Le château, le solide édifice qui abritait les défenseurs de Bénécius et du bien en général. Dirigé par le seigneur Erek, chef de la chevalerie. Contrairement à la tour céleste qui comme le château s’élevé en hauteur, ici il n’y avait pas de malade qui demandait des soins, ou des gens qui avait besoin de magie. En plus du bastion des soldats et des chevaliers, on pouvait voir les gens de Bénécius venir leurs demander justice auprès d’une affaire, ou tout simplement leur demander une escorte. Tels était leur devoir, en particulier pour les chevaliers qui étaient l’élite des défenseurs de la justice. Devant les portes, deux gardes étaient en services, filtrant les passants, mais surtout pour les guider afin qu’ils ne se perdent pas dans la zone qui était quand même, il fallait l’avouer énorme. La garde avait l’habitude de voir toute sorte de gens, mais la particularité de certaines personnes parvenait encore à les surprendre, comme par exemple cette femme en simple robe muni d’un bâton, ou plutôt d’un bout de bois d’arbre. Alors qu’elle s’adressa à lui, le garde lui fit un sourire afin de la rassurer.

« Bonjours mademoiselle, ne vous inquiétez pas, les coutumes sont uniquement pour les résidents du château, un simple salut suffit. Sinon, laissez-moi réfléchir, d’habitude tous les chevaliers sont de sortie, mais je crois bien que le chevalier Hélioz est rentré de mission. Il n’est pas le chef des lieux, mais il a notre entière confiance et notre respect. Un héros comme ça, on n’en croise pas tous les jours. Si je me souviens bien du planning, il doit être dans la cour avec les apprentis, je vais vous accompagner. »

Le garde et la druidesse passèrent le pont, les grandes porte, et au loin, on pouvait voir la grande cour de pavé qui étaient immense. Et ceux qui avaient de bonnes oreilles, pouvaient entendre une voix forte et clair résonner à travers les couloirs. Une fois sur la cour, le soldat salua la dame et retourna à son poste. Avant il lui avait indiqué de l’index un homme qui était sur une estrade. Un homme à la posture droite, en armure légère, une simple épée à la ceinture, et un œil bandé. Il s’agissait d’Edalion Hélioz, qui devant une trentaine de guerriers qui étaient en posture de combats, crier et à chaque mots les apprentis frappèrent avec leurs armes.

« …Un chevalier obéit à des valeurs !...Son cœur ne connait que la vertu !…Son épée défend les démunis !...Son bras protège les faibles !...sa bouche méprise le mensonge !...Sa colère déjoue les tours du malin !... »

Chaque apprentie chevalier répétaient ces mots, mais étrangement pas avec autant de conviction qu’Edalion qui pour lui, ces mots semblaient sortir de son âme et de sa raison, et c’est ce détail qu’il voulait transmettre au nouveau. Pourtant, il était là juste en remplaçant, mais il y prenait vite goût à former les apprentis. Peut-être devait-il envisager de devenir instructeur à temps plein, ou prendre un de ceux-là sous son aile, lui apprendre tout ce qu’il savait et faire de lui son digne successeur. Apparemment, l’entrainement touchait à sa fin, les guerriers avaient l’air épuisé et un homme, du haut d’une fenêtre indiqua à Edalion qu’il pouvait arrêter. Au final, Edalion les remercia tous dignement, en baissant la tête vers les apprentis. Il eut comme retour un salut respectueux, tous mis leurs mains sur leurs cœur et ensuite la tête. Enfin ils se disperseraient, se rendant tous à leurs activités respectives.

Edalion descendit de l’estrade pour se rendre dans un coin de la cour, non loin de la druidesse, il l’avait remarqué, mais il ne savait pas qu’elle était là pour lui. Le chevalier était placé près d’une table sur lequel un oiseau était posé. Pour les connaisseurs, il s’agissait d’un aigle royal qui manifestement était là de son plein gré, et semblait être heureux lorsqu’il vit son ami chevalier venir le voir.

En voilà une surprise, un elfe qui venait demander de devenir une combattante auprès des chevaliers. Ce n’était pas tous les jours que ce genre de requête était avoué. Mais il ne fallait pas juger sur les apparences et encore moins sur les bonnes volontés. Edalion avait un esprit assez large, il avait déjà rencontré un elfe par le passé, et celui-ci était indiscipliné, vantard et irrespectueux envers autrui. Mais cette image ne colla pas du tout avec cet elfe qui s’était venu devant lui. Même qu’elle imita le salue des jeunes chevaliers de tout à l’heure. C’était un bon début. Alors que sur l’estrade, le chevalier paraissait ferme et déterminé, là devant la jeune femme, il prit un air posé et détendu. Il fallait savoir faire la part des choses. Tout en écoutant sa requête, il afficha même un petit sourire, comme pour la rassurer. D’une voix chaleureuse, il lui répondit.

« J’admire votre détermination, et quelques soit vos origines, sachez simplement que vos différences seront vos forces ici. »

Puis, pendant un petit instant, Edalion la jaugea du regard, comme si il l’analyser. Une femme plutôt mince, une simple robe, un bâton, et pieds nus. Elle ne pouvait pas être de Bénécius, ça c’était certains, de Maléficium non plus, sinon, elle ne serait jamais venu jusqu’ici. Une rôdeuse ? non, en général, ils sont vêtus de manière sombre et n’aime pas se montrer en plein jour. Une nomade ? Peut-être, mais elle n’était pas vêtu pour les voyages, il ne restait que chroniqueuse, shaman, ou druide. Mage rouge, il l’avait déjà supprimé de la liste. Il opta alors pour shaman ou druide, car les chroniqueurs avaient en général des vêtements bien plus nobles. Et au final, il conclut par le druide. Ce fut le bâton qui lui souffla la réponse, en général, les shamans portaient des talismans ou des objets les liants aux esprits qu’eux seuls pouvaient entendre ou même voir. Et le bâton, ainsi porté comme seul et unique arme ou troisième jambes, étaient digne d’un druide. Alors il continua.

« Je n’ai pas l’habitude de recevoir les druides, c’est un honneur que vous me faites mademoiselle. En tout cas si vous voulez apprendre à vous battre, vous êtes au bon endroit, et devant la bonne personne. Bien que je sois souvent en mission, j’estime que la formation au combat fait partie de la protection du peuple, et que tout être désirant apprendre à se battre est le bienvenu ici. Mais avant toute chose, j’aimerai connaître la personne que je vais former, surtout si elle vient de loin. Mademoiselle… ? »

Cette conversation était loin d’être un interrogatoire ou une fiche de présentation toute faites, elle avait plus l’allure d’une discussion de nouvelles connaissances. La curiosité, l’intérêt, la confiance, etc…toutes ces choses qui faisaient qu’une conversation devenait possible. Pour la curiosité, Edalion aimerait bien savoir comment un druide, avait décidé de quitter son bosquet pour et les dons de mère nature pour venir dans un château. Encore une fois, il ne la jugea pas. Ensuite, l’intérêt était de savoir de quoi était-elle capable, car former un druide était différent que de former un chevalier. Un chevalier sera et restera un guerrier accomplit, un mage, ou un druide pourra devenir un combattant magique. Et pour finir, la confiance entre deux personnes qui se transmettaient un savoir était primordiale. Edalion devait avoir la certitude que la druidesse d’emploierait pas ce savoir contre la justice. Ce n’est pas pour rien que le chevalier faisait répéter les valeurs de la chevalière aux apprentis. Chaque valeurs avaient un sens, une explication, que chaque un devait savoir en sortant de ce lieu afin d’incarner un enseignement digne d’un justicier et d’enseigner à autrui, tout ce qu’il incarnait.

La forêt, voilà un endroit des plus mystérieux pour le chevalier et la dernière fois qu’il y est allé, c’était pour arrêter deux criminels accompagner d’une rôdeuse un peu trop négligente. Bien sûr que la protection de ce gros poumon forestier était important, et il savait également que ce lieu abritait des individus qui n’avaient que faire de la vie. Et donc, enseigner à un membre de la forêt le moyen de se battre efficacement pour augmenter sa sauvegarde. Létie, telle était son nom donc, lui cachait certains détails, mais sa détermination lui suffisait à le convaincre de sa bonne foi. Cependant, elle avait belle et bien des traits de caractères bien spécifique d’un elfe, il fallait donc, pour Edalion, s’armer de patience pour qu’une atmosphère plus détendue s’installe. Mais le chevalier était d’accord de lui enseigner ce qu’il savait, et ce tout de suite. Mais avant de l’amener dans une quête, il fallait la jauger. Chaque personne avait une arme qui lui était destinée, une façon de combattre, afin de mettre en avant tous ses avantages.

« Bien, je veux bien vous prendre avec moi en dehors des murs, mais avant, je dois effectivement savoir ce que vous valait. Suivez-moi »

Accompagner de l’elfe, le chevalier disparut de la cour dans un des coins pour rejoindre l’une des tours qui bordaient les coins du château, il montait des escaliers, n’innombrables escaliers pour enfin arriver tout en haut. La tour, bien que plus petite que la cour, avait quand même une grande surface, assez pour y déposer deux ou trois catapultes. Mais ce ne sont pas de machine de guerre qu’on pouvait y trouver, mais une table contre un mur, un tonneau dans lequel se trouvaient des armes de toute catégorie et deux mannequins de paille vêtis d’une simple armure de fer. L’autre détail qu’on pouvait voir, c’était la vue, tout Bénécius et les alentours étaient parfaitement visible et pour ceux qui avaient de bon yeux, encore plus loin. Edalion avait l’habitude de prendre ses apprentis ici, pour qu’en même temps de leur formation il constatait qu’il était tout petit face au monde et qu’il faut bien plus qu’une simple force ou une grande endurance pour le protéger. La, Edalion se retourna vers l’elfe, après avoir pris l’un des mannequins pour le placer devant Létie.

« Je vais vous laisser me montrer vos talents martial, pour que je puisse voir ce dont vous manquez en priorité. Il ne s’agit que d’un mannequin qui ne rend pas les coups, mais pour l’heure, il sera parfait. Pour plus d’efficacité, imaginer simplement que ce soit votre cible, une personne que vous aimerez voir hors d’état de nuire. »

Le chevalier s’adossa contre un des rebords de la tour, croisant les bras et gardant son œil sur les gestes de la fille. Qu’il aurait aimé que quelqu’un l’ait pris sous son aile comme ça. Mais il devait ses compétence à sa seul survie, car la ou on l’avait emmené alors qu’il n’avait que douze ans, ceux qui n’arrivait pas à suivre le mouvement mourraient tout simplement, tombant rapidement dans l’oubli. Même c’est son vécu qui lui à forger une capacité de se battre très élevé, il aurait préféré avoir un instructeur plutôt qu’un gladiateur devant lui. C’était pourquoi il était très consciencieux avec les apprentis, et ce jour-là avec la druidesse. Edalion, juste en la regardant, savait déjà qu’il le pourrait pas la former comme un des nombreux soldats. Elle était frêle et disposait de peu de force, mais cette légèreté allait développer chez elle, une grande précision de ses coups, et son corps lui permettrai de développer une grande agilité. Mais quelques soit son objectif, elle devait rester concentré sur son objectif et surtout sur les valeurs que représentait la chevalerie. Le guerrier savait que les druides avaient d’autres valeurs, surement y avaient ils inclus la préservation de la vie, et si c’était vraiment le cas, alors Létie et lui était sur la même longueur d’onde.

Un chevalier ne devait en aucune cas s’abandonné à la haine, quelques soit son adversaire. La haine fait tomber les défenses et peut entrainer un débordement de violence auprès de ses proches. Quand Edalion lui demanda d’imaginer quelqu’un ou quelques chose qu’elle voulait empêcher de nuire, c’était surtout pour ne pas flancher à la première douleur, ou prendre un combat à la légère. Lorsque le chevalier se battait, il savait qu’il devait tenir bon, pour le bien du peuple. Alors, il avait la détermination nécessaire pour résister à d’avantage de pression au combat. Ce détail, il faudra qui lui expliqua un peu plus en profondeur après, car Létie sembler ne pas comprendre où il voulait en venir. Pour le moment, il la regardait faire. Sa position était bien, elle semblait faire attention à son équilibre et c’était très important. De son bâton, elle frappa la cible de paille à des endroits stratégiques, donc, elle était consciente de la vulnérabilité de certains points d’un corps. il lui faudrait apprendre qu’il en existe plus de deux cents et qu’il fallait les exploiter, surtout pour une personne comme elle. Contre un adversaire de plus costaud, viser les points faibles témoignaient une victoire assurée. Doucement, le chevalier s’approcha du mannequin.

« Vous avez déjà une bonne base, c’est déjà une bonne chose. Votre équilibre est bon, et votre analyse est sur la bonne voie. Passons à du vivant. »

Aussi tôt, Yazariel, l’aigle royale de tout à l’heure fit son apparition sur le mur, Edalion lui demanda d’aller chercher un des gardes. Le temps que celui-ci arrivaient, le chevalier rangea le mannequin et se mit face à la druidesse.

« Je vais vous demander de poser votre arme, car avant de solliciter l’aide d’une arme, il faut avant tout savoir se protéger sans. Les armes ne sont que le prolongement d’un membre, et donc, si on ne maîtrise pas le membre en question, on ne peut pas manier correctement l’arme. De même qu’avant de vouloir se battre, il fallait réfléchir, si le combat en vaut la peine, si vous avez le choix, si vous avez des chances de l’emporter. Comme le disait mon père, il faut savoir utiliser sa tête avant ses bras. »

Puis, un garde armé de sa lance fit son apparition saluant respectueusement Edalion et Létie. Le chevalier lui expliqua qu’il sera l’adversaire de la druidesse, sans armes bien sûr.

« Létie, je vous présente, le garde Jef. Il va vous aider pour le commencement, et il simulera l’individu que je veux qu’il soit, en fonction de situation. Qu’en a vous, évidement, vous devez vous défendre, faites au mieux, et n’ayez pas peur de faire mal, car lui, il n’aura pas plus de retenu. Mettez plus de conviction dans vos coups, il est un garde de Bénécius, oui, mais imaginait qu’il est un agresseur d’une âme en détresse, de quelqu’un de votre entourage. Je vous demande pas de colère ni de haine, car elles ne servent à rien. Soyez simplement déterminer dans ce que vous faites. »

Edalion s’éloigna du duel, mais ne manqua pas une seule miette. Le soldat pris, alors, sous l’ordre de son supérieur, l’attitude d’une simple brute, ne voulant qu’une chose prouver qu’il est le plus fort, alors qu’en général, un simple coup bien placé suffit à les dissuader. Sans attendre, il chargea sur la jeune femme pour aller lui saisir le cou afin de l’étrangler. Evidemment, si elle ne s’en sortait pas, Edalion ordonnerai au garde, de se retirer, cet exercice était fait pour que la druidesse prenne conscience de ce qu’est un combat. Savoir encaisser, savoir esquiver, contre-attaquer, et puis surtout, savoir retenir ses coups. Le chevalier Hélioz, faisait partie des rares personnes ne ce monde à éviter de tuer son adversaire quelques soit son but. Pour lui, la mort devait être donné en guise de délivrance et jamais en tant que châtiment. Une blessure, une fierté atteint, un emprisonnement étaient des punitions bien plus efficace qu’une simple exécution. En regardant Létie faire, il se disait qu’elle avait de grande chance de devenir une honorable guerrière des bois .

Edalion n’était pas un druide loin de là, et n’avait pas reçu, une éducation adéquate. Son père était simple fermier, appart apprendre la valeur des choses, il n’avait pas poussé plus loin. Et c’est aussi grâce à lui qu’il disposait d’autant de générosité à aider les gens. Il aimait aussi se sentir proche des gens, de savoir qu’il pouvait faire confiance, et que ce sentiment était partagé. C’est dommage que Létie, aussi efficace qu’elle semblait être restait sur une position neutre à son égard. Pour cette raison, il aurait un peu plus de mal à lui transmettre son savoir martial. Même si elle lui avait demandé le contraire, Edalion ne pouvait pas négliger qu’elle soit une femme, un elfe et une druidesse. Il ne pouvait pas faire comme si elle était un simple soldat, car son comportement de druide reprendrait le dessus. L’exemple du bâton était flagrant. De plus, le chevalier n’avait pas l’intention de rester ici en haut tout la journée, il fallait bouger, et en respectant les origines de son apprenties, il savait qu’il devait viser un endroit plutôt naturel. Mais avant tout ça, si elle voulait vraiment qu’il l’aide, il devait voir si elle avait une base au combat, et c’est pour tous ces petits détails, qu’il aurait bien voulu qu’elle se décoince un peu, et lui fasse part de ses impressions. Le montor observait son élève, surtout le coup de pied qui était très joliment placé, mais dont l’atterrissage affichait une grimace à Edalion. Il fit singe au soldat de reculer un peu, le temps qu’il lui parle.

« Pas de bobo ? Très jolie coup. C’est dommage que le déséquilibre vienne vous rendre vulnérable juste après. Et si je peux me permettre, vous devriez essayer de vous rattraper avec votre main sur le côté pour amortir votre chute et profiter de cette appui une fois en bas pour soit vous relever plus vite, soi pour préparer une nouvelle attaque. Qu’en pensez-vous ? D’ailleurs, j’aimerai avoir votre avis, sur certaines choses.»

Edalion, ordonna finalement au garde de reprendre son poste, laissant le guerrier et l’elfe seul. De plus, s’il continuait l’entrainement, ce sera lui qui servirait de partenaire. Ainsi, il pourrait mieux sentir et voir les performances de Létie. Il se retourna, marchant un peu près du bord, scrutant un peu la vue, afin de réfléchir à ce qu’il allait dire.

« Que pensez-vous des phrases que je disais quand j’étais en bas sur l’estrade ? Un chevalier, pour vous, c’est quoi ? Es ce que, ce que je vous fais faire depuis le début, vous semble logique ? »

Edalion parlait normalement, comme s’il parlait à une amie, sauf qu’il aurait bien voulu le tutoyer et qu’elle aussi l’appelle par son prénom, mais quelques choses lui disaient que ça ne devait pas faire partie de ses coutumes. Bien sûr, le chevalier ne tutoyait pas tous les apprentis, pour la bonne raison, qu’ils n’étaient pas les siens. Si Létie voulait un simple entrainement de base de soldat non spécifié, elle aurait dû s’adresser à un instructeur. Le chevalier était ravi et disposé à l’aider, mais il fallait savoir ce qu’elle voulait vraiment. Elle avait des secrets, comme tout le monde, et Edalion n’avait pas envie de les entendre, tout comme il n’avait pas envie de sortir les siens. Cette rencontre était bien différente avec Ilaria, la chroniqueuse qu’il avait formée il y a quelques temps à l’arène. Ils s’étaient quittés bons amis, et l’un comme l’autre était prêt à venir, offrir un coup de main à l’autre. Il se demandait ce qui pouvait faire que Létie soit aussi réservé, son origine ?sa caste ? Son vécu ? Es ce qu’un druide mépriser, les autres gens parce qu’ils sont loin de la nature ? Si seulement le monde était moins compliqué.

Enfin, un sourire ! C’était presque humain de sa part, mais un sourire pour Edalion était surtout interracial. C’est quelques choses qui réchauffent les cœurs, même les plus endormis. Rien qu’avec ce geste, le chevalier était encore plus déterminer à continuer son entrainement. Il ne demandait rien de plus, une simple joie dans ce qu’elle faisait, dans le fait qu’elle était la a apprendre quelques choses qui lui servira grandement, même si c’est long et pénible, autant le faire dans la joie que sur une réserve. Bien sûr, Edalion se doutait que certaines personnes avaient vécue tellement de problèmes qu’elles s’étaient forgées une carapace même contre une simple amitié ou des sentiments de se sentir bien avec une personne. Le chevalier pensait alors que c’était le cas de Létie, il n’était pas la pour lui résoudre ses problèmes, appart si, et seulement si, elle le lui demandait. Mais si dans l’apprentissage il pouvait lui apporter un peu de confort et de sentiments de confiance et de partage, elle ne serait que plus booster quand elle rentra chez elle. Edalion lui rendit alors son sourire en l’assurant :

« Bien, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Mais avant tout de chose, je vais me permettre de te tutoyer, si ça te dérange, tu me le dis, et je change ça. Et pour toi, j’exige que tu m’appelle par mon prénom, Edalion. Ce n’est pas un privilège, mais une habitude que j’ai avec ceux que je forme. Compris ? »

Le dernier mot vint se perdre dans un rire étouffé. Il voulait que ce détail soit bien clair pour elle, peut être futile pour elle mais tellement important pour pas mal de personnes. Puis, il redevint un peu plus sérieux pour poursuivre la formation de Létie. Il se retourna vers la table et sortit d’un des tiroir, un rouleau. Et avant de le dérouler, il le coinça à sa ceinture pour dans quelques instants. Il se dirigea vers la druidesse à seulement un mètre d’elle.

«Tes valeurs sont honorables et je les respectes. Mais sache qu’un être humain possède de la colère, même si elle est endormi, je possède de la colère, mais je la tempère avec du bon sens. Je préfère alors l’utiliser contre ceux qui souhaite le mal, mais jamais à l’aveugle, la colère doit toujours, je dis bien, toujours être retenu par la conscience. Et comme tu le dis si bien, je m’efforce à le faire comprendre aux nouveaux combattants de la justice, et ce n’est pas toujours facile. Mais en ce qui te concerne pour le moment, tu as un très beau potentiel à exploiter, une agilité qui demande qu’à être libérer. Je vais t’enseigner les points faibles d’un corps. Tu dois surement savoir de quoi je parle, puisque tout à l’heure sur le mannequin tu lui as visé la tempe qui en est un. Bien que tu sembles avoir un peu plus de force physique qu’une femme courante, tu devras privilégier la précisons et donc les dégâts critique, plutôt qu’une frappe ne donnant que la douleur. Je ne te parle pas de tuer, je veux bien être entendu sur ce point, en aucun cas je parle de tuer, sauf si je le précise. Ce qui est rare. Je vais donc t’apprendre à les localiser, et avec ce savoir, je t’enseignerai les bases du combat, avec et sans arme. Ensuite ce sera à toi de développer un style de combat, par exemple ton magnifique coup de pied de tout à l’heure était super. Je vais te donner ce rouleau, je ne te demande pas d’apprendre tout par cœur, c’est surtout pour que tu te fasses une idée, il contient l’image d’un corps et chaque points rouge désigne un point faible et vital. »

Edalion lui donna le rouleau. Sur un humain standard, le corps possédait plus de 150 points faibles. Pendant que la jeune femme y jeta un coup d’œil, le chevalier retira sa tunique pour se retrouver avec un haut en lin bleu sans manche dévoilant ainsi sa forte musculature, mais ce n’est pas pour se vanter qu’il fit ça, c’est pour qu’elle puisse voir ces zones dangereuse en vrai, sur elle, une femme elfe, et sur lui un homme humain. Ensemble, ils discutèrent pendant de long moment sur ces points. Edalion lui précisa que plus une personne était musclée, plus les points faibles étaient visibles. C’est pourquoi il avait dévoilé ses bras. Par exemple, à l’intersection de l’avant-bras et du reste du membre, à l’opposé du coude, il y avait un creux, et si on exerçait une simple pression, une douleur se faisait sentir, et le bras plié naturellement. Il lui expliqua que c’était de même avec toutes les autres intersections du corps. Les doigts, les poignets, les genoux, les pieds..etc… il lui demanda même d’essayer sur elle, pour qu’elle puisse le sentir.

« C’est très importants, viser un point c’est ce qui différencie un combattant d’un simple bagarreur. Et si ton adversaire est intelligent, il réfléchira à deux fois une fois que tu lui auras ne serai ce que frôler un de des points. »

Ils étaient entrés dans le vif du sujet et Edalion se sentait déjà mieux pour lui enseigner tout ça. Avant de passer à la suite, le chevalier voulait être bien sûr qu’elle l’avait compris jusqu’ici. Bien qu’il pouvait être très généreux et sympathique, Edalion ne plaisantait pas avec ça, comme lorsqu’il criait les valeurs de la chevalerie tout à l’heure avec les apprentis.

En hochant la tête, Edalion montrait qu’il était d’accord avec ce que disait la druidesse, les points qu’elle citait étaient effectivement dangereux Mais le chevalier lui montrait, tout ça pour lui faire prendre conscience du danger, pas spécialement pour tuer encore une fois. C’est pourquoi il apprécia lorsqu’elle lui posait la question sur les points qui immobilisaient l’adversaire. Edalion dans ces combats, utilisait principalement ceux-là et plus encore ceux qui font perdre conscience. Un coup bien précis sur le thorax, ou encore au milieu d’un muscle pour le paralyser en lui infligeant une douleur. Mais y en avait d’autres bien plus précis, pour plus de clarté, le chevalier se permit de prendre une des mains de Létie, paume vers elle. Il lui expliqua, qu’en plaçant son pouce derrière la base du petit doigts, il provoquer une perte d’équilibre grâce à une petite douleur, et en gardant la prise tout en avançant un pas, l’adversaire se retrouverai immobiliser au sol, ce qui était important était de garder l’équilibre et de veiller à toujours garder le contrôle, au cas où. Pour le suivant, Edalion désigna le côté de la cuisse, bien au centre, comme le creux des bras, ou le milieu de tout muscle. La ce n’était pas un contrôle qu’il fallait exercer, mais un coup sans forcément être violant. En effet ce sont à ces endroits bien précis qu’on ressent une sorte de coup de jus lorsqu’on se cogne au coin d’une table ou d’une chaise. En augmentant la puissance de cette sensation, on pouvait provoquer une crampe, et donc une immobilisation du membre désignait. Malheureusement ces points étaient quasi tous inutile sur un adversaire pourvu de protection d’acier ou de cuir.

« Certains ennemis abandonnent lorsqu’ils sont désarmé ou dépourvu de protection. Et savoir se frayer un chemin pour atteindre un point précis est très important également. Toute protection à une faille, un endroit creux, pas assez résistant, trop lourd, ou encore pas entretenu. Le cuir, au bout de quelques entailles tombe en lambeau, mais résiste mieux au choc qu’une armure d’acier. L’acier à une grande résistance, mais comme tu dois surement le savoir, elle est lourde et les liens qui unis le tout sont facilement repérable. En dessous des aisselles, à l’entre jambe, au milieu du dos. C’est pour ça aussi que la plus part des guerriers en armure portent une cape, c’est pour masquer ce point qu’ils ne peuvent voir. Tu peux reprendre ton bâton. As-tu des questions jusque-là ? Nous allons mettre tout ça en pratique. »

Edalion se retourna pendant la réponse de la druidesse pour aller lui aussi chercher un bâton qui se trouvait parmi les autres armes. Mais contrairement au bâton de la jeune femme, il ne s’agissait qu’une simple manche à balai. Il avait l’intention de répété un peu tout ça avec elle dans la pratique. Il verra ainsi, ses réflexes, sa retenu, car dans un entrainement, il fallait à peine frôler un point pour ne pas blesser son partenaire.

Alors qu’Edalion était prêt à passer à la suite, un léger petit détail vint le bloquer. Non pas les questions sur ce qu’ils venaient de voir, sur ce point-là elle semblait avoir tout compris. Mais c’est vrai que la tenue de Létie laissait un peu à désirer, et qu’il n’avait pas forcément fait attention. Normalement, un guerrier doit savoir se défendre dans n’importe quelle circonstance. Mais là il fallait bien un début. Alors, le chevalier se plaça prêt de la jeune femme et avec son manche à balai, il mesurait grossièrement la taille et la largeur. Dans l’armurerie, il y avait de toutes tailles, car il fallait anticiper les nouvelles recrues qui n’étaient pas forcément humain. Pour elle, il pensait à un ensemble en cuir cour, cela lui permettrait de garder son agilité et de se sentir protéger aux endroits moins robustes. D’un côté, il aurait pu anticiper l’histoire de la tenue et en monter une avec, au lieu de devoir redescendre toutes les marches et les remonter. Alors exceptionnellement il utilisa sa vélocité un peu plus développé qu’un être vivant normal pour aller lui chercher la tenue. C’était simple, du point de vue de la druidesse, elle vit Edalion disparaitre dans de timides reflets. Elle ne dut attendre que quelque quelques secondes pour le voir réapparaitre, avec une tenue correctement plié dans une main et son autre main qui vint rattraper son bâton avant que celui-ci ne tombe au sol. Du point de vue du chevalier, il s’était simplement concentré sur les battements de son cœur, les ralentissant d’une manière surnaturelle et voir ainsi toutes objets autours de lui se déplacer très lentement. il était descendu jusqu’en bas, et par chance l’armurerie était juste à côté, ou il prit une tenue et il remonta. Il la tendit à la druidesse.

« Voilà, j’espère que ça te convient, par la suite, nous irons faire un tour à l’armurerie ou tu pourras choisir la tenue qui correspond le plus à tes inspirations. Et pas d’inquiétude concernant leur propreté, je déteste m’exercer dans la saleté, alors j’exige une situation propre. Je le fais donc aussi pour mes apprentis. et n’hésite pas à recommencer à me demander si quelques chose ne va pas. C’est aussi comme ça qu’on progresse. Oh ! Attend, tu ne vas pas te changer ici, je vais t’aider. »

Encore une fois, il dû faire appel à ses dons inhabituel. Cette fois le sol de la tour se mit à trembler légèrement et des rideaux de terres se leva autour de Létie pour lui donner l’intimité nécessaire. Il n’avait pas recouvert le haut, lui laissant la vue du ciel. Pendant ce temps, le chevalier se retourna et songea un peu à Miranda. La femme qu’elle aimait, la shaman de son cœur. Cette pensée lui donna un sourire un peu plus joyeux. Il se rappelait aussi du jour, ou il s’était occupé d’elle alors qu’elle était inconsciente. La shaman n’arrêtait pas de le vanter sur sa générosité et sa modestie. Car malgré tous ses efforts pour une tenue, il n’avait pas une seule fois mentionnée ses dons ou en faire allusion. Létie était à coup sûr très différente de Miranda, mais ce n’était pas une raison pour lui donner un traitement différent. Tout l’entourage du chevalier avait droit à la même faveur. Sauf la shaman qui elle avait atteint son cœur. Pour sortir de sa cabine de terre, Létie avait juste besoin de toucher une des parois et celles-ci se dissiperont comme elles sont apparues.

« Tu es prête ? Touche le mur quand tu aura fini. »

Bien, elle était prête, et lui aussi. Même si Edalion avait remarqué que la tenue ne correspondait pas forcement à une femme. Se serait-il trompé dans sa hâte ? Il tâcherait alors de l’emmener alors lui faire faire une tenue sur mesure, ça pourrait être une forme de récompense pour les efforts qu’elle fournissait à son entrainement. Mais pour le moment, il fallait à nouveau se concentrer sur la formation de Létie. Ce qu’il allait faire était un exercice très simple, il s’agissait tout simplement de lui constituer une parade et une simple contre-attaque, à ça par la suite de multitudes de petits gestes allaient se rajouter pour faire de cet exercice un vrai combat d’entrainement.

« Bien, met bien ta main et ton pied principal en avant. Ta main qui est à l’avant doit à peine serrer ton arme alors que l’autre doit bien le maintenir. C’est la main de derrière qui guide la force, alors que l’autre sert à la trajectoire et donc la précision. Mon but est de te faire faire le même exercice pendant un petit moment, jusqu’à ce que tu t’habitues à une vitesse acceptable, viendront alors s’ajouter quelques dérivés. Je vais maintenant te faire une frappe vers le haut, vers ta tête. Toi, tu dois la contrer exactement de la même manière, ce qui va te laisser une ouverture pour frapper avec l’autre bout de ton bâton vers le bas. C’est compris ? Suit bien l’ordre des choses, armer, contrer, charger, frapper, armer contrer…etc…plus je te sentirai à l’aise, plus j’irais vite, et je ralentirais si je vois ou que tu me dis qu’il y a un souci. »

Marquant le respect, Edalion salua Létie en plaçant la main qui tenait l’arme sur le cœur et l’invita à croiser les deux bouts de bâton. Ainsi, doucement, ils commencèrent tous les deux l’exercice. Edalion veillait à ce que chaque détail de la part de la druidesse était respecté. De temps en temps, il lui rappela à ‘ordre, en cas de petites erreurs, ou de relâchement. Puis petit à petit, il augmentait la cadence, comme il la ralentissait pour permettre à Létie de se reconcentrer. L’entrechoque des bâtons étaient moyen, car Edalion prenait garde à mesurer ses coups, pour ne pas la blesser si jamais un de ses coups ne serait pas contrer. Pour la suite, il avait prévu de continuer ce genre d’exercice, mais en ciblant des points précis sur le corps au lieu de contrer l’arme.

« Voilà, c’est bien comme ça, tout en souplesse, fait attention à ton équilibre tout de même. »

En tout cas, le chevalier prenait cette formation très au serieux.

Oui, le temps était au repos, même pour un chevalier comme Edalion, le repos était primordial. Avant de lui dire quoi que ce soit, il la passa du regard, pour la jauger à nouveau maintenant qu’il l’avait vu un peu à l’œuvre. Bien qu’elle fût dans son univers à elle, qui est la nature, elle avait un grand potentiel. L’entrainement continuera tant que la jeune femme sera prête à se présenter devant lui. En la regardant, il repensait également à sa formation, qui fut bien plus cruelle. Mais ce qu’il pensait par-là, c’est que lui avait décidé de mettre son savoir au service de la justice, contre ceux qui l’ont formé. Létie avait l’intention de faire de même, pour protéger la forêt contre des agents inconnus. Bien que pour le moment il n’en s’inquiète pas, il espérait qu’elle n’allait pas se retourner contre lui. Après tout, ils avaient à peu près les mêmes valeurs. Doucement, il posa le bout de son bâton au sol, restant bien droit.

« Tu as bien travaillé, et tu as mérité ton repos. Prend le temps nécessaire pour reprendre des forces, et présentes toi devant moi quand tu le voudras, je me ferai un plaisir de continuer à te former. Etant donné que tu n’ai pas du château, et je pense que la nature doit te manquer ici, tu peux dormir ici, ou aller dormir dans un endroit qui te conviendrait peut être un peu mieux. Je te souhaite une bonne soirée Létie. »

Le chevalier leva la main en direction de la porte l’invitant à descendre, et manifestement il voulait, lui, encore rester en haut de cette tour. Lorsque Létie disparut dans les marches, Edalion se retourna pour contempler l’horizon qui s’éteignait doucement dans le noir de la nuit. Yazariel à son côté, il se remettait en cause. Etait-il un bon instructeur ? Un bon chevalier ? Combien de gens, depuis qu’il est la lui faisait vraiment confiance ? il sourit légèrement quand il se disait que si Miranda était là, elle lui rappellerait à l’ordre qu’il était un héros que la modestie rajouter à sa valeur, mais il ne fallait pas s’étouffer dans les doutes de son passé. Après une simple caresse sur le plumage de l’oiseau, celui-ci rejoignit le ciel. Il était libre, c’était son ami, et grâce à lui, il savait que son cœur était libre, et qu’il continuait à avoir le courage de le suivre.

La nuit passait, plongeant le château dans le sommeil, appart pour les gardes qu’étaient de services de nuit. Le chevalier n’avait pas vérifié ou Létie était partie dormir, il espérait la revoir, sinon, il reprendrait le cour de ses missions. En parlant de mission, une directive lui a été remise dès le petit matin. Dès l’aurore, Edalion était debout, dans la cour face au tableau de missions. Un garde arriva vers lui, lui donnant un ordre de mission. Un avis de recherche était posé sur la tête d’un mage noir, apparemment il était considérait comme extrêmement dangereux. Tout de suite, Edalion pensait qu’il ne pouvait pas y aller seul, même si son avis personnel et ses avis d’empêcher les Noirs de nuit lui donna des ailes pour foncer tête baisser. Mais il était chevalier et non aigrefin, si le courage n’est pas tempéré par la sagesse, c’est une invitation à la folie…

Le piment de l’outre-tombe, l’auberge de Maléficium, apparemment le mage noir serai avide d’alcool, mais il serait également connu pour lancer des sortilèges très puissants. Mais le lieu avait été gravé dans les souvenirs du chevalier, car il y a quelques semaines, il s’était rendu là-bas, pour mettre un terme à l’esclavagisme qui hantait les lieux. Et il trouva parmi eux, Miranda, son amie qu’il avait sauvé et rendu la liberté, et qui aujourd’hui était la femme de sa vie. Il mima une grimace en recevant l’ordre de retrouver ce mage noir, car il aurait aimé aller ailleurs que là-bas. Peut-être était-ce parce qu’il était celui à Bénécius qui connaissait le mieux l’endroit, mais quoi qu’il en soit, il accepta cette quête au détriment de ses sentiments personnels. Puis des bruits de pas vint le sortir de ses pensées, même si il y avait pas mal de gens qui marchait sur les pavés, il reconnut une démarche légère et non étouffer par le bruit de l’acier contre le sol. Soi c’était un autre voyageur, soi c’était Létie, qui voulait poursuivre sa mission. Il se tourna au moment où elle le salua, le chevalier en fit de même avant de lui adresser un sourire. Il était content qu’elle soit revenue, mais il laissa contempla à tour de rôle avec l’ordre de mission. Il voulait à tout prix la former, mais cette mission très peu de personnes étaient destinée à l’accomplir. Il songea également à la prendre avec lui, mais elle était que débutante dans l’art du combat et l’amener à Maléficium parmi les gens les plus néfastes qui existe pourrait être très dangereux pour elle. Mais d’un autre côté, ses capacité druidique pourrait lui être utile et au moins ainsi, elle verrai que l’entrainement est plsu que nécessaire pour faire face à une situation réelle

« Bonjours Létie, comment te sens tu ? Je crains de devoir reporter notre séance d’entrainement aujourd’hui. Je viens de recevoir un avis de recherche, je dois retrouver un mage noir qui se trouve à Maléficium, tiens, regarde. »

Il lui donna la feuille, et resta silencieux le temps qu’elle lisait, il hésitait encore à la prendre avec lui, mais il avait besoin d’aide et elle d’expérience. Il ne se pardonnerait jamais s’il lui arrive du mal, et que dirai Miranda ? Mais encore une fois, il l’entendait lui dire qu’elle aurait confiance en ses choix et que quelques soit la situation, il s’en sortait toujours donnant le meilleur de lui-même. Et c’est sur cette pensée qu’il lui proposa.

« Mais, si tu le souhaite, je peux te prendre avec moi, je ne peux y aller seul, et ça pourrait être une bonne expérience pour toi. Réfléchi y un instant avant de me répondre, c’est très important ! Car la je n’aurais pas seulement besoin de tes talents que je t’apporte, il faudra que tu donnes le meilleur de toi-même en tant que druide également. »

Edalion songea un instant à ceux qu’il devait prendre pour le voyage. Il avait l’impression de l’avoir fait hier ce trajet, qui n’était pas petit. Yazariel viendrai avec, ses yeux lui seraient très utile. D’habitude, à chaque début de missions le chevalier se sentait serein et accomplissait chaque objectif avec bravoure, modestie et de manières consciencieuses. Mais la ,il avait le pressentiment que ça n’allait pas être facile.

Le chevalier n’ignorait pas totalement les façons de vivres des druides. Il ne pouvait pas espérer voir Létie entièrement engagé dans cette mission sous peine de commettre des fautes envers sa nature. Mais quelques choses lui disait qu’elle y mettra du sien quand même, si elle n’est pas allé à Maléficium encore, elle risque de avoir un choc en observant les quelques éléments verts qui se trouvaient là-bas. Enfin vert, ce qu’il en reste. Mais il fut ravi qu’elle accepte de l’accompagner, même si c’était une quête très dangereuse. Enfin, il songea à l’équipement qu’ils devaient prendre avec eux et aux préparatifs. Avant de se mettre en route, il avait une surprise pour Létie.

« Je suis ravi que tu m’accompagne, tout ce que je te demande, c’est de faire de ton mieux, et de ne pas prendre de risques. Je n’ai pas envie d’avoir ta mort sur la conscience, car la ou on va, les gens ont la mort pour quotidien. Aller, allons-nous préparer, et j’ai un cadeau pour toi. Suit moi. »

Ensemble ils se dirigèrent vers l’armurerie, le soir d’avant, avant d’aller se coucher, le chevalier avait laissé quelques instructions bien précises au forgeron du château. Au moment ou la druidesse passa la porte, l’artisan retira le drap d’un de ses chevalets pour lui montrer une armure semblable à celle qu’elle à utiliser hier. N’importe qui pourrait dire qu’elle était légèrement différente, car déjà, elle à était conçu spécialement pour une femme et pour les proportions de Létie. Enfaite, le jour d’avant, lors de l’entrainement sur la tour, Edalion avait pris les mesures avec son bâton et avec ce qu’il avait vu d’elle, il savait que dire au forgeron, de plus, une armure de cuir était réaliser plus rapidement qu’une armure d’acier. Et avec ça, sur un présentoir, il lui montra de la main plusieurs types d’armes.Il y avait une épée, un peu semblable à celle d’Edalion, un fleuret, un sabre, des saïs, deux petits bâtons, une hallebarde, un grand bâton et un arc. Edalion se permit de lui donner quelques conseils.

« L’armure est pour toi, même lorsque tu n’es pas au château, tu la porte si tu le souhaite mais pour la mission, je te conseil de la mettre. Pour les armes, choisis celles qui t’inspire le plus et celle avec la quelle tu te sens le mieux. Si ton bâton d’hier te convient, ce n’est pas un problème, ce n’est pas l’arme qui est puissante, c’est son porteur qui décide de sa force. Tu peux faire quelques moulinets avec si tu as envie pour t’aider à te décider, lorsque tu as fini, rejoins moi dans la cour. »

Il lui adressa un sourire avant de sortir du bâtiment. Dans la cour, il se dirigea vers l’écurie qui se trouvait dans un autre coin de celle-ci. Il demanda aux responsables de lui préparer une charrette, avec des provisions, des sacs de soins et ce qui faut pour le bien des deux chevaux. En attendant, Edalion vérifia son équipement personnel, son armure légère, elle était propre et surtout bien entretenu, il dégaina son épée, bien qu’il ne l’utilise quasi jamais comme arme, il l’examina à chaque fois et la lame coupait à souhait. Voir Edalion sortir son épée en dehors de ce moment ne voulait dire qu’une chose, la mort de son adversaire. Puis, le roi du ciel soigna son entrée, Yazariel, sous un cri strident, atterrit sur le bord du chariot. Il avait l’air en forme et nourrit, la chasse à dû être bonne pour lui. Edalion le sourit, la présence de cette oiseau suffisait à le réconforter, à lui donner plus d’assurance. Sans aucun mot, il s’en approcha et des bouts de doigts il caressa le plumage. Ils se jaugèrent du regard, comme pour savoir si l’un comme l’autre était prêt.