EVENT: Le bal de l'horreur [Groupe 2]

Le bal est annoncé pour ce soir. Ce soir, c'est la pleine lune. Bien sûr, comme tous les jours de pleine lune, il fait frais. Habituellement, cette route un peu perdue, menant au marécage n'est pas très emprunté, même de jour. Qui voudrait se rendre consciemment au Marécage de toute façon ? Peu de gens sans d'esprits s'aventure dans cette zone. D'ailleurs, il semble qu'on ait voulu aider les voyageurs perdus à retrouver leur chemin vers la civilisation, puisqu'il y a plusieurs panneau qui longent cette route.

Tout d'abord, on a pu voir, presque effacé par le temps, un panneau indiquant " Défense de passer ". Pourtant, cloué à la va vite, juste au-dessus, un autre panneau, tout neuf celui là annonçant la direction du Bal Masqué.

Aujourd'hui, cette route est très fréquenté. Et pour tout ceux qui trainent sur cette route et qui ne sont pas au parfum des derniers potins, ceux qu'ils croisent, s'enfonçant toujours plus en avant vers le marécage, sont considérés comme des fêlés. Mais rassurez-vous, il y en a très peu qui pensent ainsi. Même les vagabonds désertent habituellement cette route. Sauf s'ils ont quelque tendance suicidaire. Il y a donc très peu de gens pour penser sur cette route. Ceux qui s'y trouvent ont déterminé que d'assister à ce bal valait bien de perdre peut-être quelques membres en s'y rendant.

Bal Masqué ->
Zo e Maré a euse
Z ne hab tée 14.7 km
<- F tes dei to r !!!

Des panneaux très diversifiés parsèment le chemin pour s'y rendre. La plupart annoncent de grands malheurs si on avance encore, mais les panneaux assurant que le bal est dans cette bonne direction confirme le bon chemin, malgré tout. Des carrosse, des groupes de marcheurs, parfois un groupes de cavaliers, tout ça défile dans ce chemin si peu emprunté. Certains ont déjà enfilés leurs plus beaux atours, tandis que d'autres préfèrent se vêtir pour le bal une fois à destination. Ce choix est libre, puisqu'il ne faudrait pas contrarier les invités.

C'est la fête ! ->
Mano r S derea 9.4 km
Repas chaud servi en tout temps
<- N'y allez surtout pas !!!

Plus le parcours avance, plus le chemin devient spongieux. D'autres panneau avertissent de ne surtout pas quitter le chemin et, si possible, faire demi tour. Mais les autres panneaux, tout neufs ceux-là, sont si coloré qu'ils en sont presque irrésistibles. L'odeur de marécage se fait de plus en plus forte et bientôt le chemin devient la seule bande de terre solide qui serpente entre les terres humides. Heureusement qu'il fait encore jour, de soir, ça doit être dangereux de marche à côté du chemin et de s'y enliser.

Soirée déguisée ! ->
Ter toire de l Bê e des D u es
<- Prenz gard ! Rebro ser chem ava t qu'il n so t trp ard !
Écuries propres et disponibles 5.2 km

Personne qui marche n'arrivera à destination les pieds au sec, à moins de savoir où mettre les pieds exactement et de faire une étroite file indienne. On remarque aisément que le chemin a été travaillé dernièrement. À certains endroits particulièrement vaseux, des roches et des rondins de bois ont été calés dans la boue pour supporter un peu les moyens de transport. C'est surtout pratique pour les carrosses qui s'enlisent plus aisément que les chevaux et les marcheurs. Si la route avait été sèche, le trajet aurait été nettement plus amusant, mais quand c'est trop facile, il n'y a pas de plaisirs !

Bal du siècle ! ->
Pr n z gar e au mon tr s !
<- tour e à dr te
Dr ps pro r s g ranti 3.7 km

Après de longues heures de route, il est possible d'apercevoir, à travers les saules et les hautes herbes baignant dans la vase, la silhouette d'une imposante maison. Visiblement, la construction a été faite sur un remblais de terre et de pierres importées d'on ne sait où. Se construire ici a sans aucun douté été un tour de force incroyable. En volonté de vouloir s'établir ici surtout. L'odeur de vase est tenace et il fait très humide. La cour relativement sèche, là où les carrosses, cavaliers et marcheurs font finalement halte. Des valets viennent les accueillir avec un plaisir évident et à peine feint. On se charge de leurs bagages et on leur présente l'endroit où ils pourront dormir si l'envie de repartir durant la nuit les effraie. On les informe que les festivités débuteront qaund le soleil sera presque couché. En attendant, ils peuvent se reposer de leur long voyage. Au bon moment, ils n'auront qu'à se présenter dans la salle de bal. Ils ont droit à une petite visite guidé des lieux, puis les valets les laissent tranquille. Au grand plaisir de plusieurs invités, car les valets dégagent un fumet étrange de lys et de myrrhe. Ils sont aussi étrangement monotone et ils traînent des pieds.

Finalement, il est maintenant l'heure de se rendre dans la Grande Salle pour bientôt lancer les festivités. Ce qui avaient été de longs rideaux noirs n'étaient plus que des longs voiles en piteux état. Les quelques fenêtres semblaient avoir été usées par les âges, laissant filtrer l'air glacial de l'extérieur. Les mouvements aléatoires des rideaux laissaient présager l'arrivée de quelques fantômes. Des toiles d'araignées épousaient chaque coin de la salle, elles-mêmes occupées par ces petites bêtes à huit pattes. De longs voiles blancs opaques pendaient à la verticale, partant du plafond pour atterrir juste au-dessus de vos têtes, dansant au rythme des brises fraiches. La réalité était frappante, au plus grand déplaisir de ces quelques froussards. La pénombre était maîtresse en ces lieux où la lumière tamisée tentait vainement d'éclairer la salle. Une fumée étrange recouvrait le sol comme un épais manteau de brume. Quelques crânes et citrouilles faisaient également partis du décor. Une musique de fond ajoutait une note lugubre au décor que l'on pouvait aisément décrire comme "glauque". Les murs étaient tapis de rouge, une couleur qui rappelait étrangement celle du sang...et l'odeur qui s'en dégageait n'était en rien rassurante. Des volutes de rouille et de salé s'en dégageaient...Des saveurs étrangères et pour le moins uniques embrassaient le buffet à l'entrée de la salle, sur son flanc droit. Leur couleur extravagante et leur forme géométrique inhabituelle laissaient suspecter quelques surprises.

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2EME GROUPE:

- Cirdan
- Erethos
- Ilaria
- Luccia
- Marika

L'ordre sera instauré une fois que tout le monde aura posté!

Après différentes péripéties à Bénécius, Luccia se jugeait apte à aller à Malificum aujourd'hui. Les derniers évènements lui avaient confirmé le fait que l'on était plus en parfaite sécurité nulle part, et qu'il fallait être vigilant à tout moment. Même s'il y avait des différences de degrés quant à ces affirmations, Malificium ne l'inquiétait plus. Elle avait maintenant acquis une certaine expérience avec les années, puisqu'elle était presque une ancêtre de ce monde. Donc, même s'il lui arrivait toujours d'avoir des surprises, elle savait à quoi s'en tenir, et elle savait les dangers de Malificium. C'est d'ailleurs en partie pour cela qu'elle voulait s'y rendre... Faire régner la justice dans ce monde désordonné, et donc, punir ceux qui causeraient le mal.

Quoi de mieux comme occasion qu'un évènement sur les terres de Malificium ? En effet, un peu partout, on pouvait voir affichée une pancarte indiquant qu'un bal était organisé. Le titre était même repérable à plus de dix mètres...

LE BAL DE L'HORREUR

Il était indiqué que tout le monde y était convié, à condition bien entendu qu'ils soient déguisés, de manière à faire peur. Déguisé... Voilà déjà un premier problème. Luccia, la belle elfe à l'allure angélique et à la douceur inégalable, faire peur ? Il était impossible de l'imaginer effrayante. Pourtant, là était le thème, et il fallait s'y soumettre si elle souhaitait vraiment accéder à cette fête. Et elle le voulait, car c'était d'une part l'occasion de voir le nouveau monde qui peuplait ces terres, mais aussi et surtout, d'être là au cas où il y ait un problème, au cas où il faudrait intervenir si ça dégénérait, étant donné qu'il y aurait forcément des maléfiques dans les parages. Surtout que le lieu donné était les marécages. Il faudrait ensuite suivre les panneaux pour atteindre le manoir Siderea.

Vous l'aurez compris, l'elfe n'allait pas vraiment assister à ce bal pour faire la fête, mais plutôt par curiosité, et pour voir si elle pourrait servir, assurer son rôle... Enfin, il fallait jouer le jeu, alors soit. Les déguisements étaient libres tant qu'ils donnaient au porteur une allure effrayante. Après réflexion, elle décida de venir dans un premier temps sous sa forme animale. Une panthère des neiges avec des crocs acérés, ça fait peur, non ? Bon, d'accord, étant donné qu'il s'agissait de Luccia derrière cet animal, son image s'adoucissait nettement. C'est pourquoi il faudrait qu'elle s'efforce à adopter une allure et une posture plus agressive, sans pour autant effrayer les invités. Oh et puis, les maléfiques ne feraient surement pas les difficiles. Et, de toute manière, rien ne l'empêchait de reprendre sa forme humaine, enfin elfique serait plus vrai, mais dans l'idée... Ce pouvait être provisoire, histoire de se faciliter les choses, le voyage, etc... Et de garder une bonne agilité, au cas ou. Et puis, elle ferait plus peur comme cela, même si elle prévit une cape ainsi qu'une capuchon noir sous lequel elle pourrait cacher son visage angélique.

La panthère des neiges, sont pelage dense et soyeux se déformant de manière homogène au gré du vent, arrivat aux marécages, et s'arrêta nez à nez devant le premier panneau. Elle était dans la bonne direction mais... 14,7 km. Elle avait encore du chemin à parcourir, manifestement. Et bien tanpis, elle s'était facilité les choses à venir sous cette forme, car le terrain marécageux ne s'avérait guère gênant en vue de la différence de poids, et de la légèreté des pas de la panthère. Celle-ci progressait, de sa démarche majestueuse, de panneaux en panneaux. Chacun d'entre eux dissuadait toute personne à s'aventurer davantage, tout en indiquant la direction du manoir Siderea. Jamais Luccia n'avait douté de l'humour des maléfiques. Ce n'était pas de cela dont il était question.

La druide arriva à l'entrée du manoir. La porte y était déjà ouverte, mais la décoration intérieure, ne différait pas vraiment de celle extérieur. Bon, en même temps, il ne fallait pas s'attendre à une ambiance chaleureuse, autour d'une tasse de thé. Enfin, la panthère avança prudemment, et rencontra un valet qui eut un sursaut en la voyant montrer les crocs. Pari gagné, elle avait réussi à lui faire peur, mais peut-être que ce n'était pas de cette peur là qu'il aurait voulu. Peut-être croyait-il réellement qu'un fauve s'incrustait à la fête. C'est pourquoi elle regarda fixement le valet, lui démontrant ainsi qu'elle était bien humaine... De toute manière, elle ne tarderait certainement pas à se transformer.

Un long voyage se profilait pour Ilaria. Un voyage imprévu, mais qui promettait d’être ... Amusant. Un bal à Malificius. Ils n’auraient pas pu trouver meilleur lieu pour Halloween. Déjà que le chemin était long, très long, et que ça avait tout de même l’air assez casse-gueule. En même temps, elle devait parcourir des marécages, pas des champs fleuris. Il fallait être givré pour aller construire une demeure dans un lieu pareil, elle n’avait pas été érigée spécialement pour la fête, ou alors il fallait être fortuné ... Et encore.

Tout avait commencé par une discussion au détour d’une taverne. L’important n’était pas ce qu’elle était venue y faire, mais qu’elle avait entendu parler de ce fameux bal, où se réuniraient des tas de gens. Tout le monde était invité, ce qui était déjà étrange. Le lendemain, en se réveillant dans une auberge car elle avait préféré se reposer un peu pour en savoir plus, elle avait elle-même reçu une invitation. Le manoir dont elle ne se souvenait déjà plus du nom à vrai dire, elle ne le connaissait pas, ni de nom, ni de lieu. Surtout qu’elle n’était jamais allée sur ce territoire.

Pour l’évènement, la jeune chroniqueuse avait fait l’effort de se déguiser en ... sorcière. Un grand classique des fêtes d’Halloween, oui, c’était vrai, mais que voulez-vous, elle n’avait pas eu de meilleure idée en tête dans l’immédiat. Mais une sorcière un peu enfantine, ce qui rendait cela un peu glauque tout de même. Le genre de gamine à aller tuer quelqu’un de manière sanglante rien que pour aller récupérer un cœur tout chaud et encore battant...

Surtout que la demoiselle avait fait en sorte, pour confectionner le costume, de requérir à des éléments qui pouvaient peut-être rendre le tout un peu moins gentillet, car c’était le but après tout ! Pour sa cape, des peaux de bêtes bien odorantes bien sûr, attachées ensemble (elle avait toutefois bien pris soin de vérifier que les animaux étaient morts, elle n’était pas une meurtrière en réalité !), sa robe noire toute simple auquel elle avait pris soin de déchirer un peu certains endroits mais surtout le bas pour donner un effet usé, était tâchée de part en part de « sang » que lui avait fourni un herboriste.

Ce n’était pas du sang, mais bien évidemment, un simple mélange de baies qui avait permis la teinture et qui s’en rapprochait pas mal de par sa couleur. Son chapeau, lui, était tout simple, elle n’y avait rien fait de particulier si ce n’était qu’elle l’avait un peu fait tomber dans la boue sans le faire exprès durant le voyage, et elle en avait même un peu dans les cheveux … Ce n’était pas bien grave, il lui suffirait de se laver un bon coup au retour. De toute façon, elle ne détonnerait pas avec les lieux, ça, c’était bien une chose de sûre, et elle allait vite s’en rendre compte. Et bien sûr, elle se promenait avec sa faux, qui était déjà un élément macabre en soi !

Mais que faisait là une panthère des neiges ? C’était la question qu’elle pouvait se poser après être enfin arrivée à destination au prix d’un long voyage et avoir été guidée par un valet. Avait-elle la berlue ? Et il faisait des choses étranges, cet animal ... Mais non, bien sûr… C’était Luccia, elle reconnaissait ce pelage ! En tout cas, elle ne s’attendait absolument pas à la retrouver ici, le hasard faisait bien les choses. La Spika s’approcha donc de « l’animal » en dissimulant difficilement un sourire et s’agenouilla pour la regarder droit dans les yeux. De toute façon, Ilaria n’était pas difficile à reconnaître.

« Oh ooooooooh! Mais qui vois-je ! »

Invité

Destination FPMIS : Folies Passagères Mais Irrévocablement Suicidaire. Depuis qu’elle était partie, Marika ne croyait toujours pas que c’était une bonne idée. Pourtant, elle n’en voyait pas d’autres suites aux derniers évènements. Un brin d’enquête s’imposait, et elle était sûre que passer par ce fameux bal devait donner quelques informations utiles. Mes marécages, terrains ennemis. Etrangement, cela sentait le mage noire et l’aigrefin à des dizaines de kilomètres à la ronde. En tout cas, c’était ce que son instinct sentait comme une odeur nauséabonde. Ah non, il y avait vraiment une odeur nauséabonde. C’est vrai.. les marécages. Quelle idée d’installer un manoir dans un endroit pareil.

Soupirant profondément, mais sans aspirer, Marika ferma les yeux, laissant Arconel la guider. Suivre un chemin n’était pas bien compliqué, surtout quand il nous était rappelé quand on s’en écartait un temps soit peu. Toute cette vase.. ça lui rappelait un peu le sable du désert quand même. En.. moins… dégoûtant. Heureusement qu’elle était sur un cheval. Même si Marika n’avait rien contre se salir, là c’était différent. Elle avait acheté pour une sacrée somme ses vêtements. Des vêtements pourtant… totalement et si basiques : un splendide chapeau pointu noir, une robe noire courte décharnée en haut et à volant en bas sans manche et entouré de fils oranges, des bottes-cuissardes noires à haut-talons, des mi-gants oranges. Autant le dire, elle avait froid. Mais c’était un bal costumé. Aussi, même si ce n’était pas du tout du tout le genre de Marika, elle avait fait un vague effort. Et il fallait dire que c’était en fait.. un sacré effort. Ceux qui allaient voir Marika se promenait ainsi serait de sacrés chanceux, donc, tous les invités et employés de la fête.

D’ailleurs, la forme du manoir se profilait désormais nettement. Encore un petit kilomètre et.. elle serait dans la fosse aux lions. Sur ce dernier pan de sa route, Marika eut pour seule pensée que celle de rebrousser chemin. Il était toujours temps après tout. Non, il était trop tard. Elle y était arrivée. Relevant haut la tête, pour voir par de-là son grand chapeau noir qui lui cachait autant la vue à elle-même qu’il n’empêchait les autres de la voir, son visage se prit un splendide coup d’air froid gelant et gerçant. Vous rigolez mais attendez de sortir d’un désert.

Un valet, une panthère des neiges et une fille. Splendide portrait, et quelle originalité. Apparemment, le pauvre valet ne savait plus où donner de la tête entre eux, et encore plus quand il vit le cheval de Marika s’approchait d’eux jusqu’à n’être plus qu’à quelques mètres. Il bafouilla un rapide bienvenue avant de se demander s’il devait d’abord conduire les premières, à supposer que ce soit bien deux invités, ou s’occuper du cheval de celle-ci. Devant ce spectacle, Marika leva un sourcil. Décidément, cela commençait bien. Mais où est-ce qu’il les engageait ?

Descendant habilement de cheval, pour tomber les pieds dans la neige, Marika se tourna vers.. l’animal et la jeune fille qui était en train de lui parler. Ça devait donc être une personne métamorphosée. Ou alors… elle avait le don de parler aux animaux. Va savoir, le temps lui donnerait sa réponse dans tous les cas.

-Bonsoir. Je suppose que vous venez aussi pour le bal ?

Waouw. Bon, phrase très sec et tout et tout. Mais pour ceux qui connaîtraient Marika, ils sauraient que c’était un vrai miracle. Marika prononçait un mot dans ses circonstances ? D’ordinaire, elle n’aurait rien dit et aurait juste avancé. Mais là, la situation était différente, là la situation n’était pas ordinaire. Marika se rendait à un bal, Marika était en territoire ennemi, Marika se mêlait aux autres, Marika était sans Gala.

EVENT: Le bal de l'horreur [Groupe 2] Cirdanbal

Costume:

Spoiler:

C'était en allant à la Bibliothèque depuis le Jardin Paradisiaque de Bénécius que Cirdan avait reçu en plein face une affichette annonçant le bal. Oui encore une fois la malchance le poursuivait pour s'être reçu ce papier de manière impromptue. Et c'est en récupérant le bout de papier et en lisant ce qu'il avait alors dessus que Dunamys s''était penchée à son tour et d'un regard enthousiaste avait vivement conseillé à son nouveau maitre d'aller y faire un tour... Elle se demandait si elle allait pouvoir rencontrer des personnes qui la connaissait du moment où elle était encore avec Deicidastäl... C'était peu probable mais savait-on jamais...

Bien sure, chez le clan Odarum, ils n'avaient aucune connaissance de cette fête bien étrange où l'on demandait aux invités de venir déguisés et pour être honnête, le Nomade n'avait aucune idée de comment s'habiller pour l'occasion. Bien que Daigho fusse sans doute un accessoire de choix pour être dans le thème mais sans le costume qui allait avec... peu de chance de passer. Ce ne fut qu'en lisant plus attentivement qu'une idée lui vint. L'on pouvait s'habiller sur place et ça, oui ça, c'était un grand plus ! Il lui suffirait de subtiliser un costume à quelqu'un et ni vu ni connu, il passerait.

Voilà le plan et maintenant, il fallait s'y rendre... le chemin fut long, pas très fatiguant pour quelqu'un qui avait l'habitude de marcher dans le désert pendant des heures. Et ses deux compagnons avaient la belle vie eux, ils restaient sur lui à flemmarder pendant que Monsieur se tapait toute la route à pied... Bon, Cirdan ne leur en tiendrait pas rigueur, comme s'ils avaient pu faire l'inverse et le porter, non mais franchement ? C'est non sans embuche et quelques monstres égarés sur la route dont le demi-elfe avait eut vite fait de se débarrasser, qu'il arriva à destination. Le manoir ne l'impressionnait que moyennement... Certes, il n'avait jamais vu de telles bâtisses dans le désert mais il n'y avait pas de quoi trouver l'atmosphère effrayante. Il se demandait même s'il n'allait pas plus rire qu'autre chose à cette fête déguisée...

De loin, dès son arrivée, il repéra le parfait pigeon. Un paumé qui ne savait où il avait mit les pieds visiblement assez perdu d'ailleurs. En un tour de main et un coup de crosse de katana bien placée dans la nuque, il avait eut vite fait d’assommer le drôle et de se « repaitre » de son costume. Et voilà donc que Cirdan était affublé d'un costume de... Roulement de tambours...Vampire à loooongue cape sombre, de quoi bien cacher son armes et sa besace remplie de ses vêtements et de tout son nécessaire de voyage. Ainsi, il espérait donc entrer et pouvoir partir à la pêche aux info sans se faire repérer par une quelconque connaissance... D'ailleurs, il craignait de rencontrer Neelahn... Ironique n'est-ce pas quand l'on sait qu'une autre Druidesse se trouve à la fête... m'enfin. Dunamys quand à elle, n'avait pas eut à faire grand chose, elle s'était tout simplement entourée de bandelettes laissant juste ses ailes apparentes pour pouvoir voleter à travers la salle...

Une fois la porte passée, il était enfin dans la salle. Il était arrivé vers la fin du début de la fête. Par conséquent, il n'avait croisé encore aucuns de la druide, de la chroniqueuse ni de la Nomade qu'il reconnaitrait surement quand il la verrai encore que... Il tenta juste de se mêler à la foule, et c'était déjà pas mal pour quelqu'un d'assez atypique et à tendance à se payer la tête de tout ceux qu'il trouve ridicule, autant dire tout ceux qui étaient déguisés de manières assez ridicule justement... Ah les gouts et les couleurs...

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

Tout le monde semblait être arrivé! C'était parfait! Il en aurait presque applaudi de joie mais il fallait rester raisonnable et sérieux! De toute façon, pour le moment la fête n'avait pas réellement commencé. Ils devaient penser que oui... Pauvres imbéciles... Le jeune homme regarda ses "troupes". Ils étaient parfaits. Il sourit doucement et dans un langage démoniaque donna ses ordres.

C'était très simple : il fallait leur donner la trouille de leurs vies. C'était bien un bal des horreurs non?

Il activa son phénomène de miroir, comme sa parente pour l'autre groupe, il ne prendrait pas tout de suite part à la fête. Il observerait les choses depuis son piédestal, soit sa chambre morbide.

Où étaient les invités? Dans un grenier à l'heure actuelle. Bien sûr, sous le coup d'un charme puissant, ils ne s'en rendaient pas compte et ne voyaient que ce qu'il souhaitait leur faire voir. Il claqua des doigts et son armée marcha jusqu'à la salle où ses convives avaient commencé à manger, à boire ou à danser. C'était encore assez timide. Il allait donc les bouleverser.

Quatre enfants apparurent près de la porte de la salle. Ils semblaient maladifs, le visage cireux, les yeux cernés. Ils étaient tous habillés d'un pijama ou chemise de nuit blancs et sales, voire pour certains complètement déchirés. Leurs jambes étaient écorchées. Ils avaient l'air vivants. Ils se dirigèrent tous vers l'un des invités. Une petite blonde se dirigea vers Cirdan, un petit gamin brun, le plus jeune des quatre, se dirigea vers Ilaria. La plus grande au visage balafré se dirigea vers la panthère des neiges. Marika, quant à elle, eut pour compagnie un petit être morveux roux. Ils demandèrent évidemment à manger... Il fallait mieux s'occuper d'eux pour éviter d'avoir de très gros ennuis pour l'avenir... Oui... il fallait mieux.

[Ordre de passage : Luccia - Ilaria - Marika - Cirdan

Merci de répondre avant le 6 novembre!]

La valet se calma, et sa respiration recommença à s'effectuer normalement. Étonnant dans le sens où, dans ce genre de lieu, ce genre de surprise de ne devait plus vraiment en être une pour un habitué comme lui... Comme un automate qui effectue incessamment le même travail, le valet manqua de peu de demander à la panthère si elle avait besoin de déposer ses affaires... Encore quelqu'un qui travaille sans réfléchir. Mais il se retint, et la panthère des neiges lui tourna le dos, sans pour autant ne pas être concentrée sur ses gestes, au cas où. Oui, elle était sur ses gardes, et cela, au plus au point, en cet endroit lugubre. Elle songea un instant au fait que c'était idiot de ses jeter ainsi dans la gueule du loup. Quand on combat les maléfiques, quoi de pire que d'aller droit dans un piège, dans une demeure dont eux seuls sont les maîtres ? Enfin, inutile de regretter maintenant, il fallait être le plus prudent possible, et agir quand il serait le moment, sans bien sur faire apparaître les raisons de sa présence ici aux yeux des maîtres de cérémonies et des convives...

Une vois familière vint éveiller les sens de Luccia, qui était restée quelques minutes concentrée sur ce qui se tramait, et songeait à ce qu'il allait arriver.

* Quoi ? Déjà démasquée ? *

Seulement deux personnes connaissaient son apparence animale : Myrrh et Ilaria. Et, il ne fallut que le temps de lever les yeux bleus translucides de la druide vers son interlocutrice pour reconnaître l'aura de la jolie chroniqueuse qu'elle avait rencontré précédemment. Malgré le déguisement pourvu de tâches de sang, elle était reconnaissable parmi beaucoup. Alors comme ça, elles allaient se revoir plus tôt que prévu, leur mission à la bibliothèque étant prévu pour quelques jours plus tard. Mais, il fallait avouer que Luccia ne s'attendait pas à la voir ici. Cependant, même si elle aurait préféré passer inaperçue, n'étant pas ici pour prendre part à la fête, elle fut contente de voir une présence familière, et une personne sur qui elle pourrait compter si ça dérapait...

En réponse à Ilaria, Luccia vint lui lécher le bout des doigts en signe d'approbation, puis regarda une autre invitée qui approchait. Celle-ci devait se demander pourquoi une fillette parlait à un animal, mais ne sembla pas s'y méprendre longtemps, puisqu'elles s'adressa aux deux 'femmes', peut-être pour se rassurer, vu l'étrangeté de cette fête... C'était sûrement ce que Luccia aurait fait à sa place. Elle posa une question rhétorique vu les circonstances, mais la panthère fit néanmoins un signe de tête, chose qui pouvait paraître étrange vue de l'extérieur, tout en posant ses yeux bleus sur l'inconnue. Ceci dut achever de répondre à la question de l'inconnue concernant la nature de ce qui se cachait derrière la belle panthère des neiges, soit bel et bien une personne. Un autre homme déguisé en... vampire manifestement, entra dans la pièce. Il regardait timidement vers les invités, sans leur porter plus d'attention que cela. Enfin, elle prendrait le temps de se présenter lorsqu'elle retrouverait sa forme humaine, car déjà les ennuis semblaient commencer...

Le pire de ce qui aurait pu arriver arriva en quelques sortes. Oui, les hôtes touchaient déjà Luccia dans son point faible. Elle aurait pu voir arriver une bande d'aigrefins bourrins et sans cœur armés de haches, et prêt à faire de la boucherie, qu'elle n'aurait pas hésité à se défendre avec fermeté. Oui, elle aurait largement préféré ça. Mais là... Des enfants, dans ce pitoyable état ! Elle en oublia totalement qu'ils étaient là pour l'unique raison de faire peur car il s'agissait d'un 'bal de l'horreur'. Non, là, ils avaient réellement atteint sa corde sensible.

Une grande jeune fille ne tarda pas à venir vers elle, le visage balafré, le teint pâle et les yeux cernés. Luccia ne perdit pas une seconde et fit tomber son apparence animale, pour entamer sa transformation, sans oublier la prononciation de sa petite formule elfique lui permettant de restituer ses vêtements après transformation. Néanmoins, son visage était caché sous son capuchon noir, et elle était vêtue d'une longue cape noire, chose plutôt inhabituelle pour quelqu'un qui se ballade toujours en blanc. Mais, c'était pour rester dans l'esprit de ce bal, et pour ne pas montrer sa personnalité aux yeux de ses maléfiques qui en profiteraient...

Elle se pencha immédiatement vers la fille, qui, elle seule, pouvait voir les traits fins et doux de la druide, la beauté de son visage si pure, et la douceur de son regard. Mais cette enfant était étrange...
« Où sont tes parents ? »

Et, son étrangeté se confirma lorsqu'elle répondit :
« J'ai faim. Donne moi à manger. »

Cette fille avait à la fois un regard menaçant et apeurée. Et, il faut dire qu'elle faisait même plutôt peur dans son état. Mais, l'effet sur Luccia fut plutôt de la compassion, trop de compassion... Cela lui jouerait certainement des tours. Sa demande l'étonna d'autant plus qu'il y avait un buffet non loin, mais non, c'était à elle qu'elle demandait à manger.
« Bien sur petit cœur, une seconde... »

L'elfe fit un pas vers le buffet, tandis le bras, et donna un biscuit à l'enfant. Un instant, elle crut qu'elle allait lui croquer le doigt quand elle tendit le bras. Peut-être n'avait-elle pas tord.

Ilaria était tout sourire. Un sourire un peu forcé pour une fois car elle n’était pas rassurée par les lieux, mais elle essayait tout de même de ne pas trop le laisser paraître. Doucement, elle caressa doucement la tête de la Luccia animale. C’était sûr, si elle ne l’avait pas rencontrée auparavant, elle y aurait réfléchi à deux fois avant de s’approcher d’une panthère.

« Bonjour tout de même, Luccia »

Elle n’eut pas l’occasion de faire autre chose que déjà, d’autres invités arrivaient. Et ceux-là, cette fois, la sorcière d’un soir ne les connaissait pas du tout. D’abord, une autre sorcière, qui leur adressait la parole d’un ton qu’elle percevait comme assez sec. Qu’était-elle en réalité, cela, c’était tout simplement impossible de le savoir. Mais Ilaria haussa les épaules. Ce n’était pas grave, elle se méfiait quelque peu des autres probablement … Elle aussi. Surtout lorsqu’elle était comme maintenant à Malificium.

« Bonsoir. Oui, en effet, c’est bien cela ... »

Vint alors ce qu’elle comprit être un vampire. Un vampire qu’elle trouvait vraiment très classe d’ailleurs, mais qui ne semblait connaitre personne lui non plus. Il n’avait même pas encore adressé un seul mot aux personnes déjà présentes. Pas très bavard, on dirait ... Décidément, cela risquait de ne pas être très joyeux, oh non pas du tout !

Voilà donc une étrange soirée qui se profilait. Ilaria n’en doutait pas une seule seconde. C’était bien pour cela que le bal d’Halloween l’intriguait. L’ambiance était naturellement assez macabre, et il fallait l’avouer, les personnes qui étaient arrivées après elle, n’avaient pas l’air bien sympathiques non plus. Heureusement qu’elle connaissait au moins une personne, c’était déjà cela. Ilaria appréciait beaucoup Luccia, bien qu’elle ne l’ait vu qu’une fois, mais elles avaient prévu de se revoir prochainement. Une histoire de bouquin obscur perdu dans la forêt donc cette dernière voulait retrouver le propriétaire ... Ce qui plaisait à la Sipka, forcément, en temps que chroniqueuse de son état.

Mais là n’était pas le sujet. A présent, elle se demandait qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête en venant ici. C’est vrai quoi, il fallait voir l’état des lieux, et des aliments par exemple qui n’avait pas l’air très… ragoutants. Certes, elle avait parcouru un long chemin en venant ici, et elle commençait à avoir un peu faim, elle n’osait pas trop se risquer à se diriger vers le buffet. Mais le destin semblait vouloir qu’il en soit autrement. Lorsqu’ils virent des enfants dans un état indescriptible tant ils semblaient amochés, l’étoile se dit qu’ils avaient sacrément bien réussi leurs costumes ... Cependant, lorsqu’ils se dirigèrent chacun vers une personne pour réclamer à manger, le petit brun venant vers elle, elle sentit que quelque chose clochait. Quoi, elle ne savait pas encore, mais elle trouvait cela louche. En attendant, s’ils avaient faim, pourquoi pas… Mais elle resterait sur ses gardes.

« Mais bien sûr, tout de suite mon grand »

Invité

Les présentations avaient été rapides et courtes. Marika avait à peine fait attention aux autres arrivants. Ses yeux furetaient un peu partout dans des éclairs silencieux et discrets. Elle n’était pas vraiment à l’aise mais.. trouvait qu’elle s’en sortait quand même assez bien. Désertant le petit attroupement que commençait à former les invités devant l’entrée, elle se faufila habilement jusque dans ce manoir… probablement truffé de choses dont il ne fallait pas que les invités aient conscience. Décidément, Marika allait finir par plonger dans la paranoïa. Etait-ce une bonne idée d’être allée à cette fête ? Elle commençait sérieusement à s’en douter. Avec les derniers évènements.. tout lui paraissait tellement suspect. Alors à cette soit disant fête, comment allait-elle distinguer le mauvais du.. faux-mauvais ? C’était un attrape migraine ce truc.. Mais dans le doute, il ne fallait rien laisser au hasard.

C’est ainsi, le regard sombre et profond que la jeune femme pénétra dans grande pièce faisant office d’un peu de tout en fait. Et Marika ne fut ni attirée par la danse, et ni même par la nourriture. Et personne ne vint se risquer à lui offrir quoique ce soit vu la mine qu’elle arborait. Même à une fête de l’horreur.. les gens viennent quand même pour s’amuser. Toutefois, il valait mieux qu’elle se fonde dans le décor. Après tout, elle n’était pas là pour rien. Se forçant donc à arborer une mine plus claire et avenante, elle se dirigea finalement vers le splendide buffet installé. Que de choses à manger… quoi allait-elle commencer ? Ah Marika et la nourriture… merveilleuse histoire d’amour. Et puis, alors qu’elle allait enfourner un splendide toast aux fromages et autres herbes dont elle n’avait pas la connaissance, elle s’arrêta instantanément. Et si c’était empoisonné ? Finalement, elle n’eut pas l’occasion de pousser sa réflexion plus loin car l’instant suivant, son regard était attiré par une petite agitation au niveau de la porte.

Des enfants, des enfants dans un sal état. D’abord Marika resta impassible, sa première pensée étant ‘une hallucination ?’. Et puis, elle s’avança d’un certain nombre de pas vers pour les voir plus clairement, dont un qui se dirigeait vers elle. Mais la jeune femme ne faisait toujours pas plus de mouvements. Au contraire, elle devenait de plus en plus méfiante. A qui on voulait faire croire ça ? Des enfants, dans les marécages, qui trouvent comme par hasard cet endroit, comme par hasard le jour où quelque chose y est organisé, et comme par hasard dans un lieu imprégné de magie noire, etc etc. Bref, Marika n’avait besoin de strictement rien de plus pour se demander s’il se foutait complètement d’eux ou s’ils étaient vraiment sérieux ? La seule question en suspend était : était-ce de vrais enfants capturés pour servir à cet instant ou était-ce des êtres transformés de x manière. Marika, même méfiante, ne préférait pas spéculer sur ce point là, la vie était précieuse. Dans tous les cas, ça sentait quand même le piège à plein nez. Mais pour l’instant, jouer le jeu – que ce soit pour leur faire croire que tout allai bien ou dans le doute que les gamins en soient vraiment – était le mieux à faire.

Respirant un bon coup, Marika s’agenouilla devant le petit garçon qui venait de venir la voir. Son esprit était entièrement sur ses gardes et ses réflexes près à agir, pourtant, ce fut d’une voix douce et calme qu’elle tendit son fameux toast au petit garçon. Elle priait juste qu’il ne soit pas empoisonné.. Mais en théorie, s’il y avait du poison, la moitié des personnes serait morte non ?

-Tiens, ça te fera du bien.

Attendant que le petit garçon eut pris la friandise et l’ait avalé d’un trait, Marika restait accroupie pour être à sa hauteur mais ses yeux surveillaient tout ce qui se passait aux alentours. Les autres enfants avaient trouvés d’autres invités. Elle repéra deux d’entre eux comme étant les jeunes personnes de l’entrée… Oui, décidément, ça ne pouvait pas être une coïncidence…

-Ne mange pas trop vite, murmura Marika à l’adresse du petit garçon. Et d’où viens-tu comme ça, hein ?

Toute réponse serait bonne à prendre. Toute réponse lui indiquerait un peu plus ce qui se tramait ici.

Cirdan n'osait guère se mêler pour le moment avec les autres convives. Rien que de les voir dans leur costume le faisait rire intérieurement. De telles traditions, c'était la première fois de sa vie d'amnésique qu'il y avait à faire. Par pure politesse et de quoi ne provoquer personne donc, il s'était retenu d'éclater de rire mais Dunamys, elle, voyait bien le léger rictus de son nouvel ami. Il cru reconnaître Marika, les deux autres, il ne les connaissait pas mais au vu de leur attitudes, il doutait qu'elles puissent lui apprendre grand chose de plus. Il se contenta donc d'aller au plus près des victuailles. Il en glissa quelques unes sous son manteau afin de nourrir son vorace de compagnon. Sa compagnonne par contre ne se gênait pas pour se servir toute seule.

Une fée déguisée en momie et vautrée dans un plat de souper à la citrouille. Pour le coup d'ailleurs, ses bandelettes n'étaient plus blanche mais orange ce qui donnait un effet assez folklorique à l'ensemble du personnage. Elle prit cependant soin de ne pas tremper ses ailes, cela aurait été fâcheux de ne pouvoir s'envoler en cas de danger. Elle avait déjà expérimenté cela en compagnie de son feue Deicidastäl et elle n'avait aucune envie de recommencer. D'autant plus que cette fois là, elle avait même attrapé un rhume, c'était d'ailleurs étrange qu'elle se rappel de cet événement là plutôt léger que du lourd vol jusqu'à l'Herboristerie Mystique lors de la première apparition du double maléfique de Deici : Khyrios.

Cirdan quand à lui faisait un sur deux. Un met pour lui, un met pour Daigho, un met pour lui, un met pour Daigho. Et ainsi, ils s'empiffraient. Après tout, il valait mieux se remplir le ventre lorsqu'il n'y avait rien à débourser. Il était continuellement dans sa logique de voyage et de Nomade décidément celui-là. Mais alors qu'ils se goinfraient tout trois, une sorte de Neelahn miniature, sans oreilles et à l'air autrement plus mal en point, arriva près d'eux pour leur quémander de la nourriture. Le Nomade des vents dans un premier temps examina la petite blondinette comme une apparition, elle lui faisait penser également à Calliopé, d'ailleurs à y réfléchir, plus à Calliopé qu'à Neelahn étant donné son âge... Dans un deuxième temps, il prit la première chose qui lui tomba sous la main et la tendit à la gamine et d'une nonchalance qui était son portrait tout craché, il ajouta à ceci :

« Tiens bouffe et va-t-en jouer avec tes petits camarades. »

fit-il en désignant les enfants qui étaient déjà aux abords des différents convives.

C'est alors que la fée, elle, ressentit une puissance magique assez inhabituelle. Comme une présence ou un sort. Ces petits êtres ailés avaient une affiliation très forte avec la magie, ils pouvaient la ressentir comme l'on sent une odeur puisqu'eux même était presque purement et simplement magique. Tout encore imbibée de soupe, elle se posa sur l'épaule de Cirdan et lui teint alors à demi-mot pour ne pas que la petite blonde n'entende. Cirdan grommela de la voir tâcher ce costume, même si ce n'était pas le sien mais comme ils ne se connaissait pas depuis longtemps et qu'il n'avait guère envie de la contrarier de peur de ne plus avoir d'information sur son passé, il laissa passer la chose.

« Je ressens un truc bizarre. Fait attention Cirdan, il y a quelque chose de pas normale dans cette salle, peut-être même avec ces enfants... »

Le Nomade se contenta de hocher discrètement la tête en tout réponse à sa compagnonne. Daigho alors s'enroula autour du cou de son maitre tel un boa en véritable serpent et se rendit invisible comme pour ennuyer son porteur. Mais bon, le demi-elfe avait l'habitude maintenant de ce genre de frasque de son compagnon et ne lui en teint rigueur que d'un grognement sourd. Cependant, ainsi installé, le cobra avait une libre vue sur la pièce, la fête et d'éventuelles ennuies... D'ailleurs la pièce, elle était donc différentes pour chaque convives ? Et s'ils venaient à en parler les uns aux autres, ainsi se rendraient-il compte qu'il y avait quelque chose qui clochait...

L'ophidien voyait un cave en ruine avec des statues étranges de serpent alors que Cirdan lui voyait une salle avec des tentures déchirés et des runes étranges. Quand à Dunamys, elle voyait un grenier... Vraiment, des visions tout à fait différentes du lieu et si elles venaient à se recouper ?

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

Le jeune homme était satisfait. On s'occupait des enfants... enfin... sauf un dont le ton ne lui plut pas du tout! Pour qui se prenait-il? C'était ses enfants, ses bébés! Ils méritaient du respect non mais oh! Des pics apparurent au niveau de Cirdan afin de lui trancher les jambes subitement pour ensuite disparaitre promptement comme si tout ceci n'avait été qu'une illusion pourtant son vêtement était bien déchiré et sa peau un brin zébrée. Simple mise en garde.

Les deux enfants qui avaient eu directement de la nourriture la recrachèrent et s'écrièrent ensemble dans une voix faite d'ombres :

"Non! Je veux quelque chose de rouge! ROUGEEEEEEEEEEE!"

Les deux autres firent écho et tous répétèrent le même mot : rouge. Mais à quoi cela rimait? Etait-ce une sorte d'invocation? En quelque sorte! Subitement des trous apparurent et de l'eau écarlate en sortit. On aurait dit un robinet à l'eau très croupie qui sortait à huit endroits de la pièce. Le niveau montait vite. Etait-ce du sang ou du jus de fraise? A eux de vérifier mais les enfants étaient satisfaits surtout que rapidement, d'autres choses rouges apparurent dans les airs : des grosses tomates, des fraises, des cerises. Ceux-ci flottèrent gaiement autour des convives émerveillant les gosses. Attention... à les toucher, il risquerait d'avoir des conséquences, allant à la simple démangeaison jusqu'à l'explosion de détritus en pleine tronche... Comment allaient-ils réagir? Et cette eau qui monte toujours...

Impossible de sortir, les portes venaient d'être verrouillées... il y avait bien une fenêtre... mais celle-ci était-elle piégée?

[Merci de répondre avant le 14 novembre!]

La situation était anormale. Le piège se sentait gros comme le nez au milieu du visage. Mais l'ancienne Gardienne Sacrée ne regrettait pas d'être venue, car il semblerait que ses suspicions sur ce bal maléfique étaient justifiées. Oui, son impression se confirma nettement avec la suite des événements. Au lieu d'être satisfaite de la nourriture qu'on lui tendait comme tout enfant affamé l'aurait été, la jeune enfant fut exigeante. D'une voix hors du commun pour une fille de son âge, elle ordonna qu'on lui donne du 'rouge'. Et cela, en même temps que les autres gamins qui étaient allés voir les autres convives. Là, il n'y avait plus de doute quand à l'entourloupe qui les entouraient.

Luccia jeta un coup d’œil inquiet à chaque convive, en commençant par Ilaria, puis l'autre demoiselle déguisée en sorcière, et enfin celui déguisé en vampire, constatant qu'ils se retrouvaient dans la même situation qu'elle. Elle pensa un instant qu'il serait préférable et plus intelligent de se grouper dans cette situation, mais les événements la rattrapèrent. De l'eau rougeâtre commença à jaillir de toute parts, et des mets rouges tels que des tomates se mirent à flotter au dessus d'eux. Méfiante, Luccia regarda la scène sans toucher les étranges choses qui se présentaient à elle. Quant à l'enfant, elle la regardait avec des yeux devenus enflammés. Ce n'étaient pas une enfant ordinaire, et il valait donc mieux se résoudre à ne pas la traiter comme les enfants ordinaires, au risque de s'enfoncer un peu plus dans le piège qu'on leur tendait.

Luccia se dirigea immédiatement vers la porte, pour faire s'échapper l'eau, dont le volume augmentait à une allure déconcertante, mais celle-ci était fermée. Ah, leur piège aurait pu bien marcher, mais la druide, elle, avait un don lui permettant de passer à travers le bois de cette porte. Elle aurait donc pu sauver sa peau de cette manière là. Mais les autres convives étaient là, et elle ne pouvait pas les sortir de là avec elle. Néanmoins, elle pourrait peut-être déverrouiller la porte de l'extérieur. Elle s'y précipita donc, et se concentra à la traverser. L'enfant ne la lâchait pas d'une semelle, mais là, elle allait la larguer. A l'extérieur, le décor n'était pas le même que lorsqu'elle était arrivé, ce qui rendait la situation encore plus inquiétante. Mais ici, il n'y avait pas une goutte d'eau écarlate.

Elle essaya ensuite d'ouvrir la porte par l'extérieur. Impossible. Elle regarda alors autour d'elle. Il y avait une multitude d'objets sombres, elle y trouverait certainement son bonheur. Tiens justement, dans une telle maison, il n'était pas surprenant de découvrir une faux, qui, pour le coup, devait servir de décor à ce bal de l'horreur. Elle s'en empara alors, et tenta de fendre le bois. Avec difficultés, elle parvint à créer une fente d'une largeur d'environ huit centimètres pour une longueur d'un petit mètre, suffisante pour voir l'eau commencer à s'écouler. Elle lâcha ensuite la faux, et retourna dans l'autre pièce pour voir si les convives ne subissaient pas d'autres mésaventures, lorsque ses mains commencèrent à rougir et à la brûler. Et la jeune fille se pointa devant elle, avec un sourire des plus superficiels.

Tout cela était étrange, et Ilaria l’avait bien compris, cela était vite devenu une certitude. Ces enfants n’étaient clairement pas normaux, avec ces voix si sombres, ce n’était pas possible. Voilà où était le piège. En temps normal, elle aurait réprimandé un peu le gamin en lui tapotant gentiment la tête mais là, pour le coup, car cela ne se fait pas de réclamer comme cela, mais ça ne lui était pas du tout venu à l’esprit. Avec ce qu’ils étaient capables de faire, mieux valait ne rien dire. Ils voulaient quelque chose de rouge. Mais pas le temps de leur donner quoi que ce soit, l’eau montait progressivement, et ils semblaient se contenter tous seuls avec ce qui gravitait autour des invités.

Quelque chose de rouge ... Là, avec du rouge, il fallait dire qu’ils étaient servis ! Heureusement que Ryugi, un petit mage rouge qu’elle avait rencontré quelques temps plus tôt n’était pas de la « fête » cauchemardesque. Parce qu’en plus d’avoir à gérer tout cela, ils auraient également eu à calmer le petit garçon qui paniquait à chaque fois qu’il voyait du rouge, ce qui n’était pas du gâteau, elle l’avait bien constaté ce jour-là. Mais bon, ce n’était pas le moment de penser à cela, mais parfois, il y a des mots qui vous évoquent des souvenirs.

« Vous leur donnez à manger, et voilà comment ils vous remercient ... »

Et encore, elle n’avait pas vu l’homme qui avait été un peu sec avec l’un de ces étranges enfants, se faire punir. En tout cas, là, pour être dans la panade, il n’y avait pas à dire, ils l’étaient bel et bien cette fois-ci. Se méfier, c’était bien beau, mais elle aurait dû sortir d’ici aux premiers signes louches. Et voilà le résultat, ils étaient maintenant coincés ici, dans cet endroit glauque, avec des gosses qui semblaient tout droit sortis d’un cauchemar, avec des aliments qui tournaient autour d’eux et surtout cette eau qui montait, qui rajoutait une bonne dose de stress. Mais était-ce vraiment de l’eau ? La Sipka ne préférait pas le savoir, dans tous les cas une chose était sûre, elle ne voulait pas finir noyée là-dedans. Et ce, même si le but était simplement de leur faire peur. Elle pensait plutôt au danger qui courait, pas à la fête, désormais.

La chroniqueuse vit sa nouvelle amie passer à travers la porte, après avoir essayé de l’ouvrir. Cela ne l’étonnait pas, qu’elle soit bloquée, et d’autre part elle l’avait déjà vue à l’œuvre pour traverser les matériaux. Puis revenir pour s’emparer d’une faux pour faire une ouverture. Pas bête. Qu’allait faire les deux autres ? Elle ne savait pas, mais elle, elle avait déjà pris sa décision. Les lieux étaient clos, elle ne pouvait pas assécher un peu l’endroit avec son contrôle de météo. Et le pouvoir de Parendar ne lui servirait strictement à rien ... Ou tout du moins pour le moment. Il ne lui restait plus que ses armes, ses propres forces, et la télékinésie.

« Vous faites de jolies choses les enfants, mais laissez-moi donc vous montrer ça »

En y réfléchissant bien, elle observa le mouvement des objets autour d’eux. Oui, c’était simplement autour, et non pas toute la pièce. Ils gravitaient donc simplement autour ... Les empêcher de passer ? Elle ne voulait pas se risquer à toucher à quoi que ce soit, simple précaution, que ce soit avec sa faux ou n’importe quelle partie de son corps. La télékinésie était donc toute indiquée pour cela. Mais où envoyer les objets ? Sur les gosses qui laissaient présager qu’il allait se passer bien d’autres choses pour les empêcher de nuire un peu, au risque d’en subir les conséquences après, ou ... Finalement, elle se décida à en envoyer une partie en plein dans un des trous. Peut-être qu’avec un peu de chance, cela boucherait un peu l’arrivée d’eau ...

Elle ne regarda pas le résultat, mais en tout cas, elle passa vite pour se diriger vers la porte, elle aussi. Par chance, elle ne s’était pas séparée de ses armes, et cela allait peut-être être utile. Toutefois, une part de tarte à la fraise la toucha tout de même à l’avant-bras, et elle ressentit très vite une vive brûlure. Saloperies, heureusement qu’elle avait évité de les toucher ...

Un petit gloussement perça légèrement avant d'être refoulé par le Nomade. Il ne comprenait encore pas trop ce qu'il venait de lui arriver mais il fut prit d'une soudaine douleur aux mollets. Fort heureusement, il avait apprit en tant que guerrier aguerri à retenir toute forme de manifestation de douleur. Non pas qu'il ne sentait rien, mais il ne laissait rien transparaitre que donc ce simple gloussement étouffé et les yeux qui vacillaient. Il jeta un bref coup d’œil alors à ses jambes qui étaient entaillé superficiellement et sa tenue légèrement déchirée. Bien que ce ne fusse pas ses habits, cela le mit de mauvaise humeur, enfin il fut plus de mauvaise humeur pour le coup en traitre que pour les habits mais bon...

Mais alors qu'il allait pester auprès de la gamine blondinette étrange, une chose plus étrange se produisit. Cirdan se demandait à quoi rimait cette mascarade ? Cela était-il censé leur coller une bonne trouille ? Certes, c'était impressionnant mais pas du tout effrayant pour autant. La seule chose effrayante résidait dans le fait qu'ils pourraient finir noyés si jamais personne ne faisait rien. A présent, le bas de ses jambes trainait dans le « truc » rouge et le Nomade pouvait sentir des picotement sur ses plaies encore toutes fraiches. Effectivement, même de l'eau fait légèrement cet effet là quand l'entaille et prononcées. Visiblement, donc il était plus touché qu'il ne le pensait. Cependant, cela ne lui enlevait aucunement sa vélocité, juste un brin. Sans doute le fruit de son entrainement draconien au sein de son clan durant une centaine d'année...

Dans le même temps, ce furent les autres convives qui prirent les devants. Notamment une jeune femme que notre héro ne connaissait pas mais qui semblait avoir de la suite dans les idées. En effet, quand il la vit traverser la porte comme un rien, il ne put qu'applaudir (intérieurement) la performance, en espérant que celle-ci soit utile... Et visiblement, elle l'était, utile, aussi bien la Druidesse que la technique puisque de la fente qu'elle venait de faire s'écoula lentement le liquide. Mais ce n'était pas assez, les embouchure déversaient trop pour que la perte soit équivalente à l'ajout. Et alors que la jeune femme blanche faisait on ne sait quoi, dont Cirdan ne fit pas même attention, il décida d'aider à l'évacuation en laissant la blondinette gamine derrière lui... Mais cette dernière s'accrocha à son jambe, appuyant sur sa plaie. Le Nomade n'eut d'autre choix hélas donner un sévère coup de pied dans la tête de la gamine qui lâcha prise.

La petite Dunamys prit le relais alors. Le demi-elfe n'avait encore jamais vu ses pouvoirs en action, car tout simplement, ils n'avaient pas encore eut le temps de bien discuter au calme, surtout avec cette fête qui tournait au vinaigre. C'est donc entouré de la bulle protectrice de sa fée qu'il s'élança vers la porte à toute allure, enfin ce que ses jambes meurtris lui permettaient... Ce qui était déjà pas mal en fait. La protection ainsi donnée le protégeait des « fruits piégés » qui osaient se mettre sur sa route malgré le grand nombre qu'Ilaria avait déjà envoyé valser. Dans la poussée, il sortit Déicilda de son fourreau et en une charge, presque héroïque dirons nous, il planta sa lame dans l'entaille déjà faite afin de l'agrandir en secouant le tranchant à l'intérieur. Le bois craquait sous les mouvements du Nomade et quand il retira son arme, Le trou était déjà bien plus grand et laissait échapper largement assez de liquide pour stabiliser le tout. Le bouclier magique de la fée s'estompa alors brusquement. Son maitre tournant sa tête vers elle, lui dit alors :

« C'est bien utile comme pouvoir Duna'. Avec toi et Daigho, je suis servit niveau aide ahah »

Rien que l'idée d'avoir deux compagnons qui étaient compétent le remplissait d'une certaine forme de fierté. Mais il ne fallait pas s'endormir sur leur lauriers. La fête réservait surement d'autres tours plus farfelues et dangereux alors Cirdan garda son épée dégainée. Le petit être qui l'accompagnait posa un regard étonné sur l'arme que son jeune maitre portait. Elle se dit que ce n'était guère le moment ni l'endroit pour lui en parler mais elle lui dévoilerait surement l'origine de cette arme. Qu'attendait encore nos invités ?

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

[Je lance le tour suivant malgré l'absence de réponse de Marika. Si celle-ci ne répond pas à ce tour avant la date de fin prévue, elle sera disqualifiée]

Le jeune homme n'avait pas prévu l'action de Luccia. Il en fut d'abord amusé puis lorsqu'elle saisit la faux, il ressentit une profonde colère! Elle était entrain de tout gacher! Certes, ses mains venaient de subir des dégats mais néanmoins, ce n'était à ses yeux loin d'être suffisants! Il devait donc se venger! Tant pis pour eux! Surtout qu'ils continuaient à l'agacer, la chroniqueuse venait de boucher un des trous d'eau, du coup, celle-ci s'écoulait moins vite! Il eut un rire sadique lorsque la tarte lui brula le bras. Voilà qui devrait la calmer un peu.

Un cri lui parvient! Quoi? On avait osé toucher l'un de ses précieux enfants? Une profonde douleur saisit la jambe du malotru, celui-ci venait d'être brulé sur tout le mollet et avait aussi un urticaire sur la cuisse. Ce n'était que le début. Il continuerait à le punir une fois qu'ils seraient de nouveau réunis. Alors qu'ils s'évertuaient à ouvrir la brèche dans la porte, ceux-ci se retrouvèrent projeter dans le vide. En effet, un trou béant venait d'apparaitre sous leurs pieds.

Ils furent amenés de force avec l'impossibilité de ralentir leurs chutes, de l'eau croupit coulant de nouveau sur eux avec fracas dans la salle où le jeune homme était présent. Ils tombèrent sur des chaises dures. Leurs pieds et leurs poignets furent attachés mais au contraire d'Emeridienne, il ne comptait pas leur servir de repas. Non, ils avaient été trop méchants avec ses amis!

"Bonsoir, bienvenue chez moi. Je suis le cadet de la famille Siderea! Soyez les bienvenus. J'espère que vous vous êtes bien amusés à la surface car la soirée ne fait que commencer."

Une lumière vive éclaira la pièce qui était peinte en noire, un homme blond à la peau blanchâtre apparut. Les jeunes gens s'aperçurent alors que les chaises étaient positionnées les unes à cotés des autres sur des toutes petites plateformes. S'ils réussissaient à se détacher, ils tomberaient dans le vide... Bien sûr, il y avait un comité d'accueil en bas mais ils ne pouvaient les voir. Autour d'eux, des sphères étaient présentes.

"J'ai toujours aimé connaitre la peur de mes invités. Voyons quels sont vos pires cauchemars."

Deux mains sortirent des sphères et celles-ci vinrent prendre entre elles les têtes de ses invités les griffant au passage fouillant leurs esprits sans qu'ils puissent faire quoi que ce soit. Afin de rendre les choses plus agréables, des araignées montaient sur les jambes de Luccia, des sangsues sur Ilaria, des vers de terre par centaines sur Cirdan... avec leurs blessures, ils allaient adorer les morsures des animaux...

[Merci de répondre avant le 22 novembre]

Luccia fut rassurée de voir que les autres convives mettaient aux aussi la main à la pâte, pour essayer de se sortir de ce pétrin. Pfff, une fête... On essayait de les tuer oui ! Mais, si ce n'avait pas été le cas, aussi étrange que cela puisse paraître, la druide aurait eu l'impression d'être venu pour rien. Oui, c'est qu'elle s'attendait au fond d'elle-même à ce que la situation dérape. C'est pourquoi elle ne se montra pas extrêmement paniquée. D'autant plus qu'il était rassurant de voir que les convives ne se laissaient pas mourir dans cette demeure hantée. Chaque effort, chaque petit geste était utile, même s'ils ne seraient pas forcément suffisants. On bouchait les arrivées d'eau, on essayait de la faire sortir du mieux qu'on pouvait... D'ailleurs, l'homme à la tenue de vampire vint agrandir la fente insuffisante dans la porte pour permettre au liquide rougeâtre de s'écouler davantage.

Au même moment, les mains de Luccia devenaient très contraignantes, dans le sens où la brûlure s'intensifiait, au point qu'elle se voit obligée de plonger ses mains dans le mélange qui lui montait jusqu'aux genoux. Le pire était que la douleur ne semblait pas s’apaiser. Puis, les événements la dépassèrent... En effet, tout se passa très vite, et elle ne put comprendre par quelle manière elle avait été ingurgitée, ou aspirer même, dans le sol, pour se retrouver assise sur cette chaise, ligotée. L'ennemi était plus puissant qu'elle ne le croyait pour pouvoir l'entraîner dans une telle magie. Ou peut-être que c'était simplement un puissant illusionniste ? Quoi qu'il en soit, elle semblait bel et bien prisonnière. Oh ça ne se passerait pas comme ça ! Cette position de soumission ne plaisait guère à l'elfe.

Et, comme si le fait qu'elle soit attachée et (presque) incapable de nuire n'était pas suffisant, sous les pieds des invités siégeait une gouffre sombre. Le vide. Luccia tourna enfin la tête. Ils étaient tous là. Ceux qui étaient dans la même pièce qu'elle précédemment étaient eux aussi ligotés sur ces chaises dures. Rien qu'à la vue de la chroniqueuse ligotée, Luccia ne put s'empêcher de lâcher un soupir de colère. S'en prendre à un être aussi pure... voilà ce qui la mettait dans cet état. Cet homme blond de la famille Siderea utilisait les convives pour se divertir. Ils se servait d'eux pour s'amuser. Des marionnettes ? C'était sûrement ce qu'il croyait, mais Luccia espérait au plus profond d'elle-même que les autres invités ne se laisseraient pas faire, et qu'ils parviennent ensemble à se sortir de cet endroit, même si c'était compromis en vue de la présente situation.

C'est alors que des mains vinrent s'emparer de l'esprit de Luccia pour le fouiller, ressassant en elles les pires souvenirs qu'elle gardait en mémoires. Et, il y avait des araignées qui grimpaient sur ses jambes. Mais ça, elle s'en moquaient. Proche amis des animaux, même de ce type, elle ne s'en préoccupa pas. En revanche, les souvenirs de la guerre parurent plus réelles que dans tous ses songes. C'est pourquoi ses yeux commencèrent à s'humidifier lorsqu'elle lança :

« Pitié arrêtez ça ! Ça vous amuse ?! Alors je vous plains ! Votre vie doit être bien triste ! »

La colère se mélangeait à l'envie que le cauchemar s'arrête, ce qui donnait à ses paroles un ton tout à fait insignifiant.

Tous s’affairaient à se sortir de là, et il fallait dire qu’il était grand temps. Boucher l’arrivée d’eau faisait son petit effet, même si cela n’était pas suffisant malgré tout. Qu’importent les moyens, pourvu qu’on ait l’ivresse ... Et Ilaria, bien comme tous les autres convives présents ne voulait pas couler à pic dans cet endroit qui prenait des allures de cauchemar, alors ils se serraient les coudes tant bien que mal, sans vraiment se parler. Juste agir, dans la précipitation qui l’exigeait.

Elle vit le jeune homme déguisé en vampire se précipiter pour aller aider Luccia, et agrandir le trou qu’elle avait commencé à faire. Oui, c’était une solution aussi, bien plus efficace pour stopper une bonne fois pour toute l’eau, si c’était bien de l’eau, qui s’écoulait, en lui permettant de l’évacuer. Sans trop se préoccuper de la dernière personne puisqu’il n’y avait à priori plus de danger, elle s’approcha de sa nouvelle amie et de cet homme, arme en main. Il fallait s’en aller de cet endroit maudit, et au plus vite. Bon sang, elle avait été suicidaire de venir ici.

Et ils n’étaient pas au bout de leur peine, puisqu’à peine arrivée, grimaçant un peu de douleur, elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Non, elle ne s’était pas évanouie, mais elle tombait réellement. Où, elle ne savait pas et elle ne préférait même pas savoir. Que voulez-vous, cette histoire commençait à lui foutre sérieusement les jetons pour le coup. Bon sang, mais qu’est-ce que c’était que ce trou qui lui donnait l’impression de tomber, tomber, tomber depuis une éternité. Nul doute que la suite n’allait pas être drôle non plus. Ils tombaient dans ce vide, angoissant, elle craignait le pire pour la chute mais ...

Elle tomba sur une chaise, et était ligotée. Super, et elle n’avait plus son arme principale à portée de main. Disparu ? Non, la faux n’était pas très loin, elle avait failli même se la prendre sur la tête, mais ce n’était même pas. Remarque, à vrai dire, la chroniqueuse aurait préférée encore être assommée plutôt que de supporter cette satanée douleur et cette séquestration. C’était stressant, et les sangsues, par la suite, n’arrangeaient vraiment pas l’affaire.

Au moins, à ce qu’elle pouvait apercevoir, aucun d’entre eux n’était mort, ou du moins pas encore. Ce n’était donc pas le but, du moins pas dans l’immédiat, de ce sinistre homme qui se présentait comme être le cadet des Siderea.

« Ce n’est pas une manière très polie d’accueillir vos invités, en tout cas ... »

Les blesser, les attacher, les mettre sur quelque chose qui semblait complètement instable, leur coller des machins étranges sur la tête pour les faire souffrir un peu plus encore ... C’était douloureux en plus. Non, vraiment, cet homme n’était vraiment pas commode du tout. Ilaria n’aimait pas cette satanée eau bizarre qui leur coulait sur la figure, et encore moins les sales bestioles qui lui grimpaient dessus. Il leur fallait se sortir de là à tout prix, elle réfléchissait. Elle voulait comprendre.

« Si l’on s’est amusés ? Vous voulez rire !? Vous auriez pu nous tuer ! Qu’à-t-on fait pour mériter cela ? »

Cirdan regardait le trou qu'il venait de faire et se réjouissait déjà de voir l'eau qui s'en écoulait faisant baisser sensiblement le niveau de l'eau ou quoi que ce soit d'autre. Le cri de l'enfant, il n'y avait pas même prêté attention, ce qui aurait pu paraître cruel comme geste l'était moins si l'on considérait que cette blondinette n'était pas « normale » et de plus, cela lui permettait de frapper une sorte de Neelahn sans remord, c'était plus amusant en fin de compte. Un léger sourire donc ornait son visage quand la douleur de ses mollets lui reprit. Dunamys avait toujours son bouclier activé et prêt à le protéger d'autres éventuelles farces... Mais comment éviter un sol qui se dérobe sous vos pied, je vous le demande ! Le Nomade eut à peine le temps d'esquisser une grossièreté qu'il se retrouva tombant dans le vide...

La chute semblait interminable mais il finit tout de même par atterrir. Daigho atterrit sur ses genoux et la fée sur son épaule était restée. Le bouclier qu'elle avait activé avait amorti sensiblement le choc avec la chaise. Et bien que maintenant l'amnésique se retrouvait attaché, il n'en restait pas moins non impressionné voir même amusé de tant de mise en scène qui le laissait presque sans aucuns frissons. C'était bon pour les jeunes femmelettes d'avoir peur de ce genre de choses... L'eau croupie qui tombait encore sur eux, était déviée elle aussi par la bulle de Dunamys. Cette dernière finie par s'estomper au bout du temps impartie à son effet et quelques gouttes tombèrent sur le visage du Nomade avant que... Comble de sa malchance, une grosse quantité qui avait été retenue par on ne sait quoi, le submerge de ce liquide rougeâtre. Cirdan faisait la tête, regardant l'ahuri devant lui.

« Et ça t'amuses le roquet Siderea ? »

C'est alors qu'il sentit sa brûlure doublée de quelques morsures. Quand il baissa les yeux sur ses jambes, il remarqua les ver de terre qui y grouillaient par dizaine. Haussant les épaules, regardant le vide autour de lui, Daigho persiffla et disparu en mode invisible. Le Nomade restait donc seul en apparence avec Dunamys pendant que son serpent, se faufilant sur les jambes de son maitre se nourrissait des ver de terre. Repas frugale mais en plus d'être utile à son maitre, il se faisait un maigre festin, c'était déjà ça. Le demi-elfe reprit la parole après que la tite dame blanche ai finit de dire ce qu'elle avait à dire. Au passage, il trouva que les commentaires des deux jeunes femmes étaient bien trop gentillets m'enfin passons...

« Ça va Daigho, tu bouffes n'importe quoi ? Faut pas te gêner sale bête. Quand à toi le blondinet, faudra trouver mieux que des vers de terre la prochaine fois, les vers des sables du désert sont foutrement plus impressionnant. »

Sur ce, les mains venues des sphères entrèrent en résonance avec son esprit. Mais elles semblaient ne rien trouvé ? Comment ça ? Ah ben oui forcément, fouiller dans l'esprit d'un amnésique et aussi gravement atteint que Cirdan, cela relevait de l'impossible de soutirer des souvenirs désagréable profondément enfouie et enfermés bien précieusement dans un recoin de son esprit. Si durant ces 170 dernières années, il n'était pas revenu une seule bribe, il doutait que ces « mains » puissent le faire en quelques minutes. Les seules chose dérangeantes qu'elles trouvèrent furent les morts des différentes génération Odarum qu'il avait vu passé durant sa longue vie. Sinon dans le désert, coupé ainsi du monde extérieur, il ne s'était pas vraiment passé d'incident tragiques ou effrayants... Peut-être quelques attaques de monstres et encore, Cirdan avait été tellement endurci par la vie « à la Nomade » qu'il était à présent difficile de lui faire peur... Le seul souvenir qui lui arracha une petite réaction fut de revoir la mort de son premier père adoptif, celui qui lui avait tout apprit.

« C'est marrant de fouiller dans les esprits, mais quand y'a rien à y trouver parce qu'on est amnésique, c'est pas pareille hein mon coco ? »

Cirdan éclata de rire, non vraiment avec la mise en scène que le Cadet s'était donné la peine de mettre en place, voir de si piètre tour de passe-passe, il se serait attendu à mieux...

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

Le jeune homme eut l'heureuse surprise de voir qu'il avait en sa possession une survivante de la dernière guerre. Voilà donc qui était fort intéressant. Les cauchemars étaient apparus au dessus de leurs têtes. Il pouvait donc les mirer avec attention. Il s'approcha de Luccia et murmura :

"Oh... Toi, tu es spécial... Je vais adorer jouer avec toi."

Aussitôt, la druide put assister à la mort d'Alicia Mayfair. Il alla ensuite vers Ilaria pour mieux observer ses craintes. Mais il n'eut rien. Il devait donc intensifier les choses. Soit, il se ferait un plaisir d'arranger cela. Il la trouvait trop bavarde, elle fut donc muette. En effet, il venait de lui lancer un sort qui rendait sa voix complètement imperceptible pour les autres. Elle pouvait s'époumoner, cela ne ferait rien. En plus des sangsues, il fit apparaitre des fourmis rouges cannibales. Il lui sourit et murmura :

"Bon Appétit."

Certains insectes étaient présents au niveau de son cou et remontaient vers son visage de quoi frissonner de plaisir... enfin façon de parler... Il marcha jusqu'à l'unique homme présent. Son calme l'impressionnait. Il l'écouta avec soin et eut un sourire pervers. Oh il voulait plus? Ses voeux seront exaucés.

"Oh, je vais m'arranger de ce petit inconvénient."

La chaise de l'homme se mit soudainement bouger dans une danse folle, il frôla Ilaria et Luccia sans les toucher, il frola aussi les piques, les murs et finit par se stopper dans le vide, la tête à l'envers. Une flopée d'eau rougeâtre lui tomba de nouveau dessus. Celle-ci fut rapidement suivie par deux anguilles. Un coup de jus serait présent dès qu'il bougerait.. même pour juste respirer... Cela le sonnerait juste... mais de plus en plus au fur et à mesure qu'il bougerait... Son serpent lui serait plus touché, car moins résistant qu'un être humain au vu de la différence de corpulence.

"C'est mieux ainsi? Le spectacle te plait."

Par contre, il faudrait mieux qu'il arrive à se détacher... car la tête en bas, il risquait d'avoir des soucis... L'hôte prit de nouveau la parole :

"Tout ceci pourrait cesser... enfin diminuer considérablement... et vous pourriez même rentrer chez vous... Mais pour cela, il faut une seule condition... que l'un d'entre vous reste à vie dans les marécages... Qui se dévoue pour rester avec moi pour l'éternité? Si personne ne se sacrifie... vous mourrez tous ici..."

Il éclata d'un rire fou.

[Merci de répondre avant le 29 novembre, le plus rapidement possible serait fort apprécié]

Les images défilaient, la mort d'Alicia Mayfair entre autres... Que de souffrances qu'il lui faisait endurer. Et le pire était que cela l'amusait. Ressasser ces souvenirs était une choses qu'elle avait mis du temps à essayer d'oublier, mais voilà qu'il l'obligeait à les affronter. Et en plus de ça, les images étaient d'une réalité aveuglante. C'était comme si elle les revivait, mais sans la crainte de se faire tuer. Quoi que...

* Cet homme est un monstre... *

Mais cela, il était inutile de le lui dire, d'une part parce qu'il devait déjà le savoir, et d'autre part parce que les autres convives ne manquèrent pas de lui faire des reproches tout aussi désobligeants. Les invités était en fait devenus ses marionnettes, et il s'amusait à le leur faire ressentir. D'ailleurs, il ne manqua pas d'affirmer à la druide qu'elle l'intriguait et qu'il pourrait bien s'amuser. Ce qui justifiait le regard noir d'une Luccia pourtant si douce et calme.

La pauvre Ilaria eut droit à de nouvelles mésaventures, ce qui entraîna le mouvement brusque de l'elfe, voulant venir l'aider. Mais elle constata bien vit qu'elle ne pouvait rien faire puisqu'elle était attachée... Quoique avec ses pouvoirs, elle pourrait bien se détacher, mais pour faire quoi ? La chaise de la chroniqueuse était trop loin, et séparée de la sienne par le vide. Et la druide n'avait bien sur pas la capacité de voler. Puis, l'homme blond s'en prit au seul invité masculin. Il faut dire qu'il avait, lui aussi, choisi de ne pas se laisser faire. Mais ses dires étaient plus crus, c'est pourquoi ils parurent agacer davantage l'hôte, qui se permit de faire virevolter sa chaise et de pimenter son divertissement.

Les prochaines paroles de l'homme choquèrent plus l'elfe qu'autre chose. Il se permettait d'avoir le droit de vie ou de mort sur eux, en faisant du chantage ! Des sacrifices, Luccia en avait fait, mais celui qu'il leur demandait n'était pas honnête. Il n'avait tous simplement pas le droit de leur demander une telle chose. C'est pourquoi la druide le regarda d'un air plus moqueur qu'autre chose, en ajoutant :

« Vous devez donc vraiment vous ennuyer pour en venir à nous faire une telle scène ! Et avec ça, vous croyez vraiment que quelqu'un va vouloir de vous ? Dans ces marécages en plus ? En tout cas ça ne s'arrangera pas si vous continuez d'agir ainsi... Allez, relâchez nous, et grandissez un peu voyons ! »

Luccia aurait presque eut une pointe de pitié pour cet homme. Une gentillesse hors norme, même dans les pires moments, pourrait même entraîner de sa part une proposition pour l'aider à aller dans la bonne voie. Mais elle se retint. L'homme était, dans cette situation, bien trop fier d'être dans cet état de supériorité pour comprendre ses fautes et les corriger devant tout ce beau monde.

Voir Lucia terrorisée plus encore qu’elle-même ne plaisait décidément pas du tout, en plus des autres choses qui se passaient ici. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il lui avait infligé comme torture, mais elle s’en doutait tout de même un peu. Après tout, à leur première rencontre, elle avait appris que l’elfe avait vécu bien de mauvaises choses même si elle n’en avait capté que des bribes avec son pouvoir de Parendar. Et les images de la guerre en était bien une. Il avait dû investiguer par là, avec ces horribles choses qui avaient fouillé leurs souvenirs, à tous les coups.

Et il trouvait cela très amusant de faire souffrir les autres ? Mais il était totalement cinglé ce type ! Cela commençait également sérieusement à agacer Ilaria, qui lui lança quelques mots bien durs de son cru. Mais, à sa grande surprise, aucun son ne voulut sortir de sa bouche, malgré le fait qu’elle avait bien eu la ferme intention de prononcer les mots. Elle recommença, mais elle ne s’entendit pas parler. Et pourtant, elle entendait tout autour, ça ne venait donc pas de ses oreilles. Bon sang, mais comment-cela se faisait-il ? Oui, elle ouvrait bien la bouche pour parler, elle faisait ce qu’il fallait pour cela, mais non, d’un coup, les mots lui manquaient. Cette bouse de dragon lui avait sûrement fait quelque chose !

Il s’adressait à elle désormais. Bon appétit ... Ouais, tu parles. Sur le coup, elle ne comprit pas, mais lorsqu’elle posa les yeux sur les sangsues, elle constata qu’à présent, ils avaient des petits amis qui les accompagnaient. Des fourmis ? Saloperies de bestioles, ça ne suffisait pas déjà les sangsues ? Et en plus ça continuait de lui grimper dessus. Vraiment désagréable.

Ilaria voulut alors conseiller au jeune homme attaché de se calmer, que cela ne le mènerait à rien de jouer la carte de la provocation et que cela risquait même plutôt d’envenimer les choses car il avait la langue bien pendue et qu’il était peut-être un peu trop agressif et moqueur, ou peut-être je-m’en-foutiste. Et trop sûr de lui malgré qu’ils soient en position de faiblesse. Amnésique, disait-il ? Alors elle comprit : Il devait lui avoir retiré la voix car il n’avait pas trouvé mieux pour l’effrayer.

La punition se fit vite sentir. Si Ilaria avait encore eu de la voix, elle aurait hurlé lorsqu’elle vit l’homme attaché à la chaise les frôler. La peur, cette fois, pas la colère, il venait de se prendre à nouveau de la flotte et d’autres bestioles lui arrivaient dessus, et il était à l’envers, bref ce n’était pas la joie. Et maintenant, il leur proposait qu’il y en ait un qui se sacrifie pour les autres. C’était impensable, inimaginable, c’était hors de question !

Bien, puisqu’elle ne pouvait pas parler, elle allait agir ! D’abord, pour éviter que les bestioles les dévorent, d’autre part parce qu’il était hors de question que la moindre personne ne se sacrifie. Il jouait avec la télékinésie, alors elle allait jouer aussi, même si elle était probablement moins puissante que lui d’après ce qu’elle avait vu. Mais c’était le seul pouvoir qui pouvait lui servir ici. Elle en profita que Luccia parle pour se concentrer, et ainsi sortir sa dague dissimulée.

Ainsi, elle fit passer l’arme discrètement derrière elle pour détacher les liens. Elle ne savait pas ce qui l’attendait en bas puisqu’elle allait forcément tomber, mais... C’était ça ou elle se faisait bouffer, alors quitte à mourir, autant descendre ... Si c’était ça le sacrifice, alors elle le ferait … Peu à peu les liens se découpaient, puis elle s’arrêta avant d’avoir fini. Elle connaissait les pouvoirs de sa nouvelle amie, elle devrait réussir à s’en sortir, pour se détacher. Mais pour l’homme, elle hésitait un peu à l’aider, il était tout de même à l’envers et elle ne voulait pas qu’il s’écrase la tête contre le sol si sol il y avait en bas. Et surtout ce serait plus voyant ... Brusquement, elle envoya une poignée de bestioles sur leur « hôte » pour faire diversion et prendre son arme en main. Elle regarda Luccia et l’homme attaché tour à tour, le regard interrogateur. Qui aider à se détacher ? A eux de comprendre la question. Elle devait savoir si l’un d’eux ne pouvait pas se débrouiller seul, et il fallait agir vite.

Cirdan avait fait le malin, il en payait les conséquences. Il se doutait qu'en provoquant ainsi le jeune Siderea, il ne collecterait pas les applaudissement du publique loin de là. Il attendait même d'ailleurs au tournant le jeune impétueux, du moins il était jeune en apparence. Était-il plus vieux que lui ? Personne ne sait et au fond, tout le monde s'en fichait. C'était donc délibérément que le Nomade avait attisé les humeurs du blondinet. Il s'attendait à ce que dans l'énervement, il puisse faire une erreur profitable au petit groupe... Cela ne fut pas le cas pour le moment. Néanmoins, il avait eut son petit effet... Il avait détourné l'attention de leur hôte et ce laps de temps avait profité à Ilaria afin qu'elle puisse se défaire de ses liens sans qu'il n'ait pu piger quoi que ce soit.

Pendant ce temps donc, le Siderea infligeait un « terrible » châtiment à notre héros... Cela dit, un petit tour de montagne russe sur une chaise, qu'y avait-il d'effrayant ou d'inquiétant quand on a chevauché un scorpion géant du désert accroché à son épée plantée dans la carapace de l'animal ? Un petit rodéo de plus ou de moins, il n'y avait pas de quoi lui casser trois pattes. En revanche, la suite était bien moins plaisante. Plutôt inconfortable qu'autre chose en réalité. Il était vrai que ce n'était guère dans les habitudes du Sir Dödsfall d'être suspendu la tête en bas. Et déjà, après quelques minutes, il ressentait le sang affluer dans son crâne et les tempes bourdonner en cœur. Et pour ne pas arranger les choses, il se retrouvait avec des anguilles sur la face. Super enviable comme position, n'est-ce pas ?

Le secret dans ces cas là, c'était de ne pas perdre son calme. Après tout, tout avait toujours une solution. Dans un premier temps, le voyageur du désert ne dit rien, il écouta simplement, regardant en tournant juste ses yeux, ce qu'il se passait pour les autres convives. Il vérifia aussi qu'il avait bien son épée à son fourreau. Heureusement qu'il avait eut le réflexe de la retirer de la porte pour la ranger, auquel cas, il serait sans défense à l'heure actuelle. Notre invité n'avait pas dit son dernier mot. Daigho quand à lui avait bien comprit pareillement à son maitre qu'il ne fallait pas trop provoquer le courroux des bestioles qu'ils avaient sur le corps. Cirdan réfléchissait au moyen le moins douloureux de s'en sortir. Au regard des deux autres jeunes femmes, il pensait qu'il serait le plus à même de supporter la douleur et quand il vit que Ilaria était détachée, il n'hésita pas une seule seconde à en remettre une couche avec l'espèce de maudit à la manque.

D'abord, il se concentra, il ne pourrait rien faire s'il avait ces fichus poiscailles sur le dos, pas même parler donc... Une sérieuse grande bourrasque de vent se mit à souffler dans sa direction. Le but ? Devenir un séchoir humain tout simplement. Très vite, les anguilles s’asséchèrent bien vite et finirent par s'envoler comme des fœtus de paille. Restait donc que le Nomade avait la tête en bas, cependant, ce n'était pas ce qui le dérangeait le plus dans l'immédiat, voir même pour le moment, cela le dérangeait moyennement bien que des engourdissement se faisaient de plus en plus aiguë dans tout son corps. Il fallait encore qu'il tienne pour laisser le temps d'agir aux autres. Il se racla la gorge comme pour interpeller le blondinet et lui lança à nouveau une critique acerbe.

« J'ai déjà vu mieux comme spectacle. Les étoiles dans le ciel la nuit, c'est quand même quelque chose ! »

Et pour ne le provoquer qu'encore plus, le Nomade intima à son élément fétiche, l'air, de souffler une grosse vague de vent dans plein dans la face du noirâtre pour l'éroder un peu plus. Il était prêt à encaisser tout ce que l'esprit tordu du type en face aurait dans l'idée de lui infliger. C'était encore et toujours l'éducation à la dure du désert qui l'avait forgé ainsi. Il était difficile de faire plier mentalement le demi-elfe. Et Dunamys en rajouta une couche. Elle se tenait prête à activer sa bulle protectrice à la moindre menace sérieuse ou à un ordre de son maitre.

« Tu sais Cird', j'en ai vu des méchants avec ton père mais lui, il est pathétique »

Et les deux se mirent à rire en cœur, comme s'ils avaient été depuis toujours complice. Il faut dire que leur caractère fort à tout les deux, cela donnait un cocktail détonnant de cynisme et de mauvaise foi... Décidément, ils s'étaient bien trouvé ces deux là, elle n'aurait jamais cru ça d'un descendant de son ancien amour de Deicidastäl...

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

L'hôte savourait pleinement les expressions d'horreur et de dégoût qui déformaient le visage de ses convives. Un sourire carnassier lécha ses lèvres teintées d'un rouge sang tandis qu'il observait les yeux de la belle Lucia se plisser suite aux souvenirs indésirables qu'il lui faisait revivre.

« Vous devez donc vraiment vous ennuyer pour en venir à nous faire une telle scène ! Et avec ça, vous croyez vraiment que quelqu'un va vouloir de vous ? Dans ces marécages en plus ? En tout cas ça ne s'arrangera pas si vous continuez d'agir ainsi... Allez, relâchez nous, et grandissez un peu voyons ! »

Cette elfe avait la langue bien trop pendue à son goût, il se contenta de lui répondre d'un sourire hautain et fourbe, comme si elle n'était qu'un larbin parmi tant d'autres.

« Tu aimerais bien... » Ce fut sa seule réponse. Il reporta son attention sur la petite étoile qui semblait occupée à se libérer de ses liens. Il claqua des doigts et fit virevolter Ilaria dans les airs, un sourire mesquin à la commissure des lèvres.

« Tututut! Tu pensais pouvoir t'échapper aussi facilement? Allons, tu vas rater le meilleur! Mais dis-moi, que penses-tu de ton nouvel handicap? Oups pardon, j'oubliais...Tu ne peux plus parler! » ricana-t-il, comédien jusqu'au bout des ongles.

Il fit apparaître une dizaine de petites bêtes volantes dont la ressemblance avec des farfadets était flagrante. Les petites créatures s'amusèrent à attraper Ilaria par les pieds, les mains, la balançant à l'autre bout de la salle en la rattrapant par les pieds et vice versa. L'hôte aurait pu en rire si Cirdan n'avait pas mis son grain de sel. Il remarqua avec horreur ses anguilles s'assécher, pour ensuite recevoir une rafale de vent en pleine face. Le jeune Thadea ne manqua pas de se retrouver le cul au sol, le visage rouge de colère. Il ne pouvait pas laisser passer ça! Et voilà qu'ils se mettaient à ricaner...Le jeune blond était en pétard, on pouvait presque voir une veine pulser au niveau de sa tempe.

« Vous allez me le payer ! »

Les farfadets doublèrent, triplèrent avant de s'attaquer aux trois invités. Ils s'amusaient à leur arracher les cheveux, leur mordre les chevilles, les bras, ou à leur lancer des substances suspicieuses sur la tête. D'un claquement de doigts, les chaises sur lesquelles étaient encore assis Cirdan et Luccia se mirent à tourner sur elle-même avant de danser dans un rythme endiablé, alors que Ilaria se faisait toujours secouer comme un pantin entre les mains des farfadets. Les trois jeunes gens se retrouvèrent mouillés de la tête aux pieds, colorés comme des clowns suite aux substances rouges, mauves, bleues, jaunes et vertes que leur avaient lancées ces petites canailles. Et je ne vous parle même pas de l'odeur...Infecte.

[merci de répondre avant le 7 décembre]

De toute façon, il relâcherait les captifs, tôt ou tard... Oui, puisqu'il s'amusait avec eux, mais il finirait bien par se lasser, voyant que même le chantage ne marchait pas avec eux, fort heureusement. En effet, la druide fut soulagée de voir qu'aucun ne céda à la demande de l'hôte, demande des plus déplacées et non fiables. Voyant le ridicule de son comportement, la belle elfe se demanda un instant s'il ne valait pas mieux rien faire, et attendre que ça ne l'amuse plus. C'était d'un niveau très bas de la part du jeune Siderea d'en arrivait à là, mais s'il fallait fonctionner ainsi avec lui, alors autant attendre qu'il ait fini de faire 'mu-muse'...Si personne ne réagissait à ses agissements qui le faisaient tant rire, rirait-il autant ? Certainement pas. Peut-être même qu'il se rendrait compte qu'il était ridicule. Enfin, ces êtres sans raison étaient bien difficiles à comprendre...

Enfin, voyant la détermination des autres convives à lui tenir tête, elle hésita entre lui donner une bonne leçon, ou ne rien faire... Deux opposés qui pourraient finalement avoir la même efficacité sur l'individu. Ilaria avait réussi à se détacher, et était manifestement prête à aider Luccia et l'autre homme à se dégager de leur liens. Mais, alors que Luccia lui fit signe de la tête que ce ne serait pas nécessaire pour elle, l'hôte devança la petite chroniqueuse. Il aurait donc juste manqué deux petites secondes d'inattention pour lui échapper...

Alors comme ça, il l'avait rendue muette ! Ça, il devrait le payer. Mais dans cette situation, que faire ? Si, déjà, elle se détachait, l'elfe serait de nouveau maîtrisée par l'homme et cette fois, elle ne pourrait plus rien faire. Mais les agissement de l'autre convive détourna son regard sur les farfadets présentement apparus. Il avait provoqué une rafale sur l'hôte, qui le prit plutôt mal. Voilà qu'il fit apparaître davantage de farfadets, s'attaquant désormais aux trois invités alors que leur chaises se mirent à valser.

Bon, cette fois, c'en était trop. Luccia utilisa de nouveau sa faculté à traverser la matière pour que les liens et elle ne fassent plus qu'un. Elle attrapa alors son arc dans son dos, et se mit à enchaîner les tirs sur les fafadets qui tombaient un à un dans le gouffre. Et si ce n'était qu'invocations ? En tout cas, ils semblaient bien mourir, mais il y en avait presque toujours autant... Mais bref, elle continua, les flèches fusant dans toutes les directions, en visant en priorité ceux qui s'attaquaient aux autres invités, bien qu'elle fusse gênée par une canaille qui lui tirait les cheveux. Jusqu'à... jusqu'à ce qu'elle réussisse à atteindre, d'une de ses flèches, la cuisse de l'hôte.

~ Personnage Spécial ~ Messages : 141 Date d'inscription : 09/09/2011

Les flèches de l'elfe étaient efficaces, c'était certain. Le jeune homme était amusé à la voir agir ainsi. Ce n'était que des hologrammes. Elle les touchait, ils disparaissaient dans un "pchit" sonore mais ils en revenaient toujours plus. La chroniqueuse et le nomade étaient des mauvais jouets. Il décida donc de les secouer un peu plus tel des hochets pour enfants alors que les farfadets continuaient à les griffer partout.

Mais subitement tout cessa. Le membre des Siderea s'était figé. Ce n'était pas du à la blessure causée par l'elfe, il s'en moquait. Il venait de recevoir un message télépathique d'Arselianne, Emeridienne... venait d'être assassinée! Il hurla de douleurs et de rages. Ses trois convives furent happés en arrière, comme s'ils avaient été aspirés par un trou d'air. Ils atterrirent loin du manoir, dans de la boue fangeuse. Leurs habits ne ressemblaient plus à rien, les farfadets les avaient bien entaillé. Une odeur pestilentielle les recouvrait et les cheveux de Cirdan avait pris une teinte orange potiron moisi. Il mettrait bien deux jours à s'en débarrasser, Ilaria, elle, avait les cheveux violacés. Pareil, elle mettrait deux jours à s'en débarrasser. Luccia avait juste les pointes un peu verdâtres. Elle semblait la moins atteinte mais elle aussi mettrait deux jours à s'en débarrasser. Ils étaient perdus au milieu des marécages, assommés et endoloris.

Avaient-ils rêvés? Non! Les égratignures, l'aspect de leurs habits et cheveux indiquaient bien que non. Mais ils avaient du mal à croire que c'est fini. Une voix, celle de leur hôte, leur parvint :

"Le spectacle est terminé pour ce soir. Nous nous reverrons... Croyez moi, je ne vous oublierais pas! Vous serez tous punis de ce que vous avez fait à ma soeur!!!"

Bien sûr, ils n'étaient pas au courant mais ils pourraient toujours se renseigner dans la ville de Naturalia ou Bénécius. Le manoir avait accueilli beaucoup de monde. Emeridienne n'était pas morte mais se faisait passer comme telle... Quant à leur hôte, il avait une sacré dent contre Luccia... Elle avait osé abimer son beau cuissot! Ils ne le retrouveraient pas pour le moment. La vengeance des Siderea n'aurait pas lieu en cette fin de soirée... mais croyez-moi, leurs routes se recroiseront.

[Event terminé : 6XP seront donnés à Luccia, 2 à Ilaria et à Cirdan. Vous pouvez poster votre sortie si vous le souhaitez]

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