mais pourtant...

Arselianne adorait l'idée que Vaykat tombe dans le panneau si rapidement. elle aurait cru qu'après ce qu'elle venait de dire, qu'il se serait abstenu et méfié. Mais pas du tout, bien qu'il ait eu une légère hésitation. Le sourire d'Arselianne s'épanouie sur ses lèvres rose et un éclat de malice maléfique brille dans son regard. elle adore ça.

- Tout d'abord, le prénom choisit par ses parents, ce n'est pas Thadea. Ils n'auraient pas osé la nommer comme l'ancêtre. Ses parents lui avaient donné le nom d'Athénaïs, mais l'ancêtre elle-même est venue la renommer. Personne ne sait encore ce que ça signifie, mais ses parents n'ont pas osé contrarier la Première du Nom. Elle a disparu à nouveau après cet évènement. Elle attend la réaction, puis elle ajoute. Tu veux plus croustillant ? Son principal entraînement, ce n'est pas avec Funeste, ni Fatal. Ce n'est même pas avec son professeur de combat, ni son frère ou son père avec qui elle s’entraîne. Son principal entraînement, c'est la danse. Fais gaffe à la surprendre. Elle déteste ça qu'on la surprenne à danser. Même moi je me fais rabrouer, bien que c'est moi qui lui ait apprit.

Elle ricane. Tout ça est bien amusant, mais il faut bien aller faire les achats demandé. elle s'arrête devant la boutique de l'armurier léger et se détache de Vaykat avant d'avancer sur le pallier.

- Tu peux entrer si tu veux. Exilder, c'est Arselianne ! J’espère que tu as les fléchettes d'Archie !

- Évidemment, qu'elle était coincée, elle avait tout à prouver et elle n'avait même pas vingt ans. Thadea est beaucoup plus âgée, elle a plus d'expérience de vie de ce genre là, dit-elle d'un ton sec, comme si médire à propos de Psitta était une abomination.

Arselianne comprenait tout à fait le principe de ne pas gaspiller son corps. Beaucoup de Siderea, enfin, presque tous, n'étaient pas encore tout à fait mort. Elle savait donc que vivre était nettement plus agréable que de revivre. Il y avait plus de sens, plus d'émotions, un peu plus de tout en fait. Mieux valait rester en vie le plus longtemps possible. Son but était d'ailleurs de vivre jusqu'à mille ans.Elle avait la physiologie pour atteindre son but, mais toujours fallait-il qu'elle reste vivante. Sinon le décompte était à refaire, n'est-ce pas ?

- Tous les nécromanciens et les mages noirs savent ça. Mieux vaut rester vivant que de revivre. À moins que ce soit que les Siderea qui pensent ainsi... c'est possible. Mais pour un démon, j'avoue que c'est plus pratique d'être masqué. Sinon, c'est risquer de croiser un type qui connaît ton corps, elle plisse le nez.

Elle n'aimerait pas croiser sur la rue des gens qui ont jadis connut son corps. Ça donnerait des situations impossibles, comme la famille qui veut récupérer le corps d'un être aimé. Ce genre de problèmes. Beurk. Au moins avec les zombies, il n'y a pas de problèmes à avoir avec ça. On garde le même corps. Y a que quelques détails d'ordre d'entretient à respecter. Arselianne sourit. C'était amusant de bavarder avec quelqu'un qui sans le savoir, en savait quand même un peu. Vaykat n'était pas de la famille, mais il avait une bonne base, bien qu'il soit un peu décalé par rapport à la réalité Sideréenne. Il apprendrait, sans doute.

- Tu sais, Vaykat, pour que ce soit un secret croustillant, il ne faut pas que ce soit une évidence. Si je te dis que je préfère chanter pour les mots que pour les vivants, ça n'a rien de croustillant. Thadea est une merveilleuse danseuse. Si tu n'y crois pas, c'est que c'est effectivement un secret croustillant. Elle jette un oeil à Vaykat et secoue la tête. C'est pourtant la base du commérage, Vaykat...

Une fois dans la boutique, elle se dirige aussitôt vers le vendeur et lui réclame les fléchettes pour Archedeus. Elle prend le temps d'examiner la marchandise tandis que le vendeur disparaît dans l'arrière boutique. Vaykat lui demande comment c'est de bavarder avec les morts. Ceux qui se trouvent dans la boutique, la plupart parce que certains fragments de leur anatomie son coincées dans des endroits inaccessible de certaines armes, murmurent à Arselianne que ce démon n'y connaît rien aux morts, sauf peut-être comment les faire. Arselianne ricane.

- Les morts ont vraiment de quoi se divertir. Il y en a partout, ils voient tout. Le hic, c'est qu'ils ont une très mauvaise mémoire du temps qui passe. Certains sont morts il y a des décennies et ils croient encore que c'étaient hier. D'autres confondent les gens qui sont passés. Si un esprit te dit un jour que le type est venu le voir hier, c'était probablement il y a plusieurs années. Sinon, ils ont des tas de choses à raconter, en effet.

Quand le vendeur revient, Arselianne est plus loin dans la boutique à regarder l'arsenal d'épées. Elle laisse Vaykat payer ses achats, puis elle revient vers le vendeur et elle prend la boîte contenant les fléchettes. Elle l'ouvre et l'examine et elle répond à la question de Vaykat.

- Je ne retournerai au manoir qu'à la nuit tombée. Les voyage de jour dans le marécage sont dangereux à cette époque de l'année. Je compte bien aller manger aussi... dis, tu me prend vraiment pour une imbécile ?

Le raclement de métal contre la ceinture d'Arselianne ne se fait pas attendre, pas plus que celle du vendeur qui tire son poignard de sous le comptoir, mais Arselianne a la chance de ne pas être obligée de bouger pour tirer les neuf poignards à sa ceinture. Ils pointent tous sur le visage du vendeur.

- Il y en a 597 et tu veux me faire payer le prix de 600 ? À ta place, je me dépêcherais d'agiter mon corps dans la direction de l'arrière boutique pour me ramener les trois fléchettes manquante et au retour, je me confondrais en excuses. Allez, vas-y. Le vendeur recule et inspire pour débuter ses excuses, mais Arselianne l'en empêche en levant la main. Non, j'ai dit au retour.

Le vendeur disparaît. Arselianne soupire et secoue la tête. Y'en a vraiment qui tentent n'importe quoi.