C'est un jeu des plus agréable et elle se prête à ce jeu de tout son corps. Les yeux mi-clos, elle savoure avec un bien être évident l'escalade des frissons que lui procurent Vaykat. Et qu'elle se procure aussi elle-même par la même occasion. Évidemment, elle reste toujours un peu égoïste et ses mouvements ne sont pas innocents. Les milliers d'heures d'entraînement méritent bien de la détente de temps en temps et Thadea connait bien ce qu'elle aime. Et c'est encore plus marrant de la faire à l'insu de l'autre. Pourtant, elle ne tient pas particulièrement à être tout à fait égoïste. Juste un peu. Vaykat sait de toute évidence comment l'émoustiller. Non, il ne peut pas savoir. Il ne la connait pas. Il ne connait d'elle que son ancêtres qu'elle n'a elle-même même pas connu. Non, il ne peut pas le savoir. Il peut seulement l'improviser selon ses goûts à lui. Tout ce qu'elle sait c'est que son sang bat dans ses tempes que que Vaykat semble être partout à la fois, puis tout devient plus froid. Son sens de la vue reprend un peu ses droits dans cette histoire et elle constate que Vaykat s'est redressé.

Alors donc ? Il la saisit par les hanches et s'en donne à coeur joie. Cette soudaine brusquerie lui plaît, beaucoup qu'elle ne le devrait sans doute, mais l'énergie qu'il y met lui arrache quelques profonds soupires, prémisses d'un plus puissant encore. Elle n'essaie même pas d'y toucher, en profitant de manière évidente. Mais il met fin à tout ça bien rapidement. Du moins au goût de Thadea. Il la tire et la soulève et elle n'y oppose pas la moindre résistance. La brume du matin les enveloppes constate-t-elle. C'est pour cette raison qu'il fait si frais. Il ne fait pas encore très clair, mais c'est le matin, pas de doute. La respiration de Thadea, sans être haletante, est tout de même plus rapide et sa cage thoracique qui se gonfle contre Vaykat le prouve bien. Et il serait très difficile de le cacher tellement il la garde étroitement contre lui. Elle garde habituellement une distance avec ses amants, mais elle se surprend à se lover langoureusement contre Vaykat et à aimer la manière si possessive avec laquelle il l'enlace. Mais il ne va quand même pas s'arrêter là ? Ah, non, heureusement.

De toute façon, même si lui avait cessé de bouger, elle, elle n'avait pas cessé de se mouvoir contre lui. Ce qui est bien, maintenant, c'est que même s'il se démenait, elle avait le parfait contrôle de la suite du jeu. Elle pouvait aisément se retenir, même s'il croyait avoir le contrôle en lui saisissant les fesses. Elle ne lui laisse pas une parfaite latitude, mais quand même assez pour l'entendre soupirer et ça lui plaît. Il lui tire des frissons en lui titillant les seins avant de revenir chercher ses lèvres. Mais pourquoi ça lui plaît tant ? Elle n'en sait rien. Sa peau se couvre de gouttelettes de sueur, tandis que le mouvement maintes et maintes fois répété lui procure quelques vagues superficielle de plaisir.

Encore une fois, il change la donne et si soudainement cette fois qu'elle émet une exclamation de surprise et se retient presque, mais elle se ravise bien vite en se souvenant qu'elle a une épaule blessée. Tiens, c'est vrai ça. Elle se laisse aller contre Vaykat avant de se redresser, prenant appuie sur l'épaule qui ne la faisait pas souffrir. Le bandage d'une blancheur impressionnante dans la lumière du matin est marqué d'une tache rouge très vif. Et elle ne se fait pas prier pour chevaucher. Ce qui est bien c'est qu'elle contrôle presque tout. Il y a une petite part de surprise parce que vaykat ne reste pas immobile, mais elle dirige presque tout. Des mouvements ascendants et descendant, parfois des ondulations dans tous les sens. Chaque glissement est un plaisir. Chaque frottement se meut en frissons. Chaque pression est un pur bonheur. Des vagues successives de frissons déferlent de Vaykat jusque partout dans son corps, de plus en plus puissantes, de plus en plus dévastatrices.

Cette fois, le jour est bien levé, mais Tadea compte bien atteindre le zénith avant le soleil.

Encore une fois, son esprit de dissipe pour ne laisser place qu'à un corps soumis aux vagues de plaisirs qui l’inondent. Elle n'est pas certaine d'entendre quoique ce soit, parce que son esprit s'enferme dans un cocon de coton. Le plaisir vient et se retire, la menant presque à l'extase avant de lui laisser un instant de passage à vide, moment qu'elle prend pour inspirer la plupart du temps. Sa respiration devient désordonnée et peu profondes. Ses mouvements n'ont d'autres buts que de la transpercer d'une autre pointe de plaisir. Plaisir qui vient par vagues de plus en plus puissantes, des vagues qui déferlent dans ton son corps. Sa respiration se fait plus haletante, son esprit s'embrouille d'avantage, le jetant dans un confusion à laquelle elle n'est pas habituée. Pieux mensonge, disons plutôt qu'elle n'a jamais connu pareille sensation. De violents orgasme, elle connait, mais c'est bien la première fois qu'elle en est déboussolée à ce point. Elle en oublie ses points de repères et s'y perd.

Ce qui lui rappelle qu'elle n'est pas seule, c'est la douleur aux hanches lorsqu'il la saisit soudainement, ses doigts s'enfonçant dans sa chair. Ce qui la frappe est violent, plus violent que tout ce qu'elle a put expérimenter jusqu'à maintenant. Plus rien à voir avec des métaphores maritimes. C'est un véritable brasier que Vaykat déclenche en quelques puissants coups de bassins. Elle aurait voulu bouger, elle en aurait bien été incapable. Elle comprend à peine ce qui se passe, bien qu'elle en sache l'origine. Elle croit bien entendre sa voix, mais elle n'en est pas certaine. Elle n'est certaine de rien de toute manière. elle n'est même pas certaine de l'endroit où elle se trouve. Brusque dirait probablement qu'elle a couiné comme une bête qu'il aurait piétiné d'un coup, mais Brusque n'est qu'un cheval, qu'est-ce qu'il peut en savoir, hein ?

Puis le brasier diminue, lui permettant de reprendre peu à peu contact avec ce qui se passe autour. Il fait clair, c'est le matin. Les oiseaux gazouillent joyeusement. Le soleil scintille entre les feuilles des hauts arbres. Elle entend Brusque qui renâcle de temps en temps, tout est normal. Et elle entend Vaykat s'exclamer. Elle baisse les yeux sur lui. Ah oui, elle se souvient. Difficile de ne pas comprendre, elle est encore sur lui. Elle tremble encore, son corps encore soumis à quelques subtiles spasmes de plaisirs, les nerfs à fleur de peau. Elle n'ose pas bouger de crainte de tomber à la renverse. Elle arrive èrester en équilibre par elle ne sait trop quelle raison. Le brasier devient braise et sa respiration reprend un peu sa normalité.

Elle regarde Vaykat, n'osant vraiment croire ce qui vient de se passer. Elle est encore étourdie de ce qu'il vient de lui faire. Elle ne répond pas à son exclamation, encore sous le choc et tremblante. De toute manière, qu'est-ce qu'elle pourrait bien dire de plus ? Elle doit se calmer.

Elle a l'impression de se trouver entre deux sommeils. Mais pourtant, elle sait qu'elle est bien réveillée. Ce n'est pas tant a tête que tous le reste de son corps. Sa tête émerge lentement, mais surement. Assez pour se rendre compte que ce salaud de démon vient de lui faire perdre tous ses moyens. Mais le pire dans cette constatation, c'est qu'elle recommencerait n'importe quand. Bon, pas tout de suite, parce qu'elle en tremble encore, mais plus tard... peut-être... ou non, c'est dangereux de se retrouver dans un état pareil... surtout en plein boisé... près de la Cascade... mais quelle idée avait-elle eu de lui grimper dessus pour le prévenir des passants ?

Thadea doit se rendre à l'évidence, cette idée fut probablement la meilleur qu’elle ait eut de sa vie.

Quand il la tire sur lui, Thadea oppose une faible résistance. Très faible résistance. Elle se love contre lui avec un plaisir qui la surprend elle-même. Sa chaleur lui plaît beaucoup plus qu'elle ne le devrait. Sa peau contre la sienne est un pur délice. Elle en ferme même les yeux, pour éviter de voir autour et se vautrer dans ses bras. Habituellement, elle n'aime pas les contact trop prolongés après l'orgasme, mais elle a un faible pour la manière dont il la serre, comme s'il voulait la retenir. C'est peut-être le cas. Elle ne devrait pas apprécier, normalement. Elle creuse le dos, parce que ses doigts dans son dos la fait frissonner. Non, elle ne devrait pas tant apprécier ses manières. Il avait tenté de la tuer après tout.

Il lui souhaite bon matin et elle se contente de sourire, n'osant pas relever les yeux. Elle laisse échapper un soupire de pur bien-être. Faudra bien qu'elle affronte son regard. Mieux vaut tôt que tard. Plus tard, ce sera juste ridicule. Elle se redresse et croise les bras sur la poitrine de Vaykat, non sans esquisser une grimace douloureuse à cause de son épaule, avant d'y déposer le menton. Elle observe Vaykat quelques secondes, les yeux brillants et un sourire à peine esquissé sur les lèvres. Elle se mord la lèvre, hésitant à faire un tel aveu. Elle jongle avec les mots.

- T'es décidément très nul au sabre.

Une lueur de provocation brille au fond de son oeil.

Elle sourit également. Il a comprit l'aveu et il ne semble pas trop le mettre à profit. Des tas de mecs se seraient vantés. Il semble le prendre comme un simple compliment. "T'es pas mal doué au sabre" "Merci, et la famille, ça va ?" Quelque chose dans sa voix indique qu'il ne se moque pas. Du moins pas plus qu'elle ne se moque elle-même. Une saine provocation peut-elle dire. Son coeur et sa respiration avait reprit leur rythme normal. Même les frissons l'ont quitté mais tout ça a laissé place à une sérénité et un calme qu'elle n'avait pas gouté depuis longtemps. Et pas dans les même circonstances, bien sûr. Pas du tout, il n'y avait pas eu le brasier avant, les autres fois.

- Chacun sa spécialité, informe-t-elle en adoptant un ton faussement grandiloquent.

Elle rigole à son tour, loin de prendre mal les répliques de Vaykat. Jamais elle n'est resté dans les bras d'un amant si longtemps. Elle a tendance à se tirer rapidement. Cette fois, c'est différent. Elle pourrait paresser contre lui de longues heures. Enfin presque. Après un moment, elle retire son bras gauche et agite les doigts, esquissant involontairement un plissement de nez d'inconfort. Toujours cette crampe dans l'épaule. Normal, dira-t-on, il y a un trou dedans, blessure empirée par l'épaulette percée. Ça lui ferait une cicatrice de plus, c'est tout. Elle en est déjà couverte, une de plus, une de moins, ça ne change rien. Elle détaille Vaykat selon la vue toute particulière qu'elle a de lui en ce moment. Elle note l'étrange cicatrice qu'il a au visage et cette brûlure qui lui dévore le côté gauche.

- Non, je ne regrette rien, avoue-t-elle, sans cette fois la moindre parcelle de moquerie.

Elle est très sérieuse et d'une franchise évidente. Elle ne regrette effectivement rien. Maintenant qu'il fait jour, ses yeux sont parfaitement noirs. Un noir parfait, abyssal, sans la moindre imperfection. Le soleil réchauffe le boisé et la rosée se forme sur l'humus. Plus loin, Brusque renâcle. Par réflexe, elle tourne les yeux vers son monstre, le temps de regarder si tout va bien. Il semble que oui, puisqu'elle revient sur Vaykat. Elle n'a jamais été très à l'aise avec les conversations après l'orgasme. C'est une première en fait. Ils ne vont quand même pas se remettre à parler de tout et de rien. N'est-ce pas ? De toute façon, ils ne se connaissent même pas. De quoi pourraient-ils bien parler de toute manière, hein ? Thadea est une fille d'action, le bavardage de fille, c'est pas son truc.

Elle se redresse, mais elle ne quitte tout de même pas son perchoir.

Qui n'aurait pas apprécié de genre de spécialité ? Enfin, oui, parfois, mais bon, il aurait pu être possible qu'on n'aime pas, mais Thadea ne peut quand même pas proférer un tel mensonge. Même un aveugle, sourd et misanthrope ne l'aurait pas crut. Dans ce cas précis, peut-être est-ce juste un concours de circonstances, mais elle avait prit du bon temps et ce genre de bon temps qu'on espère pas trop fréquent au cas ou ça deviendrait banal par la suite, mais qui on espère ne sera pas la première et ni la dernière fois. Mais quand même, proposer spontanément de recommencer là, maintenant, tout de suite, ça ne se fait pas. Quoique... heureusement qu'il ne regrette rien non plus. Elle l'aurait plutôt mal prit.

Lui, confortable ? Elle baisse les yeux sur lui et sourit et hoche la tête. Oui, elle est toujours aussi nerveuse. L'instinct de survie, sans doute. Ce n'est pas de tous repos chez les aigrefins et elle ne se trouve pas non plus entre les murs du Château abandonné, ni au Manoir des Siderea. Et oui, il est plutôt confortable. Ou en tout cas, Thadea a connu plus inconfortable. Encore une fois, elle n'oppose aucune résistances lorsqu'il la déplace. Elle a l'air si légère comme ça, mais ce n'est qu'un leurre. Elle reste agenouillée sur le sol, tout près de Vayat et elle croit bien entrevoir un éclat lubrique dans le regard du démon. Elle y aurait presque répondu favorablement. En fait, c'est presque ce qu'elle fait lorsqu'il l'attire vers lui, mais il lui fait une autre proposition. Elle jette un coup d’œil au soleil et bien qu'il soit encore plutôt bas, Vaykat a raison.

- L'eau doit être glaciale si tôt le matin.

En réponse à sa propre affirmation, elle se retourne vers le feu et d'un geste sec de la main, ravive les flammes qu'elle avait emprisonner dans la braise quelque temps plus tôt. Elle jette un œil vers la berge de la cascade. C'est pas une mauvaise idée, l'eau glaciale, ça lui remettrait les idées en place.

- Je suis détendue, réplique-t-elle un peu sèchement, parce que justement, elle n'est jamais complètement détendue et qu'elle le sait très bien.

Profiter des moments sereinement, c,est pas son truc. Elle a trop l,habitude de s'assurer des milliers de fois que tout est ok. Elle ignore totalement la main tendue. En plus, elle a perdu presque toute notion de sécurité y a pas si longtemps et elle finit toujours pas se dire que c'est une erreur et que des choses graves auraient pu se produire. D'accord, elle ne regrette pas ce moment de parfaite perte de contrôle, mais quand même, ça aurait pu être dangereux. Si les passants avaient rebroussés chemins par exemple. Les conséquences auraient pu être désastreuses en y réfléchissant. Elle regarde Vaykat se relever et faire quelques pas.

- Non, j'ai pas froid, dit-elle avant de regarder les flammes.

Elle n'a pas nécessairement allumé le feu pour se réchauffer. Elle allumé le feu parce que... parce qu'elle aime le feu. Elle reste tout de même d'un sérieux qui tranche avec la Thadea d'il y a quelques minutes. Elle se lève et attrape ses vêtements avant de les étaler près du feu. Les flammes vont dévorer l'humidité et ses vêtements seront secs lorsqu'elle reviendra. Elle étale soigneusement le tout, puis elle dévisage involontairement Vaykat d'un air presque méfiant lorsqu'il lui demande comment va son épaule. Elle le fixe une ou deux secondes avec ce même air, puis elle hausse les épaules et la méfiance disparait.

- C'est superficiel, affirme-t-elle même si ce n'est pas tout à fait vrai.

L'étendue de la blessure est superficielle mais à l'endroit ou la pointe de l'arme a percé sa peau, la profondeur n'est pas négligeable. D'ailleurs, la plaie saigne encore si on en croit la fleur rouge qui s'étale sur le bandage d'un blanc douteux, vestige de sa chemise de la veille. Mais Thadea a effectivement connu pire comme blessure. La longue estafilade sur son flanc pouvait en témoigner, bien qu'elle soit guérit depuis longtemps. Thadea récupère sa couverture et prend le chemin invisible vers le cours d'eau. Cette fois, quand elle se tourne vers li, il n'y a aucune trace de méfiance et son sérieux presque inquiétant s'est aussi évanoui. Le sourire qu'elle lui offre est rayonnant, avec un éclat malicieux dans le noir comme la nuit de ses yeux.

- Je sais, mais l'armure est beaucoup plus efficace contre les coups, dit-elle en s'enroulant machinalement dans la couverture.

Est-ce une pointe de provocation ? Difficile à déterminer. Et d'un pas léger, puisque pieds nus elle marche sur la pointes des pieds, elle se dirige vers la berge.

- Pfft...

Elle va lui en faire des piliers d'acier, elle. Ce n'est quand même pas très faux, mais pas nécessaire de le dire sur ce ton. Elle est solide, résistante et droite. Ce n'est quand même pas une raison de la traiter de pilier d'acier... elle connait ce ton, les mages noirs, même les Mages Noirs Siderea, parlent des aigrefins, même les aigrefins Siderea, sur ce ton. Oui, elle est un peu tendue, et alors ? Ils sont à découvert après tout... enfin, elle est à découvert... et puis bon, elle ne le connait pas... elle a un presque imperceptible mouvement de fuite lorsqu'il lui prend une fesse. Elle se ressaisit aussitôt, mais le geste était là. Elle ne relève pas la remarque à propos du froid. Elle aura froid, c'est normal. elle se plonge dans l'eau. Mais ça ne veut rien dire.

- Mes épaulettes ne sont pas à toute épreuve non plus. C'était un risque calculé. Ça ne m'a pas empêché de te battre à plate couture. Je connais les limites de mon armure.

Oui, Thadea calcule presque tout. Elle est certes moins grognonne que Lilura Psitta l'était, mais Thadea calcule tout autant que son ancêtre le faisait. Tout devient toujours une possibilité. Elle reste concentré presque à chaque instant. Ok, elle se laisse sans doute plus aller que Lilura, mais elle ne décroche jamais tout à fait. Malheureusement pour Thadea, le fait qu'elle se maîtrise moins que Lilura implique évidemment qu'elle risque de se faire avoir plus aisément que Lilura, ce qui accentue sans doute un peu la paranoïa caractéristique des aigrefins que les Siderea ont en général très développé. Mais bon, Thadea croit beaucoup en elle-même et comme elle connaît bien ses faiblesses, elle fait attention...

- Je ne vois pas pourquoi j'aurais résisté. Tu n'es pas très effrayant.

Elle ne ricane pas, mais un subtile sourire flotte sur ses lèvres. Elle laisse Vaykat s'éclabousser tandis qu'elle laisse tomber la couverture et qu'elle entre dans l'eau lentement, mais sans hésitation. L'eau glaciale lui mord la peau, mais elle se trempe jusqu'au cou sans émettre la moindre protestation. Elle n'aime pas tellement l'eau. L'eau c'est son truc, pas l'eau. Elle a pourtant grandit dans un marécage, mais ce n'est pas la même chose. Elle s'assure de garder pied au fond de l'eau et elle ne va pas au milieu. Elle n'aime pas tellement l'eau, du moins quand elle ne touche pas au fond.

Brusque ne s’embarrasse pas de scrupules au sujet de l'eau. aussitôt Thadea dans l'eau, il y plonge à son tour. Brusque est un cheval de marécage et même s'il ne touche pas au fond, ça ne le gêne pas. Il nage même très bien.

- Elle n'est pas si glaciale que ça finalement, ment-elle effrontément.

Elle n'a pas quitté le bord, même qu'elle s'est rapprochée de la berge, mais elle y est encore enfoncé jusqu'aux épaules. Sans doute qu'elle s'est assise sur le bord ou qu'elle y est à genoux, ou accroupie. En tout cas, elle et trop près du bord pour nager en eau libre.

Thadea jette un regard à Vaykat et hausse un sourcil. Elle n'y croit pas du tout. D'accord, Thadea ne connait pas tout. Il pourrait lui faire croire sans doutes des tas de choses si elle ne connaît pas trop le sujet, mais la veille, elle sait très bien qu'il ne feignait pas la faiblesse. Thadea en connait un bout là-dessus. C'est une combattante, elle sait donc reconnaître les signes de faiblesses, de douleur et de fatigue. Et évidemment, elle sait reconnaître les feintes. Ça fait parti de son boulot de savoir reconnaître les faiblesses et de les exploiter. Il ne va quand même pas lui apprendre son boulot, non ? elle sourit et secoue la tête.

- Je suis plus forte que toi, Vaykat, affirme-t-elle sans la moindre hésitation.

De toute façon, ce n'est pas à cause de sa faiblesse qu'elle s'est laissé tripoter et même plus. au contraire, c'est sans doute surtout beaucoup plus à cause de son cran qu'elle a craqué. Oui, elle aime bien son cran. Elle apprécie aussi son insolence et son air provocateur. Elle le nargue un peu et il le lui rend bien. Un peu de répondant sans nécessairement en venir aux coups, ça fait changement. Elle renverse la tête vers l'arrière et se mouille les cheveux. Elle ne lui répond pas vraiment, elle se contente de laisser flotter sur ses lèvres un sourire en coin. Quoique le sourire, elle ne le garde pas nécessairement volontairement. Son sourire en coin révèle, malgré elle peut-être, une certaine satisfaction. Pourquoi faire la gueule après une nuit pareille. Oui, bon, d'accord, Thadea est un peu imprévisible côté humeur. Méfiante une seconde et là elle semble plutôt sereine. Elle glisse ses doigts dans ses cheveux et a une légère grimace quand elle lève son bras à l'épaule blessée.

- Chacun de mes choix est un risque calculé, Vaykat.

Son regard sombre glisse sur la peau de Vaykat avant de se reposer dans ses yeux et d'y rester accrocher un instant. Elle ne dit rien, mais son sourire en coin s'accentue juste un peu, l'air d'apprécier tout de même ce qu'il est, mais elle ne répond pas. Parfois, un regard vaut mille mots, mais toujours ceux qu'on croit. L'interprétation est souvent à nos risques et périls. Elle avait tout d'abord voulu se protéger en l'empêchant de faire du bruit à l'arrivée des passants. C'était au tout départ purement égoïste.

- J'aurais pu te tuer aussi, avoue-t-elle sans le moindre remords. Elle avait aussi avoué, quelques minutes plus tôt, elle ne regrettait rien. Cet aveux est encore vrai. Tu as essayé de me tuer le premier, je te rappelle. Et tu t'étonnes que je n'ai pas été très gentille au départ ?

Rare sont ceux qui sont très très chaleureux avec ceux qui essaie de les tuer. Enfin, dans ce cas-ci, la chaleur était venue plus tard.

- Sans aucun doute, en effet. Enfin, à mains nues, c'est certain.

Elle ne se moque pas vraiment. Elle reste réaliste. Elle connaissaient des gens qui arrivaient à fracasser les os sans bouger ou presque. Mais ce n'étaient pas des aigrefins. Des mages noirs par contre. Certains des sorts qu,ils pouvaient lancer étaient terrifiant et beaucoup plus rapide. Elle en avait vu les effets une fois et elle préférait oublier cette image. Elle ne va pas vraiment en parler à Vaykat. elle risquerait d'avoir la nausée. C'était horrible. Enfin, pas tant la vu que le son... elle préfère avoir d'autres images et son en tête. comme la nuit dernière. Ça c'était agréable comme images et sons.

Quelque chose au fond de Thadea, sans doute sa raison, lui hurle de ficher le camp, quand Vaykat se rapproche. Que ce n'était pas prudent de rester parce que des tas de trucs, mais pourtant, elle ne bouge pas. Même lorsqu'il se dresse au-dessus d'elle et vient glisses ses doigts dans ses cheveux. Décidément, Vaykat possède quelque chose de plus tenace que la raison de Thadea. Elle ne le quitte pas des yeux, un peu parce que ce serait malvenu de détourner le regard, mais aussi parce qu'on est paranoïaque ou on ne l'est pas. Et Thadea l'est un peu... beaucoup.

- Un échangiste ?

Ah bon ? En effet, ça la surprend un peu. Eh oui, elle sait ce qu'étaient les échangistes. Et les Erissiens aussi d'ailleurs. L'air de rien, les Siderea sont des érudits. Thadea première du nom écrivait beaucoup sur des tas de sujets. Elle accepte le baiser avec un nature la qui la surprend elle-même. Si elle le laisse s'éloigner, c'est parce qu'elle serre les poings dans l'eau, qui heureusement, est trop opaque pour laisser voir autre chose que la silhouette. Elle laisse aussi glisser ce qu'il a dit sur Trahison et de son ex locataire. Elle ne dit rien non plus au sujet de la finesse potentielle de Vaykat et surtout pas de la sienne. Thadea est loin d'être une stratège machiavélique. Elle n'a d'ailleurs jamais rien comprit aux échecs. Prévoir 30 coups d'avances, c'est pas son trucs... elle préfère improviser avec l'action du moment.

- Je t'ai grimpé dessus tout simplement pour éviter de me faire surprendre avec toi. J'ai bien fait, parce que tu te serais fait remarquer et tuer lamentablement, le nargue-t-elle. Et puis, après avoir déclaré forfait, la veille, tu m'avais proposé de si belles choses que je me suis dit que ce serait bête de te laisser crever sans savoir.

C'est en partie la vérité. Elle n'avait effectivement pas voulu se faire surprendre par ces promeneurs. Et sans doute que dans l'état ou il était... enfin, ou elle croyait qu'il était, elle avait sérieusement pensé qu'il ne serait pas de taille. En fait il avait été de taille, mais pour une toute autre chose. Une vieille tante, Émeridienne, avait des théories là-dessus. C'est aussi en partie vrai parce qu'elle y a effectivement pensé, à ses propositions et elle ne le démentira pas, mais ça lui semble un peu secondaire maintenant.

Elle se demande bien ce qu'il peut savoir du plaisir qu'elle y a prit avant de se dire qu'il le dit ainsi sans doute parce qu'il y a aussi prit plaisir. Ok, oui, c'est évident, certains signes ne mentent pas, mais elle n'allait quand même pas y avouer que si elle est encore là et non pas partie loin loin, c'est parce qu'elle n'arrive pas à comprendre pourquoi ce type là a outre passer les limites du plaisir qu'elle a pu y prendre. Si elle est encore là, c'est qu'elle s'interroge encore sur l'idée saugrenue que ça puisse se reproduire à nouveau. Et peut-être aussi à la possibilité encore plus absurde de renouveler l'expérience un jour ou l'autre.

- Mais tu sais, je ne crois pas que tu aurais pu me briser les os si aisément. Peut-être aurais tu eu plus de chance de ne pas te faire écrabouiller, mais je ne crois pas que tu aurais pu vraiment rivaliser avec moi. La force des aigrefins s'accentue avec les entraînements. Le corps s'endurcit. Ton corps n'aurait pas résisté à cette nouvelle si tu avais voulu rivaliser avec moi.

Un aigrefin sans entraînement était certes plus fort que la moyenne, mais les entrainements lui permettaient d'accentuer cette force pour éviter de se briser soi-même les os. Elle se demande si dans quelques semaines, voir mois, si elle recroise Vaykat, sera-t-elle parcourue des mêmes frisson ou est-ce qu'ils sont le résultat de ce prodigieux orgasme... ou encore du froid de l'eau. De toute façon, même en entraînement, la douleur d'user de trop de force était présente et pourtant, elle y est habituée. Non, elle doute vraiment que les échangistes puissent être aussi doué avec un pouvoir emprunté qu'avec une véritable faculté.

- Tu ronfles, annonce-t-elle sur un ton sans répliques. Je ne voulais pas que tu te fasse tuer pour un ronflement au mauvais moment. Il n'y a aucune honte à ronfler, mais ça fait du bruit. Surtout quand on ne veut pas se faire surprendre. Elle le dévisage, l'air purement innocent, le défiant de prétendre le contraire. Difficile de savoir si on ronfle avant d'en être informé. Ça arrive, tu étais épuisé, rappelle-t-elle. Et puis, je sais que je t'ai réveillé. C'était l'idée de départ, mais je ne voulais pas non plus me faire égorger par réflexe, ni alerter ces types là.

D'ailleurs, il faudra bien qu'elle informe Emie que des gens de Malificium préparent une construction sur les terres de Naturalia. Ça devrait intéresser l'aînée des Siderea. La vieille dame adore ce genre de magouille. Pourquoi semble-t-il surprit qu'elle sache ce qu'est un échangiste ? Elle n'est pas ignorante de l'Histoire de Nel-Beraid. Évidemment, les connaissances acquises sont toutes du point de vue de son homonyme, mais si Baalrae commente allègrement les faits, ces derniers sont précis et rigoureusement vrai. La Première était du genre à cracher la vérité crue et à pester contre les événements.

- Peut-être, mais tu n'aurais pas eu assez de force pour me tuer. À moins de me prendre par surprise, mais ça n'arrive jamais. Et je t'informe que je ne suis pas une élémentaliste. Tu aurais certes pu me voler ma capacité à dompter les flammes, mais tu n'aurais pas pu le créer. Je ne créé pas le feu. Je le manipule. Je le façonne à ma guise, mais le ne le créé pas.

Il termine en prétendant que puisqu'il n'a plus ce pouvoir, mieux vaut ne plus en parler. Thadea hoche la tête et pince les lèvres. S'il ne veut pas en parler, pourquoi a-t-il abordé ce sujet ? C'est lui qui abordé l'idée qu'il avait jadis été échangiste après tout. Elle tait donc ce sujet de conversation. De toute façon, c'était que pour bavarder, rien de plus. Il enchaîne sur ce qu,il a cru qu'elle avait pu penser de sa proposition. Il a visiblement tendance à prétendre beaucoup de ses pensées à elle. Il n'a pas raison sur tout. Il n'a pas non plus tort sur tout. Mais il prétend beaucoup. Elle le fixe aussi, mais aucune émotion ne parait, ni sur son visage, ni dans son regard. Elle est en ce moment aussi dénué d'expression qu'une statue de pierre.

- J'ai trouvé ta proposition intéressante, parce que vous êtes les maîtres du désert. Et le désert avance toujours depuis la Chute de la Tour Sanglante. Il a dévoré les Étendues Glacées et il commence à envahir les Marécages à l'ouest. Thadea est une aigerfine et le Château abandonné se trouve sur ce qui était jadis une partie des Étendues Glacées. Elle est aussi une Siderea et ils vivent dans le marécage. Le désert dévore peu à peu son chez elle. Tu serais mort avant même de t'endormir, si ta proposition ne m'avait pas paru envisageable. Ma première idée était de te garder en vie jusqu'à ce matin. Question de voir si la proposition tenait toujours. Tu aurais pu te téléporter pour fuir ta proposition au petit matin. C'est sans doute ce que tu aurais fait si je m'étais endormie.

Ou si elle avait fiché le camp la première. Elle aurait pu ficher le camp lorsque Brusque l'a réveillé. Mais rien de tout ça ne s'est produit. Il s'est passé toute autre chose. Heureusement, Thadea s'adapte à toute situation et de nombreuses possibilités s'offrent toujours à elle et elle choisit souvent pour le mieux. Le mieux pour elle, la plupart du temps. Ou du moins, elle évite le pire, toujours pour elle. Elle a froid. Il est grand temps de sortir de l'eau. Sans prévenir et sans un mot, elle se lève et grimpe sur la berge. Pieds nus dans l'herbe, elle marche sur la pointe des pieds. Elle s'empare de sa couverture de laine et se la passe autour des épaules avec une élégance digne de ce qu'elle est en plus d'être aigrefin. Une Noble devenue aigrefin. Visiblement, sa baignade est terminée. Elle retourne au camp sans se presser, toujours sur la pointe des pieds, serrant la couverture sombre autour de ses épaules.

Oui, il y a un côté positif. Il le dit lui-même. Oui, il y a eu du positif. Du positif très plaisant d'ailleurs pense-t-elle en esquissant un sourire. À bien y réfléchir, il n'y avait eu que du positif. Tout le négatif qu'elle pourrait y trouver n'en n'est pas vraiment. D'accord, il a corsé un peu les choses, ou peut-être est-ce elle, mais rien de très négatif s'est produit. Enfin, peut-être une chose. Il avait dit et même démontré à quelques reprises à quel point il peut être retors et indigne de confiance. Pourtant, elle se montrait à lui dans sa plus pure vulnérabilité. D'accord, même vulnérable elle reste un adversaire à ne pas négliger. Elle n'a pas vraiment confiance en lui, mais bizarrement, sans lui donner un quelconque avantage sur elle, elle lui faciliterait vraiment la tâche s'il décidait de la tuer.

Thadea hoche la tête. Oui, il a sans doute raison, elle sait certes reconnaître lorsqu'on parle d'un échangiste, mais elle ne connait pas certains des détails que Vaykat vient de lui révéler. Baalrae n'était pas une échangiste après tout. Sans doute qu'on ne lui a pas révélé certains détails, comme celui là. Eh oui, le feu est affectivement rallumé. Il aurait pu s'en servir s'il avait été encore un échangiste. Mais elle ne se serait pas laissé faire. Il est hors de question de convenir qu'il aurait pu la tuer. Pas question. Elle n'est pas aigrefin et n'a pas survécut jusqu'ici pour avouer qu'elle pourrait mourir par un coup de faux. Pas question. Elle n'est certes pas si naïve ou négligente, mais il n'en est pas question.

Elle a le temps de prendre un peu d'avance quand elle l'entend se lever dans l'eau et grimper sur la berge. Il la suite, à courte distance et semble vouloir s'expliquer. De quoi, elle n'en sait trop rien. Elle ne sait même pas exactement ce qu'elle lui reproche en fait. Ah, oui, ça. Il met presque aussitôt le doigt dessus. C'est exactement ce qu'elle lui reproche. Elle lui reproche de l'intriguer au point de se balader complètement nue, à peine recouverte d'une couverture, et dos à lui. Elle connait toutes les règles élémentaires de protection, de défense et surtout celles qui frôlent la paranoïa. Pourtant, ce Vaykat l'intrigue au point de mettre en veilleuses tous ces beaux principes. elle ramasse ses vêtements au passage. Il enchaîne aussitôt sur ses projets, comme s'il voulait qu'au moins elle compte sur sa proposition, comme pour s'assurer qu'il ne lui ait pas raconté n'importe quoi. Elle écoute attentivement, sans en avoir vraiment l'air, tandis qu'elle récupère ses vêtements. Elle finit par lui faire face, sa couverture à moitié enroulée autour du corps, ses vêtements à la main.

- Tu es encore ici toi aussi et je doute que ce soit uniquement pour t'assurer que j'ai bien compris comment tu comptes prendre la tête des nomades en attendant de pouvoir respecter ta proposition, annonce-t-elle tout en commençant à s'habiller. Si tu accomplis ce que tu viens de dire, elle m'intéressera toujours, ta proposition.

Ah, ils sont d'accord. Sans dire exactement ce que c'est, ils n'ont pas abréger leur rencontre pour autre chose que l'idée première. Sans le vouloir, Thadea ne peut dissimuler un sourire de contentement. Elle a lancé cette idée un peu au hasard, mais qu'il pense de même la rassure un peu. Enfin, pas nécessairement la rassurer... mais quelque chose d'autre... la contente, peut-être. Elle aurait été contrarié s'il avait prétendu que c'était seulement pour avoir la vie sauve ou pour la proposition. Elle se rend compte avec un mélange de plaisir et de crainte qu'il y a peut-être... elle chasse cette idée de sa tête. Ça n'est pas du tout le moment. Elle enfile sa chemise avant de se glisser dans ses sous vêtements.

- Si tu veux, je peux te menacer des pires atrocités, de terribles douleurs et la menace explicite que si tu ne me retrouve pas bientôt, moi je te retrouverai.

Elle sourit, tout en enfilant son pantalon. elle semble avoir retrouver sa bonne humeur. C'est presque inquiétant de la voir passer du sourire à la contrariété aussi aisément qu'une girouette suit le vent. Contrairement à Vaykat, elle, elle enfile son plastron, mais elle néglige les épaulettes. elles sont brisées de toute manière. Elle se met en frais de remballer ses affaires. Elle plie les couvertures et les range dans les sacoches de Brusque. En entendant qu'on fouille ses sacoches, Brusque sort de l'eau et s'approche, dégoulinant d'eau. Il se secoue et se jette sur le sol, pour se rouler dans l'herbe.

- Tu trouveras plus aisément les Siderea en fouinant du côté des marécages. Suis les panneau. Malgré ce qu'ils disent.

Quand il lui fait un signe de tête, pour la saluer, elle cesse son rangement et se relève. Elle répond de la même manière. C'est une bonne entente tout de même. Elle le regarde s'éloigner un moment, vers Naturalia, puis il disparaît. Ah, il semble assez en forme pour se téléporter. Il va donc plutôt bien.

- Je m'inquiéterait plutôt de ta survie à toi si j'étais à ta place, bougonne-t-elle, surtout pour elle-même.

Elle secoue la tête et revient à ses préparatifs de départ. Elle termine de ranger ses effets personnels dans les sacoches de Brusque, puis elle jette le caparaçon sur sa monture avant d'y installer les sacoches. Elle éteint le feu et enfile ses bottes. Faire disparaître les traces de leur présence n'est pas chose aisé... l'herbe est totalement écrasée par endroit. Elle sourit. Elle finit par grimper sur le dos de Brusque et elle quitte l'endroit. Mais avant, elle compte bien aller voir ce que les passants nocturnes ont bien pu laisser comme indice.